Louis Le Poittevin

Louis-Paul Le Poittevin, né le à La Neuville-Chant-d'Oisel, où il est mort le , est un peintre français, fasciné par la photographie. On lui doit des paysages normands ou orientalistes. Il expose au Salon des artistes français de 1877 à 1907[1].

Pour les articles homonymes, voir Le Poittevin.
Ne doit pas être confondu avec Eugène Le Poittevin.

Il est souvent confondu avec son homonyme, sans lien de parenté, Eugène Lepoitevin, peintre et caricaturiste.

Biographie

Louis-Paul Le Poittevin est fils d'Alfred Le Poittevin, poète, avocat au barreau de Rouen, grand ami de Gustave Flaubert, et de Louise de Maupassant. Il est le cousin de l'écrivain Guy de Maupassant dont il est le confident et ami et avec lequel il entretient une correspondance [2]. En 1869, Louis Le Poittevin se marie avec Lucie Ernoult et s'installe à la Neuville-Chant-d'Oisel. Puis en secondes noces le , avec Félicité Hédé à Éréac[3].

Maupassant lui dédie une nouvelle parue en 1883 intitulée l’Ane.

Il fut élève de Gustave Morin, de Philippe Zacharie, de William Bouguereau et de Tony Robert-Fleury[4],[5].

Peintre célébré de son vivant, d'un talent « robuste et délicat, consciencieux et sincère », dont les œuvres « nostalgiques » et « mélancoliques », donnent « la sensation d'un immense regret secouant ses ailes de lumière et d'ombre au front d'une immense douleur » selon Roger-Milès, sont achetés au Salon et trouvent leur place dans les musées du Havre, de Rouen (Le Lever de lune acquis en 1889, La Montée de Bénouville acquis 1886)[6], ou de Fécamp. Il vend régulièrement sa peinture en salle des ventes, faite de paysages dont de nombreuses vues d'Étretat (Le Petit Val - Musée de Sète), et du pays de Caux (Paysage normand - Musée de Fécamp) ; son art est alors décrit comme « allant au-delà de l'impression,(...) par la recherche du vrai et beau. » Après avoir perdu l'usage de sa main, longuement malade et affaibli, il s'éteint en 1909. Son atelier passe en salle des ventes la même année.[7].

Son œuvre la plus célèbre, Les Toiles d'araignées[8], une huile sur toile de 190 × 265 cm de 1890, représente un paysage agricole d'hiver où le givre et la neige forment des fils de soie enchevêtrés au hasard sur des buissons, évoquant toujours pour Milès « les cheveux blancs où l'on cherche le souvenir des baisers ». La toile fut exposée au salon de 1890 et acquise et exposée au musée de Reims, elle était considérée par Roger-Milès comme une symphonie plaintive où le peintre « y avait mis avec sa couleur juste, avec son art distingué, ce que Guy de Maupassant, dans ses pages immortelles, y aurait mis de pensée et de génie[9] ! » Ainsi, Louis Le Poittevin peint « une palpitation qui derrière le théâtre de la réalité ouvre l'espace infini de l'idéal. »

Collection publique

Bibliographie

Références

  1. Louis Le Poittevin, Notice Artiste no 16825, Musée d'Orsay
  2. (en) Artine Artinian, « Guy de Maupassant and Louis Le Poittevin », Modern Language Notes, vol. 63, (no), nov. 1948, The Johns Hopkins University Press, p. 463-469.
  3. LOUIS-PAUL LE POITTEVIN
  4. base Joconde
  5. in Émile Minet, Musée de Rouen. Catalogue des ouvrages de peinture, dessin, sculpture et d'architecture, Rouen, 1911, p. 45.
  6. voir note 5
  7. Gallica, Coll, Catalogue des tableaux, études et aquarelles ayant composé l'atelier de Louis Le Poittevin avec une introduction de Léon Roger-Milès, Paris, 1909
  8. Les Toiles d'araignées.
  9. idem Roger-Milès, p. 5.

Liens externes

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