Marie Dubois

Claudine Huzé, dite Marie Dubois, est une actrice française, née le à Paris (Seine) et morte le à Lescar (Pyrénées-Atlantiques).

Pour les articles homonymes, voir Marie Dubois (homonymie) et Dubois.

Ne doit pas être confondu avec Marie Dubas.

Marie Dubois
Marie Dubois en 1972.
Nom de naissance Claudine Lucie Pauline Huzé
Naissance
Paris (Seine)
Nationalité Française
Décès
Lescar (Pyrénées-Atlantiques)
Profession Actrice
Films notables Tirez sur le pianiste
Le Monocle noir
La Grande Vadrouille
Les Arpenteurs
Vincent, François, Paul... et les autres
La Menace

Elle est l'une des actrices emblématiques du cinéma français, alternant films d'auteurs et films populaires, mais elle apparaît plus rarement au cinéma à partir de la fin des années 1970, alors qu'elle est atteinte de la sclérose en plaques. Entre 2001 et 2014, elle s'est engagée publiquement dans le combat contre cette maladie.

Biographie

Claudine Lucie Pauline Huzé naît au sein d'une famille bourgeoise. Suivant les cours d'art dramatique de la rue Blanche à Paris, elle apprend la comédie moderne et les œuvres classiques. À la sortie de l'école, elle joue dans plusieurs pièces de théâtre de divers registres.

Remarquée à la télévision dans La caméra explore le temps et Les Cinq Dernières Minutes, elle est engagée par le cinéaste François Truffaut pour le film Tirez sur le pianiste en 1960. Il lui trouve alors le pseudonyme Marie Dubois, en hommage à une héroïne d'un roman de l'écrivain et poète Jacques Audiberti, publié en 1952. Au cours de ce tournage, les premiers symptômes de sclérose en plaques se déclarent, alors qu'elle n'a que 23 ans. Elle veut oublier cette première alerte pour tourner avec les réalisateurs de la Nouvelle Vague. Elle joue dans Une femme est une femme de Jean-Luc Godard, Jules et Jim de François Truffaut et La Ronde de Roger Vadim.

Elle devient aussi une actrice populaire dans des films de Georges Lautner, Henri Verneuil ou Édouard Molinaro. En 1964, elle est la fille de Jean Gabin dans L'Âge ingrat, aux côtés de Fernandel et de son fils Franck Fernandel. En 1965, elle joue dans Les Grandes Gueules avec Bourvil et Lino Ventura.

En 1966, elle accède réellement à la notoriété grâce à son rôle de Juliette dans la comédie La Grande Vadrouille de Gérard Oury, dans laquelle sa blondeur et ses yeux bleus font chavirer le cœur de Bourvil. Le film, grand succès populaire à l'époque, bat le record du nombre d'entrées en salle . Elle retrouve ensuite Jean-Paul Belmondo dans Le Voleur, sous la direction de Louis Malle, puis donne la réplique à Michel Simon dans l’un de ses derniers films, Ce sacré grand-père. En 1969, elle fait partie de la distribution internationale de Gonflés à bloc avec Tony Curtis, Jack Hawkins, Peter Cook, Bourvil et Terry Thomas où elle campe une féministe aux côtés de Mireille Darc.

En 1972, l'Académie nationale du cinéma lui donne le prix d'interprétation pour son rôle d'Alice dans Les Arpenteurs. Un autre succès populaire arrive ensuite : Vincent, François, Paul et les autres de Claude Sautet en 1974. Elle obtient la reconnaissance de ses pairs en 1978 lorsqu'elle reçoit le César de la meilleure actrice dans un second rôle pour sa prestation dans le film La Menace d'Alain Corneau, dans lequel elle incarne une femme jalouse.

Après le tournage, sa sclérose en plaques reprend, vingt ans après les premières alertes[1]. Elle ralentit, dès lors, son activité cinématographique, n'apparaissant plus que dans des rôles de second plan aussi bien à la télévision qu'au cinéma. En 2001, elle s'engage publiquement dans la lutte contre la sclérose en plaques, en témoignant dans un film de campagne réalisé par Alain Corneau. Le , elle perd son mari Serge Rousseau, agent et acteur de cinéma, avec qui elle était mariée depuis 1961, le père de sa fille Dominique.

Elle meurt le dans une maison de retraite de Lescar, près de Pau[2]. Elle est inhumée au cimetière de Ville-d’Avray.

Filmographie

Cinéma

Courts-métrages

Télévision

Théâtre

Publication

Autobiographie

  • J'ai pas menti, j'ai pas tout dit (avec la collaboration de Claude Mendibil), Plon, Paris, 2002, 231 p. (ISBN 2-259-19727-2)

Distinctions

Notes et références

  1. « Marie Dubois, la combattante aux yeux clairs », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  2. « L'actrice Marie Dubois est morte », sur Lefigaro.fr (consulté le ).
  3. Critique de la pièce par Claude Olivier dans Les Lettres françaises no 1118 du 10 au 16 février 1966, p. 22-23

Liens externes

  • Portail du cinéma français
  • Portail du théâtre
  • Portail de Paris
  • Portail de la télévision française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.