Charles Plumet

Charles Plumet est un architecte, décorateur et céramiste français né à Cirey-sur-Vezouze, Meurthe-et-Moselle le , mort à Paris le .

Hôtel particulier construit à Paris en 1901, ancien accès au Musée Dapper

Biographie

Charles Plumet est, avec Tony Selmersheim, l'un des fondateurs en 1896 du Groupe des cinq, qui devint ensuite L'Art dans Tout, et qui eut sa part dans l'élaboration de l'Art nouveau[1]. Céramiste et décorateur, il aménage à Paris de nombreuses boutiques, livre des hôtels particuliers et réalise plusieurs immeubles collectifs.

En 1925, il est nommé architecte en chef de l'exposition des Arts décoratifs, où il s'oppose fermement aux interventions de Le Corbusier.

Il est longtemps considéré comme le chef de file de l’Art nouveau parisien[2].

Nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1900, promu officier en 1912, il est promu commandeur en 1926.

Il est inhumé auprès de sa femme Marie, de ses beaux-parents, F.-G. et Marie Obrecht, et probablement de son beau-frère, Carl Obrecht, au cimetière ancien de Puteaux, sous un cube de béton brut, particulièrement sobre[3].

Réalisations

Charles Plumet réalise les gares des stations Pelleport, Saint-Fargeau et Porte des Lilas de la ligne 3 du métro de Paris, actuelle ligne 3 bis. Elles sont construites en surface en béton armé et en ciment de Grenoble, et sont ornées de céramiques de Gentil & Bourdet.

Il édifie également un atelier pour le sculpteur Joseph Bernard dans un style tendant plus vers le classicisme que le modernisme. Le bâtiment est doté d’une corniche dans laquelle est enchâssée La Frise de la Danse, une de ses œuvres maîtresses de Joseph Bernard, commencée en 1912. L'édifice appartient aujourd'hui à la ville de Boulogne-Billancourt à la suite d'une donation de la famille.

. 36, rue de Tocqueville, Paris (1897)

. 39, avenue Victor Hugo, Paris (1905)

. 50, avenue Victor Hugo, Paris (1901). Le musée Dapper se trouvait dans la cour.

  • 21, rue Octave-Feuillet, Paris (1908),
  • 31-33, rue du Louvre Maison Reifenberg et Cie (1914),
  • 10, rue d'Aboukir, Maison Reifenberg et Cie à Paris (1914). Ateliers, bureaux et boutiques de tissus.
  • 3-7 rue Raffet, Paris (1929). Belles portes.

Exposition

  • Au sein du Salon d'automne de 1928, eut lieu une exposition rétrospective des travaux de cet architecte.

Distinctions

Bibliographie

  • Alix de La Chapelle[4] « Un Art Nouveau pour le peuple. De l'Art dans tout à l'art pour tous. » Histoire de l'Art - Architecture- no 31 -p. 59-69
  • Rossella Froissart-Pezone, « Charles Plumet (1861-1928), Tony Selmersheim (1871-1971) et l'Art dans Tout : un mobilier rationnel pour un "art social" », Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français, 2001, p. 351-387.

Références

  1. Rossella Froissart-Pezone, Jean-Paul Bouillon, Le groupe de l'Art dans tout (1896-1901) : un art nouveau au seuil du XXe siècle, Thèse de doctorat, Clermont-Ferrand 2, 2000.
  2. François Loyer, Histoire de l’architecture française. De la Révolution à nos jours, Éditions du Patrimoine, 2006 (ISBN 978-2-8562-0395-8).
  3. Philippe Landru, « Puteaux (92) : ancien cimetière », sur landrucimetieres.fr, (consulté le ).
  4. Alix de La Chapelle a soutenu en 1994 un mémoire de DEA sur l'architecte Charles Plumet (1861-1928) à l'Université de Paris IV sous la direction de Bruno Foucart et de Françoise Hamon.

Liens externes

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