Guillaume Weill-Raynal

Guillaume Weill-Raynal, né en , est un avocat et essayiste français dont la famille est traditionnellement de gauche. Après l'année 2000, il critique le traitement par les intellectuels, historiens, et instances françaises qui prétendent représenter la communauté juive française au sujet des rapports Palestine-Israël, ainsi que la question de l'islamophobie en France. Il dénonce la désinformation qui, selon lui, résulte d'une instrumentalisation « fantasmatique » de la lutte antiraciste et antisémite.

Pour les articles homonymes, voir Weill-Raynal, Weill et Raynal.

Cet article possède un paronyme, voir Guillaume-Thomas Raynal.

Famille

Guillaume Weill-Raynal est le petit-fils[1] de l'homme politique Étienne Weill-Raynal (1887-1982) et l'arrière-arrière-petit-neveu du ministre et député de la Gironde David Raynal (1840-1903) et de l'homme d’État Léon Gambetta (1838-1882)[2]. Il est frère jumeau de Clément Weill-Raynal, journaliste et essayiste, avec qui il est en profonde divergence[3]. Il est le petit frère d'Aude Weill-Raynal, avocate (vice présidente de l'association pro-israélienne Avocats sans frontières[Note 1])[3].

Biographie

Guillaume Weill-Raynal exerce le métier d'avocat au barreau de Paris de 1985 à 2007. Selon Le Monde, il doit abandonner le barreau en 2007, faute de clients[1].

Il fait partie de ceux qui après la Seconde intifada, à partir des années 2000 critiquent le traitement par les intellectuels et historiens français qui prétendent représenter la communauté juive française au sujet des rapports Palestine-Israël, ainsi que la question de l'islamophobie en France[4].

Il est l'auteur de deux essais ; dans Une haine imaginaire : contre-enquête sur le nouvel antisémitisme (2005), il critique le contenu et la méthode des thèses de Pierre-André Taguieff sur la « nouvelle judéophobie », qui selon lui, constituent une manipulation de l'information[5], dans Les Nouveaux Désinformateurs, il s'intéresse au problème de la désinformation, à travers notamment l'affaire Mohammed al-Durah, le cas Thierry Meyssan et les thèses conspirationnistes[6].

Il affirme qu'« il y a un véritable climat de maccarthysme autour de la critique d’Israël[7]. » À cet égard, il prend la défense de Stéphane Hessel dans la polémique publique qui se forme après les vives attaques de Pierre-André Taguieff[8]. Et publie Israël-Palestine : l'impossible débat, recueil d'articles parus entre 2007 et 2012[9].

Guillaume Weill-Raynal est proche de Charles Enderlin et de l'avocate Orly Rezlan qui défend Jamal, le père de Mohammed al-Durah[1],[10]. Il a ainsi aidé l'avocate à « monter son dossier » contre son frère Clément Weill-Raynal dans le cadre de cette affaire[11] au cours de laquelle ce dernier est mis en examen pour diffamation et complicité de diffamation[3],[12],[1].

Il est également l'auteur, avec Gilles Bressand, d'un roman policier politico-économique, Suite 2806, inspiré de l'affaire Dominique Strauss-Kahn, paru en aux éditions La Tengo.

Publications

Notes et références

Notes

  1. Avocats sans frontière est une association créée en 1983 par Gilles-William Goldnadel, à ne pas confondre avec l'association belge Avocats sans frontière ou avec l'association française Avocats sans frontières France.

Références

  1. Stéphane Marteau, « Durs comme frères », M le magazine du Monde, pages 62 et 63, 8 juin 2013
  2. Biographie d'Étienne Weill-Raynal sur le site de l'Assemblée nationale.
  3. Nolwenn Le Blevennec, Dix ans après, l’affaire al-Dura déchire encore une famille juive, nouvelobs.com, 29 avril 2011.
  4. (en) Timothy Peace, « Un antisémitisme nouveau? The debate about a ‘new antisemitism’ in France », non renseigné, n.a (lire en ligne [PDF]).
  5. Pascal Boniface (Perspectives critiques), « Comptes rendus : Une haine imaginaire. Contre-enquête sur le nouvel antisémitisme / Guillaume Weill-Raynal, Paris, Armand Colin »,  Revue internationale et stratégique, no 59, , p. 151 à 162 (lire en ligne).
  6. Charles Enderlein, De notre correspondant à Jérusalem: Le journalisme comme identité, Seuil , , 352 p. (ISBN 9782021473384, lire en ligne).
  7. Amel Djait, « Guillaume Weill Raynal : “Aujourd’hui, il y a un véritable climat de MacCarthysme autour de la critique d’Israël.“ », Webmanagercenter, (lire en ligne).
  8. « Pierre-André Taguieff : insultes inadmissibles en toute impunité contre Stéphane Hesse », sur Association France-Palestine.org, .
  9. Israël-Palestine : l'impossible débat, présentation sur International scholarvox.
  10. Guillaume Weill-Raynal, « Retour sur l'« affaire Enderlin » : guet-apens dans la guerre des images ou harcèlement dans la diffamation ? », Revue internationale et stratégique, vol. 58, no 2, , p. 187 (ISSN 1287-1672 et 2104-3876, DOI 10.3917/ris.058.0187, lire en ligne, consulté le )
  11. Guillaume Weill-Raynal, « La communauté juive française, la seconde Intifada et « l'affaire Al-Doura » », Confluences Méditerranée, vol. N°72, no 1, , p. 75 (ISSN 1148-2664 et 2102-5991, DOI 10.3917/come.072.0075, lire en ligne, consulté le )
  12. Jérôme Bourdon, Le Récit impossible. Le conflit israélo-palestinien et les médias, De Boeck, 2010, p. 227.
  13. Compte rendu de pascal Boniface sur iris-france.org.

Liens externes

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