Dictionnaire encyclopédique Brockhaus et Efron

Le Dictionnaire encyclopédique Brockhaus et Efron (en russe : Энциклопедический словарь Брокгауза и Ефрона, abrégée ЭСБЕ, ESBE) a été publié dans l'Empire russe de 1890 à 1906 par une association d'éditeurs de Leipzig et de Saint-Pétersbourg. La petite édition comprend trente-cinq volumes et la grande quatre-vingt-six. C'est par sa taille et sa présentation l'équivalent russe de l'Encyclopédie Brockhaus (l’Encyclopædia Britannica de l'époque en langue allemande). Il contient 121 240 articles, 7 800 figures et 235 cartes.

Pour les articles homonymes, voir Brockhaus et Efron.

Dictionnaire encyclopédique Brockhaus et Efron
Titre original Энциклопедический словарь Брокгауза и Ефрона
Fondation 1899
Mise en ligne 1890 (ESBE)
1899 (MESBE)
1911 (ESE)
Arrêt 1897 (ESBE)
1909 (MESBE)
1916 (ESE)
Éditeur Brockhaus et Efron
Pays Empire russe
Langue russe
Nombre de volumes 86 (ESBE)
4 (MESBE)
31 (ESE)
Support papier ; en ligne (libre de droits)
Discipline généraliste


Page de titre de l'encyclopédie.

Deux autres versions lui sont également associées, le Petit Dictionnaire Encyclopédique de Brockhaus et Efron (MESBE) et Nouveau dictionnaire encyclopédique (NES). La première est une version plus courte du premier dictionnaire en 4 volumes, tandis que la seconde devait reprendre l'essentiel du dictionnaire encyclopédique en 48 volumes mais seulement 31 volumes ont été publié.

Histoire

Les débuts faillirent être catastrophiques car, par souci d'économie, on fit traduire les articles du dictionnaire allemand Conversations Lexicon par des étudiants mal payés qui se vengèrent en remettant un travail en conséquence[1]. On sauva la situation en invitant les meilleurs spécialistes russes à rédiger directement les textes.

Il en est résulté des situations paradoxales. Par exemple, dans l'article concernant la classification périodique des éléments on ne fait pas mention de son créateur, Dmitri Mendeleïev (1834-1907). La raison en est qu'il a été rédigé par Mendeleïev lui-même, chargé de la section « Chimie », et qu'il aurait trouvé indécent de mettre en valeur sa propre activité scientifique[2].

Les traductions furent donc éliminées et ce qui aurait pu n'être qu'une encyclopédie banale ouvrit au public les découvertes les plus récentes de la science et de la technologie. Entré dans le domaine public, ce dictionnaire peut avoir vieilli sur de nombreux points ; il n'en conserve pas moins à bien des endroits une valeur historique exceptionnelle[3].

Après la chute de l'Union soviétique, on a réimprimé l'ouvrage qui est à présent disponible sur Internet.

Notes et références

  1. Un site en russe sur Friedrich Arnoldt Brockhaus nous donne une anecdote amusante : le rédacteur en chef non seulement payait mal mais retardait sans cesse les règlements en prétendant avoir été distrait et, quand on lui rappelait les paiements en souffrance, il s'écriait : « Ah ! chien que je suis ! J'ai encore oublié ! » Les traducteurs furieux firent paraître un article fantaisiste sur « le chien qui oublie tout » et, comme le rédacteur était non seulement malhonnête mais paresseux, il ne remarqua rien. Par la suite ceux qui lui succédèrent décidèrent de laisser l'article pour avertir les rédacteurs futurs et amuser les lecteurs.
  2. Voir le même site en russe sur Friedrich Arnoldt Brockhaus
  3. (ru) Présentation de l'Encyclopédie

Voir aussi

Liens externes

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