Le Chemin de la Machine, Louveciennes

Le Chemin de la Machine, Louveciennes (appelé également Route de Sèvres près de Louveciennes) est un tableau d'Alfred Sisley de 1873. Montré à l'exposition universelle de 1900, il se trouve actuellement au 2e étage du musée d'Orsay[1] dans la section 32 (Monet-Renoir-Pissarro-Sisley). Peint à Louveciennes, il est reproduit sur le lieu de sa création sur un parcours du Pays des Impressionnistes[2].

Description

C’est une huile sur toile qui mesure 54 × 73 cm, une grande taille[3]. La clarté du ciel qui accentue l'impression de froid contraste avec les tons bruns du sol que renforce la lumière rasante[3]. La route qui chemine perpendiculairement à la surface du tableau donne l'illusion d'une représentation en trois dimensions. L'impression de profondeur est renforcée par la rangée d'arbres, rythmant de lignes verticales et horizontales les troncs et leurs ombres. La montée crée un point de fuite décentré, vers une vue plongeante sur l'arrière-plan ensoleillé. À la manière de Johan Barthold Jongkind, Sisley humanise le paysage, introduisant de petites silhouettes[1].

Analyse

Neige sur la route de Louveciennes par Alfred Sisley, 1874.

Le Chemin de la Machine, Louveciennes rappelle L'Allée de Middelharnis de Meindert Hobbema (1689, Londres, National Gallery), que Sisley a pu voir lors de son premier séjour à Londres. Le sens de la construction peut révéler l'influence de Jean-Baptiste Camille Corot, et la place importante du ciel rappelle Salomon van Ruysdael, un des maîtres du paysage hollandais du XVIIe siècle[1].

Sisley revint l'année suivante pour peindre Neige sur la route de Louveciennes (1874, collection particulière), le même point de vue sous la neige[3].

Reproduction sur un parcours du Pays des Impressionnistes

Plaque de la reproduction du tableau sur le lieu de sa création.

Une reproduction du tableau grandeur réelle est exposée depuis les années 1990 à l'endroit de sa création, le long d'un parcours du Pays des Impressionnistes. Sur la plaque, on peut lire : « Construite par le Roi-Soleil, la « machine » de Marly pompait l'eau de la Seine pour l'acheminer par aqueduc jusqu'aux pays de Marly et de Versailles. Ce n'est pas elle que Sisley a représentée sur cette toile, mais l'allée qui y conduit de Louveciennes, incitant le spectateur « à suivre le chemin que le peintre lui indique et voir tout d'abord ce qui a empoigné l'exécutant. » (A. Sisley) »

Le paysage n'a que peu changé depuis la réalisation du tableau. Le bâtiment du château, son mur d'enceinte, les arbres du parc, et ceux alignées le long du chemin sont toujours présents[3].

Provenance

  • A. Dachery, Paris ;
  • vente Dachery, Hôtel Drouot, Paris, .
  • Joanny Peytel (1857-1926), Paris ; donation Joanny Peytel au musée du Louvre sous réserve d'usufruit, 1914.
  • entré au musée du Louvre, 1918 ;
  • galerie du Jeu de paume, Paris, 1947 ;
  • musée d'Orsay, Paris, 1986.

Références

  1. Musée d'Orsay, « Cartel et commentaire en ligne du Chemin de la Machine, Louveciennes » (consulté le )
  2. Le circuit Pissarro
  3. Anthony Lacoudre, Ici est né l'impressionnisme: guide de randonnées en Yvelines, (préface Claude Bonin-Pissarro), Éd. du Valhermeil, 2003 (ISBN 2913328415 et 9782913328419), p. 167-168

Liens externes

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