Jean Dampt

Jean Baptiste Auguste Dampt, né le à Venarey-les-Laumes, mort le à Dijon, est un sculpteur, médailleur, ébéniste et bijoutier français. Son œuvre appartient au courant du symbolisme et de l'Art nouveau.

Élément du décor de la salle du Chevalier de l'hôtel de la comtesse René de Béarn (1900-1906), Paris, musée d'Orsay.

Biographie

Chaise haute d’enfant, vers 1897, musée des arts décoratifs de Paris.
Le Baiser de l'aïeule, 1892, en marbre et bois, au musée d'Orsay.

Fils d'un ébéniste, Jean Dampt étudie à l'École des beaux-arts de Dijon, puis, en 1874, sous la direction de François Jouffroy et Paul Dubois à l'École des beaux-arts de Paris[1]. Il débute au Salon de la Société des artistes français de 1876 avec son Buste de l'architecte Belot. Il obtient le deuxième prix de Rome en sculpture de 1877. Il effectue son service militaire puis organise un Salon de la Société des amis de la Côte d'Or pour favoriser l'art dans sa région. Il participe au groupe « Les Cinq », qui devient « L’Art dans tout », avec Alexandre Charpentier, Félix Albert Anthyme Aubert, Henry Nocq, Charles Plumet, et François-Rupert Carabin, et noue des liens d'amitié avec Pascal Dagnan-Bouveret et Carlos Schwabe[2],[3]. En 1885, il a pour pratricien François Pompon[4].

Il a été membre de la délégation de la Société nationale des beaux-arts de 1901 à 1905[5].

Il est élu membre de l'Institut en 1919, auquel il lègue 600 000 francs dont la rente fut attribuée à un prix de sculpture religieuse[1].

Jean Dampt bénéficie du mécénat de la comtesse Martine-Marie-Pol de Béhague[6] pour laquelle il réalise la Salle du Chevalier (Paris, musée d'Orsay[3]) et le petit groupe en acier, ivoire et or Le Chevalier Raymondin et La Fée Mélusine dont Émile Verhaeren estime « qu'il s'agit d'une œuvre de celles qui marquent une date. »[2]. Il apparaît comme un « militant idéaliste »[2]. Joséphin Peladan écrit : « Dampt doit être considéré comme un des plus nobles artistes de ce temps : à un savoir considérable, il joint une conscience extrême et une véritable volonté de l'idéal. »[2].

Il travaille le marbre, le bronze mais aussi l'or, l'argent et l'ivoire et a conçu quelques bijoux et des meubles.

Certaines de ses sculptures sont exposées au musée des beaux-arts de Dijon. Plusieurs œuvres sont exposées dans la section Art nouveau du musée d'Orsay à Paris.

Distinctions

  • Chevalier de la Légion d'honneur en 1889[1]
  • Officier de la Légion d'honneur en 1900[1]
  • Commandeur de la Légion d'honneur en 1926[1]

Œuvres dans les collections publiques

Sculpture

  • Amiens, musée de Picardie : La fin du rêve, 1889, marbre et bronze.
  • Bergues, mairie : Claude Cochin, député mort pour la France, 1923, haut-relief en pierre.
  • Dijon, musée des beaux-arts :
    • Diane pleurant la mort d'Actéon, 1887, marbre, 156 × 30 × 30 cm[7] ;
    • Le Baiser de l'aïeule, avant 1892, plâtre, 53 × 54 × 41 cm[8] ;
    • Sphinx, 1898, grès
    • Mignon, 1902, marbre[9] ;
    • L'Enfant aux cerises, 1904, ivoire et bois.
  • Paris :
    • musée d'Orsay :
      • Saint Jean-Baptiste, 1881, marbre[10] ;
      • Avant la fantasia, souvenir de Tanger, 1885, statuette en bronze[11] ;
      • Le Baiser de l'aïeule, 1892, double buste en marbre et bois[12] ;
      • Jean Dagnan-Bouveret enfant, 1895, buste en marbre[13] ;
      • La Comtesse de Béarn ou Réflexion, 1897, plâtre, gypse et pierre, 30,6 × 13,7 × 20 cm[14],[15] ;
      • Moissonnage, 1903, médaillon en cuivre[16] ;
      • Labourage, 1903, médaillon en cuivre[17] ;
      • Tête de bélier, 1918, haut-relief en pierre[18].
    • Petit Palais : Buste d'Edmond Aman-Jean, 1892, bronze.
    • Collection privée : Le Silence (avec Alexandre Bigot).

Mobilier

Notes et références

  1. Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, Paris, Gründ,
  2. Jumeau-Lafond 1999, p. 50.
  3. Gaudichon 2003, p. 208.
  4. Bernard-Morot-Gaudry, « La sculpture en Morvan au XXe siècle et au début du XXIe siècle », Bulletin de l'Académie du Morvan, n°82 ,2017, p.6.
  5. G.Dugnat, L'échelle de Jacob
  6. Lévêque 1994, p. 108.
  7. « collections du musée des beaux-arts de dijon - Affichage d'une notice », sur mba-collections.dijon.fr (consulté le )
  8. « collections du musée des beaux-arts de dijon - Affichage d'une notice », sur mba-collections.dijon.fr (consulté le )
  9. « Réunion des Musées Nationaux-Grand Palais - », sur www.photo.rmn.fr (consulté le )
  10. Notice sur le site du musée d'Orsay.
  11. Notice sur le site du musée d'Orsay.
  12. Notice sur le site du musée d'Orsay.
  13. Notice sur le site du musée d'Orsay.
  14. « Réunion des Musées Nationaux-Grand Palais - », sur www.photo.rmn.fr (consulté le )
  15. « Musée d'Orsay : Notice d'œuvre », sur www.musee-orsay.fr (consulté le )
  16. Notice sur le site du musée d'Orsay.
  17. Notice sur le site du musée d'Orsay.
  18. Notice sur le site du musée d'Orsay.
  19. « Illustrations », dans L’art dans tout : Les arts décoratifs en France et l’utopie d’un Art nouveau, CNRS Éditions, coll. « Sociologie », (ISBN 9782271091475, lire en ligne)
  20. Notice sur le site du musée des arts décoratifs de Paris.
  21. Notice sur le site du musée d'Orsay.
  22. Notice sur le site du musée d'Orsay.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-David Jumeau-Lafond, Les Peintres de l'âme, le symbolisme idéaliste en France, cat. exp. Bruxelles, musée d'Ixelles, (Anvers, Pandora) 1999., p. 50.
  • Laure Stasi, « Le mécénat de Martine de Béhague , comtesse de Béarn (1870-1939) : du symbolisme au théâtre d’avant-garde, conférence du  », Bulletin de la Société de l’Histoire de l’Art Français, Paris, 2000, p. 337-366
    Correspondance inédite de Jean Dampt avec sa mécène la comtesse de Béarn et découverte de son atelier privé.
  • Laure Stasi, « La Salle du Chevalier de Dampt : « le charme de parcourir ensemble les chemins mystérieux de l’Idéal » “, 48/14, la revue du Musée d’Orsay, n° 11, Paris, , pp. 56-63.
  • Laure Stasi, La Place de la sculpture aux deux premiers Salons de la Rose+Croix, Université de la Sorbonne Paris-I, 1997, 250 pages.
  • Bruno Gaudichon, Des amitiés modernes, de Rodin à Matisse : Carolus-Duran et la Société nationale des beaux-arts de 1890 à 1905, Somogy Éditions d'art, , 295 p., « Jean Dampt », p. 208.
  • Jean-Jacques Lévêque, L'Aube de l’Impressionnisme: 1848-1869, ACR Éditions, , 660 p., p. 108.

Liens externes

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