Kiribati

Les Kiribati[16] (prononcé /kiʁibati/ ou /kiʁibas/)[17], en forme longue la république des Kiribati (en gilbertin : Kiribati[18] ; en anglais : Republic of Kiribati), anciennement connues sous le nom des îles Gilbert, sont un État archipélagique en Océanie, composé de trois archipels de l'océan Pacifique : les îles Gilbert proprement dites, les îles Phœnix et la majeure partie des îles de la Ligne ainsi que de Banaba.

République de Kiribati[1]

(en) Republic of Kiribati

(gil) Kiribati


Drapeau de Kiribati.

Armoiries de Kiribati.
Devise en gilbertin : Te mauri, te raoi ao te tabomoa  Santé, paix et prospérité »)
Hymne en gilbertin : Kunan Kiribati  Chanson de Kiribati »)
Fête nationale
· Événement commémoré Indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni ()
Administration
Forme de l'État République parlementaire
Président Taneti Maamau
Parlement Maneaba ni Maungatabu
Langues officielles Gilbertin
Anglais
Capitale Tarawa-Sud[2],[3],[4],[5]

1° 22′ 03″ N, 173° 07′ 29″ E

Géographie
Plus grand ensemble urbain Teinainano Urban Council (it)
Superficie totale 811[6] km2
(classé 170e)
Superficie en eau 1 %[7]
Fuseau horaire UTC +12[8], +13[9], +14[10]
Histoire
Indépendance du Royaume-Uni
Décolonisation
Démographie
Gentilé Kiribatien[11]. Le mot « Gilbertin » reste cependant fréquemment employé. Plus rare, on trouve également employé en français le gentilé "I-Kiribati", autonyme[12].
Population totale (2021[13]) 121 000 hab.
(classé 193e)
Densité 148 hab./km2
Économie
PIB nominal (2018) 263,214 millions AUD (182)
PIB (PPA) (2009) 608 millions USD (178)
IDH (2006) 0,515 (moyen ; n/a)
Monnaie Dollar australien[14] (AUD​)
Divers
Code ISO 3166-1 KIR, KI​
Domaine Internet .ki
Indicatif téléphonique +686[15]
Organisations internationales
GGGI

Les Kiribati sont constituées par ces trois archipels principaux, comprenant en tout 32 atolls et Banaba, une « île haute », située plus à l'écart, plus proche de Nauru que de Tarawa.

Les Kiribati se trouvent à cheval sur l'équateur et sur l'antiméridien 180°, à la fois en Polynésie et en Micronésie. Les îles Gilbert se situent au sud-sud-est des îles Marshall, au nord-est des îles Salomon et au nord-nord-est des Tuvalu. Les îles Phœnix, quant à elles, sont situées au nord de Tokelau et au sud-est des îles américaines Baker et Howland. Enfin les îles de la Ligne, les plus orientales, se situent au nord-nord-ouest de Bora-Bora et de Tahiti, en Polynésie française, et au sud de l'archipel d'Hawaï. La capitale, Tarawa-Sud, qui regroupe plus de la moitié de la population de la république (2020), dans le nord des îles Gilbert, se situe à 670 km au sud-sud-est de Delap-Uliga-Darrit, aux îles Marshall, à 1 294 km au nord de Funafuti aux Tuvalu et à 1 871 km au nord-est de Honiara, aux îles Salomon.

Si l'étroitesse des terres émergées en fait l'un des plus petits pays du monde (811 km2), la dispersion des îles permet aux Kiribati de revendiquer une zone maritime de 3 550 000 km2. 11 % de ce territoire (410 500 km2) fait l'objet depuis 2008 de mesures de protection sous le nom d’« aire protégée des îles Phœnix » (l'une des trois plus grandes aires protégées au monde[19]).

Prononciation et étymologie

Deux prononciations sont possibles : prononcé en français : [ˌ] , /Kiribasse/ étant la prononciation la plus proche du gilbertin où la syllabe -ti se prononce comme un -/s/ sonore.

Le nom actuel des Kiribati a été choisi lors de l'indépendance en 1979. C'est la façon en gilbertin de prononcer et d'écrire, le mot anglais Gilberts (pluriel des îles Gilbert)[20].

En 1820, ces îles avaient été nommées ainsi, mais en français, par l'amiral russe germano-balte Adam Jean de Krusenstern[21], dénomination confirmée par le capitaine français Louis Duperrey[22]. Ce nom avait été choisi en référence aux capitaines britanniques Thomas Gilbert qui, de conserve avec John Marshall, avaient croisé en 1788 certaines îles de l'archipel lors de leur passage entre Port Jackson et Canton[23],[24][25]. Les cartes publiées par Krusenstern et Duperrey étaient rédigées en français. Cependant une tradition anglo-américaine, notamment après l'expédition Wilkes, a parfois consisté à les désigner sous le nom d'îles Kingsmill, comme elle figurent à la fin du roman Moby-Dick d'Herman Melville, nom qui a été peu à peu supplanté par celui de Gilbert, comme dans l'arrêté en conseil britannique du Pacifique occidental (1877) ou encore l'arrêté en conseil du Pacifique de 1893[26]. Le nom du protectorat britannique de 1892 comporte donc le nom des îles Gilbert ainsi que dans celui de la colonie britannique de 1916, les îles Gilbert et Ellice. Il demeure son nom après la séparation des Tuvalu, intervenue en octobre 1975. Le gentilé Kiribati apparaît à l'écrit dès 1895, mais ne décrit pas le nom du pays. Sa première mention dans un dictionnaire comme nom de l'archipel figure dans le Dictionnaire gilbertin-français d'Ernest Sabatier de 1952[27].

Il a été parfois souligné que le nom vernaculaire des îles Gilbert, antérieur à la colonisation, était bien Tungaru, mais sir Ieremia Tabai, le dernier ministre en chef de la colonie et futur premier chef de l’État, lui a alors préféré la forme Kiribati, en raison de la proximité graphique de Tungaru avec Tuvalu et Tonga mais aussi en raison de sa distance avec le mouvement associatif culturel Tungaru de Reuben Uatioa qui avait donné naissance en 1965 au premier parti nationaliste de l'archipel, le Gilbertese National Party (en).

Histoire

Portrait d'un natif des îles Makin en 1841.

Les Kiribati sont habitées depuis environ deux mille ans, peut-être davantage[28], par un peuple austronésien, parlant une seule et même langue océanienne, le gilbertin, en contact épisodique avec des Samoans, des Tongiens et des Fidjiens.

Carte des îles Gilbert ou Kingsmill, 1890, sans les îles du Sud.

À l'écart des principales routes océaniennes, les futures Kiribati n'ont été « découvertes » par des explorateurs européens, qu'assez tardivement, de façon exhaustive seulement au tout début du XIXe siècle. Elles doivent leur nom d'« îles Gilbert » à l'amiral Adam Jean de Krusenstern qui les baptisa ainsi, en français, vers 1820, du nom du capitaine de la Royal Navy Thomas Gilbert qui les avait traversées de conserve avec le capitaine John Marshall, sans y faire escale, en 1788.

En 1892, le Royaume-Uni place sous son protectorat les îles Gilbert, les îles Ellice (devenues aujourd'hui Tuvalu) mais aussi les îles de l'Union (jusqu'en 1925-1948, devenues depuis Tokelau). Les îles Gilbert et Ellice deviennent le une colonie britannique, comprenant également les îles Ocean (devenue Banaba en 1979), Fanning et Washington (depuis 1901) — ainsi que Christmas (à partir de 1919).

La colonie des îles Gilbert subit l'occupation japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale, à partir de la fin 1941. La sanglante bataille de Tarawa y met partiellement fin en novembre 1943. Ocean, la capitale alors de la colonie, n'est libérée qu'en août 1945, après des crimes contre l'humanité. La population de l'île Ocean qui a survécu est alors déportée sur Rabi (Fidji) fin 1945.

Peu à peu, après une brève occupation militaire américaine et le retour des Britanniques, une certaine autonomie est progressivement concédée à ces territoires épars. En 1978, l'indépendance est définitivement accordée aux îles Ellice, séparées des Gilbert depuis octobre 1975 (de facto au 1er janvier 1976), et qui prennent alors le nom de Tuvalu huit îles ensemble »). Les Kiribati accèdent à leur tour à leur indépendance sous leur « nouveau » nom le , une fois réglé le contentieux de l'île Ocean.

Pendant ses quarante ans d'indépendance, la république a connu une vie politique démocratique et est devenue en 1999 membre des Nations unies. Le renversement démocratique de Teburoro Tito, président réélu pour un troisième et dernier mandat, a abouti à l'élection de l'opposant Anote Tong, du parti Boutokaan te koaua, réélu ensuite à deux reprises, en 2007 et en 2012[29][réf. non conforme]. En , l'opposant Taaneti Mwamwau lui succède, réélu en 2020 pour un second mandat.

Politique

La Maneaba ni Maungatabu à Ambo (2000).

Les Kiribati sont une république parlementaire depuis leur indépendance en 1979. Le parlement des Kiribati, appelé Maneaba ni Maungatabu la maison commune de la montagne sacrée »), est élu tous les quatre ans et se compose de 45 représentants dont 44 élus (voir Élections législatives kiribatiennes de 2020).

Le président s'appelle Te Beretitenti le président » en gilbertin) ; il est à la fois le chef de l'État et du gouvernement. Il est élu au suffrage universel direct, parmi les trois ou quatre candidats proposés par le parlement en son sein, selon la méthode Borda. Une fois élu, le Président choisit son vice-président et nomme le Cabinet (en), sans dépasser un total de dix ministres (jusqu'à la réforme constitutionnelle de 2016 qui en autorise 14). La dernière élection présidentielle a eu lieu le . Pour la première fois, en 2020, il n'y a eu que deux candidats, présentés par le Parlement, ce qui a été validé par la Haute-Cour de Justice.

Chacune des vingt-et-une îles habitées possède son propre « conseil local » (Council) chargé des affaires quotidiennes. L'atoll de Tarawa, où se trouve la capitale Tarawa-Sud et l'essentiel du gouvernement, possède trois conseils urbains distincts : Betio (BTC), Tarawa-Sud sans Betio (TUC) et Tarawa-Nord (ETC). Il existe également deux conseils distincts sur Tabiteuea, Nord et Sud.

Subdivisions

La constitution du (tableau 2, §132) ne subdivise pas la république en archipels ou districts mais donne la liste exhaustive des îles qui la composent, avec leur orthographe officielle (et les variantes autorisées comme indiqué dans l'article « Géographie des Kiribati »). Les îles de la Ligne et les îles Phœnix sont toutefois regroupées administrativement sous la juridiction d'un seul ministère décentralisé (Ministry of Line and Phoenix Islands Development (en)), basé à London sur l'île Christmas.

Géographie

Carte des Kiribati.

Les Kiribati se composent de trois archipels : les îles Gilbert (seize îles) à 1 500 kilomètres au nord des Fidji, les îles Phœnix (huit îles) à environ 1 800 kilomètres à l'est-sud-est des îles Gilbert et les îles de la Ligne (onze îles, dont trois habitées) à environ 3 300 kilomètres à l'est des îles Gilbert, ainsi que d'une île isolée à l'ouest, Banaba. Cette dernière est l'ancienne île à phosphate, baptisée Ocean Island, annexée le , puis rattachée à la colonie par les Britanniques qui en ont également fait leur capitale administrative (les gisements de phosphate furent épuisés en 1979, l'année de l'indépendance). Les îles de la Ligne comprennent également l'île Jarvis, le récif Kingman et l'atoll Palmyra mais ceux-ci sont administrés par les États-Unis.

Les 33 îles (qui sont toutes des atolls sauf Banaba) sont réparties en trois archipels :

La quasi-totalité de ces îles sont des atolls qui dépassent à peine le niveau de la mer (si on ne compte pas Banaba, seule île « haute », qui culmine à 81 mètres, le sommet de ces atolls est la colline de Joe, une dune d'une douzaine de mètres de haut, sur l'île Christmas. À l'exception de celui de Christmas, qui est le plus ancien et le plus grand atoll au monde, ces atolls ne devraient avoir complètement émergé, à partir de « makatea », qu'au tout début de l'ère chrétienne (ce qui correspond à leur occupation humaine), l'holocène (6000 av. J.-C.) correspondant à un niveau de la mer supérieur à l'actuel de 1 à 1,5 m environ.

La minceur du sol, quasi inexistant, implique une faible végétation, d'origine humaine pour l'essentiel, en dehors des cocotiers et des pandanus, omniprésents, et entraîne de grandes difficultés pour l'agriculture, limitée, pour l'essentiel, à la récolte du coprah, du karewe (sève fraîche du cocotier) et du babai, taro local, le taro géant des marais (Cyrtosperma chamissonis). Cultures également de l'arbre à pain, de la banane et du pandanus (pour ses fruits, ses feuilles et son bois).

Un traité signé à Tarawa-Sud le délimite les frontières maritimes entre la République française (Polynésie française) et les Kiribati (îles de la Ligne).

Montée des eaux océanes et recherche d'un nouveau territoire

L'altitude des Kiribati n'étant pas élevée, la menace que ces îles soient submergées par la montée du niveau des eaux océanes est réelle.

Le président Anote Tong a déclaré, en , que son gouvernement était alors en pourparlers avec celui des Fidji afin de leur acheter quelque 2 000 hectares de terre. La population serait le cas échéant transportée sur son nouveau territoire, situé à environ 2 000 kilomètres. Ces terres ont été achetées en 2014 à l'église anglicane aux îles Fidji, le Natoavatu Estate, de (22 km2)[31]. Comme alternative, Anote Tong avait évoqué le transfert de la population en Australie ou en Nouvelle-Zélande, la possibilité de construire des îles artificielles ou encore de s'installer sur des plates-formes pétrolières[32],[33].

Environnement

Les Kiribati abritent une biodiversité terrestre et surtout marine très riche. Le Pacifique central est resté longtemps protégé de la grande pêche, mais sa richesse en poissons (thons notamment) et la raréfaction de ces derniers ailleurs en fait une zone aujourd'hui très convoitée des flottes de pêche industrielle, et l'une des zones les plus concernées par les enjeux de surpêche.

En 2008, à mi-chemin entre les Hawaï et les Fidji un secteur marin de 410 500 km2 presque aussi vaste que la Californie, comptant des montagnes sous-marines et des eaux pélagiques et récifales parmi les plus biologiquement riches du monde (mais aussi parmi les plus intensément pêchées au monde) a été théoriquement classé en « aire marine protégée des îles Phoenix » (ou PIPA, pour Phoenix Islands Protected Area, « aire protégée des îles Phœnix »), en partenariat avec l'ONG « Conservation International » et l'Aquarium de Nouvelle-Angleterre (de Boston), mais d'abord sans règlement très contraignant : la pêche n'était interdite qu'autour de quelques îles inhabitées, dans 3 % des 408 250 km2 mis en réserve, ce qui a suscité de nombreuses critiques de spécialistes de la conservation (par exemple Peter Jones, de l'University College de Londres a qualité le PIPA d’« escroquerie »[19].
Elle fait partie des biens naturels qui ont été proposés en vue de leur inscription sur la Liste du patrimoine mondial en 2010, ce qui est la toute première inscription pour les Kiribati (obtenue le ).

Il était prévu que fin 2014 25 % de l'aire protégée soit interdite à la pêche, mais selon John Hampton avec 50 000 tonnes de thon pêchées chaque année dans le territoire des îles Phoenix, il s'agit encore en 2014 de l'« aire marine protégée » la plus pêchée et surexploitée au monde[19]. Les administrations insulaires manquent en outre de moyens de contrôle en mer[19]. Et pour J Hampton, même une protection totale pourrait être insuffisante, car l'aire PIPA ne représente que 11 % de la zone économique exclusive (ZEE) de Kiribati, « de sorte que la fermeture n'aura pas beaucoup d'effet sur le taux de capture par les entreprises de pêche »[19].

Les Kiribati pourraient obtenir une aide à la l'étude scientifique de ce territoire (cinq millions de dollars apportés par le philanthrope Ted Waitt (en), fondateur de la société informatique Gateway). En échange, dès le lendemain de cette nouvelle, le le Président Anote Tong a annoncé l'interdiction  avant la fin de l'année  de toute pêche commerciale dans toute la zone du PIPA, notamment parce que, rappelle-t-il, cette réserve est « une zone de frai importante pour le thon, donc sa fermeture aura une contribution majeure à la conservation et le rajeunissement des stocks de poissons et à la sécurité alimentaire mondiale. » Il s'agit notamment de protéger les dernières grandes zones de frai du thon obèse, très recherché par les producteurs de sushis afin que cette espèce puisse continuer à faire l'objet d'une pêche durable[19].

De 2008 à 2015, Kiribati n'avait fait « aucun effort pour éloigner les bateaux de pêche des récifs situés autour des îles », cependant la PIPA se trouvant dans une ZEE, l'effectivité de l'interdiction devrait être techniquement facilitée par l'obligation qu'a tout navire de pêche d'être agréés et de transmettre en permanence sa position. De plus si la pêche est clairement interdite dans toute l'aire protégée, il sera plus difficile de tricher note Alan Friedlander[34] qui estime qu'à cette condition, dans l'aire protégée les espèces pélagiques et coralliennes devraient retrouver des densités de populations naturelles et que les tortues, oiseaux et d'autres victimes collatérales de la surpêche bénéficieront aussi de ces mesures de protection[19].

Économie

Parmi les pays les moins avancés, les Gilbertins disposent d'un PNB/hab. de 1 681 dollars australiens par an (2018 est.)[35]. Les Kiribati ont peu de ressources naturelles à l'exception des ressources halieutiques. Les anciens gisements de phosphates, commercialement exploitables, ont été épuisés à l'heure de l'indépendance. Le coprah et la pêche représentent actuellement la majeure partie de la production et des exportations (y compris sous forme de poissons d'aquarium). Elles s'élèvent à un peu plus de six millions de dollars américains  à comparer aux importations, 44 millions en 1999.

Le PIB des Kiribati atteignait 80,2 millions USD en 2006[36]. Le PNB représente 263,214 millions de dollars australiens en 2018 (est.). L'économie a fortement fluctué ces dernières années et n'a pas progressé au rythme de la forte croissance démographique.

Le développement économique est fortement limité par le manque de ressources naturelles, d'ouvriers qualifiés (à l'exception toutefois de marins, bien formés par le Marine Training Centre (en) à Betio et très demandés en Allemagne et depuis 2001 aux États-Unis), la faiblesse de l'infrastructure et l'éloignement des marchés internationaux.

Avion d'Air Kiribati à Bonriki.

Les liaisons aériennes intérieures sont assurées par deux compagnies concurrentes, Air Kiribati et la plus récente Coral Sun Airways qui n'assure plus de vols réguliers. Les liaisons aériennes internationales sont souvent problématiques, surtout depuis qu'Air Kiribati, la compagnie nationale, a définitivement renoncé (en ) au seul avion qui lui permettait de relier les Fidji et les Tuvalu (avec un ATR 72) ainsi qu'au seul charter (un Boeing 737), assuré par Aloha Airlines (en faillite), qui reliait chaque semaine Honolulu à Christmas. En 2016, c'est donc Fiji Airways et Air Nauru qui relient deux fois par semaine Bonriki au reste du monde. Air Marshall Islands a été un moment la seule compagnie qui reliait également Tarawa depuis Majuro (Marshall) avec, à l'occasion, des liaisons effectuées par Air Nauru, quand son seul avion à réaction n'était pas placé sous séquestre. Fin 2019, Air Kiribati a acheté un Embraer 190 E-2 mais ce dernier avion n'a effectué qu'un vol inaugural sans passagers, en février 2020, entre Brisbane et Tarawa et reste depuis stationné à Brisbane depuis son acquisition. Une deuxième livraison de 190 E-2 était prévue en 2020, mais n'a pas été effectuée. Air Kiribati, compagnie gouvernementale, assure les liaisons intérieures régulières entre les îles Gilbert (à l'exception de l'île de Banaba sans aérodrome), mais n'assure pas de liaison directe inter-archipels, vers les Phœnix ou les îles de la Ligne. Air Kiribati assure en revanche les vols internes aux îles de la Ligne depuis la récente réouverture de pistes (2018) sur Teraina et Fanning. Coral Sun Airways est une compagnie privée qui dessert sur demande les îles Gilbert, mais aussi les Fidji et la Nouvelle-Zélande, toujours sur demande.

Les principaux aéroports sont ceux de Bonriki (Tarawa-Sud) et de Cassidy sur l'île Christmas :

NomCode AITACode OACILongueur de pisteLargeur de pisteAltitudeLatitude (Déc)Longitude (Déc)
Bonriki InternationalTRWNGTA2 011 m43 mm1.380-173.150
Christmas IslandCXIPLCH2 103 m29 mm1.990-157.350

Le tourisme fournit plus d'un cinquième du PIB, mais il reste assez limité, en raison surtout du transport aérien difficile (deux principaux hôtels situés à Tarawa-Sud dont l'un des deux est un hôtel gouvernemental (les deux sont fermés pour travaux depuis 2019) ; un autre hôtel gouvernemental se trouve à Christmas). Des motels privés et autres resorts ont été ouverts depuis 2000.

L'aide financière étrangère, provenant en grande partie du Royaume-Uni, de plus en plus souvent remplacé par la Nouvelle-Zélande, de l'Australie, de l'Union européenne et du Japon, apporte un complément important à l'économie, (entre un quart et la moitié du PIB ces dernières années, 15,5 millions de dollars américains en 1995). Mais ce sont surtout les droits de pêche payés par l'Union européenne, la Corée du Sud ou auparavant par Taïwan qui représentent l'essentiel des revenus. Depuis le rétablissement des relations diplomatiques avec la Chine en 2019, cette dernière affiche une aide internationale conséquente.

La plupart des Gilbertins ont des activités de subsistance (pêche, culture de légumes et de fruits) qui améliorent leur quotidien.

Les télécommunications sont chères et le service est nettement insuffisant. Il n'y a pas de service d'accès par large bande et la compagnie nationale, TSKL qui avait le monopole, proposait Internet à un des tarifs les plus chers au monde[réf. nécessaire]. TSKL a été rachetée par Vodafone Fiji, qui est une filiale de Amalgamated Telecom Holdings (ATH), une compagnie fidjienne désormais également concurrencée par Ocean Link, une autre compagnie privée.

Depuis début 2007, les Kiribati se sont lancées dans la commercialisation de pavillons de complaisance, en immatriculant à Tarawa des bateaux de tous horizons, espérant ainsi diversifier leurs ressources économiques. Voir aussi : Kiribati et l'affaire “Ocean Jasper.

Monnaie

La devise officielle est le dollar australien. Le dollar des Kiribati n'existe, à parité 1:1, que pour des émissions de pièces commémoratives.

Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Les habitants sont des Gilbertins (en gilbertin, I-Kiribati). Ils sont en forte croissance démographique (+ 2,3 % par an ; 4,3 enfants par femme) et atteignent les 121 000 habitants en 2021. Le recensement de 2015, dont les résultats sont publiés en , donnait 110 110 habitants en , avec pour la première fois un ralentissement du taux de natalité[37][réf. non conforme]. Les densités non-urbaines sont parmi les plus fortes du monde, notamment à Betio, sur l'atoll de Tarawa (12 000 hab./km2). Tandis que l'anglais est la langue utilisée par la constitution, pour les lois et les actes officiels, le gilbertin (te taetae ni kiribati) est la langue vernaculaire habituelle, largement parlée par la totalité des habitants de la république (une langue austronésienne, descendante du proto-océanien, reconnue à parité à l'anglais par la constitution de 1979). Seules des minorités négligeables parlent également tuvaluan (0,3 % de la population, ce sont les descendants des habitants des îles Ellice restés sur place lors de la séparation des Tuvalu en 1976). Le gilbertin est également parlé aux Tuvalu (sur une île, Nui), aux Fidji (île Rabi depuis 1945) et aux Salomon, ainsi que par les quelques expatriés en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis (Hawaï).

Le christianisme est la religion principale dans le pays, parfois mélangé à quelques pratiques résiduelles de croyances ancestrales (de type animiste). La majorité des chrétiens sont catholiques (diocèse de Tarawa et Nauru) mais la Kiribati Uniting Church (KUC, ancienne KPC, congrégationalistes unitaires) est très bien représentée, dépassant plus d'un tiers de la population (de même que les mormons et des Églises protestantes comme les adventistes et la Church of God, ces derniers très minoritaires). La foi baha'ie est également assez répandue depuis les années soixante, surtout à Tarawa et à Christmas (moins de 3 %).

Lors du recensement de 2005, où les religions étaient déclarées, la répartition sur 92 533 Gilbertins a été la suivante :

  • Catholiques romains : 51 144 ;
  • KPC : 33 042, (devenue depuis KUC, avec une scission ultérieure KPC) ;
  • Mormons : 2 910 ;
  • Baha'i : 2 034 ;
  • Adventistes du 7e jour : 1 756 ;
  • Church of God : 364 ;
  • Autres : 1 238 ;
  • Aucune : 23 ; ou non-répertorié : 22.

Culture

Sir Arthur Grimble, bien après Robert Louis Stevenson, a fait connaître au reste du monde cette culture originale, grâce à des émissions populaires sur la BBC et à des livres comme Pattern of Islands. Les travaux scientifiques majeurs ont d'abord été entrepris par Harry Maude (le premier commissaire-résident britannique à être également anthropologue). En France, les travaux ont surtout été effectués par Jean-Paul Latouche, ancien président de la Société des océanistes (Musée de l'Homme), puis par Anne Di Piazza et Guigone Dumas. La langue gilbertine a été d'abord décrite (et écrite) par le révérend Hiram Bingham Jr. à la fin du XIXe siècle, puis codifiée tout au long du XXe siècle par des missionnaires (français et catholiques surtout), comme le Révérend Père Ernest Sabatier et son très complet Dictionnaire gilbertin-français (Tabuiroa, 1952-1954), traduit en anglais par sœur Olivia (édition de la commission du Pacifique Sud). Si, faute de moyens, la littérature écrite reste encore peu développée, les chants et surtout les danses traditionnelles (te mwaie), très codifiées, et particulièrement chères à Stevenson, constituent le mode d'expression artistique privilégié des Gilbertins.

Dans sa thèse de doctorat Tradition, Change, and Meaning in Kiribati Performance, le premier travail aussi exhaustif consacré à ces îles, Mary Elizabeth Lawson a écrit comment les Gilbertins décrivent leurs danses comme bai n abara, « une chose de notre terre », trouvant son origine dans les bakatibu, les ancêtres (1989, 79).

Avec les habitants des Marshall et des îles Carolines voisines, les Gilbertins sont des spécialistes reconnus des pirogues à balancier, connues pour leur extrême rapidité et leur maniabilité (cf. We, the Navigators).

Si la maneaba (maison commune) constitue le centre incontournable de la vie communautaire et l'esprit du katei ni Kiribati (façon gilbertine), les personnes (te aomata) y sont censées respecter les anciens codes connus comme te bunna (protection), te kareka (écouter les avis), te betia (rester à l'écart du danger), te boia (être aimé), te reita (garder de bonnes relations), te baema (rester avec son groupe). Dans cette société très traditionnelle où la télévision hertzienne n'est pas diffusée, l'alphabétisation est cependant très importante.

Langue

Langue du groupe océanien[38], descendante donc d'anciens locuteurs partis de Taïwan et ayant voyagé à travers l'Insulinde (parlant proto-austronésien, famille austronésienne, comme les autres malayo-polynésiens) cette langue fait partie du sous-groupe dit micronésien de l'océanien (en anglais : Nuclear Micronesian) mais semble avoir été influencée, plus tardivement, par les langues polynésiennes proprement dites (Samoa et Tuvalu surtout).

Parlée par un peu plus de 120 000 locuteurs (en complément de l'anglais, enseigné en fin d'école primaire et compris par les jeunes et les citadins), le gilbertin est une langue qui présente une faible variété dialectale (si ce n'est des accents différents et des particularités mineures qui séparent les îles du Nord de celles du Sud), à l'exception toutefois de Banaba, dont la langue est également représentée à Rabi (Fidji). Un dialecte du gilbertin est également parlé à Nui (Tuvalu), peuplée par des Gilbertins qui semblent y avoir remplacé la population polynésienne initialement installée.

C'est une langue flexionnelle (avec davantage de suffixes que de préfixes) pour quelques catégories grammaticales mais où les particules (préposées pour l'essentiel) jouent un rôle non négligeable et qui pratique aussi une euphonie limitée. 13 lettres (et autant de phonèmes) : A, B, E, I, K, M, N, NG, O, R, T, U et W. Palatalisation du T devant I et devant U (dans certains accents régionaux). La graphie moderne a tendance à distinguer deux A différents, dont un précédé d'un W non prononcé, après B et M (exemple : mwaneaba au lieu de maneaba). L'ordre des mots est la plupart du temps de type VOS (Verbe-Objet-Sujet), avec un objet qui suit immédiatement le verbe. Exemples de phrases simples :

  • e bati te aine (il y a beaucoup de femmes, verbe bati précédé d'un préfixe pronominal e, 'il/elle', et suivi de te, article, et de aine, 'femme', cognat de vahiné) ;
  • I kana te ika (je mange du poisson, verbe kana précédé d'un préfixe pronominal I, en lettre capitale comme en anglais, ika poisson) ;
  • e matu Nareau (Nareau dort, verbe matu précédé de e, Nareau divinité ancestrale gilbertine) ;
  • antai aram? (quel est ton nom ?, de ara nom suivi du suffixe possessif -m, 'ton').

Sports

En dehors des sports individuels comme l'athlétisme (biribiri) ou l'haltérophilie fort répandus, les sports collectifs pratiqués sont le football et le volley-ball. Cependant, les Kiribati n'ont à ce jour disputé que des matches dans des compétitions régionales (comme les Jeux du Pacifique). L'équipe nationale de football est associée à l'OFC. Il n'y a qu'un seul vrai stade avec gradins, le stade national situé à Bairiki (Tarawa-Sud).

Stade national à Bairiki.

Fondé en 2002, le CNO nommé Kiribati National Olympic Committee est reconnu par le CIO l'année suivante. La première participation des Kiribati aux Jeux olympiques a lieu à Athènes lors des Jeux olympiques d'été de 2004[39]. Suivent Pékin, Londres et Rio avec des athlètes uniquement en athlétisme et haltérophilie. L'haltérophile Meamea Thomas est le premier porte-drapeau olympique, Birima'aka Tekanene est quant à lui le président du CNO et Willy Uan le Secrétaire général.

Hymne national

Fêtes et jours fériés

Fêtes et jours fériés
DateNom françaisNom localRemarques (dates pour 2021)
Jour de l'An
Journée internationale des femmesdécalée au vendredi suivant pour le pont.
variableVendredi Saint
variablePâques
variableLundi de Pâques
Journée nationale de la Santédécalée au vendredi suivant pour le pont.
Jour de l'évangileGospel Dayjeudi qui précède le week-end de la fête nationale.
Jour de la culture nationale et des anciensvendredi qui précède le week-end de la fête nationale.
Fête nationaledure jusqu'au inclus, qualifié de Kiribati Special Day.
Journée de la Jeunesse et des Enfants
Journée mondiale des enseignantsdécalée au vendredi suivant pour le pont.
Journée internationale des droits de l'homme
Jour en honneur de Noël
NoëlKiritimatiainsi que le pour le Boxing Day.

Fuseau horaire et drapeau

Les archipels chevauchent l'antiméridien 180° qui théoriquement déterminait le changement de jour (la ligne de changement de date zigzague le long dudit antiméridien), de sorte qu'en 1995, en prévision du passage à l'an 2000 les autorités décidèrent de changer de fuseau horaire les deux archipels orientaux (auparavant le pays était coupé en deux et vivait sur deux dates simultanément, ce qui n'était pas toujours pratique pour les habitants : le titre de « Kiribati espace-temps » est d'ailleurs celui donné, en 1988, à la monographie de Benoît Antheaume et Joël Bonnemaison, Atlas des îles et États du Pacifique sud). Au lieu d'être les derniers à quitter l'an 1999, les habitants des îles Gilbert (Kiribati) devinrent les premiers à entrer dans l'an 2000 puis, l'année suivante, dans le nouveau siècle et le nouveau millénaire. Au passage, leur drapeau si évocateur montrant le soleil à l'horizon des vagues prend un sens symbolique qui l'assimile à Janus dont le double visage regarde à la fois le passé et l'avenir. Ce drapeau est basé sur les armoiries adoptées pour les îles Gilbert et Ellice en 1937, sur un dessin du commissaire-résident d'alors (1932), sir Arthur Francis Grimble. Il représente un soleil levant (otintaai), survolé par une frégate (te eitei), qui émerge des flots du Pacifique. Le soleil darde dix-sept rayons (les seize îles Gilbert et Banaba). Les flots du Pacifique sont coupés en trois parties, comme les trois archipels de l'État (Gilbert, Phœnix et îles de la Ligne). La frégate (Fregata minor), qui représente un messager traditionnel et respecté, est l'oiseau emblématique des I-Kiribati (ethnonyme vernaculaire des Gilbertins).

Codes

Les Kiribati ont pour codes :

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Akekeia!, Traditional Dance in Kiribati, Tony Whincup, Joan Whincup, Prix Montana, Wellington, 2001, (ISBN 0-646-41554-9).
  • (fr) Kiribati : chronique illustrée d'un archipel perdu, Alice Piciocchi et Andrea Angeli (ill.), traduction de Jérôme Nicolas, éditions du Rouergue, 2018 (édition originale en italien).
  • (en) Nareau's Nation: A Portrait of the Gilbert Islands, Tony Whincup, 1979.
  • (en) Migrations, Myths and Magic from the Gilbert Islands: early writings of Sir Arthur Grimble, Rosemary Grimble (ed.), (1972).
  • (en) The Material Culture of Kiribati, Gerd Koch, 1986, publié en allemand sous le titre Materielle Kultur der Gilbert-Inseln en 1965.
  • (en) Kiribati: Aspects of History, Alaima Talu et al., 1979.
  • (en) Ocean Island and Kiribati: Their Story, Albert F. Ellis, 1935.
  • (en) Cinderellas of the Empire: Towards a History of Kiribati and Tuvalu, Barrie Macdonald, 1982.
  • (fr) Les Insulaires du Pacifique, I.C. Campbell, J.-P. Latouche, « Politique d'aujourd'hui » aux PUF, 2001, (ISBN 2-13-051926-1).
  • (fr) Mythistoire Tungaru. Cosmologies et généalogies aux îles Gilbert. Jean-Paul Latouche, Paris, SELAF 1984.
  • (fr) Qui veut prendre la parole ?, Jean-Paul Latouche, Marcel Detienne (dir.), Seuil, 2003.
  • (en) The Christmas Island Story, Eric Bailey, Stacey International (en), Londres 1977.
  • (en) A Pattern of Islands, Arthur Grimble, John Murray, Londres 1952.
  • (en) Return to the Islands, 1957.
  • (en) Tungaru Traditions: writings on the atoll culture of the Gilbert Islands, H. E. Maude, University of Hawaii Press, Honolulu, 1989.
  • (en) We, the Navigators, David Lewis, Reed, Wellington, 1972.
  • (fr) Sous l'équateur du Pacifique, Père Ernest Sabatier, éditions Dillen, Paris, 1939 (traduit en anglais sous le titre Astride the Equator, Melbourne 1978).
  • (en) In the South Seas, Robert Louis Stevenson, University of Hawaii Press, London 1971 (traduit en français : Dans les mers du Sud, Petite bibliothèque Payot/Voyageurs 248, 1995 (ISBN 2-228-89746-9)).
  • (fr) La Vie sexuelle des cannibales, J. Maarten Troost, Hoëbeke, Paris, 2012.
  • (fr) Paradis (avant liquidation), Julien Blanc-Gras, éditions Au Diable Vauvert, 2013, (ISBN 978-2-84626-500-3).

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. « Présentation de Kiribati » (consulté le ).
  2. (en) « About Kiribati », Government of Kiribati (consulté le ).
  3. « Office des publications — Code de rédaction interinstitutionnel — Annexe A5 — Liste des États, territoires et monnaies » (consulté le ).
  4. Superficie hors lagons.
  5. Seul l'atoll de Teraina héberge un lagon d'eau douce.
  6. UTC+12 dans les îles Gilbert et Banaba.
  7. UTC+13 dans les îles Phœnix.
  8. UTC+14 dans les îles de la Ligne.
  9. https://conferences.unite.un.org/unterm/display/record/unhq/na/f8f4cb37-18d7-4d8e-bbfc-d4fe2936c625
  10. Cf. Anne Di Piazza, « Avant-Propos », Le Journal de la Société des Océanistes, no 112, 2001.
  11. Recensement fin 2021, résultats provisoires publiés (voir Liste des pays par population).
  12. Le dollar des Kiribati, employé uniquement pour quelques rares pièces commémoratives, est indexé à parité égale avec le dollar australien.
  13. Indicatif téléphonique +686+21 pour Tarawa et +686+81 pour Christmas.
  14. En forme longue française, la république de ou des Kiribati. Une recommandation française de 2008 préconise la forme indiquant le pluriel, plus conforme à l'usage et à l'étymologie. En effet, Kiribati est la forme gilbertine de l'anglais Gilberts, voir Journal officiel.
  15. /kiribæs/ en gilbertin.
  16. Toutefois la forme longue, avec le mot Ribaberiki/République en gilbertin, n'existe ni dans la Constitution des Kiribati ni dans les lois.
  17. (en) Christopher Pala, Kiribati commits to fishery-free reserve, Science, .
  18. Reilly Ridgell. Pacific Nations and Territories: The Islands of Micronesia, Melanesia, and Polynesia. 3rd. Ed. Honolulu: Bess Press, 1995. p. 95.
  19. Dans son Atlas de l'Océan pacifique (1824–1827) écrit en français.
  20. Voyage autour du monde exécuté par ordre du roi, sur la corvette de Sa Majesté, La Coquille, pendant les années 1822, 1823, 1824 et 1825, sous le ministère et conformément aux instructions de S.E.M. le Marquis de Clermont-Tonnerre… et publié sous les auspices de son Excellence Mgr le Cte de Chabrol…, Par M. L. I. Duperrey…, 8 volumes in 4° et 5 volumes in-folio, Paris, Arthus-Bertrand, 1826-1830 (Imprimerie de Firmin Didot).
  21. , by Henry Evans Maude, JPS.
  22. Macdonald 1982.
  23. ,Samuel Eliot Morison, « The Gilberts & Marshalls: A distinguished historian recalls the past of two recently captured pacific groups », Life, (lire en ligne, consulté le )
  24. « The Pacific Order, 1893 », sur Pacific Islands Legal Information Institute, (consulté le )
  25. Tabwuiroa, Abaiang, 1952-1954, 981 p.
  26. Anne Di Piazza, Te Bakoa site. Two old earth ovens from Nikunau Island (Republic of Kiribati), « Excavations conducted on two earth ovens from the raised island of Nikunau provided the oldest known dates for Kiribati. The dated material was pandanus keys indicating the presence of this plant on the island at 2000 BP », p. 40-42 de Archaeology un Oceania (vol. 34, issue 1, 1999). Barrie Macdonald évoque lui trois mille ans avant J.-C., mais sans preuves archéologiques à l'appui. Macdonald, Barrie (2001) Cinderellas of the Empire: towards a history of Kiribati and Tuvalu, Institute of Pacific Studies, University of the South Pacific, Suva, Fidji, (ISBN 982-02-0335-X), p. 1.
  27. .
  28. Ce qualificatif provient d'études et d'hypothèses, anciennes et récentes, basées sur la taille terrestre de l'atoll et des prélèvements : elles doivent cependant être confirmées ou infirmées.
  29. « Kiribati and China to develop former climate refuge in Fiji », par Christopher Pala, The Guardian, 23 février 2021.
  30. Les Kiribati cherchent un territoire, in: Carto, le monde en cartes, no 11, mai-.
  31. (en) Paul Chapman, 2012 Entire nation of Kiribati to be relocated over rising sea level threat The Telegraph, Londres, .
  32. chef du Laboratoire de recherche sur l'écologie des pêches à l'Université de Hawaii, Manoa.
  33. Kiribati National Statistic Office (NSO), Gross Domestic Product, estimation pour 2018, pour un total de 263,214 millions de dollars australiens, avec un secteur privé représentant 53 % de ce total.
  34. (en) 2007 Pacific Almanac.
  35. (en) [PDF].
  36. Françoise Ozanne-Rivierre, « Langues d'Océanie et Histoire » in Le Pacifique : un monde épars, sous la direction d'Alban Bensa et Jean-Claude Rivierre, L'Harmattan, 1998, (ISBN 2-7384-7251-6).
  37. (en) « Kiribati in first Olympic Games Opening Ceremony », sur Kiribati National Olympic Committee, .
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