Saint-Gilles (Gard)

Saint-Gilles, aussi appelée Saint-Gilles-du-Gard, est une commune française située dans le département du Gard, en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Gilles.

Saint-Gilles

L'abbatiale de Saint-Gilles.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gard
Arrondissement Nîmes
Intercommunalité Communauté d'agglomération Nîmes Métropole
Maire
Mandat
Eddy Valadier
2020-2026
Code postal 30800
Code commune 30258
Démographie
Gentilé Saint-Gillois
Population
municipale
13 787 hab. (2018 )
Densité 90 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 40′ 43″ nord, 4° 25′ 54″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 116 m
Superficie 153,73 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Saint-Gilles
(ville isolée)
Aire d'attraction Nîmes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Gilles
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Gilles
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Gilles
Liens
Site web saint-gilles.fr

    La ville, qui doit son nom au célèbre abbé Gilles l'Ermite dont elle garde le tombeau, fut un des plus importants lieux de pèlerinage de la chrétienté au XIIe siècle. Ses habitants sont appelés les Saint-Gillois.

    Géographie

    Saint-Gilles est la cinquième ville du département du Gard en nombre d'habitants. La ville est l'une des soixante-quinze communes membres du Schéma de cohérence territoriale (SCOT) du sud du Gard (voir lien) et fait également partie des quarante-et-une communes du pays Garrigues Costières. Enfin, la ville est membre du Syndicat mixte pour la protection et la gestion de la Camargue gardoise, avec sept autres communes du sud du département.

    Accès

    Saint-Gilles-du-Gard est accessible par la route départementale D 572 depuis Arles, à l'est, et la route départementale D 672, depuis Vauvert, à l'ouest. La route départementale D 42 relie la commune à Nîmes et à l'aéroport de Nîmes-Garons, l'aéroport le plus proche, au nord. La route départementale D 38 relie Saint-Gilles a Bellegarde ou Beaucaire et la D14, enfin, Saint-Gilles à Générac.

    Lieux-dits et hameaux

    Saint-Gilles compte plusieurs hameaux et lieux-dits :

    • Pont Rouge
    • Puech Rouge
    • Espeyran
    • Estagel
    • la Baume
    • la Cassagne

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Saint-Gilles
    Générac, Beauvoisin Nîmes, Caissargues, Garons Bellegarde, Fourques
    Vauvert Arles (Bouches-du-Rhône)
    Vauvert Saintes-Maries-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône) Saintes-Maries-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône)

    Relief

    Saint-Gilles étant en limite de la Camargue, une grande partie du territoire de la commune, à l'est, est plane. Le village, quant à lui, a été construit sur une colline.

    Hydrographie

    Écluse de Saint-Gilles.

    Traversée par le canal du Rhône à Sète et le canal du Bas-Rhône-Languedoc, la commune, de très grande superficie (15 373 hectares dont 1 344 de vignes et 532 de bois), se divise en deux parties distinctes :

    • au nord, les collines des Costières qui portent vignes et garrigues ;
    • au sud, les rives du Petit-Rhône qui s'étendent entre les marais et les étangs de Petite Camargue. En bordure du fleuve sont quelques mas et l'écluse moderne de Saint-Gilles, qui met en communication le canal et le Petit-Rhône.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 14,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 17,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 17,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 643 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 6,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 2,4 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[1].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1964 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après. La température moyenne annuelle évolue de 14,8 °C pour la période 1971-2000[6], à 15,1 °C pour 1981-2010[7], puis à 15,6 °C pour 1991-2020[8].

    Statistiques 1981-2010 et records NIMES-GARONS (30) - alt : 94m, lat : 43°45'54"N, lon : 04°25'00"E
    Records établis sur la période du 01-01-1964 au 02-06-2021
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 3 3,5 6,2 8,5 12,4 16 18,8 18,5 15,1 11,7 6,7 3,9 10,4
    Température moyenne (°C) 6,8 7,7 10,9 13,4 17,5 21,5 24,5 24,1 20,1 15,8 10,5 7,4 15,1
    Température maximale moyenne (°C) 10,5 12 15,5 18,3 22,6 27 30,3 29,7 25,2 20 14,2 10,9 19,7
    Record de froid (°C)
    date du record
    −10,9
    15.01.1985
    −8,4
    10.02.1986
    −7
    07.03.1971
    −0,7
    08.04.21
    3,3
    05.05.1977
    6,6
    04.06.1984
    10,8
    08.07.1978
    10,3
    30.08.1986
    6,1
    29.09.1974
    1,9
    17.10.15
    −3,8
    27.11.10
    −7,3
    29.12.1996
    −10,9
    1985
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    20,5
    10.01.15
    23,8
    28.02.19
    26,9
    21.03.1990
    29,6
    08.04.11
    35,1
    31.05.01
    44,1
    28.06.19
    38,1
    07.07.1982
    39,9
    01.08.20
    35,3
    01.09.16
    31,3
    04.10.11
    26,3
    03.11.1970
    20
    26.12.1999
    44,1
    2019
    Ensoleillement (h) 142,9 168,1 220,9 227 263,9 312,4 339,7 298 241,5 168,6 148,8 136,5 2 668,2
    Précipitations (mm) 57,6 45,4 40,3 59,3 51,3 35,3 22,8 38,4 99,4 102,6 80,6 63,5 696,5
    Source : « Fiche 30258001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/06/2021 dans l'état de la base

    Toponymie

    La commune tient son nom de Gilles l'Ermite (connu également sous le nom de Saint Egide, de son nom grec Ægidius)[9], qui est enseveli sous l'abbaye de Saint-Gilles depuis le VIIe siècle.

    (en occitan Sant Geli)

    Histoire

    Porte de l'ancien prieuré d'Estagel.

    Saint-Gilles est sans doute le Pons Aerarium de l'Itinéraire de Bordeaux à Jérusalem (333 apr. J.-C.), à 12 milles de Nîmes et 8 milles d'Arles. C'est l'aboutissement de la Voie Régordane, route descendant du Massif central et des Cévennes. Aujourd'hui à la lisière de la Camargue, Saint-Gilles était autrefois un port utilisé par les marchands, les pèlerins et les croisés.

    Les descendants d'Eudes de Toulouse, le comte de Toulouse et le comte de Rouergue se partagent en 975 le comté de Nîmes. Guillaume Taillefer reçoit Saint-Gilles. Son fils, Pons de Toulouse est comte de Toulouse et de Saint-Gilles. Son domaine est partagé entre ses deux fils. Raymond Béranger IV reçoit le comté de Saint-Gilles, puis le comté de Toulouse à la mort de son frère, Guillaume IV de Toulouse. Son fils, Bertrand de Toulouse, renonce au comté de Saint-Gilles à la demande de son père au profit de son frère Alphonse Jourdain né en 1103 en Terre sainte, mais Bertrand de Toulouse occupe le comté de Saint-Gilles à la mort de son père, en 1105. Il est alors excommunié. Bertrand de Toulouse part pour la Terre sainte en 1108 et confie le comté de Toulouse à son frère Alphonse Jourdain.

    En 1095 a été créée la monnaie de Saint-Gilles, moneta egidiensis. Le champ de l'avers représente un quadripède devant une croix. Le quadrupède représenté sur l'avers a été un sujet de discussion entre numismates. La proximité de cette représentation avec l'agneau pascal qui a été utilisé sur la monnaie créée dans le comté de Tripoli par Bertrand de Toulouse a amené des numismates à penser que ce quadrupède est un agneau pascal. D'autres y voient un cheval. Cette monnaie qui a été en concurrence pendant un temps avec le denier melgorien est citée dans des textes en 1105, 1109, 1110, 1138 et 1141. Elle est citée pour la dernière fois en 1144. Le melgorien est redevenu progressivement la seule monnaie du Languedoc entre 1130 et 1150 mais qui est en concurrence avec le sol raymondin créé en 1150 par Raymond V de Toulouse, marquis de Provence. Le monnayage de Saint-Gilles n'a duré que 50 ans[10],[11].

    C'est à Saint-Gilles que fut brûlé en 1126, un des premiers grands hérésiarques du Midi, Pierre de Bruys, qui prêchait une doctrine anti sacerdotale.

    En 1208, le légat du pape Pierre de Castelnau, un ami du pape Innocent III, parcourt la région pour essayer d'endiguer l'hérésie cathare dans le midi de la France. Il est assassiné par un écuyer du comte de Toulouse Raymond VI le à Trinquetaille, à une quinzaine de kilomètres de l'abbatiale de Saint-Gilles où il est inhumé. Cet évènement est à l'origine du concile des évêques réunis dans l'abbatiale de Saint-Gilles le , au cours duquel le pape Innocent III lance l'appel à la Croisade contre les Albigeois, avec pour priorité de procéder au sac de Béziers : ce sac aura lieu un mois plus tard les 22 et avec une armée croisée de 20 000 hommes sous le commandement de l'abbé de Citeaux, Arnaud Amalric.

    Au XIVe siècle, les vins de Saint-Gilles et de la Costière sont parmi les plus prisés de la Cour pontificale d’Avignon. Jean XXII fait venir son « vin nouveau » de Saint-Gilles et Beaucaire. Quand, en 1367, Urbain V quitte Avignon pour Rome il se fait envoyer par le port d’Arles une cargaison de vin de la Costière et de Beaune[12]. De retour en Avignon, Grégoire XI fit lui aussi approvisionner ses celliers par les vins de Saint-Gilles et la Costière.

    Si, durant tout le Moyen Âge, les vins provenant de ce terroir furent considérés à l'égal de ceux de Beaune, c'est qu'ils étaient produits avec un cépage exceptionnel, le mourvèdre appelé alors « plant de Saint-Gilles ».

    Le comté de Saint-Gilles a été une possession des comtes de Toulouse. La ville fut prise par le gouverneur du Languedoc, Damville, alors en délicatesse avec le roi, en [13]. Elle est rapidement reprise par le baron d’Acier[14].

    Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Héraclée[15]. Saint-Gilles s'est aussi appelée Saint-Gilles-les-Boucheries jusqu'en 1837.

    À partir de 1939, le territoire de la commune abrite la Base d'aéronautique navale de Nîmes-Garons, devenue l'aéroport de Nîmes Alès Camargue Cévennes.

    Les Hospitaliers

    Au XIIIe siècle, c'est le lieu de naissance du pape Clément IV. Saint-Gilles a été le siège du grand prieuré de la langue de Provence de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, jusqu'en 1615, date de son transfert à Arles[16].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs depuis 1945
    Période Identité Étiquette Qualité
    Louis Bourelly    
    Pierre Henry Grezoux    
    Jean-Auguste Brun    
    Alexandre Girard DVD Conseiller général du canton de Saint-Gilles (1951 → 1970)
    Franc Delord    
    Rémy Faure DVD  
    Louis Girard DVD puis RPR Conseiller général du canton de Saint-Gilles (1970 → 2001)
    [17],[18]
    (démission)
    Charles de Chambrun FN Administrateur de société
    Député du Gard (1986 → 1988)
    Conseil régional du Languedoc-Roussillon (1992 → 1998)
    Roland Gronchi UDF puis UMP  

    (démission)
    Olivier Lapierre UMP Médecin retraité
    Conseiller général du canton de Saint-Gilles (2001 → 2015)
    [19] Alain Gaido PS Vice-président de Nîmes Métropole (2010 → 2014)
    [20] en cours Eddy Valadier UMP → LR Cadre administratif et financier
    Conseil régional du Languedoc-Roussillon (2010 → 2015)
    Conseiller départemental du canton de Saint-Gilles (2015 → )
    Vice-président de Nîmes Métropole (2014 → )

    Tendances politiques et résultats

    Saint-Gilles a eu quelque temps une municipalité d'extrême-droite, une première en France pour une ville de plus de 10 000 habitants[21],[22], (Charles de Chambrun, Front national, élu en 1989), finalement remplacée en 1992 par une coalition de droite et de gauche menée par un maire sans étiquette, Roland Gronchi, lors d'une élection partielle.

    En 2010, à la suite d'une autre élection partielle due à la démission du Conseil municipal, la mairie revient, pour la première fois depuis 50 ans, à la gauche. C'est Alain Gaido (PS) qui reconquiert le fauteuil de maire, opposé à une droite divisée en trois listes.

    En 2014, la ville bascule à nouveau à droite avec l'élection de l'UMP Eddy Valadier face au FN Gilbert Collard, la liste du maire PS sortant, Alain Gaido, s'étant désistée au second tour au profit de la liste d'Eddy Valadier.

    En 2020, la liste d'Eddy Valadier est élue au premier tour avec 70,03% face aux candidats du Rassemblement national et du Parti socialiste.

    Canton

    Saint-Gilles est le chef-lieu du canton du même nom. Il dépend de la deuxième circonscription du Gard.

    Intercommunalité

    Saint Gilles est l'une des 27 communes de Communauté d'agglomération Nîmes Métropole[23], dont le président est Yvan Lachaud (UDI). L'intercommunalité et la commune de Saint-Gilles coordonnent actuellement deux dossiers : une nouvelle station d'épuration, ainsi que la création de l'« Actiparc Mitra» (zone d'activité économique).

    Jumelages

    Saint Gilles est jumelée avec Altopascio, en Toscane ( Italie)[24].

    Saint Gilles, est depuis le , jumelée avec la ville d'Abensberg, en Bavière ( Allemagne).

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[25],[Note 2]

    En 2018, la commune comptait 13 787 habitants[Note 3], en augmentation de 1,07 % par rapport à 2013 (Gard : +1,67 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    5 0005 0475 2125 6005 5615 7975 6355 8325 985
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    6 1326 3656 8046 2116 3025 2685 5035 9476 110
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    6 3816 3006 2585 9245 6135 8335 3255 3355 789
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    6 7218 7428 6799 88711 30411 62613 23413 56413 615
    2018 - - - - - - - -
    13 787--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Saint-Gilles fut une ville d'immigration de travailleurs venant d'autres régions de France ou du bassin méditerranéen tout au long du XXe siècle. Le besoin en main-d'œuvre de l'agriculture a attiré de nombreuses populations. De nombreux Saint-Gillois ont leurs origines dans le Massif central (notamment au Puy-en-Velay et en Lozère) ainsi qu'en Italie (notamment au Piémont), en Espagne ou au Maroc (notamment au Rif).

    Sécurité

    La commune est classée depuis 2012 en zone de sécurité prioritaire, avec renforcement des effectifs de la gendarmerie nationale. En effet, la commune « souffre plus que d’autres d’une insécurité quotidienne et d’une délinquance enracinée »[27] et « connaît depuis quelques années une dégradation importante de ses conditions de sécurité »[27], ce qui a été identifié comme tel par le Ministère de l'Intérieur du Gouvernement Jean-Marc Ayrault, permettant ainsi à ce territoire de bénéficier de gendarmes supplémentaires.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Gilles est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[28],[29],[30]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Gilles, une unité urbaine monocommunale[31] de 13 607 habitants en 2017, constituant une ville isolée[32],[33].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nîmes, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 92 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[34],[35].

    l'habitat actuel est essentiellement composé de résidences principales[36] (89,2 % des logements) : 2/3 des logements sont des maisons individuelles, 1/3 des appartements.

    Évolution de l'habitat à Saint-Gilles entre 1968 et 2008

    Types de logement 1968 1975 1982 1990 1999 2008
    Résidence Principales 2 464 2 650 3 230 3 814 4 304 5 261
    Résidence secondaire 108 56 84 93 99 89
    Logement vacant 170 428 353 397 447 548
    Ensemble 2 742 3 134 3 667 3 814 4 850 5 898

    Le quartier du centre fait partie du programme national de revitalisation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD)[37].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (34,2 %), cultures permanentes (28,1 %), zones agricoles hétérogènes (13,7 %), zones humides intérieures (9,7 %), eaux continentales[Note 6] (4,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,6 %), zones urbanisées (3,1 %), forêts (2,4 %), prairies (0,5 %)[38].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Budget et fiscalité

    L'imposition des ménages et des entreprises à Saint Gilles en 2009[39]
    Taxepart communalePart intercommunalePart départementalePart régionale
    Taxe d'habitation (TH)18,65 %0,00 %9,65 %0,00 %
    Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB)35,18 %0,00 %14,30 %4,86 %
    Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB)108,61 %0,00 %44,07 %5,37 %
    Taxe professionnelle (TP)0,00 %*21,67 %11,87 %4,30 %

    Économie

    Industrie

    En collaboration avec l'intercommunalité Nîmes Métropole, une nouvelle zone d'activité économique est en cours de création, sur les communes de Saint-Gilles et Garons, sa voisine[40]. Cette zone, à cheval sur les deux communes, se situe à proximité de l'Aéroport de Nîmes-Garons et de l'autoroute A54, sur une superficie de 160 ha. 3 secteurs d'activités principaux sont préconisés : aéronautique, logistique, secteur tertiaire. De petites industries vont également s'implanter.

    Tourisme

    La ville se situe aux portes de la Camargue et capte en période estivale une partie du flux touristique balnéaire qui se dirige vers les plages comme le Grau-du-Roi ou les Saintes-Maries-de-la-Mer ; elle bénéficie aussi de l'attractivité des destinations comme Nîmes, Arles ou Montpellier.

    La ville peut s'appuyer sur son patrimoine local, ses manifestations taurines et son port de plaisance. Elle est dotée d'un bureau d'information touristique[41].

    Le camping La Chicanette[42] compte en plein centre-ville un peu moins de 100 emplacements.

    Agriculture et élevage

    Cave coopérative viticole

    L'agriculture est l'une des ressources économiques importantes de la commune de Saint-Gilles, avec environ 210 exploitations agricoles[43]. La production est centrée sur 4 produits principaux :

    Costières-de-nîmes

    Une vingtaine de producteurs, sur environ 600 hectares de vignes, ainsi qu'une coopérative viticole.

    Riz de Camargue

    La production annuelle saint-gilloise approche les 50 000 tonnes.

    Huile d'olive de Nîmes

    Près de 100 hectares d'oliveraie.

    Abricot de Saint-Gilles
    Ganadería du Scamandre

    Élevage de taureaux braves qui s'étend sur plusieurs hectares au Mas de Madame de Bramasset[44].

    Lieux et monuments

    Patrimoine religieux

    Façade de l'abbatiale
    • Église réformée de Saint-Gilles
      Abbatiale Saint-Gilles de Saint-Gilles du XIIe siècle classée sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco au titre d'étape sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France. Au sein des ruines de l'ancien chœur, à l'extérieur de l'église actuelle, un escalier en colimaçon a donné son nom à ce type d'ouvrage : c'est la Vis de Saint-Gilles et son exceptionnelle voûte hélicoïdale. L’ancienne abbaye conserve également une partie de ses bâtiments claustraux : l'ancien cellier, dit salle de Saint-Gilles ainsi qu'une partie des vestiges subsistants du cloître (inscription MH ). Subsistent également la remarquable façade orientale dans sa partie basse flanquée de ses trois portes monumentales, ainsi que l'église basse, abritant le tombeau de saint Gilles. L'église haute actuelle fut reconstruite aux XVIIe et XVIIIe siècles, après les ravages des guerres de Religion. Ses dimensions furent largement réduites par rapport au plan original du XIIe siècle. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1840[45]. Plusieurs objets sont référencés dans la base Palissy[45].

    Patrimoine civil

    La Maison romane (XIIe siècle et XIIIe siècle)
    Le château d'Espeyran au XIXe siècle
    • La Maison romane, XIIe siècle, abritant aujourd'hui un musée.
    • Saint-Gilles possède de charmantes ruelles anciennes, ainsi que certaines bâtisses des plus intéressantes pour les amoureux des vieilles pierres :
      • Maison du XIIe siècle, pierre sculptée sur le mur à l’angle des deux façades (inscription MH ), adresse : 5 rue Lamartine, place de la Liberté lieu-dit « la ville ». Propriété privée.
      • Maison du XIIIe siècle, motif d'angle figurant une cariatide à l'angle de la maison (inscription MH ), À voir : statue, adresse : place de la Liberté, propriété privée.
      • Maison des XIIe et XIVe siècles, façade (inscription MH ), adresse 31, rue de l’hôtel de ville, propriété privée.
      • Maison, statue de Saint-Gilles et sa niche à l'angle de la maison (inscription MH ), adresse : Rue de l’Hôtel de ville), propriété privée.
      • Maison en pierre sculptée qui se trouve sur la façade (inscription MH ), adresse : 5, place Ernest Blanc, propriété privée.
      • Maison des XIIe et XIVe siècles, façade sur rue et toiture correspondante (inscription MH ), adresse : 4, rue Baudin, propriété privée.
      • Mas de Liviers, ferme du XVIIe siècle, façade avec son inscription de marbre et armoiries de F. de Liviers (inscription MH ), propriété privée.
      • Chapelle Sainte-Colombe XIIe siècle (inscription ), propriété privée.
    • L'hôtel de ville, fin XIXe siècle, surplombant la ville et la plaine de Camargue.
    • Les halles, fin XIXe siècle, au sud de l'ancienne abbatiale, caractéristiques de l'architecture dite "Baltard".
    • Le monument commémoratif, proche de l'abbatiale, est dû au ciseau d'Henri Bouchard.
    • Le château d'Espeyran, fin XIXe siècle (inscription MH ), propriété de l’État. Ensemble typique de l'architecture bourgeoise sous le Second Empire et la IIIe République. Possède une grande partie de son mobilier d'époque. C'est là qu'est situé le Centre national du microfilm et de la numérisation qui accueille une importante réserve des microfilms français.
    • L'aéroport de Nîmes-Garons est situé en partie sur la commune de Saint-Gilles.
    • Le pont de Saint-Gilles sur le Petit-Rhône, construction en bow-string, 1999.
    • Saint-Gilles dispose d'une salle qui fait fonction de théâtre et de salle de cinéma.

    Patrimoine environnemental

    Équipements et services

    Transports urbains

    Port de Plaisance
    Saint-Gilles-du-Gard, par Louis-Mathieu Verdilhan

    Plusieurs lignes de bus desservent la commune de Saint Gilles[47] :

    3 lignes de bus de la société Tangobus
    1 ligne des transports Edgard

    La commune dispose également d'un port de plaisance, sur le Canal du Rhône à Sète[48].

    Enseignement

    Les écoliers de Saint Gilles commencent leur étude sur la commune, qui compte 4 écoles maternelles publiques (Frédéric Mistral, Jean Jaurès, Les Calades, Le Ventoulet), 3 écoles élémentaires publiques (Victor Hugo, Jules Ferry, Laforêt), 1 école primaire publique (Jean Moulin), 1 école primaire privée (Li Cigaloun), et 1 collège (Jean Vilar)[49].

    Santé

    Plusieurs professionnels de santé sont installés à Saint Gilles[50] : 8 médecins, 8 kinésithérapeutes, 12 infirmiers, 4 dentistes, ainsi que des ophtalmologues, et opticiens.

    Vie locale

    Cultes

    Plusieurs religions disposent d'un lieu de cultes sur la commune : l'abbatiale de Saint Gilles (Diocèse de Nîmes), pour le culte catholique, un temple protestant, et une mosquée.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    D'azur à la biche couchée d'or, les pattes avant repliées, la tête contournée et blessée d'une flèche du même posée en barre. [53]

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    5. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    6. « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    7. « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    8. « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    9. « Saint Gilles », sur www.abbaye-saint-benoit.ch (consulté le ).
    10. Henri Rolland, « La monnaie de Saint-Gilles », Provence historique, t. 5, no 19, , p. 32-38 (lire en ligne).
    11. Étienne Cavalié, « Le type numismatique de Saint-Gilles », Revue Numismatique, t. 162, , p. 417-442 (lire en ligne).
    12. Cf. L. Stouff, Arles à la fin du Moyen Âge, Université de Provence, Aix-en-Provence, 1986.
    13. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, lire en ligne). p. 307.
    14. « Villages du Gard - Remoulins - Son histoire... », sur www.villages-du-gard.com (consulté le ).
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. « Grand Prieuré de Saint-Gilles », sur www.e-corpus.org (consulté le ).
    17. « Saint-Gilles (Gard) : le front anti-FN frôle le succès », Le Monde, (lire en ligne)
      « Ce scrutin était rendu nécessaire par la démission de M. Charles de Chambrun (FN), intervenue le 18 mai dernier ».
    18. « Le FN battu à Saint-Gilles », Les Échos, (lire en ligne).
    19. « Municipale/Saint-Gilles: Gaido en tête », Le Figaro, (lire en ligne).
    20. « Saint-Gilles : Eddy Valadier élu maire, Collard absent », Midi Libre, (lire en ligne).
    21. AFP, « Gard : Saint-Gilles revient à ses amours frontistes », sur midilibre.fr, (consulté le ).
    22. A.F. - leJDD.fr, « Collard soutenu par l'ex-maire UMP de Saint-Gilles », sur lejdd.fr, (consulté le ).
    23. « intercommunbalité », sur saint-gilles.fr (consulté le ).
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    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    27. [PDF]« Création de 49 nouvelles Zones de Sécurité Prioritaires (ZSP) - dossier de presse », sur interieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur, (consulté le ).
    28. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    29. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    30. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    32. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
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    38. « Impôts locaux à Saint Gilles », taxes.com.
    39. « Actiparc Mitra », sur www.nimes-metropole.fr (consulté le ).
    40. Bureau d’Information Touristique de Saint-Gilles - OPENîmes Tourisme
    41. La Chicanette
    42. « agriculture à Saint Gilles », sur saint-gilles.fr (consulté le ).
    43. « fiche de l'élevage du Scamandre », sur www.toreria.net (consulté le ).
    44. « Eglise Saint-Gilles », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
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    46. « transports en commun », sur saint-gilles.fr (consulté le ).
    47. « port de plaisance », sur saint-gilles.fr (consulté le ).
    48. « écoles à Saint Gilles », sur saint-gilles.fr (consulté le ).
    49. « professionnels de santé à Saint Gilles », sur saint-gilles.fr (consulté le ).
    50. B. Galimard Flavigny (2006) p. 317-319.
    51. « Liste des associations saint-gilloises », sur saint-gilles.fr (consulté le ) (site officiel de la mairie)
    52. Armorial des communes du Gard
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