Dictature
Selon le Trésor de la langue française, une dictature est un régime politique dans lequel une personne ou un groupe de personnes exercent tous les pouvoirs de façon absolue, sans qu'aucune loi ou institution ne les limitent[1] ; il faut préciser que même un régime autoritaire peut avoir des lois, des institutions, voire un parlement avec des députés élus, mais pas librement et ne représentant donc pas des contre-pouvoirs. Ce régime politique a fréquemment été violemment critiqué ; ainsi, Hannah Arendt affirme que les lois qu'il promulgue sont éthiquement illégitimes, et que les institutions y sont factices[2].
L'origine du terme remonte à la Rome antique, où la dictature était un état de la République romaine où un magistrat (le dictateur) se voyait confier de manière temporaire et légale les pleins pouvoirs en cas de troubles graves.
Définitions et concepts associés
Les termes de « dictature » et de « dictateur » ont plusieurs acceptions. Elles varient selon les époques et les auteurs.
Étymologie et évolution du sens
Le terme apparaît de manière obscure, pour la première fois chez Cicéron dans De Republica[d 1],[d 2],[d 3] puis dans Pour Milon[d 1], sous le terme latin de dictator, dérivé du verbe dictare[d 2], c'est-à-dire « dire en répétant souvent, ordonner, commander » avec le suffixe d’agent -tor[d 4], probablement pour désigner un magistrat par un mot au sens non-défini pour les formes spéciales de gouvernance de certaines villes du Latium[d 1], par exemple celles d'Alba, du Lanuvium[3], de Cora, de Tusculum, et de Nomentum[4], Tusculum[5],[6],[7]. À Rome, ce magistrat était appelé Magister populi[d 1].
Dictateurs romains
Dans son sens d'origine, le terme désigne un magistrat[d 5] sous la République romaine, nommé par le Sénat[d 6],[d 7] et investi par les Consuls pour les remplacer[8] pour gouverner en cas de proclamation du Justitium[d 8], une situation de crise. Il était muni des pleins pouvoirs[d 7], l'Imperium qui regroupe tous les aspects de la vie publique excepté le pouvoir financier qui demeurait sous la coupe du Sénat[8], y compris dans le pomerium[b 1],[b 2], pendant un mandat, qui ne peut, à l'origine excéder six mois[d 7], mais évoluera sous les différents dirigeants. Selon Jacques Bainville, quatre dictateurs romains se distinguent par leur conquête du pouvoir : Marius, Sylla, Pompée et César[8]. Cette première forme de dictature romaine tombe en désuétude à la fin du IIIe siècle av. J.-C., elle est abolie après la mort de Jules César.
Le terme désigne également un fonctionnaire après les réformes augustéennes dans les États latins tardifs[9].
Cette forme d'État est d'abord décrite, aussi bien chez les historiens antiques notamment chez Tite-Live[10] que chez les savants modernes comme une mesure exceptionnelle, une « magistrature républicaine extraordinaire »[10].
Dans la culture étrusque et latine, le terme ne désigne pas un statut péjoratif comme aujourd'hui[11], au contraire, il semble être valorisé par Tite-Live[10] et Cicéron[réf. souhaitée]. Il ne désigne pas, contrairement au statut de tyran, un jugement de valeur porté sur l'exercice du pouvoir mais désigne une institution[12]. Toutefois, la distinction entre tyrannie et dictature, et de ce fait tyran et dictateur, n'est pas toujours très nette, et ces questions sont ouvertes à controverses et débats chez les historiens[13]. Par exemple, l'historien Frédéric Hurlet tente notamment de qualifier le pouvoir exercé par Sylla dans son livre La dictature de Sylla : monarchie ou magistrature républicaine? Essai d'histoire constitutionnelle. mais la question reste encore ouverte en 2021, l'historien Alban Dignat emploi l'expression « dictature de caractère monarchique » dans la revue Hérodote[14].
Évolution du terme
Le mot dictateur désigne actuellement ce que l'on appelait plutôt tyran[15] dans l'Antiquité ou despote dans l'Ancien Régime. Cette acception qui s'est développée pendant la Révolution française[16] sert surtout pour la période contemporaine.
Sens moderne
Dans le Dictionnaire encyclopédique Brockhaus et Efron, publié entre 1890 et 1907 à Saint-Pétersbourg sous l'Empire russe, une dictature est définie comme « un pouvoir totalement ou presque illimité, non fondé sur le droit existant[c 1] ».
Dans la Gran Enciclopèdia Catalana, publiée à partir de 1968, un dictateur est défini comme « celui qui reçoit ou s'arroge le droit de concentrer en lui tous les pouvoirs[c 2] ».
Autres définitions :
- Encyclopædia Universalis : « La dictature est un régime politique autoritaire, établi et maintenu par la violence, à caractère exceptionnel et illégitime. Elle surgit dans des crises sociales très graves, où elle sert soit à précipiter l'évolution en cours (dictatures révolutionnaires), soit à l'empêcher ou à la freiner (dictatures conservatrices). Il s'agit en général d'un régime très personnel ; mais l'armée ou le parti unique peuvent servir de base à des dictatures institutionnelles. »
- Dictionnaire de la politique (Hatier) : « La dictature se définit comme un régime arbitraire et coercitif, incompatible avec la liberté politique, le gouvernement constitutionnel et le principe de l’égalité devant la loi. »
- Dictionnaire culturel (Larousse) : une dictature est un « régime politique dans lequel le pouvoir est détenu par une personne ou par un groupe de personnes (junte) qui l'exercent sans contrôle, de façon autoritaire » et un dictateur est une « personne qui, à la tête d'un État, détient tous les pouvoirs, les exerçant sans contrôle et de façon autoritaire ; autocrate » ou « sous la République romaine, magistrat extraordinaire nommé en cas de crise grave par les consuls sur la demande du sénat, et possédant tous les pouvoirs en Italie pour six mois au maximum ».
Selon Hannah Arendt la différence entre une dictature et un régime totalitaire ne se situe pas dans l'ampleur de l'arbitraire, de la répression et des crimes, mais dans le degré de contrôle du pouvoir sur la société : une dictature devient « totalitaire » lorsqu'elle investit la totalité des sphères sociales, s'immisçant jusqu'au cœur des sphères privée et intime (familles, mentalités, psyché individuelle)[17].
Juan Linz propose de réserver l'usage du terme de dictature aux « gouvernements de crise intérimaires qui ne se sont pas institutionnalisés et qui introduisent une coupure provisoire avec les règles du régime précédent en matière d'accession au pouvoir et d'exercice de celui-ci ; et cela, quelle que soit la nature des contextes politiques — démocratique, traditionnelle ou autoritaire — dans lesquels ils constituent une parenthèse. » Cette suspension temporaire des règles du régime antérieur serait, selon lui, « le propre des gouvernements justifiant l'appellation de dictatures constitutionnelles. »[18]
Typologie des régimes politiques
Premières typologies : tyran, despote
La typologie des régimes politiques est une démarche méthodique des sciences politiques qui consiste à définir et classer l'ensemble des régimes politiques. Une des premières typologies des régimes est celle d'Aristote dans sa Politique[réf. souhaitée], elle se divise en trois principaux groupes en fonction du nombre de gouvernant et de la finalité de la constitution[réf. souhaitée]. Il décrit les formes politiques gouvernées par une seule personne (royauté, tyrannie), d'un petit nombre (aristocratie, oligarchie) et par plusieurs individus (gouvernement constitutionnel, démocratie)[réf. souhaitée]. Aristote fait de la tyrannie une forme corrompue de gouvernement par un seul, la monarchie. Dans De l'esprit des lois, propose une typologie fondée sur les gouvernés : le despotisme est alors un gouvernement qui ne respecte pas les libertés des individus et dont le principe est la crainte.
Du XIXe au XXe siècle
Au XXIe siècle
En 2006, Brian Lai et Dan Slater proposent une nouvelle typologie des régimes autoritaires qui comprend quatre catégories : « machine (en) » (parti oligarchique), « bossisme (en) » (autocratie avec partis), « homme fort » (autocratie particulière) et les juntes (oligarchie)[b 3]. Aucune catégorie ne comprend la dictature, bien que certaines aient des formes dictatoriales[b 3].
D'après Gustav Lidén, les typologies sur les dictatures ont augmenté ces dernières années et les récentes recherches révèlent que les « liens établis avec les dictatures sont vagues ou presque des alternatives arbitraires[c 3] ». Il rappelle que les dictatures sont en général classifiées à partir de caractéristiques telles que l'accès au pouvoir, la gouvernance par une seule personne, la forme militarisée du pouvoir et le fait qu'il y ait parti unique[b 4]. Il soutient l'idée que classifier une dictature seulement à partir de sa forme de gouvernance par un seul individu n'est pas pertinente car la royauté traditionnelle, elle aussi, est une forme de gouvernance par un seul individu[b 5] ; de fait, la classification sur ce seul critère « réflète les idées stéréotypées [que l'on se fait] d'un dictateur[c 4] ».
Caractéristique | Geddes (1999) | Hadenius & Teorell (2007) | Wahman et al. (2013) | Kailitz (2013) | Cheibub et al. (2010) |
---|---|---|---|---|---|
Monarchie | Non | Oui | Oui | Oui | Oui |
Gouvernance d'un seul individu | Oui | Non | Non | Non | Non |
Militaire | Oui | Oui | Oui | Oui | Oui |
Parti unique | Oui | Non | Non | Non | Non |
Système électoral | Non | Oui | Oui | Oui | Non |
Absence de parti | Non | Oui | Oui | Non | Non |
Parti unique | Non | Oui | Oui | Non | Non |
Plusieurs partis limités | Non | Oui | Oui | Non | Non |
Parti unique autocratique | Non | Non | Non | Oui | Non |
Communisme | Non | Non | Non | Oui | Non |
Dictature civile (en) | Non | Oui | Oui | Non | Non |
Classements des régimes
Régimes autoritaires
Il reste encore aujourd'hui des régimes autoritaires ou dictatoriaux, la plupart situés sur les continents africains et asiatiques. En Europe, la Biélorussie et l'Azerbaïdjan[réf. nécessaire]sont considérées comme des dictatures. Entre l'Europe et l'Asie, la Turquie est vue comme un régime où la démocratie se dégrade, à la limite un régime autoritaire.
Les dictatures sont fréquemment des régimes à parti unique, quelquefois fermés au reste du monde (Corée du Nord ou Birmanie avant 2011[19]). Mais la règle n'est pas absolue car l'histoire admet certaines dictatures pluralistes[C'est-à-dire ?] (exemple : la France de Vichy, le Maroc sous le règne d'Hassan II), auquel cas il est plus approprié d'employer l'expression "régime autoritaire" que celle de "dictature".
La montée en puissance des politiques anti-terroristes dans les démocraties occidentales ont par ailleurs remis au goût du jour la théorie de la dictature constitutionnelle, pensée initialement par des juristes allemands sous la République de Weimar[20] et illustrée par exemple, en France, par les pouvoirs exceptionnels que tient le Président de la République de l'article 16 de la Constitution.
Indice de démocratie
Le groupe de presse britannique The Economist Group a créé l'indice de démocratie. Il a publié son premier rapport en 2006 et publie depuis une version annuelle. Celui-ci classe les pays en quatre catégories en fonction de leur régime politique : démocratie à part entière, démocratie imparfaite, régime hybride et régime autoritaire. Cette dernière catégorie ne regroupe pas stricto sensu les dictatures, mais les rapports annuels, à l'instar de celui de 2020, précisent[22] que « dans cette catégorie de nombreux pays sont incontestablement des dictatures[c 5] ».
Agence intergouvernementale
L'Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale, fondé en 1997, publie son premier rapport en 2017 sur l'état des régimes politiques dans le monde, en créant les indices Global State of Democracy à partir d'indices, notamment de l' indice de démocratie : « Democracy Barometer, the World Governance Indicators, the Economist Intelligence Unit (EIU) Democracy Index, and the World Justice Project (WJP) Rule of Law Index[23] ». Elle héberge une carte de 1975 à 2021 qui catégorise les pays en fonction de ces indices[24].
Classements des dictatures
L'indice Démocratie-Dictature (Democracy-Dictatorship Index, abrégé DD) est un indice binaire qui classe chaque pays en fonction de son régime politique en deux types : démocratie ou dictature et en trois sous-types chacun : civil, militaire et royal. L'indice a initialement été proposé par Adam Przeworski et al. en 2010 et utilisé par Cheibub et al.[b 7] en 2010[25].
Les auteurs de ce classement revendiquent une approche minimaliste de la démocratie[b 7],[26], c'est-à-dire qu'elle doit correspondre au concept de démocratie de Karl Popper et Joseph Schumpeter ; Przeworkski précise cette approche en citant Popper : « le seul système dans lequel les citoyens peuvent retourner le gouvernement sans bain de sang[c 6] ».
Pour Cheibub et al.[b 8], un régime est considéré comme démocratique s'il satisfait : « l'ensemble des critères des quatre règles suivantes :
- Le chef de l'exécutif doit être choisi par élection populaire ou par un organe lui-même élu par le peuple ;
- La législature doit être élue par le peuple ;
- Il doit y avoir plus d'un parti en lice aux élections ;
- Une alternance au pouvoir selon des règles électorales identiques à celles qui ont porté le président sortant doit avoir eu lieu[c 7] ».
Les auteurs reconnaissent que leur classification peut entraîner des faux-positifs par manques d'informations, c'est-à-dire que certains régimes peuvent être classés par erreur comme dictatures ou démocraties, mais précisent qu'ils ne peuvent pas distinguer les cas, les erreurs n'impliquent aucun jugement subjectif lors de l'analyse des données et ne compromet pas la reproductivité de la classification[b 9].
Code du pays | Type de dictature | Règle non respectée,[27] | |
---|---|---|---|
AFG | Dictature civile | 4 | |
DZA | Dictature civile | 4 | |
AGO | Dictature civile | 1 | |
AZE | Dictature civile | 4 | |
BHR | Dictature royale | 1 ; 2 | |
BGD | Dictature civile | 1 ; 2 ; 3 | |
BLR | Dictature civile | 4 | |
BIH | Dictature civile | 1 | |
BWA | Dictature militaire | 4 | |
BRN | Dictature royale | 1 ; 2 ; 3 | |
BFA | Dictature militaire | 4 | |
KHM | Dictature royale | 1 ; 2 | |
CMR | Dictature civile | 4 | |
CAF | Dictature militaire | 4 | |
TCD | Dictature militaire | 4 | |
CHN | Dictature civile | 3 | |
COG | Dictature militaire | 4 | |
CIV | Dictature civile | ||
CUB | Dictature militaire | 4 | |
COD | Dictature civile | 4 | |
DJI | Dictature civile | 3 | |
EGY | Dictature militaire | 4 | |
GNQ | Dictature militaire | 4 | |
ERI | Dictature civile | 1 ; 2 ; 3 ; 4 | |
ETH | Dictature civile | 3 ; 4 | |
FJI | Dictature militaire | 1 ; 2 ; 3 | |
GAB | Dictature civile | 4 | |
GMB | Dictature militaire | 4 | |
GIN | Dictature militaire | 1 | |
GUY | Dictature civile | 4 | |
HTI | Dictature civile | 4 | |
IRN | Dictature civile | ||
IRQ | Dictature militaire | ||
JOR | Dictature royale | 1 | |
KAZ | Dictature civile | 4 | |
KWT | Dictature royale | 1 ; 3 | |
LAO | Dictature militaire | 3 | |
LBN | Dictature militaire | ||
LSO | Dictature civile | 4 | |
LBY | Dictature militaire | 1 ; 2 ; 3 | |
MYS | Dictature civile | 4 | |
MRT | Dictature militaire | 1 ; 2 ; 3 ; 4 | |
MAR | Dictature royale | 1 | |
MOZ | Dictature civile | 4 | |
MMR | Dictature militaire | 1 ; 2 ; 3 | |
NAM | Dictature civile | 4 | |
PRK | Dictature civile | 1 | |
OMN | Dictature royale | 1 ; 2 ; 3 | |
QAT | Dictature royale | 1 ; 2 ; 3 | |
RUS | Dictature civile | 4 | |
RWA | Dictature militaire | 4 | |
SAM | Dictature royale | 4 | |
SAU | Dictature royale | 1 ; 2 ; 3 | |
SYC | Dictature civile | 4 | |
SGP | Dictature civile | 4 | |
SOM | Dictature civile | 2 ; 3 | |
ZAF | Dictature civile | 4 | |
SDN | Dictature militaire | 1 ; 2 | |
Swaziland | Dictature royale | 1 ; 3 | |
SYR | Dictature militaire | 3 | |
TJK | Dictature civile | 4 | |
TZA | Dictature militaire | 4 | |
TGO | Dictature civile | 4 | |
TON | Dictature royale | 1 ; 2 ; 3 ; 4 | |
TUN | Dictature militaire | 4 | |
TKM | Dictature civile | 3 | |
UGA | Dictature civile | 4 | |
ARE | Dictature royale | 1 ; 2 ; 3 | |
UZB | Dictature civile | 3 ; 4 | |
VNM | Dictature civile | 1 ; 3 | |
YEM | Dictature militaire | 4 | |
ZMB | Dictature civile | 4 | |
ZWE | Dictature civile | 4 | |
Notes | 1 : Exécutif non élu
2 : Absence de pouvoir législatif, de pluralité de partis ou législatif non élu 3 : Un seul parti (légalement ou non) ou absence de partis législatifs 4 : Aucune alternation des pouvoirs | ||
Classements des dictateurs
Pour le média Planetrulers, un dictateur est « un dirigeant d'un pays classé "non libre" par Freedom House dans leur rapport annuel de la liberté[c 8] ». En juillet 2021, il dénombre 50 dictatures ou régimes autoritaires dans le monde dont 19 en Afrique sub-saharienne, 12 dans le Moyen-Orient et le Nord de l'Afrique, 7 en Eurasie, 3 en Amérique et 1 en Europe[28]. Entre 2015 et 2021, il dénombre 5 retraits, 8 ajouts et 4 pays « Free » devenant « Not free »[28], selon l'année la liste varie de 49 à 52 pays.
En 2012, le magazine Slate dresse une liste de 148 dictateurs modernes, en précisant que « la définition de ce qu'est un dictateur n'étant pas scientifique, toute liste est forcément subjective » et que les années au pouvoir sont calculés à partir du [30].
En 2021, pour le journal Le Télégramme, il y a 7 dictateurs modernes : Kim Jong-un (Corée du Nord), Xi Jinping (Chine), Vladimir Poutine (Russie), Recep Tayyip Erdogan (Turquie), Jair Bolsonaro (Brésil), Rodrigo Duterte (Philippines) et Carrie Lam (Hong Kong)[31].
Galerie
Représentations culturelles
Cinéma
- Liste de films sur la loi martiale sous la présidence de Ferdinand Marcos (en)
- Films sur des dictateurs (en)
- 1940 : Le Dictateur de Charlie Chaplin / caricature<tourne en dérision (par une caricature[32]) ce genre de personnage - en particulier Hitler (« Hynkel ») et Mussolini (« Napoleoni »).
- 1954 : La Ferme des animaux de John Halas et Joy Batchelor
- 1974 : Général Idi Amin Dada : Autoportrait de Barbet Schroeder[32] illustre la mégalomanie du dictateur ougandais.
- 2004 : La Chute d'Oliver Hirschbiegel[32]
- 2006 : Le Dernier Roi d'Écosse de Kevin Macdonald[32] montre là aussi la mégalomanie du dictateur ougandais Idi Amin Dada.
- 2006 : V pour Vendetta mentionne un dictateur fictif dans l'avenir, portant le titre de « grand chancelier d'Angleterre ».
- 2008 : La Vague montre avec quelle facilité un régime autoritaire et le culte de la personnalité peuvent se développer. Inspiré par le livre La Vague (1981) de Todd Strasser.
- 2009 : Vincere de Marco Bellocchio[32]
- 2010 : Une exécution ordinaire de Marc Dugain[32]
- 2012 : The Dictator de Larry Charles : met en scène une dictature fictive, dans laquelle le général amiral Aladeen exerce tous les pouvoirs.
- 2014 : Le Crocodile du Botswanga de Lionel Steketee et Fabrice Éboué : met en scène une dictature ubuesque où le tyran connaît mieux les prénoms de ses crocodiles domestiques mangeurs d'opposants politiques que ceux de ses propres enfants.
- 2015 : Il est de retour de David Wnendt
- 2015 : L'Interview qui tue ! d'Evan Goldberg et Seth Rogen / caricature
- 2017 : Kim Kong de Simon Jablonka et Alexis Le Sec
- Le Crocodile, projet de film inabouti de Gérard Oury sur la dictature.
Littérature
- Roman du dictateur
- Liste d'œuvres littéraires traitant des dictatures militaires dans les pays latino-américains au XXe siècle
- La trilogie littéraire The Hunger Games et ses adaptations cinématographiques : le président Snow.
- Big Brother dans 1984 de George Orwell.
- La ferme des animaux, apologue de George Orwell.
- La Fête au Bouc de Mario Vargas Llosa au sujet de la dictature de Rafael Trujillo (République dominicaine)
- L'Automne du patriarche de Gabriel García Márquez
- El Conspirador, de Mercedes Cabello, consacré au début de la dictature de Augusto Leguía (Pérou)
- Tirano Banderas de Ramón María del Valle-Inclán
- Garaska le dictateur de Stépan Vasilievitch Anikine (ru), publié dans le magazine La richesse russe en 1907, republié à titre posthume dans Stépan Vasilievitch Anikine, Automne fructueux : histoires, contes, Saransk, Mordov, , 256 p. (ISBN 5-7595-0137-2, lire sur Wikisource)
Jeux vidéo
- La série de jeux vidéo Tropico permet d'incarner un dictateur.
Notes et références
Notes
Citations
- Voir ESBE, fin de page : В настоящее время под именем диктатуры разумеется вполне или почти неограниченная власть, не основанная на существующем законе.
- Voir GEC, haut de page : En els estats moderns, el qui rep o s’arroga el dret de concentrar en ell tots els poders.
- Voir Lidén, p.50 : « Moreover, scrutinising the typologies of dictatorships and their variants provided by previous research reveals some loosely connected or almost arbitrary alternatives. »
- Voir Lidén, p.54 : « In many ways, the latter category reflects the stereotypical idea of a dictator. »
- Voir EIU, p.57 : « Many countries in this category are outright dictatorships. »
- Voir Przeworkski, p.12 : « the only system in which citizens can get rid of governments without bloodshed »
- Voir Cheibub, p.70 :
« A regime is classified as a democracy if it meets the requirements stipulated in all of the following four rules:
1. The chief executive must be chosen by popular election or by a body that was itself popularly elected.
2. The legislature must be popularly elected.
3. There must be more than one party competing in the elections.
4. Alternation in power under electoral rules identical to the ones that brought the incumbent to the office must have taken place. » - Voir Planetrulers.com, en haut de la page : We define a dictator as the ruler of a land rated “Not Free” by the Freedom House in their annual survey of freedom.
Dictionnaires et encyclopédies
- (en) Perseus, A Dictionary of Greek and Roman Antiquities (1890) (lire en ligne), définition : dictator
- Le Gaffiot, (lire en ligne), définition : dictator, oris, m.
- A.Ernout et A.Meille, A.Ernout, A.Meillet - Dictionnaire étymologique de la langue latine. Histoire des mots - (1985), (lire en ligne)
- Le Gaffiot, (lire en ligne), définition : dicto, avi, atum, are
- Le Robert (lire en ligne), définition : dictateur
- (en) Britannica, « Merriam webster », sur www.merriam-webster.com (consulté le ), définition : dictator
- Éditions Larousse, « dictateur »
- (en) Perseus, A Dictionary of Greek and Roman Antiquities (1890) (lire en ligne), définition : justitium
Bibliographie
- Cébeillac-Gervasoni 2006, p. 52.
- Rougé 1991, p. 34.
- Lai 2006.
- Gustav Lidén, p. 53.
- Gustav Lidén, p. 54.
- Gustav Lidén, p. 56.
- Cheibub2010.
- Cheibub2010, p. 69.
- Cheibub2010, p. 70.
Références
- (fr) « Le Trésor de la Langue française - Dictature », Le Trésor de la Langue française (consulté le )
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- CIL X, 3913, CIL XII, 1428, CIL XII, 2121, CIL XIV, 2097, CIL XIV, 2110, CIL XIV, 2112 et CIL XIV, 2121
- CIL XIV, 3941 et CIL XIV, 3955
- CIL XIV, 212
- Tite-Live, I, 23, 4 ; III, 18 ,2 ; et VI, 28, 4.
- Denys d'Halicarnasse, V, 74, 4.
- Jacques Bainville, « Rome », dans Les Dictateurs, Denoël et Steele, (lire en ligne), p. 35–57
- « Art & Architecture Thesaurus Full Record Display (Getty Research) », sur www.getty.edu (consulté le )
- Pierré-Caps Alexandra, L’État d’exception dans la Rome antique, Civitas Europa, (lire en ligne), chap. 37 (« 1 »), §10
- Le Glay, Marcel., A history of Rome, Wiley-Blackwell, (ISBN 978-1-4051-8327-7, OCLC 760889060, lire en ligne)
- « Petit lexique de l’autoritarisme », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Pierre Salmon, « Hurlet (Frédéric). La dictature de Sylla: monarchie ou magistrature républicaine? Essai d'histoire constitutionnelle. », Revue belge de Philologie et d'Histoire, vol. 74, no 1, , p. 224–224 (lire en ligne, consulté le )
- « 1er novembre 82 av. J.-C. - Sylla seul maître à Rome - Herodote.net », sur www.herodote.net (consulté le )
- Du grec ὁ τύραννος, littéralement « celui qui a usurpé le pouvoir », sans connotation nécessaire de brutalité. Œdipe est ainsi un « tyran »
- Le Robert, Dictionnaire historique de la langue française
- Hannah Arendt, La nature du totalitarisme, trad. Michelle-Irène Brudny de Launay, Paris, Payot, 1990
- Juan Linz (trad. Mohammad-Saïd Darviche, William Genieys, Guy Hermet), Régimes totalitaires et autoritaires, Introduction, Paris, Armand Colin, , 416 p. (ISBN 978-2200351380)
- La Birmanie était une dictature militaire avant son renversement entre 2010 et 2011.
- (fr) « Mathieu Carpentier, "État d’exception et dictature", Tracés n°20 (2011) »
- (en) « Democracy Index 2020 »,
- (en) The Economist Intelligence Unit, « Democracy Index 2020: In sickness and in health? »,
- (en) IDEA, The Global State of Democracy Indices Methodology : Conceptualization and Measurement Framework, Version 3, 82 p. (lire en ligne), p. 25
- Voir la carte de l'IDEA
- (en) Stephan Haggard et Robert R. Kaufman, « Inequality and Regime Change: Democratic Transitions and the Stability of Democratic Rule », American Political Science Review, vol. 106, no 3, , p. 495–516 (ISSN 1537-5943 et 0003-0554, DOI 10.1017/S0003055412000287, lire en ligne, consulté le )
- William R. Keech, Economic Politics in the United States, Cambridge University Press, , 17 p. (ISBN 978-1-107-00414-6, lire en ligne)
- Données accessibles : « DD - José Antonio Cheibub », sur sites.google.co
- PlanetRulers, av. la carte.
- PlanetRulers, ap. la carte.
- Slate.fr, « La liste des dictateurs modernes », sur Slate.fr, (consulté le )
- « Qui sont les dictateurs modernes ? La réponse en sept portraits », sur Le Telegramme, (consulté le )
- Olivier Delcroix, « Sacha Baron Cohen, Dictator d'opérette », Le Figaro’, mardi 19 juin 2012, page 38.
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Dictionnaires et encyclopédies
- Britannica, The Editors of Encyclopaedia. "Dictator". Encyclopedia Britannica, 8 novembre 2019, https://www.britannica.com/topic/dictator-Roman-official. Accessed 2 July 2021.
- Britannica, The Editors of Encyclopaedia. "Dictatorship". Encyclopedia Britannica, 21 mai 2020, https://www.britannica.com/topic/dictatorship. Accessed 3 July 2021.
- (ru) Dictionnaire encyclopédique Brockhaus et Efron, Friedrich Arnold Brockhaus, (lire sur Wikisource), Диктатор.
- (ca) Gran Enciclopèdia Catalana, Barcelone, Enciclopedia Catalana S.A., (lire en ligne), dictador - dictadora.
Ouvrages
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- (en) Ezrow, Natasha M. et Erica Frantz, Dictators and dictatorships: understanding authoritarian regimes and their leaders., New York, NY ; London, Continuum,
- Collectif, Le Guide Suprême, petit dictionnaire des dictateurs, Ginkgo éditeur, 2008 (ISBN 978-2846790611)
- Jean-Claude Rolinat, Hommes à poigne et dictateurs oubliés de l'Amérique exotique, Pardès, 2007 (ISBN 978-2867143779)
- Sophie Chautard, Les dictateurs du XXe siècle, Levallois-Perret, Studyrama, coll. « Perspectives », , 223 p. (ISBN 2-84472-785-9, lire en ligne)
- Marina Anca, Quand la chenille devient papillon ou La dictature roumaine vue par une adolescente libre, Éditions auteurs d'aujourd'hui, 2013
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Articles connexes
- Autoritarisme
- Concepts
- Théories
- Démocratie
- Théorie de l'exécutif unitaire
- République d'entreprise (en), Corporatocratie, Mégacorporation, République bananière
- Société maléfique (en), Liste d'effondrements et de scandales d'entreprises (en)
Liens externes
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) IDEA, « Carte du monde : the Global State of Democracy Indices » (consulté le )
- (en) PlanetRulers, « Current World Dictators » (consulté le ).
- « Afrique : le top 10 des accros au pouvoir / Slate Afrique », sur Slate Afrique (consulté le ).
- (en) « Asia’s 5 Worst Dictators », sur ThoughtCo (consulté le ).
- (en) David Wallechinsky, « The World's 10 Worst Dictators », sur parade.com, Parade: Entertainment, Recipes, Health, Life, Holidays, (consulté le ).
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