François (pape)

Jorge Mario Bergoglio (en espagnol : [ˈxɾxe ˈmaɾjo β̞ɾˈɣ̞oɣ̞lj][alpha 1]), né le à Buenos Aires, est un homme d'Église argentin, actuel évêque de Rome et 266e pape[alpha 2] de l’Église catholique, sous le nom de François (en latin : Franciscus, en italien: Francesco, en espagnol: Francisco)[alpha 3], depuis son élection le . Il était auparavant archevêque de Buenos Aires.

Pour les articles homonymes, voir François.

François

François le 17 août 2014 à Seosan
Biographie
Nom de naissance Jorge Mario Bergoglio
Naissance
Buenos Aires, Argentine
Ordre religieux Compagnie de Jésus
Profession solennelle
Ordination sacerdotale par Mgr Ramón José Castellano
Pape de l’Église catholique
Élection au pontificat (76 ans)
(8 ans, 6 mois et 6 jours)
Intronisation
Cardinal de l’Église catholique
Créé
cardinal

par le pape Jean-Paul II
Titre cardinalice Cardinal-prêtre
de San Roberto Bellarmino
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale par le card. Antonio Quarracino
Archevêque de Buenos Aires
Archevêque coadjuteur de Buenos Aires
Évêque auxiliaire de Buenos Aires
Évêque titulaire d'Oca


« Miserando atque eligendo »
Par miséricorde et par élection
(it) Notice sur www.vatican.va
.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Bergoglio est le premier pape issu des rangs de la Compagnie de Jésus, le premier pape non européen depuis le pape syrien Grégoire III au VIIIe siècle ainsi que le premier issu du continent américain[1]. Il est également le premier pape à prendre le nom de François, nom choisi en mémoire de saint François d'Assise.

Famille et jeunesse

La basilique San José de Florès, dans le quartier de Buenos Aires où le pape François a passé son enfance et a reçu sa vocation.
Jorge Mario Bergoglio (quatrième garçon à la gauche sur la troisième rangée à partir du haut) à 12 ans, alors qu'il étudie au collège salésien de Ramos Mejía.

Jorge Mario Bergoglio[2] est né le au 531 de la rue Membrillar[3] dans le quartier populaire de Flores, au cœur de Buenos Aires[4]. Son père, Mario José Bergoglio, est un immigré italien venu du Piémont et arrivé en Argentine en 1927 ou plus probablement début 1929 (les biographes ne s'accordant pas sur la date exacte de cette immigration)[5], et sa mère, Regina María Sivori, née en Argentine, est fille d'immigrés italiens venant de Ligurie[6]. Le petit Jorge Mario est baptisé le , jour de Noël, par le père Enrique Pozzoli (qui fut plus tard son directeur spirituel[7]) en la basilique Saint-Charles-Borromée-et-Marie-Auxiliatrice située dans le quartier d'Almagro à Buenos Aires : son parrain est Francisco Sivori et sa marraine Rosa Vassallo de Bergoglio[8].

Le grand-père paternel de Jorge Mario, Giovanni Angelo Bergoglio, est originaire de Portacomaro Stazione[9], un hameau de Bricco Marmorito aujourd'hui rattaché à la commune d'Asti (Piémont)[10]. Le père de Jorge Bergoglio, Mario Josè Bergoglio, né à Turin (Piémont)[11], exerce la profession de comptable[12] employé des chemins de fer[12], et sa mère, Régina Maria Sivori, originaire de la région de Gênes (Ligurie)[13], est femme au foyer. Les parents de Jorge Bergoglio se marient le à Buenos Aires[14] et ont cinq enfants[15] (dont Jorge Mario est l'aîné) : trois garçons (Jorge Mario, Alberto et Oscar) et deux filles (Marta Regina et Maria Elena), parmi lesquels seule Maria Elena est encore en vie au moment de l'élection de Jorge[16]. Ainsi, bien que né en Amérique du Sud, Jorge Bergoglio a grandi dans un milieu familial largement européanisé[17], venant de deux régions italiennes, le Piémont et la Ligurie, mais dont les familles parentales n'étaient pas italophones dans la vie quotidienne. Il est marqué par « la sainteté de l’Iglesia » militante de ses parents et de sa grand-mère Rosa qui a beaucoup compté pour lui et dont il conserve le testament dans son bréviaire[18]. Des conflits familiaux entre ses oncles le marquent aussi[19].

C'est dans l'église San José du quartier de Flores que Jorge Mario Bergoglio, à l’âge de dix-sept ans, lors d'une confession précédant la fête de la saint Matthieu[20] de 1953[21], fait l'expérience « de la miséricorde de Dieu » et qu’« il a eu une révélation divine, pour entrer dans les ordres »[22] et s'est senti appelé[21], « à l'instar d'Ignace de Loyola »[23]. Alors qu'il était fiancé à une jeune femme comme le révèle sa sœur[24], il entame une réflexion qui le conduit à rompre ses fiançailles et entrer dans les ordres ; jusqu'à son accession à la papauté, il est venu chaque année dans cette église célébrer une messe pour Pâques[25].

Il étudie notamment au collège salésien Wilfrid Barón de Ramos Mejía en 1949 avant d'entrer dans l'école industrielle E.N.E.T (Escuela Nacional de Educación Técnica) no 27 Hipólito Yrigoyen où il obtient un diplôme de technicien en chimie[26].

Il subit en 1957 une ablation de la partie supérieure du poumon droit à la suite d'une pneumonie aiguë avec multiples kystes pulmonaires[27],[28]. Plusieurs causes sont évoquées : tuberculose contractée au contact des populations pauvres et traitée par pneumothorax en raison de la pénurie d'antibiotiques à cette époque[29], tabagisme excessif lors de son passage au séminaire[30]. Pendant ses études à Buenos Aires, il a subvenu à ses besoins financiers en faisant des ménages dans une usine locale et en travaillant en tant que videur dans un club mal famé de Córdoba (Argentine)[31],[32]. Ayant eu la vocation sacerdotale à dix-sept ans, il décide de devenir prêtre à l'âge de vingt et un ans[33].

Formation

Jorge Mario Bergoglio a suivi une formation de technicien en chimie avant d'entrer au séminaire de Villa Devoto, puis au noviciat de la Compagnie de Jésus, le . Il poursuit sa formation spirituelle au Chili et revient en 1963 à Buenos Aires pour ses études de philosophie.

Après une expérience d'enseignement (régence) de la littérature dans un collège de Santa Fe (Colegio de la Inmaculada) et dans un collège de Buenos Aires (Colegio del Salvador[34]) (1964 à 1966[35]), il fait ses études de théologie au théologat de San Miguel dans la banlieue de Buenos Aires qui dépend de l'université jésuite del Salvador (1967 à 1970), puis est ordonné prêtre le par Mgr Ramón José Castellano, archevêque de Córdoba. Il continue ensuite ses études à la faculté théologique et philosophique San José de San Miguel.

Outre l'espagnol, il parle couramment l'italien (langue de ses parents), l'allemand (langue de ses études de philosophie), le latin et possède des notions de portugais, français et anglais[36].

Prêtre et provincial des jésuites

Après une année (1971-1972) de Troisième An à Alcalá de Henares en Espagne, Jorge Mario Bergoglio est nommé maître des novices du Colegio Máximo San José, institution jésuite de San Miguel, en 1972, et fait profession solennelle le . Trois mois plus tard, le 31 juillet 1973, âgé de trente-six ans, il est nommé provincial[alpha 4] des jésuites d'Argentine en remplacement de Ricardo O'Farell pour une durée de six ans[37]. La Compagnie est alors en manque de vocations et se trouve divisée sur la question de la théologie de la libération[38]  vis-à-vis de laquelle sa position est contrastée[39]  quand prend place la dictature militaire entre 1976 et 1983. Ainsi, si certains commentateurs lui reprochent de ne pas avoir toujours défendu les jésuites socialement engagés, d'autres lui savent gré d'avoir préservé la Compagnie d'une crise majeure[40] et d'en avoir conservé l'unité[38].

Membre depuis la fin des années 1960 de l'organisation péroniste Organización Única del Trasvasamiento Generacional (OUTG), il confie, fin 1974, le contrôle de l'université del Salvador à d'ex-membres de cette organisation controversée, dissoute à la mort de Juan Perón[41].

En 1980, à l'issue de sa charge de provincial il est nommé recteur de la faculté de théologie et de philosophie de San Miguel (l'ancien Colegio Máximo San José), tout en y étant professeur de théologie. Il est également pendant cette période curé de la paroisse Saint-Joseph de San Miguel. Il communique régulièrement à travers ses homélies pour dénoncer la corruption de la classe politique et la crise des valeurs en Argentine[40]. Sa fermeté dans la direction de l'école lui crée des difficultés au sein de l'ordre qu'il avait dirigé, et en 1986, il se rend en Allemagne et commence une thèse à la faculté de philosophie et de théologie de Sankt Georgen de Francfort. Il ne s'y trouve pas à l'aise, et à son retour rapide en Argentine, il est relégué[42] à Córdoba comme prêtre de quartier et confesseur.

Pendant la dictature

Son attitude durant la dictature militaire entre 1976 et 1983 fait l'objet de controverses[40] : en 2000, il demande à l’Église argentine de reconnaître son rôle durant la période de la dictature et l'appelle à la pénitence pour purifier sa mémoire[40]. Mais en 2005, le journaliste Horacio Verbitsky, ancien membre des « Montoneros »[43] devenu directeur du quotidien pro-gouvernemental Pagina 12[44], reconnu au niveau international pour ses enquêtes[40], relance la polémique en publiant El Silencio[45]. Verbitsky affirme notamment que le père Bergoglio a collaboré avec la junte et n'a pas cherché à faire libérer deux jésuites travaillant sous son autorité, Franz Jalics et Orlando Yorio[46].

Ces accusations sont reprises par une partie de la presse latino-américaine et internationale au lendemain de l'élection du pape. Elles sont démenties par le Service d'Information du Vatican (VIS) le surlendemain ; le Vatican réitère ainsi les précédents démentis à ces allégations nées dans un climat anticlérical, arguant qu'elles n'ont jamais été concrètement fondées, qu'il a été entendu par la justice et qu'a contrario il existe de nombreux témoignages de personnes qu'il a protégées à l'époque de la dictature[47]. Un des trois magistrats chargés de l'examen des accusations en 2011 explique après étude des éléments qu'« il est totalement faux de dire que Jorge Bergoglio [aurait] livré ces prêtres » et que, par conséquent, la justice l'a innocenté[48]. L'un des jésuites, Orlando Yorio, mort en 2000, est resté persuadé que le Provincial n'était pas intervenu pour leur libération et qu'ils étaient d’ailleurs passés pour morts[49]. Peu après l'élection du cardinal argentin au pontificat, l'autre jésuite, Franz Jalics, estime qu'« il ne peut se prononcer sur [son] rôle dans ces événements »[50] et qu'après avoir discuté de ceux-ci avec le père Bergoglio  devenu archevêque  et concélébré une messe fraternelle avec lui, il considère l'histoire comme close[51], précisant encore[52] qu'« il est faux de prétendre que notre mise en détention a[it] été provoquée par le père Bergoglio »[53].

Lorsqu'en , le prêtre Christian von Wernich est condamné pour torture, acte qualifié de crime contre l'humanité commis pendant la dictature, et qu'est évoqué le soutien apporté par la hiérarchie ecclésiastique à la junte, le cardinal Bergoglio exclut que l'Église puisse en tant qu'institution avoir une part dans les crimes de la « guerre sale », rejetant cette responsabilité sur des individus isolés[54]. Des représentants de familles de victimes et des Mères de la place de Mai considèrent que l'attitude de l’Église est hypocrite quand elle refuse de participer aux procès sur les exactions de la dictature. L'activiste des droits de l'homme et prix Nobel de la paix argentin Adolfo Pérez Esquivel, lui-même arrêté et torturé, estime pour sa part que le père Bergoglio n'a pas été complice de la dictature et qu'on ne peut l'accuser de cela[55].

Le biographe de Jorge Bergoglio, Sergio Rubín, explique que, d'une manière générale, l’Église catholique avait échoué à s'opposer à la junte, comme, du reste, une bonne partie de la société argentine d'alors[55]. Selon Marie-Monique Robin, journaliste qui a enquêté sur la dictature argentine, l’Église argentine n'avait même pas, à quelques exceptions près, tenté de s'opposer, et sa responsabilité est lourdement engagée[56]. Rubin affirme que le père Bergoglio avait alors pris des risques personnels importants pour sauver des « subversifs » des griffes de la dictature, sans en faire part avant 2010[55]. C'est ainsi qu'il a sauvé la vie de l'avocate Alicia Oliveira[57], persécutée par les militaires[44]. Le témoignage d'un ancien militant de gauche uruguayen, réfugié quelque temps en Argentine, va dans le même sens[58].

En , la conférence épiscopale d'Argentine émet sous sa responsabilité une déclaration pour s'excuser de l'échec de l’Église à protéger la population durant la dictature et condamne cette période de violence, tant du côté de la junte que de la guérilla[55].

Évêque et cardinal

Jean-Paul II le nomme évêque auxiliaire de Buenos Aires le , sur intervention de l'archevêque de la ville. Il quitte ainsi « l'exil » de Cordoba, à l'âge de cinquante-cinq ans. Il est nommé coadjuteur du même archidiocèse le . Le , à la mort du cardinal Antonio Quarracino, il devient archevêque de l'archidiocèse de Buenos Aires[38].

Bergoglio refuse alors de loger dans la résidence des archevêques de Buenos Aires et opte pour un petit appartement situé près de la cathédrale. Il confesse régulièrement dans cette cathédrale.

Il se lève vers 4 h 30 le matin pour une journée de travail complète et sans arrêt. Afin de rester proche de ses prêtres, il crée une ligne téléphonique qui le relie à eux ; de plus, il déjeune régulièrement avec un de ses curés. Un jour, en 2009, il loge avec un de ses prêtres menacé de mort par des narcotrafiquants dans un bidonville[59].

Il est aussi l'évêque ordinaire des fidèles de rite oriental[60].

Le cardinal Bergoglio en 2008.
Jorge Bergoglio et la présidente de l’Argentine Cristina Kirchner.
Blason cardinalice de Jorge Bergoglio dont l'écu reprend en son centre le symbole de la Compagnie de Jésus[alpha 5].

Jean-Paul II le crée cardinal-prêtre lors du consistoire du au titre cardinalice de San Roberto Bellarmino.

À cette occasion, il refuse que ses compatriotes se rendent à Rome pour les festivités et ordonne que le produit de la quête pour financer les billets d'avion soit distribué aux pauvres[40]. Le Jeudi saint de la même année, à l'hôpital Francisco Muniz de Buenos Aires[alpha 6], il lave les pieds de douze personnes atteintes du SIDA[61].

En , le cardinal, qui évite de se mettre en avant, refuse d'être élu à la tête de l'épiscopat argentin[40]. Réputé pour sa proximité avec les fidèles[38] dans la crise politique et économique que traverse alors l'Argentine et ses élites, il devient une référence et sa popularité ne cesse de grandir[40]. Ainsi, à la perte de reconnaissance du « pouvoir religieux » de l’Église et sa désinstitutionnalisation au sein de la société argentine, correspond dans le même temps une politisation non partisane de cette Église, à la suite du discrédit des partis politiques ; ce qui fait répéter au cardinal que c'est cette dernière qui met « la Patrie à l'épaule », poussant les partis au compromis politique[62].

Cette situation n'est pas sans créer des frictions régulières et engendre à partir de 2003 une nette dégradation des liens entre l’État et l’Église catholique, notamment avec les gouvernements de Néstor et Cristina Kirchner qui font des droits de l'homme une politique d’État et remettent en cause la liaison entre « identité argentine » et « identité catholique »[62].

Selon le vaticaniste Lucio Brunelli[63], lors du conclave d'avril 2005 pour élire un successeur à Jean-Paul II, Jorge Mario Bergoglio, réputé en outre pour sa solidité doctrinale[38], est le principal concurrent du cardinal Ratzinger qui aurait recueilli au quatrième et dernier tour du scrutin 84 voix, 26 voix s'étant portées en faveur du cardinal Bergoglio (et 5 votes dispersés). Sa pneumonectomie partielle qui le fatigue rapidement ayant pu jouer un rôle dans cette élection face à un Joseph Ratzinger perçu par les cardinaux comme plus énergique[28], il se serait alors retiré de la course, « presque en larmes »[64]. Si cette version a longtemps fait autorité, Marco Tosatti en donne une autre qui doute du retrait de Bergoglio qui aurait regroupé la minorité de blocage de la part des opposants à Ratzinger, mais qu'il aurait lui-même refusé d'évincer le favori de l'élection, et explique les difficultés de Joseph Ratzinger une fois élu par la faiblesse relative des suffrages portés sur lui, sans qu'on sache ce qui a favorisé le report de voix du dernier tour[65]. L'historien vaticaniste Hervé Yannou rapporte quant à lui que le cardinal Bergoglio aurait déclaré qu'il ne voulait pas être pape, et qu'il aurait dit, à une autre occasion, qu’appelé à ces hautes fonctions, il en mourrait[66].

Basilique Notre-Dame d'Aparecida (Brésil).

Le , lors de la Ve conférence générale du Conseil épiscopal latino-américain (CELAM) qui se déroulait dans le sanctuaire d'Aparecida au Brésil, le cardinal Bergoglio est élu président de la commission de rédaction du document final[67], appelé « document d'Aparecida »[68].

Le , il effectue sa visite « ad limina» en tant que président de la conférence des évêques d'Argentine, il évoque devant le pape Benoît XVI, les difficultés de l'Argentine sur les changements qu'elle voit naître au sujet du mariage et de la famille[69].

Au sein de la Curie romaine, il est membre de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, de la Congrégation pour le clergé, de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, du Conseil pontifical pour la famille et de la Commission pontificale pour l'Amérique latine.

Pontificat

Élection et inauguration du ministère

Première apparition du pape François au balcon de Saint-Pierre de Rome.

Benoît XVI ayant annoncé le sa renonciation, un conclave est convoqué à partir du . Lors des discussions préalables, l'intervention du cardinal Bergoglio sur la nécessité pour l'église de se décentrer vers ses marges est particulièrement remarquée. Après environ vingt-quatre heures de délibérations et cinq tours de scrutin, il est élu le au soir : la traditionnelle fumée blanche apparaît à 19h06[70].

Signe d'un futur pontificat marqué par la simplicité, il est le premier pape à se présenter au balcon sans aucun ornement liturgique, portant une simple soutane blanche et une croix pectorale sobre[71]. Depuis le balcon de la loge des bénédictions de la basilique Saint-Pierre, François, dont les premières paroles sont « Frères et sœurs, bonsoir », adresse sa bénédiction apostolique Bénédiction urbi et orbi À la ville et au monde ») d'abord à la « communauté diocésaine de Rome », déclarant que « le conclave a donné un évêque à Rome ». Il ajoute : « les cardinaux sont allés me chercher au bout du monde »[72]. Il prie ensuite pour Benoît XVI qu'il appelle « évêque émérite »[73]  étant lui-même évêque de Rome  et récite en italien le Notre Père, le Je vous salue Marie, et la petite doxologie : Gloire au Père Gloria Patri… »), puis demande à la foule de faire silence et de prier pour lui avant qu'il donne sa bénédiction.

Pour son audience inaugurale, il reçoit dans une certaine cordialité la présidente d'Argentine, qui lui évoque la situation diplomatique des Malouines en demandant une intercession auprès du Royaume-Uni[74].

Le pape François salue la foule à la fin de la messe inaugurale.

La première « messe d'inauguration du ministère pétrinien de l'évêque de Rome »[75] devant 150 000 à 200 000 fidèles et 132 délégations officielles de pays du monde entier a lieu le sur la place Saint-Pierre au Vatican[76]. Elle commence par la visite du pape au Tombeau de saint Pierre devant lequel il prie. La messe proprement dite a été précédée de la remise des insignes pontificaux : le pallium pétrinien est remis (imposition du pallium) en premier au pape par le cardinal protodiacre Tauran. Puis l'anneau du pêcheur est remis par le cardinal Sodano, premier de l'ordre des évêques : cette bague est en argent massif, et pas en or comme celle de ses prédécesseurs[77]. Dans son homélie, le pape invite « à avoir du respect pour tous, pour chaque personne, spécialement les enfants, les personnes âgées, ceux qui sont les plus fragiles et qui souvent se trouvent à la périphérie de notre cœur »[78].

Pour la première fois depuis 1054 et le grand schisme d'Orient, le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomeos Ier, est présent[79]. Reçu le lendemain par ce pape qui se présente lui-même habituellement comme évêque de Rome, le patriarche le qualifia de « premier évêque de la vénérable Église de Rome, qui préside dans la charité »[79].

Albino Luciani (Jean-Paul Ier), Karol Wojtyła (Jean-Paul II) et Joseph Ratzinger (Benoît XVI), avaient tous trois été nommés cardinaux par Paul VI. Jorge Mario Bergoglio est le premier cardinal nommé par Jean-Paul II à devenir pape.

Choix du nom de règne

Il choisit le nom de François annoncé par le cardinal protodiacre français Jean-Louis Tauran[80]. Il y avait 1 100 ans qu'un nouveau prénom de pape n'avait pas été introduit (même si Jean-Paul Ier avait pour la première fois introduit un nom composé, qui réunissait ceux de ses deux prédécesseurs Jean XXIII et Paul VI)[81].

Il a expliqué avoir choisi ce nom en référence à saint François d'Assise, le saint des pauvres (« François est le nom de la paix, et c'est ainsi que ce nom est venu dans mon cœur »)[82] après que le cardinal Claudio Hummes, préfet émérite de la Congrégation pour le Clergé, archevêque émérite de São Paulo, lui a dit « Et n'oublie pas les pauvres[83] ! » Certains vaticanistes remarquent que ce nom peut être aussi compris en seconde intention comme une référence à saint François Xavier, cofondateur de la Compagnie de Jésus[84].

Il a aussi choisi ce nom car « Il (saint François) nous enseigne le respect profond de toute la Création et de la protection de notre environnement que trop souvent, même si cela est parfois pour le bien, nous exploitons avec avidité, au détriment d'autrui »[85]. Le nouveau pape a demandé explicitement à être désigné par « François », et non « François premier ». Il aurait confié avoir songé à prendre le nom de Jean XXIV en hommage à Jean XXIII, s'il avait été élu en 2005[86].

Armoiries et devise

Armoiries papales de François.

Le blason de ses armoiries papales, public le [23], reprend celui d'archevêque de Buenos Aires, entouré par les clés de saint Pierre utilisées par Jean-Paul II et par la mitre pontificale à trois bandes d'or de Benoît XVI dont le pallium archiépiscopal, sous le blason, disparaît.

Le blason est de type « écu espagnol », d'azur à un soleil non figuré de 32 rais d'or, chargé du monogramme IHS surmonté d'une croix pattée au pied fiché dans la barre horizontale du H, le tout de gueules, soutenu de trois clous de sable appointés en bande, pal et barre, le tout accompagné en pointe d'une étoile d'or à huit branches[alpha 7] à dextre et d'une fleur de nard de même[alpha 8], versée et posée en bande, à senestre. Le meuble assez complexe situé en chef est le sceau de l'ordre des jésuites, qui reprend le monogramme du Christ, tandis que l'étoile symbolise la Vierge Marie, et la fleur de nard saint Joseph[23].

Dans les armes que portait le cardinal Bergoglio comme archevêque de Buenos Aires, l'étoile à cinq branches et la fleur de nard étaient d'argent et non d'or. Le 29 mars 2013, l'étoile passe à huit branches, en référence aux huit béatitudes.

François garde sa devise archiépiscopale : « Miserando atque eligendo ». Elle provient d'une des Homélies de Bède le Vénérable[87], celle de la saint Matthieu [alpha 9], dans la liturgie des Heures où il commente ainsi le récit évangélique de sa vocation : « Vidit ergo Jesus publicanum, et quia miserando atque eligendo vidit, ait illi, Sequere me » (« Alors Jésus vit un publicain, et, parce qu'il le regardait avec des sentiments de miséricorde [ou : d'amour] et qu'il l'avait choisi, il lui dit : Suis-moi »). Le souverain pontife explique avoir ressenti sa vocation au cours de cette fête en 1953[23].

Blasonnement :
D'azur à un soleil non figuré de 32 rais d'or, chargé du monogramme IHS surmonté d'une croix pattée au pied fiché dans la barre horizontale du H, le tout de gueules, soutenu de trois clous de sable appointés en bande, pal et barre, le tout accompagné en pointe d'une étoile d'argent[88] à dextre et d'une fleur de nard de même[alpha 8], versée et posée en bande, à senestre[89].
« Miserando atque eligendo »
Par miséricorde et par élection
Commentaires : Armoiries en tant que Jorge Mario Bergoglio, cardinal et Archevêque de Buenos Aires (2001-2013)
Blasonnement :
D'azur à un soleil non figuré de 32 rais d'or, chargé du monogramme IHS surmonté d'une croix pattée au pied fiché dans la barre horizontale du H, le tout de gueules, soutenu de trois clous de sable appointés en bande, pal et barre, le tout accompagné en pointe d'une étoile d'or à dextre et d'une fleur de nard de même[alpha 8], versée et posée en bande, à senestre[89].
« Miserando atque eligendo »
Par miséricorde et par élection
Commentaires : Armoiries en tant que pape François (depuis 2013)

Réformes vaticanes

Dès son accession au pontificat, François entreprend des réformes ambitieuses destinées à une adaptation de la pastorale de l'Église au monde actuel. Dans un discours aux cardinaux prononcé peu avant son élection, il avait déjà souligné que « Le Christ frappe à la porte de l’Église, mais il frappe de l’intérieur ! Il veut qu’on ouvre les portes en grand, pour le laisser sortir. Pour aller rencontrer le monde et l’humanité »[90]. Peu après, dans l'avion qui le ramène des Journées mondiales de la jeunesse de Rio de Janeiro, il explique aux journalistes que « Nous devons trouver un nouvel équilibre, autrement l’édifice moral de l’Église risque de s’écrouler comme un château de cartes, de perdre la fraîcheur et le parfum de l’Évangile »[91]. Les deux premières grandes réformes entreprises concernent les institutions curiales de l'Église au Vatican[92] et la pastorale de la famille[93]. Dans les deux cas, l'action de François s'est heurtée à de fortes résistances. Par ailleurs, François répète souvent son intention de lutter contre ce qu'il appelle le « cléricalisme », c'est-à-dire la trop grande distance entre les membres du clergé et les fidèles. Il rappelle que les clercs ont d'abord une obligation de service (ministerium en latin) envers les fidèles, et non des pouvoirs sur eux[94].

Transmission

Le , dans une rencontre sans précédent dans l'histoire de la chrétienté[95], François rencontre son prédécesseur Benoît XVI à Castel Gandolfo[96],[97],[98] lors d'un échange de près de trois heures[99],[100]. Bien qu'aucune information sur l'entretien n'ait filtré, certains commentateurs estiment que les deux hommes ont discuté des dossiers importants impliquant le Vatican, dont l'affaire « Vatileaks », ainsi que sur des questions plus ouvertes (réforme de la curie romaine, évolution du gouvernement de l’Église, point sur le dossier lefebvriste, finances vaticanes)[99].

Curie

Un mois après son élection et suivant l'une des recommandations importantes issues des congrégations générales, la secrétairerie d’État du Vatican rend publique la constitution d'un groupe de travail collégial de cardinaux pour conseiller le pape dans le gouvernement de l’Église et, plus particulièrement, étudier un projet de réforme de la curie en révisant la constitution apostolique Pastor Bonus promulguée par Jean-Paul II en 1988[101].

Suivant les recommandations de ce conseil, François se livre, pas à pas, à une réforme des structures de la curie, touchant en premier lieu ses organes de gestions administrative et financières, ses moyens de communication, puis ses dicastères eux-mêmes dans une démarche devant aboutir à la promulgation d'une nouvelle constitution apostolique régissant la curie.

La « Banque du Vatican »

Lors de l'audience générale du mercredi 24 avril 2013, François a qualifié l'Institut pour les œuvres de religion de « nécessaire jusqu'à un certain point », annonçant une réforme de la « Banque du Vatican »[102]. Par chirographe en date du 24 juin 2013, le pape crée une commission pontificale consultative chargée d'étudier la situation de l'institution et les pistes de réformes en vue de mieux l’harmoniser avec la mission de l’Église universelle et du siège apostolique[103]. Cette commission est placée sous la présidence du cardinal Raffaele Farina. Quelques jours plus tard, le 2 juillet, le directeur général et son adjoint quittent l'IOR[104]. Le , il promulgue le Motu Proprio : Fidelis dispensator et prudens dans lequel il crée un secrétariat présenté comme un ministère de l'économie, afin de veiller à la préparation du budget et à la planification financière[105].

Engagé contre les scandales financiers de l'Institut pour les œuvres de religion, il lutte également contre ceux touchant les diocèses de l'Église comme en attestent les démissions de plusieurs évêques et archevêques[106].

Secrétairie d'État

Le 31 août 2013, le pape fait état de sa décision de nommer Mgr Pietro Parolin aux fonctions de secrétaire d’État du Saint-Siège en remplacement du cardinal Tarcisio Bertone à partir du 15 octobre de la même année. Doté d'un profil pastoral, attentif aux problèmes sociaux et aux personnes, ce diplomate aguerri de cinquante-huit ans est un bon connaisseur de la curie romaine, dont François s'est attelé à la réforme. Les commentateurs voient dans la nomination d'un profil diplomatique classique, choisi dans le corps des nonces apostoliques, la redéfinition d'un poste qui avait pris de plus en plus de poids au cours du pontificat de Benoît XVI[107].

Peu de temps avant sa nomination, celui-ci explique dans un entretien que le célibat des prêtres « n'est pas un dogme et [qu']on peut en discuter car c'est une tradition ecclésiastique » déclarant qu'il s'agit d'un « grand défi » pour le pape François[108].

Nouveaux cardinaux

Dès le début de son pontificat, François crée de nouveaux cardinaux (35 en une année), délaissant certaines villes traditionnellement cardinalices (dont Venise) et mettant l'accent sur des pasteurs dont le pape approuve la ligne pastorale et des prélats de pays du sud (Thaïlande, Cap-Vert, Birmanie, Vietnam, Nouvelle-Zélande, Tonga, etc.)[109]. Il réduit le poids de la Curie[110] au profit des prélats qui sont chargés d’un diocèse (seulement cinq des 44 cardinaux électeurs créés lors des trois premiers consistoires du pontificat travaillent à la Curie) et celui de l'Europe (en particulier, celui de l'Italie au bénéfice des autres parties du monde) : ainsi, lors du conclave de 2013, l'Europe fournissait 60 des 117 cardinaux électeurs (soit 51 %) et en 2020 plus que 52 sur 122 (42,6 %) ; et les électeurs italiens sont passés de 28 à 21 sur la même période. A contrario, l'Amérique latine compte 23 cardinaux électeurs, soit dix de plus qu'en 2013, l'Asie et l'Océanie en comptent 18 contre onze en 2013 et l'Afrique, dans le même temps, est passée de onze à seize. Les « périphéries » de l’Église (pays en guerre, pays où les chrétiens sont minoritaires, pays de grande pauvreté comme la Dominique, Haïti, les Îles Tonga, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Cap-Vert, la République centrafricaine, le Lesotho, le Bangladesh, la Malaisie, la Birmanie) ont, pour la première fois, des cardinaux[réf. nécessaire].

Validité des mariages catholiques

Le 8 septembre 2015, le pape publie deux motu proprios, Mitis Iudex Dominus Iesus (Le Seigneur Jésus, Juge Clément) et Mitis et misericors Iesus (Jésus, doux et miséricordieux), allégeant la procédure des éventuelles reconnaissances en invalidité des mariages catholiques[111] pour le premier et une modification du droit canonique oriental concernant le même domaine pour le second.

Béatifications et canonisations

En canonisant les huit cents martyrs d'Otrante le , soit après deux mois de pontificat, François devient le pape ayant canonisé le plus grand nombre de personnes[112].

Il est parfois accusé de « brader » la sainteté ; en effet, en janvier 2014, il annonce la baisse des coûts nécessaires pour ouvrir un procès en canonisation afin de favoriser les « causes pauvres ». Il a aussi fréquemment recours à la canonisation équipollente, quand ses prédécesseurs en usaient exceptionnellement. Ainsi, par dérogation papale, il canonise Jean XXIII, qui n'a alors qu'un seul miracle officiellement reconnu. En une seule année, le pape a donc autorisé par dérogation papale la canonisation de six nouveaux saints : seul Léon XIII en avait fait davantage de cette façon, mais en vingt ans[112].

Le 11 juillet 2017, il publie le motu proprio Maiorem hac dilectionem, dans lequel il introduit l'offrande de la vie parmi les cas d'espèce dans la procédure de béatification et de canonisation[113].

Vision de l'Église et de sa mission d'évangélisation

Selon les propos qu'il a tenus lors d'une congrégation générale des cardinaux avant d'entrer en conclave, transcrits par lui-même à la demande du cardinal Jaime Ortega, le cardinal Bergoglio a une vision personnelle de l'Église qu'il articule en quatre points[114] :

  • Sur la mission d'évangélisation de l'Église : « L'Église est appelée à sortir d’elle-même et à aller dans les périphéries, les périphéries géographiques mais également existentielles : là où résident le mystère du péché, la douleur, l’injustice, l’ignorance, là où le religieux, la pensée, sont méprisés, là où sont toutes les misères ».
  • Sur l'Église elle-même : il critique l'Église « autoréférentielle » et des institutions ecclésiastiques frappées d'une sorte de « narcissisme théologique ». « L’Église autoréférentielle prétend retenir le Christ à l'intérieur d’elle-même et ne le fait pas sortir ».
  • Sur les réformes : selon lui, l'Église va vers un mal très grave dont on connaît le nom : « la spiritualité mondaine » (selon Lubac, c’est le pire mal qui puisse arriver à l’Église). Il critique « l’Église mondaine qui vit repliée sur elle-même et pour elle-même. Cette analyse devrait apporter un éclairage sur les changements et réformes possibles qui doivent être faites pour le salut des âmes ».
  • Sur le pape : il faut un « homme qui, partant de la contemplation de Jésus-Christ, pourrait aider l'Église à se rapprocher des périphéries existentielles de l’humanité ». Dans cette perspective, au 20e anniversaire de l'université del Salvador en 1995[115], ou encore dans sa biographie de 2010 El jesuita[116], le pape reprend la formule de Joseph Malègue « Loin que le Christ me soit inintelligible s'il est Dieu, c'est Dieu qui m'est étrange s'il n'est le Christ »[117].

Le sur le parvis de la basilique Saint-Pierre, lors d'une messe solennelle clôturant symboliquement l'« Année de la foi (de) », le pape expose pour la première fois les reliques de saint Pierre et remet sa première lettre d'exhortation apostolique Evangelii gaudium dont les principaux thèmes sont la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne[118].

Jeudi saint 2013

Lors du Jeudi saint du 28 mars 2013, dans le cadre de la célébration de la Cène, François lave les pieds de détenus du centre de détention pour mineurs de Casal del Marmo, dans la banlieue de Rome. Alors que le missel romain ne prévoit que la présence d'hommes dans cette cérémonie (viri)[119],[120], François lave les pieds de deux femmes (comme il l'avait déjà fait en tant que cardinal, notamment à la maternité Sarda de Buenos Aires en 2005[121]). L'une est italienne catholique et l'autre serbe musulmane[119]. Il déclare faire « un signe qui est une caresse de Jésus », soulignant : « Je le fais avec amour, pour moi qui suis évêque et prêtre, c'est un devoir »[122].

L'entretien aux revues jésuites

Lors du premier entretien à la presse de son pontificat[123], publié simultanément en septembre 2013 dans La Civiltà Cattolica et quinze autres revues culturelles jésuites, il opère ce que les commentateurs décrivent comme une « ouverture historique »[124], une « rupture »[125] porteuses de réformes[126], ou encore un « aggiornamento »[127] parfois qualifié de « révolutionnaire »[128]. Dans cet entretien long de trente pages, François rappelle qu'« une pastorale missionnaire n’est pas obsédée par la transmission désarticulée d’une multitude de doctrines à imposer avec insistance » et « qu'on ne peut pas insister seulement sur les questions liées à l’avortement, au mariage homosexuel et à l’utilisation de méthodes contraceptives »[123]. Il prône ainsi l'ouverture, la miséricorde et l'accompagnement de l’Église catholique vis-à-vis des personnes divorcées, des personnes homosexuelles ou encore des femmes qui ont subi un avortement, expliquant que « l'ingérence spirituelle dans la vie des personnes n'est pas possible »[123]. Il s'agit pour l'Église de trouver un nouvel équilibre sans quoi « l'édifice moral de l’Église risque lui aussi de s’écrouler »[123].

Le pape, plaçant l'Évangile avant la doctrine[129], compare l’Église à un « hôpital de campagne » après une bataille : on attend d'elle qu'elle soigne les blessures « avant d'aborder le reste ». Il estime ainsi qu'il faut « commencer par le bas ». Concernant la place des femmes dans l'Église, il estime nécessaire « d’agrandir les espaces pour une présence féminine plus incisive dans l’Église » et appelle à réfléchir‚ sur la place précise des femmes, […] là où s’exerce l’autorité dans les différents domaines de l’Église »[123].

Il entend rompre avec la tradition centralisatrice de la curie romaine en invitant les églises locales à jouer un plus grand rôle et invite à s'inspirer des églises orthodoxes en matière de collégialité et de synodalité, tout en jugeant nécessaire de rendre « moins rigides dans leur forme » les consistoires et synodes catholiques[123]. Ainsi, il promeut une vision renouvelée de l’œcuménisme, fondée sur la conviction que les confessions chrétiennes ont à apprendre les unes des autres[123].

Reconnaissance en Argentine

Au début de l'année 2015, le cardinal Mario Aurelio Poli demanda au ministère argentin des cultes de considérer la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X comme une association de fidèles de droit diocésain. Le 17 mars, la FSSPX fut donc inscrite sur le registre des instituts de vie consacrée catholiques. En effet, en Argentine, le catholicisme bénéficie d’un statut protégé par la Constitution et tout institut se disant catholique doit obtenir une reconnaissance de l’Église catholique romaine pour bénéficier de ce statut. Selon un juriste argentin interrogé par le blog Adelante la Fe « c’est un geste unique qui dépasse toutes les avancées faites par Benoît XVI ». Il ajouta qu’« un tel geste n’a pu être posé sans l’aval de Rome », d’autant plus que Mgr Poli était le propre successeur du alors futur Pape à la tête de son diocèse; ce dernier ayant déjà aidé la FSSPX à obtenir des visas pour son séminaire[130].

Rencontres au sommet

En décembre 2013, le pape reçoit brièvement à la Maison Sainte-Marthe Mgr Bernard Fellay, supérieur de la FSSPX, venu participer à une réunion de la commission Ecclesia Dei[131].

Le , le pape reçoit de nouveau Mgr Fellay. Selon Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la commission pontificale Ecclesia Dei, la rencontre fut « très cordiale et constructive » et « représente un pas supplémentaire sur le chemin de la réconciliation »[131]. Cependant, trois mois plus tard, Mgr Fellay lit à l'issue de la réunion des supérieurs de la communauté un communiqué rejetant la main tendue du pape en affirmant que la Fraternité « ne recherche pas avant tout une reconnaissance canonique »[132].

Reconnaissance de sacrements

Pendant le Jubilé Extraordinaire de la Miséricorde, allant du 8 décembre 2015 au 20 novembre 2016, le saint-père a déclaré que les fidèles approchant les prêtres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X pour se faire confesser durant le dit jubilé, auraient la possibilité de recevoir l'absolution, licite et valide, pour leurs péchés[133],[134]. Dans la lettre Misericordia et misera signée le jour de la clôture du jubilé, il décide de prolonger cette autorisation « jusqu’à ce que soient prises de nouvelles dispositions »[135]. De même, le , par une lettre de la Commission pontificale Ecclesia Dei, signée par son président le cardinal Gerhard Ludwig Müller et explicitement approuvée par François, le Saint-Siège autorise et fixe les règles pour les mariages de fidèles catholiques par des prêtres de la FSSPX[136].

Réseaux sociaux

François a fait le souhait de se rapprocher des jeunes, comme son prédécesseur, par le réseau social Twitter, le but étant d'évangéliser par des tweets. Ils sont publiés en neuf langues sur le compte nommé @Pontifex. En 2014 et en 2015, il est, selon le cabinet Burson-Marsteller, le leader mondial le plus influent sur Twitter[137].

En juillet 2017, son compte Twitter dépasse les 35 millions d'abonnés[138].

Le , un compte est également ouvert sur Instagram sous le nom de Franciscus. Il annonce alors : « Un nouveau chemin débute pour parcourir avec vous les voies de la miséricorde et de la tendresse de Dieu »[139].

Action diplomatique

François a joué un rôle clé dans la reprise des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis. Le Vatican a en effet accueilli, avec le Canada, les pourparlers secrets engagés entre les États-Unis et Cuba. Ces négociations ont été un sujet majeur de l'entretien entre le pape et Barack Obama lors de la visite du président américain au Vatican à la fin de mars 2014[140].

En mars 2017, à l'occasion du 60e anniversaire du Traité instituant la Communauté économique européenne, il a adressé un message d'espérance aux dirigeants européens. Il a été salué dans la salle royale du Vatican par le président du Parlement européen Antonio Tajani, puis par le président du Conseil italien Paolo Gentiloni[141].

Voyage au Brésil

Cérémonie d'accueil du pape, lors des 28e JMJ à Copacabana.

Pour son premier déplacement à l'étranger, François se rend au Brésil où se déroulent du 23 au 28 juillet 2013 les 28e Journées mondiales de la jeunesse à Rio de Janeiro. L'évènement, clôturé par une messe sur la plage de Copacabana, rassemble plus de trois millions de fidèles dans une atmosphère festive visant à concurrencer les Églises évangéliques[142] vers lesquelles de nombreux catholiques brésiliens se sont détournés.

S'entretenant de façon imprévue avec la presse lors de son retour, il n'esquive aucune question, déclarant que la voie à l'ordination des femmes n'est pas d'actualité et que « si une personne est gay et qu'elle cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? Le catéchisme de l'Église catholique dit très bien qu'on ne doit pas marginaliser les homosexuels. Ils sont nos frères. Le problème n'est pas d'avoir cette tendance, c'est de faire du lobbying »[143]. Pour certains observateurs, cette approche d'une église catholique engageant le dialogue « avec le monde » contraste avec la position plus timide du théologien Benoît XVI, davantage tourné vers les problèmes éthiques et préconisant une Église plus pure, au risque d'en réduire le nombre de fidèles[142].

Voyage en Irak

Le week-end du 6 au 7 mars 2021, le Souverain Pontife fait un voyage en Irak, pour soutenir les catholiques de ce pays. Ceci est un geste symbolique et risqué puisque terroristes et délinquants sont présents et donc tout risque de bombardement ou d’attentat n’est pas exclu.

Visites en Italie

Le , le pape se rend sur l'île italienne de Lampedusa située au large de la Tunisie, porte d'entrée en Europe pour de nombreux migrants africains. Cette visite, décidée quelques jours auparavant en réponse à une recrudescence d'arrivée de migrants, se déroule avec un protocole très allégé, sans représentant du gouvernement italien ni représentant de l'épiscopat italien autre que l'évêque du lieu. Elle a pour objectif d'attirer l'attention du monde sur la situation des migrants et fustiger « La culture du bien-être » qui rend les hommes « insensibles aux cris d'autrui (...) et aboutit à une globalisation de l'indifférence »[144].

Le c'est à nouveau une région pauvre de l'Italie méridionale, le Molise, qu'il visite. Ce déplacement est motivé notamment par l'ouverture de l’année jubilaire célestinienne, en mémoire du pape Célestin V dont on célèbre le huit-centième anniversaire de la naissance et qui est resté dans l'histoire pour avoir renoncé à la charge pontificale[145].

Le , le pape effectue une visite pastorale à Cagliari en Sardaigne. Les questions liées à la dignité humaine face aux épreuves que constituent la maladie, le chômage ou la précarité sont au centre de ce voyage dans une région durement frappée par la crise économique[146].

Quelques jours plus tard, le , en la fête de Saint François, le pape reprend son bâton de pèlerin et se rend à Assise, pour un déplacement à portée plus spirituelle sur les traces de celui dont il a pris le nom[147].

Le , le pape se rend en visite pastorale en Calabre dans le diocèse de Cassano all'Ionio, diocèse dont l'évêque n'est autre que Nunzio Galantino, secrétaire général de la CEI. Dans cette région marquée par la puissance de la 'Ndrangheta, la mafia calabraise, il est allé à la rencontre des détenus de la prison de Castrovillari, puis a rencontré le clergé du diocèse à la cathédrale avant de célébrer une messe devant 250 000 fidèles au cours de laquelle il déclare « La Ndrangheta est ceci : adoration du mal et mépris du bien commun. [...] Ceux qui dans leur vie suivent cette voie du mal, comme le sont les mafieux, ne sont pas en communion avec Dieu : ils sont excommuniés ». Cette excommunication intervient trois mois après la veillée à Rome avec les victimes de la mafia italienne au cours de laquelle il avait imploré les mafieux à changer de comportement[148].

Les 21 et , François se rend à Turin à l'occasion de l'ostension du Saint-Suaire[149]. Trois jours après la publication de l'encyclique Laudato si', il lance de nouveau un appel à dire « « non » à une économie du déchet » et au contraire à prêter attentions aux plus pauvres, aux plus faibles et aux migrants[150]. Ce voyage est aussi pour lui une occasion de retrouver ses racines piémontaises et de rencontrer une partie de sa famille résidant à Turin[151].

Le , il se rend à Florence et Prato à l'occasion du 5e congrès ecclésial italien[152]. Le , il se déplace à Assise pour la clôture de la 30e journée mondiale de prière pour la paix, en présence de nombreux dignitaires d'autres religions[153].

Le , le pape effectue une visite à Milan, initialement programmée en 2016 et repoussée en raison du Jubilé de la Miséricorde, où il visite un quartier populaire avant de rencontrer le clergé et les séminaristes du plus grand archidiocèse d'Europe au Duomo puis de partager le déjeuner des détenus de la prison San Vittore. Plus tard dans la journée, il célèbre une messe à Monza devant un million de fidèles et rencontre les jeunes rassemblés au stade San Siro[154].

Huit jours plus tard, le , il se rend à Carpi en Émilie-Romagne, dans une région lourdement touchée par un séisme en 2012[155].

Crise du coronavirus

Le , contrairement aux consignes données par les États et les autorités sanitaires, le pape appelle les prêtres à avoir « le courage » de rencontrer les personnes atteintes par le Covid-19[156]. Lors d’une messe à la Résidence Sainte-Marthe au Vatican, le , le pape explique, en s’appuyant sur le Catéchisme de l’Église catholique : « Si tu ne trouves pas de confesseur, il faut que tu t’adresses directement à Dieu [pour lui demander son pardon] » ; il précise la nécessité d’aller se confesser après la pandémie[157]. Dans la basilique Saint-Pierre, lors de la messe des Rameaux, loin de la cérémonie romaine habituelle, il appelle à regarder « les vrais héros », à savoir « ceux qui se donnent eux-mêmes pour servir les autres »[158]. Le , il annonce le lancement de la Commission COVID-19 du Vatican sous l'égide du Dicastère pour le service du développement humain intégral, pour penser l'après-Covid[159],[160].

Lumen fidei
La pape François à Rome, le .

La première encyclique du pape François intitulée Lumen fidei la lumière de la foi ») est présentée le 5 juillet 2013. Cette encyclique, signée de François, est le fruit d'un travail largement entamé sous le pontificat de Benoît XVI, travail repris et complété par le nouveau pape. Publiée au cours de l'année de la foi, elle forme avec les encycliques de Benoît XVI Deus caritas est et Spe salvi une trilogie sur les vertus théologales (charité, espérance et foi)[161].

Laudato si

Sa deuxième encyclique, Laudato si' Loué sois-tu ! ») est présentée le 18 juin 2015. Quelques mois avant la conférence de Paris sur les changements climatiques, c'est la première encyclique à traiter spécifiquement des questions liées à la sauvegarde de la Création, à l'écologie intégrale et au développement durable. Dans cette encyclique, il constate les effets des activités humaines sur l'environnement (réchauffement climatique...), critique le court-termisme de notre civilisation, voit dans « la globalisation du paradigme technocratique » la cause de la crise écologique actuelle, se préoccupe de l'« inégalité planétaire » entre les pays du Nord et les pays du Sud et notamment des pays les plus pauvres, se montre attentif aux besoins des générations futures[162].

Cette encyclique est considérée par le CERAS comme le document magistériel le plus important depuis le concile Vatican II[163].

À l'occasion de cette encyclique, la revue Forbes rappelle alors que, comparé aux candidats à la présidence des États-Unis, le pape est le seul a posséder une expérience scientifique, le seul à exercer des responsabilités sur une population plus vaste que celle des États-Unis, et le seul à se fixer une feuille de route concernant l'équilibre durable de la Terre et de toute forme de vie existant dessus[164]. Pour Gérard Leclerc, il « s’engage très fort, avec l’Église entière, en faveur d’une remise en cause drastique des fondamentaux de la civilisation industrielle »[165].

Fratelli tutti

L'encyclique Fratelli tutti est signée le et publiée le lendemain, en la fête liturgique de François d'Assise. Rédigée à Rome, elle est symboliquement publiée depuis le Sacro Convento d'Assise et porte sur la fraternité et l'amitié sociale[166],[167]. Dans ce document de 287 paragraphes, le pape s'insurge en particulier contre « le dogme néolibéral […], une pensée pauvre, répétitive […], qui poursuit comme objectif principal le gain facile [et] continue à faire des ravages »[168] et promeut, en contrepoint, plusieurs figures de fraternité : François d'Assise, mais aussi Martin Luther King, Desmond Tutu, Mohandas Karamchand Gandhi ou Charles de Foucauld[169],[170].

Plusieurs observateurs estiment que cette encyclique constitue à la fois un texte incarnant la « maturité » du pontificat de François, et une forme de « bilan » de celui-ci[171].

Lettres d’exhortation apostolique

Sa première lettre d'exhortation apostolique, Evangelii gaudium La joie de l'Évangile »), est émise le 24 novembre 2013. Cette exhortation veut montrer que l'évangélisation est constitutive de l'Église et de la vie chrétienne et indique des points non négociables : le « sacerdoce réservé aux hommes » et la dignité des enfants à naître, autrement dit le refus de tout avortement. « On ne doit pas s’attendre à ce que l’Église change de position sur cette question », prévient-il[172].

Sa seconde lettre d'exhortation apostolique, Amoris laetitia[173] La Joie de l'amour ») est émise le 19 mars 2016 et conclut les Synodes sur la famille de 2014 et 2015[174]. Elle donne la position actuelle de l'Église catholique sur la famille et la vie conjugale[175], et définit le discernement pour l'accès aux sacrements pour des divorcés remariés. Le pape y décrit notamment les attitudes pour un amour épanoui, et des thèmes comme la sexualité et l’érotisme[176], en soulignant pour la première fois l'importance de l'éducation sexuelle des enfants par les parents.

Gaudete et exsultate, en date du et publiée le suivant traite de « l'appel à la sainteté dans le monde actuel ».

Christus Vivit (« Il vit, le Christ »), émise le , traite de la jeunesse dans le monde à la suite du synode des 3-28 octobre 2018 et ayant pour thème « les jeunes, la foi et le discernement des vocations »[177].

Le est publiée l'exhortation apostolique Querida Amazonia[178], qui fait suite au Synode des évêques sur l'Amazonie tenu à Rome en octobre 2019.

Idées et opinions avant et après son élection comme pape

Pauvreté et inégalités économiques

Comme jésuite, Jorge Bergoglio a fait vœu de pauvreté. Comme archevêque et cardinal, il a mené une vie très simple, préférant par exemple emprunter les transports en commun plutôt qu'une voiture de fonction, et porté un intérêt particulier à la situation des pauvres[179]. Il a accepté en 1999 d'être membre honoraire du Rotary Club de Buenos Aires[180].

En tant que cardinal, il a dénoncé le « libéralisme sauvage d'un monde globalisé »[181], il lui est aussi arrivé d'aller passer la nuit dans un bidonville, chez l'un de ses prêtres menacé par les trafiquants de drogue[181]. Sa devise Miserando atque eligendo En ayant pitié [en aimant] et en choisissant ») montre l'intérêt du cardinal Bergoglio pour le problème du rejet, de l'exclusion et de toutes les sortes de misères[182].

En septembre 2009, s'exprimant au cours d'une conférence[alpha 10] sur « la dette sociale de notre temps »[alpha 11], il reprend le document de 1992 « Documento de Santo Domingo »[183] du Conseil épiscopal latino-américain, en disant que « la pauvreté extrême et les structures économiques injustes qui causent de grandes inégalités » sont des violations des droits de l'homme[184],[185],[186]. Il décrit également la dette sociale comme « immorale, injuste et non légitime »[187].

En 2013, plusieurs médias argentins et américains l'accusent d'être marxiste. Il s'en défend dans une interview à La Stampa, indiquant que « l'idéologie marxiste est erronée, mais dans ma vie j'ai rencontré de nombreux marxistes qui étaient des gens biens », dénonçant toutefois le fétichisme de l'argent et la dictature de l'économie sans visage et sans un but véritablement humain. Il défend par ailleurs un renforcement de l'État dans le contrôle de l'économie. Ces propos tranchent historiquement avec la doctrine sociale de l'Église, qui a toujours promu la responsabilité personnelle et la liberté d'entreprise[188].

Discipline sacramentelle

En mai 2012, il critique sévèrement certains prêtres argentins qui  dans ce qu'il décrit comme un « néo-cléricalisme » détournent les sacrements de leur objet  refusent de baptiser les enfants de mères célibataires, affirmant que dénier le baptême aux enfants nés hors mariage est une forme de « gnosticisme hypocrite pharisien »[189] qui éloigne les gens du salut. L'archevêque de Buenos Aires appelle au contraire le clergé à aller au-devant des familles éloignées de la pratique religieuse pour proposer le baptême ; avec ses confrères il publie un guide sur « le baptême comme clef de la mission » pour proposer des moyens de vaincre les réticences[190],[191].

Éducation sexuelle

Alors qu'il était encore cardinal en Argentine, il affirmait à un journaliste que l’Église n’est pas contre l’éducation sexuelle[21], même s'il admet que l'Église n'a pas toujours abordé cette question de manière appropriée :

« Je crois qu’il doit y en avoir durant toute la phase de croissance des enfants, adaptée à chaque étape. En réalité l’Église a toujours donné une éducation sexuelle, même si j’admets qu’elle ne l’a pas toujours fait de manière adéquate. Ce qui se passe c’est qu’actuellement un grand nombre de ceux qui agitent les drapeaux de l’éducation sexuelle la conçoivent comme séparée de la personne humaine. Au lieu de compter sur une loi pour l’éducation sexuelle, pour que la personne soit totale, pleine, pour l’amour, on tombe alors dans une loi pour la génitalité. Et notre objection est là. Nous ne voulons pas que la personne humaine soit dégradée. C’est tout[21] ! »

Euthanasie et avortement

Ainsi que le rappellent l'historien Hervé Yannou ou la revue jésuite America, le cardinal Bergoglio a toujours été « conservateur » sur le plan doctrinal[17], en particulier sur les questions familiales et éthiques relatives à la vie[40]. Concernant l'euthanasie, suivant la doctrine traditionnelle de l’Église catholique, il s'y est opposé publiquement.

Concernant l'avortement, il estime que c'est davantage un problème d'éthique, au-delà même du religieux, considérant qu'un être humain existe dès la « formation de son code génétique » : selon lui l'avortement est une privation du « premier des droits de l'homme, celui du droit à la vie. Avorter c'est tuer quelqu'un sans défense »[192] et ce n'est « jamais une solution »[193]. Il est ainsi opposé à l'avortement même en cas de viol de la mère, qualifiant de « lamentable » la loi argentine le dépénalisant, estimant avec la Conférence épiscopale argentine que lorsqu’on parle d’une femme enceinte, il s'agit de deux vies « qui doivent être préservées et respectées, car la vie est une valeur absolue ». Il explique : « La femme enceinte ne porte pas en elle une brosse à dents, ni une tumeur. La science enseigne que dès le moment de sa conception le nouvel être possède tout son code génétique. C’est impressionnant. Ce n’est donc pas une question religieuse, mais une question clairement morale avec des bases scientifiques, car nous sommes en présence d’un être humain »[21].

Femmes et hommes : relation et rôles respectifs

« Sur la femme » est le titre du chapitre 13 du livre d’entretien avec le rabbin Abraham Skorka paru en 2010[194]. À l’exemple de Jean-Paul II et du cardinal Ratzinger, Jorge Bergoglio se concentre sur la spécificité féminine. Il l'identifie à la figure de la mère tendre et accueillante. D’emblée c’est pour justifier l’impossibilité pour les femmes d’accéder à la prêtrise : « Dans le catholicisme, par exemple beaucoup de femmes conduisent une liturgie de la parole mais elles ne peuvent pas exercer le sacerdoce car dans le christianisme le souverain prêtre est Jésus, un homme. Et la tradition fondée théologiquement est que le sacerdoce passe par l’homme. La femme possède une autre fonction dans le christianisme, reflétée dans la figure de Marie. C’est elle qui accueille, qui contient, la mère de la communauté. La femme possède le don de la maternité, de la tendresse ».

Selon lui, ce rôle spécifique n’est pas le produit du machisme ; au contraire « si toutes ces richesses ne sont pas intégrées, une communauté religieuse se transforme en une société non seulement machiste mais aussi austère, dure et sacralisée ». Il déplore la « tentation machiste » dans l’Église qui a empêché de rendre visible la place des femmes dans la communauté. Il ajoute que « le fait que la femme ne puisse pas exercer le sacerdoce ne signifie pas qu’elle soit moindre qu’un homme » car Marie est « supérieure aux apôtres ».

Concernant la place des femmes dans la société, il déplore qu’au cours de l’histoire la femme « a été la plus frappée » et qu'elle a été traitée comme « un objet d’usage, une marchandise, une esclave et reléguée au second plan » malgré l’exemple des femmes héroïques de la Bible telles Ruth ou Judith. Mais il critique la « philosophie féministe ». Maintenant que « les féministes du XXe siècle ont obtenu ce qu’elles voulaient », placer les femmes dans une « lutte revendicative » leur ferait courir le risque d’un « machisme en jupons ».

Homosexualité et mariage homosexuel

Le cardinal Bergoglio s'est opposé, en vain, au projet de loi argentin de mariage entre personnes de même sexe[195].

Ses positions ont pour cadre l'enseignement de l'Église catholique[195] qui appelle au respect des personnes homosexuelles Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste ») mais désapprouve les actes homosexuels comme « intrinsèquement désordonnés[précision nécessaire] » car ils « ferment l'acte sexuel au don de la vie »[196].

Dans une lettre du 22 juin 2010 aux moniales carmélites de la capitale argentine, le cardinal Bergoglio explique qu'il s'oppose au projet de loi afin de défendre « l'identité et la survie de la famille : père, mère et enfants » contre « le dessein du Démon, responsable du péché en ce monde, qui cherche sournoisement à détruire l’image de Dieu : un homme, une femme, qui reçoivent le mandat de croître, de se multiplier, et de dominer la terre. Ne soyons pas naïfs : il ne s’agit pas seulement d’un combat politique ; il s'agit de la prétention de détruire le plan de Dieu »[197]. La présidente argentine a jugé que les expressions « guerre de Dieu »[198] et « projets du démon »[199] « renvoient à l'époque de l'Inquisition, aux temps médiévaux »[200].

Le 5 juillet 2010, il adresse une lettre[201] au responsable de la Commission épiscopale pour les laïcs afin de soutenir la manifestation qu'il a initiée contre le projet de loi. Il le félicite car cette manifestation « ne sera pas dirigée contre des personnes étant donné que nous ne voulons pas juger ceux qui pensent et ressentent différemment que nous ». Il ajoute : « Je vous en conjure, qu'il n'y ait de votre part, ni dans vos paroles ni dans vos cœurs, aucune marque d'agressivité ou de violence envers aucun frère. Nous Chrétiens agissons comme les serviteurs de la vérité et pas comme ses maîtres ». Il présente « l'union d'un homme et d'une femme comme une réciproque réalisation, attention et soin et comme le chemin naturel pour la procréation. Cela confère au mariage une transcendance sociale et un caractère public. Le mariage précède l'État, il est le socle de la famille, la cellule de la société, antérieure à toute loi et même à l'Église. Par conséquent, l'adoption du projet de loi serait un grave recul anthropologique. Le mariage (formé d'un homme et d'une femme) n'est pas la même chose que l'union de deux personnes de même sexe. Distinguer n'est pas discriminer, mais respecter ; différencier pour discerner consiste à évaluer correctement, pas à discriminer. […] Nous ne pouvons pas enseigner aux générations futures qu'il est équivalent de se préparer à développer un projet familial fondé sur un engagement de relation stable entre un homme et une femme, que de vivre avec une personne du même sexe […] ».

Dans un livre de dialogue avec le rabbin Abraham Skorka publié en décembre 2010 sous le titre Sobre el cielo y la tierra[202], Jorge Bergoglio estime que « dans une union de type privé, ne sont affectées ni tierce personne ni la société. Maintenant si on lui donne le statut matrimonial et que l’adoption reste autorisée, les enfants pourraient être affectés. Toute personne a besoin d'un père masculin et d'une mère féminine qui l'aident à former son identité »[203].

Le théologien Leonardo Boff rapporte néanmoins que le cardinal aurait « approuvé expressément qu'un couple d'homosexuels adopte un enfant »[204].

Quant au biographe de l'archevêque, Sergio Rubín, il explique que le cardinal, conscient de la difficulté de s'opposer au mariage gay, avait initialement voulu inciter les évêques à militer en faveur de l'union civile et ce n'est qu'à la suite du refus de sa conférence épiscopale qu'il s'était engagé dans une lutte plus âpre, sans succès[205].

Dans une interview accordée en septembre 2013 aux revues jésuites, le pape François se refuse à condamner les personnes homosexuelles en tant que telles, déclarant : « L'ingérence spirituelle dans la vie des personnes n'est pas possible. Un jour, quelqu'un m'a demandé d'une manière provocatrice si j'approuvais l'homosexualité. Je lui ai alors répondu avec une autre question : « Dis-moi : Dieu, quand il regarde une personne homosexuelle, en approuve-t-il l'existence avec affection ou la repousse-t-il en la condamnant ? » Il faut toujours considérer la personne »[206].

Interrogé sur le droit de refuser de célébrer un mariage homosexuel, il a considéré le 28 septembre 2015 que le droit d'objection de conscience était un « droit humain »[207]. Cependant, la Cour européenne des droits de l'homme n'a jamais reconnu de droit à l'objection de conscience pour d'autres actes que le service militaire[208].

Le 26 août 2018, au cours de la traditionnelle interview à bord de l'avion le ramenant de son voyage en Irlande, le Pape répond à la question du journaliste Javier Romero du groupe Rome Reports TV portant sur « ce qu’il conseillerait à un père auquel son enfant confie son homosexualité »[209]. Un extrait de sa réponse : « Quand cela se manifeste dès l'enfance, il y a beaucoup de choses à faire par la psychiatrie, pour voir comment sont les choses. » est alors relayée par la presse et suscite ainsi une vive polémique[210], le Vatican modifie le lendemain la déclaration du Pape précisant que le Pape n'a pas voulu évoquer une maladie psychiatrique[211], mais que « quand le pape se réfère à psychiatrie, il est clair qu’il cite cela comme un exemple, parmi « différentes démarches qu’ils peuvent faire ». Avec ce mot, il ne voulait pas dire qu’il s’agit d’une « maladie psychiatrique », mais que cela a peut-être quelque chose à voir avec la psychologie ». Certains vaticanistes précisent ensuite que la citation de départ a été complètement sortie de son contexte, rappelant ainsi notamment que le début de la réponse commençait par « Je dirais d’abord à ce papa de prier, de ne pas condamner, de dialoguer, de comprendre, de faire place à son fils ou à sa fille afin qu’il s’exprime », et finit notamment par « Ignorer son fils ou sa fille qui a des tendances homosexuelles est un défaut de paternité ou de maternité : « Tu es mon fils, tu es ma fille, tel que tu es. Je suis ton père ou ta mère : parlons ». »[209].

Dans le documentaire Francesco de Evgeny Afineevsky[212] projeté le 21 octobre 2020 dans le cadre du Festival international du film de Rome, il se déclare favorable à l'union civile des personnes homosexuelles[213], extrait largement repris par la presse internationale, sans que cela suscite de commentaires du Vatican[214]. Il avait tenu des propos similaires comme archevêque de Buenos-Aires[215]. Le lendemain, le réalisateur reçoit le prix Kinéo dans les jardins du Vatican en présence de Paolo Ruffini et de Mgr Lucio Adrián Ruiz (es)[216].

Transidentité

En 2015, il reçoit un homme transgenre rejeté par sa famille, et qui est venu avec sa compagne pour lui demander du soutien. Le pape l'a donc reçu en visite privée. Il indique ensuite ne pas vouloir revoir la position de l'Église sur la transidentité et l'homosexualité, mais voudrait créer une « nouvelle culture » dans cette dernière, « plus accueillante » pour les personnes homosexuelles et transgenres[217].

En 2016, il répond aux questions des journalistes dans son avion le ramenant du Caucase à Rome, et en profite pour reparler de cette conversation : « Il a changé son identité civile, s’est marié et m’a écrit une lettre pour me dire que pour lui ce serait une consolation de venir avec son épouse : lui, qui était elle, mais est lui. Et je les ai reçus. Ils étaient contents ». Néanmoins, François précise que même s'il soutient les personnes transgenres et que ces dernières sont acceptées par Dieu et doivent être acceptées par l'Église, il considère l'enseignement des théories liées aux stéréotypes de genre à l'école comme une « colonisation idéologique », employant même le terme controversé « théorie du genre », et critiquant les manuels scolaires français, qui selon lui seraient des instruments pour changer les mentalités[218]. Il ajoute également : « ne dites pas que le pape sanctifiera les trans, je vois déjà les titres des journaux ! C'est un problème moral qui doit se résoudre comme on peut, mais toujours avec miséricorde »[219].

En 2017, lors d'un discours prononcé devant l'Académie pontificale pour la vie, il réitère sa position, indiquant qu'il refuse les opérations chirurgicales de réassignation sexuelle en tant que « manipulation des différences entre les sexes », car elles rendent pour la plupart les personnes trans stériles[220].

Rapport au péronisme

Jorge Mario Bergoglio a été membre depuis la fin des années 1960 d’une organisation péroniste dite OUTG (Organisation unique du transfert générationnel) elle-ci se consacrait à la formation de jeunes cadres du péronisme, mouvement à la fois social et très hostile au marxisme[221]. Le politologue Paul Ariès explique dans le livre La face cachée du pape François (Max Milo, 2016) que l'OUTG résulte de la fusion d'un mouvement intitulé La Garde de fer et d'une autre organisation de la même mouvance idéologique. À la différences d'autres organisations péronistes, La Garde de fer rejetait la lutte armée comme méthode d'action contre la dictature[222]. Fin 1974, alors qu’il était provincial des jésuites depuis un an, il confia le contrôle de l’Université jésuite del Savaldor à d’anciens membres de cette organisation, qui venait d’être dissoute. Il fut de ceux qui ont voulu préserver l’héritage social du péronisme. Dans un livre d’entretien, El Jesuita, publié en 2010, il présente son parcours et insiste sur le fait que sa ligne a toujours été le souci des pauvres, l’organisation en leur faveur des structures sociales et l’évangélisation en ce sens.

Patrie, pays, nation

En 2002, dans une longue annexe sur le poème épique Le gaucho Martin Fierro de l'Argentin José Hernández (1834-1886), il développe des réflexions sur la notion de « patrie ». Il publie encore deux livres sur le même thème au sortir de la crise argentine : La patrie sur les épaules en 2004 et La nation comme responsabilité en 2005. Son attitude critique vis-à-vis du gouvernement des époux Kirchner a porté simultanément sur la faiblesse de leur politique sociale et sur la remise en cause du fondement catholique de l’identité de la nation argentine[223][réf. incomplète]. Ses relations avec Cristina Kirchner s’améliorent par la suite[224].

Dans le livre d'entretien Le Jésuite[225], le cardinal Bergoglio expose : « J'aime bien parler de la patrie, pas de pays ou de nation. Le pays est en dernière instance un fait géographique et la nation un fait légal, constitutionnel. En revanche, la patrie est ce qui donne l'identité. D'une personne qui aime le lieu où elle vit, on ne dit pas qu'elle est une payiste ou une nationaliste, mais une patriote. Patrie vient de père ; c'est elle comme je l'ai dit qui reçoit la tradition des pères, la poursuit, la fait progresser. la patrie est un héritage des pères dans le présent qui doit être perpétué. C'est pourquoi ceux qui parlent d'une patrie détachée de son héritage, aussi bien que ceux qui veulent la réduire à l'héritage sans lui permettre de croître, font erreur ».

Rapport à la douleur et à la souffrance

Il déclare : « La douleur est un champ ouvert. Le ressentiment est comme une maison habitée par beaucoup de gens entassés, qui ne voient pas le ciel. La douleur, au contraire, c'est comme une ville où il y a foule, mais où l’on voit le ciel. Autrement dit la douleur est ouverte à la prière, à la tendresse, à la compagnie d’un ami, à mille choses qui donnent de la dignité à la personne. La douleur est une situation plus saine. C’est ce que me dit mon expérience »[21].

Dialogue œcuménique

La démarche phare durant son pontificat est sa rencontre avec le patriarche œcuménique Bartholomée Ier de Constantinople lors de son premier voyage en terre Sainte en mai 2014, au cours de laquelle ils signent une déclaration commune dans laquelle ils affirment que cette rencontre est « une nouvelle et nécessaire étape sur la route de l’unité »[226].

Dans le cadre de la préparation du 50e anniversaire de l'encyclique Nostra Aetate, et d'un colloque sur cette déclaration conciliaire (fondatrice du dialogue interreligieux contemporain et marquant la réconciliation judéo-catholique), organisé au siège des Nations unies à New York le 16 décembre 2015[227], il rencontrera, le 9 décembre 2015, quelques participants lors d'une audience au Vatican, dont l'écrivain et philosophe français Bernard-Henri Lévy[228],[229].

En février 2016, il rencontre le patriarche Cyrille Ier de Moscou à Cuba afin d'intensifier les relations œcuméniques entre les Églises orthodoxe et catholique[230].

Dialogue avec l'islam

Les responsables de la communauté islamique de Buenos Aires accueillent « avec enthousiasme » la nouvelle de l'élection de Bergoglio comme pape, notant qu'« il s'est toujours présenté comme un ami de la communauté islamique », et en faveur du dialogue[231], citant sa réaction à l'incident survenu lorsque Benoît XVI a cité un document médiéval qui décrivait Mahomet « comme maléfique et inhumain »[232]. Selon eux, Bergoglio a pris immédiatement ses distances avec la citation[232]. Bergoglio a visité une mosquée et une école islamique en Argentine, des visites que le Cheik Mohsen Ali, directeur de la diffusion de Islam, a qualifiées d'actions renforçant la relation entre les communautés catholique et islamique[231]. Dr Sumer Noufouri, secrétaire général du Centre islamique de la République argentine (CIRA) voit également l'élection de Bergoglio comme pape, comme une cause de joie et d'espoir de renforcement du dialogue entre les religions[231]. Noufouri a dit que la relation entre le CIRA et Bergoglio pendant une dizaine d'années avait aidé à construire un dialogue islamo-chrétien d'une façon réellement significative dans l'histoire des relations entre les religions monothéistes en Argentine[231]. Ahmed el-Tayeb, grand imam d'Al-Azhar et président de l'université Al-Azhar en Égypte, envoie ses félicitations après l'élection du pape[233]. Al-Tayeb avait « interrompu les relations avec le Vatican » pendant le pontificat de Benoît XVI, si bien que sa déclaration a été interprétée comme un « signe d'ouverture » pour l'avenir[233].

Peu après son élection, lors d'une réunion avec les ambassadeurs de 180 pays accrédités auprès du Saint-Siège, le pape François appelle à davantage de dialogue inter-religieux, « en particulier avec l'Islam »[234]. En 2017, il demande à ce que les droits des Rohingya, musulmans de Birmanie persécutés par le régime en place, soient respectés[235].

Le 23 mai 2016, une rencontre qualifiée d’historique a eu lieu au Vatican entre Ahmed el-Tayeb et le pape François[236],[237]. À cette visite suit, le 28 avril 2017, celle du pape à l'université al-Azhar[238]. Le 4 février 2019, Ahmed el-Tayeb rencontre à nouveau le pape François à Abu Dahbi, et signe avec lui un Document sur la fraternité humaine pour la paix dans le monde et la coexistence commune[239].

En voyage au Maroc en , il met en garde les chrétiens du pays contre le « prosélytisme », et précise que « l'Église croît non par prosélytisme mais par le témoignage » et conseille : « Continuez à vous faire proches de ceux qui sont souvent laissés de côté, des petits et des pauvres, des prisonniers et des migrants »[240].

Relations avec le judaïsme et le peuple juif

Visite du pape François au mur des Lamentations, lieu saint du judaïsme.

Le cardinal Bergoglio a maintenu des relations suivies avec la communauté juive, par exemple en participant à des offices de Hanoucca ou de Seli'hot ou à des commémorations de la Nuit de Cristal et de l'attentat de 1994 contre la communauté juive argentine, auquel il apporte sa solidarité et demande justice[241]. Il s'est rendu à la synagogue de Buenos Aires, et y a « examiné son cœur »[242] et visite les lieux saints chrétiens en Israël en 1973[243]. Il a aussi coécrit l'ouvrage À propos du ciel et de la terre (en version originale Sobre el cielo y la tierra) avec le rabbin Abraham Skorka[244], recteur du Séminaire rabbinique latino-américain. Les deux auteurs y exposent leurs vues sur Dieu, le fondamentalisme, les athées, la mort, la Shoah, l'homosexualité ou le capitalisme[245].

Dès son élection, il adresse un message au grand rabbin de Rome Riccardo Di Segni où il annonce son intention de contribuer au dialogue avec les juifs, dans un esprit de « collaboration renouvelée[246],[247] » et annonce que « de par leurs racines communes avec les juifs, les catholiques ne doivent pas être antisémites »[248]. Julio Schlosser, Rabbin de Buenos Aires, affirme être un ami du pape[243].

Le 28 mars 2013, le pape François affirme que le lien entre Catholiques et Juifs est un lien spirituel « très spécial »[243]. En octobre 2013, il condamne l'antisémitisme, et adresse une prière : « Que l'antisémitisme soit banni du cœur et de la vie de chaque homme et de chaque femme ». Il s'unit à la commémoration de la déportation des Juifs de Rome en 1943 et déclare notamment : « Notre devoir est de garder bien présent devant nos yeux le destin de ces déportés, de percevoir leur peur, leur douleur, leur désespoir, pour ne pas les oublier »[249],[243].

En 2015, il affirme que ceux qui ne reconnaissent pas le peuple Juif et l'État Juif, et leur droit à l'existence, sont coupables d'antisémitisme[250],[243]. En décembre, il condamne à nouveau l'antisémitisme et affirme que le Vatican fait tout son possible avec ses amis Juifs[243].

En 2016, il est le troisième pape à se rendre au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau et adresse une prière : « Seigneur, ait pitié de ton peuple, Seigneur pardon pour tant de cruauté »[251].

En 2019, le pape déplore de « voir combien aujourd'hui commence à renaître ici ou là l'habitude de persécuter les juifs », il déclare « Ce n'est ni humain ni chrétien. Ils sont nos frères et ne doivent pas être persécutés, c'est bien compris ? »[252].

En 2020, il accueille une délégation du Centre Simon-Wiesenthal, et réaffirme qu'il ne faut pas perdre la mémoire de la Shoah et réaffirme « Je ne me lasse pas de condamner fermement toute forme d’antisémitisme »[253],[243].

Écologie intégrale

Dès 2014, le pape François a travaillé sur une encyclique sur l'« écologie de l'humanité »[85]. Cette encyclique, Laudato si', datée du 24 mai 2015, a été officiellement rendue publique le . C'est la première encyclique qui porte sur la sauvegarde de la Création (son sous-titre est « sur la sauvegarde de la maison commune »), l'écologie intégrale et le développement durable. Le pape aborde la question du réchauffement climatique, qui devait être discutée lors de la conférence de Paris sur les changements climatiques (COP21) en novembre/décembre 2015. Bien qu'il demande l'utilisation des énergies renouvelables au lieu des combustibles classiques, il pense que ce ne serait pas suffisant, sauf si la société refuse les appétits illimités de la consommation.

Alors qu'il préparait l'encyclique, il a soutenu une réunion de l'Académie pontificale des sciences en avril 2015, qui a porté sur les liens reliant la pauvreté, le développement économique et le changement climatique. La réunion comportait des présentations et des discussions par des scientifiques, des chefs religieux, et des économistes. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui exhortait les dirigeants mondiaux à un changement lors de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques en décembre 2015, a prononcé le discours d'ouverture.

Le lundi , François a publié une lettre instituant le comme Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création, rejoignant ainsi la pratique instituée par le patriarcat œcuménique de Constantinople[254].

Le , il a institué un « dicastère pour le service du développement humain intégral » dont le large champ de compétence inclut la protection de la Création. Ce dicastère comprend trois commissions dont l'une est spécifiquement vouée à l'écologie[255].

Le , à l'occasion de la deuxième journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création, et dans le cadre du Jubilé de la Miséricorde, il appelle les fidèles chrétiens, citant l'encyclique Laudato si', « à une profonde conversion intérieure » et propose d'inclure la sauvegarde de la Création dans les Œuvres de miséricorde[256].

Le , à l'occasion du cinquième anniversaire de son encyclique sur la sauvegarde de la maison commune, François lance une année Laudato si' (24 mai 2020 - 24 mai 2021). Cette initiative fait suite à la Semaine Laudato Si’, convoquée par le pape du 16 au 24 mai 2020, qui a impliqué les communautés catholiques du monde entier, permettant aux paroisses, diocèses, congrégations religieuses, associations, écoles et autres institutions d’approfondir leur engagement pour la sauvegarde de la Création et la promotion d'une écologie intégrale[257].

Paix et justice sociale

Au terme de l'audience générale du mercredi 24 avril 2013, le pape affirme aux grands-mères de la place de Mai présentes qu'elles peuvent « compter sur [lui] » concernant l’ouverture des archives de l’Église au sujet de la dictature argentine[258]. La semaine suivante, à l'occasion de la Fête du Travail, suivant ses prises de position plusieurs fois affirmées, il appelle à son audience hebdomadaire place Saint-Pierre les dirigeants politiques à « relancer le marché du travail » et lutter contre le chômage qui résulte pour lui « d'une vision économique de la société fondée sur le profit égoïste en dehors des règles de justice sociale », les appelant à se consacrer à la création d'emplois car « le travail est essentiel pour la dignité »[259]. Dénonçant le « travail d'esclave »[alpha 12], il affirme que « ne pas verser un salaire juste, ne pas donner du travail parce qu'on ne regarde que les comptes d'une entreprise, rechercher le seul profit - tout cela est contraire à Dieu »[260].

Le 24 mai 2014, devant des réfugiés de Syrie et d’Irak et de jeunes handicapés, en Jordanie, il demande : « Qui vend les armes à ces gens pour faire la guerre ? Voici la racine du mal ! La haine et la cupidité de l’argent dans la fabrication et dans la vente des armes. Cela doit nous faire penser à qui est derrière, qui donne à tous ceux qui sont en conflit les armes pour continuer le conflit ! Pensons, et, dans notre cœur, disons aussi une parole pour ces pauvres gens criminels, afin qu’ils se convertissent[261]. »

Au cours d'un voyage au Chili en janvier 2018, le pape François rend hommage aux milliers de victimes de la dictature d'Augusto Pinochet en leur dédiant une messe. Cette attitude semble ainsi contraster avec celle de son prédécesseur Jean-Paul II, qui lors de son voyage en 1988 n'avait, selon le journal Le Monde, pas renvoyé l'image d'une contestation du régime dictatorial[262],[263]

Évolution des espèces et Big Bang

Au cours d'un discours à l'Académie pontificale des sciences, François déclare croire à l'évolution des espèces et au Big Bang, tout en affirmant que ces deux concepts ne sont pas « en contradiction avec l'existence d'un créateur », mais au contraire « la requièrent »[264]. La théorie du Big Bang a été elle-même élaborée par le chanoine catholique belge Georges Lemaître, professeur à l'Université Catholique de Louvain (et reprise plus tard par Hubble).

Immigration

Il tient régulièrement un discours d'accueil et d'appel à la « générosité » envers les réfugiés[265]. Il accueille une famille de réfugiés syriens au Vatican[266].

Fin 2018, il apporte son soutien au controversé Pacte mondial sur les migrations, dit « Pacte de Marrakech »[267]. Il prône « l'élargissement de canaux migratoires réguliers », appelant à « offrir aux migrants et aux réfugiés de plus grandes possibilités d'entrée sûre et légale dans les pays de destination »[268].

Ses prises de position sur l'immigration divise l'Église et lui attire notamment les critiques du cardinal Sarah, qui déplore « l'effondrement de l'Occident » et une « crise culturelle et identitaire »[269].

Individualisme et consumérisme

Le pape François condamne l'individualisme libéral et la croyance en un « progrès matériel sans limite »[270]. Rappelant que le bien commun compte davantage que la propriété privée, il dénonce le fétichisme de la marchandise, la « vision consumériste de l'être humain » qui « tend à homogénéiser les cultures » et le pouvoir de l'argent[270]. Ces positions ont suscité chez certains de ses détracteurs des accusations de crypto marxisme[271] ou d'« antilibéralisme radical »[272].

Centres d'intérêt

Sport et hobbies

Jeune, il a pratiqué le basket-ball[21], mais comme nombre d'Argentins, Jorge Mario Bergoglio apprécie grandement le football. De fait, depuis l'enfance, il est supporter du Club Atlético San Lorenzo de Almagro[273], situé dans le quartier porteño populaire de Boedo. Ce club dont le collectif est usuellement surnommé los Santos les Saints »), fait partie avec River Plate, Independiente, Boca Juniors et Racing des Cinq grands du football argentin. Il apprécie beaucoup son compatriote Lionel Messi qui évolue au FC Barcelone[274].

Enfant, il collectionnait les timbres[21].

Goûts artistiques

Le Caravage, La Vocation de saint Matthieu, 1600,
Église Saint-Louis-des-Français de Rome.

Il aime beaucoup lire et il s'intéresse à la musique : dans le domaine musical, il cite l'ouverture Leonore III (nom donné à la troisième version de la pièce instrumentale placée en ouverture de l'opéra Fidelio, de Beethoven). Il déclare l'apprécier dans un enregistrement (maintenant ancien) effectué sous la direction du chef d'orchestre allemand Wilhelm Furtwängler[21]. Il apprécie aussi l'opéra proprement dit[275] (qui est une dénonciation de l’arbitraire, un appel à la liberté, traitant également de l'amour conjugal).

Son attirance pour l'art lyrique ne s'arrête pas là. Il est un admirateur des quatre opéras constituant Der Ring des Nibelungen (L'Anneau du Nibelung), tétralogie de Richard Wagner, toujours dans l'interprétation de Furtwängler[276]. Il cite un autre opéra de Wagner, Parsifal[277] (œuvre basée sur la légende médiévale selon laquelle le chevalier Perceval partit à la quête du Saint Graal, calice contenant le sang du Christ). Il l'évoque dans l'interprétation du chef Hans Knappertsbusch, en 1962, à Bayreuth.

Ses goûts le portent aussi bien vers la musique de piano de Mozart, jouée par Clara Haskil.

Concernant la musique d'inspiration religieuse, François considère que l’Et incarnatus est[alpha 13], extrait du Credo de la Messe en ut mineur de Mozart est « indépassable ».

Il apprécie également les Passions (d'inspiration luthérienne) de Jean-Sébastien Bach : il cite particulièrement, dans la Passion selon saint Matthieu, l’air d'alto « Erbarme dich, mein Gott »[123] Aie pitié, mon Dieu »), qui succède immédiatement, et de manière saisissante, au récit du reniement de saint Pierre (récitatif de ténor qui se termine pas les mots « und weinete bitterlich » : « et il pleura amèrement » ; ces derniers mots annoncent directement l'air qui suit, et introduisent l'intense bouleversement émotionnel né de la situation, avant d'aboutir au choral « Bin ich gleich von dir gewichen »[278], chanté à quatre voix, qui apporte une consolation[279] donnée aussi bien par le texte que par sa mise en musique).

Quant à ses lectures, outre les nouvelles du monde qu'il lit tous les matins[21], il déclare : « J’adore la poésie d’Hölderlin. J'aime aussi beaucoup de livres de la littérature italienne. J’ai dû lire I promessi sposi [Les Fiancés, d'Alessandro Manzoni] quatre fois, et autant de fois la Divine Comédie, de Dante. J’aime aussi Dostoïevski et Marechal »[21]. Il a d'ailleurs enseigné la littérature italienne, et en particulier Dante, au séminaire de Buenos Aires. Gerard Manley Hopkins l'a également marqué[123].

En ce qui concerne la danse, bien qu'il ait une préférence pour la milonga, il connaît très bien aussi le tango, qu'il a longtemps dansé quand il était jeune, au point d'en dire que « ça sortait de moi »[21].

En peinture, le pape admire Chagall  dont il cite la Crucifixion blanche  et Le Caravage. Il est particulièrement touché par La Vocation de saint Matthieu : « Ce doigt de Jésus… vers Matthieu. C’est comme cela que je suis, moi. C’est ainsi que je me sens, comme Matthieu »[123].

Concernant le cinéma, le film qu'il a « probablement le plus aimé » est La Strada de Federico Fellini mais il a aussi particulièrement apprécié Rome ville ouverte de Roberto Rossellini[123]. Il a vu tous les films avec Anna Magnani et Aldo Fabrizi quand il avait dix et douze ans, et que ses parents l'emmenaient fréquemment au cinéma[123].

Écrits

  • Extrait de l'homélie de la messe solennelle d'inauguration du pontificat de François, du .
Servir Dieu en sa création
« Je voudrais demander, s'il vous plaît, à tous ceux qui occupent des rôles de responsabilité dans le domaine économique, politique ou social, à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté : nous sommes « gardiens » de la création, du dessein de Dieu inscrit dans la nature, gardiens de l'autre, de l'environnement ; ne permettons pas que des signes de destruction et de mort accompagnent la marche de notre monde ! Mais pour « garder » nous devons aussi avoir soin de nous-mêmes. Rappelons-nous que la haine, l'envie, l'orgueil souillent la vie ! Garder veut dire alors veiller sur nos sentiments, sur notre cœur, parce que c'est de là que sortent les intentions bonnes et mauvaises, celles qui construisent et celles qui détruisent. Nous ne devons pas avoir peur de la bonté, et même pas non plus de la tendresse !
Ici j'ajoute alors une remarque supplémentaire : le fait de prendre soin, de garder, demande bonté, demande d'être vécu avec tendresse. N'oublions jamais que le vrai pouvoir est le service, il doit regarder vers le service humble, concret, riche de foi, et accueillir avec affection et tendresse l'humanité tout entière, spécialement les plus pauvres, les plus faibles, les plus petits, ceux que Matthieu décrit dans le jugement final sur la charité : celui qui a faim, soif, est étranger, nu, malade, en prison (Mt 25, 31-46). Seul celui qui sert avec amour sait garder ! »
  • Le nom de Dieu est miséricorde.
Qu'est-ce que la miséricorde ?
« Étymologiquement, « être miséricordieux » signifie ouvrir son cœur au mystère. Regardons l'attitude du Seigneur : la miséricorde, c'est l'attitude divine qui consiste à ouvrir les bras, c'est Dieu qui se donne et accueille, qui se penche pour pardonner. Jésus a dit qu'il n'était pas venu pour ceux qui sont en bonne santé, qui n'ont pas besoin d'un médecin, mais pour les malades. On peut donc dire que la miséricorde est la carte d’identité de notre Dieu. Dieu de miséricorde, Dieu miséricordieux.
J'ai toujours été frappé en lisant l'Histoire d'Israël telle qu'elle est racontée dans la Bible, dans le chapitre 16 du Livre d'Ézéchiel. Israël est comparée à une enfant à laquelle on n'a pas coupé le cordon ombilical ; on l'a laissée souillée de sang, puis on l'a jetée en pleine campagne. Dieu la voit se débattre dans son sang. Il la lave, l'oint d'huile, l'habille ; plus tard, une fois qu'elle a grandi, il la pare de soie et de bijoux. Mais elle infatuée de sa propre beauté, se prostitue, non contre de l'argent, mais en offrant des cadeaux à ses amants. Et pourtant, Dieu n'oubliera pas son alliance et la préférera à ses sœurs aînées, afin qu'Israël se souvienne et éprouve de la honte (Ez 16, 63) lorsqu'on lui pardonnera ce qu'elle a fait.
Pour moi, c'est une des révélations les plus grandes : tu seras toujours le peuple élu, tous tes péchés te seront pardonnés. C'est ainsi, la miséricorde est indissociable de la fidélité de Dieu. Saint Paul l'explique très bien dans la deuxième épître à Timothée (2, 3) : Si nous sommes infidèles, lui reste fidèle, car il ne peut se renier lui-même. On peut renier Dieu, on peut pécher contre lui, mais Dieu ne peut se renier lui-même, lui, il reste fidèle »[280].

Œuvres

Ouvrages personnels

  • (es) Jorge Bergoglio, Meditaciones para religiosos [Méditations pour les religieux], San Miguel, Diego Torres, , 311 p. (ISBN 950-02-1000-2).
  • (es) Jorge Bergoglio, Reflexiones sobre la vida apostólica [Réflexions sur la vie apostolique], San Miguel, Diego Torres, , 231 p. (ISBN 950-9210-07-2).
  • (es) Jorge Bergoglio, Reflexiones de esperanza [Réflexions sur l’espérance], Buenos Aires, Univ. del Salvador, , 348 p. (ISBN 978-950-592-030-3).
  • (es) Jorge Bergoglio, Educar: exigencia y pasión [Éduquer : exigence et passion], Buenos Aires, Claretiana, , 192 p. (ISBN 950-512-457-0, présentation en ligne).
  • (es) Jorge Bergoglio, Ponerse la patria al hombro [Prendre la patrie sur les épaules], Buenos Aires, Claretiana, , 144 p. (ISBN 950-512-558-5, présentation en ligne).
  • (es) Jorge Bergoglio, La nación por construir [La nation à construire], Buenos Aires, Claretiana, , 80 p. (ISBN 950-512-546-1, présentation en ligne).
  • (es) Jorge Bergoglio, Corrupción y pecado [Corruption et péché], Buenos Aires, Claretiana, , 48 p. (ISBN 950-512-572-0, présentation en ligne).
  • (es) Jorge Bergoglio, Sobre la acusación de sí mismo [De l’auto-accusation], Buenos Aires, Claretiana, , 48 p. (ISBN 950-512-549-6, présentation en ligne).
  • (es) Jorge Bergoglio, El verdadero poder es el servicio [Le pouvoir véritable est le service], Buenos Aires, Claretiana, , 368 p. (ISBN 978-950-512-628-6, présentation en ligne).
  • (es) Jorge Bergoglio, Mente abierta, corazón creyente [Esprit ouvert, cœur croyant], Buenos Aires, Claretiana, , 240 p. (ISBN 978-950-512-778-8, présentation en ligne).

En collaboration

  • (es) Jorge Bergoglio (coord.), Diálogos entre Juan Pablo II y Fidel Castro [Dialogues entre Jean-Paul II et Fidel Castro], Buenos Aires, Ciudad Argentina, , 144 p. (ISBN 978-987-507-074-5).
  • (es) Jorge Bergoglio et Abraham Skorka, Sobre el cielo y la tierra, Buenos Aires, Editorial Sudamericana / Random House Mondadori, , 220 p. (ISBN 978-950-07-3293-2, lire en ligne). Traduction française : Sur la terre comme au ciel, traduit de l’espagnol par Abel Gerschenfeld et Anatole Muchnik, Éd. Robert Laffont, 2013, 240 p.

Durant son pontificat

  • Pape François, Veille sur ton cœur, Paris, MAME, coll. « Pape François », , 30 p. (ISBN 978-2-7289-2228-4)
  • Pape François, La joie de l'amour. Amoris Laetitia, sur l'amour dans la famille, Paris, Salvator, , 260 p. (ISBN 978-2-7067-1402-3)
  • Andrea Tornielli (trad. de l'italien), Le nom de Dieu est Miséricorde : conversation avec Andrea Tornielli, Paris, Robert Laffont/Presses de la Renaissance, , 168 p. (ISBN 978-2-221-19214-6)
  • Luis Benavides et Godfried Danneels, 100 textes sur la miséricorde, Namur/Paris, Fidélité, coll. « Béthanie », , 106 p. (ISBN 978-2-87356-678-4)
  • Jorge Mario Bergoglio, Prières réunies par le pape François, MAME, coll. « Pape François », (ISBN 978-2-7289-2104-1)
  • Pape François (trad. de l'italien), Les 7 dons de l'esprit-saint, Paris, Editions de l'Emmanuel, , 47 p. (ISBN 978-2-35389-401-7)
  • Daniel Pittet (préf. pape François), Mon Père, je vous pardonne : survivre à une enfance brisée, Paris, Éditions Philippe Rey, , 239 p. (ISBN 978-2-84876-573-0) (préface)
  • Politique et société, rencontres avec Dominique Wolton, éditions de l'Observatoire, 2017.
  • Pape François (trad. de l'italien), Le diable existe vraiment ! ... et nous devons le combattre, Paris/Perpignan, Artège Éditions, , 219 p. (ISBN 979-10-336-0690-1)
  • Pape François (trad. de l'espagnol), La force de la vocation. La vie consacrée aujourd'hui, Nouan-le-Fuzelier, Éditions des Béatitudes, , 122 p. (ISBN 979-10-306-0247-0)

Hommages et distinctions

Prix et récompenses

En 2013, il est désigné « personnalité de l’année » par Time Magazine[281].

Il est nommé en 2015 par le magazine Foreign Policy parmi les cent penseurs mondiaux les plus influents et nommé par l’association britannique People for the Ethical Treatment of Animals personnalité de l'année[282].

Le , il reçoit à Rome le prix international Charlemagne d'Aix-la-Chapelle, en raison de « ses efforts visant à promouvoir les valeurs européennes de paix, de tolérance, de compassion et de solidarité »[283], en présence du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

Décorations

Hommages

En mai 2015, un cultivar de rose est nommé en son honneur par les Pépinières et roseraies Paul Croix[286],[287].

Dans son album Le Choix du fou, sorti en 2017, Michel Sardou lui consacre une chanson intitulée San Lorenzo[288].

Films

Bande dessinée

En septembre 2018 paraît François, bande dessinée documentaire et biographique retraçant la vie de Jorge Bergoglio ; l'ouvrage est scénarisé par Arnaud Delalande et dessiné par Laurent Bidot avec le concours documentaire d'Yvon Bertorello. La Croix émet une critique très positive de cet album[290],[291] ; Pèlerin rejoint cet avis[292].

Voir aussi

Infographie

Bibliographie

  • (es) Francesca Ambrogetti et Sergio Rubín, El jesuita : Conversaciones con el cardenal Jorge Bergoglio, Buenos Aires, Vergara, , 1re éd., 192 p. (ISBN 978-950-15-2450-5). 
  • Paul Ariès, La face cachée du pape François, Max Milo,
  • Guy Baret, Pape François, le grand malentendu, Paris, Éditions du Moment, 175 p. (ISBN 978-2-35417-323-4)
  • Arnaud Bédat, François l'Argentin. Le pape intime raconté par ses proches, Pygmalion, 2014. (ISBN 978-2-7564-1120-0).
  • Arnaud Bédat, François, seul contre tous. Enquête sur un pape en danger, Flammarion, 2016 (ISBN 2081388561)
  • Yves Chiron, Françoisphobie, Le Cerf, 2020, 352 p. (ISBN 978-2-2041-4156-7).
  • Mgr Michel Dubost, Le Grand tournant. L'an I de la révolution du pape François, Paris, Éditions du Cerf, , 240 p. (ISBN 978-2-204-10108-0)
  • François (Jorge Bergoglio), Je crois en l'homme, Flammarion, 2013, (ISBN 2081308517)
  • Pape François, Sur la terre comme au ciel, Robert Laffont, 2013, (ISBN 2221137906)
  • Pape François, Jean-Pierre Prévost et Gianni Valente, Des bidonvilles de Buenos Aires au Vatican, Bayard Jeunesse, 2013, (ISBN 2227486880)
  • Isabelle de Gaulmyn, François, un pape pour tous, Paris, Seuil, , 163 p. (ISBN 978-2-02-114417-8)
  • Jean-Louis de La Vaissière, De Benoît à François. Une révolution tranquille, Magnanville, Le Passeur éditeur, , 345 p. (ISBN 978-2-36890-048-2)
  • Frédéric Lenoir, François, le printemps de l’Évangile, Paris, Fayard, , 178 p. (ISBN 978-2-213-68173-3)
  • Gina Loehr (trad. de l'anglais), Saint François, pape François : vivre l'Evangile, Paris, Éditions franciscaines, , 191 p. (ISBN 978-2-85020-313-8)
  • Pierre Lunel, Je m'appellerai François : biographie, Paris, First Editions, , 426 p. (ISBN 978-2-7540-5616-8)
  • Caroline Pigozzi, Henri Madelin, Ainsi fait-il, Plon, 2014 (ISBN 2259227635)
  • Marco Politi (trad. de l'italien par Samuel Sfez), François parmi les loups, Paris, Philippe Rey, , 283 p. (ISBN 978-2-84876-440-5)
  • Christiane Rancé, François, Un pape parmi les hommes, Albin Michel, 2014 (ISBN 2226254781)
  • Andrea Riccardi, Comprendre le pape François, éd. de l'Emmanuel, 2015, (ISBN 9782353893683)
  • Andrea Riccardi, François, un pape qui nous dérange, éd. de l'Emmanuel, 2015, (ISBN 2353893686)
  • Frédéric Rouvillois, La clameur de la terre : les leçons politiques du Pape François, Éd. JC Godefroy, 2016
  • Bernadette Sauvaget, Le Monde selon François. Les paradoxes du nouveau pontificat, Paris, Éditions du Cerf, , 174 p. (ISBN 978-2-204-10119-6)
  • Anne Soupa, François, la divine surprise : ce pape va-t-il convertir l'Église ?, Paris, Médiaspaul, , 134 p. (ISBN 978-2-7122-1315-2)
  • Henry Sire, Le pape dictateur : l'histoire cachée du pontificat, Presses de la Délivrance, 2018.
  • Andrea Tornielli (trad. de l'italien), François : Le pape des pauvres, Paris, Bayard, , 200 p. (ISBN 978-2-227-48661-4, présentation en ligne).
  • (es) Horacio Verbitsky, Vigilia de armas : Del cordobazo de 1969 al 23 de marzo de 1976. Historia política de la iglesia católica, t. III, Buenos Aires, Sudamericana, , 1re éd., 512 p. (ISBN 978-950-07-3049-5). 

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Prononciation en espagnol rioplatense retranscrite selon la norme API. Se prononce « Bergolio » [beɾˈgɔʎʎo] avec un l mouillé si l'on souhaite rester fidèle à la prononciation originelle du nom en italien. C'est de cette manière que le protodiacre Jean-Louis Tauran l'a prononcé lors de l'Habemus Papam. En Argentine, d'où est originaire François, le g est en revanche prononcé, soit [βerˈɣoɣljo].
  2. Ce classement traditionnel de 266e pape est contestable. Le titre de pape n'apparaît en effet qu'au cours du IIIe siècle et n'est pas attesté pour l'évêque de Rome avant le début du IVe siècle. La liste détaillée des papes de l’Annuario pontificio qui fait autorité n'est en effet pas sans ambiguïtés car elle repose sur des sources anciennes sujettes à caution, notamment le Liber pontificalis. Cf. Philippe Levillain, Dictionnaire historique de la papauté, Fayard, 2003, s. v. « Pape ».
  3. . Son nom de pontificat est « simplement » François, bien que les médias (y compris Radio Vatican, cf. « Habemus Papam, cardinalem Bergoglio, François Ier ») l'aient désigné dans un premier temps, lors de son élection, sous le nom de François Ier. Le directeur du bureau de presse du Saint-Siège Federico Lombardi a précisé que cette désignation était anachronique et trop hâtive, et que le pape ne sera appelé officiellement  et rétrospectivement  François Ier que le jour où l'un de ses successeurs choisira le nom de François II (cf. Le Monde.fr avec AFP, « François Ier ou François ? », sur lemonde.fr, ). Cependant cette règle n'est pas toujours respectée puisque, lors de l'élection de Jean-Paul Ier en 1978, le cardinal protodiacre présenta celui-ci à la foule sous le nom de Ioannes Pauli I (primi) et non Ioannes Pauli (cf. Vidéo de l'élection de Jean-Paul Ier en 1978 sur You Tube). Ce choix de François, au lieu de François Ier, est selon le Vatican le vœu de Jorge Mario Bergoglio (source : Judith Duportail, « Sept choses à savoir sur le pape François », Le Figaro, 14 mars 2013).
  4. Praepositus provincialis, supérieur provincial chargé d'une des « provinces » (région géographique) et nommé par le Supérieur général.
  5. D'azur à un soleil non figuré de 32 rais d'or, chargé du monogramme IHS surmonté d'une croix pattée au pied fiché dans la barre horizontale du H, le tout de gueules, soutenu de trois clous de sable appointés en bande, pal et barre, le tout accompagné en pointe d'une étoile d'argent à dextre et d'une fleur de nard de même posée en bande, à senestre.
  6. spécialisé dans le traitement des maladies infectieuses
  7. En hommage à la Vierge Marie et les 8 branches symbolisant les béatitudes.
  8. En hommage à saint Joseph, qui dans la tradition hispanique, porte, enfant, une fleur de nard dans la main.
  9. 21 septembre
  10. Organisée par l'Escuela de Posgrado Ciudad Argentina (EPOCA), à l'Alvear Palace Hotel le 30 septembre 2009.
  11. Intitulée « Las deudas sociales de nuestro tiempo »
  12. à la suite de la mort de centaines d'ouvriers dans l'effondrement d'une manufacture à Dacca, rémunérés 38  par mois
  13. « Et il a pris chair » ou bien « Et il s'est incarné ».
  14. À la suite de son élection, le pape régnant devient chef souverain et Grand maître de l'ordre suprême du Christ, de l'Éperon d'or, de Pie IX, de Saint-Grégoire-le-Grand et de l'ordre de Saint-Sylvestre

Références

  1. Judith Duportail, « Sept choses à savoir sur le pape François », Le Figaro.fr, (lire en ligne).
  2. (en) « College of Cardinals: Biographical notes », sur vatican.va, (consulté le ).
  3. « Sur les traces de l'enfance du pape », parismatch.com.
  4. « Jorge Bergoglio, un jésuite modéré admirateur de François d'Assise », lepopulaire.fr, 14 mars 2013.
  5. Arnaud Bédat, François l'Argentin : le pape intime, raconté par ses proches, Éditions Flammarion, , p. 237
  6. De Lavagna, sur la côte ligure, la même ville d'origine que l'ancien footballeur italo-argentin Omar Sívori, qui est un de ses lointains cousins ; cf. « François, un pape presque italien », parismatch.com, 16 mars 2013.
  7. « Le Pape François et les Salésiens ».
  8. (es) « El papa Francisco nació a la fe en la iglesia de Gardel », sur elnuevoherald.com,
  9. (it) « Papa Bergoglio ha radici piemontesi », sur tgcom24.mediaset.it
  10. (it) « =Portacomaro Stazione saluta il nuovo Papa », sur gazzettadalba.it
  11. « Di origini piemontesi il nuovo Papa Forse sarà a Torino per la Sindone », torino.repubblica.it, 13 mars 2013.
  12. (en) "Vatican Web site, from L'Osservatore Romano, Year LXIII, number 12 : Biography of the Holy Father Francis". Libreria Editrice Vaticana.
  13. « Papa: madre ha origini liguri, sua famiglia in foto associazione emigrati », genova.repubblica.it, 14 mars 2013.
  14. Emmanuelle Hirschauer, « En Images. Bergoglio, un Argentin à la tête de l'Église », L'Obs photo.com, (lire en ligne)
  15. « Le nouveau Pape Jorge Mario Bergoglio », news.va, 14 mars 2013.
  16. « "Pauvre homme !", s'exclame la sœur de François », Le Point.fr, (lire en ligne)
  17. Kevin Clarke, Pope Francis : A conservative who sides with the poor, in America, 15/03/2013, article en ligne
  18. Jean-Claude Bésida, « Le pape François se confie à la revue Études », Famille chrétienne, (lire en ligne)
  19. « Le pape François confie une expérience traumatisante de son enfance », Aleteia, (lire en ligne)
  20. Patron des étudiants en Argentine, fêté le 21 septembre ; cf. Sergio Rubín et Francesca Ambrogetti, El Jesuita conversaciones con el cardenal Bergoglio, s.j, éd. Vergara, 2010, cité par Sébastien Antoni, « Mgr Bergoglio : anecdotes et souvenirs », sur croire.org,
  21. Sergio Rubín et Francesca Ambrogetti, El Jesuita conversaciones con el cardenal Bergoglio, s.j, éd. Vergara, 2010, cité par Sébastien Antoni, « Mgr Bergoglio : anecdotes et souvenirs », sur croire.org,
  22. « Le quartier de Bergoglio regrette son absence pour Pâques », Le Point.fr, (lire en ligne)
  23. (it) « Stemma del santo padre francesco : spiegazione dello scudo e del motto Miserando atque eligendo », sur press.catholica.va,
  24. (en) Andrea Tornielli, Francis. Pope of a New World, Ignatius Press, , p. 71
  25. « Bergoglio devenu pape, Flores, son quartier, regrette son absence pour Pâques » (trad. Charles de Pechpeyrou), L'Orient-Le Jour/AFP, (lire en ligne)
  26. (es) « Jorge Bergoglio, un sacerdote jesuita de carrera », sur La Nación,
  27. (en) Mike Frassinelli, « Jorge Mario Bergoglio becomes first South American pope », sur New Jersey On-Line,
  28. (it) « Papa Francesco vive con un solo polmone lo ha perso da giovane per un'infezione », sur Il Messaggero,
  29. Jean-Yves Nau, « Le pape François n'a qu'un seul poumon. Ça arrive souvent ? », Slate, (lire en ligne)
  30. « Cinq choses à savoir sur le pape François », sur 20 minutes,
  31. (it) Redazione online, « Eletto il primo Papa gesuita della storia », sur corriere.it, (consulté le )
  32. (it) Claudia Daconto, « Dal tango alla fidanzata: ecco perché Papa Francesco piace », sur news.panorama.it, (consulté le )
  33. (es) Mariano de Vedia, « Jorge Bergoglio, un sacerdote jesuita de carrera », sur lanacion.com.ar, (consulté le )
  34. (en) Baltimore News Journal
  35. (it) Mario Adinolfi, Il conclave: storia, regole e proitagonisti dell'elezione più misteriosa del mondo, Halley Editrice, avril 2005, p. 109.
  36. (it) « Briefing di padre Lombardi », sur news.va, (consulté le )
  37. (es) Horacio Verbitsky, Vigilia de armas. III. Del Cordobazo de 1969 al 23 de marzo de 1976, éd. Sudamericana, 2009, p. 252.
  38. Philippe Levillain, Moment Benoit XVI, éd. Fayard, 2008, p. 138
  39. (en) Daniel P. Horan, « Living La Vida Justicia : Pope Francis and 'Liberation Theology' », America, (lire en ligne)
  40. Hervé Yannou, Jésuites et compagnie, éd. Lethielleux, 2007, p. 96
  41. (es) Humberto Cucchetti, « De la resistencia peronista al comunitarismo católico: un linaje de conversión católica en trayectorias justicialistas », Nuevo Mundo Mundos Nuevos, (lire en ligne) — revue de l'EHESS
  42. Evangelina Himitian, François, un pape surprenant, Plon, , p. 101
  43. (es) N.s., « Verbitsky y su militancia en Montoneros : « Participé en enfrentamientos armados y, por suerte, no murió nadie » », Perfil, (lire en ligne)
  44. Christine Legrand, « Le pape et les « années de plomb » en Argentine », Le Monde, (lire en ligne)
  45. cf. bibliographie
  46. Olivier Ubertalli, « Dictature argentine : ce qu'on reproche exactement au pape François », Le Point, (lire en ligne)
  47. « Nota sulla campagna contro Bergoglio in Argentina », Vatican Information Service, 15/03/2013, article en ligne
  48. (es) Hernán Cappiello, « Para la justicia argentina, las imputaciones son falsas », La Nación, (lire en ligne)
  49. (es) Horacio Verbitsky, El silencio : De Paulo VI a Bergoglio. Las relaciones secretas de la Iglesia con la ESMA, Sudamericana, , 1re éd.
  50. (de) P. Franz Jalics SJ, « Erklärung von Pater Franz Jalics SJ », sur jesuiten.org, .
  51. Anne-Bénédicte Hoffner, « L’un des jésuites arrêtés par la junte en Argentine publie une « déclaration » », La Croix, (lire en ligne)
  52. (de) P. Franz Jalics SJ, « Erklärung von Pater Franz Jalics SJ », sur jesuiten.org,
  53. (es) « El sacerdote Jalics negó que Bergoglio lo haya denunciado », La Nación, (lire en ligne) ; « L’un des jésuites arrêtés par la junte en Argentine publie une “déclaration” », AFP/Le Figaro, (lire en ligne)
  54. Monique Mas, « Prison à vie pour un prêtre collaborateur de la dictature », RFI, (lire en ligne).
  55. (en) n.s., « Rights activists differ on how much guilt Pope Francis shoulders from Argentina’s ‘dirty war’ », Associated Press/The Washington Post, (lire en ligne).
  56. « "La double face du cardinal" - Le blog de Marie-Monique Robin - ARTE », sur arte.tv,
  57. Arnaud Bédat, François l'Argentin. Le pape intime raconté par ses proches, Pygmalion, 2014 (ISBN 978-2-7564-1120-0).
  58. L'Uruguayen Gonzalo Mosca affirme être parvenu à fuir la dictature argentine grâce à l'aide personnelle du père Bergoglio. En 1977, le jeune réfugié était membre du GAU (Groupe d'action unificatrice), un mouvement de gauche opposé à la dictature uruguayenne. Recherché par les autorités militaires uruguayennes, il était parvenu à fuir vers Buenos Aires, mais il se trouvait du coup placé sous la menace des militaires argentins. Son frère, un prêtre jésuite, a alors sollicité l'aide du père Bergoglio, à la tête de l'ordre en Argentine. La nuit même, Jorge Bergoglio conduisit les deux frères dans un couvent de San Miguel, à 30 km de Buenos Aires. « À cette époque, la répression en Argentine était très forte […] je me demandais si le père [Bergoglio] était véritablement conscient de ce qui était en jeu » a expliqué l'Uruguayen. Au bout de quelques jours, Bergoglio le conduisit jusqu'à l'aéroport, afin qu'il puisse rejoindre la ville touristique d'Iguazu, près de la frontière brésilienne. Cf. AFP, « Un Uruguayen dit avoir fui la dictature argentine grâce au pape François », sur liberation.fr, (consulté le )
  59. Nicolas Senèze, « Jorge Mario Bergoglio, l’ascète proche des pauvres », La Croix, , p. 17 (lire en ligne)
  60. (es) « Ordinariato Oriental », sur aica.org (consulté le )
  61. (en) Pastoral care of HIV/AIDS, Gaudium Et Spes Institute, 2001, p. 27.
  62. Fortunato Mallimaci, « Lieux de recréation politique en période de “désenchantement”. Espaces et trajectoires politico-religieux dans la société argentine », in Natacha Borgeaud-Garciandia, Bruno Lautier, Ricardo Peñafiel, Ania Tizziani (éds.), Penser le politique en Amérique latine. La recréation des espaces et des formes du politique, éd. Karthala, 2009, p. 375-376.
  63. Brunelli publie dans la revue géopolitique Limes le journal tenu pendant les deux jours du conclave d'avril 2005 par un cardinal ; cf. (it) Lucio Brunelli, « Così eleggemmo papa Ratzinger », Limes, no 4, , p. 291-300 (lire en ligne)
  64. Henri Tincq, « Succession de Benoît XVI : le conclave, un fascinant huis clos », Slate.fr, (lire en ligne)
  65. (it) Marco Tosatti, « Una versione inedita, rispetto a quella accreditata ufficialmente, del confronto Ratzinger-Bergoglio », sur La Stampa, .
  66. Aurélien Viers, « Un pape jésuite au Vatican ? "Oui, c'est bien une révolution !" », Nouvel Observateur, (lire en ligne)
  67. Nicolas Senèze, « En 2007, le cardinal Bergoglio avait rédigé le « Document d’Aparecida », La Croix, (résumé)
  68. Ve Conférence générale de l'épiscopat latino-américain et des Caraïbes, document final, sur le site du Célam
  69. (es) Jorge Mario Bergoglio, « visita ad limina », sur cardinalrating.com, (consulté le )
  70. « En images. 19h06, la fumée blanche s'échappe de la chapelle Sixtine », Le Parisien.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  71. Elodie Drouard, « La première apparition du pape François, une petite révolution », sur francetvinfo.fr,
  72. « Bénédiction apostolique Urbi et Orbi », sur le site du Vatican, (consulté le ).
  73. Natalia Trouiller, « "Pape émérite" ou "évêque émérite de Rome" ? », La Vie.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  74. (en) « Pope’s diplomacy put to test as Argentine president seeks intervention in Falklands dispute », Associated Press/Washington Post, (lire en ligne)
  75. http://www.vatican.va/news_services/liturgy/libretti/2013/20130319_inizio-ministero-petrino.pdf
  76. « Cérémonie détaillée - Service d'information du Vatican », sur vis.va
  77. « Le pape François demande le respect pour toute la création », La Croix, (lire en ligne)
  78. « 19 mars 2013 : Messe solennelle d'intronisation du Pape François - François », sur www.vatican.va
  79. Frédéric Mounier, « Le pape François maintient le cap de l’œcuménisme », La Croix, (résumé)
  80. avec AFP, « Jean-Louis Tauran, le Français qui va proclamé le nom du nouveau pape », Le Nouvel Obs.com, (lire en ligne, consulté le ).
  81. Julien Théry-Astruc, « Dans la peau du pape François. L'Église catholique face à la menace de son extinction », La Revue du crieur, octobre 2016, p. 5-19, à la p. 7
  82. AFP, « Pape François: "Je voudrais une Église pauvre, pour les pauvres" », Le Figaro.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  83. avec AFP et Reuters, « Pape François : "je voudrais une Eglise pauvre, pour les pauvres" », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  84. « Pourquoi Jorge Bergoglio a-t-il choisi le nom de "François" ? », sur Le Point.fr,
  85. « Le pape François travaille à une encyclique sur l'écologie », Reuters, 25 janvier 2014, lire en ligne, consulté le 26 janvier 2014
  86. « François a failli s'appeler Jean XXIV - Prêtre et auteur de BD - Bientôt des femmes évêques en Angleterre », sur www.lavie.fr
  87. Homélie 21, CCL 122, 149-151
  88. En hommage à la Vierge Marie.
  89. (it) Le blason de François expliqué sur le site du Vatican
  90. Julien Théry-Astruc, « Dans la peau du pape François. L'Église catholique face à la menace de son extinction », La Revue du crieur, octobre 2016, p. 5-19, à la p. 7.
  91. Ibidem, p. 7.
  92. Ibidem, p. 10-11.
  93. Ibidem, p. 11-14.
  94. Ibidem, p. 15-16.
  95. avec AFP, « Rencontre papale inédite entre François et Benoît XVI », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  96. « 24 heures en image. Le pape François et son prédécesseur, le pape Benoît XVI, s'embrassent à Castel Gandolfo, la résidence des souverains pontifes, le 23 mars.», 20 minutes, 24 mars 2013. Consulté le 24 mars 2013.
  97. « Rencontre inédite entre le pape François et Benoît XVI dans une ambiance "familiale" », France 24, 23 mars 2013. Consulté le 24 mars 2013.
  98. « Rencontre historique entre le pape François et Benoît XVI », L'Hebdo, 23 mars 2013. Consulté le 24 mars 2013.
  99. « Le pape François et Benoît XVI se sont longuement rencontrés », La Croix, 23 mars 2013. Consulté le 24 mars 2013.
  100. « Déjeuner de papes : François a déjeuné avec Benoît XVI à Castel Gandolfo », Le Huffington Post, 24 mars 2013. Consulté le 24 mars 2013.
  101. Sébastien Maillard, « Le pape lance la réforme de la Curie », La Croix, (lire en ligne)
  102. « Il Papa: "Ior necessario fino a un certo punto" », La Repubblica, (lire en ligne)
  103. Le pape institue une commission consultative sur le IOR, news.va, 26 juin 2013.
  104. La direction de l'IOR présente sa démission, News.va, 2 juillet 2013
  105. Les Échos, « Le pape François crée un ministère de l’Economie », sur lesechos.fr, (consulté le )
  106. « Le pape François suspend l'"évêque de luxe" allemand », sur Le Point,
  107. Sébastien Maillard et Isabelle de Gaulmyn, « Mgr Pietro Parolin devient secrétaire d’État du Saint-Siège », La Croix, (lire en ligne)
  108. (es) Roberto Giusti, « Pietro Parolin: "La renovación implica una vuelta al cristianismo primitivo" », El Universal, (lire en ligne)
  109. Caroline Pigozzi, « François - Une nouvelle façon d'être pape », Paris Match, semaine du 12 au 18 mars 2015, pages 66-75.
  110. Jean-Marie Guénois, « Le pape François limite l'influence de la curie romaine », Le Figaro, samedi 19/dimanche 20 novembre 2016, p. 10-11 (lire en ligne)
  111. Jean-Marie Guénois, « Le pape François allège la procédure de nullité des mariages catholiques », Le Figaro.fr, (lire en ligne)
  112. Aymeric Christensen, « Le pape François brade-t-il la sainteté ? », La Vie, (lire en ligne)
  113. Constance Roques, « Motu proprio sur l’offrande de la vie : une nouvelle voie vers la béatification », ZENIT, (lire en ligne, consulté le ).
  114. « L'intervention du cardinal Bergoglio avant le conclave », ZENIT, 27 mars 2013, lire en ligne
  115. Discours intitulé Historia y Cambio (Histoire et changement) dans Michel Cool François, pape du nouveau monde, Salvator, Paris, 2013, p. 65 : « Contre le théisme dilué que nous propose la toute-puissance postmodernité, nous continuons à affirmer que "Le Verbe s'est fait chair" ... et aussi nous savons que celui qui nie tout cela, c'est l'Imposteur et l'Antéchrist (Cf. 2 Jn 7). Ce n'est plus - comme il y a vingt ans - la négation de Dieu, c'est sa caricature : cette misérable transcendance qui ne suffit même pas à prendre en charge les limites de l'immanence, tout simplement parce qu'elle n'invite à toucher aucune limite humaine ni à mettre la main dans aucune blessure (si elle le pouvait, elle pourrait dire, comme Thomas, « Mon Seigneur et mon Dieu »). Notre combat contre l'athéisme s'appelle aujourd'hui le combat contre le théisme. Et aujourd'hui ce qui est de règle c'est cette vérité que Malègue, dans un contexte culturel différent mais en référence à la même réalité, avait si savamment affirmé au début du XXe siècle : « Loin que le Christ me soit inintelligible s'il est Dieu, c'est Dieu qui m'est étrange s'il n'est le Christ». À la lumière de cette affirmation, nous pouvons définir la tâche de formation et de recherche dans l'Université : elle est un reflet de l'espérance chrétienne d'affronter la réalité avec le véritable esprit pascal. L'humanité crucifiée ne donne pas lieu à nous inventer des dieux ni à nous croire tout-puissants; bien plus - à travers le travail créateur et son propre développement -, elle est une invitation à croire et à manifester une nouvelle expérience de la Résurrection, de la Vie nouvelle. »
  116. Sergio Rubín et Francesca Ambrogetti Le Pape François. Je crois en l'homme. Conversations avec Jorge Bergoglio, Flammarion, Paris, 2013, p. 37 : « En nous interrogeant sur la façon dont nous affrontons différentes situations, il s'est souvenu d'un dialogue entre un agnostique et un croyant, tiré d'un roman de l'écrivain français Joseph Malègue. L'agnostique disait que pour lui, le problème était de savoir si le Christ n'était pas Dieu, tandis que pour le croyant, c'était de savoir si Dieu ne s'était pas fait Christ, c'est-à-dire si Dieu n'était pas venu donner un sens au chemin. »
  117. Frédéric Gugelot, « Augustin ou Le Maître est là, le roman de la nouvelle papauté »,
  118. « Le pape François expose les reliques de Saint-Pierre », sur L'Express,
  119. http://www.kipa-apic.ch/index.php?pw=&na=0,0,0,0,f&ki=241716
  120. « Viri selecti deducuntur a ministris ad sedilia loco apto parata. Tunc sacerdos (deposita, si necesse sit, casula) accedit ad singulos, eisque fundit aquam super pedes et abstergit, adiuvantibus ministris.» (cf. Missale Romanum, Editio typica tertia, 2002, Feria V in Cena Domini)
  121. « Cardinal Bergoglio washes woman's feet », sur ABC News,
  122. « Infos du Vatican - Toutes les infos sur l'Église - Vatican News », sur fr.radiovaticana.va
  123. Antonio Spadaro, sj, « Interview du pape François aux revues culturelles jésuites », Etudes, (lire en ligne)
  124. (es) Elisabetta Piqué, « Histórica apertura del Papa sobre aborto, divorcio y gays », La Nación, (lire en ligne)
  125. Marie Caroline Missir, « Interview du pape François: "C'est le souffle de Vatican II qui est repris" », L'Express, (lire en ligne)
  126. Jean-Marie Guénois, « Les questions que pose l'interview du pape François », Le Figaro, (lire en ligne)
  127. « L'aggiornamento du pape François », Le Monde, (résumé)
  128. « Le pape François veut libérer l’Église des rigidités passées », Le Soir, (lire en ligne)
  129. Isabelle de Gaulmyn, « Le pape François, l’Evangile avant la doctrine », La Croix, (lire en ligne)
  130. Nicolas Senèze, « En Argentine, les lefebvristes reçoivent une reconnaissance de l’Église catholique », La Croix, (résumé)
  131. « Le Pape François a rencontré Mgr Fellay au Vatican », sur www.radiovaticana.va,
  132. « Réunion des supérieurs majeurs de la Fraternité Saint-Pie X du 25 au 28 juin 2016 : communiqué du Supérieur Général », sur La Porte Latine, .
  133. « Letter », sur www.iubilaeummisericordiae.va
  134. Nicolas Senèze, « La Fraternité Saint-Pie-X exprime sa « reconnaissance » au pape François », La Croix, (lire en ligne)
  135. François, Misericordia et misera, Vatican, Libreria Editrice Vaticana, (lire en ligne)
  136. Radio Vatican, Le Pape autorise la FSSPX à célébrer des mariages licites et valides, (lire en ligne)
  137. « Twitter: Le pape François plus fort qu’Obama, Fabius hyperconnecté », 20 minutes, (lire en ligne)
  138. Delphine Allaire, « Le pape François dépasse les 35 millions d’abonnés sur Twitter », La Croix, (lire en ligne, consulté le )
  139. « Le pape se lance sur Instagram », Le Point.fr, (lire en ligne)
  140. avec AFP, « Le pape, au cœur du rapprochement entre Cuba et les États-Unis », Le Monde.fr, (lire en ligne)
  141. « Le Pape adresse un message d'espérance aux dirigeants européens », sur www.news.va,
  142. (en) Rachel Donadio, « On Gay Priests, Pope Francis Asks, ‘Who Am I to Judge ?’ », New York Times, (lire en ligne).
  143. Marie Villacèque, « Le pape François déplace des montagnes », Jeune Afrique, (lire en ligne).
  144. À Lampedusa, le pape François fustige l'indifférence, La Croix, 8 juillet 2013
  145. Le Pape achève sa visite au Molise en ouvrant l'année jubilaire célestinienne, News.va, 5 juillet 2014
  146. Visite du Pape François à Cagliari : les messages forts, Radio Notre-Dame, 23 septembre 2013.
  147. Le pape François à Assise, La Croix, 3 octobre 2013
  148. « Le pape excommunie les mafieux de Calabre », sur la-croix.com, (consulté le )
  149. « Les deux jours de visite du pape François à Turin », sur la-croix.com, (consulté le )
  150. « En visite à Turin, François ne mâche pas ces mots ! », sur InfoCatho.be, (consulté le )
  151. « Réunion de famille chez les Bergoglio », sur la-croix.com, (consulté le )
  152. Florence : le Pape François appelle l'Église italienne à une foi «révolutionnaire», News.va, 10 novembre 2015.
  153. Nicolas Senèze et Guillaume Goubert, « Le pape François à Assise, « Seule la paix est sainte, pas la guerre » », sur la-croix.com, (consulté le )
  154. Le point, « Italie: foule immense pour le pape François près de Milan », sur lepoint.fr, (consulté le )
  155. I.Média, « Le pape François visite le diocèse italien de Carpi », sur Cath.ch, (consulté le )
  156. « Coronavirus : à rebours des consignes officielles, le pape François appelle à "se rendre auprès des malades" », sur lci.f, (consulté le ).
  157. Aleteia, « Coronavirus : le pape François recommande la confession de désir », sur fr.aleteia.org, (consulté le )
  158. Nicolas Senèze, « Rameaux : le pape appelle à regarder « les vrais héros » », sur lacroix.com, (consulté le ).
  159. Olivier Christin, « Le silence du pape », L'Histoire, septembre 2020
  160. « Cardinal Turkson: penser aux conséquences du Covid-19 pour ne pas être pris au dépourvu », sur Vatican News
  161. L'encyclique Lumen Fidei sera présentée le 5 juillet, News.va, 1er juillet 2013
  162. Lettre encyclique Laudato si' du Saint père François sur la sauvegarde de la maison commune
  163. « Laudato Si : un appel en faveur d’une « écologie intégrale » », sur jesuites.com
  164. James Conca, « Pope Francis Talks Climate Change, Shocks Conservatives », sur forbes.com
  165. François, pour une conversion écologique, publié dans Royaliste page 9, 8 septembre 2015
  166. Marie-Lucile Kubacki, « Une nouvelle encyclique sur la fraternité bientôt signée à Assise », La Vie, (ISSN 0151-2323, lire en ligne).
  167. Anita Bourdin, « « Fratelli tutti » : un vademecum « pour construire une société plus juste » », Zenit, (lire en ligne)
  168. OLJ, « Plaidoyer du pape pour la fraternité, haro contre « le dogme néolibéral » », L'Orient-Le Jour, (ISSN 1564-0280, lire en ligne).
  169. Éric Sénanque, « « Fratelli Tutti » : l'appel du pape François à la fraternité et au dialogue », RFI, (lire en ligne).
  170. Antoine-Marie Izoard, « Fratelli tutti : une encyclique aux multiples références françaises », Famille chrétienne, (lire en ligne).
  171. Marie-Lucile Kubacki, « Encyclique « Fratelli tutti » : le « I have a dream » du pape François », La Vie, (ISSN 0151-2323, lire en ligne).
  172. Sébastien Maillard, « « Evangelii gaudium », le programme du pape pour stimuler l’Église », sur La Croix,
  173. texte intégral d' Amoris laetitia.
  174. rcf.fr, « Amoris Lætitia, une pédagogie de l'amour »
  175. www.lefigaro.fr, « Les extraits marquants de l'exhortation apostolique du Pape sur l'amour dans la famille »
  176. lci.tf1.fr, « Vatican : le pape se tourne vers la famille et évoque même la sexualité »
  177. « Christus Vivit ! Le pape François adresse aux jeunes une exhortation apostolique », La Croix, 2 avril 2019.
  178. « Exhortation apostolique post-synodale "Querida Amazonia" du Saint-Père Fraçois au peuple de Dieu t à toutes les personnes de bonne volonté », sur press.vatican.va,
  179. (en) Mark Rice-Oxley, « Pope Francis: the humble pontiff with practical approach to poverty », sur Guardian.co.uk, (consulté le )
  180. (es) Lettre de remerciement de l'archevêque Bergoglio sur le site du Rotary Club de Buenos Aires.
  181. « Jorge Mario Bergoglio, discret pape argentin ». Journal 20 minutes du 13 mars 2013
  182. (it) « Miserando atque eligendo : il motto di Papa Francesco », sur cantualeantonianum.com, 13 mars 2013.
  183. (es) Conseil épiscopal latino-américain (1992). « Documento de Santo Domingo » (PDF) dans Cuarta Conferencia General del Episcopado Latinoamericano Nueva evangelización, promoción humana, cultura cristiana : documento de consulta : IV Conferencia General del Episcopado Latinoamericano, Santo Domingo, República Dominicana, 1992, Conclusiones, Bogotá: CELAM. Consulté le 14 mars 2013.
  184. « Bergoglio, les pauvres et la dictature », Le Point, (consulté le )
  185. (es) Jorge Mario Bergoglio, Seminario : las deudas sociales de nuestro tiempo : la deuda social según la doctrina de la iglesia [« Seminar : social debts of our time : the social debt according to the doctrine of the church »], Buenos Aires, EPOCA-USAL, coll. « Posgrado internacional del bicentenario. Políticas públicas, soluciones para la crisis de nuestro tiempo. », (OCLC 665073169)
  186. (es) Jorge Rouillon, « Bergoglio: « Los derechos humanos también se violan con la pobreza » » Bergoglio: « Human rights are also violated in poverty » »], La Nación (Argentine), (consulté le ) : « Citó a los obispos latinoamericanos que en 1992 dijeron que « los derechos humanos se violan no sólo por el terrorismo, la represión, los asesinatos, sino también por condiciones de extrema pobreza y estructuras económicas injustas que originan grandes desigualdades ». »
  187. « L'extrême pauvreté est une violation des droits de l'homme, dit le cardinal argentin (Extreme poverty is also a violation of human rights, says Argentinean cardinal) », Catholic News Agency, (consulté le )
  188. Jean-Marie Guénois, « Le pape François se défend d'être marxiste », in Le Figaro, lundi 16 décembre 2013, page 8.
  189. La formule utilisée par le cardinal est un peu différente en septembre 2012. On lit dans l'hebdomadaire La Vie que le cardinal avait alors « qualifié » ce « comportement » de « néocléricalisme rigoriste et hypocrite ». Cf. La Vie, no 3524 du 14 au 20 mars 2013, p. 31.
  190. (en) Gianni Valente, « That neo-clericalism which “hijacks” the sacraments », Vatican Insider/La Stampa, (lire en ligne)
  191. Sandro Magister (trad. Charles de Pechpeyrou), « Allez et baptisez. Le pari de l'Eglise d'Argentine », L'Espresso, Chiesa, (lire en ligne)
  192. El problema moral del aborto es de naturaleza prerreligiosa porque en el momento de la concepción está el código genético de la persona. Ahí ya hay un ser humano. Separo el tema del aborto de cualquier concepción religiosa. Es un problema cientifico. No dejar que se siga avanzado en el desarollo de un ser que ya tiene todo el cogido genetico de un ser humano no es etico. El derecho a la vida es el primero del derechos humanos. Abortar es matar a quien no puede defenderse. » ; cf. Jorge Bergoglio et Abraham Skorka, Sobre el cielo y la tierra, éd. Sudamericana, 2012, p. 69
  193. Cardenal Jorge Mario Bergoglio s.j., "Sobre la resolución para abortos no punibles en la Ciudad de Buenos Aires", 10 septembre 2012, Boletin eclesiastico del Arzobispado de Buenos Aires. http://arzbaires.org.ar/estadistica/Boletin/2012/Octubre.pdf
  194. Jorge Bergoglio y Abraham Skorka, Sobre el cielo y la tierra [Du ciel et de la terre], Buenos Aires, Editorial Sudamericana / Random House Mondadori, 1er décembre 2010, pages 169-175. (ISBN 978-950-07-3293-2)
  195. (en) « New pope: Who is this man named Bergoglio ? », Catholic Online, (consulté le )
  196. Catéchisme de l'Église Catholique, § 2357 à 2359.
  197. "A las Monjas Carmelitas de Buenos Aires", Boletín Eclesiástico del Arzobispado de Buenos Aires, ño LII N° 519, juillet 2010. article en ligne. Traduction partielle dans « Un pape réactionnaire ? », in La Nación cité par le Courrier international, 13 mars 2013, article en ligne
  198. (es) Genaro Lozano, « No es una guerra de Dios », El Universal, (lire en ligne) ; (es) « Bergoglio convocó a una "guerra de Dios" contra el proyecto de matrimonio gay », MDZ online, (lire en ligne)
  199. « Es muy preocupante escuchar expresiones como "guerra de Dios", "proyectos del demonio" y cosas que realmente remiten a tiempos de la Inquisición, a tiempos medievales. », cf. (es) Valeria Perasso, « Argentina: manifestación contra ley de matrimonio homosexual », BBC Mundo, (lire en ligne)
  200. (es) « Cristina comparó campaña de la Iglesia contra el matrimonio homosexual con la Inquisición », El Dia, (lire en ligne)
  201. "Carta del Sr. Arzobispo al Dr. JUSTO CARBAJALES, Director del Departamento de Laicos, por la ley de matrimonio para personas del mismo sexo", 5 juillet 2010. http://www.arzbaires.org.ar/inicio/homilias/homilias2010.htm#cartacarbajales Traduction française (complétée ici) dans Jorge Mario Bergoglio, pape François, Seul l'amour nous sauvera, copublié par Parole et Silence, Éditions du Rocher, La Librairie éditrice vaticane, 2013. Extraits de la traduction dans Jean-Marie Guénois, « Ce que pense le pape François du mariage gay et de Satan », Le Figaro.fr, (lire en ligne)
  202. Jorge Bergoglio et Abraham Skorka, Sobre el cielo y la tierra Du ciel et de la terre »], Buenos Aires, Editorial Sudamericana / Random House Mondadori, 1er décembre 2010, 220 p. (ISBN 978-950-07-3293-2)
  203. Jorge Bergoglio y Abraham Skorka, Sobre el cielo y la tierra [Du ciel et de la terre], Buenos Aires, Editorial Sudamericana / Random House Mondadori, 1er décembre 2010, p. 190.
  204. sudamericahoy.com, 18 mars 2013. En ligne : http://www.sudamericahoy.com/?p=27871
  205. (es) Sergio Rubín, « Un Papa con vocación reformista que quiere salir al encuentro de la gente », Clarín, (lire en ligne)
  206. Jean-Marie Guénois, « Pape François : « Je suis un pécheur un peu rusé, un peu ingénu » », Le Figaro.fr, (lire en ligne)
  207. « Refus de célébrer les mariages gay, la réponse du pape François », Le Monde.fr, (lire en ligne)
  208. « Jurisprudence cour européenne des droits de l'homme sur l'objection de conscience », sur coe.int
  209. Pierre Bienvault, Claire Lesegretain et Nicolas Senèze, « Propos du pape sur l’homosexualité : pourquoi a-t-il parlé de « psychiatrie » ? », sur la-croix.com, La Croix, (consulté le ) : « Je dirais d’abord à ce papa de prier, de ne pas condamner, de dialoguer, de comprendre, de faire place à son fils ou à sa fille afin qu’il s’exprime »
  210. « Propos du pape sur l'homosexualité: majorité et gauche dénoncent un "retour en arrière" », Le HuffPost, (consulté le )
  211. Le Point, magazine, « Le Vatican corrige les déclarations du pape sur l'homosexualité », Le Point, (lire en ligne, consulté le )
  212. (en) « "Francesco": new documentary on the life and teaching of Pope Francis - Vatican News », sur www.vaticannews.va, (consulté le )
  213. « Homosexuels : le pape François défend le droit à l'union civile », La Croix, 21 octobre 2020.
  214. (en) Hannah Brockhaus, « 'Francesco' director receives film award in Vatican Gardens », sur Catholic News Agency, (consulté le )
  215. (en-US) Jason Horowitz, « Pope Francis, in Shift for Church, Voices Support for Same-Sex Civil Unions », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  216. Anita Bourdin, « Le Prix Kinéo décerné à Evgeny Afineevsky dans les jardins du Vatican », sur ZENIT, (consulté le )
  217. « Pourquoi le pape a t-il reçu un transsexuel », Le Figaro, (lire en ligne)
  218. « "Théorie du genre": ce que le pape a vraiment dit », La Croix, (lire en ligne)
  219. « Le pape accuse les manuels scolaires français de propager la théorie du genre », francetvinfo.fr, (lire en ligne)
  220. « Le pape François rejette les opérations de réassignation de genre », reloaded.e-llico.com, (lire en ligne)
  221. Abbé Claude Barthe, Présent, 23 mars 2013.
  222. Humberto Cucchetti, « De la resistencia peronista al comunitarismo católico: un linaje de conversión católica en trayectorias justicialistas. », Nuevo mundo, (lire en ligne)
  223. Cardinal Bergoglio, Ponerse la patria al hombro (Prendre la patrie sur les épaules), 2004
  224. « Très populaire lors de son élection, le pape divise aujourd'hui les Argentins », sur rfi.fr,
  225. El Jesuita. Conversaciones con el cardenal Jorge Bergoglio Ediciones B, Buenos Aires, 2010
  226. François et Bartholomée Ier prient en frères au Saint Sépulcre, La Vie, 25 mai 2014
  227. (en) « In United Nations Address, French Philosopher Bernard-Henri Lévy Calls for ‘Muslim Nostra Aetate' », sur The Algemeiner,
  228. « Bernard-Henri Lévy a rencontré le pape François », sur La Croix,
  229. « Il se dégage du pape une grande sainteté », sur Le Point,
  230. « Rencontre du Pape François et du Patriarche Cyrille », sur catholique.fr,
  231. "Pope Francis 'a friend of the Islamic community", Buenos Aires Herald, 14 March 2013. Retrieved 14 March 2013
  232. Ghosh, Palash, « Pope Francis : A friend to Muslims? », International Business Times, 15 mars 2013.
  233. "Tawadros II thanks cardinals and Pope Francis for the 'blessed choice'", asianews.it, 15 March 2013, Retrieved 25 March 2013
  234. Povoleto, Elisabetta, "Pope Francis Urges More Interreligious Dialogue", New York Times, 22 March 2013, Retrieved 26 March 2013
  235. Jean-Marie Guénois, « François clôt la polémique en nommant les "Rohingyas" », Le Figaro, samedi 2 / dimanche 3 décembre 2017, page 9.
  236. « Le pape et le grand imam d’Al-Azhar, haute autorité sunnite, se sont rencontrés au Vatican », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  237. Les idées de l'imam d'Al-Azhar sur le "complot sioniste"
  238. Nicolas Senèze, Anne-Bénédicte Hoffner, « Le pape en Égypte : « Un voyage de paix et d’unité » », sur la-croix.com, (consulté le )
  239. « “Comme des frères qui s’aiment“ : l’appel du pape et du grand imam d’Al-Azhar », sur La Vie.fr (consulté le )
  240. Le Figaro avec AFP, « Le pape met en garde les chrétiens du Maroc contre tout prosélytisme », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
  241. (en) « ADL Congratulates New Pope Francis », sur ADL,
  242. Jewish Telegraphic Agency, « New pope, Jorge Mario Bergoglio of Argentina, has Jewish connections »,
  243. « jewishvirtuallibrary, a project of ace: Pope Francis »,
  244. (es) « Diàlogos entre el cardenal Bergoglio y el rabino Skorka », sur aicaold.com.ar, (consulté le )
  245. (es) « Sobre el Cielo y la Tierra », sur Tematica.com,
  246. « Le Pape François s'adresse aux juifs, réaction de Richard Prasquier », sur Radio Vatican,
  247. « Le Pape veut contribuer au “progrès des relations entre juifs et catholiques” », sur lefigaro.fr,
  248. « Pope Francis On Jewish-Catholic Relations: Christians "Cannot Be Anti-Semitic!" », sur Huff Post,
  249. L'osservotore Romano, « Pour un monde sans antisémitisme »,
  250. « Pope says denying Israel’s right to exist is anti-Semitism »,
  251. Le Vif/L'express, « Le pape à Auschwitz: "Seigneur, pardon pour tant de cruauté" »,
  252. Le Point, « Le pape s'inquiète de discours proches de ceux d'Hitler »,
  253. Zenit, le monde vu de Rome, « Pour ne perdre ni la mémoire ni l’avenir: « S’arrêter, rester en silence et se souvenir » »,
  254. Radio Vatican, « Une "Journée mondiale de prière pour la Création" instituée le 1er septembre », sur news.va, (consulté le )
  255. Zenit, Création d’un dicastère « au service du développement humain intégral », 31 août 2016, lire en ligne
  256. « Message du pape François pour la deuxième journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création », La Croix, 1er septembre 2016, lire en ligne
  257. Vatican news, « Le Pape François lance une année Laudato Si’ », 24 mai 2020, lire en ligne (consulté le 4 juillet 2020)
  258. « Le Pape et les grands-mères de la Place de Mai », Radio Vatican, (lire en ligne)
  259. « 1er Mai : le pape François appelle à tout faire pour « relancer le marché du travail » », Le Point/AFP, (lire en ligne)
  260. « Le pape dénonce "un travail d'esclave" au Bangladesh », Les Échos, (lire en ligne)
  261. Agnès Rotivel, « Un débat sur les septembre ventes d’armes trop timide en France », La Croix, (lire en ligne)
  262. « Le pape condamne le recours à la violence de communautés indigènes au Chili », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  263. (en) « Working through pandemic, young adults expand gathering on economy », sur ncronline.org, (consulté le ).
  264. (en) « Pope Francis declares evolution and Big Bang theory are real and God isn't 'a magician with a magic wand' », sur independent.co.uk, (consulté le )
  265. Les catholiques de France aux côtés des réfugiés.
  266. Le pape accueille au Vatican 12 réfugiés syriens venus de l'île de Lesbos.
  267. 20 Minutes avec AFP, « Le pape François apporte son soutien au « Pacte de Marrakech » sur les migrations », 20 minutes, (lire en ligne, consulté le ).
  268. Jean-Marie Guénois, « Au Maroc, le pape François soutient les migrants africains en marche vers l'Europe », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
  269. Stéphane Kovacs, « Encourager les migrants soulève les craintes du cardinal Sarah », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
  270. Frédéric Rouvillois, La clameur de la terre: les leçons politiques du Pape François, Éd. JC Godefroy, 2016
  271. Le pape François se défend d'être « marxiste », lemonde.fr, 16 décembre 2013
  272. Jean-Philippe Feldman, L’antilibéralisme radical du Pape François, contrepoints.org, 19 juin 2015
  273. (es) « El fanatismo de Francisco I por San Lorenzo da la vuelta al mundo », sur sanlorenzo.com.ar, (consulté le )
  274. (es) « El Papa Francisco I, fan de Messi », sport.es, 13 mars 2013.
  275. « Le nouveau Pape aime l'opéra », Dépêches Notes, France Musique, 14 mars 2013.
  276. Enregistrement effectué à la Scala de Milan.
  277. Le Devoir, 11 octobre 2013 : « Les Goûts musicaux du pape » ; France Musique, 17 octobre 2013.
  278. « Bin ich gleich von dir gewichen / Stell ich mich doch wieder ein » : « Je viens de me séparer de toi / Pourtant je me présente à nouveau ».
  279. « Aber deine Gnad und Huld / Ist viel größer als die Sünde » : « Mais ta grâce bienveillante / Est beaucoup plus grande que les péchés ».
  280. Le nom de Dieu est miséricorde, éd. Robert Laffont, 2016, p. 30.
  281. (en) Howard Chua-Eoan et Elizabeth Dias, « Pope Francis, The People’s Pope », Time, .
  282. Le pape François désigné dans la liste des 100 principaux penseurs mondiaux.
  283. Hugues Lefèvre, « Le pape François reçoit le prix Charlemagne », Famille Chrétienne.fr, (lire en ligne).
  284. (es) La Razón Digital / Paulo Cuiza / La Pa, « El Gobierno explica que la cruz que se obsequió al Obispo de Roma es una réplica de una tallada por Luis Espinal », sur la-razon.com, (consulté le ).
  285. (en) « Pope Francis receives Order of the Smile », sur pope2016.com, .
  286. « Loire : une rose au nom du pape François », sur leparisien.fr,
  287. « Leur rose « Pape François » orne les Jardins du Vatican », sur leprogres.fr
  288. Louise Alméras, « San Lorenzo : une chanson de Michel Sardou pour le pape François », Aleteia, .
  289. « Infos du Vatican - Toutes les infos sur l'Église - Vatican News », sur www.news.va
  290. Gauthier Vaillant, « BD « François », bulles papales », La Croix,
  291. Gauthier Vaillant, « Le pape François en BD », La Croix,
  292. Dominique Lang, « Des bulles pour un pape d'exception », Pèlerin,
  • Portail du catholicisme
  • Portail de la Compagnie de Jésus
  • Portail du Vatican
  • Portail de l’Argentine
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.