Clément Weill-Raynal

Clément Weill dit Weill-Raynal, né le 24 novembre 1959 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), est un journaliste français.

Pour les articles homonymes, voir Weill-Raynal, Weill et Raynal.

Clément Weill-Raynal

Clément Weill-Raynal à Strasbourg, en novembre 2013.

Naissance 24 novembre 1959
Nationalité Français
Diplômé de Université Panthéon-Sorbonne
CFJ
Profession Journaliste
Autres activités Essayiste
Années d'activité Depuis 1985
Médias
Pays France
Média Télévision
Fonction principale Rédacteur en chef
Télévision France Télévisions

Biographie

Débuts

Clément Weill-Raynal est né en 1959 à Boulogne-Billancourt dans une famille traditionnellement de gauche[1],[2].

Après avoir obtenu son baccalauréat en 1978, au Lycée Henri IV à Paris, il commence des études de droit des affaires à l'Université Paris I. Sa licence en poche, il rentre à l'école de journalisme, le CFJ, en 1982, dont il sortira diplômé en 1985.

Carrière

Chroniqueur judiciaire et rédacteur en chef adjoint à France 3, il se fait remarquer par son opposition à Charles Enderlin dans l'affaire Mohammed al-Durah[3]. Il est également membre du conseil du consistoire de Paris Île-de-France.

Il fait l'essentiel de sa carrière à France Télévisions, sur l'antenne de France 3 où il est entré en 1985. Rédacteur-en-chef adjoint des éditions nationales, il est également chroniqueur judiciaire. A ce titre, il assure la couverture de nombreuses affaires retentissantes et de grands procès.

Il est mis en examen pour diffamation et complicité de diffamation dans le cadre de l'affaire de Mohammed al-Durah où son frère, Guillaume Weill-Raynal - qui est proche du journaliste Charles Enderlin[4] et de l'avocate Orly Rezlan qui défend le père de Mohammed al-Durah - a ainsi aidé l'avocate à « monter son dossier » contre son frère Clément[2],[5],[3],[6].

En 2013, il révèle au grand public le « mur des cons » installé dans les locaux du Syndicat de la magistrature et sur lequel sont affichées les photos d'hommes politiques, intellectuels, journalistes majoritairement de droite et de deux pères de victimes[7]. Cela lui vaut d'être mis à pied par la direction de France 3, à la demande du syndicat SNJ-CGT de France 3. Celui-ci publie un communiqué dans lequel il se dit solidaire du Syndicat de la magistrature[8]. Le Syndicat national des journalistes apporte son soutien au Syndicat de la magistrature et rappelle que « l'utilisation d’images volées dans un lieu privé, en l’occurrence les locaux du SM, est contraire à la déontologie professionnelle la plus élémentaire »[9]. Ce soutien du Syndicat national des journalistes au Syndicat de la magistrature ainsi que ses reproches à l'encontre du journaliste seront critiqués en retour, entre autres, par Luc Rosenzweig dans une tribune sur le site Causeur[10]. Clément Weill-Raynal relate ces événements et leurs conséquences dans un livre, Le Fusillé du mur des cons[11],[7]. Le 12 janvier 2021, la présidente du Syndicat de la magistrature, Françoise Martres, est définitivement condamnée par la Cour de cassation[12].

En octobre 2019, il est menacé de sanctions par sa hiérarchie pour avoir évoqué très tôt l'hypothèse d'un attentat, puis celle d'un attentat terroriste d'inspiration islamiste après l'attentat de la préfecture de police de Paris commis le 3 octobre 2019 et ayant fait 4 victimes[13].

Vie privée

Son frère jumeau est l'avocat Guillaume Weill-Raynal avec qui il est en profonde divergence[3],[6]. Sa soeur est Aude Weill-Raynal (vice-présidente de l'association pro-israélienne Avocats sans frontières[Note 1].

Il est également le petit-fils de l'homme politique et ancien député (SFIO) Étienne Weill dit Weill-Raynal (1887-1982) et l'arrière-arrière-petit-neveu du ministre et député de la Gironde David Raynal (1840-1903)[2],[14].

Il est marié avec la journaliste Martine Perez, responsable du service santé du Figaro et élue UMP dans le 4e arrondissement de Paris[15] (en 2014-2015, dans le 3e arrondissement).

Publications

Notes et références

Notes

  1. Avocats sans frontière est une association créée en 1983 par Gilles-William Goldnadel, à ne pas confondre avec l'association belge Avocats sans frontière ou avec l'association française Avocats sans frontières France.

Références

  1. Voir notice de personne de son frère jumeau sur le catalogue général de la BnF.
  2. Stéphane Marteau, « Durs comme frères », M le magazine du Monde, pages 62 et 63, 8 juin 2013
  3. Nolwenn Le Blevennec, « Dix ans après, l’affaire al-Dura déchire encore une famille juive », sur Rue89, .
  4. Guillaume Weill-Raynal, « Retour sur l'« affaire Enderlin » : guet-apens dans la guerre des images ou harcèlement dans la diffamation ? », Revue internationale et stratégique, vol. 58, no 2, , p. 187 (ISSN 1287-1672 et 2104-3876, DOI 10.3917/ris.058.0187, lire en ligne, consulté le )
  5. Guillaume Weill-Raynal, « La communauté juive française, la seconde Intifada et « l'affaire Al-Doura » », Confluences Méditerranée, vol. N°72, no 1, , p. 75 (ISSN 1148-2664 et 2102-5991, DOI 10.3917/come.072.0075, lire en ligne, consulté le )
  6. Jérôme Bourdon, Le Récit impossible. Le conflit israélo-palestinien et les médias, De Boeck, 2010, p. 227.
  7. « Le fusillé du mur des cons : livre à découvrir sur France Culture », sur France Culture (consulté le )
  8. « Gilets Jaunes : Révolution ou Chaos ? », sur Sud Radio, (consulté le ), p. 14:35
  9. : «Mur des cons» : le syndicat des journalistes soutient celui de la magistrature, le parisien, 28 avril 2013
  10. Halte à la chasse aux sorcières contre Clément Weill-Raynal !, Luc Rosenzweig, Causeur, 30 avril 2013
  11. [présentation en ligne].
  12. « "Mur des cons" : l'ancienne présidente du Syndicat de la magistrature définitivement condamnée », sur France Bleu, (consulté le )
  13. Anne-Laure Poisson, « Préfecture de police : un journaliste sanctionné pour avoir évoqué un attentat islamiste ? », sur Le Point, (consulté le )
  14. Voir la biographie d'Étienne Weill-Raynal sur le site de l'Assemblée nationale.
  15. Martine Perez du Figaro dans Marianne.

Liens externes

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