Giuseppe De Nittis

Biographie

Contemporain de Giovanni Boldini et des Macchiaioli, ami de Gustave Caillebotte, Edgar Degas et Édouard Manet, Giuseppe De Nittis reste un peintre encore relativement confidentiel, y compris en Italie où il est classé trop rapidement dans l'école impressionniste italienne[1], malgré la variété de ses sources d’inspiration.

Après un apprentissage auprès du peintre local Giovanni Battista Calò à Barletta, il s'inscrit en 1860 à l'Académie des beaux-arts de Naples où enseigne Gabriele Smargiassi. Quatre ans plus, tard il fonde l'école de Resìna, du genre réaliste. De Nittis étudie aussi la peinture en privé avec Vincenzo Petrocelli.

En 1867, il part pour Paris où il rencontre Meissonier et Gérôme. Deux ans plus tard, il épouse Léontine Gruvelle[2] qui influence considérablement ses choix sociaux et artistiques. Ainsi, il fait son entrée dans le milieu artistique et intellectuel et fait connaissance des collectionneurs passionnés de japonisme tels qu'Edmond de Goncourt et Philippe Burty. En 1874, à l'invitation d'Edgar Degas, il participe à la Première exposition des peintres impressionnistes qui se tient dans l'atelier de Nadar.

En , il inaugure la galerie de La Vie moderne. En 1880, il installe son atelier aux nos 3 et 3 bis rue Viète à Paris[3].

En 1881, il séjourne à Gersau près de Lucerne en compagnie d'Alphonse Daudet et de son épouse, à qui il offre en souvenir un tableau représentant l'endroit, qui est évoqué par les Goncourt dans leur Journal; cette huile sur panneau a été vendue 51 600 euros à Chinon le [4].

De Nittis constitue une collection d'œuvres de grande qualité, remarquée par plusieurs experts d'art japonais au pavillon de Breteuil, qu'il habite au no 12 de l'avenue Foch à Paris[5].

Il est au sommet de sa renommée lors de l'Exposition universelle de 1878 à Paris, où il expose onze de ses toiles.

Frappé d'une embolie cérébrale, De Nittis meurt en 1884 à Saint-Germain-en-Laye; il est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (11e division)[6].

Son épouse, la parisienne Léontine Lucile Gruvelle (mariée en 1869), a fait don de ses tableaux à la ville de Barletta et ils sont maintenant réuni dans la Pinacoteca De Nittis, au Palais de la Marra, à Barletta (la ville natale du peintre).

Œuvres dans les collections publiques

Fait-il froid !, Salon de 1874, Musée Goupil

En France

  • Nemours, château-musée de Nemours.
    • La danseuse Holoke-Go-Zen, Renvoie à la légende du Heike Monogatari concernant la danseuse shirabiyoshi Hotoke Gozen, 1873, eau-forte, 25.2 x 32.5 cm[8].
    • Derrière l'éventail, 1875, eau-forte, 35 x 32.4 cm[9].

En Italie

  • Spiaggia presso Barletta ;
  • La traversata degli Appennini (1867) ;
  • Passa il treno (1869) ;
  • Lungo l'Ofanto (1870) ;
  • Che freddo ! (1874) ;
  • Place des Pyramides (1876) ;
  • Ponte sulla Senna (1876) ;
  • La signora con il cane (1878) ;
  • Nubi su Westminster (1878) ;
  • Passa il treno (1879) ;
  • Passeggiata invernale (1879) ;
  • Tra i paraventi (1879) ;
  • Effetto di neve (1880) ;
  • Figura di donna (1880) ;
  • Passeggiata in slitta (1880) ;
  • Pattinaggio (1880) ;
  • Les Courses à Auteuil (1881) ;
  • Signora in giardino (1883) ;
  • Colazione in giardino (1883) ;
  • Les Courses à Longchamps (1883) ;
  • Les Courses à Auteuil (1883) ;
  • Notturno capriccioso (ventaglio) (1883) ;
  • Sull'amaca II (1884) ;
  • Stradina napoletana, huile sur toile.

Galerie

Notes et références

  1. « Des Macchiaioli au divisionnisme, l’art de Giuseppe De Nittis est l’héritier de nombreux courants », affirmait ainsi Renato Miracco, commissaire de l’exposition[Laquelle ?], en 2005, lors de l'inauguration.
  2. Edgar Degas, Portrait de Madame Nittis, Portland Art Museum.
  3. Moscatiello Manuela, « La collection d'art japonais de Giuseppe De Nittis », in Arts asiatiques, Tome 59, 2004, p. 126-133 (en ligne).
  4. Reproduction en couleur dans La Gazette de l'Hôtel Drouot
  5. en ligne
  6. Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 263
  7. « La Parfumerie Viollet, Boulevard des Capucines », sur scholarsresource.com.
  8. https://www.photo.rmn.fr/archive/17-510564-2C6NU0ATWLT9K.html
  9. https://www.photo.rmn.fr/archive/17-510558-2C6NU0ATWL5NU.html
  10. Site de la Pinacotaca Giuseppe De Nittis.

Annexes

Bibliographie

  • (it) Enrico Picenis, Giuseppe De Nittis, Istituto Nazionale L.U.C.E., 1933.
  • (it) Manuela Moscatiello, « De Nittis e il Giappone », in R. Miracco (éditeur), De Nittis. Impressionista italiano, [catalogue d'exposition], Rome, Chiostro del Bramante, Milan, Fondazione Mazzotta, Milan, Mazzotta, 2005.
  • « De Nittis, un grand impressionniste ignoré », in L'Humanité,
  • (it) Manuela Moscatiello, « Giuseppe De Nittis e Watanabe Seitei », in Atti del XXIX Convegno di Studi sul Giappone, Venezia, Cartotecnica Veneziana Editrice, 2006.
  • Collectif, Giuseppe De Nittis (1846-1884) La modernité élégante, [catalogue de l'exposition du musée du Petit Palais à Paris], Éditions Paris Musées, 2010.

Articles connexes

Liens externes

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