Despote
Despote (du grec ancien δεσπότης (despotês) évolution de δεμς-πότης (dems-potês) lui-même apparenté au sanskrit दम्पति (dampati) signifiant maître de maison)[1], est une épithète appliquée à Dieu, au patriarche et aux évêques, mais surtout à l'empereur.
Le titre de despote apparaît au XIIe siècle dans l'Empire byzantin. Il occupe le sommet de la hiérarchie officielle, juste après celui d'empereur et de coempereur. C'était déjà une épithète indiquant la plus haute noblesse : on le trouve sur les sceaux de sébastokrators et de césars à cette période. Les empereurs peuvent accorder le titre à plusieurs individus simultanément, mais d'abord à leurs fils. Il ne donne toutefois aucune indication sur le droit de succession.
Après la quatrième croisade, le démembrement de l'Empire byzantin vit la création de principautés dirigées par un despote : le despotat d'Épire, puis plus tard le despotat de Morée. Après la chute de l'Empire Serbe et la mort du prince Lazar Hrebeljanović en 1389, la plus grande partie du territoire serbe prit le nom de Despotat de Serbie.
Aujourd'hui, ce terme qualifie quelqu'un de « souverain tyrannique », prenant des décisions arbitraires sans tenir compte de l'avis d'autrui. Une telle personne possède un pouvoir absolu sur ceux qu'elle dirige.
Bibliographie
- (en) Alexander Kazhdan (dir.), Oxford Dictionary of Byzantium, t. 1, New York et Oxford, Oxford University Press, , 1re éd., 3 tom. (ISBN 978-0-19-504652-6 et 0-19-504652-8, LCCN 90023208), p. 614, s. v. « despotes »
Notes et références
- Georges Kersaudy, Langues sans frontières. À la découverte des langues de l'Europe, p. 142.
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