France Télévisions
France Télévisions (stylisé france•tv) est une société nationale de programme qui gère les activités de la télévision publique en France, de la production à la diffusion. Créée le comme un simple groupement des deux chaînes publiques, elle est remplacée par une holding le avant de devenir une entreprise commune le .
Groupe France Télévisions | |
Le siège de France Télévisions en 2009. | |
Création | : immatriculation de la société actuelle |
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Dates clés | : Début de la présidence commune : Création du regroupement France Télévision : Installation dans le nouveau siège parisien : Création de la holding France Télévisions : Nouvelle identité visuelle unifiée : Suppression de la publicité entre 20 h et 6 h : Transformation en entreprise commune : Nouvelle identité visuelle |
Fondateurs | Jack Lang, Catherine Tasca |
Personnages clés | Hervé Bourges (1er président de France Télévision) Nicolas Sarkozy (réforme de 2008) |
Forme juridique | Société anonyme à conseil d'administration public |
Slogan | France Télévisions, votre nouveau média ! |
Siège social | Paris France |
Directeurs | Delphine Ernotte |
Actionnaires | État français (100 %) |
Activité | Audiovisuel |
Produits | Télévision, radio, production audiovisuelle, publicité et web |
Filiales |
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Effectif | 10 316 (effectif moyen annuel) (2018)[1] |
SIREN | 432766947 |
Site web | www.francetelevisions.fr |
Fonds propres | 444 500 000 euros (2018)[1] |
Chiffre d'affaires | 2 945 665 000 euros (2019) |
Résultat net | -89 300 000 euros (perte / 2018)[1] |
Premier groupe audiovisuel en France en termes d'audiences, la société regroupe les chaînes France 2, France 3, France 4, France 5, Culturebox, France Info et le réseau La Première et détient des participations dans plusieurs chaînes thématiques et internationales. Elle est également présente à la radio en outre-mer et possède plusieurs sites web.
Histoire du groupe
Les origines
Le , l'ORTF est démantelé en sept sociétés. Trois sociétés nationales de programmes de télévision autonomes et concurrentes sont créées le : Télévision française 1 (TF1), Antenne 2 (A2) et France Régions 3 (FR3)[2],[3]. Le , elles participent avec la TSR et la RTBF à la création de la chaîne francophone internationale TV5 Monde[4]. Le , FR3 participe à la création de La Sept en en devenant actionnaire à 45 %[5]. En , TF1 est privatisée avec la vente de la moitié de son capital au groupe de BTP Bouygues[6].
En 1989, à la suite d'une conversation avec le président-directeur général de TF1 Patrick Le Lay, le ministre de la Culture Jack Lang a l'idée de doter les deux chaînes publiques (Antenne 2 et FR3) d'une présidence commune[7]. Avec sa ministre déléguée à la Communication, Catherine Tasca, il porte ce projet qui doit promouvoir une stratégie commune et assurer la complémentarité des programmes entre les deux chaînes[8], afin de faire face à la montée en puissance de TF1 et de M6 et au développement des chaînes thématiques[9]. La loi du institue une présidence commune, tout en maintenant une séparation juridique des deux chaînes[10],[11]. Le gouvernement socialiste soutient les candidatures d'Hervé Bourges et de Georges Kiejman, mais le nouveau Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) veut marquer son territoire et nomme le à la surprise générale Philippe Guilhaume au poste de président du groupement. Mais ce dernier démissionne au bout de 14 mois, en , après une série de polémiques et une grève des journalistes[12],[13]. Il est remplacé par Hervé Bourges le [9].
Le , Antenne 2 et FR3 changent de nom et deviennent respectivement France 2 et France 3. Elles sont désormais regroupées au sein d'une nouvelle entité dénommée France Télévision (sans « s »), qui n'a cependant pas d'existence juridique[9],[10]. Cette même année, le groupe lance sa première chaîne thématique, France Supervision, qui diffuse d'abord une sélection d'émissions de France 2 et France 3, puis des événements culturels ou sportifs. Elle a la particularité d'émettre sur le satellite au format D2MAC, une combinaison d'analogique et de numérique, en 16/9 et en stéréo[14].
Le , France Télévision participe à la création de la chaîne d'information européenne Euronews aux côtés de la Rai et de la RTVE[15].
1993-1996 : ère Jean-Pierre Elkabbach
En , Jean-Pierre Elkabbach est nommé président par le CSA. Il décide de concurrencer TF1 sur le terrain de l'audience et se lance dans une coûteuse politique d'embauches d'animateurs-producteurs avec un slogan "Osons". Cette décision sera illustrée par les Guignols de l'info présentant ainsi les protagonistes comme des "voleurs de patates". C'est une réussite puisqu'en 1995, année électorale présidentielle avec l'arrivée de Jacques Chirac au pouvoir, l'audience de France Télévisions (43 %) dépasse celle de TF1 (35 %). Mais en , le député Alain Griotteray rend publics les mirobolants contrats des animateurs-producteurs vedettes, comme celui de Jean-Luc Delarue, Nagui ou encore Arthur créant une vive polémique dans le pays. Jean-Pierre Elkabbach doit s'expliquer sur sa gestion de l'argent public devant les salariés, les syndicats, le CSA et les parlementaires[9],[16],[17]. D'abord candidat à sa réélection, il démissionne finalement tant la pression est forte à la fin [18].
1996-1999 : ère Xavier Gouyou-Beauchamps
Le , le CSA nomme Xavier Gouyou-Beauchamps, directeur général de France 3, au poste de président de France Télévision[18].
Le , la chaîne Festival, dédiée à la fiction, est lancée. Elle est détenue par France 2 (28 %), France 3 (28 %), le britannique Carlton Communications (28 %), La Sept-Arte (11 %) et l'américano-néerlandais Regency Monarchy (5 %)[19]. Le , le bouquet numérique de télévision par satellite TPS est lancé pour concurrencer Canalsatellite. Il est détenu à parts égales, c'est-à dire à 25 %, par TF1, M6, Suez-Lyonnaise des eaux et France Télévision Entreprises (France Télévision 34 % - France Télécom 66 %)[10],[20].
En , la chaîne Histoire est lancée. Elle est détenue par un groupement public à 60 % (France Télévision 25 %, La Sept-Arte 25 %, INA 10 %), ainsi que par Finances et Communication (20 %), France Télécom (10 %) et Lyonnaise Communication (10 %)[21].
Le , la chaîne thématique Mezzo remplace France Supervision. Cette nouvelle chaîne, consacrée à la musique, la danse et l'opéra, est détenue par France Télécom (50 %), France 2 (40 %), Arte (5 %) et La Cinquième (5 %)[22]. Le , la chaîne thématique Régions, consacrée à la découverte et à l'information des régions, est lancée sur le satellite[23],[24]
En 1998, les 2 400 salariés du groupe, jusqu'ici répartis sur 17 sites dans Paris, déménagent dans le nouveau siège de France Télévision situé le long de la Seine, dans le 15e arrondissement de Paris. Le projet est issu de la volonté d'Hervé Bourges en 1992 et le choix de son emplacement a été décidé par le Premier ministre Édouard Balladur en . Conçu par l'architecte Jean-Paul Viguier, le bâtiment de 100 000 m2, dont 56 000 m2 de bureaux et de studios, a été construit de 1995 à 1998. Le coût total de l'opération est de 3 milliards de francs (soit plus de 457 millions d'euros)[25],[26].
En 1998, la ministre de la Culture Catherine Trautmann lance un projet de réforme de l'audiovisuel public. Ce projet prévoit notamment la création d'une holding regroupant les sociétés France 2, France 3, La Cinquième, La Sept-Arte et RFO pour faire face aux groupes privés[27].
1999-2005 : ère Marc Tessier
Le , Marc Tessier, président du CNC, est nommé à la présidence de France Télévision par le CSA[28].
La loi du crée la holding France Télévisions (avec un « s » cette fois) rassemblant les chaînes France 2, France 3 et La Cinquième. Le président du groupe est nommé par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) et son mandat est porté à cinq ans contre trois auparavant. Dans le même temps, le temps de publicité sur les chaînes publiques est réduit de 12 à 8 minutes par heure[29],[30]. Marc Tessier, qui était déjà le président commun de France 2 et France 3, est nommé à la présidence du nouveau groupe[31].
En , la chaîne gastronomique du chef cuisinier Joël Robuchon, Gourmet TV, détenue à 40 % par France Télévisions Entreprises (France Télévisions et France Télécom), est lancée[32]. Le , France Télévisions signe son premier Contrat d'Objectifs et de Moyens (COM) avec l'État pour la période 2001-2005[30].
Le , le groupe dévoile sa nouvelle identité visuelle qui doit lui donner plus d'homogénéité. France Télévisions est désormais stylisé « francetélévisions » et La Cinquième devient France 5. Chaque chaîne se voit attribuer une couleur : rouge pour France 2, bleu pour France 3 et vert pour France 5. Ce nouvel habillage est conçu par l'agence Gédéon Communications pour un coût de 2,29 millions d'euros[33],[34],[35]. Ce même mois, France Télévisions Entreprises (France Télévisions 34 % - France Télécom 66 %) vend sa participation dans TPS au groupe TF1 pour un montant de 195 millions d'euros, répartis en 128,7 millions d'euros pour France Télécom et 66,3 millions d'euros pour France Télévisions[36]. Le , la chaîne thématique Planète Thalassa commence à émettre à la suite d'un accord entre MultiThématiques (Groupe Canal+) et France Télévisions. Dédiée au monde maritime, la grille de la chaîne s'articule autour des émissions emblématiques Thalassa et Faut pas rêver[37].
En , le gouvernement utilise le droit de priorité du service public pour demander des canaux sur la future télévision numérique terrestre française pour ses chaînes de télévision France 2, France 3, France 5, Arte et La Chaîne parlementaire. Il réserve également trois canaux supplémentaires pour des services de télévision numérique régionale édités par France 3, ainsi que deux sociétés provisoirement dénommées « La Chaîne de rediffusion » et « La Chaîne d'information continue ». Mais en , le nouveau gouvernement renonce à deux de ces canaux et attribue le dernier à la chaîne Festival[38].
Le , la chaîne thématique Régions, détenue à 50 % par France Télévisions, à 40 % par Wanadoo (France Télécom) et à 10 % par Dexia, cesse d'émettre faute d'audience[39]. En juillet, le capital de l'agence de coopération Canal France International (CFI) est racheté par France Télévisions (75 %) et Arte France (25 %)[40]. Le , la chaîne thématique Ma Planète est lancée à destination des enfants. Elle est le fruit d'une nouvelle collaboration entre MultiThématiques (Groupe Canal+) et France Télévisions[41].
À la suite de la loi du , la société de programme Réseau France Outre-mer (RFO) est intégrée au groupe France Télévisions. Le , la chaîne RFO Sat est renommée France Ô, dans le même esprit que les autres chaînes du groupe[30],[42],[43]. Le , la télévision numérique terrestre (TNT) est lancée en France. Ce même jour, la chaîne France 4 succède à Festival[30].
État des lieux et projet de réforme interne
Le , Patrick de Carolis, présentateur-producteur de Des racines et des ailes, devient président de France Télévisions pour un mandat de cinq ans. Il a été nommé par le CSA le [44].
Le , la chaîne Gulli, propriété de Lagardère Active (66 %) et France Télévisions (34 %), est lancée sur la TNT[45],[46]. Le , France Télévisions constitue à parité avec le groupe TF1 la société de la future chaîne française d'information internationale en continu[47]. Ce partenariat décidé en fait suite à la volonté du président de la République Jacques Chirac en 2002 de donner à la France une voix à l'étranger. La chaîne d'information, finalement intitulée France 24, commence à émettre le en streaming sur Internet puis dès le lendemain sur les autres réseaux[48].
Le , la présidence de France Télévisions publie un état des lieux sévère sur la situation du groupe, réalisé entre septembre et . Ce rapport souligne plusieurs points préoccupants : la baisse continuelle des audiences du groupe, l'absence de gain de productivité dans les ressources humaines, la situation financière très dégradée de RFO, la stratégie de programmation de France 3, la mauvaise gestion éditoriale des stocks de programmes, la hausse du coût des contrats des animateurs-producteurs, le déséquilibre économique structurel de la filière de production et le manque de synergie entre les rédactions. Il souligne aussi les points positifs : la situation économique et financière saine du groupe et l'efficacité du plan de réduction des coûts (Synergia). Le rapport est contesté par l'ancien PDG Marc Tessier et par les syndicats du groupe (SNRT-CGT, SNJ-CGT)[49],[50].
En , le groupe lance France Télévisions VOD, son site internet de vidéo à la demande[51]. En décembre, il ouvre le Club France Télévisions, qui permet de gagner des invitations pour assister à des événements sportifs ou culturels et découvrir les coulisses des émissions[52].
Le , le groupe lance la Fondation France Télévisions, la première fondation d'entreprise d'un groupe audiovisuel français[30]. Le , France Télévisions et le groupe Canal+ lancent la chaîne Planète Justice consacrée au système judiciaire[53]. Cette même année, le groupe signe son deuxième Contrat d'Objectifs et de Moyens (COM) pour la période 2007-2010[30].
En , Patrick de Carolis annonce pour l'année à venir un plan de réforme dont l'objectif est de « moderniser et harmoniser » le groupe public et de faire des économies de « quelques dizaines de millions d'euros ». Il lance huit chantiers, dont la création d'un statut unique pour l'ensemble des chaînes jusqu'alors juridiquement indépendantes, la mutualisation des moyens de production de l'information, la création d'une direction commune pour les unités jeunesse, acquisition et études et la prise de mesures concernant les directions financières, ressources humaines, technique et informatique. Face aux inquiétudes des salariés, le PDG répond qu'il n'y aura pas de « vaste plan social »[54].
Réforme de Nicolas Sarkozy
Le , le président de la République Nicolas Sarkozy annonce lors d'une conférence de presse une « véritable révolution culturelle dans le service public de la télévision » avec la possible suppression totale de la publicité sur les chaînes publiques[55]. Le manque à gagner serait financé par une taxe accrue sur les recettes publicitaires des chaînes privées et une taxe infinitésimale sur le chiffre d'affaires de nouveaux moyens de communication comme la téléphonie mobile et l'accès à Internet. L'annonce est une surprise pour tout le milieu audiovisuel et un choc pour la direction de France Télévisions, où les 300 salariés de France télévisions publicité sont inquiets pour leur avenir[56],[57]. Une commission présidée par Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, est mandatée pour revoir de fond en comble les missions de France Télévisions[58].
Le , France Télévisions adopte une nouvelle identité visuelle, avec de nouveaux logos de chaînes désormais en 3D. Le logo du groupe arbore les cinq couleurs de ses cinq chaînes : rouge pour France 2, bleu pour France 3, violet pour France 4, vert pour France 5, orange pour France Ô, ainsi que jaune pour 1re. De plus, l'habillage est modernisé pour accompagner le basculement de France 2 et France 5 au format 16/9[59],[60]. France 4 adopte à son tour ce format le [61].
Le , à la suite de la remise du rapport de la commission Copé, Nicolas Sarkozy confirme sa volonté de supprimer la publicité des chaînes publiques entre 20 heures et 6 heures à partir du . Le manque à gagner évalué à 450 millions d'euros sera financé par une taxe de 3 % sur les recettes publicitaires des chaînes privées et une autre de 0,9 % sur le chiffre d'affaires des opérateurs de téléphonie et d'internet (taxe télécoms). Il annonce également que le président de France Télévisions ne sera plus nommé par le CSA, mais par l'exécutif, c'est-à-dire par le chef de l'État lui-même. Cette dernière décision déclenche une nouvelle polémique, les politiques de l'opposition parlant d'une « mise sous contrôle de la télévision »[10],[62],[63].
Le , la société de journalistes de France 2 et celle de la rédaction nationale de France 3 publient une tribune dans Libération intitulée « Ni pub mais soumise ». Ils jugent que la nomination du président de France Télévisions par l'exécutif est un « dangereux retour en arrière » du temps de l'ORTF et porte atteinte à leur indépendance et à leur crédibilité. Concernant le financement de la suppression de la publicité, ils dénoncent un « projet de financement bâti sur du sable »[64]. Le lendemain sur RTL, le PDG Patrick de Carolis estime sur ce point que « le compte n'y est pas » et ajoute que ses chaînes n'accepteront pas d'émission imposée de l'extérieur[65].
Le , alors que la loi n'est pas encore votée, la publicité est supprimée du service public entre 20 h et 6 h du matin. Les programmes de première partie de soirée débutent désormais à 20 h 35 au lieu de 20 h 50 auparavant[30],[58],[57]. Le , le groupe lance son site Internet mobile à destination des smartphones, comprenant un guide des programmes, des informations et un service de messagerie pour interagir avec les émissions[66]. Le , la chaîne ludo-éducative Planète Juniors, détenue par France Télévisions et MultiThématiques (groupe Canal+), cesse d'émettre. Elle était née le de la fusion de Ma Planète (France Télévisions et MultiThématiques) et Eurêka ! (TPS)[67]. Le , France 3 passe en totalité au format 16/9[68].
En 2009, la nouvelle holding Audiovisuel extérieur de la France (AEF), créée en , rachète au groupe TF1 et à France Télévisions leur participation dans la chaîne d'information France 24 pour un montant de 2 millions d'euros chacun. France Télévisions s'engage à fournir des programmes d'actualité pendant 7 ans pour un montant d'un million d'euros par an[69]. L'année précédente, France Télévisions avait déjà dû céder une grande partie de ses parts dans TV5 Monde à l'AEF pour ne conserver que 12,58 %[70].
Le , à la suite de la loi du , France Télévisions devient une entreprise commune, société nationale de programme, en fusionnant la quarantaine de sociétés qui composait jusque-là une holding. Le cahier des charges du groupe fixe la nouvelle ambition éditoriale du service public de la télévision, libéré de la pression de l'audience grâce à la suppression de la publicité[30],[71].
Le , la Commission européenne ouvre une procédure officielle d'infraction contre la France, estimant que la taxe imposée au secteur des télécoms (taxe télécoms) pour financer l'audiovisuel public est « une charge administrative incompatible avec le droit européen »[57]. France Télévisions lance son portail sportif Francetv sport en juin et son service de télévision de rattrapage Pluzz en juillet[30].
2010-2015 : ère Rémy Pflimlin
Le , Rémy Pflimlin, directeur général de Presstalis, prend ses fonctions de président de France Télévisions. Il est le premier président nommé par le chef d'État. Il commence par réorganiser l'organigramme du groupe en recréant des postes de directeurs pour chaque chaîne, afin de garantir leur indépendance. De plus, il supprime le poste de numéro deux du groupe occupé par Patrice Duhamel et remplace Arlette Chabot par Thierry Thuillier à la direction de l'information. Ces deux départs sont vus comme l'œuvre de Nicolas Sarkozy, qui était en froid avec Duhamel et Chabot. Les chantiers de Pflimlin sont de rajeunir l'audience du groupe, développer son offre numérique et de mettre plus de diversité dans les programmes[72],[73].
Le , deux sénateurs déposent une proposition de loi repoussant au la suppression de la publicité en journée sur les chaînes publiques, prévue pour . Le même jour, les sociétés La Financière Lov et Publicis Groupe renoncent à acheter une partie de France télévisions publicité, considérant que le maintien de la publicité va rendre sans effet ce projet de privatisation. En février, les sociétés étaient entrées en négociations exclusives avec France Télévisions pour acheter 70 % du capital de la régie publicitaire pour un montant de 2,6 millions d'euros[58],[57],[74].
Le , la Commission européenne somme la France d'abolir la taxe télécoms instaurée par la loi et qui devait compenser la perte financière de France Télévisions avec la suppression de la publicité sur ses chaînes. Elle estime que la taxe est « incompatible avec le droit européen ». C'est une perte de 400 millions d'euros par an pour le groupe public[75]. Le , la TNT arrive en Outre-mer. Pour l'occasion, Réseau France Outre-mer (RFO) change de nom pour devenir Réseau Outre-Mer 1re, constitué de 9 chaînes télévisées, de 9 radios associées et de 9 sites Internet[30],[76].
En , le département France Télévisions Nouvelles écritures est créé. Il cherche de nouvelles expériences narratives propres aux médias numériques ou les mariant avec la télévision[30],[77]. Le , les chaînes de France Télévisions changent d'habillage[78],[79]. Le , le portail d'information Francetv info est lancé. Le , la France abandonne définitivement la télévision analogique pour le numérique. Ce même mois, France Télévisions signe son troisième Contrat d'Objectifs et de Moyens (COM) pour la période 2011-2015[30]. En , le service de télévision de rattrapage Pluzz est renommé Francetv pluzz et propose de nouvelles fonctions[80].
Le , Rémy Pflimlin dévoile aux salariés son plan d'économies de près de 200 millions d'euros pour combler le manque à gagner. Cela pourrait se traduire par un plan social de plus de 500 départs. Le directeur de l'information, Thierry Thuillier, annonce également l'unification des rédactions de France 2, France 3 national et Francetv info à l'horizon 2015[81],[82].
En , France Médias Monde, la société nationale de programmes gérant l'audiovisuel extérieur, cède 36,42 % de ses parts de TV5 Monde à France Télévisions pour un montant de 446 000 euros. France Télévisions monte ainsi sa participation dans la chaîne francophone à 49 %, retrouvant la situation antérieure à la création de France Médias Monde en 2008[83]. Cette même année, la plateforme numérique culturelle Culturebox est mise en ligne[30].
Le , France Télévisions se voit attribuer le label « Diversité » par AFNOR Certification[30],[84]. Le , l'offre Francetv info est lancée sur les télévisions connectées et les box. En 2015, Francetv éducation, la première offre audiovisuelle éducative gratuite en France, est lancée le et Francetv zoom, une application proposant des vidéos sélectionnées parmi les chaînes du groupe, sort le [30].
À partir du , France Télévisions est perturbée par des grèves quotidiennes des principaux syndicats. Ces derniers demandent l'abandon du projet d'unification des rédactions et l'arrêt de la sous-traitance de plusieurs émissions. Ils dénoncent le manque de dialogue avec les dirigeants, qui doivent être remplacés quelques mois plus tard après la nomination d'un nouveau président[85]. En février, les médias publient un rapport accablant sur les conditions de travail au sein du groupe, commandé par la direction et trois syndicats à la suite de deux suicides d'employés en 2013. Ce rapport souligne plusieurs points problématiques : un sentiment d'être mal-aimé de son actionnaire (l'État), une non-adhésion au projet d'entreprise unique (les tensions entre chaînes sont toujours présentes), une absence de véritable politique managériale (aucune vision à long terme), un manque de communication et d'accompagnement de la part des ressources humaines, une évolution des métiers entrainant la disparition de certains, des violences verbales et une dégradation du climat de travail avec une démotivation et une individualisation des salariés[86].
Depuis 2015 : ère Delphine Ernotte
Le , Delphine Ernotte, directrice générale adjointe d'Orange France, devient la nouvelle présidente de France Télévisions. Elle a été nommée le par le CSA, qui avait récupéré la mission de nommer les présidents des sociétés nationales de programme avec la loi du [87],[88]. Cette nomination déclenche une polémique sur le manque de transparence de la procédure, notamment avec l'autorisation des candidatures secrètes. Le recalage de candidats sérieux sans les avoir auditionnés face à l'inexpérience de Delphine Ernotte dans l'audiovisuel laisse penser à des manœuvres en coulisse. Le candidat Didier Quillot porte plainte contre le CSA pour « abus d’autorité » tandis que la CGC et la CFDT déposent des recours en annulation devant le Conseil d'État[89],[90]. Finalement, ce dernier valide la nomination de Delphine Ernotte, considérant que « les atteintes alléguées à l'impartialité de la procédure n'étaient pas démontrées »[91].
Le premier grand projet de la nouvelle présidente est la création d'une chaîne d'information publique en continu, s'appuyant sur les moyens de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l'Institut national de l'audiovisuel. La chaîne, dont le choix du nom est bien difficile, est lancée le [92] sur le canal 27 de la TNT. Son nom, France Info (stylisé « franceinfo: ») et son logo sont dévoilés le [93].
En , France Télévisions revend une partie de ses parts dans la chaîne euronews, dont elle est l'un des fondateurs, pour un montant de 1,5 million d'euros. Elle conserve 10,73 % du capital de la chaîne européenne[94]. Le , la chaîne Planète+ Thalassa, détenue par France Télévisions (34 %) et le groupe Canal+ (66 %), s'arrête[95].
Le , Michel Field est nommé directeur de l'information à la surprise générale. S'il est plutôt bien reçu à son arrivée, des maladresses vont écorner son image auprès des journalistes du groupe. En moins de quatre mois, il se met à dos les trois sociétés de journalistes, notamment à propos de plusieurs dossiers : le nom de la future chaîne d'information avec Radio France, la fusion des rédactions, la refonte des émissions politiques en faisant appel à l'extérieur et la réorganisation du « jeudi de l'info ». Le , les journalistes votent à plus de 65 % en faveur d'une motion de défiance à son égard. Mais la présidente Delphine Ernotte lui renouvelle sa confiance[96].
Le le site internet de la nouvelle offre d’info publique, baptisée « France Info », remplace FranceTVInfo, le site d’information de France Télévisions lancé en 2011. C’est la première étape visible de la naissance de la nouvelle offre d’info du service public[97].
En , la Cour des comptes publie un rapport sur le groupe audiovisuel public « France Télévisions : mieux gérer l’entreprise, accélérer les réformes »[98]. La Cour couvre la période de 2009-2015 et est passablement critique vis-à-vis de la gestion de l'entreprise. Elle met en avant la perte d'audience globale entre 2008 et 2015 (-5,5 points), le déficit d'exploitation élevé (plus de 30 millions de pertes), le retard dans le numérique, le « risque sérieux de dérapage financier » que représente la nouvelle chaîne d'info, des fonctions en sureffectifs qui n'ont pas été réduites significativement[99]. Alors même que la Cour des comptes publie son rapport critiquant la politique « insuffisamment rigoureuse » de gestion du groupe, une enquête menée par BFM Business affirme que la nouvelle directrice touche un salaire qualifié d'« exorbitant » par Le Figaro, constitué d'un fixe de 322 000 euros brut par an, avec un bonus variable pouvant aller jusqu'à 78 000 euros, soit un total de 400 000 euros bruts par an. Cette rémunération serait identique à celle de son prédécesseur, Rémy Pflimlin[100]. La Cour des comptes pointe également du doigt la hausse entre 2009 et 2013 de près de 57 % du nombre de salariés gagnant plus de 70 000 € par an[101].
Le , France Télévisions entame une importante réforme de France 3. L'objectif fixé par la direction est de doubler le temps d'antenne consacrés aux programmes régionaux. En parallèle le réseau de France 3 est redécoupé pour calquer les régions issues du redécoupage de 2015. La nouvelle structure comptera 12 directions régionales plus une direction territoriale en Corse et devrait bénéficier de davantage d'autonomie notamment en ce qui concerne la production d'émissions politiques ou de documentaires. En revanche, pas de modification du point de vue des rédactions régionales qui resteront au nombre de 24. La grande nouveauté réside dans la possibilité pour les stations régionales de « décrocher » de l'antenne nationale en première partie de soirée, en clair une antenne régionale pourra diffuser un contenu produit en région en lieu et place du programme national. La réforme devrait se faire à budget constant[102],[103].
Le est lancé france·tv, nouvelle plateforme remplaçant le service de télévision de rattrapage FranceTVPluzz ainsi que tous les sites internet des chaînes[104].
Le , le groupe change les identités visuelles des chaînes du groupe, basés maintenant sur le point introduit par le lancement de la plateforme france·tv[105].
En 2018, FranceTV s'associe avec TF1 et M6 pour le lancement d'une plate-forme en ligne et sur abonnement nommé "Salto" pour concurrencer Molotov et les plateformes internationales (Netflix, Amazon, Disney+). Mi-août 2019, l’Autorité de la Concurrence autorise cette initiative commune sous certaines conditions pour éviter tout abus de position dominante[106] validé par la suite par le CSA. La plateforme consistera à créer un service audiovisuel en ligne qui, notamment, distribuera les offres de direct et de rattrapage des chaînes de la TNT en clair éditées par les parties, tout service de télévision et/ou SMAD d’éditeurs tiers et éditera une offre de vidéo à la demande par abonnement (VàDA).
Fin 2019, France Télévisions présente un budget à l'équilibre pour 2020 pour la cinquième année consécutive[107],[108].
Début janvier 2020, Delphine Ernotte annonce être candidate à sa propre succession[109],[110],[111].
L'épidémie de covid-19 bouleverse les programmes des chaînes, France 4 se tournant vers la diffusion de cours pour faire face à la fermeture des écoles, des collèges et des lycées[112].
En juillet 2020, Jean-Paul Philippot, administrateur général de la RTBF depuis janvier 2002, se porte candidat pour succéder à Delphine Ernotte. Le CSA français décide de renouveler le mandat de cette dernière[113],[114],[115].
Le 24 août 2020 à 0 h 49, France Ô cesse de diffuser ses programmes. Une boucle diffusant de la musique et des bandes-annonces du groupe, est diffusé jusqu'au , date à laquelle France Ô cessera définitivement d'émettre[116],[117],[118].
Dès le , France Info en métropole et les chaînes du réseau La Première en Outre-Mer passent en HD pour ceux qui les reçoivent par la TNT[118].
En octobre 2020, France Télévisions décide de passer un film par soir pendant le couvre-feu[119].
En janvier 2021, le journal Le Monde révèle qu'une partie variable de la rémunération des rédacteurs en chef dépend de leurs efforts de renforcement de la couverture des sujets suivants : « Diversité, visibilité, Outre-Mer, Europe »[120]. Pour Marianne, la pratique de prime financière et de contrainte éditoriale pour mettre en avant l'européisme « pose problème ». Delphine Ernotte, prendrait ainsi les devants sur un projet gouvernemental « qui consiste à pousser les Français à aimer l'Europe. Le tout sur des chaînes financées par l'argent public. »[121]
En mars 2021, est nommé à la tête du service politique de France Télévisions, le journaliste Cyril Graziani, réputé proche d'Emmanuel Macron. Cette nomination déplait à la société des journalistes de France 2[122]. Selon Le Figaro, ce recrutement pourrait être perçu comme un parachutage, alors que se profile l’élection présidentielle et mettre en doute l'indépendance du service public vis-à-vis de l’État[123].
Identité visuelle
Ère du premier logo (1992-2002)
Le , Antenne 2 et FR3 changent de nom en France 2 et France 3 et sont désormais regroupées au sein d'une nouvelle entité dénommée France Télévision (sans « s »)[10]. Pour souligner la complémentarité des deux chaînes, l'agence Gédéon créé des logos proches : le chiffre « 2 » rouge et le « 3 » bleu, avec le mot « France » inscrit dans le chiffre. Le logo commun rassemble les deux chiffres, encadrant verticalement le nom du groupe[124].
La loi du crée la holding France Télévisions (avec un « s » cette fois) rassemblant les chaînes France 2, France 3 et La Cinquième[30]. Il faut donc changer le logo du groupe et une solution provisoire est trouvée : les logos des trois chaînes sont alignés au-dessus du nom du groupe[124].
- Première version du premier logo de France Télévision
(du 7 septembre 1992 au 1er août 2000) - Seconde version du premier logo de France Télévision
(du 1er août 2000 au 7 janvier 2002)
Ère du deuxième logo (2002-2018)
En 2001, France Télévisions lance un appel d'offres pour un nouvel habillage. Ce dernier doit pouvoir évoluer et le nom du groupe doit apparaître en entier, ne pouvant être réduit à un sigle comme les autres groupes audiovisuels mondiaux tels que la BBC ou CNN, car « FTV » est déjà utilisé par Fashion TV. L'agence Gédéon remporte l'appel d'offres en créant un logo unicolore consistant en quatre écrans en mouvement surplombant le nom du groupe. Les graphistes se sont inspirés du logo de la BBC, en faisant pivoter les trois carrés noirs du groupe britannique. Les chaînes adoptent des nouveaux logos : un trapèze de couleur (rouge pour France 2, bleu pour France 3 et vert pour France 5 rappelant les couleurs RVB des écrans) avec le chiffre en blanc positionné à l'intérieur le long du côté droit[124]. France Télévisions est désormais stylisé « francetélévisions », sans majuscules[33]. Le groupe adopte également une nouvelle police d'écriture : elle abandonne le Franklin Gothic pour une version spéciale de l'Heldustry dans différentes graisses, où les accents des caractères accentués se retrouvent collés aux lettres[125]. Ce nouvel habillage, d'un coût de 2,29 millions d'euros, est dévoilé le [34].
Le , France Télévisions adopte une nouvelle identité visuelle, avec de nouveaux logos de chaînes avec un effet de relief. Le logo du groupe arbore désormais cinq écrans symétriques de cinq couleurs différentes représentant ses cinq chaînes : rouge pour France 2, bleu pour France 3, violet pour France 4, vert pour France 5 et orange pour France Ô[59].
Le , les chaînes de France Télévisions changent d'habillage[78],[79]. Avec l'arrivée du réseau 1re, le logo du groupe doit évoluer mais la direction ne veut pas rajouter un sixième écran jaune. France Télévisions adopte alors un logo provisoire affichant les six logos des six chaînes au-dessus du nom du groupe[124].
En , France Télévisions change de logo en enlevant ceux de ses chaînes et en ne gardant que son nom, tout attaché et écrit en deux graisses différentes pour différencier les mots « France » et « télévisions ».
- Première version du deuxième logo de France Télévisions
(du 7 janvier 2002 au 7 avril 2008) - Deuxième version du deuxième logo de France Télévisions
(du 7 avril 2008 au 5 septembre 2011) - Troisième version du deuxième logo de France Télévisions
(du 5 septembre 2011 au 27 octobre 2012) - Quatrième version du deuxième logo de France Télévisions
(du 27 octobre 2012 au 29 janvier 2018)
Ère du troisième logo (2018-)
Le , France Télévisions renouvelle les identités visuelles de toutes les entités du groupe. Ceux-ci sont réalisés par les agences Movement et Joosnabhan pour un coût de 1,4 million d'euros[126].
- Troisième logo de France Télévisions
(depuis le 29 janvier 2018)
Slogans
- - : « Ça fait du bien quand ça s'allume », « Aucune hésitation, c'est France Télévision »
- -septembre 2005 : « Donnons de l’imagination à nos images »
- -août 2008 : « Vous avez tous les choix »
- -septembre 2011 : « Le choix de la différence »
- -septembre 2012 : « Créer pour partager »
- Septembre 2012-2018 : « Bien différents, bien ensemble »
- Depuis 2018 : « Plus rien ne se fera sans vous »
Organisation
Présidents-directeurs généraux
Du au , les deux chaînes publiques, Antenne 2 et FR3, sont dirigés par un président commun nommé par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) pour un mandat de trois ans. Du au , la holding France Télévision est dirigée par un président, également nommé par le CSA pour une durée de trois ans.
Depuis le , France Télévisions est dirigée par un président-directeur général (PDG) nommé par le CSA pour un mandat de cinq ans. Entre la loi du et celle du , le PDG était nommé par l'exécutif, plus précisément par le président de la République, après avis conforme du CSA, de la commission des Affaires culturelles et de l'Éducation de l'Assemblée nationale et de la commission de la Culture, de l'Éducation et de la Communication du Sénat[88].
- Présidents communs à Antenne 2 et FR3
- Philippe Guilhaume : - [13]
- Hervé Bourges : - [9]
- Présidents de France Télévision
- Hervé Bourges : -
- Jean-Pierre Elkabbach : - [127]
- Xavier Gouyou-Beauchamps : - [18]
- Marc Tessier : - [28]
- Présidents-directeurs généraux de France Télévisions
- Marc Tessier : - [31]
- Patrick de Carolis : - [44]
- Rémy Pflimlin : - [72]
- Delphine Ernotte : depuis le [87]
Autres dirigeants
- Directeurs de l'information
- Thierry Thuillier : - [73]
- Yannick Letranchant[Note 1] : - [128]
- Pascal Golomer[Note 1] : - [129]
- Pascal Golomer : - (en intérim du au )[130]
- Michel Field : - [96]
- Yannick Letranchant : depuis le [131].
- Directeurs des programmes
- Emmanuelle Guilbart : - [132]
- Bruno Patino : - [133]
- Caroline Got : depuis le [134]
- Directeurs des sports
- Jean Réveillon : – [135]
- Patrick Chêne : – [136]
- Charles Biétry : – [137]
- Frédéric Chevit : – [138]
- Daniel Bilalian : - [139]
- Laurent-Éric Le Lay : depuis le [140]
Comité exécutif
Le comité exécutif de France Télévisions est composé au de 15 membres[141] :
Conseil d'administration
Le conseil d'administration de France Télévisions est composé, outre son président, de 14 membres dont le mandat est de cinq ans : deux parlementaires désignés par le Parlement, cinq représentants de l'État, cinq personnalités indépendantes nommées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel et deux représentants du personnel. Le président du conseil d'administration est le président-directeur général de France Télévisions[142].
Les membres du conseil d'administration participent également à trois comités spécialisés et un sous-comité[142] :
- Le comité d'audit et des comptes : il assure le suivi des questions relatives à l'élaboration et au contrôle des informations comptables et financières. Il examine le programme de travail, les conclusions et les recommandations des commissaires aux comptes.
- Le comité stratégique : il formule des avis sur la mise en œuvre des orientations du groupe et évalue la position stratégique du groupe compte tenu de l'évolution de son environnement concurrentiel, technologique et réglementaire, ainsi que de ses marchés et de ses axes de développement à moyen terme.
- Le comité des rémunérations : il propose la rémunération à allouer aux administrateurs et mandataires sociaux et est informé des grandes orientations relatives à la politique de rémunération des cadres dirigeants.
- Le sous-comité des engagements : il est chargé d'émettre un avis consultatif sur les acquisitions de programmes, avant la signature des contrats, dès lors que leur montant dépasse certains seuils fixés en fonction de la nature des programmes.
Comité d'éthique
En application de la loi du 14 novembre 2016 et de son décret d’application du 21 mars 2017, un comité d'éthique est créé visant à renforcer la liberté, l’indépendance et le pluralisme des médias. […]. Ce comité est composé de cinq personnalités indépendantes nommées pour trois ans et dont le mandat est renouvelable[143].
Capital
France Télévisions est détenue à 100 % par l'État français via l'agence des participations de l'État (APE).
Le capital social est fixé à la somme de 347 540 000 euros et divisé en 17 377 000 actions dont la valeur nominale est de 20 euros chacune[144].
Statut et missions
France Télévisions est une société nationale de programme dont les missions sont définies par l'article 44 de la loi no 86-1067 du relative à la liberté de communication, modifiée par la loi no 2013-1028 du relative à l'indépendance de l'audiovisuel public. Elles sont également explicitées dans le cahier des charges de la société, fixé par le décret no 2009-1263 du portant approbation des statuts de la société nationale de programme France Télévisions. De plus, les orientations stratégiques du groupe font l'objet d'un Contrat d'Objectifs et de Moyens (COM) passé entre France Télévisions et son actionnaire, l’État, tous les cinq ans[145].
« France Télévisions est chargée de concevoir et programmer des émissions de télévision à caractère national, régional et local ainsi que des émissions de radio ultramarines. Elle édite et diffuse également plusieurs services de communication audiovisuelle, y compris des services de médias audiovisuels à la demande, répondant aux missions de service public définies par la loi et dans son cahier des charges.
Elle tient compte du développement des technologies numériques pour assurer l'accès de tous les publics à ses programmes.
Dans le respect de l'identité des lignes éditoriales de chacun des services qu'elle édite et diffuse, France Télévisions veille par ses choix de programmation et ses acquisitions d'émissions et d'œuvres audiovisuelles et cinématographiques à garantir la diversité de la création et de la production.
France Télévisions reflète dans sa programmation la diversité de la société française et veille à engager une action adaptée pour améliorer la présence de cette diversité dans les programmes.
France Télévisions conçoit et diffuse en région des programmes qui contribuent à la connaissance et au rayonnement de ces territoires et, le cas échéant, à l'expression des langues régionales. Ces programmes sont diffusés à travers des décrochages spécifiques, y compris aux heures de grande écoute et peuvent être repris au niveau national. Ils reflètent la diversité de la vie économique, sociale et culturelle en région et proposent une information de proximité.
Lorsqu'ils diffusent des journaux télévisés, les services de la société France Télévisions disposent d'une ligne éditoriale indépendante. »
— Extrait de l'article 44 de la loi no 86-1067 du relative à la liberté de communication[146].
Données financières
2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004[Note 2] | 2005[Note 3] | 2006[Note 4] | 2007[Note 5] | 2008[Note 6] | 2009[Note 7] | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Chiffre d'affaires | 2 102,3 | 2 179,9 | 2 282,1 | 2 372,0 | 2 667,4 | 2 727,0 | 2 853,0 | 2 927,7 | 2 750,3 | 3 034,2 |
dont redevance audiovisuelle | 1 259,8 | 1 431,8 | 1 470,5 | 1 499,5 | 1 632,7 | 1 796,8 | 1 834,3 | 1 879,5 | 1 945,3 | 2 412,4 |
Résultat net | 38,5 | 36,1 | 53,2 | 14,2 | 25,4 | 23,9 | 13,0 | 22,2 | - 78,4 | 19,7 |
Capacité d'autofinancement | 370,4 | 74,1 | 106,0 | 117,0 | 136,3 | 146,8 | 141,8 | 82,6 | - 11,6 | 172,4 |
2010[Note 8] | 2011[147],[148] | 2012[147],[149] | 2013[150] | 2014[150] | 2015[151] | 2016[152] | 2017[153] | 2018[154] |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 140,0 | 3 107,7 | 3 186,1 | 3 032,6 | 3 018,1 | 3 020,9 | 3 054,2 | 3 107,2 | 3 084,2 |
2 472,7 | indéterminé | indéterminé | 2 253 | 2 382 | 2 481,4 | 2 371,1 | 2 383,7 | indéterminé |
12,8 | 5,9 | 2,0 | - 84,6 | - 38,4 | 0,2 | 2,4 | - 20 | -128 |
146,6 | indéterminé | indéterminé | 80,7 | 79,7 | 112,6 | 162,9 | 119,7 | 142,5 |
Siège
Depuis 1998, le siège de France Télévisions se trouve au 7, esplanade Henri-de-France, dans le 15e arrondissement de Paris[155]. Conçu par l'architecte Jean-Paul Viguier, le bâtiment de 100 000 m2, dont 56 000 m2 de bureaux et de studios, a été construit de 1995 à 1998[25]. Sous le bâtiment, se trouve un parking de 900 places[156]. En 2010, une extension est créée par le même architecte sur la parcelle juste au sud du bâtiment existant, le long du boulevard du Général-Martial-Valin[157].
Le siège abrite les chaînes France 2 (auparavant située au 22, avenue Montaigne dans le 8e arrondissement[158]), France 3 (auparavant située au 28 cours Albert-Ier dans le 8e[158]), France 4 et franceinfo:. La chaîne France 5 se trouve au 10, rue Horace-Vernet à Issy-les-Moulineaux[159], tandis que France Ô et le réseau Outre-Mer 1re se situent au 35-37, rue Danton à Malakoff[160]. Plusieurs sociétés du groupe ont leur siège ailleurs à Paris et en Île-de-France.
Le siège de France Télévisions est constitué de 7 plateaux[161].
Les studios Le Franay à Saint-Cloud sont situés au 48, quai du Président-Carnot, 22, rue Marius-Franay, 48, avenue des Pâtures à Saint-Cloud dans les Hauts-de-Seine.
Les studios de la Filière Production sont situés au 14, rue des Cuirassiers à Lyon et au 24 Chemin de la Cépière à Toulouse.
Les studios de Vendargues sont situés au 1090, avenue des Bigos à Vendargues dans l'Hérault.
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|
- Façade du siège de France Télévisions donnant sur l'esplanade Henri-de-France.
- Siège de France Télévisions depuis la Petite Ceinture du 15e.
Effectifs
Fin 2014, selon le rapport financier de France Télévisions, le groupe emploie 10 673 employés (équivalent temps plein), dont 9 069 permanents et 1 604 non permanents. Parmi les permanents, il y a 5 034 cadres (55,5 %), 2 633 journalistes (29,0 %), 1 320 techniciens et agents de maîtrise (14,6 %) et 82 employés et ouvriers (0,9 %)[150].
Année | Total | Permanents | Non permanents | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Total | PTA[alpha 1] | journalistes | Total | PTA[alpha 1] | journalistes | ||
2002[162] | 6 727 | Non communiqué | Non communiqué | Non communiqué | Non communiqué | Non communiqué | Non communiqué |
2003[162] | 6 897 | ||||||
2004[162] | 11 258 | ||||||
2005[163] | 11 400 | ||||||
2006[163] | 10 997 | ||||||
2007[164] | 10 580 | ||||||
2008[165] | 10 900 | ||||||
2009[165] | 10 211 | 8 555 | 6 003 | 2 552 | 1 656 | 1 285 | 371 |
2010[166] | 10 207 | 8 445 | 5 910 | 2 535 | 1 762 | 1 380 | 382 |
2011[166] | 10 397 | 8 406 | 5 859 | 2 548 | 1 991 | 1 540 | 451 |
2012[166] | 10 491 | 8 581 | 5 965 | 2 615 | 1 911 | 1 493 | 417 |
2013[166] | 10 120 | 8 562 | 5 934 | 2 629 | 1 558 | 1 232 | 326 |
2014[166] | 10 131 | 8 654 | 6 014 | 2 641 | 1 477 | 1 144 | 332 |
2015[147] | 9 932 | 8 531 | 5 930 | 2 600 | 1 401 | 1 087 | 314 |
2016[167] | 9 840 | ||||||
2017[167] | 9 842 | ||||||
2018[167] | 9 618 | ||||||
Activités
La holding France Télévision est créée le . Elle devient une entreprise commune, société nationale de programme, le .
Elle détient des chaînes de télévision généralistes, thématiques et locales ainsi que des stations de radio. Elle possède de nombreux sites web sur l'information, l'éducation, la jeunesse et propose des plateformes de création audiovisuelle et des services associés à ses chaînes. Elle compte plusieurs filiales comme des sociétés de production audiovisuelle ou des régies publicitaires[150].
La société est membre de l'Union européenne de radio-télévision (UER) depuis sa création[168].
Télévision
- France 2 (Chaîne no 2 sur la TNT) est une chaîne de télévision généraliste française de service public créée le 18 avril 1964. Appelée initialement 2e chaîne puis Antenne 2 de 1975 à 1992, la chaîne adopte finalement le nom de France 2, pour marquer son adhésion au groupe France Télévisions. Sa couleur est le rouge et se retrouve sur l'habillage de l'antenne.
- France 3 (Chaîne no 3 sur la TNT) est une chaîne de télévision généraliste de service public à vocation régionale française créée le . Appelée 3e chaîne couleur puis France Régions 3 de 1975 à 1992, la chaîne prit finalement le nom de France 3 pour mieux marquer son adhésion au groupe France Télévisions. Sa couleur historique est le bleu, qui se retrouve sur les logos de tous les journaux télévisés de France 3.
- France 4 (Chaîne no 14 sur la TNT) est une chaîne de télévision nationale française de service public principalement consacrée au divertissement. Intitulée à sa naissance Festival, la chaîne adopte son nom actuel à partir du 31 mars 2005 en conformité avec le groupe France Télévisions auquel elle appartient. Pour la distinguer, la charte graphique de France 4 exploite la couleur violette.
- France 5 (Chaîne no 5 sur la TNT) est une chaîne de télévision française de service public dont les programmes sont axés sur l'éducation, le savoir et la connaissance. Appelée à sa création le La Cinquième, elle prend le nom de France 5 le 7 janvier 2002 pour marquer son appartenance au groupe France Télévisions. Sa couleur est le vert clair.
- Culturebox (Chaîne no 14 sur la TNT) est une chaîne de télévision française et publique culturelle à vocation éphémère lancée le sur le canal 19 (ex-France Ô) et diffusé depuis le sur le canal 14 n soirée, en alternance avec France 4.
- France Info (Chaîne no 27 sur la TNT) est une chaîne de télévision française et publique d'information en continu, associant les groupes de médias France Télévisions[169], Radio France, France Médias Monde ainsi que l'Institut national de l'audiovisuel.
- Réseau Outre-Mer La 1re est une société nationale de programme et un opérateur de multiplex numérique terrestre du groupe France Télévisions opérant sur quatre continents un réseau de neuf chaînes de télévision et neuf stations de radio publiques à destination de l'outre-mer français. Sa couleur est le jaune et se retrouve sur l'habillage de l'antenne.
Chaînes appartenant au groupe France Télévisions en France
Logo | Chaîne | Date de création | Actionnaires |
---|---|---|---|
France 2 (HD) Chaîne généraliste nationale succédant à Antenne 2 (1975-1992) |
100 % France Télévisions | ||
France 3 (HD) Chaîne généraliste nationale à vocation régionale succédant à France Régions 3 (1975-1992) | |||
France 4 (HD) Chaîne généraliste nationale visant la famille succédant à Festival (1996-2005) |
|||
France 5 (HD) Chaîne généraliste nationale consacrée à l'éducation, la culture et la connaissance succédant à La Cinquième (1994-2002) |
|||
Culturebox (HD) Chaîne culturelle nationale à vocation éphémère |
|||
France Info (HD) Chaîne d'information en continu en collaboration avec divers acteurs du service public |
France Télévisions, Radio France France Médias Monde, INA | ||
TV5 Monde (HD) Chaîne généraliste francophone internationale |
49 % France Télévisions 12,64 % France Médias Monde + 6 autres actionnaires | ||
Arte (HD) Chaîne franco-allemande culturelle à vocation européenne (via Arte France) |
45 % France Télévisions 25 % État français 15 % Radio France, 15 % INA | ||
Euronews Chaîne pan-européenne d'information internationale en continu (via Euronews SA) |
88 % Media Globe Networks 10,73 % France Télévisions + 23 autres actionnaires | ||
Africanews Chaîne panafricaine d'information internationale en continu (via Euronews SA) |
4 janvier 2016 | ||
Planète+ CI (HD) Chaîne thématique nationale consacrée au système judiciaire, succédant à Planète+ Justice (2007-2013) |
66 % Groupe Canal+ 34 % France Télévisions |
Logo | Réseau | Chaînes | Date de création | Actionnaires |
---|---|---|---|---|
La Première (9 chaînes) |
100 % France Télévisions | |||
Réseau régional France 3 (23 chaînes) |
1950 à 2018 |
Chaînes cédées
Logo | Chaîne | Date de création | vendue à / au | Date de cession |
---|---|---|---|---|
France 24 | France Médias Monde | 2009 | ||
Gulli | Lagardère Active | |||
Histoire TV | Groupe TF1 | |||
Mezzo Mezzo Live HD | [Note 9] | Groupe Les Échos-Le Parisien (50 %) Groupe Canal+ (50 %) |
Chaînes disparues
Logo | Chaîne | Date de création | remplacée par | Depuis le |
---|---|---|---|---|
Festival | France 4 | |||
France Supervision | Mezzo | |||
Gourmet TV | ||||
La Cinquième | France 5 | |||
Ma Planète | Planète Juniors | |||
Planète Juniors | ||||
Planète+ Thalassa | ||||
Chaîne Régions | ||||
RFO Sat | France Ô | |||
Télé Emploi | ||||
Tempo | 1983 | |||
France Ô |
Radio
Logo | Chaîne | Type | Date de création | Actionnaires |
---|---|---|---|---|
La Première Webradio | généraliste nationale | 100 % France Télévisions | ||
Logo | Réseau | Radios | Date de création | Actionnaires |
Réseau La Première (9 radios) |
100 % France Télévisions |
Internet
Logo | Nom du service | Description | Note |
---|---|---|---|
France.tv | Service de télévision de rattrapage et de vidéo à la demande | Lancé depuis le 5 juillet 2010 sous le nom de francetv-pluzz. | |
France Info | Portail d'information | Lancé en sous le nom de francetv-info devenu France Info le 24 août 2016. | |
France.tv Sport | Portail sportif | Lancé en existant en infrastructure de l'offre globale de France Info mais indépendamment du portail (depuis 2017). | |
Culture Prime (Culture) |
Offre culturelle de l'audiovisuel public nomade | Créée en , elle se développe sur les réseaux sociaux et les plateformes de vidéos (Facebook, Youtube, Instagram via les producteurs de vidéos tels que France 5 et France 2 pour france.tv). | |
Lumni | Plateforme éducative de vidéos à la demande pour les parents, les élèves et les enseignants | Lancée en . | |
France.tv Slash | Offre pour les jeunes adultes (18/30 ans) | Disponible sur les réseaux sociaux et le site de france.tv (lancée début 2018). | |
Okoo | Plateforme de vidéo à la demande pour la jeunesse | Regroupant site internet, application, habillage d'antenne (France 3, France 4, France 5) lancée en décembre 2019. | |
Culturebox | Portail culturel | Lancé en et intégré en 2017 dans l'offre globale (site, application, podcasts) de France Info et dans la rubrique "culture" de france.tv. | |
Studio par France.tv slash | Plateforme de web-séries | Lancée en octobre 2012 et fusionnée dans la nouvelle web TV francetv-slash en avril 2019. | |
Salto | Plateforme de vidéo à la demande avec abonnement | Lancée le par le Groupe M6, France TV et le Groupe TF1. | |
France.tv Twitch | Portail Twitch | Le portail est lancée le sur la plateforme Twitch. |
Logo | Nom du service | Description | Note |
---|---|---|---|
Sites internet des chaînes | sites internet des chaînes du groupe (France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô, La 1re) | Intégrés à la plateforme France.tv en 2017 et à France Info pour le réseau des 1ère. | |
France.tv éducation | plateforme éducative de vidéos à la demande pour les parents, les élèves et les enseignants | Lancée en avril 2015 et fusionnée dans Lumni en novembre 2019. | |
Le Site.tv | site internet de vidéos à la demande réservés aux enseignants | Lancé en 2015 et fusionné dans Lumni en novembre 2019. | |
Ludo | marque pour la jeunesse (9/12 ans) regroupant site internet, application, web TV, habillage d'antenne (France 3 et France 4) et produits dérivés | Fusionné en décembre 2019 dans Okoo. | |
Zouzous | marque pour la jeunesse (3/6 ans) regroupant site internet, application, web TV, habillage d'antenne (France 4 et France 5) et produits dérivés | Fusionné en décembre 2019 dans Okoo. | |
Géopolis | portail d'information géopolitique | Intégré en 2017 dans l'offre globale (site, application, podcasts) de France Info. |
Production audiovisuelle
- France 2 Cinéma : production cinématographique
- France 3 Cinéma : production cinématographique
- France-TV Studio (FTS) : production télévisuelle et sous-titrage, doublage et audiodescription des chaînes du groupe
Publicité
- France-TV Publicité (FTP) : régie publicitaire du groupe
Édition et distribution
- France-TV Distribution (FTD) : édition et distribution des programmes et de produits dérivés
Twitch
Depuis le 22 janvier 2021, France Télévisions a lancé son portail sur la plate-forme Twitch.
Diffusion des chaînes télévisées
Selon l'article 34-2 de la loi no 86-1067 du relative à la liberté de communication, en France métropolitaine et en outre-mer, tout distributeur de services doit mettre gratuitement à disposition de ses abonnés les chaînes nationales de France Télévisions[170].
Les chaînes télévisées nationales du service public sont donc diffusées en numérique :
- sur la TNT en métropole, depuis le pour France 2, France 3, France 4 et France 5, depuis le pour France Info et depuis le 1 février 2021 pour Culturebox ;
- sur la TNT en outre-mer, depuis le pour France 2, France 3, France 4 et France 5, depuis le pour France Info et depuis le 3 mai 2021 pour Culturebox ;
- dans les offres de télévision par satellite ;
- dans les offres de télévision par câble ;
- dans les bouquets de télévision IP ;
- directement en streaming sur les sites web du groupe ;
- en télévision de rattrapage ou en vidéo à la demande sur France·tv.
Les 24 antennes de proximité de France 3 sont diffusées en France métropolitaine et les 9 chaînes de proximité du Réseau Outre-Mer La 1re sont diffusées en France d'outre-mer.
Jusqu'au date d'extinction de l'analogique en France France 2, France 3 et France 5 (en canal partagé avec Arte) était diffusé en analogique SECAM IIIB. En Outre-Mer La Première à cessé d'émettre en analogique à la même date et Tempo à quant à elle, coupé son signal le (date de sa disparition).
Le , France Télévisions cesse la diffusion en clair des chaînes France 2, France 3, France 4, France 5 et France Ô sur le satellite Eutelsat 5 West A[171].
Audiences du groupe
Télévision
En 2019, la part d'audience moyenne des chaînes de France Télévisions est de 28,9 %[172], permettant au groupe public d'être le premier de France, devant le groupe TF1 à 27,2 % et le groupe M6 à 14,5 %[173].
La part d'audience moyenne des chaînes de France Télévisions a baissé de plus de 11 points entre 2000 et 2018. Dans le détail, sur cette même période, France 2 a perdu 8,6 points, France 3 a perdu 7,4 points tandis que France 5 a gagné 1,7 points. De plus, France 4 a gagné 1,2 points entre 2007 et 2018. Cette baisse générale peut s'expliquer par l'arrivée de nouvelles chaînes avec la TNT lancée en 2005.
Année | France 2 | France 3 | France 4 | La 5e / France 5 | France Ô | France Info | Total groupe |
---|---|---|---|---|---|---|---|
2000 | 22,1 | 16,8 | Non mesuré | 1,8 | Non mesuré | Non existante | 40,7 |
2001 | 21,1 | 17,1 | 1,9 | 40,1 | |||
2002 | 20,8 | 16,4 | 2,4 | 39,6 | |||
2003 | 20,5 | 16,1 | 2,9 | 39,5 | |||
2004 | 20,5 | 15,2 | 3,0 | 38,7 | |||
2005 | 19,8 | 14,7 | 3,1 | 37,6 | |||
2006 | 19,2 | 14,7 | 3,1 | 37,0 | |||
2007[174] | 18,1 | 14,1 | 0,4 | 3,3 | 35,9 | ||
2008[174] | 17,5 | 13,3 | 0,9 | 3,0 | 34,7 | ||
2009[175] | 16,7 | 11,8 | 1,1 | 3,1 | 32,7 | ||
2010[175] | 16,1 | 10,7 | 1,6 | 3,2 | 31,6 | ||
2011[176] | 14,9 | 9,7 | 2,0 | 3,3 | 29,9 | ||
2012[176] | 14,9 | 9,7 | 2,1 | 3,5 | 30,2 | ||
2013[177] | 14,0 | 9,5 | 1,8 | 3,3 | 28,6 | ||
2014[178] | 14,1 | 9,4 | 1,6 | 3,2 | 0,5 | 28,8 | |
2015[178] | 14,3 | 9,2 | 1,7 | 3,4 | 0,6 | 29,2 | |
2016[179] | 13,4 | 9,1 | 1,9 | 3,4 | 0,8 | 28,6 | |
2017[180] | 13,0 | 9,1 | 1,8 | 3,6 | 0,6 | 0,3 | 28,4 |
2018[173] | 13,5 | 9,4 | 1,6 | 3,5 | Non mesuré | 0,4 | 28,4 |
2019[181] | 13,9 | 9,3 | 1,6 | 3,6 | 0,5 | 28,9 | |
2020[182] | 14,1 | 9,4 | 1,2 | 3,5 | 0,7 | 28,9 |
Sites web
En 2015, les sites de France Télévisions ont reçu 15,7 millions de visiteurs uniques chaque mois sur ordinateur, mobile et tablette et 2,3 milliards de vidéos ont été vues dans l'année[183].
En avril 2015, le site de France Télévisions a été victime d'une importante fuite de données, orchestrée par des pirates informatiques se faisant appeler Linker Squad, concernant plus de 100 000 de ses contacts, annonce mercredi 15 avril 2015 le groupe audiovisuel public[184].
En , France Télévisions — avec ses sites Francetv info, France 3 Régions, 1re Outre-mer, Culturebox et Géopolis — se classe 4e des sites d'information les plus visités sur ordinateur avec 6,896 millions de visiteurs uniques, derrière Le Figaro (8,640 millions), L'Internaute (8,368 millions) et Le Monde (7,198 millions). Il se classe 2e sur les mobiles avec 4,838 millions de visiteurs uniques, derrière Le Figaro (5,147 millions) et 3e sur les tablettes avec 2,702 millions de visiteurs uniques, derrière Le Figaro (2,908 millions) et 20 minutes (2,814 millions)[185].
En 2016, la société de journalistes de France.tv info revendique 33,8 millions de visites par mois pour le site web d'information de France Télévisions[186].
Polémiques et condamnations
Le , Éric Zemmour est condamné par le tribunal correctionnel de Paris pour provocation à la discrimination raciale à la suite de ses propos sur « les Noirs et les Arabes » tenus dans des émissions de Canal+ et France Ô. Le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, puis la CGT, écrivent une lettre ouverte au président de France Télévisions, Rémy Pflimlin, lui demandant des sanctions contre le journaliste, comme sa suspension de l'émission On n'est pas couché. Mais le PDG refuse de désavouer Éric Zemmour et répond que « le service public est attaché aux valeurs humanistes et républicaines, mais c'est aussi le lieu où s'exprime la diversité des opinions dans le cadre légal »[187],[188].
En 2013, à la suite de l'affaire du mur des cons, la direction de France Télévisions demande une mise à pied de Clément Weill-Raynal, le journaliste à l'origine des révélations[189].
En septembre 2015, la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte déclare lors d'une interview sur Europe 1[190] qu'« on a une télévision d'hommes blancs de plus de 50 ans et ça, il va falloir que cela change ». Ces propos suscitent une controverse, Ernotte se retrouvant accusée de « racisme » notamment par l'ancien animateur de Nulle part ailleurs Philippe Gildas[191].
En décembre 2018, France Télévisions est condamnée pour fichage illicite de cinq journalistes de la rédaction de France 3 Auvergne, qui avaient porté plainte pour des faits remontant à 2015[192].
En septembre 2019, le CSA met en demeure France Télévision pour une retouche d'image lors d'un reportage traitant d'une manifestation de « gilets jaunes » diffusé au 19/20 du samedi 15 décembre 2018 de France 3, estimant que « la modification d’un élément de la photographie d’origine lors de sa reproduction à l’antenne altérait sa signification dans un contexte particulièrement sensible »[193].
En janvier 2021, le journal Le Monde met en évidence l'incitation à la mise en avant de sujets européens en échange d'une part variable de la rémunération des rédacteurs en chef de France Télévisions[194].
Notes et références
Notes
- PTA pour « Personnels techniques et administratifs »
- Assure la gestion quotidienne des journaux et magazines d'actualité pendant que Thierry Thuillier cumule les fonctions de directeur de France 2 et directeur de l'information de France Télévisions.
- Rapport financier 2004 de France Télévisions.
- Rapport financier 2005 de France Télévisions.
- Rapport financier 2006 de France Télévisions.
- Rapport financier 2007 de France Télévisions.
- Rapport financier 2008 de France Télévisions.
- Rapport financier 2009 de France Télévisions.
- Rapport financier 2010 de France Télévisions.
- Conjointement détenu à 60% par Lagardère Active et à 40% par France Télévisions
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- « Philippe Gildas accuse Delphine Ernotte de "racisme" », ozap.com, (lire en ligne, consulté le )
- « France Télévisions condamnée pour fichage "illicite" envers cinq journalistes », sur FIGARO, (consulté le )
- « France Télévisions mis en demeure par le CSA pour avoir retouché une pancarte anti-Macron », Tvmag.LeFigaro, (lire en ligne)
- Virginie Malingre, « A France Télévisions, les rédacteurs en chef incités à parler davantage d’Europe », sur le site du Monde, (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Marc Endeweld, France Télévisions, Off the Record : histoires secrètes d'une télé publique sous influences, Paris, Flammarion, , 479 p. (ISBN 978-2-08-124442-9, lire en ligne).
- Francis Guthleben, Scandales à France Télévisions, Paris, Jean-Claude Gawsewitch Éditeur, , 288 p. (ISBN 978-2-35013-164-1).
- Francis Guthleben, Sauvons France Télévisions, Ginkgo éditeur, , 304 p. (ISBN 978-2-84679-256-1, lire en ligne).
Articles connexes
- Liste des chaînes de télévision en France
- Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF)
- Union européenne de radio-télévision (UER)
- Sociétés nationales de programme :
Liens externes
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