Estrée-Cauchy

Estrée-Cauchy est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

Estrée-Cauchy

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Béthune
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane
Maire
Mandat
Dorothée Opigez
2020-2026
Code postal 62690
Code commune 62314
Démographie
Population
municipale
368 hab. (2018 )
Densité 95 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 23′ 55″ nord, 2° 36′ 37″ est
Altitude Min. 118 m
Max. 171 m
Superficie 3,89 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Arras
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bruay-la-Buissière
Législatives Dixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Estrée-Cauchy
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Estrée-Cauchy
Géolocalisation sur la carte : France
Estrée-Cauchy
Géolocalisation sur la carte : France
Estrée-Cauchy

    Géographie

    Estrée-Cauchy est située dans l'arrondissement de Béthune, appartient au canton de Bruay-la-Buissière et se situe à moins de 20 km de Lens, Béthune et Arras. La commune est limitrophe de nombreuses autres communes rurales : Fresnicourt-le-Dolmen, Servins, Camblain-l'Abbé, Cambligneul, Caucourt et Gauchin-le-Gal. La superficie du village est d’un peu moins de 400 hectares. Pour comparaison, la taille moyenne des communes à l’échelle nationale est de 1 500 hectares et à l’échelle départementale de 745 hectares.

    Estrée-Cauchy est une commune rurale de plus de 300 habitants située au sein du territoire de l’Artois. Plus précisément, le village fait partie de la communauté d’agglomération ArtoisComm, dont le siège est situé à Béthune et qui est présidée par monsieur Alain Wacheux. La commune est administrée par madame Colette Buirette depuis les élections municipales de 2008.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Estrée-Cauchy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,2 %), prairies (16,8 %), zones urbanisées (6,3 %), forêts (0,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le nom Estrées est un terme d'ancien français, issu du latin strata (via), qui désignait une « voie constituée de couches/strates d'empierrement », par opposition à rupta (via) "rompue" / taillée dans la roche >d'où le mot "route". Il s'est conservé dans la plupart des langues romanes (cf. l'italien et le roumain strada) et a été emprunté par le germanique (cf. l'anglais street, l'allemand Straße et le néerlandais straat[8]). Le mot estrée a disparu du français à la fin du Moyen Âge, mais il demeure dans un grand nombre de toponymes, particulièrement dans le nord de la France, signalant la proximité d'une voie romaine[9] (dans le Midi, l'équivalent est "Estrade" ou "Lestrade"). Ici, il s'agit de la voie romaine, dite Chaussée Brunehaut, reliant Arras à Thérouanne, appelée aujourd'hui dans ces environs route départementale 341.

    Histoire

    L'actuelle route départementale D 341 suit l'ancestrale chaussée Brunehaut. Voie romaine suivant un tracé vraisemblablement néolithique et/ou gaulois, la chaussée Brunehaut relie à l’époque les villes d'Arras et de Thérouanne (grand centre stratégique à l’époque romaine). Cette chaussée, empreinte encore de nos jours de nombreuses légendes, structure encore particulièrement les voies de circulation artésiennes.

    Les premières traces archéologiques sont d’origine romaine avec notamment la découverte de plus de 20 000 pièces d’or romaines datant du IIIe siècle apr. J.-C. en 1878. Il convient de noter qu'une occupation néolithique, puis gauloise (tribus gauloise des Atrébates) de la région, est prouvée sans que les traces ne se lisent à Estrée-Cauchy. L’occupation franque de la zone est avérée par la découverte de tombes mérovingiennes. Les guerres de religion opposant notamment France et Espagne aux XVIe et XVIIe siècles ont fait des ravages au sein de la commune, l’église Saint-Pierre fut notamment détruite à plusieurs reprises par les Français (l’Artois étant alors espagnol).

    Lors de la Révolution, le seigneur Louis Ignace Josef de Baillencourt fut guillotiné. Son château fut par la suite détruit pour laisser place à l’actuelle mairie. En termes d’équipement agricole, il faut se souvenir de la présence de trois moulins à vent dont un était la possession de l’abbaye du Mont-Saint-Eloi au XVIe siècle. Notons également l'importance historique et religieuse de la croix en grès en bordure de la chaussée Brunehaut qui daterait du XVIe également. Le christ en bronze de celle-ci était avant 1883 en bois.

    Historique de l'église Saint Pierre

    L'existence de l'église est avérée par les témoignages d'habitants lors d'une enquête fiscale au XVIe siècle. Détruite par trois fois en 1537, 1596 et 1640, il ne reste de la construction originelle que le soubassement en grès. Le clocher de l'église avait également une vocation défensive comme en témoigne l'existence ancienne d’une tour de garde et de nombreuses embrasures de tir.

    Politique et administration

    Estrée-Cauchy dans son canton et dans l'arrondissement de Béthune.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1995 1995 Albert Lambert PS  
    mars 2001 mars 2008 Jean-Marie Molenda    
    mars 2008 En cours
    (au 11 janvier 2015)
    Colette Buirette   Réélue pour le mandat 2014-2020[10],[11],[12]

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].

    En 2018, la commune comptait 368 habitants[Note 3], en diminution de 1,34 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    330340314362361350361356372
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    361358359378401400426386385
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    396377416407363369373328322
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    346276288309320321364369375
    2018 - - - - - - - -
    368--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (18,2 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (52,3 % contre 48,4 % au niveau national et 48,2 % au niveau départemental).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 52,3 % d'hommes (0 à 14 ans = 25,9 %, 15 à 29 ans = 15 %, 30 à 44 ans = 23,3 %, 45 à 59 ans = 18,7 %, plus de 60 ans = 17,1 %) ;
    • 47,7 % de femmes (0 à 14 ans = 23,9 %, 15 à 29 ans = 15,9 %, 30 à 44 ans = 25 %, 45 à 59 ans = 15,9 %, plus de 60 ans = 19,3 %).
    Pyramide des âges à Estrée-Cauchy en 2007 en pourcentage[17]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90 ans ou +
    0,0 
    4,7 
    75 à 89 ans
    10,2 
    12,4 
    60 à 74 ans
    9,1 
    18,7 
    45 à 59 ans
    15,9 
    23,3 
    30 à 44 ans
    25,0 
    15,0 
    15 à 29 ans
    15,9 
    25,9 
    0 à 14 ans
    23,9 
    Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2007 en pourcentage[18]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,8 
    5,1 
    75 à 89 ans
    9,1 
    11,1 
    60 à 74 ans
    12,9 
    21,0 
    45 à 59 ans
    20,1 
    20,9 
    30 à 44 ans
    19,6 
    20,4 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    18,9 

    Enseignement

    Une école à cours multiples : une classe de la petite section maternelle au cours préparatoire, une classe du CE1 au CM2.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Pierre : détruite à trois reprises lors des guerres de religion, elle ne garde de sa construction d'origine que son soubassement en grès[19] ;
    • « Esmanuelle » : l'ancienne cloche qui date du XVIIIe siècle est exposée à quelques pas du clocher ;
    • Sur le site du château qui appartenait à la famille de Baillencourt, ont été construites la mairie (XIXe) et deux fermes. L'une d'elles comprend un pigeonnier datant de la fin du XVIIe siècle mais a été détruite à la fin des années 1990 ;
    • La croix de grès, (sur la chaussée Brunehaut) présente les mêmes caractéristiques que celle de Verdrel et date du XVIe siècle ;
    • Le monument aux morts.

    Héraldique

    Les armes de la ville se blasonnent ainsi :

    d'argent fretté de douze pièces de sable, au chef soudé d'or chargé de trois merlettes aussi de sable.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Arras », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. John Ayto, Dictionary of Word Origins, Arcade Publishing, New York, 1990, 584 pages, pg 506
    9. Stéphane Gendron, La Toponymie des voies romaines et médiévales, éditions errance, Paris, 2006, 200 pages, pg 32
    10. Cécile Rubichon, « Bilan du maire d’Estrée-Cauchy: « On a la sensation que la commune bouge plus », aux électeurs de juger : Redynamiser le village. C’était « LA » promesse de campagne de Colette Buirette et son équipe en 2008. Trois assos ont été créées, des événements sportifs, culturels et populaires rythment désormais la vie de la commune. Une commune qui a retrouvé son église, fermée depuis des années. Et des finances saines, dont le maire espère profiter au cours d’un second mandat », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    11. « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
    12. Cécile Rubichon, « Estrée-Cauchy : « L’envie furieuse » de soutiens pour réaliser quelques gros projets : Ses vœux, le maire d’Estrée-Cauchy les a terminés sur des paroles de Brel, citant « Les souhaits aux aventuriers de la vie ». En 2015, l’aventure partira de la rénovation de la chaussée Brunehaut. Deux autres gros chantiers lui sont liés. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. « Évolution et structure de la population à Estrée-Cauchy en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    18. « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    19. Matthieu Botte, « Estrée-Cauchy : l’église a retrouvé sa place forte au cœur du village : Elle était fermée depuis quelques années. Un contrefort s’était effondré, sa charpente était branlante et le clocher montrait de sérieux signes de faiblesse. Il était temps qu’on fasse quelque chose à cette belle église Saint-Pierre. Samedi, elle a rouvert ses portes officiellement et dimanche, c’est Mgr Jaeger qui est venu célébrer la messe en ses murs désormais consolidés. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
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