Gare de Melun
La gare de Melun est une importante gare ferroviaire française située sur le territoire de la commune française de Melun dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France.
Melun | ||||
Le bâtiment voyageurs en 2007, avant sa destruction. | ||||
Localisation | ||||
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Pays | France | |||
Commune | Melun | |||
Quartier | Saint-Ambroise | |||
Adresse | Place Gallieni 77000 Melun |
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Coordonnées géographiques | 48° 31′ 38″ nord, 2° 39′ 17″ est | |||
Gestion et exploitation | ||||
Propriétaire | SNCF | |||
Exploitant | SNCF | |||
Code UIC | 87682005 | |||
Services | TER Bourgogne-Franche-Comté et Fret SNCF |
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Caractéristiques | ||||
Ligne(s) | Paris-Lyon à Marseille-St-Charles Corbeil-Essonnes à Montereau |
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Voies | 7 (+ voies de service) | |||
Quais | 4 (dont 3 centraux) | |||
Transit annuel | 15 787 310 voyageurs (2019) | |||
Zone | 5 (tarification Île-de-France) | |||
Altitude | 55 m | |||
Historique | ||||
Mise en service | ||||
Correspondances | ||||
Grand Melun | Grand Melun | |||
Seine-et-Marne Express | SME 01 18 34 46 47 | |||
Canton de Perthes | Canton de Perthes 09 14 | |||
Yerres - Brie Centrale | Yerres - Brie Centrale 24 37A | |||
Darche-Gros | Arlequin 30A 30B 30C | |||
Vulaines | Vulaines 41 | |||
Noctilien | Noctilien N132 | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : Seine-et-Marne
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C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) desservie par des trains de la ligne D du RER, de la ligne R du Transilien et du réseau de TER Bourgogne-Franche-Comté.
Situation ferroviaire
Établie à 55 mètres d'altitude, la gare de Melun est située au point kilométrique (PK) 44,076 de la ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles et au PK 56,907 de la ligne de Corbeil-Essonnes à Montereau.
Ces lignes se croisent à Melun par le biais d'un saut-de-mouton. La première, en provenance du nord, après avoir traversé la Seine par le viaduc de Melun, continue vers le sud en direction de Fontainebleau. La deuxième, en provenance de l'ouest, continue vers le sud en direction Montereau via Héricy, après être passée sous les voies de la ligne Paris - Marseille et avoir traversé la Seine au sud de la gare au pont dit du Pet au Diable entre les communes de La Rochette et Vaux-le-Pénil.
Histoire
À la suite des difficultés financières de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon, l'État a dû racheter la ligne de Paris à Lyon après la révolution de 1848[1] et terminer les travaux.
La gare est mise en service le [réf. nécessaire] par l'État qui, après avoir effectué les travaux, rétrocède la ligne en 1852 à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon (PL). Elle devient une gare de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) lors de sa création en 1857.
Le bâtiment voyageurs, largement remanié depuis sa construction, est l'œuvre de l'architecte François-Alexis Cendrier, qui a aussi construit de nombreuses autres gares de la compagnie du PLM. En 1866, le prix d'un aller Paris-Melun coûte 5,05 F en 1re classe, 3,80 F en 2e classe et 2,75 F en 3e classe[2].
En 1912, Melun est un grand centre ferroviaire. Hormis la ligne de tramway de Verneuil-l'Étang à Melun dont le terminus n'est pas situé à proximité de la gare mais à l'autre bout de la ville, un grand nombre de dessertes font halte en ce lieu. En effet, s'y croisent ou y aboutissent la ligne de tramway de Melun à Barbizon, les lignes de Paris à Melun via Combs-la-Ville, de Paris à Melun via Juvisy, de Melun à Montereau via Héricy, de Melun à Montereau via Fontainebleau, de Melun à Nevers via Moret, de Melun à Malesherbes via la Chapelle-la-Reine, de Melun à Laroche-Migennes via Montereau[3] et enfin celle de Melun à Provins[4].
La gare vers 1900. L'intérieur de la gare au début du XXe siècle. La cour aux marchandises, au début du XXe siècle. Au premier plan, la voie du tramway de Melun à Barbizon.
En 1979, le bâtiment historique est arasé d’un étage et reçoit une nouvelle façade. Les quais sont rehaussés en 1980[5].
En 1999, une liaison TGV « Yonne - Méditerranée » est créée, reliant la gare de Melun à celle de Marseille-Saint-Charles en trois heures et trente minutes. Les trains au départ de Melun desservent les principales gares de la ligne classique jusqu’à Lyon, où ils rejoignent la LGV et s’arrêtent ensuite dans les gares TGV. En raison de son échec commercial et de son coût élevé assuré par les collectivités locales, la desserte est supprimée le et remplacée par la mise en place d’une liaison cadencée entre Paris et Lyon par la ligne classique, exploitée en tant que TER Bourgogne[6].
En 2012, une nouvelle rénovation est achevée incluant une nouvelle façade, une nouvelle charte graphique et des équipements plus récents pour tous les accès voyageurs existants depuis l'extérieur.
En 2019, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare est de 15 787 310 voyageurs contre 15 706 181 en 2018 et 15 647 375 en 2017[7].
Novembre 1913
Le train postal n°11 à destination de Marseille percute le rapide n°2 en provenance de la même ville au niveau de l'actuel Tribunal de Grande Instance et prend feu. La catastrophe fait 40 morts et 12 blessés[8].
Octobre 1991
Le train-couchettes Nice – Paris emmené par la BB 22336 percute à 6 h 29 un train de marchandise en provenance de Corbeil, tracté par la BB 8195[9]. Sous la violence du choc, une voiture-couchettes du train monte sur le toit de sa locomotive. L'accident causera la mort de 16 personnes et 55 blessés[8].
Service des voyageurs
Accueil
La gare possède un bâtiment des voyageurs dans lequel le service commercial est assuré tous les jours de 5 h à 1 h 30. Un unique passage souterrain pourvu d'escaliers permet l'accès aux quais. Ses accès au public et le bâtiment des voyageurs ont bénéficié de 2010 à 2012 d'une profonde rénovation afin d'améliorer le confort, l'ergonomie et l’esthétique de cette importante gare. Affichages et automates ont été changés pour des matériels plus récents.
Desserte
La gare de Melun est le terminus des trains de la ligne D du RER en provenance ou à destination de Juvisy via Corbeil-Essonnes ainsi que ceux en provenance de Paris et du nord de la ligne via Combs-la-Ville. Elle est également l'origine des trains de la ligne R du Transilien en provenance ou à destination de Montereau via Champagne-sur-Seine. Elle est aussi desservie par des trains de la ligne R effectuant les relations Paris-Gare-de-Lyon - Montargis ou Montereau via Moret, ces trains étant sans arrêt entre Paris et Melun. En alternance avec les trains de la ligne R circulant entre Paris et Montereau (ces trains desservant les mêmes gares) la gare est également desservie par des trains du réseau TER Bourgogne-Franche-Comté circulant entre Paris-Gare-de-Lyon et Laroche - Migennes.
Depuis décembre 2008, la gare de Melun bénéficie d'une desserte cadencée pour les trains sans arrêt entre Melun et Paris (ligne R et TER Bourgogne-Franche-Comté), avec un train au quart d'heure aux heures de pointe et un train à la demi-heure aux heures creuses de semaine ainsi que le week-end[10].
Intermodalité
La gare est desservie par les lignes A, C, Cd, D, E, F, Fd, G, K, L, M, N, S4 et S5 du réseau de bus du Grand Melun par les lignes 01, 18, 34, 46 et 47 du réseau de bus Seine-et-Marne Express, par les lignes 09 et 11A du réseau de bus du canton de Perthes-en-Gâtinais, par les lignes 24 et 37A du réseau de bus Yerres - Brie Centrale, par la ligne 30 de la société de transport Darche Gros, par la ligne 41 du réseau de bus de Vulaines et, la nuit, par la ligne N132 du réseau Noctilien.
Cette gare dispose d'un parc de stationnement payant d'une capacité de 500 places.
Service des marchandises
Cette gare est ouverte au service du fret[11].
Plan des voies
Vers Montereau par Héricy |
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Vers Montereau par Moret | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Vers Paris par Combs-la-Ville - Quincy |
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Vers Paris par Corbeil |
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Légende
Le plan de voies affiché ci-dessus n'est qu'un schéma, il ne prétend pas à une exactitude géographique, en particulier en ce qui concerne les échelles ou les directions. |
Galerie de photographies
Notes et références
- Victor Petit, Description des villes et campagnes du département de l'Yonne, Auxerre, 1870 p. 17 intégral (consulté le 21 décembre 2011).
- René-Charles Plancke, op. cit., p. 321
- Delcampe.com, Fiches horaires des environs de Melun
- René-Charles Plancke, Histoire des chemins de fer de Seine-et-Marne 1991, p. 481
- René-Charles Plancke, Histoire du Chemin de Fer de Seine-et-Marne, Éditions Amatteis, 1991, p. 323
- Auxerretv.com, la fin du TGV Yonne-Méditerranée, 28 octobre 2011.
- « Fréquentation en gares : Melun », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
- « 1913 et 1991, deux catastrophes ferroviaires », sur actu.fr (consulté le ).
- Institut National de l’Audiovisuel, « COMMISSION MELUN », sur Ina.fr (consulté le ).
- [PDF]STIF – Délibération n° 2008/0138 du 14 février 2008 – Transilien 2009, p. 31 et 32 du PDF. Consulté le 28 septembre 2012.
- Site Fret SNCF : la gare de Melun.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- / La gare de Melun, sur le site officiel Gares & Connexions de la SNCF
- La gare de Melun, sur le site officiel Transilien de la SNCF
Origine | Arrêt précédent | Train | Arrêt suivant | Destination | ||
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Paris-Gare-de-Lyon ou Goussainville (par Combs-la-Ville) |
Le Mée | Terminus | Terminus | |||
Corbeil-Essonnes ou Juvisy (par Ris-Orangis) |
Vosves | Terminus | Terminus | |||
Paris-Gare-de-Lyon | Paris-Gare-de-Lyon | Bois-le-Roi | Montereau (par Moret) ou Montargis | |||
Terminus | Terminus | Livry-sur-Seine | Montereau (par Héricy) | |||
Paris-Gare-de-Lyon | Paris-Gare-de-Lyon | TER Bourgogne-Franche-Comté | Bois-le-Roi | Laroche - Migennes |
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