Cotriade

La cotriade est une soupe de poisson, originaire de Bretagne-sud.

Cotriade

Cuisson des coquillages et crustacés de la cotriade

Lieu d’origine Finistère
Place dans le service Mets principal
Température de service Chaude
Ingrédients Rouget, merlu ou merlan, congre, maquereau, grondin, vieille, moules, coques, étrilles, crevettes et langoustines
Accompagnement vin blanc sec
bandol, alsace grand cru, patrimonio, bellet ou cassis

Origine maritime : à l'issue d'une campagne de pêche, appelée marée, une petite partie de la pêche était offerte aux marins et se nommait godaille ou cotriade. Elle était en général transportée dans une petite malle en osier par chaque marin.

Origine

Il s'agit d'une spécialité de Bretagne sud. Elle est aux Bretons ce que la bouillabaisse est aux Méridionaux : un plat traditionnel et populaire élaboré avec les espèces de poissons locales.

Son existence est attestée dès 1877[1].

Étymologie

La cotriade doit son nom au breton, kaoteriad, qui désigne le contenu d'une marmite.

Par une métonymie distinctive des plats de poissons issus de la côte Atlantique (chaudrée en Vendée, caudière à Berck...), le contenu du plat est désigné par son contenant, la marmite[2]

Ingrédients

Plus la liste des poissons utilisés est longue, plus la cotriade est considérée comme raffinée. L'ordre d'introduction des différentes espèces pendant la cuisson est primordial dans la réussite de ce plat (le congre en premier, la sardine en dernier), afin que chaque poisson soit cuit correctement.

L'ajout de crustacés, de légumes et d'aromates est un apport ultérieur permettant de « civiliser » ce plat et de le proposer dans la restauration.

Consommation

Carte de la répartition de la consommation de cotriade en Bretagne sud en 1929.

La cotriade est servie de la même façon que la bouillabaisse, c'est-à-dire qu'on boit le bouillon d'abord, et qu’on déguste les différents poissons ensuite. Ce plat est servi avec des pommes de terre cuites à l'eau, le tout arrosé d'un filet d'huile et de vinaigre.

Accord mets/vin

Ce mets appelle un vin blanc sec. Avec une cotriade iodée, un Gros Plan du Pays Nantais sera parfait alors qu'avec des poissons au goût plus fin, un muscadet, un Picpoul ou un Côte de Thau sublimeront le repas. Certains recommandent également d'autres vins blancs tels qu'un bandol, un alsace grand cru, un patrimonio, un bellet ou encore un cassis[3].

Sources

Notes et références

Bibliographie

Madeleine Ferrières, Alain Miossec (dir.) et Jean-Robert Pitte (dir.), « Les soupes de poissons : une cuisine opportuniste », dans La mer nourricière, CNRS Edition, , 328 p. (ISBN 2271126304, OCLC 1111593813, SUDOC 237464977), pp.213-226.

Voir aussi


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