Mialet (Gard)
Mialet est une commune française située dans le département du Gard en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Mialet.
Mialet | |||||
Le Pont des Camisards. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Gard | ||||
Arrondissement | Alès | ||||
Intercommunalité | Alès Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Jack Verriez 2020-2026 |
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Code postal | 30140 | ||||
Code commune | 30168 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Mialétain | ||||
Population municipale |
621 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 20 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 06′ 42″ nord, 3° 56′ 37″ est | ||||
Altitude | Min. 140 m Max. 691 m |
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Superficie | 30,76 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Alès (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de La Grand-Combe | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Gard
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | mialet.fr | ||||
Géographie
Localisation
Mialet est une commune située dans le nord-ouest du département du Gard, limitrophe de la Lozère. Elle se trouve à quelques kilomètres d'Alès, de Saint-Jean-du-Gard et d'Anduze.
Communes limitrophes
Hameaux et lieux-dits
Elle est composée de sept hameaux : Luziers, les Puechs, le Mas Soubeyran, Paussan, le Village, les Aigladines, Brugairolles et Pegairolles[2].
C'est sur cette commune que se trouve le Mas Soubeyran, hameau cévenol typique qui abrite le Musée du Désert, haut lieu de la résistance des protestants durant les XVIIe et XVIIIe siècles.
Climat
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[3].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Générargues », sur la commune de Générargues, mise en service en 1949[8] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 176,4 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Nîmes-Courbessac », sur la commune de Nîmes, mise en service en 1922 et à 45 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 14,8 °C pour la période 1971-2000[12], à 15,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 15,6 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Mialet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alès, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (87,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (68,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,8 %), zones agricoles hétérogènes (7,1 %), prairies (5,6 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Provençal Mialet, du roman Melet, Mellet, du latin Meletum[21].
Ses habitants se nomment les Mialétains et les Mialétaines.
Histoire
Préhistoire
- Enceinte préhistorique sur les collines environnantes (Sauque Ronde, 451 m).
Moyen Âge
- Poste fortifié en bordure d'une bretelle de chemin de Regordane reliant Nîmes à Gergovie (route des Arvernes),
- Dans une charte de Philippe le Bel est cité le Sieur « Hugue de Melete ».
- Hugues de Melet, chevalier, rend hommage aux descendants de Bernard Pelet, seigneur d'Alais, en 1253[22].
Époque moderne
Deux compoix des années 1598 et 1647 donnent des informations sur la vie de la cité à cette époque.
- Sont recensés : 18 cardeurs, 18 tisserands, 4 meuniers (à plein temps), 1 boulanger, 1 tailleur, plusieurs chapeliers, muletiers, cabaretiers, maçons, et un notaire à certaines périodes.
- Les cultures sont variées, de nombreuses terrasses (bancels ou faïsses) témoignent d'une activité importante, oliviers, châtaigniers et début du mûrier.
- Une dizaine de moulins (à huile et à grain) et plusieurs fours à chaux sont en exploitation.
- La population, de l'ordre de 2 000 habitants, est répartie sur les huit hameaux — Mialet, Paussan, Luziers, le Mas Soubeyran regroupent 60 % de celle-ci.
Mialet adopte la religion réformée. En 1560, premier synode provincial aux Aigladines, et en 1613, levée d'impôts pour agrandir le temple. Malgré la paix d'Alais en 1629, la tension monte entre le pouvoir central et les protestants. Louis XIV révoque l'Édit de Nantes (1685). Mialet entre dans une période difficile. Les mesures draconiennes prises par le pouvoir pour ramener les protestants dans le giron de l'Église catholique, font que ceux-ci se soulèvent et prennent les armes. Ils deviennent les Camisards, et avec une troupe d'un millier de combattants, paysans et artisans, tiennent tête à une armée de 30 000 hommes. C'est une guerre sans pitié. En , 670 habitants de Mialet, dont 180 enfants, sont déportés en Roussillon. La démolition des maisons n'étant pas assez rapide, le roi autorise le brûlement des Cévennes. En 1704, cessation de combats après négociation entre chefs camisards et représentants du roi. La religion reste sous haute surveillance, mais fidèle à la religion réformée.
En 1709, hiver d'une extrême rigueur : tous les oliviers sont détruits.
Révolution française et Empire
L'Édit de tolérance en 1787, accorde un état civil aux protestants. Ils retrouvent leurs droits civiques en , et leur temple, en 1837. Entre-temps ils célèbrent leur culte dans l'église Saint-André.
Époque contemporaine
Deux filatures et une fabrique de lacets sont installées en bordure du Gardon pour filer et utiliser de la soie. Elles cessent leurs activités entre 1900 et 1930.
L'élevage du ver à soie s'arrête dans les années cinquante. Les charbonnières, nombreuses pendant la dernière guerre, ne fument plus lorsque les gazogènes sont abandonnés. Le moulin de la Bonté et celui de Trabuc s'arrêtent dans les mêmes années. Les châtaigneraies séculaires sont décimées par une maladie dans les années soixante.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2018, la commune comptait 621 habitants[Note 5], en augmentation de 4,9 % par rapport à 2013 (Gard : +1,67 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Économie
Culture locale et patrimoine
Édifices civils
- Vue du lit du Gardon.
- Musée du désert.
Édifices religieux
- Église Saint-André de Mialet.
- Temple protestant de Mialet.
Patrimoine culturel
- Le Mas Soubeyran, hameau de Mialet, maison natale de Pierre Laporte, aujourd'hui musée du Désert. Le mas est connu pour son Assemblée du Désert, réunion annuelle du protestantisme organisée par le musée chaque premier dimanche de septembre.
Patrimoine naturel
- Grotte de Trabuc
- Col d'Uglas sur le Chemin de Stevenson (GR70) et la RD 160, il a été emprunté par le Tour de France 1960.
Personnalités liées à la commune
- Pierre Laporte dit Rolland. Né au Mas Soubeyran le et décédé au château de Castelnau Valence le . Chef des révoltés camisards en Cévennes, il était aussi surnommé le « Général des enfants de Dieu ».
- Georges Vaucher (1900-1982), spéléologue suisse, y est décédé
Héraldique
Blason | D'azur, à une épée d'or mise en pal[28]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Bibliographie
- Les amis de la vallée du Gardon de Mialet, Circuits de promenade.
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Site officiel
- Ressource relative à la géographie :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- « Mialet, village historique », sur www.tourismegard.com (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Générargues - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Mialet et Générargues », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Générargues - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Mialet et Nîmes », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- (oc + fr) Frédéric Mistral et Jules Ronjat, Lou Trésor dou Félibrige ou Dictionnaire provençal-français : embrassant les divers dialectes de la langue d'oc moderne..., Raphèle-lès-Arles, M. Petit, , 1179 p., 2 vol. ; 25 cm (ISBN 84-499-0563-X, notice BnF no FRBNF37258238), p. 334, t. 2
- (fr + la) Claude Devic et Joseph Vaissette, Histoire générale de Languedoc, Toulouse, J.-B. Paya, 1840-1846, 10 vol. ; in-8 (notice BnF no FRBNF36384293), p. 189, t. 6
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Notice no PA00103073, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Eugène Germer-Durand, Ministère de l'instruction publique (Éditeur scientifique) et Comité des travaux historiques et scientifiques (dir.), Dictionnaire topographique du département du Gard : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Impr. impériale, , XXXVI-298 p., in-4 (notice BnF no FRBNF30500934), p. 136
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