François Coli

François Coli est un pilote d'avion français, né le à Marseille et disparu dans l'Océan Atlantique le avec Charles Nungesser lors de leur tentative de traversée de l'Atlantique en avion.

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Biographie

Issu d'une famille de marins corses, François Coli s'inscrit à l'École nationale de la Marine marchande. À l'âge de 24 ans, il obtient son brevet supérieur de capitaine au long cours (11 août 1905) et devient capitaine de la marine marchande. Il se marie et a trois filles.

Première Guerre mondiale

Lorsque la guerre éclate en 1914, Coli revient expressément d'Argentine pour s'engager et cherche à entrer dans la Marine, en vain. Déçu, il s’engage dans l’infanterie le 13 octobre 1914 comme simple fantassin au 278e régiment d'infanterie. En l'espace de six mois, il gravit tous les grades et est nommé capitaine le 19 juin 1915, mais après deux blessures graves et une citation à l'ordre de la 123e brigade, il est déclaré inapte au combat et se fait muter dans l'aviation le 19 janvier 1916. Quatre mois plus tard, le 16 mai 1916, il obtient son brevet de pilote. Le 13 novembre, il rejoint l'escadrille no62, surnommée l'escadrille des Coqs, dont il prend le commandement en février 1917. Le 19 mars, il reçoit sa deuxième citation à l'ordre de la 6e armée. Le 21 juin, en panne de moteur, son avion s'écrase à l'atterrissage ; Coli est blessé au visage. Le 14 juillet, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur. Le 24 octobre, il reçoit sa troisième citation à l'ordre de la 6e armée. Le 10 novembre, le général Pétain remet à l'unité la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918. Le 10 mars 1918, de retour de mission, en panne de moteur, son avion s'écrase sur un hangar. Il perd l'œil droit dans le crash, ce qui ne l'empêche pas de continuer à voler. Il termine la guerre en tant que capitaine d’escadrille et décoré de la Croix de guerre avec dix citations et officier de la Légion d'honneur, mais avec de nombreux traumatismes, dont la perte de l’œil droit.

Raids aériens

Monument dédié à Nungesser et Coli à Étretat

Le , il réussit avec le lieutenant Henri Roget comme pilote, la double traversée de la mer MéditerranéeMiramas-Alger-Rosas (Espagne) – à bord de son avion et bat le record de distance en ligne droite.

Le 24 mai 1919, il tente avec le lieutenant Roget de relier Villacoublay, près de Paris, à Dakar. Une violente tempête oblige les deux hommes à se poser en catastrophe à Kénitra (Maroc) après 1 750 km, battant un nouveau record de distance sans escale.

En 1920, Coli effectue avec Joseph Sadi-Lecointe le tour du bassin occidental de la Méditerranée.

À partir de 1923, il travaille avec Paul Tarascon à la liaison Paris-New York par l'Atlantique nord. Les deux hommes sont les premiers aviateurs à s'inscrire pour le prix Orteig en 1925, mais au cours des essais, la foudre détruit leur avion Potez 25[1]. François Coli joint alors ses efforts à ceux de Charles Nungesser pour relier Paris à New York par la voie des airs à bord de l'Oiseau Blanc construit par la firme Levasseur. Les deux hommes disparaîtront lors de leur tentative, le , sans que l'on sache s'ils se sont abimés dans l'océan ou en Amérique du Nord[2], victimes des hommes d'Al Capone, en étant les témoins d'un trafic, en pleine période de prohibition[3].

En 1924, il se rendit acquéreur de la mine de fer de Diélette (Manche) pour 6,1 millions de francs et promit de la remettre en service[4].

Il a disparu le avec Charles Nungesser, lors de la première tentative de traversée aérienne de l'océan Atlantique Nord sans escale entre Paris et New York, après avoir probablement atteint Saint-Pierre-et-Miquelon[5].

Distinctions

Hommages

Monuments

Un cénotaphe à sa mémoire a été érigé dans le cimetière du Montparnasse (division 11)[6].

Rues

Une rue de Paris rend hommage à Nungesser, ainsi qu'à Coli[7].

La ville de Reims (Marne) possède une rue nommée "Nungesser et Coli, Aviateur"

Une rue d'Arras (Pas-de-Calais), "Nungesser et Coli", derrière la gare, leur rend également hommage.

Une rue de Toulouse,près du boulevard Déodat de Severac, porte leurs noms.

Une rue à Saulxures-les-Nancy, à proximité des rues Blériot, Guynemer, St Exupery et du terrain d'aviation porte son nom

Timbre

Timbre français de 0,40 F de 1967, Nungesser et Coli, 8 mai 1927, dessiné par Clément Serveau et gravé par Claude Durrens (Y&T no 1523).

Notes et références

  1. The International Group for Historic Aircraft Recovery, « Curtain Call », Tighar Tracks, (consulté le )
  2. Clive Cussler (trad. de l'anglais par Jean Rosenthal), Chasseurs d'épaves, nouvelles aventures [« The sea hunters II : more true adventures with famous shipwrecks »], Paris, Librairie générale française, coll. « Le livre de poche : thriller » (no 31168), , 536 p. (ISBN 978-2-253-12073-5), « Recherche dans le Maine (USA) », p. 391 à 425
  3. Disparition de Nungesser et Coli sur Air Journal.fr
  4. « 120 ans en Cotentin 1889-2009 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009, p. 81.
  5. http://la1ere.francetvinfo.fr/2014/01/12/tire-sur-l-oiseau-blanc-selon-bernard-decre-99765.html
  6. COLI François (1881-1927) sur le site « Cimetières de France et d'ailleurs ».
  7. http://www.leparisien.fr/societe/la-rue-honore-enfin-nungesser-et-coli-05-11-2016-6290697.php

Voir aussi

Bibliographie

  • Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Paris, Tallandier, , 1129 p. (ISBN 2-84734-060-2), p. 237.

Liens externes

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