Taïwan

Taïwan, de manière usuelle[alpha 2] (chinois traditionnel : 臺灣 ; chinois simplifié : 台湾 ; pinyin : Táiwān ; zhuyin : ㄊㄞˊ ㄨㄢ), officiellement la république de Chine (chinois traditionnel : 中華民國 ; chinois simplifié : 中华民国 ; pinyin : Zhōnghuá Mínguó ; zhuyin : ㄓㄨㄥ ㄏㄨㄚˊ ㄇㄧㄣˊ ㄍㄨㄛˊ), parfois désignée en tant que république de Chine (Taïwan)[alpha 3], est un État souverain de l'Asie de l'Est, dont le territoire s'étend actuellement sur l'île de Taïwan, ainsi que d'autres îles avoisinantes, celles de la province du Fujian et les îles Pescadores.

Cet article traite uniquement de la « république de Chine » installée sur l’île de Taïwan. Il traite tous les domaines concernant ce pays (politique, économie, diplomatie, etc.). Tout ce qui concerne la géographie est traité dans l'article Taïwan (île). Pour la province administrative de la république de Chine, voir l'article Province de Taïwan. Pour la province administrative de la république populaire de Chine, voir l'article Province de Taïwan (république populaire de Chine).

Pour les articles homonymes, voir République de Chine et République de Chine (1912-1949).

République de Chine

中華民國

Zhōnghuá Mínguó


Drapeau de la République de Chine.

Emblème de Taïwan.
Hymne en chinois : 三民主義歌 (San Min Chu-i, « trois principes du peuple »)
Administration
Forme de l'État République unitaire à régime semi-présidentiel
Revendiqué par République populaire de Chine
Reconnu par 15 États membres de l'ONU
Présidente de la République Tsai Ing-wen
Vice-président de la République William Lai
Premier ministre Su Tseng-chang
Parlement Yuan législatif
Langues officielles Mandarin de Taïwan (synogrammes traditionnels)
Langues régionales officielles langues reconnues : taïwanais, hakka, langues formosanes, dialecte de Fuzhou, min
Capitale Taipei (de facto)[alpha 1]
Géographie
Superficie totale 35 980 km2
(classé 139e)
Fuseau horaire UTC +8
Histoire
Perte de la guerre civile chinoise 1949
Présidence sous Tchang Kaï-chek
Démocratisation du régime 1978-1987
Démographie
Gentilé Taïwanais
Population totale (2020[1]) 23 603 049 hab.
(classé 56e[1])
Densité 656 hab./km2
Économie
PIB nominal (2020) 668,51 milliards de dollars américains
PIB nominal par hab. (2020) 28 310 $[2]
PIB (PPA) par hab. (2020) 55 720 $[2]
Monnaie Nouveau dollar de Taïwan (TWD)
Divers
Code ISO 3166-1 TWN, TW​
Domaine Internet .tw, .台灣, .台湾
Indicatif téléphonique +886

L'île de Taïwan fut officiellement gouvernée par la Chine impériale de 1683 à 1895 sous la tutelle des Qing, puis cédée au Japon, par le traité de Shimonoseki (1895), à la suite de la première guerre sino-japonaise. Ce dernier entreprend le développement de Taïwan, la dotant d'infrastructures importantes. En 1945, à la suite de la défaite japonaise à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, la république de Chine recouvre Taïwan. En 1949, le gouvernement de la République contrôlé par le Kuomintang s'y installe, après avoir perdu la guerre civile contre les communistes. Cette installation est accompagnée d'un transfert massif de population. En , Hainan est à son tour occupée par l’armée populaire de libération ; la république de Chine ne contrôle alors plus que l'île de Taïwan et quelques autres territoires insulaires plus petits.

La république de Chine occupait le siège de la Chine à l'ONU jusqu'en 1971, date à laquelle la république populaire de Chine la remplaça. La république de Chine et la république populaire de Chine revendiquent chacune la pleine et légitime souveraineté sur la totalité du territoire chinois (Chine continentale et île de Taïwan). Dans les faits, Taïwan a une indépendance administrative, politique, diplomatique et militaire par rapport au continent, mais son indépendance n'a jamais été proclamée ni par le gouvernement de l'île, ni par celui du continent. La république populaire de Chine considère Taïwan comme sa 23e province et refuse toute relation diplomatique avec les pays qui reconnaissent la république de Chine. Elle était considérée comme une province de la république de Chine (selon les dispositions de sa constitution d'avant 1949) par le gouvernement de Taïwan jusqu’à la démocratisation du pays dans les années 1990. Taïwan entretient des relations diplomatiques officielles avec une quinzaine de pays, et des relations officieuses avec de nombreux autres.

Une réforme agraire réussie puis un développement économique rapide et soutenu pendant la deuxième moitié du XXe siècle ont transformé Taïwan, un des quatre dragons asiatiques, en un pays industrialisé développé jouissant d'un niveau de vie équivalent à celui du Japon ou de l'Union européenne. Cette ascension économique est souvent appelée le miracle taïwanais. Ses industries de haute technicité jouent un rôle essentiel dans l'économie mondiale. Les entreprises taïwanaises fournissent une bonne partie des produits électroniques du monde, mais la grande majorité de ceux-ci sont fabriqués dans leurs usines en république populaire de Chine et dans d'autres pays d'Asie du Sud-Est. Ce développement économique s'est réalisé en parallèle à une démocratisation de la vie politique locale, après plus de quarante années passées sous un régime autoritaire.

Taïwan se classe au 15e rang mondial en termes de PIB par habitant, et le 22e plus grand système économique du monde, se classant au premier rang des États non membres des Nations Unies, et est considérée comme un pays développé[5]. Le mouvement démocratique de la fin des années 1980 a transformé Taïwan d'une dictature à parti unique en un État démocratique et bipartite. Taïwan est aujourd'hui l'un des pays les plus libres au monde, entre autres selon l'indice de liberté humaine (en) établi par l'institut Fraser. La situation des droits de l'homme y est excellente. Le taux de fécondité y est en revanche très bas.

Géographie

Carte de Taïwan.

Histoire

Sur le plan politique, l'histoire officielle de la république de Chine comprend celle de la première période républicaine, depuis la chute de l'empire Qing en 1911 et la proclamation de la République le de l'année suivante. Elle ne se confond avec l'histoire de Taïwan qu'à partir de 1945, quand l'île, annexée par l'empire du Japon depuis la première guerre sino-japonaise, est rétrocédée par les Japonais à la suite de leur défaite militaire.

Histoire ancienne de l'île de Taïwan

Les traces d'occupation humaine de Taïwan sont anciennes : des restes humains datés au carbone 14 de 30 000 ans ont été retrouvés à Taïwan ; on a donné à ces restes humains le nom d'Homme de Zuozhen. Vers l'an 4000 avant notre ère, les ancêtres des populations austronésiennes actuelles arrivent à Taïwan en provenance du sud-est de la Chine. Selon la théorie dite Out of Taïwan sortie de Taïwan »), ils vont ensuite peupler les Philippines vers 2500 av. J.-C., puis d'autres régions d'Asie du Sud-Est.

Les populations anciennes de Taïwan sont proches génétiquement des anciennes populations de la culture Lapita. Elles partagent également beaucoup d'allèles avec les populations du sud de la Chine de langues taï-kadaï. Ces résultats renforcent l'hypothèse selon laquelle les populations de langue taï-kadaï sont à l'origine de l'arrivée de l'agriculture dans l'île il y a près de 5 000 ans[6].

Les cultures austronésiennes à Taïwan se développeront sans ingérence extérieure majeure jusqu’au début du XVIIe siècle et l’arrivée des Européens.

En 1542, une expédition portugaise en route vers le Japon aperçut pour la première fois l'île, à 180 kilomètres des côtes chinoises. Face aux falaises luxuriantes qui transperçaient l'azur, les marins ne purent que s'exclamer : « Ilha formosa! », « La belle île ! ». Une légende qui explique l'origine du nom qu'on donna à cette terre à l'époque : Formose[7].

En 1626, le gouverneur général (espagnol) des Philippines envoya une expédition sous la conduite du capitaine Antonio Carreño, avec le père Bartolomé Martínez, qui avait déjà visité auparavant la côte de la Formose. Cette expédition parcourut la côte de l'île, et mouilla l'ancre dans le port de Keelung, où ils fondèrent la ville de San Salvador, en lui donnant le nom de la fête tous les Saints et en créant en 1632 quelques missions chrétiennes très actives.

Les Hollandais qui entreprennent la colonisation de l’île encouragent la migration chinoise à ses débuts, notamment dans le but de cultiver les terres. Cette migration s'accélère et entraînera un changement irrémédiable pour les populations aborigènes et pour l'avenir de l'île, en particulier à travers le métissage de la population. Zheng Chenggong, plus connu en Occident sous le nom de Koxinga, chassera les Hollandais de Taïwan en 1662 et la migration chinoise continuera vers l'île. Pourtant, Zheng Chenggong, fidèle à la dynastie Ming chassée de la gouvernance de la Chine par les Mandchous, puis son fils Zheng Jing considèrent alors surtout Taïwan comme une base arrière en vue de reconquérir la Chine continentale. Les estimations donnent à l'époque des Zheng une population de 100 000 Chinois, contre 50 000 à l’époque des Hollandais, et autant d'aborigènes. Cette migration étant à ses débuts quasi exclusivement masculine, beaucoup de Chinois prendront comme épouses des aborigènes. Taïwan est prise aux Zheng par les Mandchous (dynastie Qing) en 1683 et reste sous son contrôle, jusqu'en 1895. Initialement considérée comme une simple possession chinoise, objet de rébellions fréquentes[8], elle devient une province indépendante en 1887[9]. Au début du XIXe siècle, Taïwan compte déjà plus de deux millions de Chinois.

Ère industrielle, colonisation européenne puis japonaise

Lors de la guerre franco-chinoise, la France bombarde Formose en août 1884, puis en 1885 assure son blocus avant de débarquer sur les îles Pescadores. En 1885, comprenant l'importance stratégique de l’île, les Qing élèvent Taïwan au rang de Province et Liu Mingchuan en devient le premier gouverneur.

En 1895, à la suite de la défaite face à l'Empire du Japon dans la Guerre sino-japonaise (1894-1895), la Chine signe le traité de Shimonoseki, par lequel elle cède Taïwan ainsi que les îles Pescadores (îles Penghu) au Japon. Taïwan déclare alors son indépendance en mai 1895 sous le nom de république de Taïwan mais ne résiste que quelques mois, jusqu'en octobre 1895, à la prise de contrôle de l'île par le Japon. Taïwan fera ainsi partie pendant 50 ans de l’empire colonial japonais qui y pratique une politique d'assimilation. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les troupes japonaises se rendent à l'armée américaine, le , et sont alors contraintes de rendre Taïwan et les îles Pescadores à la république de Chine, tout en plaçant ces dernières sous tutelle des États-Unis, ce qui a été confirmé par le traité de San Francisco, signé en 1951 entre les États-Unis et le Japon[10].

Régime de Tchang Kaï-chek à Taïwan

Feu d'artifice sur la tour Taipei 101. En 2011, de grandes célébrations sont organisées à Taïwan pour fêter le 100e anniversaire de la fondation de la république de Chine.

Les troupes du Parti nationaliste chinois (Kuomintang) de Tchang Kaï-chek arrivent à Taïwan en 1945, dès le retrait des troupes japonaises, et la république de Chine recommence à gouverner l’île. L’île a été globalement épargnée par les destructions. À leur arrivée, les soldats chinois s'en étonnent et décrivent un pays développé et presque intact. Rapidement toutefois, des pénuries alimentaires apparaissent et des épidémies de peste bubonique et de choléra se propagent[11].

Très vite, le malaise s’installe entre les nouveaux venus et la population taïwanaise et le éclatent, sous le nom d'Incident 228, des émeutes et leur violente répression, provoquant la mort d'environ 30 000 Taïwanais, et la loi martiale est proclamée, c'est le début de la « Terreur blanche ». Après sa défaite face au Parti communiste chinois de Mao Zedong, Tchang Kaï-chek se replie à Taïwan en décembre 1949[12], avec près de deux millions de continentaux qui fuient le nouveau régime.

Tchang Kaï-chek reprend la présidence à vie de manière officielle en . Taïwan vivra alors pendant plusieurs décennies sous une dictature dirigée par le Kuomintang, avec l'appui des États-Unis, qui visait encore à cette époque la reconquête de la Chine continentale, Taipei n'étant considérée que comme capitale administrative provisoire en attendant le retour à Nankin[13],[14],[15].

En 1971, à la suite d'une demande formulée par 17 de ses membres, puis du rejet par la république populaire de Chine d'une proposition des États-Unis de reconnaître les deux nations chinoises[16], l'ONU vote la résolution 2758, par laquelle la république de Chine perd son siège au profit de la république populaire de Chine, qui devient le seul représentant de la Chine à l’ONU.

En 1978, Chiang Ching-kuo, fils de Tchang Kaï-chek mort trois ans plus tôt, devient le président de la république de Chine. Le régime, très autoritaire, s'assouplit peu à peu, comme en témoigne l'émergence d'un nouveau cinéma taïwanais (représenté par des cinéastes comme Hou Hsiao-hsien, Edward Yang et Tsai Ming-liang entre autres), qui aborde des questions historiques et d'identité de l'île. La parole devient de plus libre, pour aboutir en 1987 à la levée de la loi martiale. En 1988, Lee Teng-hui lui succède et continue sa politique.

Régime démocratique

Dans les années 1980 et 1990, Taïwan évolue vers la démocratie[17].

Le premier parti d'opposition, le Parti démocrate progressiste (Minjindang) est créé en 1986. En 1996, Lee Teng-hui organise la première élection présidentielle au suffrage universel direct, qu'il remporte largement.

En 2000, l'opposition de Chen Shui-bian et la coalition pan-verte gagnent les élections : Chen Shui-bian est le premier président du pays à ne pas appartenir au Kuomintang. Il entreprend la consolidation de l'identité taïwanaise.

En 2004, il est réélu de justesse au cours d'une élection controversée et à la suite d'une tentative d'assassinat contre lui-même et la vice-présidente Annette Lu.

Le , le Kuomintang sort large vainqueur des élections régionales.

En , Ma Ying-jeou, candidat du Kuomintang, est élu à la présidence de la République. Il est réélu le pour un second mandat, et le Kuomintang prend 64 des 113 sièges du parlement lors des législatives qui ont lieu simultanément[18].

En janvier 2016, le parti démocrate progressiste remporte à la fois les élections présidentielles et législatives, ce qui ne s'était encore jamais produit. L'indépendantiste Tsai Ing-wen remporte l’élection présidentielle avec 56 % des voix contre 31 % pour Eric Chu, le candidat du parti jusqu’ici au pouvoir, le Kuomintang. Tsai Ing-wen devient par ailleurs la première femme présidente de Taïwan[19]. Le Parti démocrate progressiste (Minjindang) dont elle est issue remporte de son côté 68 des 113 sièges du Parlement, lui offrant ainsi une majorité parlementaire solide.

Deux ans plus tard, lors des élections provinciales et municipales du , le parti démocrate progressiste sort perdant du scrutin, ne conservant que six sièges municipaux sur 22, tandis que 15 sièges reviennent au Kuomintang[20].

Le 11 janvier 2020, Tsai Ing-wen est néanmoins réélue avec 57,1 % des voix et un taux de participation record de 74,9 %[21] devant Han Kuo-yu, le candidat pro-Pékin. Avec 61 députés sur 113, son parti conserve la majorité au parlement malgré la perte de sept sièges.

Institutions

Palais présidentiel

L'administration de la république de Chine est organisée selon trois niveaux :

  • le niveau central ;
  • le niveau provincial ;
  • le niveau de district et municipal.

Au niveau central la séparation des pouvoirs est assurée par la présidence de la République et les cinq Yuans :

Les prérogatives de l'Assemblée nationale (établie en 1947 par la Constitution de la république de Chine et transplantée à Taïwan en 1949) ont été progressivement transférées au Yuan législatif. L'Assemblée nationale a officiellement été supprimée en 2005.

Subdivisions de la république de Chine

Depuis 2014, la république de Chine est divisée en six municipalités spéciales, trois villes de niveau provincial et 13 comtés, dont trois ne sont pas situés sur l'île de Taïwan (comtés de Penghu, de Kinmen et de Lienchiang). À part les six municipalités spéciales qui sont dirigées directement par l'administration centrale, le reste de ses subdivisions administratives est théoriquement réparti sur deux provinces : celle de Taïwan et celle du Fujian. Or, la Constitution amendée en 1996 a abrogé largement l'autonomie des provinces et leurs fonctions ; les lois concernant l'autonomie des provinces et des comtés ont été abolies. Dès lors, les lois du gouvernement local sont entrées en vigueur et les comtés sont désormais contrôlés par le ministère de l'Intérieur.

Politique

Tsai Ing-wen, présidente actuelle (2020).

Depuis la fin du XXe siècle, quatre partis politiques majeurs sont présents. Le Kuomintang est au pouvoir de 1950 à 2000. Le Minjindang gagne les élections en 2000 et conserve sa place à la suite du scrutin de 2004.

En 2008, de nouvelles élections ramènent au pouvoir le Kuomintang. Les deux autres partis d'importance sont le Qinmindang (Parti du peuple en premier, allié au Kuomintang dans la coalition pan-bleue) et l'Union pour la solidarité de Taïwan, partenaire du Minjingdang au sein de la coalition pan-verte. Le candidat du Kuomintang est réélu en janvier 2012 et obtient la majorité au parlement.

Le 16 janvier 2016, Tsai Ing-wen, candidate du Parti démocrate progressiste remporte les élections présidentielles avec 56,12 % des voix et devient la première femme à la tête de l’État. Son parti remporte dans le même temps les élections parlementaires en obtenant 68 des 113 sièges du Yuan Législatif. En janvier 2020, elle est réélue et son parti conserve la majorité au parlement. Le Kuomintang, parti historique, reste dans l'opposition.

Les relations avec la Chine sont une des préoccupations prioritaires de la politique de Taïwan pour des raisons historiques, sociologiques (de nombreux Taïwanais ont leur famille ou travaillent sur le continent) et géographiques.

La question de l'indépendance formelle de Taïwan vis-à-vis de la Chine est épineuse mais centrale au sein de la société. La classe politique doit en effet conjuguer les pressions de Pékin qui cherche une réunification et le sentiment de la population qui se veut plus distant de cette idée. Un sondage du 30 mai 2016[22] mené par le Taiwan Indicators Survey Research[23] indique en effet que 52,6 % des habitants seraient favorables à une indépendance officielle, 30,9 % y seraient opposés et 16,5 % seraient indécis. La proportion des personnes favorables à l'indépendance est encore plus forte chez les 20-29 ans et s'élève à 72 %, ce qui représente un réel défi pour les relations entre la république populaire de Chine et les autorités de Taïwan dans les années à venir.

Jusqu'à la fin des années 1980, les principaux responsables politiques taïwanais étaient pratiquement tous recrutés au sein de la minorité des héritiers de la défaite de 1949, au détriment des Taïwanais de souche. Alors que le président Chiang Ching-kuo décède en 1988, son vice-président, Lee Teng-hui, lui succède ; ce dernier est alors le premier Taïwanais de souche à accéder au rang de président de la république[24].

Forme internationale du nom

Tsai avec Horacio Cartes, président du Paraguay, le .

Le nom officiel en français est république de Chine, chinois simplifié : 中华民国 ; chinois traditionnel : 中華民國 ; pinyin : Zhōnghuá Mínguó ; Wade : Chung-hua Min-kuo ; EFEO : Tchong-houa Min-kouo ; litt. « État du peuple de Chine » ; en tongyong pinyin Jhonghuá Mínguó ; en taïwanais Tiong-hoâ Bîn-ko.

Les fédérations sportives taïwanaises participent aux Jeux olympiques et aux compétitions sportives internationales sous l'appellation Chinese Taipei ou Taipei chinois (chinois simplifié : 中华台北 ; chinois traditionnel : 中華臺北 ; pinyin : Zhōnghuá Táibĕi), avec un drapeau spécifique, différent du drapeau de la république de Chine, en raison de l'interdit posé par la république populaire de Chine sur l'appellation « république de Chine ».

En chinois, ce nom est Zhōnghuá Táibĕi (中華台北) (中華 = lit. culture chinoise, 台北 = Taipei) « Taipei chinois » ; mais la République populaire utilise Zhōngguó Táibĕi (中國台北), littéralement « Taipei, Chine », plaçant l'île au même niveau que les régions administratives spéciales de Hong Kong et de Macao dénommées en anglais, notamment sur les timbres-poste, Hong Kong, China, et Macau, China.

Néanmoins, le nom Taïwan était utilisé en chinois pour désigner la préfecture de Taïwan, au XVIIe siècle, jusqu'aux guerres nationalistes du XXe siècle (bien que durant cette période le nom occidental de Taïwan fût Formose, celui des colonisateurs portugais et néerlandais)[25]. Officiellement, le nom Taïwan est utilisé par le Centre d'informations Internet de Chine, créé en 1997[26].

Revendications territoriales

Carte de la république de Chine, montrant les territoires contrôlés (en vert foncé) et les autres territoires revendiqués (en vert clair)[réf. nécessaire].
À titre de comparaison, les territoires contrôlés (en vert foncé) et les autres territoires revendiqués (en vert clair) par la république populaire de Chine.

La république populaire de Chine se réclame comme étant le seul gouvernement légitime de la Chine et revendique tous les territoires administrés par la république de Chine comme faisant partie de son territoire. Réciproquement, la république de Chine, aux termes de sa constitution, revendique tous les territoires actuellement administrés par la république populaire de Chine[27].

Dans ces mêmes revendications, la république de Chine revendique également quelques territoires frontaliers qu'elle dit avoir historiquement fait partie du territoire chinois, dont le Tibet du Sud (en) actuellement administré par l'Inde, une partie à l'est du Bhoutan, la partie administrée par la Russie des îles Heixiazi, une partie au nord de la Birmanie, une partie du massif du Pamir entre l'Afghanistan et le Tadjikistan, la partie chinoise du Cachemire, soixante-quatre villages à l'est de la rivière Heilongjiang et le Tannu Uriankhai en Russie. Cependant, le gouvernement de la république de Chine ne poursuit plus activement ces revendications à l'heure actuelle.

La république de Chine revendique également des îles dans la mer de Chine méridionale sur la même base que ses revendications sur les territoires chinois historiques. Cependant et contrairement à ses revendications sur le territoire asiatique principal, le gouvernement de la république de Chine poursuit et défend activement ses revendications sur ces îles. Elles incluent l'intégralité des îles Spratleys, des Paracels, le banc Macclesfield et le récif de Scarborough. Ces îles sont administrées par un certain nombre de gouvernements autour de la mer de Chine méridionale. La république de Chine revendique également les îles Diaoyutai, actuellement administrées par le Japon qui les nomme îles Senkaku.

À la suite du traité d'amitié et d'alliance sino-soviétique signé en 1945, l'indépendance de la Mongolie (aussi appelée Mongolie-Extérieure à Taïwan) est reconnue par la république de Chine le . En , le gouvernement de la république de Chine, réfugié à Taïwan après la défaite du Kuomintang en 1949, revient sur cette reconnaissance et considère de nouveau la Mongolie comme faisant partie de la Chine[28].

Depuis le début du XXIe siècle, plusieurs gestes politiques indiquent que Taïwan renonce à ses revendications sur le Tibet et la Mongolie. Les deux visites à Taipei du dalaï-lama, en 1997 et 2001, sont traitées comme des affaires internationales ne relevant pas de la commission ministérielle. En 2002, Taïwan et la Mongolie signent un protocole d’accord pour l’échange de bureaux de représentation[29]. Un mouvement en direction d'une reconnaissance légale de la Mongolie s'engage en 2003[30]. En 2003, le gouvernement indépendantiste taïwanais procède au démantèlement de la commission ministérielle des Affaires mongoles et tibétaines, dont les fonctions sont transférées à la Fondation des échanges Taïwan-Tibet nouvellement créée, qui sert de canal de communication semi-officiel entre Taipei et le gouvernement tibétain en exil à Dharamsala, en Inde. Le retour du Kuomintang au pouvoir de 2008 à 2016 semble inverser le processus. Le nouveau pouvoir considère de nouveau le Tibet et la Mongolie comme parties intégrantes de la Chine[réf. nécessaire]. Toutefois, une déclaration de 2012 du Conseil des affaires continentales (en) réaffirme que Taïwan prend acte que la Mongolie est reconnue comme un pays indépendant par la communauté internationale[31].

Tsai Ing-wen est élue présidente en 2016, et réélue en 2020. « Tout comme sa formation politique, le Parti démocratique progressiste, qui milite traditionnellement pour l’indépendance, Tsai Ing-wen rejette le principe de l’unité de l’île et du continent au sein d’une même Chine »[32].

Armée

Le Taiwan Relations Act est adopté le par le Congrès des États-Unis après l'établissement de relations diplomatiques entre la république populaire de Chine et les États-Unis. Dans ce pacte, il est notamment question de la vente d'armes entre les États-Unis et Taïwan. Ce type de relation commerciale avec les États-Unis est la source de tensions croissantes avec la république populaire de Chine. En effet, celle-ci considère ces échanges comme une volonté d'ingérence de la part des États-Unis dans ses affaires internes. En 2010, la conséquence directe pour les États-Unis a été la suspension des relations militaires à haut niveau et une éventuelle sanction des sociétés américaines impliquées dans cette vente de matériel[33]. Cette réaction des autorités chinoises peut être un signal faible traduisant les tensions internes de Taïwan[source insuffisante][34],[35].

La France a vendu des frégates de la classe La Fayette, des avions Dassault Mirage 2000 et des missiles à Taïwan. La vente en 1991 de frégates par Thomson-CSF, aujourd'hui Thales, a fait l'objet d'une suspicion de rétro commissions. La marine taïwanaise a décidé de moderniser les frégates La Fayette en les équipant d'un nouveau système de missiles lance-leurres. Le marché, d'un montant d'environ 25 millions d'euros, a été confié à DCI.DESCO consultant en défense français. L'opération est prévue d'avril à janvier 2023[36].

Société

Taïwan fait aujourd'hui partie des pays les plus libres au monde ; en 2020, le pays est classé 19e sur l'indice de liberté humaine (en) établi par le Cato Institute, l'institut Fraser et la Fondation Friedrich-Naumann pour la liberté (19e pour la composante relative à la liberté des personnes, et 16e pour les libertés économiques ; les scores portent sur l'année 2018)[37].

La situation des droits de l'homme y est excellente ; la participation des femmes à la vie politique figure parmi les meilleures au monde. En mai 2019, il devient le premier pays d'Asie à légaliser le mariage homosexuel[38].

Démographie

Au dernier recensement de mars 2020, le pays comptait 23 603 121 habitants[39] soit 651,9 habitants/km2. L'espérance de vie est élevée (76 ans pour les hommes, 83 pour les femmes), mais la population vieillit rapidement. Le taux de fécondité, à peine plus d'un enfant par femme, est parmi les plus bas au monde.

La population taïwanaise est constituée de 95,31 % de Chinois Han, 2,42 % d’Austronésiens encore appelés « aborigènes » et 2,27 % de nouveaux immigrants[40].

Le peuplement de l’île s’est opéré en trois phases principales :

  1. Les Austronésiens arrivent à Taïwan il y a 6 000 ans par vagues successives depuis les plaines côtières de la Chine du Sud ;
  2. Immigration d’habitants du Fujian puis du Guangdong, à partir du XVIIe siècle et jusqu'au XIXe siècle ;
  3. XXe siècle : arrivée de près de deux millions de Chinois entre 1945 et 1949.

Les nouveaux immigrants et les travailleurs étrangers, originaires principalement de la Chine et de l'Asie du Sud-Est, sont au nombre de près d'un million.

Villes

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(01) Taipei (09) Comté de Changhua (17) Comté de Yilan
(02) Nouveau Taipei (10) Comté de Nantou (18) Comté de Hualien
(03) Keelung (11) Comté de Yunlin (19) Comté de Taitung
(04) Taoyuan (12) Comté de Chiayi (20) Comté de Penghu
(05) Hsinchu (13) Chiayi (21) Comté de Kinmen
(06) Comté de Hsinchu (14) Tainan (22) Comté de Lienchiang
(07) Comté de Miaoli (15) Kaohsiung
(08) Taichung (16) Comté de Pingtung

Les principales villes de Taïwan classées par ordre décroissant d’habitants sont (chiffres d'août 2019) :

  • Nouveau Taipei : 4,0 millions
  • Taichung : 2,8 millions
  • Kaohsiung : 2,7 millions
  • Taipei : 2,6 millions
  • Taoyuan : 2,2 millions
  • Tainan : 1,8 million

Langues

Le statut revendiqué de « république de Chine » a imposé le chinois mandarin comme langue officielle (sous le nom de 國語, guóyǔ, langue nationale), utilisant les sinogrammes traditionnels (contrairement à la Chine continentale qui les a simplifiés) et qui présente cependant un certain nombre de spécificités par rapport à celui pratiqué sur le continent (voir mandarin de Taïwan).

C'est la langue maternelle des descendants des continentaux qui ont fui les communistes en 1949. Avec leurs descendants, ils constituent 14 % de la population.

En 2018, cette prédominance est remise en cause avec la légalisation d'un statut de langue officielle pour le taïwanais qui sera désormais enseigné à l'école et utilisé pour les documents publics. Celle-ci s'est imposée aux 84 % de « Taïwanais de souche », descendants des premiers colons arrivés de la province de Fujian en Chine méridionale à partir du XVIIe siècle, qui ont refoulé l’ancien peuplement aborigène vers les hautes terres au centre de l’île. Les langues « traditionnelles » sont :

  • le Minnan (appelé aussi le Hoklo ou bien Heluo), parlé environ par 70 % de la population, dont certains parlent le « taïwanais » variante insulaire du minnan, dialecte de la province du Fujian en Chine continentale ;
  • le Hakka (environ 14 % de la population), dont certains parlent le hakka (également une langue de la famille linguistique chinoise) ;
  • les langues austronésiennes des quatorze communautés aborigènes qui représentent près de[41] 500 000 personnes soit environ 2 % de la population (ce chiffre est sous-estimé, car il ne comprend pas ceux qui pourraient se réclamer d’une identité pingpu  terme générique désignant les aborigènes des plaines  et dont le nombre s’élèverait à 400 000 individus). Certains de ces groupes sont présents sur l'île depuis au moins 6 000 ans. Ces groupes parlent les langues formosanes, réparties en quatre sous-groupes[réf. nécessaire] :

Les langues formosanes sont l'une des deux grandes familles des langues austronésiennes, l'autre étant formée par les langues malayo-polynésiennes parlées de Madagascar à l’île de Pâques.

Temple Longshan à Taipei.
Bouddhistes de Fo Guang Shan.

Taïwan représente donc un inestimable conservatoire linguistique, et sans guère de doute le territoire souche d'où auraient émigré les ancêtres des peuples du Pacifique.

Une seule ethnie, les Da'o (Yami) de l’île des Orchidées, serait arrivée plus tardivement des Philippines il y a 1 000 ans environ et parle donc une langue malayo-polynésienne.

Les nouveaux immigrants, de plus en plus nombreux, apportent avec eux des langues d'Asie du Sud-Est, entre autres.

Parmi les personnes assez âgées pour avoir connu le gouvernorat japonais, nombreuses sont celles qui parlent le japonais couramment.

Enfin, l'anglais est très répandu : langue universitaire, il est également couramment utilisé dans le domaine du tourisme. L'anglais est aussi la langue commerciale de l'APEC et de l'ASEAN, et est connue par les plus jeunes instruits et éduqués, ainsi que par une partie de l'élite.

Religion

De nombreuses religions ont été introduites à Taïwan. Le confucianisme influença profondément l’île sur le plan éthique et moral. En plus du confucianisme, les Chinois y apportèrent le taoïsme, le bouddhisme et l'islam (principalement des Chinois hui arrivés en 1949). Les Néerlandais et les Espagnols introduisirent respectivement le protestantisme en 1622 et le catholicisme en 1624.

Les principales religions de l’île sont le taoïsme et le bouddhisme. Le christianisme (principalement le protestantisme) est pratiqué par environ 4 % de la population.

En août 2017, Taïwan a reconnu administrativement l'Église pastafarienne humaniste comme religion, reconnaissance entrant en vigueur en novembre 2017[42].

Économie

Histoire économique

Gare de THSR (TGV) à Hsinchu.

Aux XVIIIe et XIXe siècles, le peuplement chinois fonde une économie rurale classique à la chinoise, rizicole et maraîchère, complétée par des pêcheries. L’industrialisation s’effectue vers la fin du XIXe siècle sous l'administration de la dynastie Qing, puis avec l’occupation japonaise d’environ un demi-siècle qui, en 1945, laisse une infrastructure industrielle et des empreintes intellectuelles fortes. L’essor économique de Taïwan se lance grâce à une réforme agraire réussie et une aide généreuse des États-Unis au refuge des « nationalistes » chinois de Tchang Kaï-chek dans les années 1950.

Cette réforme agraire réussie et cette aide économique généreuse permettent à beaucoup de personnes issues de la paysannerie de devenir de petits propriétaires, de s’enrichir et de constituer un marché interne assez volumineux, ce qui lance une industrie légère de transformation pour satisfaire la demande solvable intérieure en biens de consommation et en biens d’équipement et ensuite se tourner vers l’exportation des produits de première nécessité et de machines aratoires motorisées légères d’abord et lourdes ensuite. Cette paysannerie enrichie donne naissance à des petites et moyennes entreprises qui constituent un réseau enchevêtré de sous-contractants en contractants se propageant avec, au début, assez peu de grandes entreprises comme Evergreen ou Formosa Plastics Corp (en). C'est sur la base de ce tissu fin de petites et moyennes entreprises que l'économie taïwanaise prend son envol dès le début des années 1970, stimulée notamment par de grands travaux d'infrastructure (十大建設, hanyu pinyin shídàjiànshė), puis par une politique de développement d'industries à forte teneur technologique.

L'industrialisation rapide de Taïwan entraîne durant la deuxième moitié du XXe siècle une croissance rapide décrite comme le « miracle économique taïwanais ». Comme Taïwan s'est développé à peu près en même temps que la Corée du Sud, Hong Kong et Singapour, ces quatre pays/régions sont communément connus comme les « quatre dragons asiatiques ».

Au cours des années 1950 et 1960, Taïwan a bénéficié d'une aide économique massive de la part des États-Unis[43].

PIB

Technopole de Neihu, à Taipei

Aujourd'hui, Taïwan est un pays développé à revenu élevé. Selon les chiffres du FMI, le produit intérieur brut (PIB) devrait atteindre 635,5 milliards de dollars en 2020[réf. nécessaire], c'est-à-dire 1 275,8 milliards de dollars en PPA. Cela est l'équivalent à un PIB par habitant de 28 383 dollars, ou 57 214 dollars en PPA, surpassant ainsi celui de la Finlande, de la France et du Japon (seulement avec le PIB/habitant en parité de pouvoir d'achat)[44].

En 2021, la prévision de croissance du PIB est de 7,0 %[45].

En 2020, avec 57 214 dollars américains par an, Taïwan est au 13e rang mondial pour le PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat selon les données mises en ligne par le FMI.

Secteurs d'activité

En 2007, les services (secteur tertiaire) représentent 71,1 % du PIB, contre 27,5 % pour l'industrie (secteur secondaire) et seulement 1,4 % pour l'agriculture (secteur primaire). Ces trois secteurs emploient respectivement 57,9 %, 36,8 % et 5,3 % de la population active (2007).

L'industrie taïwanaise est principalement basée sur la haute technologie. Les secteurs importants comprennent : la biotechnologie, la nanotechnologie, les semiconducteur (TSMC), le TFT-LCD (ex : InnoLux Corporation (en), AU Optronics (en)), les ordinateurs portables (ex : Acer, Asus, BenQ), les smartphones (ex : HTC), les communications et réseaux (ex : D-Link), les GPS, le photovoltaïque, les énergies renouvelables, la pétrochimie, la machinerie, l'automobile, les transports maritimes (ex : Evergreen), les bicyclettes (ex : Giant, Merida), etc.

Monnaie

La monnaie en vigueur de Taïwan est le nouveau dollar de Taïwan (dont le nom officiel local est chinois traditionnel : 新臺幣 ; pinyin : xīn táibì ; litt. « nouvelle monnaie de Taïwan » ou plus simplement monnaie de Taïwan 臺幣, táibì). Elle a cours à Taïwan depuis 1949, après que l'ancien dollar de Taïwan a été dévalué, à la fin de la guerre civile chinoise. Originellement émis par la Banque de Taïwan, il est désormais, depuis 2000, émis par la Banque centrale de la république de Chine. Le symbole graphique est NT$ ; en chinois, il s'écrit . Son code ISO 4217 est TWD.

Relations commerciales

Taïwan fait partie de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC) depuis 1991, et de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) depuis 2002.

Taïwan est aujourd'hui le premier investisseur en Chine. Selon la revue britannique The Economist (), les investissements taïwanais en Chine ont dépassé les 400 milliards de dollars américains. Ses entreprises, comme Acer Incorporated, Asus, Foxconn, Pegatron... sont à l'origine de plus de 12 millions d'emplois en Chine. En 2006, rien que dans la province du Guangdong, 20 000 entreprises de capital taïwanais emploient environ 6 millions de travailleurs chinois[46].

Indicateurs économiques

Des éoliennes sur la côte ouest à Taichung.

Voici les principaux indicateurs économiques de Taïwan aujourd'hui :

  • Coefficient Gini : 0,338[47] ;
  • Taux de chômage : 3,66 % () ;
  • Population vivant sous le seuil de pauvreté : 1,08 % (CIA factbook 2010) ;
  • Taux d'inflation : 2,3 % (est. FMI 2010) ;
  • Exports (2020) : 345,2 milliards $ US[48] ;
    • Principaux clients (2020) : Chine 29,7 %, 18 pays de New Southbound 17,7 %, Asie du Sud-Est 15,4 %, Hong Kong 14,2 %, États-Unis 14,6 %, EU 6,6 %, Japon 6,8 %, Singapour 5,5 % ;
  • Imports (2020) : 286,5 milliard $ US[48] ;
    • Principaux fournisseurs (2020) : Chine 22,2 %, 18 pays de New Southbound 16,5 %, Japon 16,0 %, Asie du Sud-Est 12,5 %, États-Unis 11,4 %, EU 10,1 %, Corée du Sud 7,2 %, ;
  • Réserves de change : 541 milliards $ US (4e en ) ;
  • Réserve d'or : 423,6 tonnes (13e au ).

Tourisme

Vue de l'océan Pacifique à Hualien.

En 2008, pour la première fois, 200 000 touristes de Chine continentale ont pu faire le voyage à Taïwan. Depuis, ils sont chaque année plus nombreux[7].

En 2019, plus de 11,86 millions de touristes internationaux se sont rendus, soit 7,21 % de plus que l'année précédente. Les touristes sont principalement originaires de Chine continentale (2,7 millions), du Japon (2,1 millions), de Hong Kong et Macao (1,7 million), de Corée du Sud (1,2 million) et des États-Unis (0,6 million). D'Asie du Sud-Est (2,6 millions) grâce à la politique New Southbound Policy (en) débutée en 2016[49].

Commerce international

La Chine, y compris Hong Kong et Macao, est le principal partenaire commercial de Taïwan, suivie par les États-Unis, l'Union européenne et le Japon.

En 2020, les exportations de Taïwan[alpha 4] :

  • vers la Chine étaient d'un montant de 151,4 milliards de dollars américains ;
  • vers les 18 pays de New Southbound Policy (en) atteignaient 61,1 milliards de dollars américains ;
  • vers l'Asie du Sud-Est atteignaient 53,2 milliards de dollars américains ;
  • vers les États-Unis étaient d'un montant de 50,5 milliards de dollars américains[50] ;
  • vers le Japon étaient d'un montant de 23,4 milliards de dollars américains[51] ;
  • vers l’Union européenne atteignaient 22,9 milliards de dollars américains.

Transports

Aéroport international Taïwan-Taoyuan.

Aérien

Les principaux aéroports dans l'ordre décroissant d'activité sont l'aéroport international Taïwan-Taoyuan, situé à Taoyuan au nord-ouest de l'île, l'aéroport international de Kaohsiung situé au sud-ouest et l'Aéroport de Taïchung, situé au centre-ouest.

L'aéroport au nom indiqué en caractères gras indique qu'il dispose d'un service régulier avec des compagnies aériennes commerciales.

Villes de Taïwan OACI AITA Nom de l'aéroport Nom de l'aéroport en chinois Coordonnées
Aéroports internationaux majeurs
Taoyuan RCTP TPE Taïwan-Taoyuan 臺灣桃園國際機場
桃園機場
25° 04′ 35″ N, 121° 13′ 26″ E
Taipei RCSS TSA Taïpei-Songshan 臺北松山機場 25° 04′ 10″ N, 121° 33′ 06″ E
Kaohsiung RCKH KHH Kaohsiung 高雄國際航空站 22° 34′ 37″ N, 120° 21′ 00″ E
Taichung RCMQ RMQ Taïchung 臺中清泉崗機場 24° 15′ 52,8″ N, 120° 37′ 14,09″ E
Aéroports internationaux de taille inférieure
Tainan RCNN TNN Taïnan 臺南航空站 22° 57′ 01″ N, 120° 12′ 20″ E
Hualien RCYU HUN Hualien 花蓮機場 24° 01′ 23″ N, 121° 37′ 04″ E

Maritime

Entre Taïwan et les îles

  • Port de Keelung - Port de Matsu
  • Port de Kaohsiung - Port de Penghu
  • Port de Budai (Chiayi) - Port de Penghu
  • Port de Donggang (Pingtung) - Port de Liuqiu (Pingtung)
  • Port de Fugang (Taitung) - Port de Lutao (Taitung)
  • Port de Fugang (Taitung) - Port de Kaiyuan (Taitung)
Réseau ferroviaire

Côte est

  • Port de Su'ao (Yilan) - Port de Hualien

Entre les îles Pescadores (Penghu)

Entre les îles Kinmen

  • Port de Kinmen - Port de Lieyu (Kinmen)

Entre les îles Matsu

  • Port de Nangan - Port de Beigan
  • Port de Nangan - Port de Juguang
  • Port de Dongju - Port de Xiju
  • Port de Nangan - Port de Dongyin

Lignes maritimes entre Taïwan et Chine

  • Port de Kinmen - Port de Xiamen
  • Port de Kinmen - Port de Quanzhou
  • Port de Matsu - Port de Fuzhou
  • Port de Keelung - Port de Xiamen
  • Port de Keelung - Port de Taizhou
  • Port de Taipei - Port de Pingtan
  • Port de Taichung - Port de Xiamen
  • Port de Taichung - Port de Pingtan

Chemin de fer

Ateliers des chemins de fer à Taïwan, septembre 2020.
Réseau routier.

Le réseau ferré (Taiwan Railways) fait le tour de l'île. Plusieurs bretelles partent de la branche ouest vers le centre de l’île.

La ligne à grande vitesse de Taïwan (en rouge sur la carte ferroviaire) relie également le Nord-Est au Sud-Ouest de l'île.

Il existe cinq réseaux de métro : le métro de Taipei, le métro de Kaohsiung, le métro de Taoyuan, le métro de Nouveau Taipei et le métro de Taichung. Le pays possède ainsi 277,9 km de voies et 236 stations. Plusieurs autres villes et comtés prévoient de développer des systèmes de métro ou de métro léger.

Routier

Un réseau d'autobus longue distance couvre l'ensemble de l'île. Le passage de l'Est à l'Ouest demande cependant un contournement par le Nord ou le Sud de l'île.

Les villes les plus importantes, telles que Taipei, Kaohsiung, Taichung, Tainan et Hualian, comportent également des réseaux d'autobus urbains.

L'ensemble de l'île est couvert principalement par un réseau de 9 routes nationales, ainsi que 98 routes provinciales[52], dont 16 autoroutes, en grande partie sur viaducs, sur la partie ouest.

Culture

Fête des lanternes de Taïwan (en).

La culture taïwanaise (des 23 500 000 Taïwanais environ en 2018, et davantage en raison de la diaspora chinoise) est un mélange hybride de cultures confucianiste, Han Chinois, japonaise, européenne, américaine, et de celle des aborigènes taïwanais, souvent perçue de manière à la fois traditionnelle et moderne[53]. L'expérience sociopolitique commune à Taïwan a développé peu à peu une identité culturelle taïwanaise et une sensation de conscience culturelle taïwanaise, qui ont été largement débattues à Taïwan[54],[55],[56].

  • Liste d'inventions et découvertes de Taïwan (en)
  • Liste de groupes ethniques aborigènes à Taïwan (en)

Art

Œuvre de papier découpé par l'artiste Yang Shiyi, à l'ouverture de l'Apple Store Taipei 101.

Depuis que Taïwan a connu des pouvoirs politiques et des règles nationales différents, la société actuelle a progressivement développé une culture multiculturelle présentant Taïwan comme sa propre identité. Parmi eux, en plus de combiner les cultures traditionnelles et modernes, il intègre également différentes cultures telles que le confucianisme Han et les aborigènes de Taïwan; la culture populaire traditionnelle reconnue aujourd'hui comprend les coutumes traditionnelles des aborigènes, ainsi que les arts populaires comme le papier découpé, les parapluies en papier huilé (en), les lanternes en papier, la sculpture sur bois et la broderie du peuple Han. Il contient également les cultures des festivals telles que le Nouvel An lunaire, la fête des lanternes, la fête de Qing Ming et la fête de la récolte des Amis (voir aussi : Amis harvest festivals (en)) qui se sont progressivement formés en raison de la culture insulaire.

Après la levée de la loi martiale à Taïwan (en) en 1987, les activités artistiques et culturelles du pays sont entrées dans une phase de développement pluraliste avec l'ouverture de la société. Depuis 2000, le mouvement de localisation de Taïwan et les questions connexes sont devenus des sujets importants dans le discours culturel. L'interprétation et le contenu principaux concernent la culture chinoise, la culture aborigène et la culture taïwanaise. En plus des opéras traditionnels taïwanais (en) et des spectacles de marionnettes qui ont été populaires à la télévision dans le passé, les arts du spectacle ont également vu des groupes de danse moderne comme le théâtre de danse Cloud Gate (en) de Lin Huaimin (en).

Calendrier

Le système de calendrier officiel taïwanais prend 1912, date de la proclamation de la république de Chine, pour an 1. Pour convertir depuis le calendrier grégorien, il faut soustraire 1911. Ainsi, en 2011, pour Taïwan, c'est l'an 100 de la République.

Littérature

La littérature de Taïwan représente un certain nombre de traits spécifiques au sein du vaste ensemble de la littérature chinoise. Les principaux courants contemporains sont le mouvement moderniste et la littérature de terroir[57].

Cinéma

Golden Horse Film Festival and Awards, le premier prix du cinéma de langue chinoise au monde.

Le cinéma taïwanais est un des quatre courants du cinéma chinois, avec celui de la Chine continentale, de Hong Kong et de Singapour[58].

Festivals

Films notables

Gastronomie

Taïwan est connu pour ses mille choix de la street food taïwanaise, les marchés de nuit (marchés nocturnes) représentent la culture et l'identité de ce pays. Elles fonctionnent dans les zones urbaines ou suburbaines entre le coucher et le lever du soleil, c'est une activité populaire pour les locaux et les touristes[59].

La plupart d'eux occupent des trottoirs ou même des rues entières qui transportent des véhicules et des piétons le jour, certains sont dans les petites rues et ruelles latérales présentent des toits rétractables. À la base, les marchés fonctionnent tous les jours et proposent un mélange de stands individuels vendant des vêtements, des biens de consommation, du xiaochi (en) (similaire aux snacks ou fast foods) et des boissons de spécialité[60]. L'atmosphère est généralement bondée et bruyante avec des colporteurs criant et de la musique au rythme effréné diffusée par haut-parleurs. Les marchés de nuit taiwanais (en) ont évolué au fil des ans, passant de petits rassemblements locaux à des rues bruyantes bordées de vendeurs. Ces fournisseurs doivent respecter les réglementations imposées à leurs activités par le gouvernement[61].

Éducation

  • Taux d’alphabétisation (au-dessus de 15 ans) : 98,5 % (2014).
  • Budget de l’Éducation : 19 % des dépenses publiques, soit 4,5 % du PIB (2008).
  • Instituts d’enseignement supérieur : 162 (147 universités et 15 lycées professionnels).
  • Effectifs étudiants : 1,3 million dont 181 000 en programme de master et 33 000 en programme de doctorat.
  • Étudiants taïwanais à l’étranger[alpha 5] (2009) : 33 629, dont 6 859 dans l'Union européenne et 15 594 aux États-Unis.

Sports

Drapeau olympique du Taipei chinois (Taïwan)

Le baseball est le sport national à Taïwan[62],[63]. Le sport a été introduit par les Japonais[64], et la Ligue chinoise professionnelle de baseball a été créée en 1989[62].

Taïwan participe aux Jeux olympiques sous le nom de Taipei chinois (中華臺北) avec un drapeau et un hymne spécifiques.

Le , aux Jeux olympiques d'été, Taïwan a obtenu ses deux premières médailles d'or en taekwondo[65].

Statut

Région de Taiwan dirigée par le gouvernement de la République de Chine[66].

La Constitution de la république de Chine précise qu’elle est le seul gouvernement légal de la Chine (Taïwan et Chine continentale). Depuis les années 1990, Taïwan ne réclame plus dans les faits la souveraineté sur le continent[67].

Dans les faits, Taïwan se comporte comme un État indépendant, sans que l’indépendance ait jamais été officiellement proclamée. Sujet politique par excellence, les différents partis (coalition pan-bleue, coalition pan-verte et d'autres partis) de l’île se définissent principalement par rapport à cette question.

Dans le cadre de la politique d’une seule Chine, la république populaire de Chine considère Taïwan comme sa 23e province. Elle gère ses relations avec les « autorités de Taïwan » via le bureau des affaires taïwanaises. De nombreux pays reconnaissent la « politique d’une seule Chine » de Pékin, notamment compte tenu de son poids économique et des pressions incessantes exercées dans l’objectif d’isoler la démocratie taïwanaise, allant par exemple jusqu’à l’exclusion de l’Organisation mondiale de la santé, ce qui est particulièrement problématique lors des risques d’épidémies mondiales comme celles du SRAS en 2003[68] ou de la Covid-19 en 2020[69].

À la suite des manifestations de 2019-2020 à Hong Kong, Tsai Ing-wen (蔡英文), présidente de Taïwan, affirme son opposition à la formule « un pays deux systèmes » que la république populaire de Chine veut imposer à Taïwan pour justifier une réunification[70].

Place dans les instances internationales

Taïwan souhaite réintégrer les Nations unies dont elle a été exclue le (ainsi que de toutes les organisations qui en dépendent) au profit de la république populaire de Chine. Toutes ses tentatives de réintégrer l’organisation ont été refusées par l’ONU, du fait de la politique d'une seule Chine imposée par la république populaire de Chine (RPC)[71].

Par ailleurs, un référendum national taïwanais concernant l'adhésion à l'ONU, a été organisé en en même temps que l'élection présidentielle ; environ 95 % des votants étaient favorables à une adhésion à l'ONU, que ce soit sous le nom de Taïwan ou sous tout autre nom qui conviendrait aux instances internationales[72], mais ce référendum fut cependant un échec du fait d'une trop faible participation : seulement 35,8 % de votants alors qu'il aurait fallu un minimum de 50 % de votants pour que le référendum fût considéré comme valide.

Taïwan dispose du statut d’observateur ou de membre associé auprès de vingt autres organisations intergouvernementales et structures affiliées, telles que l'OMC, l'APEC, l'OCDE, la BID ou encore la BERD.

Taïwan ne fait plus partie du FMI depuis son éviction par la république populaire de Chine en 1980[73].

De 2009 à 2016 (année de l’élection démocratique de l'indépendantiste Tsai Ing-wen), Taïwan était invité chaque année en tant qu'observateur à l'Assemblée mondiale de la santé, l'organe décisionnel de l'OMS qui dépend des Nations unies[74],[75].

L'Union européenne lui reconnaît parfois une existence distincte de la république populaire de Chine[76].

Relations diplomatiques en cours

Seuls 14 des 193 États membres de l’Organisation des Nations unies, plus le Vatican, ont des représentations diplomatiques officielles avec Taïwan. Cependant, en pratique, la plupart des pays, y compris la république populaire de Chine ont des relations diplomatiques officieuses avec Taïwan, certains par le biais de bureaux de représentation faisant office de consulats[77].

Anciennes relations diplomatiques rompues

En , le Malawi a choisi de rompre ses relations avec Taïwan au profit de la république populaire de Chine[78]. Il entretenait des relations diplomatiques avec Taïwan depuis 1966.

Le 14 novembre 2013, la Gambie choisit de rompre aussi ses relations avec Taïwan après 18 ans de relations diplomatiques entre les deux pays[79].

En , Sao Tomé-et-Principe rompt ses relations avec la république de Chine, au profit de la république populaire de Chine[80],[81]. Ces relations avec le gouvernement taïwanais étaient alors établies depuis 1997[82].

En , Panama décide de rompre ses relations avec Taïwan au profit de la république populaire de Chine. Il entretenait des relations diplomatiques avec Taïwan depuis 1954[83].

Le , la République dominicaine rompt ses relations diplomatiques au profit de la république populaire de Chine. Les deux pays entretenaient des relations depuis 1957[84].

Le , le Burkina Faso annonce par l'intermédiaire de son ministre de l'Intérieur la rupture de ses relations avec Taïwan, après 24 ans de coopération[85].

Le , Taïwan annonce la rupture de ses relations diplomatiques avec le Salvador, anticipant ainsi l'ouverture des relations de ce dernier avec les autorités de Pékin. Les deux pays entretenaient des relations diplomatiques depuis 1961[86].

Le 16 septembre 2019, Taïwan annonce la rupture de ses relations diplomatiques avec les îles Salomon à la suite de l'annonce de cet État du transfert de ses représentations en république populaire de Chine[87].

Le 20 septembre 2019, les Kiribati rompent leurs relations avec Taipei. Taïwan annonce un retour immédiat des diplomates en poste sur l'archipel[88].

Codes relatifs à Taïwan

Taïwan (république de Chine) a pour codes :

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Nankin fut la capitale légitimée par la loi de 1936 qui fut ensuite abandonnée en 1947 dès la mise en œuvre de la Constitution. Lors de la reculade à Taïwan en 1949, le président Tchang Kaï-chek déclara Taipei la « capitale guerrière ». Depuis, aucune loi n'entérinant ce changement, on considère Taipei comme capitale de facto.
  2. La dénomination Taïwan désigne l'île, mais aussi la république de Chine de manière usuelle.
  3. Désignée république de Chine (Taïwan) par plusieurs institutions gouvernementales, telles le ministère des Affaires étrangères[3] et le bureau de la présidence[4].
  4. Bureau du commerce extérieur de la république de Chine (Taïwan)
  5. Ministère de l'Éducation de la république de Chine (Taïwan)

Références

  1. (en) « East Asia/Southeast Asia :: Taiwan », sur cia.gov (consulté le ).
  2. (en) « Taiwan », sur Fonds monétaire international.
  3. « 2019-2020 : coup d’œil sur Taïwan - publié par le ministère des Affaires étrangères de la République de Chine (Taiwan) » [PDF], sur mofa.gov.tw, (consulté le ).
  4. (en) « Office of the President, ROC (Taiwan) », sur president.gov.tw (consulté le ).
  5. (en) GDP (purchasing power parity).
  6. (en) Chuan-Chao Wang et al., « The Genomic Formation of Human Populations in East Asia », sur biorxiv.org, (DOI 10.1101/2020.03.25.004606) (prépublication).
  7. Geo no 400 de juin 2012 p. 41-42.
  8. (en) Gerrit van der Wees, « Has Taiwan Always Been Part of China? », The Diplomat, .
  9. (en) James W. Davidson, The Island of Formosa, (lire en ligne), p. 244.
  10. Arnaud de La Grange, « Chen Shui-Bian et le salut américain... », sur blog Le Figaro (consulté le ).
  11. « Taïwan : le massacre du 28 février ou la naissance d'une nation ? », sur asialyst.com, (consulté le ).
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  14. (en) Stanley D. Brunn, Jack F. Williams et Donald J. Zeigler, Cities of the world : world regional urban development, Rowman & Littlefield, , p. 441.
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