Agence française de développement médias

Canal France international (CFI)

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Agence française de développement médias
CFI

Création 1989
Forme juridique Société anonyme
Siège social 62 rue Camille-Desmoulins,
92130 Issy-les-Moulineaux
 France
Direction Thierry Vallat (président-directeur général)

Alan Dréanic (directeur général adjoint)

Directeurs Thierry Vallat (d) (depuis )
Activité Aide au développement, dans le secteur des médias
Société mère France Médias Monde (depuis 2017)
France Télévisions (jusqu'en 2017)
Sociétés sœurs Radio France internationale,
France 24
Effectif 55 personnes [réf. souhaitée]
Site web www.cfi.fr
Ancien logo
Ancien logo.

L’Agence française de développement médias (CFI) est l'opérateur de coopération du ministère français des Affaires étrangères, chargé de coordonner et d'animer la politique française d'aide au développement en faveur des médias des pays du Sud et de l'Est partenaires[1]. Cet organisme met à disposition auprès de ses membres et partenaires, des contenus audiovisuels : documentaires, reportages, émissions de télévision, archives, fictions, retransmissions sportives... CFI instaure également les échanges de programmes entre les pays.

Histoire

Canal France international est créé en 1989. À l'origine, cet organisme est une filiale à 100 % de la holding d'État Sofirad, puis à compter de 2004 du groupe télévisuel public France Télévision (75 %)[2] et d'Arte France (25 %)[3], longtemps lié à TV5 Monde par une présidence et des locaux partagés, CFI est financé pour l'essentiel à cette période, par les commandes de la Coopération française. Son slogan est alors « La coopération par la télévision ». Son objet consiste à aider au développement en faveur des médias des pays d'Afrique, de la Méditerranée, des Balkans, du Caucase et de l'Asie. CFI accompagne les chaînes de télévisions des pays émergents en leur fournissant des programmes français de tous genres (séries TV, animation, cinéma, sport, info...), en français, anglais, arabe ou espagnol. CFI participe également à la création ou au développement des chaînes de télévisions nationales ou régionales (comme en Palestine ou aux Comores). Il organise pour elles des formations et met à leur disposition, de l'expertise et du conseil. De 1999 à 2003, une chaîne de télévision généraliste gratuite CFI TV, diffusée par satellite, reprise par des opérateurs et distribuée soit par câble, soit par voie hertzienne MMDS voire analogique, est produite à destination de l'Afrique francophone avant de laisser la place à TV5 Monde Afrique.

En , CFI devient une filiale à part entière de France Médias Monde[4],[5], renforçant sa coopération avec l'académie France Médias Monde France 24 - RFI - MCD pour élargir son offre.

Action de CFI

CFI s’engage aux côtés des médias publics ou privés et des acteurs de la société civile[6] pour aider à mettre en place une information pluraliste[7] et démocratique[8], et en faveur du développement durable.

CFI accompagne les acteurs du secteur des médias (TV, radios, presse écrite, médias en ligne) parfois en zone de conflits[9], publics ou privés, afin de renforcer les processus de modernisation et de démocratisation[10] que la France souhaite soutenir, notamment vis-à-vis du monde arabe[11].

L'agence conduit une cinquantaine de projets[12] qui s'inscrivent dans trois grands programmes : « Médias & Gouvernance » (qui vise à renforcer le rôle des médias dans le débat public[13]), « Médias & Entreprise » (qui accompagne le développement économique[14] et professionnel[15] des médias), et « Médias & Développement » (qui soutient l’engagement des médias pour le traitement des enjeux du développement durable[16]).

CFI est membre du Global Forum for Media Development (GFMD[17]).

Au cœur de son action : la jeunesse ou plutôt les jeunesses des pays africains ou méditerranéens[18] ; le numérique et ses nouveaux canaux de diffusion[19] ; l’égalité entre les hommes et les femmes[20].

Polémique au Bénin

Le 18 décembre 2019, un journaliste béninois, Ignace Sossou, participant à une conférence organisée par CFI, rapporte sur Facebook et Twitter des propos qu'il attribue au procureur de la République béninoise, Mario Metonou. Ces propos critiquent l'attitude du pouvoir vis-à-vis de la liberté d'expression. Dès le lendemain, Sossou est arrêté et placé en garde à vue. CFI adresse alors une lettre au ministre de la justice, décrivant les propos rapportés comme « tronquées et sorties de leur contexte », se désolant que le journaliste mis en cause « ait profité de ce moment privilégié pour tenter de faire un buzz aux dépens de M. le Procureur ». Le 24 décembre, Sossous est condamné à dix-huit mois de prison ferme et 200 000 francs CFA d'amende ; le 2 janvier, CFI publie un nouveau communiqué, affirmant à nouveau que les propos ont été rapportés de manière incomplète - tout en rapportant l'ensemble des propos de leur invité.

L'association Reporters sans frontières relève toutefois que les propos reprochés à Sossou sont bien présents dans ceux rapportés par CFI. Le 8 janvier, CFI se rétracte et demande la libération de Sossou le plus rapidement possible (rejoignant notamment les demandes de RSF, Amnesty International et Internet sans frontières), tout en déclarant s'être séparé de deux collaborateurs auteurs de la première lettre, qualifiée d'« inexcusable erreur »[21].

Notes et références

  1. « Gestion et traitement des déchets : 11 médias en ligne africains abordent le sujet », sur Télésud,
  2. « CFI », sur Unifrance
  3. « CFI / ARTE France : Signature d'une convention cadre de collaboration », sur Arte France,
  4. « CFI devient filiale à 100 % de France Médias Monde », sur CB News,
  5. « Canal France International devient une filiale de France Médias Monde », sur Sénat,
  6. « 7 milliards de voisins. Connexions citoyennes, Forum CFI (Agence française de coopération média) », sur RFI,
  7. « #4M Mashreq : Journalisme, innovation et coopération », sur Yakwala.fr,
  8. « Citoyenneté numérique: ce que l’Afrique prépare », sur Samsa,
  9. « Reportage en Irak où le journalisme est en train de renaître », sur Les Inrocks,
  10. « CFI a une mission : aider les médias à se développer », sur école publique de journalisme de Tours,
  11. « Médias indépendants sur le monde arabe », sur Orient XXI,
  12. « Participe au projet Naila de CFI », sur Schoolvi.Net,
  13. « ILYM, Irak Libye Yémen médias quel rôle pour les médias dans les pays en crise ? », sur Librest,
  14. « La politique de développement de la France », sur toute l'Europe,
  15. « #CAFDO2017 : la première conférence d’Afrique francophone sur les Données Ouvertes et sur le gouvernement ouvert », sur Le blog d'Etalab,
  16. « #PAGOF - Projet d’appui aux gouvernements ouverts francophones », sur expertise France,
  17. « Members », sur GFMD,
  18. « Projet D-Jil : innover et créer des contenus numériques pour les jeunes », sur Ambassade de France en Algérie,
  19. « Les réseaux sociaux favorisent l'implication de la société civile dans le débat public », sur Stratégies,
  20. « Journée internationale du droit des femmes », sur CFI,
  21. Pierre Lepidi, « Journaliste emprisonné au Bénin : « l’inexcusable erreur » de l’agence française CFI », Le Monde, (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

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