Jobourg

Jobourg est une ancienne commune française du département de la Manche, dans la région Normandie, peuplée de 488 habitants[Note 1].

Ne doit pas être confondu avec Johannesbourg, également surnommée « Joburg ».

Jobourg

Le nez de Jobourg et l'anse de Sennival, depuis le nez des Voidries.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité CA du Cotentin
Statut Commune déléguée
Maire délégué Jean-Paul Lecouvey
2017-2020
Code postal 50440
Code commune 50257
Démographie
Population 488 hab. (2018)
Densité 48 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 40′ 58″ nord, 1° 54′ 14″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 181 m
Superficie 10,15 km2
Élections
Départementales La Hague
Historique
Date de fusion
Commune(s) d'intégration La Hague
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Jobourg
Géolocalisation sur la carte : Manche
Jobourg
Géolocalisation sur la carte : France
Jobourg
Géolocalisation sur la carte : France
Jobourg

    Depuis le , elle fait partie de la nouvelle commune de La Hague et a le statut de commune déléguée.

    Géographie

    Jobourg se situe à l'extrême nord-ouest de la péninsule du Cotentin. Le nez de Jobourg est un cap qui s'avance dans la mer de la Manche. Les gneiss icartiens y affleurent.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Jorborch au XIIe siècle, Jorborc en 1180, Jorbourg en 1218, Jorborc en 1221, Jorburch en 1239, Jobourt en 1323[1].

    Les formes anciennes indiquent que le [r] s'est amuï vers le XIVe siècle devant la consonne suivante, phénomène récurrent dans la toponymie normande et ailleurs. En tout état de cause, il n'y a pas lieu de voir un Jovis burgum, forme latinisée que l'on rencontre parfois dans les textes médiévaux. Il s'agit d'une fantaisie de scribe, telle que l'on trouve de manière récurrente en toponymie (cf. Louviers, Fécamp, etc.)

    François de Beaurepaire rapproche le type toponymique Jorborc du composé toponymique vieil anglais eorðburg signifiant « mur ou rempart de terre étayé par une structure de pieux en bois » et la situation de Jobourg près du Hague-Dick renforcerait cette hypothèse linguistique[1]. Le toponyme normand de l'île voisine de Guernesey, Jerbourg (castrum de Gierebourc 1364) serait de même nature, ainsi que les noms de lieux anglais Yarborough Camp et Arbury[1].

    René Lepelley privilégie l'hypothèse d'un composé issu de l'ancien scandinave basé sur les termes jǫrð « terre » et borg « forteresse »[2]. En réalité, borg pouvait avoir le sens primitif de « mur, rempart ». *Jǫrðborg devait avoir le sens global de « mur de terre, rempart de terre » tout comme le vieil anglais eorðburg. Phonétiquement une étymologie scandinave s'accorde mieux avec les formes anciennes.

    Histoire

    • 1907 : Fermeture de la brigade de douanes du village de Merquetot.

    Politique et administration

    La mairie annexe.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    (avant 1840) (après 1840) Jean-Thomas Fleury[3]    
             
    1959 1983 Charles Gosselin    
    1983 1995 Louis Sanson SE  
    1995 2008 Jean-Charles Duval SE  
    2008[4] décembre 2016 Jean-Paul Lecouvey[5] SE Ingénieur

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[7],[Note 2].

    En 2018, la commune comptait 488 habitants, en augmentation de 1,24 % par rapport à 2013 (Manche : 0,44 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    699711758824924863810735744
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    686621623593565532501505534
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    448431420324325310295267256
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2018
    235341301336403377449482488
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[9].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Les gratte-dos de Jobourg.
    Les chèvres sauvages.

    L'activité agricole demeure importante dans l'économie locale et dans la tradition, comme en témoigne la foire aux moutons, valorisant le roussin de la Hague à la mi-août.

    Jobourg est une des quatre communes d'implantation de l'usine de retraitement des combustibles irradiés d'Areva NC.

    Depuis 1977 (et 1984 dans ses locaux actuels), le CROSS-ma de Jobourg est chargé de surveiller le Rail des Casquets et de coordonner le sauvetage en mer entre le cap d'Antifer et le mont Saint-Michel.

    Le tourisme est important sur la commune, notamment du fait du Nez de Jobourg qui contribue à la notoriété de la localité et qui est l'un des lieux les plus visités de la Manche. Elle accueille trois restaurants et de nombreux gîtes.

    Culture locale et patrimoine

    L'église Notre Dame.

    Lieux et monuments

    Jobourg dans les arts

    Au cinéma, Jobourg apparaît comme décor dans Une vie d'Alexandre Astruc, et est cité comme lieu de l'un des deux meurtres du film Garde à vue de Claude Miller avec Michel Serrault, Lino Ventura et Romy Schneider. Plusieurs plans et de nombreuses indications topographiques de la ville y sont donnés.

    La côte et la lande de Jobourg donnent l'inspiration à de nombreux peintres, de même que l'église romane représentée par Jean-François Millet et Félix Buhot notamment.

    Personnalités liées à la commune

    • Simon Segal (1898-1969), peintre de l´École de Paris, a vécu au hameau Thiébot entre 1946 et 1953. Il a peint de nombreux enfants de la commune, ainsi que des paysages de la Manche. Une exposition lui a été consacrée au musée Thomas-Henry de Cherbourg en 1999.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018.
    2. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    1. François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 142 - 143
    2. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, (ISBN 2-905461-80-2), p. 154.
    3. Annuaire du département de la Manche, 12e année 1840, p 222
    4. « Jean-Paul Lecouvey élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    5. Réélection 2014 : « Jobourg (50440) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    6. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    7. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    9. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
    10. Site du doyenné.
    11. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-9139-2038-5), p. 54.
    12. Collectif, Blasons armoriés du Clos du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 214 p. (ISBN 2-85480-543-7), p. 78.
    13. Blasons du Clos du Cotentin, 1996, p. 78.
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