La Grande Vadrouille
La Grande Vadrouille est un film franco-britannique réalisé par Gérard Oury, sorti en 1966.
Réalisation | Gérard Oury |
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Scénario |
Gérard Oury Danièle Thompson Marcel Jullian Georges et André Tabet |
Musique | Georges Auric |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Les Films Corona Lowndes Productions The Rank Organisation |
Pays d’origine |
France Royaume-Uni |
Genre |
Comédie Aventure Guerre |
Durée | 132 minutes |
Sortie | 1966 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Deuxième comédie de Gérard Oury après Le Corniaud, le film se déroule durant la Seconde Guerre mondiale dans la France occupée et raconte les déboires de deux Français — totalement opposés par leurs caractères et leurs origines sociales — se retrouvant obligés d'aider un petit groupe d'aviateurs britanniques à se rendre en zone libre, tout en étant poursuivis par les Allemands. Ces deux Français sont interprétés par Bourvil et Louis de Funès, duo vedette du Corniaud, qui jouent respectivement un peintre en bâtiment un peu naïf et un chef d'orchestre de l'Opéra de Paris très acariâtre et imbu de sa personne.
Avec plus de 17 millions de spectateurs lors de sa 1re exploitation en salles (de 1966 à 1975), le film demeure pendant plus de trente ans le meilleur score du box-office français toutes nationalités confondues (avant d'être dépassé par Titanic en 1998) et durant plus de quarante ans le plus grand succès d'un film français sur le territoire français, avant d'être dépassé par Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon en . Cependant, proportionnellement à la population française des deux époques, La Grande Vadrouille reste au premier rang. Il est à ce jour troisième au palmarès des films français les plus vus en France, précédé par Bienvenue chez les Ch'tis et Intouchables.
Synopsis
En 1942, pendant l'Occupation, un bombardier britannique embarquant cinq hommes d'équipage est abattu au-dessus de Paris par la Flak, lors d'un retour de raid aérien. Ses occupants sautent en parachute. Deux sont faits prisonniers, les trois autres parviennent à échapper aux Allemands. Le premier, sir Reginald Brook (alias « Big Moustache »), atterrit dans le zoo de Vincennes, le second, Peter Cunningham, sur la nacelle d'un peintre en bâtiment, Augustin Bouvet, et le dernier, Alan MacIntosh, sur le toit de l'opéra Garnier avant de se réfugier dans la loge d'un chef d'orchestre acariâtre, Stanislas Lefort.
Bouvet et Lefort doivent alors, malgré eux, cacher les aviateurs avant de les aider à rejoindre la zone libre, et de là l'Angleterre. Pourchassés par les Allemands et notamment le major Achbach, les fugitifs traversent de nombreuses péripéties lors de leur voyage vers la Bourgogne. Ils franchiront enfin la fameuse « ligne de démarcation », avec l'aide de Germaine, la patronne de l'« hôtel du Globe » à Meursault, et atteindront la zone libre en planeur.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
- Titre : La Grande Vadrouille
- Réalisation : Gérard Oury assisté de Claude Clément (seconde équipe)
- Scénario: Gérard Oury, Danièle Thompson, Marcel Jullian, d'après un premier scénario de Gérard Oury et Jean-Charles Tacchella
- Dialogues : Georges Tabet, André Tabet
- Décors : Jean André, assisté de Robert André, Robert Christidès, Théo Meurisse, Gabriel Béchir
- Costumes : Tanine Autré, Léon Zay
- Assistants réalisateur : Serge Vallin et Gérard Guérin
- Photographie : Claude Renoir, assisté de Vladimir Ivanov (seconde équipe)
- Séquences aériennes : Gérard Streiff, Raymond Streiff, René Mary
- Son : Antoine Bonfanti, Urbain Loiseau
- Montage : Albert Jurgenson, Janine Oudoul, Laurence Leininger
- Musique
- Musique originale : Georges Auric
- Musique préexistante : La Damnation de Faust d'Hector Berlioz exécutés par l'orchestre de l'Opéra national de Paris, sous la direction de Robert Benedetti[1] et Jacques Météhen (éditions Hortensia) ; Ein Jäger aus Kurpfalz (de) (chant populaire qui sert à la scène des chaises)
- Production : Robert Dorfmann
- Sociétés de production : Les Films Corona, Lowndes Production, The Rank Organisation
- Société de distribution : Valoria Films
- Pays : France, Royaume-Uni
- Genre : Comédie historique, Film de guerre
- Format : Couleurs — 35 mm (Panavision) — Son mono
- Durée : 124 minutes
- Classification : Art et Essai catégorie B (à sa sortie en 1966) / Tous publics (ressortie en 2016)
- Date de sortie :
Distribution
- Bourvil
- Louis de Funès
- Marie Dubois
- Colette Brosset
- Bourvil : Augustin Bouvet, peintre en bâtiment
- Louis de Funès : Stanislas Lefort, chef d'orchestre à l'Opéra de Paris
- Terry-Thomas : sir Reginald Brook alias « Big Moustache »
- Claudio Brook : Peter Cunningham
- Mike Marshall : Alan Mac Intosh
- Marie Dubois : Juliette, la petite fille du Guignol
- Pierre Bertin : le grand-père de Juliette
- Andréa Parisy : sœur Marie-Odile
- Mary Marquet : la mère supérieure
- Benno Sterzenbach : le Major Achbach, l'officier allemand
- Paul Préboist : le pêcheur
- Henri Génès : le gardien du zoo de Vincennes
- Colette Brosset : Mme Germaine
- Mag-Avril : la vieille locataire
- Rudy Lenoir : un soldat allemand
- Michel Modo : le soldat qui louche
- Sieghardt Rupp : le lieutenant Sturmer
- Helmuth Schneider : l'officier allemand dans le wagon-restaurant
- Hans Meyer : Otto Weber, l'élégant gruppenführer
- Jacques Bodoin : le chanteur d'opéra (basse) jouant Méphistophélès
- Guy Grosso : le bassoniste bavard
- Jean Droze : l'autre bassoniste bavard
- Pierre Bastien : Plombin
- Noël Darzal : Lucien
- Jacques Sablon : Bébert
- Paul Mercey : le moustachu du bain turc
- Hans Verner : un officier allemand à l'Hôtel du Globe
- Non crédités
- Georges Atlas : le policier de la Gestapo à l'atelier d'Augustin
- Anne Berger : Marguerite
- Christian Brocard : un employé de la gare
- Alice Field : la prostituée
- Gabriel Gobin : un machiniste résistant de l'opéra
- Rémy Julienne : le motard qui reçoit la citrouille
- Gérard Martin : le harpiste
- Clément Michu : le postier à la gare
- Jean Minisini : un soldat allemand
- Raymond Pierson : un soldat allemand
- Édouard Pignon : figurant à l'Opéra[réf. nécessaire]
- Danièle Thompson : figurante
- Lionel Vitrant : Barbot
- Nicolas Bang : John, le bombardier
- George Birt : Harry, le mitrailleur
- Guy Bonnafoux : l'employé du bain turc
- Jerry Brouer : un soldat allemand
- Charly Constant : Ludwig
- Georges Frédéric Dehlen : le commandant allemand
- Fred Fischer : un colonel allemand
- Guy Fox : le gros bonhomme
- Raoul Gola : le pianiste
- Peter Jacob : un général allemand
- Catherine Prou-Marshall : une nonne aux hospices de Beaune
- Horst Miessner : le premier Allemand au hammam
- Jean-François Masson : le second Allemand au hammam
- Bernard Mermod : le sous-officier greffier
- Jean-Pierre Posier : Patrick, le mécanicien
- Gary Ramm : le pilote allemand
- Tony Roedel : un sous-officier allemand
- Claude Rouillard : le second pêcheur
- Pierre Roussel : le voisin de Peter au wagon-restaurant
- Georges Ruseckis : le chef SS à Paris
- Percival Russel : le soldat allemand assommé
- Claude Salez : un officier allemand
- Rolph Spath : l'aide de camp
- Sacha Tarride : le premier garçon
- Conrad Von Bork : un autre colonel allemand
- Joachim Weshoff : Faust
- Jean Landret : le guide à Chaillot (scène coupée)
- Reinhard Kolldehoff : un caporal allemand
Réalisation
Un ancien projet abandonné
Au début des années 1960, le producteur Henry Deutschmeister de la Franco-London Films tient sous contrat Zizi Jeanmaire, célèbre meneuse de revue et actrice de l'époque[2]. À la même période, Deutschmeister vient de produire La Main chaude, premier film réalisé par Gérard Oury[2]. Il demande à Oury et son co-scénariste Jean-Charles Tacchella d'écrire un film dans lequel Zizi Jeanmaire pourrait jouer deux rôles à la fois[2],[3],[4]. Ceux-ci écrivent alors le synopsis d'un film sur deux sœurs jumelles nommées Lili et Lulu qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l'Occupation, sauvent des aviateurs anglais dont l'appareil a été abattu au-dessus de Paris et les conduisent en zone libre[2],[3],[5]. Lili est très pieuse et l'épouse d'un marchand de « bondieuseries » de la place Saint-Sulpice et ne fréquente que des curés, tandis que Lulu est une prostituée[2],[6]. Lulu prend en charge trois aviateurs et les conduit jusqu'à Marseille, en les faisant « transiter de claques en lupanars et de bordels en boxons[cit. 1] », à leur plus grande joie[2],[6], même si ces lieux sont dangereux, car fréquentés par de nombreux officiers allemands[5],[3]. Les trois autres aviateurs, eux, voyagent avec Lili de monastères en couvents, aidés par de courageuses nonnes, et vivent moins agréablement leur périple jusqu'en zone libre[2],[6] : « Tirés de leur sommeil à l'aube, repas frugaux, froides cellules, les trois autres en fait de robe n'aperçoivent que la bure des moines ou les blanches cornettes des nonnes[cit. 1] ». Un véritable fait divers a inspiré Oury et Tacchella : en 1942, un avion allié canadien a été abattu au-dessus de Paris et les membres de l’équipage ont dû sauter en parachute, l'un atterrissant sur les toits des Grands Magasins du Louvre et un autre place Clichy[8].
Henry Deutschmeister adhère au projet et achète le scénario, d'abord intitulé Au petit Jésus puis Lili et Lulu ou les Bonnes Sœurs[2]. Trouvant que Tacchella et Oury sont de trop jeunes scénaristes, il fait appel à un « vrai constructeur de film », Léo Joannon, mais les scénaristes ne s'entendent pas avec ce réalisateur expérimenté[2],[4], qui fut d'ailleurs collaborateur pendant la guerre. Les rôles de Lili et Lulu sont par la suite prévus pour deux célèbres actrices jumelles italiennes, Pier Angeli et Marisa Pavan[2],[6], qui n'ont jamais eu l'occasion de jouer ensemble[5]. Finalement, Deutschmeister n'arrive à convaincre aucun distributeur et ne trouve donc aucun financement pour le projet, qui est abandonné[6].
Gérard Oury avait déjà écrit une comédie se déroulant sous l'Occupation : Babette s'en va-t-en guerre, premier film français à traiter de la Seconde Guerre mondiale sur le mode de la comédie, qu'il a co-écrit en 1958 avec Raoul Lévy, également producteur du film[9]. Brigitte Bardot, Jacques Charrier et Francis Blanche tenaient les rôles principaux et Christian-Jaque en était le réalisateur.
Choix des acteurs et actrices
Autour de Bourvil et Louis de Funès doit être réunie une distribution internationale, puisque les personnages sont de diverses nationalités, mais aussi pour assurer le succès dans le monde entier et la rentabilité de la grosse production que représente The Great Vadrouille, le film devant, pour atteindre ce but, réaliser des résultats équivalents au Corniaud en France, et les reproduire sur les cinq continents[10].
Pour le rôle de « Big-Moustache », sir Reginald Brook, Squadron leader de la Royal Air Force, Gérard Oury veut absolument l'acteur britannique Terry-Thomas[10], remarquable par sa grosse moustache et ses dents écartées[11]. Sortant de plusieurs succès internationaux tels que Un monde fou, fou, fou, fou (1963) avec Spencer Tracy, Comment tuer votre femme (1965) avec Jack Lemmon et le film choral Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines (1965), Terry-Thomas s'avère être le comédien idéal pour montrer The Great Vadrouille à l'étranger[note 1],[10]. Oury et Robert Dorfmann rencontrent l'acteur à Londres[cit. 2], qui leur demande un cachet exorbitant, étant alors l'un des acteurs les mieux payés du cinéma anglais et l'un des plus sollicités[10]. Après qu'Oury l'a supplié « un genou à terre », Dorfmann finit par accepter de le payer au prix demandé[10]. L'évocation du tournage en Bourgogne, connue pour ses vins, aurait également influencé son choix[12]. L'attrait de l'acteur britannique pour le vin français est ensuite observé lors du tournage, et Oury le fait transparaître dans le personnage du Squadron Leader, notamment lors des scènes à Beaune[12].
« Il joue “Big Moustache”, le commandant du bombardier abattu, et, de Vouvray en Pommard, plonge de caves en celliers. Chaque fois que j'ai besoin de lui, les assistants savent où trouver “Big Moustache”. Rubicond, l'œil brillant, la démarche pas très bien assurée, il émerge un flacon de clos-vougeot ou de chambolle-musigny à la main. Je tire avantage de la chose et fait de “Big Moustache” un de ces Anglais toqués de la France parce qu'ils aiment son pinard »
Gérard Oury distribue le rôle de l'aviateur canadien Alan MacIntosh à Mike Marshall.
Peter Cunningham, l'aviateur sauvé par Augustin Bouvet, est interprété par Claudio Brook, un acteur mexicain de père anglais et de mère française. Après plusieurs films de Buñuel, il tourne notamment en France Viva Maria ! (1965) et Du rififi à Paname (1966), et il s'installe à Paris début 1966, pensant avoir « une place à y prendre dans les rôles de quadragénaires virils »[10]. Il devient plus tard célèbre au Mexique pour ses rôles dans des films d'horreurs[14].
Les rôles féminins ne sont distribués que très tard, quelques semaines à peine avant le début du tournage[15]. La belle Juliette est jouée par Marie Dubois, révélée par les films Tirez sur le pianiste (1960)[16] puis Jules et Jim (1962) de François Truffaut[10], et vue aux côtés de Bourvil dans Les Grandes Gueules (1965)[14]. Colette Brosset est engagée pour le rôle de Germaine, la patronne de l'Hôtel du Globe. La religieuse des Hospices de Beaune, sœur Marie-Odile, est campée par Andréa Parisy, qui jouait la fille de de Funès dans Escalier de service (1954)[14], avant d'apparaître notamment dans Les Tricheurs (1958), 125, rue Montmartre (1959) et Cent mille dollars au soleil (1964), et qui partage alors la vie du producteur Robert Dorfmann[17]. Le rôle de la mère supérieure des Hospices de Beaune est confié à Mary Marquet.
Scénario
À l'origine le scénario était beaucoup trop long. Il se continuait dans une fuite menant les protagonistes jusqu'en Espagne. Présenté au producteur Robert Dorfmann celui-ci indiqua qu'il fallait couper à partir d'Albi où les fuyards passaient. Depuis, le terme d'« Albi » désigne dans la famille Oury/Thompson un point à partir duquel un scénario s'éternise, devient répétitif[18].
Tournage
Le tournage a débuté le et s'est déroulé sur dix-sept semaines[19]. Le budget du film est de 14 millions de francs[19],[20], soit l'équivalent à l'époque de 1,3 milliard d'anciens francs, ce qui en fait alors le film français le plus cher à l'époque[21],[22].
Lieux de tournage
Source : La Grande Vadrouille sur L2TC.com
- à Paris :
- égouts de Paris : La scène des égouts a été en réalité tournée dans les studios de Boulogne à Boulogne-Billancourt.
- 1er arrondissement de Paris : rue Bertin-Poirée (devant le no 4) La scène de la prostituée a été tournée au 4 de la rue Bertin-Poirée. On y voit toujours la plaque sur le trottoir, qui n'est pas celle d'un égout, mais d'un téléphone.
- 5e arrondissement de Paris : hammam de la Grande Mosquée de Paris La scène des bains turcs, censée se passer au hammam de la Grande Mosquée de Paris, place du Puits-de-l'Ermite a été tournée en studio, mais la sortie de Louis de Funès des bâtiments a été tournée à l'angle de la rue Daubenton
- 8e arrondissement de Paris : avenue des Champs-Élysées La scène du Guignol a été tournée au Guignol des Champs-Élysées, situé dans les jardins des Champs-Élysées (au carré Marigny), près du croisement de l'avenue Matignon et de l'avenue Gabriel.
- 9e arrondissement de Paris MacIntosh atterrit sur les toits de l'opéra Garnier où toutes les scènes ont été tournées en décors réels grâce au double concours d'André Malraux, ministre de la Culture, et de Georges Auric, administrateur de la Réunion des théâtres lyriques nationaux qui fut, par ailleurs, compositeur de la musique du film.
- 10e arrondissement de Paris : gare de Paris-Est La scène de la gare de Lyon a été tournée à la gare de l'Est au mois d'Aout. Un seul plan sur l'horloge de la tour de la gare a été réalisé à la gare de Lyon, ce qui est d'ailleurs fidèle à la réalité de l'époque ; en effet, à la suite des destructions des ouvrages d'art de la ligne PLM, c'est de la gare de l'Est ou de la gare de la Bastille que partaient les trains pour la Bourgogne et le sud via Troyes et Dijon.
- 12e arrondissement de Paris La scène de l’atterrissage de Sir Reginald a été tournée au parc zoologique de Vincennes dans le bassin des phoques qui avait été vidé de ses occupants pour l'occasion.
- 16e arrondissement de Paris Les scènes de la peinture, de la cage d'ascenseur, du défilé SS et de l’atterrissage de Peter ont été tournées au musée de la Contrefaçon au 16 de la rue de la Faisanderie (cour et mur de droite pour la cage d'ascenseur).
- 18e arrondissement de Paris Pendant l'alerte au bombardement, les scènes de fuite sont filmées sur la butte Montmartre.
- égouts de Paris :
- en Seine-et-Oise (aujourd'hui principalement l'Essonne, le Val-d'Oise et les Yvelines) :
- Boulogne-Billancourt : Studios de Boulogne
- Saint-Cloud
- Santeny La scène de l'arrestation de Peter en gare de Vougeot n'a pas été réalisée dans celle-ci, située sur la ligne Paris-Lyon-Marseille. C'est en fait la gare désaffectée de Santeny - Servon, située sur la ligne de la Bastille, qui a servi de décor. En effet, la gare de Vougeot, située sur l'axe Paris-Lyon-Marseille, ne pouvait faire l'objet d'un tournage qui nécessitait la fermeture de la ligne pendant une journée entière, ce qui explique le choix d'une gare située sur une ligne secondaire désaffectée.
- en Côte-d'Or :
- Dijon
- Meursault La Kommandantur a été installée dans la mairie de Meursault qui était l'ancien château fort de Meursault.
- Beaune et les Hospices de Beaune Les hospices aux toits colorés sont ceux de Beaune. Lors du tournage en 1966, l'Hôtel-Dieu de Beaune est encore un hôpital en fonctionnement. La « Salle des Pôvres », dans laquelle les Anglais alités reçoivent la visite médicale de la Supérieure, est quant à elle fermée depuis octobre 1955. Les sœurs qui apparaissent dans le film portent le costume des sœurs hospitalières de Beaune et sont incarnées par des comédiennes. L'Hôtel-Dieu n'est véritablement un musée que depuis les années 1980, après le départ des derniers services hospitaliers en 1984.
Le transfert par brancards a été tourné dans la cour du musée du Vin de Bourgogne, rue d'Enfer à Beaune (extérieur, porte de grange et intérieur avec bouteilles). - La Rochepot Passage du fourgon postal sur l'actuelle route D33 au sud-est de La Rochepot dont on voit le château en arrière-plan.
- dans la Nièvre :
- Drémont
- Pouques-Lormes : la panne du fourgon postal et la scène de l'échange des chaussures ont été réalisées sur la route D958 à hauteur du hameau de Drémont, situé au nord d'Anthien, et de Pouques-Lormes. Ce n'est pas la Nationale 6 qui passe plus au nord comme semble l'indiquer la borne sur laquelle est assis Stanislas Lefort.
- dans l'Yonne :
- Vézelay La plaque éclairée par Augustin indiquant Meursault est en fait apposée devant la Porte Neuve de Vézelay. De même, toutes les scènes nocturnes extérieures ont été tournées à Vézelay à l'exception de la scène de la place de l'« Hôtel du Globe ». La scène dans laquelle Bourvil intercepte Louis de Funès descendant une rue en vélo pour qu'il ne rencontre pas une patrouille allemande se passe rue de l'Hôtel de Ville.
- Noyers-sur-Serein La scène de l'hôtel du Globe (qui n'existe plus aujourd'hui). On peut y reconnaitre les arcades de la place de l'Hôtel de Ville et également l'agence du Crédit Agricole, dont l'enseigne, bien qu'éteinte, apparaît dans le film.
- Asquins Le transfert des Anglais dans des tonneaux a été tourné sur la « route des Chaumots » en direction des Hauts d'Asquins.
- Pierre-Perthuis ; la scène dans laquelle de Funès et Bourvil, déguisés en soldats allemands sont emmenés prisonniers.
- Lichères-sur-Yonne La scène du vol du camion par les deux aviateurs anglais a été filmée à l'entrée du château de Faulin.
- Vézelay
- dans l'Aveyron :
- Montpellier-le-Vieux La scène avec les chiens et la fameuse scène avec de Funès sur les épaules de Bourvil.
- Peyreleau
- Montpellier-le-Vieux
- dans le Cantal :
- Vallée de la Truyère La scène du barrage (début de la poursuite) a été tournée sur le barrage de Grandval. Cette scène est montée de toutes pièces car le barrage a été construit entre 1955 et 1959 et l'action se passe en 1942. D'autre part, le barrage est situé à 450 km de la Bourgogne au cœur du Massif Central et de la Zone libre.
- Saint-Flour La fuite vers l'aérodrome a été tournée sur le plateau de la Chomette.
- Alleuze Les routes de la course-poursuite sont aussi des routes auvergnates puisqu'il s'agit des routes entourant le château d'Alleuze et aux environs de la Barge d'Alleuze et de Saint-Flour (que l'on aperçoit d'ailleurs dans le film).
- Vallée de la Truyère
- en Lozère :
- Mende L'aérodrome de Mende - Brenoux est situé sur le causse de Mende. Il est aujourd'hui pourvu d'une piste bituminée de 1 300 mètres.
- Mende
- en Haute-Savoie :
- Taninges
- Essert-Romand Le pilote de l'avion de reconnaissance indique une route départementale 328, qui est en fait située en Haute-Savoie et qui relie Fry à Essert-Romand.
Bande originale
Georges Auric avait composé des génériques de début et de fin pour le film, que Gérard Oury a finalement décidé de ne pas utiliser, pour ouvrir le film par le simple son de l'avion et des bombardements, et le clore sur une dernière reprise de La Damnation de Faust de Berlioz[23].
Sortie et accueil
Promotion, première et sortie
La première de La Grande Vadrouille, organisée par Georges Cravenne, a lieu au Gaumont Ambassade, sur les Champs-Élysées, le , à partir de 19 h 30[24]. Alors que cette soirée de gala devait réunir quelque 500 invités, ce sont finalement presque 2 000 personnes qui tentent d'y rentrer, obligeant les producteurs et distributeurs à louer une salle de projection de plus à la dernière minute « pour les retardataires, les amis des amis, et autres resquilleurs »[24]. Le journal France-Soir distribue des badges aux invités indiquant leurs acteurs préférés, Bourvil arborant au revers de sa veste un badge « J'aime de Funès » et Louis de Funès un « J'aime Bourvil »[24]. Tous deux sont venus en famille, et viennent découvrir le film terminé — car la copie n'est sortie des laboratoires que quelques jours auparavant — tandis que Gérard Oury est accompagné de Michèle Morgan, à qui il avoue « J'ai l'impression de repasser mon bac »[24]. L'événement est en partie retransmis en direct à la télévision[25]. Le « Tout-Paris » — vedettes, personnalités civiles, journalistes, etc. — est présent[24], avec notamment Yvon Bourges, secrétaire d'Etat à l'Information, André Holleaux, directeur général du CNC, le publicitaire Marcel Bleustein-Blanchet, les académiciens Marcel Achard et Marcel Pagnol, l'écrivain cinéphile Philippe Erlanger et de très nombreuses célébrités et cinéastes, comme Robert Hossein, Annie Cordy, Yves Montand et Simone Signoret, Edwige Feuillère, Lino Ventura, Ludmila Tcherina, Françoise Fabian, Dalida, Candice Bergen, Jean Delannoy, François Reichenbach et l'acteur américain Robert Stack de la série Les Incorruptibles[25],[26],[note 2]. Certains ont côtoyé Bourvil ou de Funès lors de tournages, tels Dany Carrel, Henri Verneuil, Bernard Blier, Francis Blanche, Moustache, Philippe Nicaud, Henri Génès, Jean Lefebvre, Raymond Rouleau et Eddie Constantine[25]. D'après Pierre Billard de L'Express, Bourvil, Louis de Funès, le producteur Robert Dorfmann et Gérard Oury « mirent près de trente minutes à la fin du spectacle pour remonter les quatorze rangs de fauteuils qui les séparaient de la sortie. Les embrassades affectueuses dont ils étaient l'objet n'étaient pas toutes sincères, mais elles étaient toutes significatives. Le tout-cinéma, qui, depuis deux ans, surveillait d'un œil narquois la préparation de ce hold-up du rire, volait au secours de la victoire »[27],[24],[26].
Accueil critique
« Avec La Grande Vadrouille, Gérard Oury franchit une étape et retrouve, sans en avoir l'air, le vrai filon du comique populaire, celui de Mack Sennett et de Laurel et Hardy. Le comique français se meurt faute d'invention, ou par excès d'intellectualisme. Gérard Oury lui insuffle un rythme qui, sans imiter celui des films américains, s'avère tout aussi efficace et réconcilie le comique de situation et la poésie burlesque. (…) C'est du guignol à grande échelle où l'on retrouve, à voir rosser le gendarme, c'est-à-dire l'Allemand, le naïf plaisir de l'enfance. »
— Michel Capdenac, Les Lettres françaises, 15 décembre 1966[28].
Alors que la plupart des revues affiliées à la Nouvelle Vague, politiquement situées à gauche et liées au Parti communiste français, auront des avis négatifs sur le film, le journal L'Humanité, organe central du Parti, publie également une critique très positive sur un résultat qui « mérite des félicitations »[29], « un grand film comique français », rivalisant enfin avec le cinéma comique américain[30],[31]. Albert Cervoni, dans l'hebdomadaire communiste France-Nouvelle, s'oppose cependant à cette vision et produit une critique très négative — « deux grandes pages de démolition argumentée » — où il rappelle sa détestation du film précédent, Le Corniaud (« Une fois déjà, le pari de la bêtise avait été joué et avait été gagné »), la vulgarité de ce genre de cinéma, et termine en recommandant deux « anticorps » à ce film, Le père Noël a les yeux bleus et Les Professionnels, « deux éléments solides du cinéma anticorniaud »[30]. La direction politique du Parti, qui exerce un contrôle sur sa presse et ses journalistes, n'apprécie pas l'avis de Cervoni et lui répond notamment en émettant une salve de fausses lettres de lecteurs indignés pour démontrer son incompétence ; conscient de la supercherie, Cervoni résiste malgré tout, soutenu par les critiques Georges Sadoul et Léon Moussinac[30], avant que le Parti ne fasse une mise au point plus nuancée, à la suite d'autres réactions favorables à la critique de Cervoni[31].
« Faire la fine bouche serait ridicule. Il faut l'affirmer : La Grande Vadrouille est un grand film comique français, et le premier de ce genre si difficile à manier. (…) Le cinéma était vraiment comique, ou dramatique, avant la naissance du “parlant”. Mack Sennett et ses complices ont pratiquement épuisé toutes les situations possibles de la course-poursuite à la tarte à la crème. (…) Chaplin a poursuivi le chemin jusqu'au drame. C'est de cet esprit-là que s'inspire aujourd'hui un cinéaste français, mais en nationalisant, si j'ose dire, la situation. (…) C'est le premier film de guerre où ne coule pas une seule goutte de sang. Pas un mort, pas un blessé. Nous sommes purement et simplement dans une farce guignolesque. »
— Samuel Lachize, L'Humanité, 10 décembre 1966[32],[28].
« La raison d'un tel succès ? Le film lui-même ? Il est littéralement atterrant pour quiconque tient le cinéma pour un art non indigne, non inférieur aux autres. C'est aussi bête, aussi vulgaire, aussi indécent que le plus bêtement bourgeois théâtre de boulevard.(…) Tout y est pour que ce soit bête et laid, complice de toutes les attitudes de facilité. La platitude du récit et la grossièreté voulue, imposée de l'interprétation, conduisent à des “types” simplistes, atrocement conventionnels et complaisants, de “Français moyens”, viennent en renfort d'un racisme tout aussi conventionnel dans la représentation des personnages allemands, tous bêtes, laids, ridicules et se laissant rouler avec une gentillesse trop conforme aux volontés du scénariste. (…) Qu'on nous entende bien, cette période, pas plus qu'une autre, n'interdit nullement l'intrusion critique et démystification du rire. (…) Même sans aucun degré de génie chaplinesque, un réalisateur consciencieux, et surtout respectueux du spectateur, aurait pu se lancer dans une telle entreprise sans que le résultat soit insultant pour le public. Oury, lui, a simplement entassé, surchargé tous les gros effets les uns sur les autres. »
— Albert Cervoni, France-Nouvelle, 4 janvier 1967[33].
Dans les Cahiers du cinéma, le « Conseil des dix », présentant les notes attribuées aux films par la presse considérée « de qualité », est sévère envers La Grande Vadrouille : quatre fois l'étoile unique signifiant « à voir à la rigueur » (Le Monde, Les Lettres françaises, et deux des trois suffrages des Cahiers du cinéma, Michel Delahaye et Jean Narboni) et trois fois le rond noir signifiant « inutile de se déplacer » (Positif, Le Nouvel Observateur, France-Nouvelle)[32].
« Car tout de même il y a le rire, l'admirable rire, le rire salutaire. Et puis il y a la rigolade. Et puis la grosse rigolade. Et la très grosse rigolade. Et la très très grosse rigolade. Et enfin la rigolade kolossale — oh oui, avec un k ! La rigolade “respectueuse” comme la putain du même métal. Elle respecte non seulement tout ce qui touche de près ou de loin à nos mœurs, à nos coutumes, à nos habitudes — ne rien casser, et ça ne casse rien, ô sainte prudence à haute rentabilité — mais encore elle respecte tous les clichés, poncifs et gags d'une efficacité dont un usage mille et mille fois répété rend la preuve inutile. (…) Exemple : l'interminable séquence des chambres d'auberge, qui évoque laborieusement un Feydeau sans vitesse ni précision — c'est-à-dire sans Feydeau. On a reconnu que je parlais de La Grande Vadrouille. Eh oui ! La trêve des confiseurs. Le conditionnement est first class ; ça a coûté gros et il faut reconnaître qu'on n'a lésiné ni sur les hélicoptères ni sur l'armée allemande — pardon boche ! — dont on sait (depuis 1870 au moins) qu'elle est grotesque, bedonnante et si facile à berner. Ce film est une somptueuse misère, une médiocrité richissime. J'enrage de voir un comédien aussi doué pour le comique que Louis de Funès galvauder son talent dans ça. »
— Jean-Louis Bory, Le Nouvel Observateur, 28 décembre 1966[34],[35].
« Plus que vulgaire : bourgeois. Le digne pendant de Paris brûle-t-il ?. Aux heures sombres, dramatiques — comme le dirait Fernandel dans La Roue tourne — succède l'Occupation rigolarde à base de ronflements, d'éternuements, de personnages bigleux et de citrouilles. Le spectacle d'une telle abjection tue le rire, et Gérard Oury, par on ne sait quel mystère, arrive à tuer aussi de banalités tous ses comédiens. »
— Claude Pennec, Arts, no 186, 14 décembre 1966[33].
« Probablement le film le plus fauché et le plus minable de l'année. Il faut être bien naïf pour croire qu'il a coûté un milliard et demi d'anciens francs. Le sujet démarque d'une bande dessinée pour enfants, Les Trois Mousquetaires du maquis. Gags aussi vieux que Nabuchodonosor, téléphonés un quart d'heure à l’avance, Teutons très cons, trognes rubicondes. Marijac avait pour excuse de sortir son “comic” (dans Coq hardi) peu après la Libération, alors que Paris sentait le roussi. Mais vingt ans après, quelle est l'excuse d'Oury ? Et l'excuse de la critique, déculottée à l'unisson pour saluer bien bass cette consternante farce rétrograde ? »
— Michel Mardore, Cahiers du cinéma, no 186, janvier 1967[34],[35].
Le no 1 du box-office français
Sorti en , le film a totalisé pendant longtemps le plus grand nombre d'entrées en France avec plus de 17 millions de tickets vendus. Il est finalement dépassé par Titanic de James Cameron en 1997 mais également par Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon[37] en 2008 puis Intouchables en 2011. Cependant, en proportion de la population française de l'époque, La Grande Vadrouille reste devant tous les autres films français avec 34 % des Français qui sont allés voir ce film, contre 31 % pour Bienvenue chez les Ch'tis.
Semaine | Rang | Entrées | Cumul | no 1 du box-office hebdo. | |
---|---|---|---|---|---|
1 | au | 1er | 105 759 | 105 759 entrées | La Grande Vadrouille |
2 | au | 1er | 104 604 | 210 363 entrées | La Grande Vadrouille |
3 | au | 1er | 136 192 | 346 555 entrées | La Grande Vadrouille |
4 | au | 1er | 136 714 | 483 269 entrées | La Grande Vadrouille |
5 | au | 1er | 84 730 | 483 269 entrées | La Grande Vadrouille |
6 | au | 1er | 79 580 | 647 579 entrées | La Grande Vadrouille |
7 | au | 1er | 73 033 | 720 612 entrées | La Grande Vadrouille |
8 | au | 1er | 65 530 | 720 612 entrées | La Grande Vadrouille |
9 | au | 1er | 60 726 | 846 868 entrées | La Grande Vadrouille |
10 | au | 1er | 78 940 | 925 808 entrées | La Grande Vadrouille |
11 | au | 2e | 47 570 | 973 378 entrées | Le Retour des sept |
12 | au | 3e | 42 850 | 1 016 228 entrées | Le Voleur |
13 | au | 1er | 41 860 | 1 058 088 entrées | La Grande Vadrouille |
14 | au | 2e | 39 050 | 1 058 088 entrées | Les Demoiselles de Rochefort |
15 | au | 3e | 33 789 | 1 130 927 entrées | Fantômas contre Scotland Yard |
16 | au | 3e | 53 080 | 1 184 007 entrées | La Canonnière du Yang-Tsé |
17 | au | 3e | 48 040 | 1 232 047 entrées | La Canonnière du Yang-Tsé |
18 | au | 5e | 28 510 | 1 260 557 entrées | La Canonnière du Yang-Tsé |
19 | au | 6e | 18 488 | 1 279 045 entrées | Les Aventuriers |
20 | au | 5e | 24 300 | 1 303 345 entrées | La Nuit des généraux |
21 | au | 2e | 53 140 | 1 356 485 entrées | Les Aventuriers |
22 | au | 1er | 46 847 | 1 403 332 entrées | La Grande Vadrouille |
23 | au | 2e | 30 506 | 1 433 838 entrées | Les Aventuriers |
24 | au | 6e | 19 057 | 1 452 895 entrées | Les Aventuriers |
Semaine | Rang | Entrées | Cumul | Salles | no 1 du box-office hebdo. | |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | au | 4e | 102 869 | 102 869 entrées | 6 | Paris brûle-t-il ? |
2 | au | 1er | 335 692 | 438 561 entrées | 34 | La Grande Vadrouille |
3 | au | 1er | 962 748 | 1 401 309 entrées | 95 | La Grande Vadrouille |
4 | au | 1er | 1 009 597 | 2 410 906 entrées | 95 | La Grande Vadrouille |
5 | au | 1er | 643 207 | 3 054 113 entrées | 99 | La Grande Vadrouille |
6 | au | 1er | 537 328 | 3 591 441 entrées | 102 | La Grande Vadrouille |
7 | au | 1er | 491 374 | 4 082 815 entrées | 108 | La Grande Vadrouille |
8 | au | 1er | 439 010 | 4 521 825 entrées | 110 | La Grande Vadrouille |
9 | au | 1er | 478 839 | 5 000 664 entrées | 118 | La Grande Vadrouille |
10 | au | 1er | 503 882 | 5 504 546 entrées | 123 | La Grande Vadrouille |
11 | au | 1er | 450 721 | 5 955 267 entrées | 130 | La Grande Vadrouille |
12 | au | 1er | 383 310 | 6 338 577 entrées | 123 | La Grande Vadrouille |
13 | au | 1er | 332 108 | 6 670 685 entrées | 129 | La Grande Vadrouille |
14 | au | 1er | 310 968 | 6 981 653 entrées | 124 | La Grande Vadrouille |
15 | au | 1er | 267 536 | 7 249 189 entrées | 126 | La Grande Vadrouille |
16 | au | 1er | 353 960 | 7 603 149 entrées | 128 | La Grande Vadrouille |
17 | au | 1er | 279 352 | 7 882 501 entrées | 124 | La Grande Vadrouille |
18 | au | 1er | 226 834 | 8 109 335 entrées | 117 | La Grande Vadrouille |
19 | au | 1er | 172 278 | 8 281 613 entrées | 120 | La Grande Vadrouille |
20 | au | 2e | 162 568 | 8 444 181 entrées | 102 | Les Aventuriers |
21 | au | 2e | 204 977 | 8 649 158 entrées | 116 | Les Aventuriers |
22 | au | 2e | 187 356 | 8 836 514 entrées | 106 | Les Aventuriers |
23 | au | 1er | 186 527 | 9 023 041 entrées | 128 | La Grande Vadrouille |
24 | au | 1er | 134 590 | 9 157 631 entrées | 86 | La Grande Vadrouille |
25 | au | 1er | 252 198 | 9 409 829 entrées | 111 | La Grande Vadrouille |
26 | au | 1er | 154 605 | 9 564 434 entrées | 101 | La Grande Vadrouille |
27 | au | 1er | 154 659 | 9 719 093 entrées | 87 | La Grande Vadrouille |
28 | au | 1er | 113 744 | 9 832 837 entrées | 68 | La Grande Vadrouille |
29 | au | 1er | 109 430 | 9 942 267 entrées | 64 | La Grande Vadrouille |
30 | au | 4e | 32 199 | 9 974 466 entrées | 31 | El Dorado |
31 | au | 4e | 36 686 | 10 011 152 entrées | 37 | El Dorado |
32 | au | 1er | 104 094 | 10 115 246 entrées | 101 | La Grande Vadrouille |
33 | au | 1er | 103 257 | 10 218 503 entrées | 86 | La Grande Vadrouille |
34 | au | 1er | 79 152 | 10 297 655 entrées | 75 | La Grande Vadrouille |
35 | au | 1er | 120 430 | 10 418 085 entrées | 97 | La Grande Vadrouille |
36 | au | 1er | 167 573 | 10 585 658 entrées | 114 | La Grande Vadrouille |
37 | au | 1er | 154 869 | 10 740 527 entrées | 135 | La Grande Vadrouille |
38 | au | 2e | 112 549 | 10 853 076 entrées | 111 | La Religieuse |
39 | au | 3e | 81 732 | 10 934 808 entrées | 82 | La Religieuse |
40 | au | 2e | 92 979 | 11 027 787 entrées | 84 | La Religieuse |
41 | au | 7e | 58 090 | 11 085 877 entrées | 63 | La Religieuse |
42 | au | 16e | 40 074 | 11 125 951 entrées | 41 | La Religieuse |
43 | au | 8e | 58 710 | 11 184 661 entrées | 55 | On ne vit que deux fois |
44 | au | 7e | 68 225 | 11 252 886 entrées | 70 | On ne vit que deux fois |
45 | au | 14e | 55 035 | 11 307 921 entrées | 61 | On ne vit que deux fois |
46 | au | 11e | 63 459 | 11 137 380 entrées | 62 | On ne vit que deux fois |
47 | au | 12e | 66 619 | 11 437 999 entrées | 76 | Oscar |
48 | au | 9e | 83 713 | 11 521 712 entrées | 85 | Oscar |
49 | au | 8e | 84 778 | 11 606 490 entrées | 93 | Oscar |
50 | au | 15e | 38 600 | 11 645 090 entrées | 41 | Oscar |
51 | au | 24e | 25 791 | 11 670 881 entrées | 33 | Oscar |
52 | au | 29e | 23 718 | 11 694 599 entrées | 32 | Oscar |
53 | au | 30e | 18 665 | 11 713 264 entrées | 32 | Oscar |
Pour sa ressortie en salles dans une version restaurée en , le film se hisse à la dix-neuvième place du box-office français lors de son premier week-end avec 13 178 entrées sur les 59 salles le diffusant ; il totalise finalement 35 633 entrées à la fin de cette nouvelle exploitation en salles[38].
À l'international
Le film connut un succès international, y compris en Allemagne où il fut la première comédie présentée à l'écran consacrée à la Seconde Guerre mondiale, et réalisa 3 300 000 entrées lors de sa ressortie en 1974 (pas de données pour ses entrées en 1967)[39]. En Espagne, il fit 1 369 370 entrées[40] ainsi que 777 000 en Suède[41]. En URSS, le film enregistre 37,8 millions d'entrées[42].
Distinctions
- En Italie
- 1966 : Prix du meilleur film étranger au festival du film de Taormine
- 1967 : Plaque d'or pour le producteur Robert Dorfmann, décernée par l'Académie du cinéma italien
- En Allemagne de l'Ouest
- 1977 : Goldene Leinwand du meilleur film étranger[note 3]
De plus, le , La Grande Vadrouille bénéficie de l'honneur d'être projeté par le Service cinématographique des Armées dans la grande salle des fêtes du palais de l'Élysée, en présence du général de Gaulle qui, devant le film, « rit de bon cœur, mais moins toutefois que ses petits-enfants »[43].
Postérité
En , une société de production française annonce convertir Le Corniaud et La Grande Vadrouille en 3D, dans la foulée du succès d'Avatar[44],[45].
Exploitations ultérieures
Diffusion à la télévision française
La première télédiffusion eut lieu le 1er janvier 1976 sur la deuxième chaîne française. Au total, le film a été diffusé seize fois sur la première chaîne et onze fois sur la deuxième chaîne. Il a aussi été diffusé sur d'autres chaînes.
Le 25 septembre 1990, diffusion sur Antenne 2, le film a rassemblé 11 385 000 et 47% des téléspectateurs.[46]
Sur la première chaîne, la huitième diffusion eut lieu en 1988 et rassembla 46,7 % des téléspectateurs, la onzième en 2002, rassembla 9 millions de téléspectateurs, et la douzième 9,3 millions.
Le , pour sa 15e diffusion sur TF1, le film a rassemblé plus de 9 millions de téléspectateurs pour 33 % de part de marché, ce qui fait de lui le film le plus vu à la télévision en France pour l'année 2009[47].
La 16e diffusion à la télévision a eu lieu le , sur TF1 et a réuni 8,7 millions de spectateurs.
Le , la diffusion sur la chaîne TF1 de La Grande Vadrouille a été suivie par 7 239 000 téléspectateurs, soit 28,5 % de part d'audience[48].
Le 16 avril 2017, pour le dimanche de Pâques, le film a rassemblé 6 256 000 personnes, soit 28,9 % du public sur France 2.
Le 21 avril 2019, pour le dimanche de Pâques, le film a rassemblé 4 683 000 personnes, soit 22,9 % du public sur France 2[49].
La onzième diffusion (sur France 2) a lieu l'après-midi du dimanche sur France 2 (la vingt-septième au total sur TF1 ou France 2), pendant la période de confinement dû à la maladie à coronavirus 2019. Le film a été vu par 5 140 000 téléspectateurs, soit 37,5 % du public âgé de quatre ans et plus [50]. Auprès de la cible commerciale, le long-métrage est également leader avec 21,9% de part de marché auprès des femmes responsables des achats de moins de 50 ans[50].
Analyse
Références et inspirations
Dans la scène du wagon-restaurant, sous le regard de Juliette assise à une autre table, Peter dîne face à un officier allemand francophile (Helmuth Schneider) qui récite les extraits d'un poème de Charles Péguy (« Étoile de la mer / voici la lourde nappe / Et la profonde houle / et l’océan des blés »). Il s'agit des deux premiers vers de Présentation de la Beauce à Notre-Dame de Chartres tiré de La Tapisserie de Notre-Dame, œuvre parue en 1913.
Erreurs
Au commencement du film, des images d'archives se mêlent à des images tournées pour le film. Dans un premier temps, le bombardier anglais, issu d'images d'archives, est un Handley Page Halifax mais plus tard, on voit qu'il s'agit d'un tout autre avion, un Boeing B-17[51]. Il était l'un des quadrimoteurs américains utilisés par l'Institut géographique national jusqu'à la fin des années 1980, qui ont participé aussi au tournage du film Memphis Belle (à noter cependant que l'erreur n'est pas forcément historique, puisque des bombardiers B17 de fabrication américaine ont servi dans la RAF durant la seconde guerre mondiale avec le même type de marquage que ceux de l'appareil tel qu'il est filmé survolant Paris). Jean Salis finance l’achat du B-17 « Pink Lady » et à son initiative l’Association Forteresse Toujours Volante est créée en 1985, avec pour but l’acquisition d’une Forteresse, la présentation en vol de celle-ci et sa conservation sur l’aérodrome de la Ferté Alais. En 1987, le B-17 « Pink Lady » reçoit un « CDN avion de collection » et devient le F-AZDX [52].
La batterie de Flak, abattant le bombardier britannique au début du film, n'est pas un modèle allemand mais américain (M45 Quadmount).
À la gare, les logo SNCF sont erronés puisque datant d'après la guerre ; idem pour les logos de la Poste. Le plan suivant (le train roulant en pleine campagne) montre une nouvelle erreur : la ligne ne sera électrifiée qu'après la guerre. De même, durant le trajet en camion, au niveau du barrage, on peut voir une ligne haute tension... qui n'existe pas alors.
Les deux blindés allemands qui arrivent à la Kommandantur sont en réalité des half-tracks M3 américains repeints aux couleurs allemandes.
L'avion de reconnaissance, abattu à la fin du film, est un Fieseler Storch, avion de reconnaissance allemand en service pendant la guerre, mais construit sous licence par Morane-Saulnier et équipé d'un moteur en étoile, alors en service dans la Marine... alors que le modèle d'origine était équipé d'un moteur en ligne.
Liens avec d'autres œuvres
Le thème du récit présente de nombreuses analogies avec le film Jeanne de Paris (1942) où un équipage de bombardier américain trouvait refuge à Paris et le soutien d'une courageuse petite Française (Michèle Morgan dont le fils, Mike Marshall, a tourné dans La Grande Vadrouille). Le film américain est dramatique, même si le surréalisme de sa description de Paris est riche de comique involontaire. Et là aussi, on trouve une fuite par les égouts.
Le film Gonflés à bloc (toujours avec Bourvil, Marie Dubois et Terry-Thomas) reprend - en l'amplifiant entre de nombreux personnages, dont Mireille Darc et Tony Curtis - la scène des lits intervertis dans un hôtel, l'un des protagonistes étant volontairement (« par erreur ») appelé « colonel » (dans la version française).
En 1970, dans Le Mur de l'Atlantique, le dernier film qu'il tourne, Bourvil joue à nouveau aux côtés de Terry-Thomas. Comme La Grande Vadrouille, le film est une comédie se déroulant sous l'Occupation et Marcel Jullian figure parmi les scénaristes.
Dans le film Roma, une scène a lieu dans un cinéma projetant La Grande Vadrouille.
Publication
Le découpage intégral du film avec les dialogues a été publié dans L’Avant-Scène Cinéma de mars/avril 2020[53].
Ressortie en 2016
Pour fêter ses 50 ans, La Grande Vadrouille ressort en salle dans une version remastérisée le [7],[54].
Autour du film
En effet, en tant qu'encyclopédie, Wikipédia vise à présenter une synthèse des connaissances sur un sujet, et non un empilage d'anecdotes, de citations ou d'informations éparses (juillet 2012).
- Bourvil et de Funès avaient déjà été réunis deux ans plus tôt par Gérard Oury dans Le Corniaud. Mais ils avaient également travaillé ensemble dans Poisson d'avril (1954), Les Hussards (1955) et La Traversée de Paris (1956).
- Louis de Funès déclare, en se moquant du major Achbach, être né en 14 pendant la Grande Guerre : d’après cette affirmation il aurait 28 ans dans le film puisque l'action se déroule en 1942, situation relevant de son jeu d'acteur maîtrisé et de son humour.
- Lors du tournage, Bourvil et Louis de Funès ont dit en riant que c'était leur dernier film ensemble. Ce fut la vérité. Après Le Cerveau (1968) avec Bourvil et Jean-Paul Belmondo, Gérard Oury écrit le scénario de La Folie des grandeurs mais Bourvil, atteint d'un cancer, meurt avant le début du tournage, le . Il est remplacé par Yves Montand. Le film finira quatrième au box-office français de 1971 avec 5,5 millions d'entrées.
- Il est encore possible de voir les carcasses des voitures ayant servi à la cascade finale avec les planeurs en bas de la falaise du truc de Balduc situé au nord-est de l'aérodrome de Mende - Brenoux.
- La scène finale devait se conclure par une poursuite à ski. Pour des raisons météorologiques, elle ne put se faire et fut remplacée par une fuite en planeur.
- Louis de Funès/Stanislas Lefort dirige la Marche Hongroise de La Damnation de Faust d'Hector Berlioz avec les mouvements réels que devrait avoir un chef d'orchestre (de Funès était réellement musicien, mais pianiste de jazz dans les bars). Pour cela, il a répété trois mois devant la glace de son salon et a pris quelques leçons avec le directeur de l'Orchestre national. À la fin de la première répétition, l'orchestre de l'Opéra se lève et l'acclame en « tapant archets contre violons, flûtes contre pupitres[55] ». En fait, ces acclamations étaient totalement improvisées et émurent l'acteur.
- Dans la scène des bains turcs, c'est l'air de la chanson Tea for Two, extraite de la comédie musicale américaine No, no, Nanette, qui sert de signal de reconnaissance aux personnages ayant rendez-vous. Pour figurer la montée de la vapeur, on a utilisé du gaz carbonique, ce qui a fait s'évanouir un des figurants[56].
- Gérard Oury avait vendu au producteur Henry Deutschmeister un scénario où deux jumelles font traverser la France à l'équipage d'un bombardier britannique abattu par la Flak. Le réalisateur récupéra les droits du projet et substitua Bourvil et De Funès aux deux sœurs. « Les rôles principaux : deux filles ? Et alors ? Je les transformerai en hommes[55]! » De ce scénario originel ne subsiste que la séquence des Hospices de Beaune.
- La scène durant laquelle Louis de Funès se retrouve sur les épaules de Bourvil[57] et est promené par celui-ci n'était pas prévue à l'origine dans le scénario et était de la pure improvisation des deux acteurs. En effet, au départ, Louis de Funès devait escalader le mur et devait ensuite tomber sur Bourvil et atteindre le sol. Pour cela il était prévu une doublure pour Louis de Funès. La scène eut tant de succès qu'elle servit pour la réalisation de l'affiche du film : elle est aujourd'hui considérée comme une des plus grandes scènes du cinéma comique français. L'ensemble de cette séquence a été tournée dans le Chaos de Montpellier-le-Vieux.
- Lors de la poursuite entre les Allemands et les héros, le motard qui reçoit la citrouille et chute n'est autre que Rémy Julienne, l'un des cascadeurs du film. À la suite de la disparition de Gil Delamare, le responsable des cascades du film, Rémy Julienne fut chargé de toutes les actions voitures et motos du film.
- Beaucoup d'acteurs avaient déjà tourné ou tourneront plus tard avec Bourvil ou Louis de Funès. Reinhard Kolldehoff et Terry-Thomas avaient tourné dans Le Mur de l'Atlantique, Guy Grosso et Michel Modo avaient tourné avec Louis de Funès dans la série des Gendarmes, Jean Droze a partagé l'affiche avec de Funès dans de nombreux films dont Le Corniaud.
- La scène finale est projetée dans un cinéma de Mexico lors d'une scène de plusieurs minutes du film Roma (2018) d'Alfonso Cuarón. Le film y figure en version originale sous-titrée en espagnol.
Notes et références
Notes
- À l'international, Terry-Thomas figure donc dans les têtes d'affiches du film, qui y est présenté comme un film du trio « Bourvil / Louis de Funès / Terry-Thomas », différent du duo « Bourvil / Louis de Funès » mis en avant en France.
- Robert Stack, alors en pleine gloire, est à ce moment-là de passage à Paris pour préparer le film français Le Soleil des voyous (1967).[26]
- Le Goldene Leinwand, ou « Golden Screen » (littéralement « Écran d'or »), est une récompense allemande décernée aux films ayant réalisé un box-office exceptionnel, c'est-à-dire de plus de 3 000 000 de spectateurs.
Références
- Robert Benedetti sur data.bnf.fr
- Chapeau 2004, p. 15
- Loubier 2014, p. 229
- [vidéo] Entretien avec Jean Charles Tacchella sur YouTube, 2019.
- Dicale 2009, p. 303
- Lancry 2012, p. 34
- Hélène Combis, « Aujourd'hui, on ne pourrait plus faire « La Grande Vadrouille » », sur France Culture, (consulté le ).
- Interview de Gérard Oury sur France Inter le 6 décembre 1966[7].
- Chapeau 2004, p. 10
- Chapeau 2004, p. 24.
- Dicale 2009, p. 308.
- Chapeau 2004, p. 47.
- Oury 1988, p. 235.
- Dicale 2009, p. 309.
- Chapeau 2004, p. 25.
- Lancry 2012, p. 54–55.
- Chapeau 2004, p. 25.
- Sur la route de « La Grande Vadrouille » (2017), documentaire de Jean-Pierre Devillers, France 2, avec Danièle Thompson.
- http://users.skynet.be/bourvil/Films/Vadrouille.htm
- Olivier Rajchmann, « La Grande Vadrouille : 3 secrets du film de Gérard Oury », Télé Star, (lire en ligne, consulté le ).
- « LA GRANDE VADROUILLE - LOUIS DE FUNES ET BOURVIL BOX OFFICE 1966 », sur BOX OFFICE STORY (consulté le ).
- Encyclopaedia Universalis, Dictionnaire du Cinéma français : Les Dictionnaires d'Universalis, , 1496 p. (ISBN 978-2-341-00273-8, lire en ligne), p. 674.
- Stéphane Lerouge, « L'Homme (et l') orchestre », dans Alain Kruger (dir.), Louis de Funès, à la folie : exposition du 15 juillet 2020 au 30 mai 2021, Paris, La Martinière / Cinémathèque française, coll. « Art et spectacle », (ISBN 978-2-7324-9145-5), p. 128.
- Chapeau 2004, p. 100.
- Dicale 2009, p. 318.
- Loubier 2014, p. 289.
- Pierre Billard, « La bataille du rire », L'Express, no 809, 19-25 décembre 1966, p. 72-76 (ISSN 0014-5270).
- Lancry 2012, p. 21.
- François Kahn, « 1966 via 1942 : l’année de La Grande Vadrouille », 1966, annus mirabilis, sur Acta Fabula, Fabula, (consulté le ).
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- Dicale 2009, p. 319.
- Lancry 2012, p. 23.
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- Lancry 2012, p. 22.
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- Audiences TV : La Grande Vadrouille fait toujours rire
- « Audiences : "La Grande vadrouille" sur France 2 plus fort que TF1 et M6, "Unforgotten" de retour en hausse », sur ozap.com (consulté le )
- Benjamin Lopes, « La grande vadrouille : Michel Drucker remplacé, carton d’audience pour Louis de Funès / Bourvil sur France 2 », sur Toutelatele.com, (consulté le ).
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- Marie-Amélie Blin, « 50 ans de La Grande Vadrouille: le film revient dans les salles », sur Le Figaro, (consulté le )
- Gérard Oury, Mémoire d'éléphant, op. cit.
- Télé 7 Jours n°815 du 27 décembre 1975, page 89, article intitulé : "La Grande Vadrouille : déjà dix-sept millions de spectateurs", publié à l'occasion de la diffusion du film le jeudi 1er janvier 1976.
- IMDb
Citations
- Oury 1988, p. 228-229 :
« [Lulu] prend en charge trois des aviateurs et de Paris à Marseille, du Chabanais au Panier fleuri (célèbres maisons closes à Paris et en province, jadis hauts lieux de la civilisation française), les fait transiter de claques en lupanars et de bordels en boxons. Bouffes au marché noir, lits douillets, tendres tétons, les British effectuent « the most wonderful trip of their lives ». Pas comme leurs copains : « Sonnez les matines ding, deng, dong ! » Tirés de leur sommeil à l'aube, repas frugaux, froides cellules, les trois autres « Rosbif » en fait de robe n'aperçoit que la bure des moines ou les blanches cornettes des nonnes, lesquelles, au risque de leurs vies, les font passer de monastères en couvents. »
— Gérard Oury
- Robert Dorfmann[10] : « Le rencontrer à Londres, ce fut comme si un réalisateur et un producteur yougoslaves venaient demander à Jeanne Moreau d'être la vedette de leur prochain film. »
Voir aussi
Articles connexes
- Duo comique | Comédie (cinéma) | Cinéma comique français
- 1966 au cinéma > Box-office France 1966
- Liste des films numéro un par année en France / Liste des plus gros succès du box-office en France
- Seconde Guerre mondiale > Occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale > Paris sous l'occupation allemande
- Zone occupée / Ligne de démarcation / Zone libre
- Liste de films sur la Seconde Guerre mondiale
- Paris au cinéma
Sur La Grande Vadrouille
- Georges Tabet et André Tabet, La Grande Vadrouille, d'après le film de Gérard Oury, Fleuve noir, , 378 p. (ASIN B005E8OCC0) (novélisation)
- Gérard Oury, La Grande vadrouille : un film de Gérard Oury, Paris, L'Avant-scène Cinéma, coll. « L'Avant-scène Cinéma » (no 515), , 134 p. (ISBN 2-84725-011-5).
- Vincent Chapeau (préf. Danièle Thompson), Sur la route de la Grande Vadrouille : Les Coulisses du tournage, Paris, Hors collection, , 105 p. (ISBN 2-258-06383-3).
- Pierre-Jean Lancry, Pleins feux sur... La Grande Vadrouille, Paris, Horizon illimité, coll. « Pleins feux sur... », , 136 p. (ISBN 2-84787-093-8).
- Pierre-Jean Lancry (préf. Danièle Thompson), La Grande vadrouille : l'album culte, Toulouse, Milan, coll. « Beaux livres », , 92 p. (ISBN 978-2-7459-5943-0).
- François Kahn, « 1966 via 1942 : l’année de La Grande Vadrouille », 1966, annus mirabilis, sur Acta Fabula, Fabula, .
- Gérard Oury, Danièle Thompson et Marcel Jullian, La Grande Vadrouille : Scénario du film, L'Avant-scène Cinéma, , 140 p. (ISBN 979-10-220-0076-5, lire en ligne)
- Philippe Chanoinat et Charles Da Costa, De Funès et Bourvil : Deux corniauds en vadrouille, Éditions Jungle, , 48 p. (ISBN 978-2-8222-0757-7 et 2-8222-0757-7, lire en ligne)
Ouvrages de membres de l'équipe
- Gérard Oury, Mémoires d'éléphant, Paris, Orban, (réimpr. Presses Pocket, 1989 (ISBN 2266030639) et Plon, 1999 (ISBN 2259191835)), 330 p. (ISBN 2-85565-435-1).
Sur Louis de Funès et Bourvil
- Jean-Jacques Jelot-Blanc, Bourvil, De Funès : leur grande vadrouille, éditions Alphée, coll. « Couples mythiques », , 333 p. (ISBN 978-2-7538-0322-0 et 2-7538-0322-6)
- Bertrand Dicale, Louis de Funès, de A à Z, Paris, Tana (Editis), , 456 p. (ISBN 978-2-84567-785-2 et 2-84567-785-5).
- Jean-Marc Loubier, Louis de Funès : petites et grandes vadrouilles, Paris, Robert Laffont, , 564 p. (ISBN 978-2-221-11576-3 et 2-221-11576-7, lire en ligne).
Bibliographie complémentaire
- Michel Jacquet, Travelling sur les années noires : L'occupation vue par le cinéma français depuis 1945, Paris, Alvik Editions, coll. « Cinéma », , 141 p. (ISBN 2-914833-20-2)
- Pascal Bauchard, La mémoire de la Seconde Guerre mondiale dans le cinéma français depuis 1945, Académie de Strasbourg (lire en ligne)
- Sophie Grassin et Robert Sender, Comédies françaises : portrait de la France qui rit, de La Grande Vadrouille aux Ch'tis, édition du Moment, , 184 p. (ISBN 978-2-35417-091-2 et 2-35417-091-2)
- Jean-François Chantaraud et l'Odissée, La négation française de l'échec : la grande vadrouille, La Tribune 2019, L'état social de la France - 2013, La Documentation française.
Documentaire
- 2017 : Sur la route de La Grande Vadrouille, film documentaire réalisé par Jean-Pierre Devillers, coécrit avec Vincent Chapeau et Stéphane Conchon, diffusé sur France 2
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Erreurs de La Grande Vadrouille
- Les véhicules automobiles visibles dans La Grande Vadrouille sur l'Internet Movie Cars Database
- Les avions visibles dans La Grande Vadrouille sur l'Internet Movie Plane Database
- Les armes à feu visibles dans La Grande Vadrouille sur l'Internet Movie Firearm Database
- [vidéo] Analyse d'une séquence de La Grande Vadrouille sur YouTube
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