Récif Kingman

Le récif Kingman[1], en anglais Kingman Reef, est un lagon annexé par les États-Unis en 1922 se trouvant à mi-chemin entre Hawaï et les Samoa américaines. Initialement, les eaux du récif furent utilisées comme une zone d'amerrissage pour les hydravions reliant Hawaï et les Samoa.

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Récif Kingman
Kingman Reef (en)

Vue du sud-ouest du récif Kingman en regardant vers le nord.
Géographie
Pays États-Unis
Archipel Polynésie
Localisation Océan Pacifique
Coordonnées 6° 24′ 35″ N, 162° 23′ 12″ O
Superficie 0,012 km2
Point culminant non nommé (1,5 m)
Géologie Atoll
Administration
Statut Territoire non organisé

Zone insulaire Îles mineures éloignées des États-Unis
Démographie
Population Aucun habitant
Autres informations
Découverte Edmund Fanning en 1789
Fuseau horaire UTC−11:00
Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique
Récif Kingman
Atolls aux États-Unis

Géographie

Carte du récif Kingman

Le récif Kingman, fréquemment couvert par les eaux, ne dépasse que d'un mètre la surface de l'océan Pacifique, et en conséquence il n'est pas habité. Par contre, les eaux avoisinantes contiennent une flore et une faune abondante. Les 46 km du triangle corallien du récif Kingman ferment un lagon de la taille de l'île de Manhattan. Sous l'eau se cache un monde d'une rare luxuriance. Le récif forme une ville scintillante de coraux digités, de coraux-champignons, de porites et de montiporas si denses qu'il n'y a presque pas de sable. Dans les interstices se faufilent des fusiliers, des demoiselles, des chaetodons, des poissons-perroquets, des blennies et des myriades d'avaleurs de plancton, de dévoreurs d'algues et de brouteurs de corail qui forment la communauté des poissons coralliens. On trouve également les requins gris de récif, les requins à pointes blanches et des hordes de vivaneaux rouges agressifs.

Histoire

Le récif Kingman est découvert par le capitaine américain Edmund Fanning dirigeant le Betsey le . Le capitaine W. E. Kingman (qui a donné son nom à l'île) décrit le récif le . Il est ensuite revendiqué par les États-Unis sous le nom de « récif dangereux » en vertu du Guano Islands Act de 1856.

Lorrin A. Thurston annexe formellement l'île aux États-Unis le après avoir lu cette déclaration sur le rivage :

« Qu'il soit connu par tout le monde : Que le 10 mai de l'année 1922, l'agent soussigné de l'Island of Palmyra Copra Co, Ltd., débarqua du navire à moteur appelé Palmyra... et prend formellement possession de cette île nommée Kingman Reef... au nom des États-Unis d'Amérique et revendique la même chose pour la compagnie suscitée. »[2]


Le , l'US Navy assume la juridiction du récif Kingman. Le lagon est utilisé en 1937 et 1938 comme station étape sur le trajet des hydravions de la Pan American World Airways entre Hawaï et les Samoa américaines. La Pan Am voulait alors rallonger ses vols à travers le Pacifique pour desservir l'Australie et la Nouvelle-Zélande. En 1935, le récif Kingman est déclaré apte à être une étape pour les trajets entre la Nouvelle-Zélande et les États-Unis transitant par les Samoa américaines. Le récif Kingman devient l'escale des vols vers et en provenance de Pago Pago dans les Samoa américaines. Cette localité est située à 2 600 kilomètres au sud du récif. Un navire d'approvisionnement, le North Wind, stationne au récif Kingman pour ravitailler les hydravions en carburant, nourriture et héberger les passagers. Le S42B Pan American Clipper II, piloté par le capitaine Edwin Musick amerrit au récif Kingman lors de son premier vol le . Plusieurs vols lui succèdent jusqu'à ce que le vol du ne se termine par une tragédie. Peu après avoir décollé dans la matinée de Pago Pago, l'appareil explose. La conséquence de cet accident est la fermeture de la route aérienne entre la Nouvelle-Zélande et les États-Unis via les Samoa et le récif Kingman. Une nouvelle route est ouverte en juillet 1940 et passe par l'île de Canton et la Nouvelle-Calédonie.

Protection

Le récif Kingman est déclaré refuge faunique national le sous le nom de refuge faunique national du Récif-Kingman (anglais : Kingman Reef National Wildlife Refuge). Depuis le , il est inclus au monument national américain Pacific Remote Islands Marine National Monument par le président des États-Unis George Walker Bush.

Notes et références

  1. Commission nationale de toponymie, conseil national de l'information géographique, Pays indépendants et capitales du monde : Entités géopolitiques dépendantes au 01.06.2006, , 10 p. (lire en ligne), p. 5
  2. « Réclamation n°06-828L du 30-06-2014 à la cour fédérale des états unis », sur ecf.cofc.uscourts.gov, United States Court of Federal Claims, .

Annexes

Article connexe

Liens externes

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