Musée d'Orsay

Le musée d’Orsay (officiellement « établissement public du musée d'Orsay et du musée de l'Orangerie – Valéry Giscard d'Estaing » depuis 2021) est un musée national inauguré en 1986.

Situé dans le 7e arrondissement de Paris le long de la rive gauche de la Seine, en surplomb de la promenade Édouard-Glissant, il est installé dans l’ancienne gare d'Orsay, construite par Victor Laloux de 1898 à 1900 et réaménagée en musée sur décision du président de la République Valéry Giscard d'Estaing. Ses collections présentent l’art occidental de 1848 à 1914, dans toute sa diversité : peinture, sculpture, arts décoratifs, art graphique, photographie, architecture, etc. Il est l’un des plus grands musées d’Europe pour cette période.

Le musée possède la plus importante collection de peintures impressionnistes et postimpressionnistes au monde, avec près de 1 100 toiles[3] au total sur plus de 3 650, et l’on peut y voir des chefs-d’œuvre de la peinture et de la sculpture comme Le Déjeuner sur l'herbe et l’Olympia d’Édouard Manet, une épreuve de La Petite Danseuse de quatorze ans de Degas, L'Origine du monde, Un enterrement à Ornans, L'Atelier du peintre de Courbet, Les Joueurs de cartes de Cézanne ou encore cinq tableaux de la Série des Cathédrales de Rouen de Monet et Bal du moulin de la Galette de Renoir.

Des expositions temporaires monographiques ou thématiques concernant périodiquement l’œuvre d’un artiste, un courant ou une question d’histoire de l’art sont souvent mises en place. Un auditorium accueille des manifestations diversifiées, concerts, cinéma, théâtre d’ombres, conférences et colloques et des spectacles spécifiquement destinés à un jeune public.

Origine du nom

Le musée, ainsi que tous les bâtiments qui l'ont précédé à cet emplacement, tient son nom du quai adjacent : le quai d'Orsay. Celui-ci est nommé en l'honneur de Charles Boucher d'Orsay, le prévôt des marchands qui l'a fait construire[4].

Sur le plan juridique, le musée de l'Orangerie, alors service à compétence nationale, est rattaché en 2010 à l'établissement public du musée d'Orsay, les deux entités formant dès lors l'« établissement public du musée d'Orsay et du musée de l'Orangerie »[5]. Le nom de l'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing, à l’origine du lancement du musée d’Orsay, est accolé à cette dénomination en 2021[6].

Historique

Grande galerie du musée d'Orsay.
Salle des fêtes du musée d'Orsay.

Le musée est situé à l'emplacement du palais d’Orsay, édifié à partir de 1810 et décoré de fresques de Théodore Chassériau[7], qui accueille en 1840 le Conseil d'État au rez-de-chaussée puis, deux ans plus tard la Cour des comptes au premier étage. Il est incendié en 1871 pendant la Commune de Paris et laissé à l'état de ruines jusqu'à la construction par Victor Laloux de la gare d'Orsay, ancien terminus de la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans, pour accueillir les visiteurs et les délégations étrangères de l'exposition universelle de 1900. Son parvis a été aménagé en 1985 et doté de plusieurs statues en fonte de fer autrefois dorées, dont le groupe dit Statues des six continents, initialement installé sur la terrasse du palais du Trocadéro, et 3 des 4 statues d'animaux qui étaient autour de la fontaine, à partir de l'exposition universelle de 1878[8].

Le musée d’Orsay a ouvert ses portes dans la gare reconvertie, le . Afin de permettre sa transformation en un musée des arts du XIXe siècle, selon la volonté du président de la République Valéry Giscard d'Estaing, le bâtiment a été reconfiguré de 1983 à 1986 par les architectes Renaud Bardon, Pierre Colboc et Jean-Paul Philippon (ACT Architecture), lauréats d'un concours d’architecture organisé en 1979, rejoints ensuite par l’architecte d’intérieur italienne Gae Aulenti.

Musée d'Orsay, hall principal
Tokujin Yoshioka, Water Block (2002).

Dans la nuit du , lors de la Nuit Blanche, des individus s’introduisent dans le musée et endommagent gravement un tableau de Claude Monet, Le Pont d'Argenteuil, datant de 1874, qu'ils déchirent sur 10 cm[9]. Le tableau a été restauré depuis.

Un réaménagement partiel des espaces du musée souhaité par son directeur Guy Cogeval a été inauguré le à l'occasion des 25 ans du musée d'Orsay, après deux ans de travaux et un budget total de 20 millions d'euros. Il comprend la création du Pavillon Amont sur cinq niveaux supplémentaires de 2 000 m2 destinés aux arts décoratifs classés par affinité de pays, la rénovation de la galerie impressionniste dotée de bancs en verre massif du designer japonais Tokujin Yoshioka, celle du Café de l'horloge entièrement redésigné par les frères Campana et une nouvelle salle d’exposition temporaire[10].

L'importante collection donnée sous réserve d'usufruit par les collectionneurs américains Spencer et Marlene Hays de 293 œuvres (187 en et 106 en ) devant occuper les locaux actuels de la bibliothèque et de la documentation du musée, des travaux ont été engagés fin 2018 pour relocaliser le Centre de ressources et de recherche du musée d'Orsay, avec le futur Centre d’études des Nabis et du Symbolisme, dans la partie ouest de l’hôtel de Mailly-Nesle située dans l'îlot voisin au 31 quai Voltaire, qui était occupée jusqu’alors par la Documentation française[11],[12].

Collections

Alexandre Charpentier, Boiseries de la salle à manger d'Adrien Bénard, acajou, chêne, peuplier, bronze doré et grès émaillé (1900-1901).

Arts décoratifs

Le musée des arts décoratifs, inauguré au pavillon de Marsan du Louvre en 1905, avait initialement été envisagé en 1879 sur l’emplacement attribué à la gare d’Orsay en 1897, et qui retrouvera finalement cette vocation muséale en 1986. La Porte de l'enfer de Rodin, dont le plâtre est visible au niveau médian - terrasse Rodin, devait en constituer l'entrée monumentale.

Dès 1977, une collection d’objets d’arts décoratifs de la période 1848-1914 a été constituée pour le musée d’Orsay. Hormis la salle à manger Charpentier de 1900, reconstituée dans un espace propre (period room), les meubles et les objets sont montrés hors de leur contexte. Constituée d’œuvres représentatives de la production de céramique, de verrerie, de joaillerie et de mobilier, cette collection témoigne de la mutation de la production d’objets d’art liée à la révolution industrielle, celle des beaux-arts appliqués à l’industrie. Elle compte quelques chefs-d’œuvre longtemps méconnus ou mal considérés et présente aussi des pièces attestant l’exceptionnelle qualité des industries de luxe de cette époque. Le découpage muséographique des collections d’objets d’art distingue par leur localisation ceux produits sous le Second Empire (1852-1870) et dans les deux premières décennies de la Troisième République (1870-1940) de ceux correspondant au style Art nouveau (à partir de 1890).

Peinture

Honoré Daumier,
Crispin et Scapin (1858-1860).
Jean-Louis-Ernest Meissonier,
Campagne de France 1814 (1864).
Claude Monet,
La Pie (1868–1869).
Edgar Degas,
L’Étoile, ou la Danseuse sur Scène, (1878).

Le musée d'Orsay expose et conserve la plus grande collection de peintures impressionnistes (plus de 480 toiles)[14] et post-impressionnistes (plus de 600 toiles[3] cloisonnistes, néo-impressionnistes, symbolistes, nabis...) au monde, ainsi que de remarquables ensembles de peintures de l'école de Barbizon, réalistes, naturalistes, orientalistes et académiques, y compris des écoles étrangères. Près de 5 190 peintures composent la collection, mais de nombreuses œuvres, dont près de 1 690 peintures, incluant une centaine non localisées, volées ou détruites, ont été déposées dans des musées de province ou édifices publics sur un total de 5 272 dépôts[15], telles que 24 des 70 peintures de Maurice Denis[16] 22 des 95 peintures de Vuillard, 21 des 88 peintures de Bonnard, 19 des 83 peintures de Renoir ou 17 des 87 peintures de Monet.

Cette liste non exhaustive répertorie les principaux peintres représentés au musée d'Orsay avec le nombre de leurs peintures conservées dans les collections ainsi que le titre des principales d'entre elles, qu'elles soient ou non exposées, compte tenu du renouvellement régulier des accrochages. Cette liste mentionne également les pastels, pour les artistes concernés : en effet, bien que n'appartenant pas au département des peintures, un certain nombre de pastels sont exposés dans les collections permanentes du musée. La collection comprend également 22 985 dessins d'architecture et d'art décoratifs et 45 003 photographies, depuis 2010, un petit nombre de dessins d'artistes (154 au ), notamment pour ne pas être séparés de peintures offertes par certains donateurs, alors que jusqu'alors ils étaient tous déposés au département des arts graphiques du musée du Louvre, qui au conserve 55 723 dessins du « Fonds des dessins et miniatures, collection du musée d'Orsay »[17].



Sculpture

La collection de sculptures compte 1 598 oeuvres, outre 676 dépôts en France et à l'étranger.

Néoclassicisme

Romantisme

Éclectisme du Second Empire

Éclectisme de la IIIe République

  • Jean-Paul Aubé (Longwy, 1837-Cap Breton, 1916)
    • Dante Alighieri, 1879, bronze
  • Théophile Barrau (Carcassonne, 1848-Paris, 1913)
    • Suzanne, 1895, marbre
  • Louis-Ernest Barrias (Paris, 1841-1905)
    • Buste de Georges Clairin, peintre, 1875, terre cuite
    • Les nubiens (Les chasseurs d'alligators), 1894, haut-relief en plâtre
    • La Nature se dévoilant à la Science, 1899, marbre, onyx, granit, malachite, lapis-lazuli
  • Frédéric Auguste Bartholdi (Colmar, 1834-Paris, 1904)
  • Jules Coutan (Paris, 1848-1939)
    • Les Chasseurs d’aigles, 1900, plâtre
  • Alexandre Falguière (Toulouse, 1831-Paris, 1900)
    • Asie de la série des six continents, 1878, fonte, parvis du musée
    • Danseuse, Cléo de Mérode, vers 1896, plâtre moulé sur nature
  • Emmanuel Frémiet (Paris, 1824-1910)
    • Jeune éléphant pris au piège, 1878, fonte, parvis du musée
    • Saint-Michel terrassant le dragon, 1897, agrandissement en cuivre martelé
  • Jean-Léon Gérôme (Vesoul, 1824-Paris, 1904)
    • Gérôme exécutant "Les Gladiateurs", 1878-1909, bronze
    • Tanagra, 1890, marbre polychrome
    • Buste de Sarah Bernhardt, vers 1895, marbre teinté
    • Corinthe, avant 1903, plâtre polychrome, cire, métal
  • Alfred Gilbert (Londres, 1854-Londres, 1934)
    • Saint Georges, 1901–1910, bronze et ivoire
  • Jean-Baptiste Hugues (Marseille, 1849-Paris, 1930)
    • Œdipe à Colone, 1885, marbre
    • La Muse de la source, 1900, fonte, marbre, bronze
    • Buste de Mlle Rateau, 1915-1930, plâtre patiné
    • La Vigne, sans date, terre-cuite
  • Denys Puech (Gavernac, 1854-Rodez, 1942)
    • Sirène, 1889, marbre
    • L’Aurore, 1900, marbres blanc et rose
  • René de Saint-Marceaux (Reims, 1845-Paris, 1915)
    • Génie gardant le secret de la tombe, 1879, marbre

Réalisme

  • Honoré Daumier (Marseille, 1808-Valmondois, 1879)
    • Célébrités du Juste Milieu, vers 1832, 36 bustes caricatures en terre crue coloriée
    • Ratapoil, vers 1851, bronze
  • Jules Dalou (Paris, 1838-1902), 91 sculptures dont :
    • Le Forgeron, 1886, étude, plâtre patiné
    • La République, 1879, esquisse en terre cuite
    • Le Grand paysan, 1904, bronze
  • Vincenzo Gemito (Naples, 1852-1929)
    • Meissonier, 1878-1879, buste en cire
    • Porteur d'eau, 1881, bronze
  • Ernest Meissonier (Lyon, 1815-Paris, 1891)
    • Le Voyageur, 1878-1890, cire, tissu, cuir et bois
    • Muse dansant, 1893, bronze
  • Constantin Meunier (Etterbeek, 1831-Ixelles, 1905)
    • L'Industrie, 1892-1896, relief en bronze
    • La Moisson, 1895, relief en bronze
  • Henri Bouchard (Dijon, 1875-Paris, 1960)
    • Le Débardeur, 1905, bronze
  • Bernhard Hoetger (Hörde, 1874-Beatenburg, 1949)
    • La Machine humaine, 1902, bronze
  • Herbert Ward (Londres, 1863-Neuilly-sur-Seine, 1919)

Impressionnisme et Auguste Rodin

  • Edgar Degas (Paris, 1834-1917), 76 sculptures dont :
    • La Petite Danseuse de quatorze ans, 1921-1931 d’après l’original de 1881, bronze, tulle, satin
    • Danseuse regardant la plante de son pied droit, 1921-1931, bronze
    • Danseuse, grande arabesque, troisième temps, 1921-1931, bronze
    • Femme assise dans un fauteuil s'essuyant l'aisselle gauche, 1921-1931, bronze
    • Jockey, 1921-1931, bronze
    • Cueillette des pommes, 1921-1931, bas-relief en bronze
    • Le tub, 1921-1931, bronze
  • Auguste Renoir (Limoges, 1841-Cagnes-sur-Mer, 1919) et Richard Guino (Gérone, 1890-Antony, 1973), 8 sculptures et objet d'art dont :
    • Venus Vitrix, 1914-1916, plâtre patiné gomme-laqué
    • Jugement de Pâris, 1914, plâtre
    • Madame Renoir, 1916, mortier polychrome
    • Eau, 1916, bronze
    • Feu, après 1916, bronze
  • Auguste Rodin (Paris, 1840-Meudon, 1917), 26 sculptures dont :
    • L'Hiver, 1890, marbre
    • Buste de Madame Vicuna, 1917, bronze
    • Buste de Jules Dalou, 1917, bronze
    • L'Âge d'airain, 1877, bronze
    • Buste de Jean-Paul Laurens, 1917, bronze
    • La Pensée (portrait de Camille Claudel), 1886-1889, marbre
    • Fugit amor, circa 1881, petit groupe en bronze
    • Monument à Balzac, 1898, modèle en plâtre
    • Saint Jean-Baptiste, 1878, bronze
    • l'homme qui marche, 1905, bronze
    • La Porte de l'enfer, 1880-1917, Haut-relief en plâtre
  • Camille Claudel (Fère-en-Tardenois, 1864-Avignon, 1943)
    • L'Âge mur, vers 1902, bronze
    • Torse de Clotho, vers 1893, plâtre
    • Tête de vieille femme, étude pour L'Âge mûr, vers 1890, plâtre
    • Étude II pour Sakountala, vers 1886, terre cuite
  • Medardo Rosso (Turin 1858-Milan, 1928)
    • Aetas Aurea, 1886, bronze
    • Ecce puer, 1906, bronze
  • Anders Zorn (Mora, 1860-1920)
    • Figure pour une fontaine II, 1910, bronze

Primitivisme

  • Paul Gauguin (Paris, 1848-Atuana, îles Marquises, 1903), 31 sculptures et objets d'art dont :
    • Soyez mystérieuses, 1890, bois de tilleul polychrome
    • Masque de Tehura, 1891-1893, bois de pua polychrome
    • Idole à la coquille, 1892-1893, bois de fer, nacre et os
    • Idole à la perle, 1892-1893, bois peint et doré, perle et chaînette en or
    • Oviri (Sauvage), 1894, grès partiellement émaillé
    • Maison du jouir, 1901, 5 reliefs en bois peint de sequoia gigantéa.
  • Georges Lacombe (Versailles, 1868-Saint-Nicolas des Bois, 1916), 6 sculptures dont :
    • La Naissance, 1894-1896, bois de noyer
    • L'Existence, 1894-1896, bois de noyer
    • Isis, vers 1895, acajou polychrome

Symbolisme

  • Albert Bartholomé (Thiverval, 1848-Paris, 1928)
    • Fillette pleurant, 1894, bronze.
  • Marie Bashkirtseff (Gawronzi, 1860-Paris, 1884)
    • La douleur de Nausicaa, 1884, bronze.
  • Boleslas Biegas (Koziczyn, 1877-Paris, 1954)
    • Le Sphinx, 1902, relief en plâtre.
  • Leonardo Bistolfi (Casale Monferrato, 1859-Turin, 1933)
    • Le Berceau, 1906, plâtre,
  • Arnold Böcklin (Bâle, 1827-San Domenico, 1901)
    • Bouclier avec le visage de Méduse, 1897, papier mâché peint.
  • Rupert Carabin (Saverne, 1862-Strasbourg, 1932)
    • La Légende savernoise, 1914, bois de poirier.
  • Jean Carriès (Lyon, 1855-Paris, 1894)
    • Évêque, 1883-1889, bronze.
    • Loyse Labé, vers 1990, grès.
    • Faune, 1893, bronze.
  • Alexandre Charpentier (Paris, 1856- Neuilly, 1909)
    • Louis Welden Hawkins, 1893, bronze.
  • Henry Cros (Narbonne, 1840-Sèvres, 1907)
    • L'histoire de l'eau, 1894, bas-relief en pâte de verre.
  • Jean Dampt (Venarey, 1853-1946)
    • Vers l’idéal par la souffrance, 1900-1906, marbre rosé de Comblanchien.
  • Paul Dardé (Olmet, 1888-Lodève, 1963)
    • L’Éternelle Douleur, 1913, gypse.
  • Alfred Drury (Londres, 1859-Wimbledon, 1944)
    • L'Esprit de la nuit, 1898-1905, bronze.
  • Fernand Khnopff (Montigny-le-Bretonneux, 1858-Bruxelles, 1921)
    • Futur, 1898, marbre, laiton et cuivre.
  • Max Klinger (Leipzig, 1857-Grossjena, 1920)
    • Cassandre, 1886-1900, bronze.
  • Maurice Maignan (Beaumont-sur-Sarthe, 1845-Saint-Prix, 1908)
    • Un gueux, 1897, statuette assise, bronze.
  • Pierre-Félix Masseau, (Lyon, 1869-Paris, 1937)
    • Le Secret, 1894, acajou polychrome et ivoire.
  • Franz Metzner (Wscherau, 1870-Berlin, 1919)
    • Le poids du Chagrin, vers 1912, plâtre patiné noir
  • Carl Milles (Lagga, 1875-Lidingö, 1955)
    • Jeune fille avec un chat, vers 1900, bronze.
    • Mendiante, vers 1900, bronze.
    • La Lutte pour la vie, avant 1929, bronze et marbre
  • George Minne (Gand, 1866-Laethem-Saint-Martin, 1941)
    • Le Maçon, 1897, marbre
    • Porteur d'outre, 1897, bronze
    • Agenouillé à la fontaine, vers 1898, bronze.
  • Pierre Roche (Paris, 1855-1922)
  • Augustus Saint-Gaudens (Dublin, 1848-Cornish, 1907)
    • Amor caritas, 1885-1898, bronze.
  • Franz von Stuck (Tettenweis, 1863-Munich, 1928)
    • Ludwig van Beethoven, 1900, plâtre polychrome
  • Ville Vallgren (Porvoo, 1855-Helsinki, 1940)
    • La Douleur, vers 1893, calcaire oolithique polychrome.
    • Mendiante et son enfant ou Misère, 1892, bronze.
    • Christ, circa 1889, plâtre patiné.
  • Félix Vallotton (Lausanne, 1865-Neuilly-sur-Seine, 1925)
    • Femme retenant sa chemise, 1904, bronze
  • Adolfo Wildt (Milan, 1868-1931)
    • Vir temporis acti, 1921, bronze.

Sculpture animalière

  • Antoine-Louis Barye (Paris, 1795-1855), 34 sculptures dont :
    • Lion la patte levée sur un serpent, 1832, bronze
    • Deux ours se battant, 1833, bronze
    • Guerrier tartare à cheval, 1845, bronze
    • Lion assis, 1847, plâtre gomme-laqué
    • L'ordre, 1854-1855, plâtre, bois
    • La guerre, 1855, plâtre, bois
  • Émile-Coriolan Guillemin (Paris, 1841-1907)
  • Henri-Alfred Jacquemart (Paris, 1824-1896)
    • Rhinocéros, 1878, fonte, parvis du musée
  • Rembrandt Bugatti, (Milan, 1884-Paris, 1916), 61 sculptures dont :
    • Panthère marchant, vers 1904, plâtre
    • Eléphant blanc, 1907, bronze
    • Girafes, 1907, plâtre
    • Lion de Nubie, vers 1911, plâtre
    • Deux lamas, 1911, bronze
  • François Pompon, (Saulieu, 1855-Paris, 1933), 131 sculptures dont :
    • Ours blanc, 1925, pierre de Lens[20]
    • Ours blanc, 1920, ébauche en plâtre
    • Ours blanc, 1927, bronze
    • Hippopotame, 1918-1931, bronze
    • Grue cendrée, 1920, bronze
    • Chouette, 1923, bronze
    • Grand cerf, 1929, plâtre
  • Pierre Louis Rouillard, (Paris, 1820-1881)
    • Cheval à la herse, 1878, fonte de fer, parvis du musée

Retour au style

  • Antoine Bourdelle (Montauban, 1861-Le Vésinet, 1929)*/
    • Apollon, 1909, bronze doré
    • Pénélope, (1907-1926), bronze
    • La Force de la volonté, (1914-1915), bronze, parvis du musée
    • La Victoire, (1914-1915), bronze, parvis du musée
    • Héraklès archer, 1909, bronze et dorure, d'après la deuxième version de 1923, fondue par Eugène Rudier en 1924
    • Baigneuse sur un rocher, bronze
    • L’Offrande, bronze
  • Albert Bartholomé (Thiverval, 1848-Paris, 1928)
    • Buste de Federico Zandomenighi, peintre, 1890, plâtre
  • Joseph Bernard (Vienne, 1866-Boulogne-Billancourt, 1931)
    • Porteuse d’eau, 1912, bronze
    • La Danse, 1911-1913, relief en marbre
  • Aristide Maillol (Banyuls-sur-Mer, 1861-1944)
    • Eve à la pomme, (1899), bronze
    • Baigneuse debout, (1900), bronze
    • Méditerranée ou la Pensée, 1905-1927, marbre
    • Île-de-France, 1925-1933, pierre
    • Baigneuse aux bras relevés, 1900, bronze
    • Le Désir, 1905-1907, relief en plomb
    • L'Ile-de-France , 1925, pierre

Photographie

La collection de photographie du musée d'Orsay, qui a été entièrement constituée ex-nihilo à partir de la fin des années 1970, compte 45 003 œuvres fin 2020. Lorsque le projet de transformer l'ancienne gare d'Orsay en musée du XIXe siècle a été prise, aucun musée des beaux-arts en France ne possédait encore de section consacrée à la photographie.

Il est en effet apparu que cette invention majeure du XIXe siècle devait avoir sa place dans le futur musée[21].

Les œuvres de nombreux photographes sont ainsi conservées dans les collections du Musée d'Orsay, parmi lesquelles celles d'Hippolyte Bayard, Édouard Baldus, Christian Bérard, Louis-Jacques-Mandé Daguerre, Céline Laguarde, Félix Nadar, Nicéphore Niépce, Constant Alexandre Famin

Depuis , la photographie des œuvres exposées dans le musée est autorisée, mais la prise de photo avec un flash ou un trépied n'est en revanche pas permise[22],[23].

Statut et direction

Le musée d'Orsay était un service à compétence nationale du ministère de la culture (Direction des Musées de France) jusqu'à sa transformation en établissement public administratif en 2004[24], au sein duquel est également regroupé le musée Hébert.

Jusque-là également service à compétence nationale, le musée de l'Orangerie est rattaché en mai 2010 à l'établissement public du musée d'Orsay : le nouveau nom est « établissement public du musée d'Orsay et du musée de l'Orangerie »[5],[25]. En 2021, le gouvernement ajoute à ce nom celui de l'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing, mort l’année précédente[26], sans que cette décision ne modifie la dénomination des musées eux-mêmes[6].

La direction est assumée par le président du conseil d'administration, ce dernier étant chargé de voter le budget et de déterminer la politique de gestion (tarifs, emplois). Le conseil scientifique et la commission des acquisitions valident quant à eux la politique culturelle du musée[27].

Directeurs / présidents

Expositions temporaires

Sociétés d'amis du Musée d'Orsay

Créée en 1980, la Société des Amis du Musée d’Orsay et de l'Orangerie est une association régie par la loi de 1901, reconnue d'utilité publique. Elle regroupe des amateurs d’art de la seconde moitié du XIXe siècle (1848-1914) et compte plus de 650 membres actifs. Elle a pour but d’enrichir les collections du Musée d’Orsay et de favoriser son rayonnement ainsi que celui du musée de l'Orangerie à travers le monde[40].

La Société des Amis apporte son soutien à :

  • l’acquisition d’œuvres d’art en complétant les crédits du musée d'Orsay,
  • l’achat d’œuvres pour le musée d'Orsay(plus de 2500 œuvres ont été acquises).

Elle encourage également les donateurs, héritiers ou collectionneurs, à faire don d’une œuvre ou d’un ensemble d’objets d’art au profit du musée. Par son action plus de 800 dons d’œuvres et ensembles d’objets d’Art sont entrés dans les collections du musée.

En 2009 a été créée la Société des American friends of the Musée d'Orsay[41]. Cette organisation caritative à but non lucratif, a pour vocation de promouvoir auprès du public américain la richesse et la connaissance des arts de la fin du XIXe siècle en soutenant les collections, les expositions et les programmes du Musée d'Orsay et du Musée de l’Orangerie, en particulier quand ces actions présentent un rapport direct avec les États-Unis. La société des AFMO compte à ce jour plus de 250 adhérents.

Les musées d'Orsay et de l'Orangerie ont créé le Cercle des Femmes Mécènes en [42]. Cette initiative unique en son genre est le fruit de la mobilisation de plus de 120 femmes et du soutien de 7 réseaux influents. Témoignant d'une volonté commune de mettre les femmes à l'honneur, le Cercle a pour but, via la généreuse contribution de particuliers ou d'entreprises, de financer des projets issus de la programmation des musées d'Orsay et de l'Orangerie, dédiés aux femmes. Il s'agit également de sensibiliser les acteurs économiques à différents enjeux autour de la place des femmes dans la société (parité, égalité professionnelle, éducation…) et de créer, sur le long terme, une véritable plateforme d'échanges de référence.

Les musées d'Orsay et de l'Orangerie et la Chambre de Commerce Italienne pour la France ont créé le Cercle Italien des Mécènes. Ce Cercle réunit des entreprises italiennes désireuses de soutenir les projets engagés par les musées. Cette fondation s'inscrit dans une relation étroite entre l'Italie et le musée d'Orsay.

Musées partenaires

Depuis 2009, le musée d'Orsay a signé quatre partenariats avec des musées en province, ce rôle de parrain est de bâtir un partenariat scientifique et d'obtenir plus facilement des prêts du musée.

Publications

Le Musée d'Orsay est également coéditeur d'ouvrages.

Bande dessinée

  • Catherine Meurisse, Moderne Olympia, coéditions Futuropolis et Musée d'Orsay, 2014[43].
    L'ouvrage fait référence au célèbre tableau d'Édouard Manet de 1863 Olympia[44], conservé au Musée d'Orsay. Cet album est la première bande dessinée publiée par le Musée d'Orsay, autour du fonds de ses œuvres. Son coéditeur Futuropolis le mentionne aussi sur sa notice de l'album : « À l’instar de celle qui existe avec le Louvre, une nouvelle collection est initiée avec le musée d’Orsay, et c’est Catherine Meurisse qui l’inaugure[45] ».

Album

Clip vidéo

Accessibilité

Le site est desservi par la gare du Musée d'Orsay (ligne C du RER) qui se trouve au sous-sol et par la station de métro Solférino (ligne 12) distante de 300 m. Il est possible d'accéder au Musée d'Orsay en Batobus par le Quai de Solférino.

Fréquentation

Millions de visiteurs par an[1]

Notes et références

  1. Quelques chiffres, la fréquentation, site musee-orsay.fr.
  2. Au . La rubrique des 10 932 objets divers du catalogue en ligne inclut des documents d'archives comprenant de nombreux échantillons, photographies et dessins, anciens comme contemporains.
  3. Non compris les 414 peintures, esquisses et études du fonds d’atelier du peintre symboliste Alphonse Osbert.
  4. Charles Duplomb, La rue du Bac : monographie parisienne, J. Mersch (Paris), , 192 p. (lire en ligne).
  5. « Décret n° 2010-558 du 27 mai 2010 relatif à l’Établissement public du musée d’Orsay et du musée de l’Orangerie » [PDF], sur musee-orsay.fr, (consulté le ).
  6. Philippe Baverel, « Paris : vrai faux changement de nom au musée d'Orsay », Le Parisien, (lire en ligne).
  7. Le musée du Louvre conserve une partie des fresques de Chassériau détachées du grand escalier, notamment dans les dernières salles du département des sculptures françaises.
  8. Statues devant le musée d'Orsay sur le site Paris 1900, consulté le 30 mars 2014.
  9. Ivres, ils endommagent un Monet TF1.
  10. Les nouveaux espaces du musée d'Orsay, ministère de la culture, 12 octobre 2011, site culture.gouv.fr.
  11. Rapport annuel d'activité 2018 de l'OPPIC, direction de la communication de l'OPPIC, juin 2019, p. 25, site oppic.fr.
  12. Deuxième donation Hays à la France, site musee-orsay.fr.
  13. « Odilon Redon. Le Char d'Apollon », sur musee-orsay.fr
  14. En incluant les 65 toiles de Gauguin, Van Gogh et Toulouse Lautrec.
  15. 5 670 œuvres de toutes catégories étaient en dépôt en province ou à l'étranger selon le rapport annuel d'activité 2018 du musée, p. 93.
  16. Lors d'une recherche des « peintures » d'un artiste dans le catalogue en ligne du musée, il y a lieu de déduire les quelques dépôts de collections particulières (Picasso), ainsi que la « désignation : dessin », car depuis 2010 certains dessins d'artistes sont conservés au musée d'Orsay et non plus seulement au Louvre.
  17. Les collections du département des arts graphiques du musée du Louvre, puis sélectionner le "Fonds", sur arts-graphiques.louvre.fr.
  18. 49 peintures en comptant tous les panneaux du paravent L'Éternel Été.
  19. « Vincent Van Gogh : L'Arlésienne en 1888 », sur www.musee-orsay.fr (consulté le ).
  20. Selon un nouvel exemplaire du plâtre original de 1922, « retravaillé en 1927-1928 » et aujourd'hui exposé au musée de l'Homme.
  21. Voir l'historique de la constitution de la collection de photographie sur le site officiel du musée d'Orsay.
  22. « Le musée d’Orsay autorise les photos... grâce à un tweet de Fleur Pellerin ? », sur metronews.fr/, (consulté le ).
  23. « Le musée d'Orsay interdisait les photos... jusqu'à Fleur Pellerin », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  24. Décret reproduit sur le site du musée d'Orsay.
  25. Article du site Artclair.
  26. « Dénomination de l'Etablissement public du musée d'Orsay et du musée de l'Orangerie - Valéry Giscard d'Estaing : Communiqué de presse du ministère de la culture », sur gouvernement.fr, .
  27. Statut sur le site du musée d'Orsay.
  28. Arrêté du ministre de la culture et de la communication en date du , publié au Journal officiel de la République française le (nomination du directeur de l’établissement public du musée du XIXe siècle à compter du ).
  29. Décret du 15 mars 1986 portant nomination du directeur du musée d'Orsay.
  30. Décret du 12 août 1994 portant nomination du directeur du musée d'Orsay.
  31. Arrêté du 9 avril 2001 portant nomination par intérim du directeur du musée d'Orsay.
  32. Décret du 26 novembre 2001 portant nomination du directeur du musée d'Orsay.
  33. Décret du 26 mai 2004 portant nomination du président de l'Établissement public du musée d'Orsay.
  34. Décret du 5 juillet 2007 portant nomination du président de l'Établissement public du musée d'Orsay - M. Lemoine (Serge).
  35. Décret du 28 janvier 2008 portant nomination du président de l'Établissement public du musée d'Orsay - M. Cogeval (Guy).
  36. Décret du 15 mars 2013 portant nomination du président de l'Établissement public du musée d'Orsay et du musée de l'Orangerie - M. Cogeval (Guy).
  37. « Laurence Des Cars à Orsay : la nouvelle présidente, c'est elle ! », sur France Culture, (consulté le ).
  38. « Christophe Leribault prend la tête du Musée d'Orsay », sur LEFIGARO (consulté le )
  39. Le modèle noir de Géricault à Matisse exposition, Divento.comMusée d'Orsay
  40. « La SAMO », sur http://www.amis-musee-orsay.org (consulté le ).
  41. (en-US) AFMO, « News & Events - AFMO », sur AFMO (consulté le ).
  42. « Musée d'Orsay: Engagez-vous ! Rejoignez le Cercle des Femmes Mécènes ! », sur www.musee-orsay.fr (consulté le ).
  43. Notice de l'ouvrage, sur le site du Musée d'Orsay.
  44. « La bédéthèque idéale #46 : “Moderne Olympia”, une fantaisie picturale de Catherine Meurisse », article journalTélérama, du 26/03/2014.
  45. Fiche de l'album sur le site de son coéditeur Futuropolis..
  46. L'ouvrage, sur le site du Musée d'Orsay..
  47. « « Museum », la rencontre poétique entre un skateur et une danseuse au Louvre et au musée d'Orsay », sur L'Équipe (consulté le )
  48. « Les musées de Paris ouvrent leurs portes au skate et à la danse », sur Stratégies, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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