Paris-Gare-de-Lyon
Paris-Gare-de-Lyon est l'une des six grandes gares terminus du réseau de la SNCF à Paris. C'est aussi une gare du réseau RER d'Île-de-France. Souvent appelée simplement gare de Lyon[1], elle est située dans le 12e arrondissement, principalement dans le quartier des Quinze-Vingts, le sud-est des voies et des quais étant situé dans le quartier de Bercy[2]. C'est la deuxième gare de Paris par son trafic (109,9 millions de voyageurs en 2018[3]), et la deuxième en termes de trains de grandes lignes (31,8 millions, TGV inclus, derrière la gare du Nord)[4].
Pour les articles homonymes, voir Gare de Lyon.
Paris-Gare-de-Lyon | |
La façade principale et la tour de l'horloge. | |
Localisation | |
---|---|
Pays | France |
Commune | Paris |
Arrondissement | 12e |
Adresse | Place Louis-Armand 75571 Paris Cedex 12 |
Coordonnées géographiques | 48° 50′ 41″ nord, 2° 22′ 25″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | Surface et : SNCF : RATP |
Exploitant | Surface et : SNCF : RATP |
Code UIC | 87686006 87686030 (souterrain) |
Services | TGV Lyria TGV inOui Ouigo TER Bourgogne-Franche-Comté |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles Paris-Nord à Paris-Gare-de-Lyon (RER D) RER A |
Voies | Surface : 22 : 4 : 2 |
Quais | Surface : 13 : 2 : 1 |
Transit annuel | 148,1 millions de voyageurs (2018), dont : • grandes lignes et RER D : 109,9 ; • RER A (RATP) : 38,2. |
Zone | 1 (tarification Île-de-France) |
Altitude | 39 m |
Historique | |
Mise en service | |
Architecte | Marius Toudoire |
Protection | Classé MH (1972, buffet Le Train bleu) Inscrit MH (1984, façades et toitures) |
Correspondances | |
Métro | |
Bus RATP | RATP 24 29 57 61 63 72 77 87 91 Tootbus Paris |
Noctilien | Noctilien N01 N02 N11 N16 N31 N32 N33 N34 N35 N130 N131 N132 N133 N134 N144 |
La gare de Lyon est la tête de ligne des TGV à destination du sud-est de la France (Bourgogne-Franche-Comté, l'ancienne région Rhône-Alpes et la façade méditerranéenne) ainsi que des pays voisins de ces régions. Les villes principales desservies sont Belfort et Montbéliard[5], Besançon, Mulhouse, Dijon, Le Creusot, Mâcon, Lyon, Saint-Étienne, Grenoble, Valence, Annecy, Bourg-en-Bresse, Bellegarde-sur-Valserine, Thonon-les-Bains, Évian-les-Bains, Chambéry, Modane, Bourg-Saint-Maurice, Saint-Gervais-les-Bains, Avignon, Marseille, Toulon, Nice, Montpellier, Nîmes et Perpignan. Elle permet également des liaisons avec Genève, Lausanne, Bâle et Zurich en Suisse, avec Turin et Milan en Italie, avec Gérone et Barcelone en Espagne, et avec Monaco.
C'est aussi une gare du réseau Transilien réalisant la desserte du Sud-Est de la région parisienne avec la ligne R du Transilien (lignes Paris-Montereau via Héricy, Paris-Montereau via Fontainebleau et Moret et enfin Paris-Montargis).
Une gare souterraine, commune à la RATP et à la SNCF, est aménagée sous la rue de Bercy. Elle est desservie par les lignes A et D du RER et offre une correspondance avec les lignes 1 et 14 du métro.
L'entrée principale, sur la place Louis-Armand, donne sur la rue de Lyon, qui conduit vers la place de la Bastille, et sur le boulevard Diderot.
Cette gare se distingue par son beffroi, tour carrée haute de 67 mètres et portant des cadrans d'horloge sur ses quatre faces.
Histoire
La gare de 1847
L'embarcadère de Lyon (I) fonctionne depuis 1847. Il est ouvert officiellement au public le 1849 sous le nom d'« Embarcadère de chemin de fer de Paris à Montereau ». Conçu par l’architecte François-Alexis Cendrier sous la direction du baron Haussmann, ce n'est qu'un bâtiment de planches en attendant les arbitrages entre l'État français et la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), première du nom. La compagnie du PLM était peu flattée d'arriver face à la maison d'arrêt de la Nouvelle Force dite « prison Mazas ». Elle espérait pouvoir aller jusqu'à la place de la Bastille. Le tracé a été utilisé pour la création de la rue de Lyon. Avec l'augmentation du trafic ferroviaire et la montée en puissance du PLM, cet embarcadère s'est agrandi à maintes reprises[6].
La gare de 1855
L'embarcadère devenant inadapté à l'accroissement du trafic, la gare de Lyon (II) fut construite sur des plans de François-Alexis Cendrier en 1855 comme terminus des lignes de la compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon (PL) deuxième du nom. Cette gare est édifiée sur une levée de terre de six à huit mètres destinée à la protéger des crues de la Seine. Elle ne comporte que cinq voies couvertes d'une grande halle de 220 mètres et large de 42. Un portique, enjambant l'entrée de la cour de l'Arrivée, à droite, reliait la gare proprement dite à un bâtiment d'administration centrale sur le côté, le Bâtiment X donnant sur le boulevard Mazas. Cette gare est détruite partiellement par un incendie lors de la Commune de Paris en 1871 et reconstruite à l'identique[6].
Le , le départ de Paris du général Georges Boulanger donne lieu à une manifestation de foule : 8 000 personnes envahissent la gare de Lyon, couvrent le train d'affiches « Il reviendra » et bloquent son départ pendant plus d’une heure et demie[7].
La gare de 1900
En 1900, les voyageurs visitant l’Exposition universelle de Paris arrivent dans une nouvelle gare de Lyon (III) à treize voies, dessinée par l'architecte toulonnais Marius Toudoire et possédant une grande fresque du peintre marseillais Jean-Baptiste Olive[8] représentant certaines des villes desservies à partir de la gare. Elle est inaugurée le , par Émile Loubet, Président de la République.
Elle dispose désormais d'une façade sur la place Diderot (actuelle place Louis-Armand) et d'une tour horloge haute de 67 mètres, recouverte d'un dôme en zinc. Chaque face du fût, de section carrée, est large de 8,5 mètres ; le cube de l'horloge mesure dix mètres de côté. On monte au sommet par un escalier de quatre cents marches. L'horloge monumentale est de Paul Garnier avec quatre cadrans de 6,4 mètres de diamètre et une surface de 140 m2 de vitraux. Les chiffres romains en laiton, sont peints à la main et mesurent un mètre de haut. Les aiguilles sont en aluminium ; la grande pèse 38 kg et mesure quatre mètres tandis que la petite pèse 26 kg et mesure 2,8 mètres. Les cadrans furent éclairés depuis l'intérieur par 250 becs à pétrole, jusqu'en 1929. Ils furent remplacés par un éclairage électrique, modernisé en 2005 par l'entreprise Bodet[9].
- La tour horloge.
- Détail des horloges.
- Détail des cadrans.
Arrêtée à la suite de la tempête du , cette horloge a été remise en marche le (avec son mécanisme d'origine, modernisé par un système de motorisation et de synchronisation sur le signal horaire transmis par l'émetteur d'Allouis de France Inter en grandes ondes). Cette tour horloge fut donc restaurée par deux fois : en 1948, puis en 2005[10].
Les voyageurs de 1900 découvrent aussi la première ligne du métro parisien, qui dessert la gare.
Les treize voies de la gare mises en service en 1900 correspondaient aux actuelles voies « à lettre ». Les voies « à chiffre », situées au bout de la salle des billets, sont rajoutées ultérieurement, et ne servaient à l'origine qu'aux trains au départ de la gare de Lyon.
Évolution de la gare depuis 1960
Le bâtiment évolue peu jusqu'aux années 1960, décennie au cours de laquelle est construite la ligne A du nouveau réseau express régional d'Île-de-France. La façade côté rue de Bercy et la halle Bercy sont détruites ; une gare de banlieue (aujourd'hui gare du RER D) et, en dessous, la gare du RER A (inaugurée en ) sont creusées.
En 1981, cinq nouvelles voies pour le TGV impliquèrent des installations spéciales.
L'ensemble des façades et toitures du bâtiment principal ainsi que la salle des fresques font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [11].
Le , un grave accident ferroviaire, dans la gare souterraine de banlieue, fait 56 morts et 55 blessés.
Les derniers travaux amènent la ligne 14, à conduite automatique, sous la rue de Bercy, au pied de la maison de la RATP. Cette ligne, ouverte en 1998, permet depuis 2003 un transit rapide entre la gare de Lyon et la gare Saint-Lazare.
Depuis , de nouveaux travaux d'agrandissement sont en cours de réalisation. Ceux-ci consistent à dégager les espaces afin de mieux accueillir les 90 millions de passagers annuels, et surtout de faire face à l'augmentation du nombre de voyageurs d'ici 2020. La SNCF prévoit en effet une augmentation de 30 % du nombre de voyageurs d'ici là, en particulier à la suite de la mise en service, à la fin de 2011, de la LGV Rhin-Rhône, qui amènera en gare quinze TGV quotidiens supplémentaires[12].
La création d'une nouvelle verrière de plus de 4 400 m2 est également prévue, afin d'abriter commerces et services. Ces adaptations devraient permettre d'accueillir quarante-cinq millions de voyageurs annuels à cet horizon, soit dix millions de plus qu'en 2010[13]. Ces travaux ont pour conséquence le report des trains Téoz de la ligne Paris - Clermont-Ferrand en gare de Bercy jusqu'en , et la mise en place d'un filtrage d'accès pour la partie est des quais grandes lignes (voies numérotées) jusqu'en , afin de mieux gérer les flux[14],[15].
Depuis le dimanche , tous les TGV Lyria, qui relient Paris à la Suisse (dont une partie via le sud de l'Alsace), partent de la gare de Lyon et non plus de la gare de l'Est.
Pendant le week-end des 18 et , la gestion des circulations de la gare, ainsi que celle de Paris-Bercy, bascule de deux postes d'aiguillages électromécaniques vers un poste d'aiguillage informatique, télécommandé par une « tour de contrôle ferroviaire » située à Vigneux-sur-Seine[16],[17]. Durant cette opération de basculement, aucun train ne dessert ni Paris-Bercy ni Paris-Gare-de-Lyon. Les trains sont donc supprimés, ou dirigés vers d'autres gares parisiennes et franciliennes (à l'exception de ceux du RER A)[16].
Architecture
Dans la gare SNCF, en haut des colonnes, figurent les blasons des villes desservies. Dans la salle des guichets, la grande fresque (en fait, des toiles marouflées sur les murs) de Jean-Baptiste Olive, peintre provençal, s'étale sur une centaine de mètres parallèlement aux voies à lettres, montrant, de façon continue, les principales destinations accessibles en train à partir de la gare, jusqu'à la Côte d'Azur et la ville de Menton[18],[19].
Au premier étage, par le grand escalier, se trouve le restaurant mythique style Second Empire, Le Train bleu, ainsi que son bar Le Big Ben. Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [11], ce qui fait de la gare de Paris-Lyon la seule gare (avec celle de Belfort) en activité de France à faire l'objet d'une telle protection, même si en l'occurrence elle ne concerne pas la partie dévolue à la fonction ferroviaire proprement dite.
- Le blason de la ville de Paris.
- La salle des guichets avec, à droite, la grande fresque, œuvre du peintre Jean-Baptiste Olive.
- L'intérieur du Train bleu.
Desserte
- Gare souterraine, au niveau du RER D.
- Rame du service TGV Lyria, dans le Hall 1.
- Rame du service TGV inOui.
- Rame Regio 2N du Transilien R, à quai.
Gare origine de nombreux TGV parcourant la ligne à grande vitesse Sud-Est et ses prolongements (LGV Rhône-Alpes, LGV Méditerranée et LGV Rhin-Rhône), elle est, par le nombre de voyageurs, l'une des premières gares de la SNCF, et la première pour le trafic grandes lignes.
Son trafic TGV annuel était de 29 millions de voyageurs en 2006, 29,4 millions de voyageurs en 2007 et 30,9 millions de voyageurs en 2008. Le trafic RER annuel était de 35,3 millions de voyageurs entrants en 2013 selon la RATP et le trafic Transilien de 109 950 voyageurs par jour la même année[20].
En 2018, selon les estimations de la SNCF (grandes lignes et RER D), la fréquentation annuelle est de 109 939 569 voyageurs[3].
En 2018 également, selon les estimations de la RATP (RER A), la fréquentation annuelle est de 38 223 812 voyageurs[21].
Historique des liaisons
- Le , mise en service de la ligne entre Montereau et Tonnerre, par le PL (Paris à Lyon).
- Le , mise en service de la ligne entre Paris-Gare-de-Lyon et Melun, par le PL.
- Le , mise en service de la ligne entre Dijon et Chalon-sur-Saône, par le PL.
- Le , mise en service de la ligne entre Tonnerre et Dijon, par le PL.
- Le , ouverture de la ligne entre Lyon (Guillotière) et Valence, par le LM (Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée).
- Le , mise en service de la ligne entre Chalon-sur-Saône et Lyon-Vaise, par le PL.
- Le , ouverture de la ligne entre Valence et Avignon, par le LM.
- Le , création du PLM par fusion du PL et du LM.
- Le , mise en service du train aérodynamique entre Paris et Marseille.
- Le , création du train rapide Le Mistral reliant Paris à Nice via Dijon, Lyon, Avignon et Marseille.
- Le , mise en service de l'électrification en courant 1 500 V continu entre Chalon-sur-Saône et Lyon-Perrache. Les locomotives électriques 2D2 9100 remplacent les locomotives à vapeur 241 P entre Paris, Dijon et Lyon.
- Le , création du train rapide de 1re classe L'Aquilon entre Paris et Lyon-Perrache.
- Le , création du TEE Le Cisalpin reliant Paris à Milan via Dijon, Lausanne et Brigue.
- Le , le train Le Mistral devient un Trans-Europ-Express (TEE) reliant Paris à Nice via Dijon, Lyon, Avignon et Marseille.
- Le , création du TEE Le Lyonnais reliant Paris à Lyon-Perrache.
- Le , création du TEE Le Rhodanien (reprenant le nom porté précédemment par le train Genève – Marseille via Grenoble) reliant Paris à Marseille via Dijon et Lyon-Perrache.
- Le , dernière circulation du Direct-Orient-Express Paris – Istanbul / Athènes. Cette même année voit la première circulation du train rapide Jean-Jacques Rousseau reliant Paris à Genève-Cornavin[22].
- Le , dernier jour de circulation des TEE Le Mistral, Le Lyonnais et Le Rhodanien, remplacés par des TGV.
- Le , première circulation commerciale des TGV entre Paris et Lyon-Perrache.
- Le , dernier jour de circulation du TEE Le Cisalpin reliant Paris à Milan via Dijon, Lausanne et Brigue.
- Le , mise en service du premier TGV commercial reliant Paris à Lausanne via Dijon, qui remplace le train rapide baptisé Jean-Jacques Rousseau[22].
- Le , mise en service du premier TGV commercial Paris – Grenoble.
- Le , mise en service des TGV Paris – Lyon – Chambéry – Turin – Milan.
- Le , mise en service de l'horaire cadencé entre Dijon, Laroche - Migennes et Paris, avec report d'une partie de ce trafic sur la gare de Paris-Bercy dans laquelle les trains Paris – Nevers sont, eux, totalement reportés.
- Le , première circulation commerciale des TGV entre Paris et Mulhouse via Dijon et les nouvelles gares de Besançon Franche-Comté TGV et Belfort - Montbéliard TGV. Mise en service du premier train de la compagnie privée Thello entre Paris et Venise, mais il est supprimé en 2020 en raison des conséquences sanitaires (voire économiques) de la pandémie de Covid-19[23]. Également le , tous les trains Paris – Clermont-Ferrand sont définitivement reportés en gare de Paris-Bercy.
- Le , mise en service de la liaison par train Thello Paris – Dijon – Bologne – Florence – Rome, supprimée un an après.
- Le , mise en service de la liaison par TGV directs entre Paris et Barcelone-Sants. La ligne classique est utilisée entre Nîmes et Perpignan. À partir de 2017, un prolongement de la ligne à grande vitesse, désigné sous le nom de « Contournement ferroviaire de Nîmes et de Montpellier », est mis en service jusqu'au sud de Montpellier.
Grandes lignes et lignes de banlieue
Présentation
La gare est exploitée par SNCF Gares & Connexions, branche de la SNCF dont fait partie l'« Établissement Exploitation Voyageurs de Paris-Gare-de-Lyon », au sein de la région SNCF de « Paris Sud-Est », cet établissement gérant également la gare de Paris-Bercy-Bourgogne-Pays d'Auvergne.
Les voies de la gare de surface sont divisées en deux zones. Les douze voies A à N (plus de B, ni de F) étaient symbolisées par la couleur bleu et les dix voies 5 à 23 (nombres impairs uniquement) étaient représentées par la couleur jaune jusqu'en . Depuis cette date, la plateforme bleue devient le « hall 1 » et la plateforme jaune devient le « hall 2 ». Ces deux parties de la gare ne sont pas alignées ; le voyageur au départ peut dès son arrivée à la gare connaître le groupe de voies duquel son train partira et ainsi éviter les grands mouvements de foule. Le « hall 3 », ancienne salle Méditerranée, qui relie la gare grandes lignes à la gare souterraine, est situé en dessous de façon perpendiculaire aux voies du « hall 1 » (anciennement « voies bleues ») et donne accès au début des voies du « hall 2 » (anciennement « voies jaunes »).
Depuis , la gare est équipée d'une nouvelle signalétique, également déployée dans les nouvelles gares de la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône.
Destinations desservies
Les dessertes assurées au départ de la gare de Lyon concernent :
- les TGV à destination du Sud-Est de la France (dont les services assurés par Ouigo) et des régions intermédiaires, ainsi que de quatre pays voisins (Monaco, Suisse, Italie, Espagne) :
- Bourgogne-Franche-Comté dont Montbard, Dijon-Ville, Le Creusot TGV, Mâcon-Loché-TGV, Besançon-Viotte, Besançon Franche-Comté TGV et Belfort - Montbéliard TGV,
- Auvergne-Rhône-Alpes dont Lyon-Perrache, Lyon-Part-Dieu, Lyon-Saint-Exupéry TGV, Grenoble, mais aussi Saint-Étienne-Châteaucreux, Valence-Ville, Valence TGV, Annecy, Évian-les-Bains, Chambéry - Challes-les-Eaux, Bourg-Saint-Maurice, Saint-Gervais-les-Bains-Le Fayet et Modane,
- Grand Est avec Mulhouse-Ville,
- Provence-Alpes-Côte d'Azur dont Avignon TGV, Aix-en-Provence TGV, Marseille-Saint-Charles, Toulon, Saint-Raphaël, Cannes, Antibes, Nice, Monaco-Monte-Carlo et Menton (ces deux dernières dessertes ne sont effectuées qu'en période estivale),
- Occitanie, dont Montpellier, mais aussi Nîmes, Agde, Béziers, Narbonne, Sète et Perpignan,
- Suisse (TGV Lyria) : Bâle, Genève, Zurich et Lausanne,
- Italie (TGV Europe) : Turin et Milan,
- Espagne : TGV vers Figueras et Barcelone ;
- la ligne R du Transilien, réseau de Paris Sud-Est, à destination de Montargis via Moret-Veneux-les-Sablons, et Montereau via Moret ou Héricy.
Description
La gare de Lyon est desservie par deux lignes du réseau RER (A et D), dans une gare souterraine située sous la rue de Bercy, contre la gare principale.
La gare souterraine comprend deux niveaux superposés, le RER D se trouvant au-dessus du RER A. Le RER A dessert notamment La Défense et les villes nouvelles de Marne-la-Vallée et Cergy-Pontoise. Un très large quai central est encadré des deux voies. C'est la station la plus fréquentée de la ligne[24]. Le RER D permet d'atteindre directement la gare du Nord et dessert notamment le Stade de France au nord et les villes nouvelles d'Évry et de Sénart au sud ; la station comporte quatre voies encadrant deux quais centraux (voies 1, 2, 3 et 4, les trains étant parfois déportés sur une voie dite GL, « Grandes lignes »). Une des voies fut le site de l'accident du .
Service
La gare de Lyon est desservie à raison (par sens) :
- sur la ligne A du RER, de 12 trains par heure le samedi et le dimanche, 15 trains par heure aux heures creuses du lundi au vendredi, et de 24 à 30 trains par heure aux heures de pointe. En soirée, c'est 8 trains par heure ;
- sur la ligne D, de 6 à 8 trains par heure aux heures creuses, du lundi au samedi, le dimanche, 4 trains par heure. Aux heures de pointe, c'est de 12 à 16 trains par heure et en soirée, c'est de 2 à 4 trains par heure. Elle joue le rôle de terminus pour certains trains.
Intermodalité
La gare est en correspondance avec la station de métro Gare de Lyon de la ligne 1 et de ligne 14. La station de la ligne 1 est située sous le boulevard Diderot au nord-est, à l'opposé de la ligne 14 et de la gare souterraine (RATP et SNCF) située sous la rue de Bercy au sud-ouest. Par ailleurs, la station de métro Quai de la Rapée (ligne 5), située place Mazas, au bord de la Seine, à 600 mètres environ, est accessible en sortant de la gare et en empruntant la voie publique.
On peut également accéder à pied à la gare d'Austerlitz (dix minutes de marche) en empruntant, au sud-ouest de la gare de Lyon, la rue Van-Gogh, puis le pont Charles-de-Gaulle.
La gare est desservie par les lignes 24, 29, 57, 61, 63, 72, 77, 87 et 91 du réseau de bus RATP, auxquelles s'ajoute la ligne à vocation touristique OpenTour. Enfin, la nuit, elle est desservie par les lignes N01, N02, N11, N16, N31, N32, N33, N34, N35, N130, N131, N132, N133, N134 et N144 du réseau de bus Noctilien.
La gare et les arts
Documentaire
- Maud Gangler et Pierre Lalanne, La ville entre en gare, 115 minutes, Capa Presse, 2012, France[25].
La gare au cinéma
La gare a servi de cadre pour de nombreux films, notamment :
- la scène finale de La Traversée de Paris (1956), entre Gabin et Bourvil ;
- deux scènes du film L'Homme de Rio (1964) de Philippe de Broca ;
- une scène du film La Grande Vadrouille (1966) de Gérard Oury, en réalité tournée à la gare de l'Est ;
- un repas au Train bleu entre Alexandre et Veronika, dans La Maman et la Putain (1973) de Jean Eustache ;
- la scène de la première mission de Nikita (1990) de Luc Besson, dans la grande salle du restaurant Le Train bleu[26] ;
- des scènes du film Les Vacances de Mr Bean (2007) de Steve Bendelack ;
- une scène du film La guerre est déclarée (2011) de Valérie Donzelli ;
- des scènes du film Hugo Cabret (2011) de Martin Scorsese ;
- une courte prise de vue à la 63e minute du film Mea Culpa (2014) de Fred Cavayé. Dans ce film, cette scène est censée se dérouler à la gare de Toulon ;
- de courtes scènes du film La Belle et la Belle (2018) de Sophie Fillières.
Jumelages
Ville | Pays | Période | ||
---|---|---|---|---|
gare de Barcelone-Sants[27] | Espagne | depuis le | ||
Gare de Séoul[28] | Corée du Sud | depuis | ||
gare de Téhéran (en)[29] | Iran | depuis le |
Le , un jumelage est conclu entre Paris-Gare-de-Lyon et la gare de Barcelone-Sants. Selon la SNCF, cet accord permettrait de « réfléchir conjointement à des problématiques communes, rechercher des solutions, faire connaître le savoir-faire de chaque pays, bénéficier de l’expérience de chacun et développer les compétences culturelles des agents[30] ». Le , Paris-Gare-de-Lyon conclut aussi un accord de jumelage avec la gare de Séoul. Une cérémonie en l'honneur de cet accord, avec inauguration de plaques, est organisé le dans la gare de Séoul, en présence du chef de cette même gare, Han Byung-keun, de la cheffe de Paris-Gare-de-Lyon, Valérie Bonnard, et de responsables de Korail, de la SNCF et de l’ambassade de France en Corée du Sud. Cette coopération permet aussi d'entretenir des programmes d’échanges de personnels[31],[32].
Notes et références
- La dénomination « Gare de Lyon » est utilisée par la RATP, gestionnaire de la ligne A du RER, sur ses [PDF] plans du réseau, alors que la SNCF, gestionnaire des autres lignes concernées ainsi que de l'extrémité occidentale de la ligne A, utilise la dénomination « Paris Gare de Lyon » ([PDF] ligne A).
- La limite entre ces deux quartiers suit l'axe de la rue de Rambouillet qui passe en souterrain sous les voies de la gare de surface.
- « SNCF Open Data : Fréquentation en gares, Gares de Paris », sur data.sncf.com, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
- Pierre Falga, « Trafic: "La SNCF ne se cache plus" », , L'Express, consulté le .
- Ces deux villes sont desservies par l'intermédiaire d'une gare commune, Belfort - Montbéliard TGV.
- Roland Forcet, « Embarcadère de Paris de la ligne de Paris à Lyon et à Marseille », Rails d'Autrefois - La revue du Cercle historique du rail français, no 12, , p. 7-13 (ISSN 2110-4522).
- Jean Garrigues, « Boulanger, ou la fabrique de l'homme providentiel », sur cairn.info, (consulté le ) : « À la gare de Lyon, plus de 8 000 personnes l’attendent, d’après les rapports de la préfecture de police. […] La marée humaine défonce les grilles, submerge le service d’ordre et envahit les voies, et la locomotive emportant le général aura toutes les peines du monde à s’extraire de la foule, avec plus d’une heure et demie de retard. ».
- Martine Tabeaud et Vincent Moriniaux, « Vers « les cieux imbéciles… où jamais il ne pleut », Géographie et Cultures, no 85, , p. 111-128 (DOI 10.4000/gc.2776).
- « Quand les clochers mènent à tout ! », sur archives.lesmanantsduroi.com, article du (consulté le ) : « l’horloge de la gare de Lyon a été remise en marche le 15 février dernier, à 12 h 30 exactement », dans l'encadré du milieu de la page, au § L'horloge de la gare de Lyon.
- Anne-Sophie Damecour, « La gare de Lyon remet sa pendule à l'heure », Le Parisien, (consulté le ).
- Notice no PA00086570, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Mickaël Bosredon, « Les travaux gare de Lyon menés grand train », 20 Minutes, .
- [PDF] « Gare de Paris Lyon : début de grands travaux à partir de mai 2010 », www.sncf.com.
- « La gare de Lyon filtre ses voyageurs », Le Parisien, .
- [PDF] « Le nouveau visage de la gare de Paris Lyon, porte du réseau Sud Est au cœur de Paris », Gares & Connexions, .
- Dossier de presse : « Mise en place d’une nouvelle tour de contrôle ferroviaire : Mobilisation exceptionnelle les 18 et 19 mars, de SNCF pour ses voyageurs » [PDF], sur sncf.com, (consulté le ) ; cette page est une archive.
- CB, « Gare de Lyon : les aiguillages manuels passent la main », sur constructioncayola.com, (consulté le ).
- Au sujet de cette peinture murale et de ses différents « panneaux », lire : « Entre Saône et Loire... gare de Lyon », article de Claude Elly et Annie Bleton-Ruget paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire », no 181 de , p. 18.
- Ce travail est protégé au titre des monuments historiques, depuis 1984.
- [PDF] Mairie de Paris, Bilan des déplacements à Paris en 2013, section « Les transports en commun », p. 10.
- « Trafic annuel entrant par station du réseau ferré 2018 – GARE DE LYON-RER, A », sur data.ratp.fr, traitement du (onglet informations) (consulté le ).
- « Gare SNCF de Dole-Ville : Historique », sur Christophe Lachenal, (consulté le ).
- (it) Daniela Ghio, « Addio Thello, il virus fa sopprimere il treno Venezia-Parigi », sur ilgazzettino.it, (consulté le ).
- « Open Data RATP — Trafic annuel entrant par station du réseau ferré 2018 », sur dataratp.opendatasoft.com (consulté le ).
- La ville entre en gare, documentaire diffusé sur France 3, le à 20 h 45.
- Niko Paladino, « Nikita (scène de la première mission) », extrait vidéo, sur youtube.com, (consulté le ).
- Gares & Connexions, « Lancement officiel du jumelage entre les gares de Paris-Lyon et Barcelona Sants », (consulté le )
- Yonhap, « Cérémonie pour l’accord de jumelage entre la gare de Séoul et Paris-Gare-de-Lyon », (consulté le )
- 20 minutes, « La gare de Lyon à Paris jumelée à celle de Téhéran », (consulté le )
- SNCF Gares & Connexions, « Lancement officiel du jumelage entre les gares de Paris-Lyon et Barcelona Sants », sur www.garesetconnexions.sncf, (consulté le ).
- 이새롬 - Agence de presse Yonhap, « Cérémonie pour l’accord de jumelage entre la gare de Séoul et Paris-Gare-de-Lyon », sur Agence de presse Yonhap, (consulté le ).
- Groupe SNCF (@Groupe SNCF), « Jumelage de la gare de Séoul et Paris-Gare-de-Lyon », sur Twitter, .
Voir aussi
Bibliographie
- La France des gares, collection Guides Gallimard, 2001.
- Jacques Defrance, Le matériel moteur de la SNCF, éditions N.M. à Paris, paru en 1969.
- Jean Prasteau, La Gare de Lyon et ses grandes heures, [Paris] : S.N.C.F., [circa 1982].
- Jean-Chaintreau, Jean Cuynat et Georges Mathieu, Les Chemins de fer du PLM, éditions La Vie du Rail et La Régordanne, paru en 1993.
- Patricia et Pierre Laederich, André Jacquot et Marc Gayda, Histoire du réseau ferroviaire français, éditions de l'Ormet à Valignat (03), paru en 1996.
- Maurice Mertens et de Jean-Pierre Malaspina, La légende des Trans Europ Express (TEE), éditions LR-Presse.
- Le Train Bleu , ouvrage collectif, éditions Presse Lois Unis Service, 1990, 114 p., (ISBN 2908557010).
- Jean-Marc Dupuy, Le Train, avec numéro hors série Les archives du PLM, tome 1 L'histoire de la Compagnie des origines à 1899, 2008.
Articles connexes
Liens externes
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