Ali Khamenei
Ali Khamenei (en persan : علی خامنه ای), né le à Mechhed, est un ayatollah, actuel guide suprême de la Révolution islamique (Rahbar-e enqelāb en persan), poste le plus élevé de la République islamique d'Iran, au-dessus de la charge officielle de président de la République, qu'il occupa lui-même de 1981 à 1989. Son turban noir indique qu'il est un seyyed, c'est-à-dire qu'il est considéré comme descendant du prophète Mahomet.
Ne doit pas être confondu avec l'ayatollah Khomeini.
Ali Khamenei علی خامنهای | ||
Ali Khamenei en 2021. | ||
Fonctions | ||
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Guide de la Révolution | ||
En fonction depuis le (32 ans, 3 mois et 11 jours) |
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Président | Lui-même Hachemi Rafsandjani Mohammad Khatami Mahmoud Ahmadinejad Hassan Rohani Ebrahim Raïssi |
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Prédécesseur | Rouhollah Khomeini | |
Président de la république islamique d'Iran | ||
– (7 ans, 9 mois et 21 jours) |
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Élection | ||
Réélection | ||
Premier ministre | Mir Hossein Moussavi | |
Guide suprême | Rouhollah Khomeini Lui-même |
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Prédécesseur | Mohammad Ali Radjaï (indirectement) | |
Successeur | Hachemi Rafsandjani | |
Membre de l'Assemblée des experts | ||
– (7 ans, 6 mois et 6 jours) |
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Élection | ||
Secrétaire général du Parti de la république islamique | ||
– (5 ans, 8 mois et 29 jours) |
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Prédécesseur | Mohammad Javad Bahonar | |
Successeur | Poste supprimé | |
Membre du Madjles | ||
– (1 an, 4 mois et 15 jours) |
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Élection | ||
Biographie | ||
Nom de naissance | Ali Hossaini Khamenei | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Mechhed (Iran) | |
Nationalité | Iranienne | |
Profession | Religieux | |
Religion | Islam chiite | |
Résidence | Maison de la Direction (Téhéran) |
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Présidents de la république islamique d'Iran Guides de la Révolution de la République islamique d'Iran |
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Situation personnelle
Naissance et famille
Ali Khamenei est né dans la ville sainte de Mechhed en 1939, dans une famille religieuse. Son père, Javad Khamenei, est membre de la communauté azéri d'Iran (minorité chiite turque et iranienne très bien intégrée à la République islamique). Son père est né à Nadjaf, ville sainte d'Irak et sa mère Khadijeh Mirdamadi est issue d'une famille religieuse. Second fils de huit enfants, parmi eux deux autres frères sont également clercs. Le grand ancêtre de Khamenei était Seyyed Hossein Tafreshi à la lignée remontant selon certains au quatrième imam chiite Ali Zayn al-Abidin[1],[2]’[3].
Études religieuses
Il a commencé ses études religieuses sous la direction de Hashem Qazwini et de l'ayatollah Milani, puis s'est rendu à Nadjaf. Après que son père a tenté de le renvoyer en Iran, il s'est installé à Qom. Il a suivi les cours de l'ayatollah Boroujerdi et de l'ayatollah Khomeini[1]. Khamenei a étudié la philosophie islamique puis est devenu ayatollah[4]. Ses adversaires ont longtemps raillé ses connaissances religieuses plutôt limitées[4]. Selon ses propres dires, il est un admirateur de Jean-Paul Sartre et Bertrand Russell pendant sa jeunesse[5],[6].
Parcours politique
Révolution iranienne
Il est l'une des principales figures de la Révolution iranienne contre le chah Mohammad Reza Pahlavi. Il fut l'un des principaux confidents de l'ayatollah Khomeini. Khamenei est nommé imam de la grande prière du vendredi de Téhéran par l'ayatollah Khomeini en automne 1979.[réf. souhaitée]
Le 27 juin 1981, à la mosquée d'Abouzar à Téhéran l'ayatollah Khamenei échappe à un attentat[7], préparé par l'Organisation des moudjahiddines du peuple iranien. Une bombe cachée dans un magnétophone lors d'une conférence de presse éclate près de lui. Sérieusement blessé, il perd l'usage de sa main droite[8].
Président de la République islamique d'Iran
En 1981, après l'assassinat du président iranien Mohammad Ali Radjaï, Khamenei est élu président de la République islamique d'Iran, le premier ayatollah à ce poste. Lors de la réunion des clercs pour choisir un nouveau chef, Ali Khamenei avait émergé en tant que candidat inoffensif et consensuel. Âgé de seulement 49 ans, mais paraissant plus vieux, il est alors choisi pour suivre les idées de l'ayatollah Khomeini et non pour suggérer les siennes[8].
Il est réélu pour un deuxième mandat en 1985. Khamenei est un disciple de Khomeini et reste sur la même ligne politique que lui, à la différence du premier président de la République Abolhassan Bani Sadr.
Le , trois jours après la fatwa de l'ayatollah Khomeini contre Salman Rushdie, l'auteur des Versets sataniques, Ali Khamenei déclare que les musulmans pardonneraient à Rushdie s'il reconnaissait ses erreurs et présentait ses excuses mais que Rushdie serait quand même exécuté[9]. Salman Rushdie s'excuse et répond « qu'il regrettait le choc moral qu'il avait fait subir aux adeptes sincères de l'islam »[10]. Cependant, dès le , Khamenei annonce que : « Même si Salman Rushdie se repent au point de devenir l'homme le plus pieux de notre temps, il n'y aura aucun changement dans ce décret divin [fatwa]. »[11]. Il stigmatise l'écrivain comme « un apostat dont le sang pourrait être versé impunément », en [12]. Khamenei rappelle la fatwa en 2015. Depuis l'édiction de la fatwa jusqu'en février 2020, trente-huit personnes seraient mortes à la suite d’attentats contre les traducteurs ou éditeurs de Rushdie ou à la suite d’une tentative d’assassinat contre Rushdie lui-même[13].
Guide suprême de la révolution islamique
Peu avant sa mort, Khomeini ne désigne pas Hossein Ali Montazeri, qui s'est opposé à lui ; il lui préfère Ali Khamenei[14], qui est élu guide suprême de la Révolution par l'Assemblée des experts, avec le soutien du président de l'Assemblée, Hachemi Rafsandjani, le [15]. À son poste, la plupart des observateurs le considèrent comme un « dur » du régime, gardien intransigeant des principes et des valeurs de la révolution islamique de 1979. Il s'adjuge le contrôle total des relations extérieures, la défense, les services de sécurité, la justice et pèse fortement sur les médias. Dès la fin 1989, c'est lui qui choisit le futur secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, pour le représenter à Beyrouth.
Khamenei essaie d'assoir son autorité politique en obtenant une reconnaissance de ses compétences religieuses. La réforme constitutionnelle votée en avait relâché la contrainte en ne demandant plus que le Rahbar soit un marja, c'est-à-dire une autorité religieuse reconnue par ses pairs, mais seulement un mujtahid. Khomeini aurait d'ailleurs donné le titre de mujtahid à Khamenei sur son lit de mort pour qu'il puisse lui succéder, prévoyant la ratification des changements constitutionnels qu'il avait initiés[14].
En 1992, Khamenei est accusé (avec Hachemi Rafsandjani) d'avoir ordonné l'exécution d'opposants iraniens, membres du Parti démocratique du Kurdistan d’Iran qui est alors en lutte armée contre le gouvernement iranien au restaurant Mykonos de Berlin[16].
En 1995, Khamenei essaie de se faire nommer marja' suprême d'Iran et d'obtenir la prééminence religieuse sur tous les chiites duodécimains, mais, malgré les intimidations (arrestations, tortures…) contre ses opposants (principalement Montazeri et al-Shirazi), il essuie une déconvenue et doit se contenter de se considérer marja mais sans être reconnu par ses pairs. Le Hezbollah le considère comme marja, essentiellement pour garder de bonnes relations avec l'Iran qui le finance. Cette lutte laisse des traces profondes au sein du clergé chiite duodécimain qui se divise entre ceux alignés avec le pouvoir iranien et les autres[14].
Durant la présidence du réformateur Mohammad Khatami (1997-2005), Ali Khamenei freine souvent la politique d’ouverture de la société et des institutions voulue par le président, et use de son veto contre les décrets lui déplaisant. Au printemps 2006, il a ainsi bloqué un décret autorisant l'entrée des femmes iraniennes dans les stades. Plus globalement, il a affirmé à de nombreuses reprises sa vision sociale discriminatoire envers les femmes. « L’homme est fait pour entrer sur les terrains économiques et financiers… Mais la femme […] doit accoucher, allaiter, elle a un physique fragile, elle est moralement sensible, elle est affective, ne peut entrer dans tous les domaines […], cela crée des restrictions pour les femmes… L’homme, plus fort, est privilégié[17]. »
Lors de la crise internationale liée aux caricatures de Mahomet, l'ayatollah Khamenei dénonce le , à Téhéran, la publication de caricatures du prophète de l'islam, dans la presse européenne comme étant une « conspiration sioniste »[18].
En juin 2009, Ali Khamenei soutient le président sortant Mahmoud Ahmadinejad, réélu dans des conditions contestées par une partie de la société iranienne. En tant que responsable des systèmes judiciaire et policier, il est accusé publiquement par certains réformateurs d'être responsable de la répression contre les opposants à Ahmadinejad[19]. Quelques semaines plus tard, Khamenei adopte cependant une position plus modérée, affirmant n'avoir reçu aucune preuve que l'opposition soit manipulée par des puissances étrangères (comme le dénonce les conservateurs de l'entourage d'Ahmadinejad) et demandant à la justice de juger sur des preuves solides et non sur des rumeurs[20].
Selon Reuters, au fil du temps, Khamenei se serait constitué un empire industriel et commercial d'une valeur de 95 milliards de dollars américains, qui constituerait la composante économique de son pouvoir, les deux autres étant le pouvoir politique et le pouvoir militaire[21].
Atteint d'un cancer de la prostate, il a été opéré en . Selon certaines informations, son cancer serait métastatique et laisserait son espérance de vie à deux ans. Ces spéculations relancent la course à sa succession entre modérés et radicaux[22].
Lors des manifestations de 2019-2020, les manifestants ciblent la République islamique dans sa totalité, y compris Ali Khamenei alors que la loi interdit de le critiquer ; dans tout le pays, des portraits le représentant sont brûlés ou détruits[23].
Prises de position
États-Unis
Ali Khamenei déclare que les États-Unis sont « l'ennemi numéro un » de l’Iran[24].
Israël
Ali Khamenei qualifie Israël de « tumeur cancéreuse » en 2009[25] et dans un livre intitulé Palestine publié en 2011 ou 2012[26], précisant la seconde fois qu'elle devait être supprimée, et a assuré le soutien de l'Iran à tout groupe qui combattrait ce pays[27].
Fin , il déclare qu'« Israël est voué à la disparition »[28]. En , il explique souhaiter cette disparition grâce à un référendum auquel participeraient à la fois les Arabes et les Juifs qui vivent en Israël en précisant pour la première fois « La seule solution, c'est l'anéantissement de l'État d'Israël, mais cela ne veut pas dire la destruction des Juifs de cette région »[29]. En 2019, Khamenei affirme que l'Iran n'a aucun problème avec les Juifs mais uniquement avec Israël en tant qu'État et qu'il n'est pas antisémite[30].
En septembre 2015, il estime qu'Israël n'existera plus en 2040[31],[32].
Lettres ouvertes
En , après une série d'attentats terroristes islamistes en France, il écrit une lettre ouverte Aux jeunes d’Europe et d’Amérique du Nord où il les appelle à faire la connaissance de l'islam, non pas par des intermédiaires, mais directement par les sources[33],[34].
Le , après les attentats de Paris du 13 novembre, Ali Khamenei a adressé une seconde lettre aux jeunes de France et d'Europe[35],[36].
Œuvres
- De la profondeur de la prière (Az jarfayé namaz)
- Pensée islamique dans le Coran (Tarhé kollié andisheye eslami dar Ghorân)
- L’Aube de l’amour (Matlaé Echghe)
- Ali (s), dépassant la pensée (Ali (a), faratar az dzehn)
- Critères d’un choix (Mêyarhâyé yek entekhâb)
- Leçons de morale (Darse Akhlagh)
- La Redécouverte de la voie de l’éloquence (Bazgacht bé Nahjôl-Balagha)
- Bien comprendre l’Islam (Dorost fahmidané Eslam)
- Discours sur l'unité et le fractionnisme (Goftari dar vahdat va tahadzob)
- Imam Sâdiq
- Velayat (velayate)
- Barricade culturelle (Sangaré farhangui)
- Quatre livres principaux de la science des Ridjâl (Tchahar Ketabé aslié elmé Ridjal)
- L’Art dans l’optique de Sayed Ali Khamenei (Hônar az didgâhé Sayed Ali Khamenei)
- La patience
- Un martyr précurseur (Chahidi aghazgar)
- Le But de l’être de deux cent cinquante ans
- L'Esprit du monothéisme
Traductions
- L'Avenir dans le territoire de l'Islam, de Saïd Qotb (Ayandé dar Ghalmroé Eslam)
- La Paix de l’Imam Hassan (s) (Solhé Emam Hassan (a))
- Tafsir fi Zilâl Qor’ân, de Saïd Qotb
- Les musulmans dans les mouvements de libération en Inde, d’Abdoul al Man’am al Namr
- Critique de la civilisation occidentale de Saïd Qotb
Bibliographie
- Hachtroudi Fariba, Ali Khamenei ou les larmes de Dieu, Paris: Gallimard, 2011
Notes et références
- farhad khosrokhavar, « ali khamenei guide supreme en iran », sur www.institutmontaigne.org, (consulté le )
- IFAS, « Le réveil nationaliste des Azéris d'Iran et ses conséquences virtuelles sur la stabilité du pays - i f a s », sur www.strato-analyse.org (consulté le )
- « Iran: Khamenei, seul maître après Allah », LExpress.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Georges Malbrunot, « Ali Khamenei, l'énigme iranienne », Le Figaro, (consulté le ).
- (en) Akbar Ganji, « Ayatollah Khamenei and the Destruction of Israel », sur Boston Review (en), (consulté le ).
- Serge Michel, « Iran : entre les mains du Guide », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Bibliographie », sur leader.ir/fr (consulté le )
- (en) James Reynolds, Profile: Iran's 'unremarkable' supreme leader Ayatollah Khamenei, bbc.com, 4 août 2011.
- « Salman Rushdie " pourrait être pardonné ", mais " il sera sans aucun doute exécuté " déclare le président iranien », Le Monde,
- (en) Steve Lohr, « RUSHDIE EXPRESSES REGRET TO MUSLIMS FOR BOOK'S EFFECT », The New York Times,
- (en) « No Iranian Forgiveness For Salman Rushdie », Associated Press,
- Hélène Combis, « Salman Rushdie : une vie d'"homme à abattre" », France Culture, (lire en ligne, consulté le ).
- Jean-Michel Gradt, « Iran : 30 ans après, la fatwa contre Salman Rushdie toujours d'actualité », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).
- Laurence Louër, Chiisme et politique au Moyen-Orient, Autrement, , p. 75-77.
- (en) « Leaked video reveals new details about election of Iran's supreme leader », Al-Monitor,
- (en) « German court implicates Iran leaders in '92 killings », CNN, .
- « Iran : Pour Khamenei, les femmes ne peuvent être présentes dans tous les domaines - NCR Iran », sur NCR Iran, (consulté le ).
- Le Nouvel Observateur, 7 février 2006.
- « Des réformateurs s'interrogent sur les pouvoirs de Khamenei », Associated Press et L'Obs, .
- (en) « Khamenei's remarks bode well for the future of the Islamic Republic », The Daily Star, .
- (en) Exclusive: Reuters investigates business empire of Iran's supreme leader, Steve Stecklow, Babak Dehghanpisheh et Yeganeh Torbati, Reuters, 11 novembre 2013.
- Philippe Gélie, « Iran : vers une révolution au sommet », Le Figaro, , p. 7 (lire en ligne, consulté le ).
- Jean-Pierre Perrin, « Iran: les manifestants matés, la répression féroce commence », sur Mediapart, (consulté le ).
- « Supreme Leader Khamenei says U.S. is Iran's 'number one enemy' », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
- « Les grandes puissances nucléaires unies face à l'Iran », Maurin Picard, Le Figaro, 6 mars 2009.
- Intox autour d'un livre de Khamenei qui appelle à détruire Israël, Marianne.net, 5 août 2015.
- « Iran : arrivée de Haniyeh (PM du Hamas) », AFP, Le Figaro, 10 février 2012.
- « Pour Khamenei, "Israël est voué à la disparition" », in Le Figaro, 21 novembre 2013, p. 8.
- Ali Khamenei veut la fin de l'État d'Israël… par référendum, Reuters, 24 juillet 2014.
- (en) « Khamenei says Iran wants removal of Israel state not people », AFP,
- (en) « Iran's supreme leader: There will be no such thing as Israel in 25 years », sur cnn.com,
- (en) « Iran's Supreme Leader Says Israel Won't Exist in 25 Years », sur nytimes.com,
- « KHAMENEI.IR - پايگاه اطلاعرسانی دفتر حفظ و نشر آثار حضرت آيتاللهالعظمی سيدعلی خامنهای | #LETTER4U », sur farsi.khamenei.ir (consulté le )
- « Aux jeunes d'Europe et d'Amérique du Nord », sur french.khamenei.ir, (consulté le )
- « La seconde lettre du Guide Suprême aux jeunes d'Occident », sur french.khamenei.ir, (consulté le )
- La seconde lettre du Guide suprême de la Révolution islamique d’Iran, l’Ayatollah Seyed Ali Khamenei, RTBF, 29 novembre 2015.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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