Plouhinec (Finistère)
Plouhinec [pluinɛk], Ploeneg en breton, est une commune française du Cap Sizun, du département du Finistère en région Bretagne. Elle fait partie de la communauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz.
Pour les articles homonymes, voir Plouhinec.
Plouhinec | |
L'église paroissiale Saint-Winoc. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Quimper |
Intercommunalité | Communauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz |
Maire Mandat |
Yvan Moullec 2020-2026 |
Code postal | 29780 |
Code commune | 29197 |
Démographie | |
Gentilé | Plouhinécois |
Population municipale |
3 960 hab. (2018 en diminution de 3,56 % par rapport à 2013) |
Densité | 141 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 00′ 51″ nord, 4° 29′ 11″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 104 m |
Superficie | 28,05 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Unité urbaine | Plouhinec-Audierne (ville-centre) |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Douarnenez |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-plouhinec29.fr |
Au dernier recensement de 2018, la commune compte 3 960 habitants, ce qui fait d'elle la commune la plus peuplée du Cap Sizun. Elle a pour devise « War zouar, ha war vor » (« Sur terre, comme sur mer »). L'historien Jean-Jacques Doaré a consacré un ouvrage inédit à la commune intitulé "Plouhinec autrefois". Ce livre de 800 pages a été publié en deux tomes dont le premier est sorti en 2009 et le second en 2012[1].
Géographie
Localisation
Plouhinec est située à l'entrée sud du Cap Sizun, près du Pays Bigouden ; la commune est baignée par l'Océan Atlantique (Baie d'Audierne) et limitée à l'ouest par la ria du Goyen qui la sépare d'Audierne.
Le bourg est situé à une certaine distance de la côte, sur un plateau : c'est là une caractéristique commune à de nombreuses communes littorales bretonnes (par exemple à Ploaré, Esquibien, Poullan, Plogoff, Combrit-Sainte-Marine, Beuzec-Conq, Nizon, etc.), les premiers émigrants bretons fixèrent le centre de leurs plous à l'intérieur des terres, probablement par crainte des pirates saxons[2].
Communes limitrophes
Description géographique
La majeure partie de la commune est située sur un anticlinal délimité au Nord par la vallée du Goyen[Note 1] qui suit une ligne de faille parallèle à une grande partie de la côte sud de la Bretagne et le rivage de l'Océan Atlantique. Le plateau atteint 100 mètres (le point le plus haut est situé juste à l'est de l'agglomération de Plouhinec et les dénivelés de chaque côté sont importants pour parvenir jusqu'au niveau de la mer, tant côté Goyen (la vallée est très encaissée) que côté Océan Atlantique. Au nord-est et à l'est, une bonne partie de la limite communale avec la commune voisine de Mahalon est formée par le ruisseau de Poulguidou (affluent de rive gauche du Goyen), qui alimente notamment l'étang de Poulgidou[3], qui est à cheval sur les deux communes.
L'étang de Poulguidou, à cheval sur les communes de Plouhinec et Mahalon, qui appartient à des propriétaires privés, a une superficie de 35 hectares ; isolé et peu accessible par voie routière, il bénéficie d'un arrêté préfectoral de protection du biotope depuis 1995 en raison de sa richesse botanique attestée par la présence d’espèces végétales rares et protégées, notamment la phragmite aquatique, espèce mondialement menacée, mais aussi la droséra, la spiranthe, la grassette du Portugal, l'illécèbre verticillé ; c'est aussi un refuge pour de nombreuses espèces d'oiseaux[4]. La commune de Mahalon est intéressée par son acquisition[3]. Un château, disparu, se trouvait autrefois sur ses rives[5]. Un circuit pédestre, dénommé "La balade de l'étang", long de 11 km, relie le bourg de Mahalon à l'étang de Poulguidou[6].
- L'étang de Poulguidou vu depuis sa rive sud, côté Plouhinec 1.
- L'étang de Poulguidou vu depuis sa rive sud, côté Plouhinec 2.
Le bois de Bromuel, à cheval sur les communes de Plouhinec et Mahalon, est un bois récent (56 000 arbres d'espèces diverses ont été plantés sur 57 hectares), aménagé par le "Syndicat intercommunal des eaux du Goyen" afin de protéger par un périmètre de protection de 122 ha le captage d'eau de Bromuel (800 000 m³ d'eau prélevés chaque année). Cette forêt en devenir représente un véritable réservoir de biodiversité végétale et animale. Des sentiers de promenade y ont été aménagés[7].
Le littoral comporte deux parties distinctes, car, à l'ouest de la pointe du Souc'h, elle est composée de falaises rocheuses hautes et basses, formées principalement d'orthogneiss à fort pendage[8], bordées de plages (Plage de Guendrez ("Grève blanche" en français)[9], Plage de Mesperleuc, Plage de Kersiny) jusqu'à la pointe de Karreg Léon, tandis qu'à l'est elle est essentiellement sableuse avec des indentations rocheuses et elle fait partie d'un arc quasi parfait, d'une trentaine de kilomètres, composé essentiellement de sable et de galets et qui est appelée la baie d'Audierne[10]. Dans les zones proches de la côte sud, le granite est à fleur de sol et les parcelles de terres sont séparées par des murets de pierre sèche, écrit le chanoine Pérennès en 1942[11]. Ces parcelles proches du littoral sont désormais à l'abandon, sauf lorsqu'elles ont été construites depuis.
L'érosion marine fait reculer le trait de côte, principalement au niveau de la plage de Kersiny, notamment en mars 2020 : « Toutes les dunes ont reculé, le sable a disparu et on se retrouve avec une plage de cailloux » ; à plusieurs endroits le sentier littoral (GR 34) a disparu[12]. La municipalité a dû interdire l'usage du sentier côtier par exemple au sud de Saint Julien, les promeneurs étant obligés d'emprunter des déviations[13].
- Rochers formés d'orthogneiss inclinés en raison du fort pendage des couches (entre Pors Poulhan et Menez Dregan)
- La côte atlantique vue depuis la pointe du Souc'h en direction de Pors Poulhan et, à l'arrière-plan, de Plozévet
- Rochers à la pointe du Souc'h
- La plage de Gwendrez (Guendrez) un jour d'automne, vide de baigneurs
- Affleurements d'orthogneiss entre les plages de Guendrez et de Mesperleuc
- Falaise et platier rocheux entre les plages de Mesperleuc et de Guendrez
- La plage de Mesperleuc
- La plage de Kersiny vue de la pointe de Karreg Léon
- La côte atlantique près de la pointe de Karreg Leon
- La Bigoudène du sculpteur René Quillivic marque la frontière entre le Pays Bigouden et le Cap Sizun
À l'extrême ouest, la limite est formée par l'estuaire du Goyen qui a infléchi son cours à angle droit pour suivre un tracé nord-sud. Ce petit aber, qui est aussi l'accès au port de Pont-Croix, offre un abri sûr pour la navigation, favorisant, depuis l'Antiquité, les ports jumeaux et se faisant face de Plouhinec (au lieu-dit Poulgoazec) et d'Audierne. L'actuel port de pêche, après avoir été longtemps, en majeure partie, sur la rive d'Audierne est maintenant principalement sur celle de Plouhinec, où se trouve notamment la criée.
- La côte près de Roz Lezarouan
- Emplacement d'une ancienne carrière de granite le long du littoral à Poulgoazec
- Ancienne fortification le long du littoral près du hameau de Saint-Julien-la-Grève
- Cormorans huppés dans le port de Plouhinec.
- Cimetière de bateaux de Plouhinec (rive gauche de l'estuaire du Goyen).
- Plouhinec - Pors Poulhan
- Plouhinec - Ménez Drégan
L'agglomération de Plouhinec, née à une bonne distance du littoral, est étirée en longueur le long de la RD 784 (ancienne Route nationale 784), formant une véritable "ville-rue", principalement vers l'ouest à partir du centre du bourg initial (quartiers successifs de Ty Frap, Trébeuzec, Kermézéven et Locquéran) jusqu'à la rive gauche de l'estuaire du Goyen, rejoignant ainsi l'agglomération de la ville voisine d'Audierne. Cette route est en cours d'aménagement en 2017[14]. L'agglomération de Poulgoazec forme un second centre qui s'est urbanisé en raison de la présence du port éponyme et de la proximité d'Audierne.
Le paysage agraire traditionnel était formé d'un bocage avec un habitat dispersé en de nombreux hameaux ; cet aspect subsiste partiellement dans la partie intérieure du finage communal, par exemple autour des hameaux de Kergoff et Kervennec. Mais la partie de la commune proche de la mer connaît une rurbanisation formée pour partie de résidences secondaires et de villas avec "vue sur mer", notamment autour de Menez Dregan au sud-est, de Mesperleuc dans la partie centrale du littoral communal, et de Lezarouan au sud-ouest.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[15]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[16].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[17]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[19] complétée par des études régionales[20] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Quimper », sur la commune de Pluguffan, mise en service en 1967[21] et qui se trouve à 23 km à vol d'oiseau[22],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[23], à 11,8 °C pour 1981-2010[24], puis à 12 °C pour 1991-2020[25].
Urbanisme
Typologie
Plouhinec est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[26],[27],[28]. Elle appartient à l'unité urbaine de Plouhinec-Audierne, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[29] et 7 667 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[30],[31]. La commune est en outre hors attraction des villes[32],[33].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[34]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[35],[36].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (63,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (48,3 %), terres arables (20,2 %), zones urbanisées (16,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,6 %), forêts (4,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), eaux continentales[Note 6] (0,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,1 %), zones humides côtières (0,1 %)[37].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[38].
Toponymie
Attestée sous les formes Ploehinec en 1264 et Plozeineuc en 1287, Ploe-Yzineuc au XIVe siècle, Plebs-Ithinuc[39].
Selon une hypothèse, le nom de Plouhinec serait issu de l’ancien breton. Il s'agirait de la concaténation de ploe (« paroisse » en breton) et ethin « ajonc », avec le suffixe -ec. Ithinuc ou Ecthinoc signifie « endroit couvert d'ajoncs ». En breton, la commune se nomme Ploeneg. Selon une autre hypothèse, le nom proviendrait de ploe et de saint Winoc, patron de l'église paroissiale qui lui est consacrée[40].
Histoire
Préhistoire
Le site archéologique de Menez Dregan, la nécropole mégalithique de la pointe du Souc'h et l'allée couverte de Menez Korriged montrent l'ancienneté du peuplement sur le territoire de l'actuelle commune de Plouhinec.
Menez Dregan est une ancienne grotte marine, aujourd'hui en partie effondrée, habitée par divers groupes humains successifs au Paléolithique inférieur, qui fait l'objet d'une fouille depuis 1988 ; elle se caractérise par une alternance de couches naturelles (galets marins, plage, dépôts d'érosion, attestant des variations successives du niveau de la mer) et anthropiques (sols d'occupations humaines successives) se répétant au moins à quatre reprises entre 500 000 et 250 000 av. J.-C. Les groupes humains ayant occupé cette grotte ont laissé un abondant mobilier lithique (galets aménagés, petit outillage formé de nombreux éclats de pierre et servant à la découpe de la viande, au travail de peaux et du bois) qu'ils ont abandonné sur les sols où ils s'installaient. « Les périodes d'installation des groupes humains se placent dans un contexte relativement tempéré, un climat océanique où l'influence du gel est peu marquée. (...) La bande côtière était sans doute fréquentée par des troupeaux de grands herbivores (...) ». Le site de Menez Dregan doit principalement sa notoriété aux vestiges de foyers qui y ont été découverts : ces structures de combustion sont en effet à ce jour parmi les plus anciennes traces actuellement connues dans le monde de la maîtrise du feu par l'homme[41].
Les deux cairns néolithiques de la Pointe du Souc'h ont été partiellement fouillés : les dalles des dolmens sont de gros galets prélevés sur l'estran voisin, les autres pierres proviennent de carrières d'orthogneiss situées sur place, la découpe des pierres ayant été facilitée par la présence d'un réseau de diaclases perpendiculaires ; des pierres ayant servi de percuteurs, certaines atteignant 50 kg, ont été retrouvées[42].
Le tumulus de Kersandy a été fouillé en 1975 par Jacques Briard : la butte funéraire, avant son arasement, mesurait quatre mètres de hauteur apparente pour un diamètre d'une quarantaine de mètres ; elle constituait un cairn comprenant une grande tombe centrale couverte d'une grosse dalle en granite dessinant un appendice céphalique et des épaulements ; il s'agit vraisemblablement d'une Déesse mère datant du mésolithique réutilisée comme dalle de couverture pour ce caveau datant de l'Âge du bronze. Ce caveau contenait les restes d'un grand coffre en bois, des pointes de flèche en silex de modèle armoricain ogival et les restes d'un poignard[43].
Un tumulus datant de l'âge du bronze ancien, situé près du bois de Lescongar, a été fouillé dès 1869 par le chanoine Abgrall qui y trouva, dans une chambre funéraire, notamment un vase et une hache en bronze. Les restes d'un autre tumulus, découvert en 1965 à l'emplacement d'un ancien moulin détruit qui était alors fouillé, furent alors découverts, livrant un caveau datant lui aussi de l'âge du bronze ; des tessons de poteries, des pointes de flèches et des poignards en os y ont été trouvés[44].
Entre le bourg de Plouhinec et la mer, 60 coffres de l'âge du bronze, formés de dalles emboîtées, furent trouvés en 1925. Chaque coffre était formé de 5 pierres plates, les 4 parois verticales s'ajustant parfaitement dans les rainures. Des squelettes aux jambes repliées ont été retrouvés dans plusieurs d'entre eux (quelques-uns ont été reconstitués sur la pelouse du jardin paroissial de Plouhinec) [45].
Antiquité
Le journal Comœdia écrit en 1928 :
« À la suite de fouilles faites dans une pièce de terre près du manoir de Lescongar en Plouhinec, dans le Finistère, des substructions très apparentes révélèrent l'existence d'un village gallo-romain. On y a trouvé beaucoup de poteries, les unes épaisses et grossières, les autres fines et à couvertes rouges, dites samiennes, ainsi qu'un énorme galet rond qui a pu servir de broyeur ou de meule à main. Jusqu'alors, les paysans appelaient cet endroit le champ de tir parce qu'ils ont quelquefois exhumé des urnes contenant des cendres analogues à de la poudre de fusil. Cette poudre de fusil n'était tut simplement que des restes humains[46]. »
Moyen Âge
Au Moyen Âge la paroisse de Plouhinec faisait partie du Cap Caval, plus précisément du Quéménet (ou Kemenet) dont le siège se trouvait à Penhars[47], dit encore Quéménet-Even, à l'origine du nom de la commune de Quéménéven (car il aurait appartenu à Even, comte de Léon au Xe siècle, puis à sa descendance)[48], châtellenie des vicomtes du Léon enclavée dans le comté de Cornouaille au XIIe siècle. Il est possible qu'elle se soit étendue à l'origine sur les deux pagi (« pays ») du Cap Sizun et du Cap Caval[49], mais, au XIIIe siècle, elle ne se composait plus que d'une douzaine de paroisses (dont Plouhinec, Plozévet, Pluguffan, Penhars, Plonéis, Guengat et Plogonnec) au sud-ouest et à l'ouest de Quimper[50],[51].
La réformation de 1426 cite les manoirs de Kergnisieuc (au sieur de Langueouez), de Kersandy (à la veuve d'Alain Cren), de Tuongouzien ( à Hervé de Saint-Alouarn), Kerambartz ( à la dame de Kervastar) et de Lezongar. La réformation de 1455 en cite plusieurs autres : Poultouzec, Kerguennec, Guermeur, Kergoazec, Kermazedo, Kerbiheuc, Kergorlay, Lezoualc'h. Le manoir de Lescongar (son nom signifie "cour de Congar", lequel serait peut-être saint Congar) a été bâti au XVe siècle, mais fut remanié plus tard ; il appartint, en raison des mariages à chaque fois des héritières, successivement à Yvon Kerrenniel en 1426, puis en 1455 à Rolland de Lescongar, en 1481 à Derien Le Dimanach, avant de passer au XVIe siècle aux mains de la famille de Kerhoant, puis en 1600 en celles de Vincent de Plœuc[11].
Temps modernes
En 1644 Julien Maunoir prêcha une mission à Plouhinec, affermissant la conversion des fidèles « par un spectacle propre à inspirer une crainte salutaire », une pièce de théâtre où « les voix lugubres qui exprimaient les supplices des damnés, sortant de dessous le théâtre comme du fond de l'abîme, effrayèrent tellement ce grand peuple au nombre de plus de quatre mille personnes, que chacun se frappa la poitrine et forma de nouvelles résolutions de faire pénitence et d'éviter le péché ».
Marie Hamon, veuve d'Allain Le Rougeart, écuyer et sieur de Loquéran, voit confirmer les titres de noblesse de son mari et de ses fils, Allain-Jean et René Le Rougeart, devant la chambre de réformation de la noblesse de Bretagne par le Parlement de Bretagne en janvier 1668, en prouvant que leurs ancêtres Henry Le Rougeart et Daniel Le Rougeart étaient déjà cités comme nobles de la paroisse de Plouhinec respectivement en 1481 et 1487[52].
En 1640, Jean de Plœuc, fils de Vincent de Plœuc de Tymeur et Suzanne de Coetanezre, vendit ses deux manoirs de Lescongar et de Poulguidou (ce dernier situé en Mahalon) à un riche marchand de Pont-Croix, Pierre Le Barz, sieur de Kerlambert[5]. Vers 1700, le manoir de Lescongar devint la propriété de Denys Riou, sieur de Kerlaban, puis fut vendu en 1765 à Jean-Louis Floc'h, capitaine d'infanterie garde-côte du bataillon de Pont-Croix ; il fut à nouveau vendu quelques années plus tard par Paul Chevalier, marquis de la Porte-Vezins, capitaine de vaisseau, qui émigra pendant la Révolution française, mais dont la femme Marie de Kerouartz, demeura à Lescongar et accepta de donner les grilles de l'enclos du manoir aux sans-culottes de Pont-Croix, ce qui permit au manoir de Lescongar de ne pas être vendu comme bien national[11].
Une confrérie du Rosaire existait dans l'église Saint-Winoc au XVIIe siècle. Le célèbre prédicateur Julien Maunoir prêcha une mission à Plouhinec en 1644[11].
Le , jour du pardon de Saint-Tujan (en Primelin), 52 personnes se noyèrent lors du naufrage du bac qui les transportait d'Audierne à Poulgoazec[11].
En 1741, une épidémie de dysenterie sévit : « Dans chacune des paroisses de Goulien, Plogoff, Esquibien, Plouinec [Plouhinec], Plozévet, Mahelon, Poulan, Beuzet-Cap-Sizun, Pouldergat, Douarnenez, on compte le chiffre énorme de dix à douze morts par jour »[53].
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Plouhinec de fournir 26 hommes et de payer 170 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[54].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Plouhinec en 1778 :
« Plouhinec ; sur une hauteur ; à 6 lieues un quart à l'ouest de Quimper, son évêché et son ressort ; à 45 lieues de Rennes et à trois-quarts de lieue de Pontcroix, sa subdélégation. On y compte 2 000 communiants[55] ; la cure est à l'alternative. Ce territoire, bordé à l'ouest par la rivière d'Audierne et au sud par la mer, renferme des terres fertiles en grains de toutes espèces[56]. »
Les premiers naufrages sur la côte de Plouhinec dont l'histoire a conservé la trace sont ceux du Saint-Jacques (un voilier parti de Saint-Malo à destination de Chypre) le (un archevêque grec, Mgr Iustani, qui se trouvait à son bord et dont le corps retrouvé fut inhumé à Plouhinec), d'un autre Saint-Jacques, de Nantes (ses débris furent vendus le ), du Catherine, du Croisic le (le bateau était ancré face à la côte de Plouhinec dans l'attente d'un moment favorable pour appareiller ; les riverains coupèrent le grelin, poussèrent le navire jusqu'aux rochers de façon à ce qu'il s'abîme suffisamment pour ne pas pouvoir repartir ; les naufragés furent attaqués par « des gens couverts de poches qu'ils avaient par-dessus la tête »[57], du Saint-Antoine, de Barcelone, le , du Peggy le (ce bateau fut pillé par des riverains jusqu'à ce que le procureur terrien de Plouhinec, avisé du naufrage, ne fasse garder l'épave ; 29 habitants de Plouhinec et des paroisses voisines furent condamnés par le tribunal de Quimper), de la Vigilante, un navire corsaire de Bristol, le et de la Miséricorde (un bateau parti de Bordeaux ; ce naufrage fit neuf noyés et trois survivants) le . Une gwerz, Ar Vag Kollet (Le bateau naufragé) évoque un naufrage qui serait survenu dans le courant du XIXe siècle et les noyés inhumés dans le cimetière de la chapelle Saint-Julien de Poulgoazec[11].
Révolution française et Empire
La paroisse de Plouhinec, qui comprenait alors 230 feux, élit quatre délégués (Denis Kerdreac'h, Yves Mourain, Henry Le Gouil, Guillaume Kerdreac'h), pour la représenter à l'assemblée du tiers état de la sénéchaussée de Quimper au printemps 1789[58].
Le 15 floréal an III (), un instituteur, Jean Donnars[59], est nommé à Plouhinec. Il déclare : « Depuis le 15 floréal dernier que je fais ces écoles dans la commune de Plouhinec, j'ai eu, lorsque j'en ai eu le plus, 97 élèves, et lorsque j'en ai eu le moins, 46 (...). Ils ont assez assidûment fréquenté mes écoles, si ce n'est pendant la récolte et dans le temps de l'ensemencement où plusieurs d'un certain âge étoient indispensables à leurs familles pour les travaux champêtres. Je vois avec plaisir et satisfaction que mes élèves ont, en général, profité de mes leçons ; ceux qui, à leur entrée à l'école, ne connaissaient pas leur alphabet, épellent assez bien ; ceux qui avaient quelques notions de leurs lettres commencent à lire ; ceux qui commençaient à lire se sont beaucoup perfectionnés et commencent à écrire et à faire quelque petit calcul. (...) »[60].
Jacques Kerdréac'h, né le à Ros Daniélou en Plouhinec, nommé vicaire de Pouldreuzic en 1784, fut un prêtre réfractaire qui, bien que pourchassé par le directoire du district de Pont-Croix, fut très actif, faisant notamment des baptêmes et des mariages clandestins, entre 1793 et 1798. Nommé recteur de Lababan le , il mourut le [11].
Plouhinec et Poulgoazec vers le milieu du XIXe siècle
Jean-François Brousmiche décrit ainsi Poulgoazec en 1841 :
« On ne voit plus à Poulgoazec qu'une population malheureuse, misérable., rebut de celle d' Audierne, végétant sur un sol inculte, infertile et presque abandonné, au sein de masières [masures] à peine abritées contre les vents et les tempêtes. »
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Plouhinec en 1853 :
« Plouhinec ; commune formée par l'ancienne paroisse du même nom, aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Poulgoazec, Keridreuff, Trohonan, Bourg, Kerouer, Kerfréost, Lesvoalic, Lesvoalc'h. Manoir de Lescongar. Superficie totale : 2 805 hectares, dont (...) terres labourables 1 034 ha, prés et pâtures 68 ha, bois 35 ha, vergers et jardins 30 ha, landes et incultes 1 506 ha (...). Moulins : 3 (de Keridreuff, de Remousin [sic, en fait Tréouzien], à eau). Un pont jeté sur le bras de mer qui sépare la commune de Plouhinec de celle de Pontcroix fait communiquer cette ville avec le village de Keridreuff[61] que, nous ne savons pour quelle raison, l'on prétend avoir été l'ancien Pontcroix, ou tout au moins, avoir eu une existence propre bien avant cette ville. Il y avait autrefois en Plouhinec, outre l'église paroissiale, les chapelles de Lambabu, de Saint-They et de Saint-Jean ; une seule de celles-ci existe encore [sic : les deux chapelles de Lambabu et de Saint-They existent encore de nos jours]. Géologie : constitution granitique. On parle le breton[62]. »
Plusieurs chapelles disparues de nos jours existaient alors à Plouhinec : la chapelle Saint-Mahal à Keridreuff (vendue le comme bien national), la chapelle Saint-Jean (à Loquéran ; elle relevait de la commanderie du Paraclet, située à Saint-Laurent, dépendant des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[63]), la chapelle Saint-Jérôme (chapelle privée du manoir de Loquéran), ainsi qu'un oratoire Saint-Tugdual[40].
En 1839, Marie de la Porte-Vezins, fille de Jacques de la Porte-Vezins (lequel fut maire de Plouhinec), vendit le manoir de Lescongar à Théodore Hamel, lequel fit subir au manoir des transformations importantes. Alexandre Hamel, fils du précédent, le vendit en 1894 à Louis Nouët, ancien gouverneur des Indes françaises. Ce manoir a été par la suite revendu en 1922 à Pierre Quinquis, de Douarnenez[11].
Henri Colin, né le à Kervaguen en Plouhinec, fut guillotiné le à Quimper pour le meurtre de son beau-père Jacques Le Bourdon, commis le au lieu-dit Gouren Loch'h Kel en Plozévet.
Plouhinec et Poulgoazec vers la fin du XIXe siècle
Le bourg de Plouhinec était au XIXe siècle peu important : Benjamin Girard écrit en 1889 que sa population agglomérée n'était que de 312 habitants alors que la population totale de la commune était alors de 4 596 habitants. Les deux principaux centres de population étaient alors « le village de Kerydreuff, qu'un pont jeté sur le Goyen réunit à Pont-Croix, dont il peut être considéré comme le faubourg et le petit port de Poulgoazec (...) où il existe plusieurs établissements de pêche importants »[64].
Poulgoazec comptait en 1876 une conserverie de sardines employant en saison 130 ouvriers. À partir de 1886, l'usine travailla aussi les légumes (petits pois et haricots verts) pendant les deux mois de la saison d'été, employant alors 70 ouvriers. Auguste et Charles Chancerelle[Note 7] ouvrent une conserverie à Poulgoazec en 1880, Arsène Saupiquet la même année à Pen ar March'at, Henri de Lécluse en 1880 (laquelle fonctionna jusqu'en 1914) ; Eugène Rio et le nantais Paul Audigan en 1901, laquelle fut reprise en 1908 par ce dernier sous la raison sociale "Audigan Frères", en raison de son association avec son frère Henri ; celle-ci fonctionna aussi jusqu'en 1914[65].
L'insalubrité provoquait de fréquentes épidémies. Le "Bulletin de l'Académie nationale de médecine" écrit en 1886 qu'« à Audierne et à Poulgoazec (...), sur une population de 2 000 habitants, on observe par an près de 200 cas de fièvre typhoïde »[66]. L'habitat était souvent sale et encombré :
« À Poulgoazec, nous avons vu, au rez de chaussée, dans une même pièce, peu spacieuse et munie d'une seule petite fenêtre, deux grands lits-armoires, des filets mouillés, un grand nombre d'ustensiles de pêche, des poules, das carottes éparses dans la pièce, des amas de linge sale. Cette chambre est l'unique local où habitent trois personnes adultes et cinq enfants. Devant la maison, dont le rez de chaussée est en contre-bas, se trouve un amas de fumier ; le purin peut pénétrer à l'intérieur du logement. Derrière la maison existe une porcherie[66]. »
Une épidémie de choléra survint entre le et le , qui provoqua 49 décès dont 33 (pour 99 malades atteints) dans le seul village de Poulgoazec, les autres étant survenus dans les autres hameaux de la commune.
« Poulgoazec n'est séparé d'Audierne que par un bras de mer très étroit. Lorsque les marins viennent pêcher dans les eaux d'Audierne ou vendre leur poisson aux usines de cette ville, ils débarquent à Poulgoazec si les logements d'Audierne sont trop encombrés. (...). Le 16 novembre 1885, un marin pêcheur, âge de cinquante-deux ans, mourait du choléra. (...) Les décès se succèdent alors rapidement. (...) Les relations journalières des pêcheurs de Poulgoazec avec la population contaminée d'Audierne ont du renouveler sans cesse l'apport des germes morbides (...). À Poulgoazec, comme partout, l'absence de toute notion d'hygiène, l'insalubrité des maisons, la mauvaise tenue des voies publiques facilitaient la propagation de la maladie. Les immondices séjournaient aux alentours des maisons et dans les rues. Partout des eaux croupissantes ou s'écoulant doucement vers un des deux puits d'où les habitants tiraient leur eau de boisson. (...). L'un de ces puits se trouve près de la mer, au bas du village. La rue principale y aboutit. Ses abords, quand je le visitai pour la première fois, étaient dans un état de saleté repoussante. Pour en approcher, il fallait marcher dans un fumier. C'est que la rue principale, outre les immondices de toutes sortes qu'elle charriait, recevait par des ouvertures pratiquées dans les pignons, sur le bord du chemin, le purin s'écoulant des soues à porc que presque tous les habitants avaient installé dans leur logis. L'autre puits est situé à côté de l'école des filles. Il n'était pas moins malpropre. (...)[67] »
Quelques mesures sanitaires simples, comme la création de caniveaux et de remblais pour empêcher les écoulements des eaux putrides dans les deux puits suffirent pour juguler rapidement l'épidémie. Une autre épidémie, moins grave, survint toutefois en 1893[68].
En décembre 1894 à Audierne et en janvier 1895 à Poulgoazec, les ouvriers-soudeurs (qui soudaient les boîtes de sardines) se mettent en grève, protestant contre l'installation de sertisseuses[69]. En janvier 1899, Le Journal de la jeunesse évoque « le gros village de pêcheurs de Poulgoazec, enveloppé dans l'épais nuage de fumée odorante que dégagent ses deux ou trois usines à sardines »[70].
Le port de Poulgoazec
Le nombre des inscrits maritimes est en 1903 de 1 025 à Plouhinec pour une population totale qui est alors de 6 402 habitants[71].
Dans les premières décennies du XXe siècle, le port de Poulgoazec connu un essor important (en 1901, 1 625 inscrits maritimes à Plouhinec, dont la plupart à Poulgoazec, soit plus qu'à Audierne même où ils sont à cette même date 1612), la place manquant côté Audierne de l'estuaire du Goyen ; plusieurs conserveries s'y installèrent. En 1901 la conserverie Chancerelle, gérée par Eugène Solm[72], employait 119 personnes dont 39 soudeurs et 65 apprêteuses ; la conserverie Le Gall-Rio, dirigée par Eugène Rio, 84 personnes dont 21 soudeurs et 58 apprêteuses ; d'autres conserveries existaient : Pellier, Ouizille, Béziers, de L'Écluse. En 1906, Poulgoazec compte 110 barques de pêche jaugeant 682 tonneaux et embarquant 625 hommes d'équipage ; la même année on y comptait quatre conserveries employant 520 ouvriers (surtout des ouvrières) pendant la saison de la pêche à la sardine et pouvant travailler en tout jusqu'à 600 000 sardines chaque jour. Poulgoazec était quasi exclusivement un port de pêche : il n'y avait pas de mareyeurs, les poissons (sardines essentiellement) étant vendus à Audierne. Ce n'était donc pas un port de commerce ; ce n'est qu'exceptionnellement, au moment des vives-eaux, que quelques bateaux de commerce venaient y accoster[73].
L'hiver 1912-1913 fut difficile en raison du mauvais temps persistant. « Le , pendant une accalmie, vingt-quatre équipages de Poulgoazec (...) avaient mouillé leurs filets dans la baie [d'Audierne]. La tempête ayant repris subitement, il fallut attendre jusqu'au 26 que la mer fût moins grosse pour aller les rejoindre : ceux que l'on trouva n'étaient plus qu'une loque » [74].
En 1929, ce faubourg maritime de Plouhinec atteint près de 3 000 habitants. Mais l'entrée du port, commune aux deux ports d'Audierne et de Poulgoazec, était dangereuse, notamment en raison de brisants et de bancs de sable formant une barre, rendant à maintes reprises nécessaire l'aide du canot de sauvetage d'Audierne, dès que la mer était forte, comme le , où le Général Béziat (le canot de sauvetage d'Audierne) dût faire plusieurs sorties successives pour secourir des barques de pêche en difficulté[75]. Plusieurs bateaux de Poulgoazec furent victimes de cette barre, par exemple la chaloupe de pêche n° 702 le , l' Ange-Raphaël le , l' Élisabeth dans la nuit du 22 au [76], etc., sans compter ceux survenus antérieurement, comme l'illustre par exemple cet extrait du Journal des débats, décrivant un naufrage survenu lors d'une tempête le :
« (...) Vers une heure de l'après-midi, les vents soufflèrent en tempête ; la mer devint grosse. Les embarcations qui se trouvaient au vent du port y entrèrent facilement ; celles sous le vent louvoyèrent tout près de terre et purent rentrer, à l'exception de trois, dont une, n'ayant pu doubler la barre nommée Poul-du, y reçut un coup de mer qui la submergea, et les sept hommes qui la montaient furent engloutis sans qu'il fut possible à l'embarcation qui la suivait de porter secours à ces malheureux, qui périrent dans les brisants de la barre dans laquelle ils se trouvaient. (...). Cet équipage et la chaloupe appartenaient au village de Poulgoazec, rive gauche du port d'Audierne. Les sept cadavres sont venus s'échouer sur le rivage les 3 et 4 décembre[77]. »
La vie des marins était difficile : à la crise sardinière, qui frappa surtout en 1903 Poulgoazec comme les autres ports de pêche de la région[78], s'ajoutait les dangers et les dommages provoqués par les tempêtes : par exemple en janvier 1913 24 équipages de pêcheurs de Poulgoazec, qui avaient mouillé leurs filets en baie d'Audierne en profitant d'une accalmie, virent ceux-ci déchiquetés par la tempête, qui avait redoublé de force, les rendant inutilisables[79]. Pendant l'été 1932, le marasme de l'industrie sardinière frappa Poulgoazec comme les autres ports de la région ; la plus grande partie des pêcheurs de Poulgoazec désarmèrent leur bateau[80].
- Le port de Poulgoazec en 1934 (photo prise par Jacques de Thézac)
- Marins passant du coaltar sur leurs bateaux, des sloups langoustiers, à marée basse (photo prise par Jacques de Thézac au printemps 1934)
Le port de Poulgoazec passait pour être conservateur face à Audierne, surnommé "La Rouge" ; Albert Touchard décrit en ces termes Poulgoazec en 1930 :
« Cinquante mètres à peine séparent Poulgoazec d'Audierne. Un fossé ? Un abîme. Abîme de mœurs et de traditions divergentes, de particularités. (...) Le port de Poulgoazec compte aujourd'hui plus d'un millier de marins pêcheurs et 140 barques. (...) Lorsque survient l'hiver, un hiver de douces tempêtes comme celui de 1929-1930, si clément aux terriens, si dur aux gens de mer, livrera sans défense possible le pauvre et vaillant tâcheron de mer de Poulgoazec aux 74 débits de la localité, un pour treize habitants, dont trente ouvrent sur le quai pour happer le pêcheur, dès son débarquement, de leur gueule empoisonnée[81]. »
L'Abri du marin de Poulgoazec est inauguré le , béni par Mgr Cogneau, évêque auxiliaire de Quimper ; son financement a été difficile : une souscription lancée en 1930 par le journal Le Figaro[82] n'obtint pas le succès escompté ; c'est grâce à un prix décerné à Jacques de Thézac par l'Académie des sciences morales et politiques et à la vente de l'Abri du marin de l'Île-Tudy que le financement de sa construction fut assuré[83]. La première Résidence Sociale, donnant notamment des cours d'enseignement ménager, créée par les Abris du Marin fut créée à Poulgoazec en 1937[84]. L'Abri du marin de Poulgoazec ferma en 1985 et appartient désormais au Comité local des pêches, servant de local à plusieurs associations.
En 1937, Paul Nédélec décrit les différences entre le bourg de Plouhinec et le port de Poulgoazec :
« Sur la rive gauche du [Goyen], une cale modeste[85] accolée à un port minuscule constitue tout le port de Poulgoazec, dépendance cependant considérable du gros bourg [Plouhinec] situé sur la hauteur, à 4 kilomètres de l'océan, et dont la population semble différer totalement, par les habitudes, des paisibles cultivateurs du haut pays. Les arins de Poulgoazec ont le verbe plus haut et le geste plus prompt que leurs compatriotes terriens ; les mœurs y sont plus tapageuses et la boisson trop gaie. Néanmoins, de tout petit hameau, Poulgoazec, grâce aux puissantes usines élevées dans son enceinte, est devenu escale régulière, et il a fallu, en raison de l'éloignement de l'église paroissiale, fixer à la petite chapelle de Saint-Julien, posée sur la falaise, deux prêtres desservants[86]. »
«Les gars de Poulgoazec, pêcheurs saisonniers aux filets, se considèrent plus ou moins comme des marins d'une essence différente [par rapport à ceux d'Audierne]. Ils désignaient ironiquement les ligneurs de la rive droite [du Goyen] du nom de paotred burug ("chercheurs de vers de vase"). (...) Derrière cette opposition psychologique et professionnelle, on peut discerner un clivage classique (...) entre les petits pêcheurs aux lignes, peu fortunés, et ceux qui s'associent pour les pêches aux filets multiples ». Déjà à la fin du XIXe siècle, Henri Le Carguet se demandait pourquoi ces derniers, lorsque les sardines manquaient, n'allaient jamais pêcher une cotriade à la côte, où en canot, mais c'eût été pour eux déroger. « Derrière cette opposition s'en profile une autre (...) : Audierne est d'abord la "ville", où se regroupent les fonctions du négoce et de l'administration ; les pêcheurs y sont rares. Poulgoazec, c'est le "port", la grande communauté des travailleurs de la mer, régie par des valeurs spécifiques où l'argent ne tient pas tout à fait la même place »[87].
La confection de la dentelle au début du XXe siècle
En 1903, Mme Henri de Lécluse-Trévoëdal[88] fonde dans son château de Locquéran en Plouhinec un atelier de fabrication de dentelles irlandaises en vue de doter d'un métier les filles des pêcheurs, ainsi que les femmes mariées, créant même une variante du "point d'Irlande", appelé le "point breton"[89]. Le journal La Croix décrit, face à la crise sardinière, l'assistance par le travail grâce à la fabrication de dentelle en 1907 :
« [La fabrication de dentelle de Plouhinec] compte 420 ouvrières dont 120 travaillent en atelier et 300 chez elles. Les jeunes filles sont seules admises à l'atelier. (...) L'atelier de Plouhinec est en bois, bien éclairé, peint de claires couleurs. Il reçoit les ouvrières, le matin, de 8 h. à midi ; le soir de 1 h. ½ à 6 h. ½ ; un quart d'heure de repos leur est accordé à 4 heures. En été, lorsque le temps le permet, elles travaillent en plein air sous les frais ombrages du parc de Mme Henri de Lécluse[90]. »
Le crime d'Yves Le Floch
Yves Le Floch, âgé de 34 ans, mi-cultivateur, mi-pêcheur, demeurant à Kerfandal, ivre au moment des faits, étrangla le à Plouhinec madame Collin et sa fille, avant de voler une somme de 930 francs et de mettre le feu à la maison. Condamné à mort par la cour d’assises, il fut le dernier guillotiné du Finistère le à Quimper[91].
Une gwerz, "Le crime affreux de Plouhinec", dit entre autres :
Il a failli être complètement massacré
Par les gens sur son passage
Quand il était emmené en prison
La mort, pour cette sorte d'homme
Est beaucoup trop insignifiante.
On devrait l'écarteler
Comme autrefois avec des chevaux.
Cette gwerz vendue par des colporteurs moins de trois semaines après le crime fut interdite par les maires de Plouhinec et de Pont-Croix. Le jour de son exécution, vers 5h30 du matin, le tocsin au moment de sa mise à mort dans plusieurs communes du Cap Sizun et du Pays bigouden[92].
La Première guerre mondiale
Le monument aux morts de Plouhinec (œuvre de René Quillivic, il représente une personne du pays dans une attitude pensive et recueillie) porte les noms de 239 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Parmi eux 34 au moins sont des marins disparus en mer (Jean-Marie Arhan, Pierre Burel, François Cabillic, Henri Cabillic, Louis Canevet, François Claquin, Yves Cossec, Jean-Yves Le Bis, François Salaun, Louis Pézennec, Vinoc Bourhis, Jacques Le Dem, François Loissy, Yves Le Moal, Yves Le Moigne, Jean Moalic, Daniel Trividic, Yves Joseph Violant et Yves Marie Violant sont des marins pêcheurs victimes du naufrage de leurs bateaux[93] torpillés le même jour le par un sous-marin allemand) et trois autres marins pêcheurs (Yves Burel, François Plouhinec et François-Marie Plouhinec) victimes du naufrage de leur bateau Trois-Frères survenu le [94]; 11 sont morts en Belgique (Henri Ansquer et Jean Ansquer à Dixmude dans le cadre de la bataille de l'Yser, Jean Gloaguen et François Saouzanet à Rossignol, Jacques Jaffry et Jacques Le Bihan à Ham-sur-Sambre, Jean Le Gall à Alveringem, Jean-Marie Le Gall et Jacques Le Lay à Maissin, tous dès 1914 et Louis Le Goff et Henri Trividic à Nieuport, le premier en 1916, le second en 1917) ; cinq sont morts dans le cadre de l'Expédition de Salonique dans les Balkans (Jean Arhan et François Buaré en Serbie, Louis Guillou en Bulgarie, François Gloaguen et Jean Le Corre en Grèce) ; trois sont morts en Turquie lors de la Bataille des Dardanelles (Jacques Donnart, Yves Le Borgne [lors de la Bataille de Sedd-Ul-Bahr], Victor Stéphan) ; 2 en Tunisie (Guillaume Gloaguen, Yves Pichavant en Tunisie ; Jean Bourhis à Dakar (Sénégal) ; Pierre Gloaguen et Hervé Quillivic sont morts alors qu'ils étaient prisonniers en Allemagne ; la plupart des autres sont morts sur le sol français[95].
L'Entre-deux-guerres et la création de la paroisse de Poulgoazec
La ligne ferroviaire à voie métrique surnommée "train carottes", exploitée initialement par les Chemins de fer armoricains, fut inaugurée le et ferma le , ne fonctionnant donc que 33 ans à peine. La voie ferrée partait de Pont-l'Abbé et desservait les gares de Plonéour-Lanvern, Tréogat, Pouldreuzic, Plozévet, Plouhinec, Pont-Croix, pour aboutir à Audierne ; la ligne desservait aussi des arrêts facultatifs supplémentaires comme celui de Plovan[96]. « C'était un train mixte de marchandises et de voyageurs, qui a eu un impact important sur la vie économique et sociale en pays Bigouden et dans le cap Sizun » a écrit l'historien Serge Duigou.
Trois prêtres ont joué un rôle important à cette époque : François Cornou, fils d'un armateur de Poulgoazec, fonda en 1907 le Progrès de Cornouaille ; il fut aussi sous le pseudonyme de "Goyen" un auteur de pièces de théâtre. Deux prêtres ont contribué à faire de Poulgoazec un port catholique : le père Abraham entre 1893 et 1925 (il obtint notamment une relique de saint Winoc, saint patron de Plouhinec) et son successeur l'abbé Billant[45].
La paroisse Saint-Julien de Poulgoazec est créée le par la scission de la paroisse de Plouhinec. L'ancienne chapelle du Passage dédiée à Saint-Julien le Passeur, qui était en ruines, avait été reconstruite en 1885-1886 sur les plans de Jean-Marie Abgrall. Elle fut totalement transformée par l'architecte Charles Chaussepied pour devenir en 1929 l'église paroissiale Saint-Julien de Poulgoazec[97].
En 1930, le journal L'Ouest-Éclair écrit :
« Depuis quatre ans (...) Poulgoazec est paroisse distincte de Plouhinec. La Saint-Julien s'y célèbre le jour de la Pentecôte et le lendemain se déroulent les réjouissances consistant principalement en courses de bateaux à voiles et de canots à rames, dont les marins sont si friands. À cette occasion, toutes les barques arborent chaque année le grand pavois. (...)[98]. »
Un drame de la mer, les naufrages de trois barques de pêche de Poulgoazec, Joséphine-Yvonne, Pourquoi-Pas et Bien-Aimé, survenus le à cause d'une forte tempête, firent en tout 7 morts (7 veuves et 14 orphelins) et un seul rescapé[99].
Plusieurs faits divers dramatiques, souvent dus à l'alcoolisme, survinrent dans la décennie 1930, en particulier l'assassinat à Poulgoazec d'un conseiller municipal d'Audierne, Célestin Kersaudy, en juin 1930[100], celui d'un marin-pêcheur, François Lagadec, le [101] ou encore l'attaque au couteau de deux marins-pêcheurs par un électeur ivre un soir d'élection le [102].
En 1936, la paroisse de Plouhinec compte 3 672 habitants et celle de Poulgoazec 2 960 habitants, soit une population totale pour l'ensemble de la commune de 6 632 habitants[11].
387 réfugiés républicains espagnols furent hébergés dans le centre de colonies de vacances de Poulgoazec à partir de mai 1937[103]. Le curé de Poulgoazec défendit en chaire à ses ouailles de donner quoi que ce soit aux enfants espagnols sous peine de péché mortel[104] !
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Plouhinec porte les noms de 111 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi elles, 20 au moins sont des marins disparus en mer ; un (Henri Mourrain[105], Louis Poulhazan[106], Jean Prigent[107] sont trois marins victimes de l'attaque de Mers el-Kébir le (ils se trouvaient tous les trois à bord du croiseur Dunkerque attaqué par les Anglais) ; Jacques Pennec et Allain Guillou, eux aussi marins, sont morts à Casablanca (Maroc), de même qu'Albert Guillou à Dakar (Sénégal), Yves Burel dont le bateau fut torpillé le au large de Mazagan (Maroc), Mathieu Cabillic dont le bateau fut sabordé le à Oran et qui mourut quelques mois plus tard le à El Biar (Algérie) et Alain Colin, mort lui aussi à El Biar ; Ange Gauffeny, membre des Forces françaises libres, marin à bord de la corvette Mimosa, est mort le à Glasgow (Royaume-Uni) ; Jean Bontonnou[108] est mort en déportation au camp de concentration de Ravensbrück le ainsi que Pierre Bourhis[109], mort au camp de concentration de Flossenbürg le [95].
Sept soldats britanniques, probablement des aviateurs, sont inhumés dans le carré militaire du cimetière de Plouhinec (six d'entre eux sont morts le et un le [110].
Le , Pierre Brossolette et trois de ses camarades sont arrêtés à Plouhinec alors qu'ils venaient de débarquer du chalutier Jouet des Flots, qui, parti de l'Île-Tudy en transportant 32 aviateurs et résistants, dont Pierre Brossolette, Yves Le Hénaff, Émile Bollaert et Edmond Jouhaud, s'était échoué, pris dans la tempête à Feunteun Aod en Plogoff[111].
Le , une forteresse volante britannique "Jaynee B" fut abattue au large de Plouhinec par les Allemands ; les aviateurs furent sauvés par l'équipage du bateau de pêche L'Avant-Garde partis de Pors-Poulhan pour se porter à leur secours[112].
L'après Seconde Guerre mondiale
Deux soldats originaires de Plouhinec sont morts pour la France sur des théâtres d'opérations extérieures (Jean Guillou[113] le à Colomb-Béchar (Algérie) et P. Moalic dans des circonstances non précisées), un (Yves Moalic[114] pendant la Guerre de Corée et deux (Jacques Normant[115] et Jean-Pierre Youinou[116]) pendant la Guerre d'Algérie[95].
En 1976, une halle à marée, avec une nouvelle criée, est construite sur une anse comblée de l'estuaire du Goyen, côté Poulgoazec ; une glacière et des entreprises portuaires s'installent à proximité.
Le XXIe siècle
Le lycée professionnel "Jean Moulin", qui dispensait une formation de charpente maritime, a fermé en 2018[117]. En juillet 2019, la Région Bretagne annonce être entrée en négociation exclusive avec le groupement La Nouvelle Imagerie-Plateau Urbain pour assurer la gestion du site[118], sous le nom "Les Ateliers Jean Moulin"[119].
À sa mort en 2017 Jean Rota a légué une somme de plus de 500 000 euros à la commune de Plouhinec. Cette somme a servi à financer un centre de loisirs[120].
Héraldique
Blason | Taillé : au premier de gueules à la gerbe de blé d'or, au second de sinople au thon d'or ; à la barre d'argent chargée de cinq mouchetures d'hermine de sable brochant sur la partition. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Liste des maires
Jumelages
- A compter de décembre 2005, un comité de jumelage voit le jour, la ville de Plouhinec est dès lors jumelée avec la ville d'Arbent[136] dans l'Ain (01), les deux communes affichant leurs diversités : tourisme et mer pour l'une, industrie et montagne pour l'autre. Elles offrent d’intéressants et enrichissants échanges culturels, sportifs et scolaires. Dès 2007, les premiers échanges se concrétisent : des enfants de Plouhinec découvrent la neige et ceux d’Arbent profitent des initiations nautiques. La même année a eu lieu un premier voyage d’adultes à Plouhinec. Depuis les échanges sont réguliers et s’alternent généralement d’une année sur l’autre, créant avec les participants de forts liens d’amitié. Après une courte période de battement, avec la démission de sa présidente en février 2017, le comité de jumelage Plouhinec-Arbent est relancé en mai 2018 avec une nouvelle équipe et de nouvelles activités[137].
- Au 5 juin 2015, Plouhinec est également jumelée avec[138] Mountrath (Irlande).
Population et société
Démographie
Les habitants de la commune sont appelés les Plouhinécois en français et les Ploenegerien en breton.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[139]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[140].
En 2018, la commune comptait 3 960 habitants[Note 8], en diminution de 3,56 % par rapport à 2013 (Finistère : +0,86 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Enseignement
- Crèche "Les petits korrigans"
- Groupe scolaire public "Les ajoncs" (maternelle et primaire)
- École privée "Notre Dame de Lorette" (maternelle et primaire) : fermeture en 2015[143]
- Ecole de "Menglenot" (fermée)
- Collège public de "Locquéran"
- Lycée public professionnel "Jean Moulin" : fermeture par la Région Bretagne en 2018[144], alors que l'établissement - disposant de 250 places - n'accueillait en 2017, plus que quanrante-deux élèves répartis en trois formations : charpenterie de marine, menuiserie installation et technicien agenceur. Du fait de cette fermeture, l'avenir de l'ancien lycée est incertain et fait débat. Un ensemblier (AJ3M) est alors nommé pour organiser la gestion du site[145]. Différents appels à projets sont ainsi lancés générant des perspectives principalement associatives qui voient le jour. Cependant, le devenir durable de l'ancien lycée demeure une question en suspens. Durant la crise sanitaire liée au Covid-19, en 2020, le site accueille un centre de consultation ambulatoire permettant de remédier à l'afflux de consultations dans le territoire du Cap Sizun.[146]
Manifestations culturelles et festivités
- Fête du vent et de la mer
- Route de l'Amitié (tous les deux ans)
- Soupers du pêcheur (un en juillet et un en août)
Loisirs
- Office municipal de tourisme
- Salle omnisports
- Stade municipal Robert Normant
- Centre de loisirs Les Ajoncs
- GAPAS (fermé)
- Centre équestre de Lambabu
- Campings
- Discothèque Le Tamary's (fermée)
Associations
- Aviron (sport) Canoë-kayak Plouhinec Cap Sizun
- FNACA
- Association des anciens combattants
- Association Arzourien Ploeneg (peinture)
- Association École de musique du Cap Sizun
- Association Voies de terre (poterie)
- Association Art et création
- Société de chasse de Ménez-Rheun
- Association Ar C'hab E Tansal (danses bretonnes)
- Association des horticulteurs et jardiniers de France
- Association Les Voleurs de Feu (Culture & cinéma)
- AS3P (Histoire et patrimoine)
- Amicale sportive plouhinécoise (ASP)
- Cap Sizun Cyclisme (cyclisme)
- CRER (comité de restauration des édifices religieux)
- Club Haltérophilie Musculation Plouhinec Pointe du Raz
- Comité de jumelage Plouhinec-Arbent
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune compte deux monuments répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[147] et 35 lieux et monuments répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[148]. Par ailleurs, elle compte 6 objets répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[149] et 68 objets répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[150].
L'église paroissiale Saint-Winoc
Cette église construite du XVIe au XVIIIe siècle, en remplacement d'une église antérieure consacrée à saint Conogan avant le XIVe siècle[151]. Cette église en forme de croix latine est la seule du diocèse de Quimper à être consacrée à saint Winoc ; son portail et son clocher, ainsi que les deux branches du transept et l'abside, datent de la fin du XVe siècle ou du tout début du XVIe siècle. « La grande porte principale est entourée de nervures prismatiques et de guirlandes feuillagées qui se terminent en une arcade surmontée de deux rampants appliqués au mur, formant un fronton aigu. Le clocher a une base massive couronnée par une galerie à hautes arcatures » selon le style de Pont-Croix. « La nef se compose d'une foule de petites travées étroites formées par des piles carrées portant des arcades ogivales très frustes auxquelles il est difficile d'assigner une date »[152]. Le maître-autel date du XVIIIe siècle et est surmonté d'un retable à trois étages. Une statue en bois de saint Winoc, située à gauche du retable et datant du XVIIe siècle, le représente en robe de bénédictin et portant une crosse[40]. Une relique de saint Winoc, enfermée ans une châsse en bois, fut donnée en 1823 par la paroisse de Bergues à celle de Plouhinec sur décision de l'évêque de Cambrai sollicité à cet effet et reçue solennellement le dans l'église paroissiale Saint-Winoc[152]. Une autre relique du même saint fut reçue solennellement le , provenant également de Bergues, en présence d'une foule nombreuse et de Mgr Dubillard, évêque de Quimper et de Léon[153].
Le chanoine Pérennès a décrit longuement l'église Saint-Winoc, ainsi que les autres lieux de cultes de la paroisse, dans sa monographie consacrée aux paroisses de Plouhinec et Poulgoazec publiée en 1942[11].
L'église Saint-Julien-le-Passeur à Poulgoazec
L'église Saint-Julien-le-Passeur, dite aussi église Saint-Julien-l'Hospitalier, de la paroisse de Poulgoazec a été construite en 1885 et bénie en 1886, mais largement transformée et agrandie en 1929. Elle a été construite à l'emplacement d'une ancienne chapelle Saint-Julien, vendue comme bien national le et totalement ruinée[11].
La chapelle Saint-They
Cette petite chapelle de plan rectangulaire date du XVIe siècle, mais a été largement remaniée au XVIIIe siècle ; elle possède un petit clocheton à dôme et abrite des statues de saint They et de saint Pierre. Une inscription est visible au-dessus de la porte de la chapelle : « Gvillavme 1676 ». Cette chapelle est dédiée à saint They, un saint peu connu du début du IVe siècle qui aurait été un disciple de saint Guénolé à l'Abbaye Saint-Guénolé de Landévennec[154].
Située à ses côtés, la fontaine Saint-They est vraisemblablement contemporaine de la chapelle. Néanmoins, elle a été remaniée en 1976. La niche de style ogival abritait une statue de bois drapée d'un ou plusieurs vêtements blancs de nourrissons locaux.
La légende veut que l'eau de la fontaine guérisse les personnes atteintes de rhumatismes. On y baignait les membres malades et on y plongeait même les enfants qui tardaient à marcher. D'ailleurs, la tradition voulait que la robe de baptême d'un nourrisson malade soit jetée à l'eau durant le pardon[Note 9]. Si le vêtement flottait, l'état du bébé allait s'améliorer. S'il coulait, l'enfant était condamné[155].
Vendue comme bien national le , elle fut redonnée à la paroisse en 1805 par son acquéreur, Jean Le Berre[11].
- Plouhinec (Finistère) : la chapelle Saint-They, vue extérieure d'ensemble
- Plouhinec (Finistère) : la fontaine près de la chapelle Saint-They
La chapelle Saint-Tugdual au village de Lambabu
Cette chapelle de plan rectangulaire date de 1553 et est surmontée d'un beffroi portant une flèche octogonale ; sa sacristie date de 1737 ; la chapelle abrite des statues de saint Tugdual et saint Sébastien[156]. À Lambabu, la chapelle avoisine des maisons en pierre qui datent des XVIIIe siècle et XIXe siècle ; à son sud, la fontaine Saint-Tugdual est réputée guérir les abcès et les furoncles[157]. Son pardon se déroule le premier dimanche de mai.
- La chapelle Saint-Tugdual à Lambabu, vue extérieure 1
- La chapelle Saint-Tugdual à Lambabu, vue extérieure 2
- La chapelle Saint-Tugdual à Lambabu, vue extérieure 3
- La chapelle Saint-Tugdual à Lambabu, vue intérieure
- La chapelle Saint-Tugdual à Lambabu, vue intérieure, statue de saint Tugdual
Corps de garde du Souc'h
Le corps de garde du Souc'h fut construit en 1747. Cette ancienne bâtisse servait aux garde-côtes pour surveiller les mouvements des navires ennemis et prévenir toute tentative d'attaque, principalement contre les invasions de pirates ou d’Anglais.
En 1815, il est déclassé et affecté aux services des douanes, puis est abandonné par la suite. La restauration date de 1997 pour les murs et de 1998 pour la toiture.
Les autres monuments
- Calvaire Kroas Beleg Gougen ou Croaz-Belec-Gouzien (1620 ou 1626)
- Calvaire Croaz-ar-Vered-Coz (croix de l'ancien cimetière) du placître de l'église Saint Winoc de Plouhinec (XVIe siècle)
- Croix de la maison du sculpteur XVIe siècle
- Croix de mission (1893)
- Croix du cimetière de Plouhinec, 1928
- Croix Godec, 1926
- Croix de Poulgoazec, 1932
- Village de Lambabu (XVIIIe siècle), restauré au XIXe siècle[158].
- Puits couvert (1733)
- Fours à goémon, milieu du XIXe siècle.
- Monument aux morts (1921), œuvre de René Quillivic
- Moulins de Tréouzien (le moulin à eau a été restauré en 2015 ; la restauration du moulin à vent est projetée)
- Le manoir de Lescongar
Le gisement de Menez Dregan : site archéologique
Ancienne grotte marine, correspondant à une occupation du Paléolithique inférieur à galets aménagés et ayant livré les témoignages de l’utilisation du feu parmi les plus anciens au monde (480 000 ans). Il appartient à un faciès régional peu connu, nommé Colombanien[159], localisé sur le littoral sud-armoricain. Les hommes préhistoriques ont laissé des milliers d’outils et d’éclats de taille (plus de 20 000 pièces).
La nécropole mégalithique de la Pointe du Souc'h
Nécropole mégalithique datant du Néolithique composée de sept dolmens, elle est classée monument historique en 1979. On y a découvert un type de vase globuleux, baptisé vase du Souc'h.
L'allée couverte de Menez Korriged
Située à Pors Poulhan, l’allée couverte de Allée couverte de Porz Poul'han est une sépulture néolithique composée de 16 piliers sur 2 rangs parallèles qui supportent des dalles de couverture.
Ce tumulus fut dynamité par l’armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale puis a été restauré depuis grâce à différents plans, dont une lithographie du XIXe siècle.
Personnalités liées à la commune
- Louis Hippolyte Marie Nouët (1844-1933), gouverneur des Indes françaises, puis de la Martinique, puis de la Guadeloupe, diplômé de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (1864-66), officier de la Légion d'honneur, chevalier de l'Ordre royal du Cambodge, habitait le manoir de Lescongar en Plouhinec.
- René Quillivic (1879-1969) : sculpteur, graveur, céramiste. Il est né à Plouhinec.
- Louise L'Huillier (1904-1997), résistante, militante syndicale et communiste est décédée à Plouhinec.
Voir aussi
Bibliographie
- Serge Duigou, Quand s'essoufflait le train carottes, Éditions Ressac, 1984. [historique de la petite ligne de chemin de fer à voie étroite qui desservait Plouhinec entre 1912 et 1935].
- Serge Duigou et Jean-Michel Le Boulanger, Cap-Sizun. Au pays de la pointe du Raz et de l'île de Sein, Plomelin, Palantines, , 237 p. (ISBN 2-911434-45-5, notice BnF no FRBNF39994917).
- H. Pérennès, Plouhinec et Poulgoazec - Monographie des deux paroisses, Le Livre d'histoire, 2003, Articles connexes.
- Jean-Jacques Doaré, Plouhinec autrefois - Tranches de vie d'une commune du Finistère, tomes 1 et 2, AS3P, 2010 et 2012, (ISBN 978-2-9524073-2-8)
- Liste des communes du Finistère
- Techniques de production de feu
- Au pays d'Audierne 1900-1950. Le petit monde de Fanch Kérisit. Paul Cornec, Jean-Jacques Doaré. ECS. Octobre 2015.
Liens externes
Notes et références
Notes
- Goyen est la transformation du breton Gwazhienn, dont la forme locale est Gwaienn, (bras de mer ou chenal), et qui a donné le nom en breton moderne d'Audierne (Gwaien). Au XIVe siècle, on trouve la forme la forme Oezian (Roger Gargadennec, Histoire de Pont-Croix, Bulletin de la Société archéologique du Finistère).
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[18].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- La maison Chancerelle fut fondée en 1828 à Douarnenez par Laurent et Robert Chancerelle, lesquels dirigeaient vers le milieu du XIXe siècle 11 établissements de sardines pressées entre Le Croisic et Douarnenez.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Le pardon de saint They se déroule le deuxième dimanche de juillet.
Notes
Références
- Jean-Jacques Doaré, Plouhinec autrefois, Plouhinec, AS3P, octobre 2009 et octobre 2012, 800 p. (ISBN 978-2-9524073-2-8).
- René Largillière, "Les saints et l'organisation chrétienne primitive dans l'Armorique bretonne", 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k914005/f185.image.r=Plougasnou.langFR
- https://www.ouest-france.fr/bretagne/mahalon-29790/la-commune-de-mahalon-interessee-par-letang-de-poulguidou-3880748
- https://www.letelegramme.fr/local/finistere-sud/ouest-cornouaille/capsizun/mahalon/loisirs-une-balade-vers-l-etang-de-poulguidou-16-10-2011-1466366.php
- http://www.infobretagne.com/mahalon-poulguidou.htm
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- « Bois de Bromuel. De nouveaux circuits de randonnée », sur Letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
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- Jean-Paul Pérennou et Jean-Claude Bodéré, Les dépôts quaternaires de Guendrez, "Bulletin de la Société minéralogique de Bretagne", 1975, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96871371/f51.image.r=Pors%20Poulhan
- Dans le dictionnaire de Grégoire de Rostrenen, on voit que le nom breton de la baie est "Ar Gammell", ce qui s'explique parfaitement par sa forme courbe (breton kamm courbe) + ell objet). Le fait que le haut-fond (ou basse) sableux situé à l'entrée du Goyen soit appelé "La Gamelle") peut difficilement passer pour une coïncidence.
- Chanoine Pérennès, "Plouhinec et Poulgoazec, monographie des deux paroisses", Rennes, Imprimerie bretonne, 1942, consultable https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/e852da2d1424e5f14209bc3ca4248bed.pdf
- « Les dunes de la plage de Kersiny s’effondrent », sur Letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
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- Le mot breton quéménet a le même sens que le mot latin commendatio, signifiant à l'origine vice-royauté ou par extension "fief", "châtellenie" et est à l'origine de plusieurs toponymes bretons comme ceux de Guémené-sur-Scorff (Morbihan) ou de l'archidiaconé de Quéménet-Ily, dont le siège se trouvait à Trégarantec ; le Kemenet-Héboé était au Moyen Âge une grande seigneurie de l'ouest du comté de Vannes
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- Jean Donnars était, avant 1789, notaire et procureur à la juridiction de Pont-Croix, en résidence au Juch
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- Rapport de l'ingénieur des Ponts et Chaussées de la circonscription de Quimper en date du 15 février 1907
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- Albert Touchard, Parmi les pêcheurs bretons, journal Le Figaro du 29 septembre 1930, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k296370j/f6.image.r=Poulgoazec?rk=407727;2
- Journal Le Figaro du 14 octobre 1930, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k296385s/f2.image.r=Poulgoazec?rk=42918;4 et du 2 février 1931, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k296496t/f4.image.r=Poulgoazec?rk=150215;2
- Frédéric Tanter, "Les pêcheurs bretons et les Abris du marin", éditions Sked, 1995, (ISBN 2-910013-00-8) édité erroné (notice BnF no FRBNF35781180).
- Fédération des centres sociaux de France, "Nos voisins, nos amis : bulletin trimestriel", septembre 1951, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6509374j/f57.image.r=Poulgoazec?rk=171674;4
- Elle n'existait pas encore en 1867 le Conseil départemental du Finistère en demande la création cette année-là, voir "Rapports et délibérations / Conseil général du Finistère", 1867, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5564504g/f247.image.r=Poulgoazec?rk=42918;4 ; elle est construite en 1880, voir "Rapports et délibérations / Conseil général du Finistère", août 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5668228b/f337.image.r=Poulgoazec?rk=64378;0
- Paul Nédellec, Visions de province : Audierne, journal La Croix du 19 septembre 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k443126v/f3.image.r=Poulgoazec?rk=450646;0
- Bernard Cadoret, Dominique Duviard, Jacques Guillet et Henry Kérisit, "Ar Vag", éditions de l'Estran, Douarnenez, 1984
- Mme Henri de Lécluse-Trevoëdal est née Jeanne Bertrande de La Brousse de Beauregard, le 21 août 1874, mariée le 30 octobre 1893 à Paris (8e) avec l'industriel Henri de Lecluse-Trevoëdal.
- Revue Le Correspondant, Paris, 1912, [lire en ligne].
- Journal La Croix, no 7424 du 13 juin 1907, [lire en ligne].
- Lénaïg Gravis, Les grandes affaires criminelles du Finistère, De Borée éditions, 2008, (ISBN 978-2-84494-808-3).
- Annick Le Douguet, "Justice de sang. La peine de mort en Bretagne aux XIXe et XXe siècles", 2017, (ISBN 978-2-9512892-3-9) et journal L'Ouest-Éclair du 23 janvier 1930.
- Le Providence-de-Dieu pour les dix premiers cités ; le Jolie-Brise pour les six autres, coulés au large de l'Île de Sein ; ces naufrages firent 61 orphelins
- http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=77068
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- Journal L'Ouest-Éclair, n° 11269 en date du 10 juin 1930, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k658209n/f4.image.r=Poulgoazec?rk=64378;0
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- Journal L'Ouest-Éclair n° 14257 en date du 19 novembre 1935, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6603509/f5.image.r=Poulgoazec?rk=42918;4
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- http://www.utl-morlaix.org/2014/12/08/les-refugies-republicains-espagnols-dans-le-finistere/ et journal L'Ouest-Éclair n° 14759 en date du 24 octobre 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6610545/f3.image.r=Poulgoazec?rk=1201722;4
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- Henri Mourrain, né le à Plouhinec
- Louis Poulhazan, né le à Plouhinec
- Jean Prigent, né le à Plouhinec
- Jean Bontonnou, né le à Plouhinec, réfractaire au STO, arrêté par les Allemands lors d'une rafle effectuée à Audierne le .
- Pierre Bourhis, né le à Plouhinec, déporté depuis Compiègne d'abord à Auschwitz, puis à Buchenwald
- http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=990214
- https://www.ouest-france.fr/le-jouet-des-flots-echouait-feuteun-aod-il-y-70-ans-1908798
- Une plaque commémorative placée sur le mur de l'ancien bâtiment qui servit à abriter le canot de sauvetage des Hospitaliers-Sauveteurs bretons jusqu'en 1946, puis d'école de hameau à classe unique jusqu'en 1968
- Jean Guillou, adjudant-chef dans k'armée de l'air, mort accidentellement alors que son avion est pris dans une tempête de sable
- Yves Moalic, né le à Confort-Meilars, caporal au bataillon français de l'ONU, tué à l'ennemi le ) à Myojang Myon (Corée)
- Jacques Normant, né le à Plouhinec, matelot à la demi-brigade de fusiliers marins, tué à l'ennemi le à Nemours (Algérie)
- Jean-Pierre Youinou, né le , mort le .
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- Bulletin municipal de la ville de Plouhinec 29, no 3, septembre 2012, p. 5.
- Pierre Cavarlé, né le à Keredan en Plouhinec, décédé avant 1813
- Jean Corentin Donnars, né le à Plouhinec, décédé le à Plouhinec
- Jérôme André Le Borgne, né le à Plouhinec
- Pascal Le Berre, né le à Kergoz en Plouhinec, décédé le à Plouhinec
- Jacques Marie Paul Chrétien de La Porte-Vezins, né le au château de Lézérazien en Guiclan, fils de Paul-Jules de la Porte-Vezins, commandant en second du port de Brest et d'Hortense de Kerouartz ; décédé le au manoir de Lescongar à Plouhinec
- Jean Marie Autret, né le à Plouhinec, décédé le à Plouhinec
- Henri Colin, né le à Kersandy en Plouhinec, décédé le à Kerybou en Plouhinec
- Guillaume Alexandre Piriou, né le à Plouhinec
- Pierre Schang, né le à Laning (Moselle), décédé le à Kerydreuff en Plouhinec
- Henri de Lécluse-Trevoëdal (fils d'Amédée de Lécluse-Trevoëdal, qui fut maire d'Audierne entre 1871 et 1898 et conseiller général du Finistère), né le à Paris, décédé aux États-Unis
- Probablement Jean Christophe Cosquer, né le à Plouhinec
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