Étretat

Étretat [etʁəta] est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Étretat

Vue d'Étretat.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Le Havre
Intercommunalité Le Havre Seine Métropole
Maire
Mandat
André Baillard
2020-2026
Code postal 76790
Code commune 76254
Démographie
Gentilé Étretatais
Population
municipale
1 242 hab. (2018 )
Densité 305 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 42′ 26″ nord, 0° 12′ 27″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 102 m
Superficie 4,07 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Le Havre
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Octeville-sur-Mer
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Étretat
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Étretat
Géolocalisation sur la carte : France
Étretat
Géolocalisation sur la carte : France
Étretat
Liens
Site web etretat.fr

    Jadis modeste village de pêcheurs, Étretat devient au XIXe siècle une station balnéaire de renom. Jacques Offenbach ou Guy de Maupassant y organisent des fêtes pour leurs cercles d'amis. Ce bourg se trouve au nord du Havre, sur le littoral de la Manche, sur la côte d'Albâtre qui fait partie du pays de Caux. Ses falaises de craie blanche et ses plages de galets grisâtres en ont fait un des lieux du tourisme international. Des peintres comme Gustave Courbet, Eugène Boudin ou encore Claude Monet contribuent alors à sa publicité, tout en en immortalisant la spécificité. Des écrivains comme Maupassant et Gustave Flaubert sont des fidèles du lieu. Maurice Leblanc, qui y vécut, contribua au mythe entourant le site entretenu dans une aventure d'Arsène Lupin intitulée L'Aiguille creuse.

    Géographie

    Description

    Étretat vu par le satellite Spot.

    Étretat est une commune balnéaire et touristique située le long de la Manche, sur la côte d'Albâtre, proche de l'estuaire de la Seine, marquée par ses falaises et célèbre pour ses trois arches successives.

    Elle se trouve à 25 km au nord du Havre, 70 km au nord-ouest de Rouen et à la même distance au nord-est de Caen.

    Elle est desservie par l'ancienne RN 40 (actuelle RD 940).

    Les falaises d'Étretat sont constituées de calcaire du Crétacé, c'est-à-dire, pour l'essentiel, de la craie blanche à silex du Sénonien[1], plus précisément du Turonien au Coniacien[2]. Il n'y a pas d'autres minéraux, contrairement à ce que l'on observe ailleurs sur ce même littoral cauchois (par exemple le grès dans le nord du département de Seine-Maritime, aux environs de Dieppe), ni de calcaire oolithique du Jurassique comme celui des falaises du Calvados qui est de teinte plus jaune. On y distingue donc uniquement les strates régulières de silex, ce qui explique la présence de galets sur la plage. En effet, à la suite de l'effondrement de pans de falaise, le calcaire et le silex se trouvent au contact de l'eau de mer qui dissout le calcaire et l'action des vagues polit le silex pour en faire des galets.

    Strates de silex qui expliquent la présence de galets sur la plage. Encoches de sapement creusées par la mer au pied des falaises.

    Plus à l'est, on trouve à Fécamp des falaises calcaires qui comptent parmi les plus hautes de ce type avec 105 m au cap Fagnet et 120 m en haut de la côte de la Vierge, contre seulement 75 m au maximum côté aval et 84 au maximum côté amont à Étretat. Au pied des falaises, on constate la présence d'éboulis qui proviennent de la chute de pans entiers de roche. En effet, l'eau de pluie s'infiltre dans la craie poreuse et l'action du gel peut alors s'ajouter à ce phénomène destructeur. Comparativement, l'action de la mer est moindre, bien que sa responsabilité soit également établie dans le processus de destruction des falaises, car elle en érode la base en pratiquant des encoches de sapement. Autrement dit, « les agents d'érosion les plus actifs sont davantage continentaux que marins. C'est d'ailleurs ce qui permet de comprendre les éboulements fréquents au long de la vallée de Seine, qui ne doivent évidemment rien à la mer. »[3]

    L'existence de trois arches successives : la porte d'Amont, la porte d'Aval et la Manneporte ne serait pas liée à l'origine à l'érosion marine, mais à l'action d'une rivière souterraine parallèle à la plage qui aurait creusé son lit dans la falaise avant le recul non uniforme de celle-ci, matérialisé par trois caps. L'érosion sur ces caps fragilisés par le conduit interne de la rivière serait à l'origine des trois arches à leur tour érodées plus ou moins complètement. Une seconde rivière souterraine serait à l'origine d'une seconde série d'arches dont l'une a uniquement son plancher d'effondré (les autres ont complètement disparu). Le pilier de l'arche correspondrait ainsi à l'« aiguille » d'un calcaire plus dur qui a empêché sa dissolution définitive, d'où cette extraordinaire création de la nature. Ensuite, la mer aurait élargi les arches, donnant au site l'aspect qu'on lui connait aujourd'hui. Une autre hypothèse met au contraire l'accent sur une érosion différentielle par la mer, qui serait liée aux caractéristiques de dureté de la craie locale dans la zone de balancement des marées[4].

    Communes limitrophes

    Habitat

    Logements[5]Nombre en 2007 % en 2007nombre en 2012 % en 2012nombre en 2017 % en 2017
    Total1 386100 %1 388100 %1 381100 %
    Résidences principales75654,5 %72952,5 %66248,0 %
    → Dont HLM12416,4 %13017,9 %7411,2 %
    Résidences secondaires et
    logements occasionnels
    54239,1 %54639,3 %61944,8 %
    Logements vacants[Note 1]886,4 %1138,2 %997,2 %
    Dont :
    → maisons90565,3 %89264,3 %88063,8 %
    → appartements41630,0 %42,730,8 %48435,0 %

    Le parc de logements, dont l'importance est stable, mais se transforme progressivement, nombre de résidences principales devenant progressivement des résidences secondaires pour les estivants ou restant vacants.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[7].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[8]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[6]

    • Moyenne annuelle de température : 10,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 866 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Goderville », sur la commune de Goderville, mise en service en 1960[12] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[13],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 1 109,7 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 80 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[16] à 10,5 °C pour 1981-2010[17], puis à 11 °C pour 1991-2020[18].

    Urbanisme

    Typologie

    Étretat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[19],[20],[21].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Havre, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22],[23].

    La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[24]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[25],[26].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (50,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (25,7 %), prairies (24,9 %), zones urbanisées (20,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (11,2 %), forêts (10,3 %), zones humides côtières (6,8 %), eaux maritimes (0,7 %)[27].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[28].

    Toponymie

    Attestations anciennes

    Étymologie

    L'étymologie du lieu a beaucoup stimulé l'imagination des érudits du passé, des auteurs de sites internet et ne fait pas l'unanimité parmi les toponymistes modernes :

    Conjectures anciennes

    Au XIXe siècle, l'Abbé Cochet[52] cherche à établir l'« orthographe » d'Étretat et pour cela, il cite, avec une certaine exhaustivité et précision, les formes anciennes. Cependant, il considère comme des corruptions (sic) les deux formes les plus anciennes Strutat et Strudard. Curieusement, il retient le nom d'Estretal, attesté seulement à partir du XVIIe siècle, comme pertinent, sans doute parce qu'il est « répété aujourd'hui par beaucoup d'habitants de nos campagnes. » (il veut certainement dire « Étretal »). À l'époque, on n'a pas conscience que les noms propres, comme les noms communs, peuvent s'altérer au fil des siècles dans la bouche des gens du peuple. Par contre, il considère la forme isolée et tardive Étretot (XVIIe siècle) comme étant « évidemment une corruption », puisqu'elle n'apparaît que sous la plume des géographes (qu'il oppose aux habitants de nos campagnes avec un certain bon sens) et il rejette aussi implicitement les formes anciennes récurrentes Estrutat, Estrutart, comme savantes. Selon lui, la désinence tot (sic), si elle est commune en pays de Caux, ne se rencontre pas dans des vallées. L'abbé privilégie une étymologie latine d'Estretal conformément à sa formation : stratœ talus, qui comporterait aujourd'hui un astérisque *Stratae talus, car cette forme n'est pas attestée. Elle signifierait, selon lui, strata, voie perrée, « traduite en français généralement par étré »[Note 8] et il y associe les noms de lieux Étréville (stratae villa, c'est-à-dire *Stratae villa), Étrécauchie (stratae calceia, c'est-à-dire *Stratae calceia), Étrépagny (stratae pagus, c'est-à-dire *Stratae pagus) et Étréham (stratae hammus, c'est-à-dire *Stratae hammus), toutes ces formes étant de son invention. Le second terme talus serait issu du celtique tal et signifierait « marché » ou « extrémité » (sic).

    En réalité, selon les principes de la phonétique historique, Strutat aboutit à Estrutat et Strudard à Estrudard, et l'évolution de Strutat en Étretat est régulière et récurrente en langue d'oïl (cf. par exemple le gallo-roman STUDIA > estudie (XIIe siècle) > estuide > étude)[Note 9]. Aussi, même s'il fut employé par les habitants des campagnes, Estretal n'a pas beaucoup plus de raisons qu'Estretot d'être l'« orthographe originelle » du toponyme. Quant à l'affirmation de l'abbé sur la « désinence tot », qui est en fait un appellatif toponymique suffixé -tot, selon laquelle -tot ne s'applique jamais à un lieu situé dans une vallée, elle est contredite sur un simple exemple : Hautot-sur-Seine. Outre le fait qu'elle ne correspond à aucune attestation ancienne, son explication par *Stratae talus, composé pour le moins insolite, se heurte à de sérieux arguments. De plus, l'abbé semble ignorer l'existence en ancien français du terme estrée « route », issu effectivement du latin strata (via) et qui, comme il le pressent, constitue bien le premier élément d'Estrée-Cauchy, mais celui-ci est identifié comme tel dès l'origine : Estrées en 1096[53], forme sans rapport avec les attestations anciennes d'Étretat à la même époque. Quant aux autres toponymes cités, leurs formes anciennes véritablement attestées ne montrent aucune relation avec l'ancien français estree : Étréville (Sturivilla vers 1054), Étrépagny (Sterpiniacum 628, Stirpiniaco 872) et Étréham (Œsterham 1350). En outre, ni -ville, ni -ham ne sont généralement associés à un appellatif roman comme premier élément et pagus ne peut pas aboutir régulièrement à -pagny. Il y a bien un élément tal en celtique, ou plus précisément le gaulois talu qui signifie « front, surface »[54]. Il apparaît dans le radical du mot gallo-roman TALUTU qui a certes donné talus, mot français, mais apparemment aucun autre dérivé. Le latin classique talus en revanche signifie « osselet du paturon de certains animaux, qui servait à jouer aux osselets » et ne convient pas ici. Il est probable que le mot prononcé [etrœtal] (et non pas [etretal]) soit le résultat d'une évolution populaire de la forme Estrutart où la finale [-ar] aurait fait place à [-al] : cette altération a pu être motivée par l'analogie avec les noms en -dalle, fréquents dans le pays de Caux cf. aussi le hameau de Taintal (ancien lieu-dit au sud de Valmont, cf. Cassini), attesté sous la forme Stendala au XIIe siècle.

    L'abbé fait cependant remarquer avec une sagesse toute scientifique « les rapprochements sont la meilleure voie, la seule peut-être où doive marcher l'étymologie, si elle veut jamais s'élever jusqu'au rang de science » et « hâtons-nous de sortir du royaume des conjectures et des tâtonnements, pour nous placer sur le terrain de l'histoire et des réalités ».

    Ce type d'explications se retrouve encore dans divers ouvrages sur l'histoire d'Étretat[55] et sur plusieurs sites internet[56]. À titre d'exemple : « Étretat pourrait venir de ostreosa statio qui signifie station d'huître, d'estre qui veut dire étroit et pourrait évoquer la configuration d'Étretat serré entre deux falaises, ou encore estruere, verbe latin signifiant « trouer, percer. »[57] Ces différentes hypothèses ne correspondent en rien à la nature des formes anciennes mentionnées plus haut et ne sont pas basées sur une analyse linguistique des éléments attestés, ainsi le latin ostrea a donné oistre en ancien français (jusqu'au XVIIe siècle) et huître parallèlement. *Ostreosa (non attesté) aurait donc évolué en *oistreuse ou *huîtreuse et statio en estacïon (estacion attesté fin XIIe siècle, moderne station, forme savante attestée à partir de la fin du XIIe siècle également). Quant au estre proposé par ces sources, on peut supposer qu'il s'agit d'une forme parallèle à étroit, issu du latin strictus, en réalité ce terme n'existe pas en ancien français avec la signification d'« étroit », mais au sens de « ce qui est à l'extérieur » (terme issu du latin exterus). En outre, on ne trouve aucune tentative pour expliquer l'élément -tat. E(x)struere est avec ce sens un terme de latin médiéval[58], forme fabriquée d'après le latin exstruere (italien estruere) « construire, édifier, amasser », contaminée par l'ancien français troe « trou » (issu d'un bas latin *traucum) même chose que pour l'hypothèse précédente, d'où procède -tat ?

    Études modernes

    Les toponymistes, au contraire, analysent les différents éléments composant Étre-tat ou Étr-etat, à partir des formes les plus anciennes (Stru-tat, Stru-tard), les plus régulières, et dont l'évolution s'explique par les lois de la phonétique historique. Ils notent le caractère insolite de la finale -at, dans une région de langue d'oïl comme la Normandie. En effet, il ne peut pas s'analyser comme une terminaison -at issu du suffixe gallo-roman *-ATU, inexistant en Normandie sous cette forme, car son évolution aurait régulièrement abouti à la terminaison , éventuellement à -et, -ey ou -ay. Or, cette mutation est antérieure au IXe siècle. Par conséquent, il ne peut pas s'agir d'un nom de lieu celtique ou gallo-latin terminé par -at- (cf. le toponyme gaulois Condate devenu Condé au nord de la France) et c'est une formation toponymique postérieure à cette évolution phonétique. Il s'agit vraisemblablement d'une formation médiévale du IXe, Xe ou XIe siècle.

    • Albert Dauzat et Charles Rostaing considèrent ce toponyme comme obscur[59].
    • François de Beaurepaire hésite sur la nature des deux éléments contenus dans ce nom de lieu. Il reconstruit les formes *Sturstat et *Turstat. Le second élément -stat serait issu du vieux norrois stadr (staðr) « lieu, place », tout comme les noms de lieux du Jutland en -sted et d'Angleterre en -stead. Il pense sans doute que l'alternance des formes anciennes en -ard et en -at peut se justifier par le [r] de l'ancien scandinave staðr qui se serait amuï, engendrant une forme parallèle en -at. Quant au premier élément, il s'expliquerait par l'adjectif vieux norrois stur « grand », aussi porté comme anthroponyme, ou encore Thor (Þórr), fréquemment attesté comme nom de personne en Normandie dans les noms de lieux de type Tourville par exemple[36]. Remarque : l'adjectif qui signifie « grand » en vieux norrois est stórr et non pas stur, d'où islandais stór et norvégien stor « grand ».
    • Ernest Nègre reprend l'analyse de Fr. de Beaurepaire sur la base, toutefois, d'un surnom scandinave différent : Styrr (variante vieux danois Styr[60]) > latinisé en Esturus dans les textes[61] (y se prononce « u » dans presque toutes les langues germaniques). Ernest Nègre considère implicitement que le [s] de staðr s'est assimilé au [r] de Styrr, c'est-à-dire *Styrrstaðr > *Styrrtaðr.
    • René Lepelley se contente de l'explication de Fr. de Beaurepaire[62].
    • Jean Renaud est le seul à donner une version radicalement différente de l'étymologie du lieu. Le second élément serait issu du vieux norrois stakkr « rocher élevé, en mer » bien attesté près des établissements vikings : stakk aux Shetland, stac aux Hébrides, et que l'on retrouve sur la côte des Îles de la Manche et du Cotentin sous les formes étac ou état, comme l'Étacq à Jersey, l'État à Chausey ou l'État, rocher au large de Jobourg (cf. stack). Le premier élément serait peut-être le vieux norrois stútr utilisé dans le sens de « dressé, projeté ». Selon lui, le nom a dû s'appliquer à la fameuse aiguille d'Étretat : le « rocher dressé »[63]. L'évolution phonétique serait la suivante *Stútrstakkr > *Sturstac > *Sturtat > Strutat. On ne conserve cependant aucune trace de ces évolutions phonétiques complexes dans les formes anciennes.

    L'hypothèse de François de Beaurepaire, par l'anthroponyme vieux danois Thor ou vieux norrois Þórr, peut convenir dans la mesure où ce nom de personne a parfois évolué en Tur- lorsqu'il est associé à un autre mot norrois. ex. : NL Toretot XIIIe siècle > Turretot, *Torcleville (Torclevilla 1158) > Turqueville ; NP Thorgisl > Turgis, Thorketill > Turquetil. En outre, on constate aussi des métathèses et des évolutions de la voyelle initiale, comme dans NP Turquetil > Truptil (Pays de Caux) ; NL *Tormodeville (Tormodi villa 1025) > Trémauville. Le passage de *Þórrstaðr à *Storta(r)t, puis *Sturta(r)t et enfin Struta(r)t vers 1040 serait la conséquence de deux métathèses successives. Parallèlement, on note l'extrême fréquence de celles-ci dans le dialecte local, le cauchois, exemple : eune frémi « une fourmi ». Dans l'hypothèse *Þórrstaðr, il existe un nom de lieu équivalent en Norvège, Torstad, situé sur le littoral dans le Nord-Trøndelag (voir aussi le lieu Þórðarstaðir en Islande).

    Cependant, le premier élément *Stur- > Stru- > Estru- semble se retrouver dans Éturville (Sturvilla 1165, Manche) et Étréville (Sturivilla vers 1054; Esturvilla vers 1148; Sturvilla en 1179, Eure)[64]. Il s'agit probablement du nom de personne masculin d'origine scandinave Styr(r) qui se perpétue dans les noms de famille normands Estur, encore en usage dans le pays de Caux et Étur, dans le pays de Caux et le Cotentin[65]. Dans Estrutat, il a d'abord subi une métathèse de Stur- en Stru-, d'où Estru- au lieu d'Estur. Ce mot fait directement écho sur le plan phonétique, avec un ancien anthroponyme normand Esturman, latinisé en Strumannus, mentionné dans le Cartulaire de Jersey et dont la forme originelle est Sturmannus, issu du vieux norrois stýrimaðr[66] ou vieux danois Styrman. C'est pourquoi l'hypothèse *Styrrstaðr > *Styrrtaðr (avec assimilation de [s] à [r]) d'Ernest Nègre est la plus forte, elle est en outre phonétiquement plus simple.

    Histoire

    Acte de possession de Harfleur, Montivilliers, Etretat, Fécamp et Lorris au comte de Gueldre en 1293 par le roi Philippe IV le Bel - BNF Paris.

    D'après des découvertes archéologiques, l'occupation humaine du site remonterait à l'Antiquité. Cependant, on ignore tout des détails de la vie et du rôle tenu historiquement par le village, et même son nom ancien. L'activité a dû toujours être liée à la pêche, avant le développement du village en tant que station balnéaire au XIXe siècle et la disparition des pêcheurs à la fin du XXe siècle.

    Une vieille légende attribue la fondation du village à des Vikings, qui surgissant de leur esnèque (drakkar), auraient tenté d'abuser d'une Dame Olive, une sainte femme fort riche, qui avait coutume de se baigner ou de laver son linge dans la fontaine au pied d'un rocher. Le nom de « Fontaine Olive » a subsisté pour désigner sur la plage, une source devenue sous-marine par le recul du littoral et matérialisée par une enceinte carrée d'époque antique.

    Origines

    Agglomération secondaire dans l'Antiquité, Étretat était reliée à Jvliobona ou Iuliobona (Lillebonne) par une voie romaine. Plusieurs traces de ce passé gallo-romain ont été mises au jour : un aqueduc de trois kilomètres détruit dans la première moitié du XIXe siècle, des monnaies, des vases, une villa, un cimetière à incinération relativement modeste de cinq à six urnes en terre cuite accompagnées d'assiettes en terre rouge et de clous en fer, ensuite l'abbé Cochet a encore exhumé quatre nouvelles sépultures avec dix-huit vases. Comme ailleurs, ces objets et infrastructures caractéristiques de la civilisation romaine n'indiquent pas la présence de Romains, mais la conversion progressive des populations celtiques, en l'occurrence les Calètes, à la civilisation romaine perçue par les élites comme plus raffinée. En outre, on note qu'aucune tombe de militaire romain, ni de camp romain datant du Haut-Empire n'a jamais été mis au jour par des archéologues dans le Nord-Ouest de la Gaule.

    Dans le jardin du presbytère, un autre cimetière recouvrait des ruines d'époque romaine. Il date des Mérovingiens et regroupait, entre autres, des tombes de militaires, comme habituellement dans la région, qui ont livré : une spatha, des agrafes en bronze, des plaques de ceinturon, un scramasaxe. Une douzaine de squelettes, voire davantage était inhumée en position assise, comme à Londinières, Envermeu, Selzen[67], au Danemark et en Angleterre (Yorkshire, Northamptonshire). Postérieurement, on a déterré d'autres sépultures contenant des squelettes avec des silex au pied et du mobilier : trois breitsaxes, des boucles et des plaques en fer damasquinés, des épingles en os. Le mobilier recueilli, la présence d'armes, la répartition géographique limitée de tels rites funéraires indiquent l'installation d'étrangers francs ou saxons dans la région, comme il a été analysé avec précision ailleurs, par exemple à Frénouville ou à Vron. On notera également que les Germains tout comme les Celtes, tendaient à la romanisation et à l'assimilation dans l'Empire.

    Entre les XIe et XVIe siècles

    Le lieu est sous l'autorité des ducs de Normandie au Xe siècle, avant de passer sous celle de l'abbaye de Fécamp qui fait établir des ermitages hors du village, dont l'église au XIIe siècle et des fermes. Étretat, plus que Fécamp, fournit des bateaux au roi de France Philipe de Valois. Il semble qu'avec la rivalité anglo-française d'alors, le port d'échouage soit abandonné[68], ou attribué à la seigneurie de Bénouville. Le , le village de pêcheurs est submergé[69].

    XVIIe siècle

    Gros plan sur l'estuaire d'Etretat dans une carte du XVIIIe siècle - Musée Maison de l'Armateur - Le Havre[70].

    Sur les cartes topographiques conservées à la Bibliothèque Nationale, « Strétal » apparait comme un lieu-dit en arrière de la côte sur les deux cartes de 1650 de Louis-Nicolas de Clerville[71] au Cap d'Antifer dont l'aiguille est l'amer. La carte indique la profondeur de 5 à 8 brasses, indiquant ainsi le danger du marnage de 10 à 16 mètres de haut. « Estretat » paraît en 1740 dans la carte de Lemoyne[72]. Alors que sur les cartes les plus anciennes du pays de Caux une simple rivière et son estuaire sont bien indiqués[73], sur une carte de 1753, « Etretat » apparait comme un vaste port naturel dans un estuaire bien protégé[74]. Il n'y a pas de village juste une église construite au XIIe siècle sur la carte de Mangin[75]. En effet en 1665 sous Louis XIV, la plage est placée sa protection directe et devient une capitainerie avec une garnison. La dernière autorité militaire en fut Monsieur de Grandval Jacques-Nicolas-Joseph-Adam qui fit construire en 1786 le Château du Grandval où il est mort en 1811. Sur la plage se trouvait un petit fortin rond dont les ruines sont visibles sur les photographies du XIXe siècle[76]. En 1669, une grande marée ne laisse que des ruines, selon l'abbé Biot dans Remarques sur le Havre de Grâce, ce qui est également indiqué sur la carte de Cassini. En 1782, l'ingénieur Lamblardie décrit la baie comme un port d'échouage, de 500m de large environ mais dont la ville et le sol de la vallée sur une profondeur de 700m sont placés en dessous du niveau de la mer à marée haute, protégée par une digue de galets portés par les marées[77].Il propose d'y créer un port.

    XIXe siècle

    C'est une période charnière pour Étretat qui, de village de pêcheurs[78], va devenir ville balnéaire. Peu à peu, l'activité traditionnelle de la pêche va être supplantée par le tourisme. C'est aussi l'époque où va être définitivement abandonné le projet récurrent de François Ier à Napoléon Ier de construire un port militaire. En effet, les rois de France ont cherché à protéger Le Havre avec différents projets : avec celui de l'amiral Bonivel pour François Ier, un projet pour Colbert, un pour Louis XVI et enfin le projet de Lapeyre pour Napoléon Ier conservé aux Archives départementales de la Seine-Maritime[79]. En 1761, Jean Huber décrit Estretal comme « une belle petite ville, près de la mer et a une petite distance du cap d'Antifer »[80]. C'est de cette époque que datent les deux plus anciens bâtiments d'Étretat.

    Huîtres de la reine

    Éléments du Parc à Huîtres de Marie-Antoinette, fortifiés par l'armée allemande entre 1940/44.
    Sources d'eau douce de la rivière souterraine se déversant dans la Manche à Étretat visible à marée basse, avec falaise d'amont au fond.

    Au XVIIIe siècle, la ville cultive et affine des huîtres pour Marie-Antoinette, et les bourriches d'huîtres sont livrées en une nuit à Versailles pour y être consommées fraîches au matin. Aujourd'hui, les restes des parcs à huîtres sont bien visibles au bas de la falaise d'aval. En 1777, le marquis de Belvert pour satisfaire la Reine, fait transporter les huîtres par deux sloops, « La Syrène » et la « Cauchoise » depuis la baie de Cancale, après plusieurs mois de raffinage dans l'eau salée de mer et d'eau douce de la rivière souterraine, il les expédiait à Paris, à dos d'âne ou de cheval[81].

    Pendant la première moitié du siècle, il y a entre vingt-cinq et trente bateaux de pêche sur le perrey. Cependant, dès 1850, leur nombre diminue fortement pour ne plus atteindre qu'une seule unité. Ils sont remplacés par des canots qui pratiquent la pêche côtière. Les clinques, des bateaux traditionnels à clin, naviguaient jusqu'à Dieppe pour pêcher le hareng à la fin de l'automne et le village abritait de 250 à 300 marins. La seule activité restée florissante à Étretat jusqu'à la fin du XIXe siècle est la pêche au maquereau, que l'on pratique pendant les trois mois d'été.

    Le site est découvert par Eugène Isabey[82] qui vient y peindre six mois en 1820[83]. Il fait découvrir le lieu à ses amis et aux peintres romantiques Bonington Paul Huet, Roqueplan... qui mettent en avant dans leurs peintures l'aspect sombre et tragique des tempêtes, des naufrages et des falaises tombant à pic dans la mer. En 1831, Eugène Lepoittevin s'y fait construire un atelier pour étudier la mer. En 1840, le « Manuel de voyage de John Murray », décrit Étretat à l'attention des touristes anglais et recommande de s'y arrêter sur la route 18 Havre- Dieppe : « A 10 milles au sud-ouest de Fécamp, sur la côte, se trouve le village de pêcheur, Etretat, au milieu des rochers qui ont été sculptées par la mer en arches, aiguilles et dans d'autres formes fantastiques. Ce lieu est apprécié des artistes français, et il y a une petite auberge correcte et simple (Au rendez-vous des Artistes). La route menante est mauvaise. »[84]

    Mais le village de pêcheurs « indigents » apprécié des artistes, est détruit plusieurs fois à la Pentecôte 1806, 17 février 1807, 1808, 1823 et 6 février 1842 chaque fois faisant de nombreux morts à la suite d'orages et de grandes marées provoquant inondations, torrents de boue transformant le village en « un lac jaune » bien qu'on y ait installé un petit canal avec une écluse, laissant apparaître d'anciennes fortifications-digues[85].

    Créé sous le Second Empire

    Aussi Étretat ne succombe-t-elle à la mode des bains de mer qu'après 1843. Alphonse Karr, auteur d'un roman à succès sur la ville en 1836 Histoire de Romain d’Étretat, va beaucoup contribuer au lancement de la petite station. C'est à cette époque que l'on construit la route de Fécamp et la route du Havre. On établit des liaisons régulières par omnibus à cheval. C'est avec Napoléon III, le Duc de Morny, le Comte d'Escherny et Lecomte-du Nouÿ que se met un projet de station balnéaire dont les premiers investisseurs sont des musiciens de l'Opéra de Paris. C'est aussi à cette époque que l'on commence à bâtir des villas de style balnéaire, à un rythme de plus en plus soutenu, alors que ce n'était guère le cas avant 1830. On reconstruit également le village, tout comme les villas, avec des silex taillés et des briques. En 1852 s'ouvre un casino de planches et d'ardoises, sous l'égide de la société des Bains de mer d'Étretat nouvellement créée. On y donne des spectacles tel Orphée aux Enfers de Jacques Offenbach. Cet opéra bouffe va donner son nom à la villa étretataise de son auteur. Dès cette époque tous ceux qui comptent autour de l'Opéra de Paris, chanteuses, chanteurs, compositeurs, librettistes y font construire une villa, Gustave Charpentier, Jean-Baptiste Faure, Ludovic Halévy, Hortense Schneider, Madame Dorus... et commandent aux peintres des vues des falaises. En 1861, le Manuel de voyage Murray décrit pour les touristes anglais la gare ferroviaire des Ifs-Etretat, là des fiacres desservent une station balnéaire bien adaptée, « remarquable pour la beauté de son paysage côtier », et où l'on peut séjourner dans les Hôtel Blanquet, des Bains, ou Gustave Hauville[86]. La société parisienne prend le « petit train des plaisirs » de la gare Saint Lazare pour le Havre à l'occasion de l'exposition universelle du Havre de 1869, où Etretat est vanté pour son pittoresque autant par Courbet que par Alexandre Dumas. Cependant la difficulté du lieu pris entre des falaises fait préférer aux banquiers et duc de Morny, le projet de Deauville. La présence de galets et l'absence totale de sable sont sans doute en partie responsables du moindre succès de l'endroit pour la baignade, par rapport à des plages comme Trouville-sur-Mer ou même Dieppe et le Havre. Cependant, la raison principale est autre : des difficultés d'accès sont engendrées par la mauvaise qualité des voies de communication. En décembre 1870, la ville est prise sans coup férir par des lanciers, Uhlans prussiens qui semblent déçus par ce lieu réputé du Second Empire[87].

    Après l'Empire

    La Gare d'Etretat vers 1910.

    On enterre alors la petite rivière qui circule dans le Grand Val qui devient une rivière souterraine qui s'écoule aujourd'hui directement dans la mer et que l'on peut observer à marée basse. De plus comme on peut le constater en se rapportant à la carte de Cassini, la ville gagne sur la mer, sur le perrey, empêchant celle-ci d'entrer dans le val à marée haute. De plus en plus, le lieu prend des allures de rendez-vous touristique international, stimulé par la célébrité des falaises popularisées par les toiles de Claude Monet, dont la cote n'a jamais été aussi élevée, et de Gustave Courbet. La proximité de Paris, du Havre et de Rouen, grâce aux moyens de transport modernes, ne sont pas étrangères au succès de l'endroit. Finalement, une ligne de chemin de fer et une gare en 1890 achèveront de désenclaver ce lieu de villégiature déjà reconnu. Les Reines d'Espagne Marie-Christine de Bourbon-Sicile et sa fille Isabelle II viennent séjourner régulièrement l'été jusqu'en 1880 dans la résidence du Prince Lubomirski (1838-1911), grand Chambellan du Tsar Nicolas Ier.

    XXe siècle

    Si le site naturel d'Étretat reste inchangé, bien que la biodiversité et la qualité des eaux soient menacées, ce sont surtout les aménagements et l'atmosphère même du bourg qui ont subi une grande mutation au XXe siècle par rapport au siècle précédent, déjà prodigue en bouleversements.

    Confiée à l'architecte de la Ville de Fécamp Emile Mauge, l'urbanisation de la ville se voit transformer, avec la construction de bâtiments à colombage, imitant le style normand : le Manoir de la Salamandre, les Halles, le Clos Lupin, l'Orfraie, la Villa Arthus, ou le casino sur le front de mer aujourd'hui détruit [88].

    De la Première à la Seconde Guerre mondiale

    Etretat - Banc du souvenir en granit devant la mer - 1914-1918.

    Étretat devient pendant la Première Guerre mondiale, une base arrière et l'hôpital général No 1 des armées britanniques et du Commonwealth, puis No 2 Base Hospital Unit de l'armée américaine dont témoignent aujourd'hui les 564 tombes du cimetière britannique et américain, une plaque commémorative sur la Halle et un banc de granit sur le Perrey sur lequel on peut lire ; « A Etretat, No 1 - General Presbyterian HOSP.B.E.F - Souvenir 1917-1918 ».

    La Seconde Guerre mondiale va mettre un frein à la croissance du tourisme, favorisée en partie par de meilleures conditions de vie et une plus grande facilité de transport. Le front de mer va être mutilé par l'occupant allemand, qui va jusqu'à détruire le casino et les villas pour améliorer la défense du site en cas de débarquement allié. Les villas sont occupées et pillées. Plusieurs batailles navales ont lieu devant Étretat, le 27 septembre 1943 à 3 h 55, le bateau allemand VP1501 de 46 m de long[89] est coulé par deux torpilles anglaises. Il repose par 24 mètres de fond. Puis, dans la nuit du 27 août 1943 à 23h55 le chasseur de sous-marin UJ1433 de 58 m de long est coulé par le torpilleur La Combattante des Forces Navales Françaises Libres. L'épave allemande dite « patrouilleur de Bénouville » repose par 20 m de fond. La ville est un lieu de « repos du guerrier » pour les troupes allemandes jusqu'à sa libération en septembre 1944[90], grâce à la 51e division des Highlanders. Après la guerre, la façade maritime fait l'objet d'une reconstruction moderne dans laquelle le béton domine. La villa de Jean-Baptiste Faure qui avait fait la réputation d'Étretat au XIXe siècle, devenue un hôtel-pension tombé en ruines, est rasée en 1978.

    Vers le tourisme de masse

    L'institution des congés payés a marqué, comme ailleurs, le début d'une ère nouvelle. En cela, elle permit d'appliquer à la lettre les propos d'Alphonse Karr selon qui, s'il devait faire découvrir à un ami la mer, « ce serait à Étretat ». On peut situer ce tournant après la Première Guerre mondiale. En effet, une grande partie de l'intelligentsia parisienne, des écrivains, artistes et hommes politiques qui le fréquentaient l'été, a alors déserté ce lieu de villégiature pour des cieux plus cléments et pour échapper au tourisme de masse. Cependant, la « classe des estivants » subsiste toujours dans les années 1960-1980. Ces estivants sont des familles originaires le plus souvent de Paris et de sa région. Ils possèdent parfois une résidence à Étretat depuis plusieurs générations et les rapports avec les « autochtones » n'ont pas toujours été des plus cordiaux[91].

    Si depuis les années 1960, les clinques ou clincarts improprement appelées « caïques » (l'Abbé Cochet n'utilise d'ailleurs pas ce mot dans son ouvrage sur Étretat) avaient été complètement supplantées par des bateaux plus modernes, la pêche traditionnelle disparaît totalement dans les années 1990, le dernier pêcheur ayant cessé son activité professionnelle à cette époque.

    Plusieurs fois entre le 8 Août 1975 (il y eut une victime) et surtout le dans les deux cas au cours d'une grande marée de tempête, le cordon de galets qui protège la digue en empêchant les vagues de s'y briser a été emporté par la mer en amont. Toute la ville basse est en dessous du niveau de la mer à marée haute. Elle est construite en fait dans l'estuaire du Grand Val au XIXe siècle, soit plusieurs centaines de maisons, ont été inondées sur 800 à 1 000 mètres à partir du littoral. La mer reprenant son lit naturel dans le Val, comme lors des grandes inondations du XIXe siècle, et empêchant pendant plusieurs jours l'écoulement de la rivière souterraine qui a dégorgé[92]. Et en fait s'arrêtant devant les maisons les plus anciennes du XVIIIe siècle. Le président de la République de l'époque, François Mitterrand, viendra lui-même se rendre compte sur place le . La ville a été déclarée en état de catastrophe naturelle 8 fois entre 1984 et 1999 pour inondations, coulées de boues et action des vagues[93]. Dans les années 2000 se sont terminés les travaux de reconstruction et de consolidation de la digue-promenade, le perrey et du casino, qui a retrouvé un cachet perdu jadis. Et la protection des galets, qui protègent la digue « le perrey » et la ville est un enjeu pour la municipalité[94]. Le réseau des canalisations d'eau potable et de son captage par une source dans la nappe phréatique, datant du XIXe siècle, est rénovée depuis 2005[95]. Débarrassé des boues d'alluvions, il donne une très bonne qualité d'eau en 2015[96].

    Le tourisme de masse engendre un véritable problème de cohabitation entre les piétons et les automobiles dans les rues étroites, au moment des week-ends en saison et des vacances d'été. Les autorités locales ont construit de grandes aires de stationnement visant à réduire le trafic en centre-ville et à délester les zones saturées de véhicules. Elles sont situées rue Guy-de-Maupassant, près de la petite église protestante où s'est marié, notamment, André Gide, autre célébrité d'Étretat, et à côté de la résidence pour personnes âgées Germaine-Coty. Plus récemment, un grand parking a été construit sur la route du Havre.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Rattachements administratifs

    La commune se trouve dans l'arrondissement du Havre du département de la Seine-Maritime.

    Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Criquetot-l'Esneval[98]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Octeville-sur-Mer

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la neuvième circonscription de la Seine-Maritime .

    Intercommunalité

    Étretat était membre de la communauté de communes du canton de Criquetot-l'Esneval, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 2001.

    Dans le cadre de l'approfondissement de la coopération intercommunale prévu par la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , cette intercommunalité a fusionné avec la communauté de communes Caux Estuaire et la communauté de l'agglomération havraise pour former, le , la communauté urbaine dénommée Le Havre Seine Métropole, dont Étretat est désormais membre.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1794 1796 Jean-Baptiste Morin    
    1796 1797 Jean Goument    
    1797 1800 Adrien Dechamps    
    1800 1808 Jean Goument    
    1808 1811 Adam Grandval    
    1811 1821 Pierre Legros    
    1821 1830 Jean-Pierre Feugueray    
    1830 1831 Pierre-Simon Blanquet    
    1831 1843 Jacques-Guillaume Fauvel    
    1843 1848 Étienne-François Gentil    
    1848 1852 Philippe Le Dentu    
    1852 1858 Jacques-Guillaume Fauvel    
    1858 1860 Jean-Baptiste Lenud    
    1860 1864 André-Alphonse Loth    
    1864 1870 Charles Mottet    
    1870 1871 Martin Vatinel    
    1871 1875 Augustin-Thomas Monge    
    1875 1876 Charles Mottet    
    1876 1883 Pierre Jules Ono-dit-Biot Républicain  
    1883 1884 Adolphe Boissaye    
    1884 1884 P.-M. de Miramont    
    1884 mai 1892 Adolphe Boissaye    
    1892 1898 Prosper Brindejont    
    1898 mai 1904 Alexandre Chouet    
    1904 décembre 1919 Georges Flory    
    1919 1921 Paul Level    
    1921 mai 1925 Henri Sarazin-Levassor    
    1925 mai 1929 Georges Flory    
    1929 mars 1959 Raymond Lindon   Avocat puis magistrat
    1959 1961 Lucien Delajoux    
    1961 mars 1965 Françoise Lieury    
    1965 mars 1971 Henri Collin    
    1971 mars 2001 Henri Dupain    
    2001 2005 Monique Chevessier-Xiberas DVD[99] Démissionnaire
    octobre 2005[100] mars 2008 Jean-Bernard Chaix[101] DVD  
    2008 décembre 2016[102],[103] Franck Cottard[104],[105] SE[106] Professeur des écoles
    Vice-président de la CC du canton de Criquetot-l'Esneval. (2014 → 2018)
    Mandat écourté par la démission de plus d'un tiers du conseil municial, dont les quatre adjoints
    décembre 2016[107] juillet 2020[108] Catherine Millet    
    juillet 2020[109] ,[110],[111] En cours
    (au 10 août 2020)
    André Baillard   Militaire de la Marine nationale retraité

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[112]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[113].

    En 2018, la commune comptait 1 242 habitants[Note 10], en diminution de 11,98 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9258601 0661 4241 5181 5911 0141 4421 501
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 5601 6551 8251 9062 0332 0262 1312 0151 950
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 9442 0241 9731 7401 7341 7211 6361 9081 876
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    1 5651 4721 5251 5771 5651 6151 5311 5181 505
    2013 2018 - - - - - - -
    1 4111 242-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[98] puis Insee à partir de 2006[114].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    L'économie d'Étretat repose essentiellement sur le tourisme de courte durée qui engendre un commerce local florissant à la belle saison mais demeure en grande difficulté le reste de l'année[115]. En effet, la ville perd des habitants[116] depuis 2000, entrainant la fermeture de classes et le transfert des cabinets médicaux dans les communes limitrophes[117].

    Les villas des estivants « parisiens », traditionnellement transmises dans les familles de génération en génération sont transformées en maison d'hôtes[115]. En effet, la ville se hisse au tout premier rang des sites touristiques haut-normands les plus visités avec le palais Bénédictine à Fécamp, la cathédrale de Rouen et la Fondation Claude Monet à Giverny avec des visites à la journée. Le site et la ville accueillent entre 1 et 2 millions de visiteurs par an suivant les statistiques.et les années[118]. Un casino, un golf, 40 restaurants, un camping, 14 hôtels et une vingtaine de maisons et chambres d'hôtes sont présents dans la ville. Le site est classé au titre de la loi de 1930 et comporte plusieurs zones Natura 2000 et Espaces naturels sensibles, propriétés du Conservatoire du Littoral au titre de la protection de sa biodiversité[119]. Les falaises reçoivent en moyenne 3 000 visiteurs par jour en été[120], ce qui crée des problèmes de développement durable et de protection de l'environnement[116].

    En 2013, pour les 900 foyers fiscaux, le revenu moyen mensuel à Etretat est inférieur à 2 000 Euros[121], mettant la ville au niveau de vie le plus bas de la communauté de communes. Par ailleurs, 44 % de la population y est retraitée[122]. Le tourisme est essentiellement constitué de nordistes et picards des Hauts-de-France, de Belges, de Hollandais, d'Allemands et d'Anglais[123],[124]. L'organisation du tourisme dépendant de la ville, mais aussi du ministère du Développement durable, Opérations Grands Sites, le département, de la Région, du ministère de la Culture, et des Affaires Etrangères[125] dans le cadre d'opération comme Festival Normandie Impressionniste. Le budget de la ville est évalué à 3 millions d'euros[126] couvert par les recettes provenant à 36 % par le stationnement automobile, 31 % par les impôts, 4 % par la taxe de séjour, 19 % par le casino (chiffres 2015)[127].

    Culture locale et patrimoine

    Site naturel et village

    Diagramme illustrant l'érosion progressive des caps, le creusement des grottes évoluant en arche puis en stack (aiguilles à Étretat), et en chicot.
    La chapelle Notre-Dame-de-la-Garde et les falaises d'Étretat. Juillet 2019.
    Arche et Aiguille

    Une rivière souterraine, puis l'érosion marine ont formé une arche naturelle et une aiguille haute de 55 mètres[128], morceau relique de la falaise. Maurice Leblanc la décrit en ces termes : « Roc énorme, haut de plus de quatre-vingts mètres, obélisque colossal, d'aplomb sur sa base de granit[Note 11] » dans L'Aiguille creuse, 1909.

    À son époque déjà, le site attirait de nombreux touristes parmi lesquels des « lupinophiles », admirateurs d'Arsène Lupin : des étudiants américains venus chercher la clé de la grotte, où le « gentleman cambrioleur » avait retrouvé le trésor des rois de France. Le film Arsène Lupin de Jean-Paul Salomé, sorti en octobre 2004, offre de nombreuses vues sur la falaise et l'Aiguille.

    Elle est gravie pour la première fois en 1936 par l'alpiniste Pierre Allain. D'autres prendront sa suite, comme des alpinistes allemands en 1942, sous l'Occupation, et en 2020 l'écrivain voyageur Sylvain Tesson et le grimpeur Daniel Du Lac[129],[130].

    Manneporte

    De l'ancien français manne porte, « grande porte, porte principale »[131]. Elle est plus large que la porte d'Aval et est située derrière elle.

    Description

    Sur l'estran de la porte d'aval, on note, creusés dans le socle calcaire et couverts partiellement d'algues vertes, d'anciens parcs à huîtres, dont la culture n'a duré que quelques années. Au-dessus, à côté de l'arche, on remarque un énorme trou noir dans la falaise : le « trou à l'homme » qui tiendrait son nom d'un marin suédois, seul survivant du naufrage de son navire dû à une violente tempête qui y aurait passé près de vingt-quatre heures. Il aurait été projeté par une lame dans cette cavité, assurant du même coup sa survie. Le « trou à l'homme » auquel on accède par une échelle de fer est toujours hors-d'eau au moment des marées et nombre de personnes s'y laissent enfermer, nécessitant l'intervention des pompiers ou une attente de près de six heures jusqu'à la marée basse.

    Le long tunnel sur lequel s'ouvre le « trou à l'homme » aboutit à la crique du Petit-Port au débouché de la valleuse[Note 12] de Jambourg, en fait une plage au pied de l'aiguille et encadrée par les deux grandes portes. On peut accéder au sommet de la falaise par un escalier directement au bout du Perrey, suivi d'un chemin bien aménagé, en pente et qui longe le terrain de golf ; à droite, on monte jusqu'au sommet. On jouit à la fois de la vue sur le village, sur l'aiguille et sur la Manneporte. On peut également pénétrer dans le petit refuge naturel surnommé « Chambre des Demoiselles[Note 13] », décrit par Maurice Leblanc dans L'Aiguille creuse.

    Falaise d’Amont

    La porte d'Amont est la plus petite des trois portes.

    Guy de Maupassant compare cette « porte d'Amont » à un éléphant plongeant sa trompe dans l'eau.

    Au sommet de la falaise se dresse la silhouette de pierre de la chapelle Notre-Dame de la Garde, protectrice des pêcheurs (pour les homonymes voir Notre-Dame de la Garde). L'édifice actuel succède à une chapelle du XIXe siècle.

    On peut également accéder à la falaise mais l'escalier est beaucoup plus abrupt. Au sommet de la falaise se dresse la silhouette de pierre de la chapelle Notre-Dame-de-la-Garde, protectrice des pêcheurs. L'édifice actuel succède à une chapelle du XIXe siècle en briques et en pierres néo-gothique. Elle a été détruite par l'occupant pendant la Seconde Guerre mondiale. Puis, on arrive au pied du monument et du musée réalisés par l'architecte Gaston Delaune et dédiés à Charles Nungesser et François Coli, deux pilotes qui tentèrent de rallier New York en 1927 et qui furent aperçus pour la dernière fois à cet endroit, après avoir décollé du Bourget à bord de l'Oiseau blanc ; les vestiges du monument initial, détruit par les Allemands en 1942[132], sont visibles à proximité.

    Falaise d'Amont, vue panoramique. Juillet 2019.

    Plage et front de mer

    Encerclée par ses falaises, la plage est relativement protégée des vents dominants. Elle est constituée de galets. L'amplitude de la marée ne se fait pas trop sentir à cet endroit. Très fréquentée l'été, elle prend un air de fête, pour retrouver son aspect sauvage et grandiose hors saison. La présence exclusive de galets rend assez malaisée la promenade sur la plage. Cependant, ces « cailloux » sont un rempart naturel nécessaire à la protection du littoral. En effet, ils y contribuent en jouant le rôle d'un « amortisseur à vagues », tout comme le ferait un empierrement artificiel. Pour cette raison, la collecte des galets sur la plage est interdite, d'autant plus qu'ils ont tendance à être déplacés vers le large et vers le nord par les courants marins. Jadis, on pouvait voir des chevaux sur le rivage, auxquels étaient fixés des paniers qui servaient à contenir les pierres ramassées. Ces galets, après triage et calibrage, étaient ensuite revendus, notamment aux entreprises fabriquant de la porcelaine, de la faïence ou du verre, qui utilisent la silice composant en partie certains cailloux ou encore aux industries qui se servaient de sa dureté pour écraser d'autres matériaux.

    La plage est séparée du village par une longue digue-promenade que l'on nomme le perrey ou perré, terme dialectal signifiant l'« empierré » et qui ne s'appliquait jadis qu'à la partie servant de lieu d'échouage aux bateaux. Cette digue est absolument nécessaire pour protéger la ville des tempêtes, surtout au moment des grandes marées d'équinoxe.

    L'ancien front de mer, dont le casino « art nouveau », a été détruit pendant la Seconde Guerre mondiale par l'occupant allemand pour la défense du littoral et améliorer sa visibilité. Au pied de la falaise d'aval subsistent des bunkers du mur de l'Atlantique.

    Toujours vers la porte d'Aval, les « Caloges », terme dialectal signifiant « cabane », sont d'anciens bateaux convertis par les pêcheurs en abris et en locaux pour entreposer le matériel utile à leur activité. Ils sont recouverts d'une toiture en chaume.

    Éclairage des falaises et monuments.

    Problématique de l'éclairage des falaises

    Les falaises sont puissamment éclairées du coucher du Soleil jusqu'à minuit, toute l'année, laissant dans le ciel une empreinte lumineuse très importante. Outre la consommation électrique et le coût de sa maintenance, cet éclairage remet en cause l'habitat de nombreux oiseaux qui nichent dans les falaises[133] et marque de son empreinte le ciel nocturne de toute la région.

    Église Notre-Dame
    Vue générale de l'édifice et des tombes blanches des militaires du Commonwealth.

    Elle est située à l'écart du centre du bourg. C'est un grand édifice comparativement à l'importance du village autrefois, qui peut s'expliquer par sa dépendance ancienne de la puissante abbaye de Fécamp. Sa construction remonte aux XIIe et XIIIe siècles. Il a été remanié au XIXe siècle et classé au titre des monuments historiques[134]. L'église a un plan traditionnel en croix latine. Au-dessus de la croisée du transept s'élève une tour-lanterne sur quatre piliers, caractéristique des styles gothiques normand et anglais. Elle est éclairée par huit fenêtres à lancettes. Les deux niveaux d'élévation de la nef sont communes dans le style normand.

    La façade (sauf le tympan du XIXe siècle) ainsi que les six premières travées de la nef sont de style roman. Le reste de l'église a été achevé plus tard, en style gothique : le chœur et les bas-côtés sont fin XIIe et début XIIIe siècle ; le transept a été érigé au milieu du XIIIe siècle. Au XVIIIe siècle, le jubé qui séparait la nef et le chœur, est détruit, comme dans la plupart des églises françaises. Les fenêtres sont agrandies pour faire entrer plus de lumière. À la suite d'un incendie, il faut reconstruire le clocher. Les voûtes sont refaites au XIXe siècle, une sacristie est ajoutée et de nouveaux vitraux sont posés.

    La façade est caractéristique du style roman régional avec son mur « écran » surmonté d'un pignon qui cache le reste de l'édifice. Elle n'est encadrée par aucune tour. Hormis un tympan du XIXe siècle (en mauvais état), elle ne présente aucune statue. Le portail est en plein cintre et les voussures présentent un décor géométrique (bâtons brisés, fleurettes, frettes crénelées), représentatif de l'art roman en Normandie.

    Le corps de l'église est entouré par une série de corbeaux pittoresques romans.

    Le chevet de Notre-Dame.

    Le chevet rectangulaire se dissimule derrière la sacristie qui fut rajoutée au XIXe siècle. La tour-lanterne et son escalier en vignot sont typiques de l'architecture gothique. Des soldats du Commonwealth, morts pendant la Première Guerre mondiale), reposent dans une partie du cimetière autour de l'église. Un hôpital militaire fonctionnait en effet à Étretat durant cette période. À l'intérieur, les six premières travées présentent une apparence toute romane (arcs en plein cintre, décor géométrique, piliers massifs). Les chapiteaux sont dans leur majorité épannelés. Ceux du chœur, plus tardifs, révèlent les influences françaises du début du XIIIe siècle (chapiteaux carrés à feuilles d'eau). Le mobilier se compose d'une statue de la Vierge du XIVe siècle dans le bas-côté nord. L'orgue Cavaillé-Coll date du XIXe siècle. La nef est décorée de drapeaux qui rappellent la vocation maritime d'Étretat.

    Halles
    Le clocher.
    L'intérieur.

    Les halles d'Étretat sont une reconstitution de halles traditionnelles en bois, exécutée en partie avec des matériaux anciens, qui proviendraient pour certains d'une grange de Brionne, par des charpentiers originaires de la Manche, conçues par l'architecte Emile Mauge en 1926. Elle abrite des commerçants et des artisans qui y vendent souvenirs et objets divers.

    Châteaux, manoirs et villas

    Étretat compte plusieurs châteaux, manoirs ou villas remarquables :

    • le château des Aygues[135],  Inscrit MH (1997)
      fut la résidence balnéaire des reines d'Espagne Marie-Christine et Isabelle II. Il fut auparavant l'ancienne propriété du prince Joseph Lubomirski, grand chambellan du tsar Nicolas Ier de Russie et a été construit selon les plans de l'architecte havrais Théodore Huchon au XIXe siècle ;
    • la Villa La Guillette[136], Inscrit MH (2016), construite sur commande de Guy de Maupassant ;
    • le Clos Lupin, situé rue Guy de Maupassant et à proximité de l'ancienne maison de ce dernier « la Guillette », est une maison à colombages dans laquelle Maurice Leblanc rédigea 19 romans et 39 nouvelles[137] ;
    • le Manoir de la Salamandre est une maison admirée des touristes et située dans la rue principale près de la halle, mais du côté opposé. Elle fait partie des édifices les plus anciens d'Étretat, mais il s'agit d'un remontage selon les plans de l'architecte fécampois Emile Mauge au XXe siècle . En effet, cette demeure, caractéristique d'une habitation citadine du pays d'Auge, se trouvait jadis à Lisieux, Grande Rue, au no 50. Elle était à l'enseigne de Plantefor cirier. Elle fut démontée de son emplacement d'origine en 1889 pour être rebâtie ici, mais en en modifiant quelques éléments, par exemple : un encorbellement a été ajouté sur le pignon ; la grande lucarne couverte d'un essentage de tuiles (et non plus d'ardoises) se trouvait autrefois à gauche du pignon et la petite (représentée sur la photo) n'existait pas. En outre, le nom est usurpé, car le Manoir de la Salamandre était un autre logis de Lisieux, sis dans la Rue aux Fèvres, aujourd'hui disparu. Seules quelques sculptures sont en fait imitées du Manoir[138]. Les sculptures intérieures et extérieures sont dues au sculpteur et ébéniste Rabot[139].
    • la Villa Orphée, qui domine la baie d'Étretat avec sa vue sur la falaise d'aval, a été construite par Jacques Offenbach en 1858 grâce au succès d'Orphée aux Enfers. Jacques Offenbach y organisa de nombreuses réceptions et y séjourna à maintes reprises jusqu'à sa mort, le .

    En littérature

    Couverture de la première édition anglaise d'Arsene Lupin en 1909.

    « Quand on en approche, on aperçoit par-dessous l'aiguille d'Étretat qui se trouve à 500 ou 600 mètres plus loin contre la porte d'Aval. Il faudrait que Bouvard tombât sur le varech glissant pour laisser à P[écuchet] le temps de gagner la porte d'Aval sous laquelle on peut aussi passer à mer basse en enjambant de rocher en rocher, parfois en sautant, car il y a presque toujours de l'eau sous cette porte, ce qui ferait reculer Bouvard, lorsqu'il arriverait naturellement à vouloir passer par là. La petite baie formée entre les deux portes a cela de particulier qu'on aperçoit vers le milieu une sorte de demi-entonnoir gazonné, où serpente un sentier très rapide, qu'on appelle la Valleuse de Jambourg. Bouvard épouvanté par l'eau sous la porte d'Aval, et ne pouvant enjamber comme P. de rocher en rocher, au risque de se noyer dans les intervalles qui sont très profonds, retournerait sur ses pas et apercevrait la valleuse. Voici l'aspect de cette valleuse [suit un dessin]. J'indique l'herbe par les petits traits et le sentier par la ligne noire. On monte d'abord sur un reste d'éboulement qui mène au pied de la falaise, puis le sentier la longe de A à B, et devient ensuite très rapide, très glissant, avec des pierres qui roulent sous les pieds et les mains, et se termine par de brusques zigs-zags. Les gens craintifs se cramponnent aux herbes. (Cette valleuse, praticable même aux femmes hardies jusqu'à cette année, n'est plus accessible aujourd'hui qu'aux hommes très souples et très accoutumés aux falaises ; on doit la réparer). Autrefois une corde attachée au rocher, allait jusqu'au bas de la descente. Une fois en haut, on aperçoit Étretat, et on y arrive par une descente douce sur l'herbe, de 1 kilomètre environ. Il y a dans le haut de cette montée une butte en terre. On s'y réfugie, par crainte du rhume, après avoir gravi le sentier. »

    « et là-bas, en avant, une roche d'une forme étrange, arrondie et percée à jour, avait à peu près la figure d'un éléphant énorme enfonçant sa trompe dans les flots. C'était la petite porte d'Etretat.{...} Et soudain on découvrit les grandes arcades d'Etretat, pareilles à deux jambes de la falaise marchant dans la mer, hautes à servir d'arche à des navires; tandis qu'une aiguille de roche blanche et pointue se dressait devant la première. »

    Dans la peinture

    À partir de l'époque romantique, Étretat devient un sujet pittoresque et dramatique pour les peintres à la recherche d'effets de lumière puissants dans une station balnéaire desservie à partir de 1890 par un train qui part de la gare Saint-Lazare. La liste des peintres ayant traité ce sujet est longue :

    Au cinéma

    L'Aiguille « creuse » à très grande marée basse.

    Série télévisée

    Dans la musique

    • Le clip J'suis pas un héros de Kery James tourné à Étretat
    • Le clip de La Lettre de Renan Luce tourné à Étretat et réalisé par Romain Vaudaux.
    • Le clip de Jour 1 de Louane tourné à Étretat.
    • Une chanson de l'album Collection particulière de François Morel s'appelle Étretat.
    • Une chanson de l'album Quelque part… C'est toujours ailleurs de Pierre Bachelet s'appelle Étretat.
    • Dans Elle en aura besoin plus tard, Michel Sardou mentionne les « galets d'Étretat ».
    Dans la musique classique

    La ville d'Étretat est le lieu de villégiature de nombreux compositeurs et chanteurs d'opéra célèbres du XIXe siècle qui y ont leurs villas où qui résident régulièrement dans ce décor d'opéra-comique :

    Personnalités liées à la commune

    Georgette Leblanc (Madame Maeterlinck) en 1913.
    Maurice Leblanc, père d'Arsène Lupin.
    Guy de Maupassant, jeune homme.

    Culture Populaire

    Le site est associé au mythe populaire d'Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur d'après les romans de Maurice Leblanc, autographes ou apocryphes, leurs pastiches et dans ces innombrables adaptations cinématographiques et télévisées, en bandes dessinées, en mangas, ou en chansons, qui cache ses butins dans l'aiguille.

    Héraldique


    Étretat
    • De sinople aux deux clefs d'argent passées en sautoir, au chef cousu d'azur chargé de trois coquilles d'or.

    Notes et références

    Notes

    1. Les logements vacants comprennent notamment les logements neufs qui ne sont pas encore habités, ceux que leurs propriétaires laissent libres ou dans lesquels ils font réaliser des travaux, ou ceux qui sont libres entre deux ventes ou deux locations
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[9].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. On dirait aujourd'hui que l'appellatif toponymique estrée est le réflexe du latin strata (via).
    9. Cette évolution correspond à un phénomène d'épenthèse dans le groupe [s] + consonne en gallo-roman.
    10. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    11. À ne pas confondre avec le granite, roche inconnue dans la région.
    12. Valleuse ou avalleuse est un terme dialectal à l'origine signifiant une sorte de vallée sèche débouchant sur la mer, sans lui donner nécessairement accès, « une vallée sèche suspendue » en quelque sorte.
    13. Selon une légende, cette grotte serait le refuge de trois demoiselles dont les fantômes continueraient de hanter les lieux et qui, surtout, poursuivaient partout jusque dans son château le chevalier de Fréfossé, qui les avait fait précipiter du haut de la falaise dans trois tonneaux dans lesquels étaient enfoncés de longs clous. En effet, ces demoiselles avaient eu le mauvais goût de refuser les avances de ce méchant seigneur.

    Références

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    29. Abbé Cochet, Petite histoire d'Étretat, Éditions PyréMonde, 2006, chapitre 2, p. 12.
    30. Beaurepaire (Charles de), Laporte (dom Jean), Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, Paris, 1982-1984, p. 355 (lire en ligne).
    31. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 978-2-7084-0040-5, OCLC 6403150, LCCN 80100776), p. 75 — ouvrage publié avec le soutien du CNRS.
    32. Abbé Cochet, Ibidem.
    33. Chartes des abbayes de Valmont, du Valasse, de Fontenelle et de Fécamp, Rôles de l'échiquier, bulle des papes.
    34. Neustria pia, p. 855.
    35. Pouillé d'Eudes Rigaud.
    36. F. de Beaurepaire, op. cit..
    37. Beaurepaire (Charles de), Laporte (dom Jean), op. cit..
    38. Sir William Dugdale, Monasticon Anglicanum t II, p. 994.
    39. Magni rotuli Scaccarii Normanniae sub regibus Angliae : Les Grands Rôles de l'échiquier de Normandie, publication de la Société des antiquaires de Normandie, t. XV. p. 48.
    40. Bulle d'Innocent III à l'abbaye de Montivilliers, copie du XVIIIe siècle dans l'Antimoine du curé de Rouelles.
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    43. Gérard Mercator, Atlas sive cosmographicae meditationes de Fabrica Mundi et Fabricati Figura Primum a Gerardo Mercatore inchoatae deinde a Iudoco Hondio Piae memoriae ad finem perductae, Iam vero multis in locis emendatae et de novo in lucem editae, Hendrick Hondius, Amsterdam, 1630 ; Johann Cloppenburg, Amsterdam, 1632.
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    48. Carte particulière du diocèse de Rouen dressée sur les lieux par Mr Frémont de Dieppe sous les yeux et par les ordres de feu Mre Jacques Nicolas Colbert, archevesque de Rouen / gravée par Berey, Paris, 1715.
    49. Carte réduite de la Manche par Belin, 1766.
    50. Les Côtes de France, d'après les plans levés en 1776 par MM Lacouldre de la Bretonnière et Méchain, publié en 1792, pour le service des vaisseaux de la République.
    51. Noël de la Morinière, Essai sur la Seine-Inférieure, 1795.
    52. op. cit., p. 12-13-14.
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    76. in E. Parmentier, Étretat : son origine, ses légendes, ses villas et leurs habitants, Ed. Leroux 1890, p. 34-35.
    77. Cet échouage est Etretat, petit port de pêcheurs , situé à l’embouchure d’un vallon de 260 toises de largeur, mesuré d’un escarpement à l’autre. La plage où les bateaux peuvent aborder à 500 toises de longueur; deux caps qui s’avancent dans la mer jusqu’à 100 toises de distance réduite, la terminent à droite & à gauche, & forment une baie rentrante en croissant, à l’abri des vents depuis l’ouest jusqu’au nord-est, en passant par le sud. Le sol du vallon qui répond à cette baie, se trouve,sur plus de 350 toises de longueur, de plusieurs pieds au-dessous du niveau des hautes mers. Tout le village d’Etretat, établi dans cette partie du vallon , n’est préservé des irruptions de la mer que par une digue naturelle que les vagues ont formée avec les seuls cailloux qui proviennent des deux parties saillantes de la côte qui circonscrivent la baie ; aussi la grosseur des galets dont cette digue est formée, ne dépasse pas communément celle d’un pouce cube. Les vieillards de ce village ne se ressouviennent que d’une seule irruption de la mer à travers la digue. in Jacques Élie de Lamblardie, Mémoire sur les côtes de la haute Normandie comprises entre l'embouchure de la Seine et celle de la Somme, considérées relativement au galet qui remplit les ports situés dans cette partie de la Manche, Le Havre, 1789, pp 59-60, Bnf
    78. en 1787- Carte de l'embouchure de la riviere de Seine et de la coste du Nord jusqu'à Fescamp sur laquelle le principal cours de cette riviere approche presentement du Port d'Honfleur.
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    101. « Étretat. L’honorariat de maire a été décerné à Jean-Bernard Chaix. », Le Côte d'Albâtre, (lire en ligne, consulté le ) « De mars 1983 à mars 1989, Jean-Bernard Chaix a été conseiller municipal sous la mandature de M. Henri Dupain. Puis de mars 1989 à mars 1995, c’est en tant que 5e adjoint, chargé de la jeunesse et du sport. De mars 1995 à mars 2001, il prend les fonctions de 1er adjoint. Fonction qu’il poursuit sous le mandat de Mme Chevessier et c’est en octobre 2005, qu’il prend la fonction de maire jusqu’aux élections de mars 2008. En décembre 2016, il revient au sein du conseil municipal en tant que conseiller municipal lorsque Catherine Millet est élue maire. Il quitte le conseil municipal en mars 2018 ».
    102. « Nouvelles élections municipales à Étretat après les démissions des quatre adjoints au maire : Coup de tonnerre dans la cité balnéaire où les quatre adjoints du maire, Franck Cottard, ont claqué la porte du conseil municipal », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « Après deux années et demie passées au sein de l’équipe municipale, Catherine Millet (1re adjointe au maire), Laurent Hondo (2e adjoint), Andrée Baillard (3e adjointe) et Pierre-Antoine Dumarquez (4e adjoint) ont présenté leur démission dans une lettre adressée à la Préfète de Seine-Maritime ».
    103. « Elections municipales aniticipées : le maire d’Étretat désavoué : Les habitants de la cité balnéaire ont voté, ce dimanche, aux municipales anticipées après les démissions en cascade. Triangulaire défavorable au maire sortant », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « Après la démission d’un tiers du conseil municipal nécessitant des élections municipales anticipées, le maire sortant Franck Cottard présentait une liste (Poursuivons ensemble pour Étretat) face à deux autres candidats. Catherine Millet, ex-première adjointe, avait monté une liste (Cap 2020 Autrement) avec, notamment, d’autres élus démissionnaires comme elle. L’ancien maire, de 2003 à 2008, Jean-Bernard Chaix menait quant à lui la liste Pour un nouveau départ. Avec 1 271 inscrits sur les listes électorales, ce scrutin a mobilisé 806 votants (8 nuls, 3 blancs, soit 795 exprimés). Le taux d’abstention de 40 % montre le malaise qui entoure ces élections. Et les résultats sont tombés comme un désaveu pour le maire sortant qui récolte 204 voix face à Jean-Bernard Chaix qui en enregistre 268 et Catherine Millet qui prend la tête avec 323 voix ».
    104. Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Étretat : Franck Cottard réélu dès le 1er tour », Paris Normandie, (lire en ligne).
    105. « Donner de la vie au village : L’année sera celle des gros travaux », Le Côte d’Albâtre, (lire en ligne).
    106. « A Etretat, Franck Cottard a pris le parti de sa liberté », Paris Normandie, (lire en ligne).
    107. « Catherine Millet décroche la mairie d’Etretat : Au terme d’un second tour présenté sous la forme d’une triangulaire, l’ex première adjointe Catherine Millet a renversé l’actuel maire Franck Cottard au terme d’une campagne tendue », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « l’ex-première adjointe enfonçait le clou. Sa liste, affichant respectivement une avance de 81 bulletins sur celle de Jean-Bernard Chaix (Pour un nouveau départ) et Franck Cottard (Poursuivons ensemble pour Etretat). Soit 40,84 % des suffrages exprimés alors que Jean-Bernard Chaix n’en recueille que 31,3 %. Franck Cottard 27,8. ».
    108. Gilles Anthoine, « Étretat. Municipales : trois listes mais sans le maire sortant : Pour les municipales de mars 2020, trois listes se présentent à Etretat. Catherine Millet, la maire actuelle, jette l'éponge et laisse sa place à sa majorité », Tendance Ouest, (lire en ligne, consulté le ).
    109. « Près du Havre, la liste « Étretat, Croire et Oser » se jette dans la bataille des Municipales 2020 : Après une carrière militaire qui l’a éloigné de son village natal, André Baillard consacre sa retraite à sa passion pour l’Histoire et pour Étretat. Il se présente comme tête de la liste « Étretat, Croire et Oser », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ).
    110. « Municipales 2020. La liste « Étretat, Croire et Oser » arrive largement en tête : Au second tour des élections municipales, la liste « Étretat, Croire et Oser » est arrivée largement en tête avec 308 voix, 41,23% des suffrages », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « Laurent Hondo, qui proposait de prendre la suite de Catherine Millet, maire sortante qui ne se représentait pas, est arrivé en deuxième position, et a obtenu 235 voix, 31,45 % des suffrages (...) Quant à Laurence Hamel arrivée troisième, elle a obtenu 204 voix, 27,30 % des suffrages ».
    111. « Municipales 2020. André Baillard endosse l’écharpe tricolore : Étretat. Une semaine après le second tour des élections municipales, une nouvelle équipe s’est mise en place autour du nouveau maire élu », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ).
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    Voir aussi

    Bibliographie

    • Abbé Cochet, Petite histoire d'Étretat, Éditions PyréMonde, 2006.
    • Isabelle Rogeret, Carte archéologique de la Gaule : la Seine-Maritime 76, Fondation Maison des Sciences de l'Homme, 1997.
    • Guides bleus et Paris Normandie, Normandie, éditions Hachette, 1994 (ISBN 2-01-016749-X)
    • Jean-Pierre Thomas, Étretat : un village né de la mer, éditions OREP,
    • Marie-Hélène Desjardins, Des peintres au pays des falaises, Éd. des falaises, 2004
    • Pierre Auger et Gérard Granier, Le Guide du Pays de Caux, Éd. la Manufacture 1993.
    • Jacques-Sylvain Klein, La Normandie, berceau de l'Impressionnisme, Éd. Ouest-France, 1996.
    • Jacques-Sylvain Klein, Lumières normandes, les hauts-lieux de l'impressionnisme, Éd. Point de vues, 2013.
    • Jacques-Sylvain Klein, La Normandie des Impressionnistes, Guide du Routard, Hachette, 2013.

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