Nestier

Nestier est une commune française située dans le département des Hautes-Pyrénées, en région administrative appelée Occitanie. Sa région historique est la Gascogne.

Nestier

Vue aérienne du bourg (en 2014).

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Hautes-Pyrénées
Arrondissement Bagnères-de-Bigorre
Intercommunalité Communauté de communes Neste Barousse
Maire
Mandat
Bernard Rouede
2020-2026
Code postal 65150
Code commune 65327
Démographie
Gentilé Nestéens
Population
municipale
154 hab. (2018 en diminution de 3,75 % par rapport à 2013)
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 03′ 49″ nord, 0° 28′ 51″ est
Altitude Min. 458 m
Max. 604 m
Superficie 4,94 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lannemezan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de la Vallée de la Barousse
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Nestier
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
Nestier
Géolocalisation sur la carte : France
Nestier
Géolocalisation sur la carte : France
Nestier

    Sa géographie est celle d'un village du piémont pyrénéen caractérisé par un climat montagnard soumis aux influences océanique et continentale.

    Son histoire est marquée par les périodes suivantes : la préhistoire avec les vestiges de la grotte néandertalienne du cap de la Bielle ; l'époque moderne avec deux personnages centraux : François de Saint-Paul et Louis de Cazaux, seigneurs de Nestier, le premier grand officier des armées de Louis XIV et gouverneur du Val d'Aran, le second grand maître de l'école de cavalerie de Versailles et écuyer cavalcadour de Louis XV ; la période post-révolutionnaire : Nestier est alors chef-lieu de canton et voit l'édification du site dévotionnel appelé Calvaire du Mont-Arès ; la période contemporaine avec la reconstruction du calvaire inscrit à l'inventaire des monuments historiques et la réalisation d'une baignade biologique.

    Sa sociologie paysanne a été fortement marquée par les traditions pyrénéennes et les modes de vie qui reposent essentiellement, jusqu'au milieu du XXe siècle, sur une polyculture de subsistance.

    Au XXIe siècle, Nestier subit les transformations profondes du monde rural au sein d'une nouvelle réorganisation territoriale.

    Géographie

    Localisation

    Carte de la commune de Nestier et des proches communes.

    Commune du piémont pyrénéen, Nestier est située dans l'est du département des Hautes-Pyrénées (65), dans la basse vallée de la Neste[1],[2]. Elle se trouve à une cinquantaine de kilomètres de Lourdes, à proximité et à équidistance des deux villes voisines que sont Lannemezan dans le même département et Montréjeau dans la Haute-Garonne[3]. Elle est aux frontières particulièrement imbriquées de trois pays historiques géographiquement éclatés : Comminges, Quatre-Vallées et Rivière-Verdun[4],[5]. Le périmètre exact de la commune[6] est précisé dans le procès-verbal de délimitation daté de 1828[7].

    Le village de Nestier est situé plus précisément à l'entrée d'un espace naturel appelé vallon de Bouchère[8]. Ce dernier est composé pour les trois-quarts des terres de Nestier et pour le reste des terres des trois communes voisines qui sont : Bize au sud, Montsérié au sud-ouest et Hautaget à l'ouest.

    Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq autres communes[6] :

    Communes limitrophes de Nestier
    Anères Saint-Laurent-de-Neste
    Hautaget Montégut
    Bize

    Relief et géologie

    La superficie de la commune est de 494 hectares[9]. Son altitude varie de 458 à 604 mètres[6].

    Nestier s'est construit au pied des contreforts de la chaîne pyrénéenne qui s'abaissent vers la vallée de la Garonne. Il est situé sur les dernières assises qui montent vers le plateau de Lannemezan, sur un dépôt post-albien au contact des dépôts quaternaires de ce plateau[10],[11]. Le village est en bordure de la dépression karstique appelée de Bize, sur un des lambeaux de la terrasse alluviale appelée de La Barthe-de-Neste ou de Montréjeau[12]. Le village est enserré entre deux collines de moyenne altitude : le Mont-Arès (598 m) et le Montsaous (550 m). Le sol est constitué de terres silico-argilo-calcaires riches en apports glaciaires mais également en dépôts alluvionnaires de la Neste.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montagnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[13]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[14].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[15]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[13]

    • Moyenne annuelle de température : 11,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 963 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[16] complétée par des études régionales[17] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1946 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records NESTIER (65) - alt : 504m, lat : 43°03'48"N, lon : 00°28'42"E
    Statistiques établies sur la période 1981-2008 - Records établis sur la période du 01-09-1946 au 31-07-2008
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 0,3 0,9 3,1 4,8 8,4 11,9 14 14 11 7,6 3,3 1,1 6,7
    Température moyenne (°C) 4,7 5,7 8,4 10,1 13,8 17,2 19,5 19,5 16,6 12,7 7,9 5,4 11,8
    Température maximale moyenne (°C) 9,1 10,4 13,7 15,5 19,1 22,5 25 24,9 22,2 17,8 12,4 9,8 16,9
    Record de froid (°C)
    date du record
    −18,5
    18.01.1957
    −20
    16.02.1956
    −12,6
    01.03.05
    −6,5
    18.04.1955
    −1,5
    01.05.1960
    0,5
    07.06.1954
    3
    05.07.1954
    2
    30.08.1956
    0
    30.09.1953
    −5
    31.10.1949
    −10,5
    26.11.1955
    −13,2
    28.12.1962
    −20
    1956
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    24
    24.01.1960
    29
    29.02.1960
    29
    21.03.1948
    32
    15.04.1949
    33
    29.05.1947
    40
    29.06.1950
    41
    28.07.1947
    39
    20.08.1947
    36
    04.09.1949
    33
    11.10.1948
    28
    14.11.1948
    24
    16.12.1989
    41
    1947
    Ensoleillement (h) 104,8 121,1 164,6 165,6 185,8 195,7 207,8 203,7 183,8 143,9 104,6 95,9 1 877,2
    Précipitations (mm) 93,2 75,2 88,8 104,2 111,9 72,2 69,2 79,6 82,2 81,6 91,9 99,8 1 049,8
    Source : « Fiche 65327001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/07/2021 dans l'état de la base

    Hydrogéologie

    Les terres de Nestier sont de façon typique une manifestation karstique. Un tel système géologique est défini par la présence de lapiaz, de dolines et de cavernes sèches[12],[18]. Le sous-sol est émaillé de nombreuses cavités auxquelles s'ajoute un réseau hydrique constitué de plusieurs sources et rivières souterraines. Cet ensemble hydrogéologique est décrit dans les divers rapports ou comptes rendus relatifs aux explorations effectuées au cours des deux siècles derniers[19],[20], complétés par des témoignages de villageois[21]. Par ailleurs, le Système d'information pour la gestion des eaux souterraines (SIGES) en Midi-Pyrénées présente des données sur la géologie et l'hydrogéologie de Nestier[22].

    Hydrographie

    Le ruisseau Limacourt[8], encore appelé Pontic[23], coule dans le vallon de Bouchère et traverse le village entre les deux collines, le Mont-Arès et le Montsaous. Il se jette, à hauteur de Montégut, dans le Merdan (encore écrit Merdans), un deuxième ruisseau au sud-est de Nestier venu de Bize. Ce dernier se jette à son tour dans la Neste vers Aventignan[8]. Un troisième ruisseau, appelé Goulit, venant de Montégut et coulant le long du chemin de Croues dans la direction sud-nord[24], est un affluent du Merdan au débit soutenu lors des épisodes pluvio-orageux.

    La Neste traverse le territoire de Nestier dans sa partie nord et nord-est. Elle devient parfois un torrent impétueux aux crues dévastatrices à l'exemple de celle du . Les crues de 1875 et 1938 sont répertoriées également comme catastrophes majeures pour toute la vallée[19].

    Risques naturels et technologiques

    Les principaux risques recensés[25] sur le territoire de la commune sont les suivants : inondations, crues, séismes, ruptures de barrage. Le plan de prévention des risques (PPR) a été prescrit le . Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPRNP) a été approuvé le 29 mars 2021 par arrêté préfectoral. Ce plan comprend : un rapport de présentation, un règlement, un document graphique (zonages réglementaires). Il est consultable à la mairie. Le plan communal de sauvegarde (PCS) précise les conduites à tenir par les villageois dans le cas de catastrophes naturelles ou autres. L'information des acquéreurs et des locataires (IAL) sur le territoire communal fait l'objet d'un document administratif appelé État des servitudes "risques" et d'information sur les sols.

    Urbanisme

    Typologie

    Nestier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[26],[27],[28].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lannemezan, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[29],[30].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (66,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (38,5 %), forêts (27,7 %), zones agricoles hétérogènes (26,2 %), zones urbanisées (5,6 %), eaux continentales[Note 4] (1,9 %)[31].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Morphologie urbaine

    Le cadastre communal[32] présente les différentes parcelles de terrain publiques et privées, répertoriées administrativement.

    Le village bâti est construit sur un promontoire au pied de la colline du Mont-Arès. Il est articulé en plusieurs quartiers ou lieux-dits desservis par un ensemble de rues et de chemins convergeant vers des petites places ou placettes délimitées essentiellement par des carrefours typiques.

    Quartiers et lieux-dits

    Ils portent des noms gascons : les Cazalères, le Cap de la Bielle, le Marcadau, la Corne, la Hounte, la Rode, la Lière, l'Espérou, la Bouzigue det Borgne, le Tuyaga, Les Artigues, le Massey, les Escarrères, Croues, Saumayou, etc.

    Quartier de l'Ormeau : un site particulier
    L'orme villageois au début du XXe siècle.

    Autrefois un orme trônait en son centre, au carrefour des trois rues villageoises : La Carraou, la rue de La Croix de Figur et la rue de l'Ormeau. L'Ormeau était un lieu de rassemblement où se prenaient certaines décisions importantes pour la vie de la communauté, bien avant la Révolution[33]. C'est encore au pied de cet arbre, sans doute, que le poète et félibre gascon André Bouéry, lorsqu'il n'était pas à Aspet son village d'enfance, venait chercher son inspiration alors qu'il était marié à une villageoise, Mlle Refouil. Un de ses poèmes intitulé Sous l'Ormeau ferait référence à l'arbre villageois[34]. Le vieil orme a été abattu en 1987 pour des raisons de sécurité. On a planté à sa place un catalpa, essence d'Amérique du Nord. Mais le nom est resté : on parle toujours de l'Ormeau pour désigner ce lieu caractéristique et le quartier villageois dans lequel il se situe.

    Logement

    Nestier compte une centaine de maisons, la plupart construites au XIXe siècle. Ce sont des constructions typiques aux toits de tuile. Les bâtiments principaux enserrent une cour intérieure fermée par un portail en bois massif : eth pourtau[35] (se prononce pourtaw) abrité sous un porche. La maison porte un nom complété souvent par un sobriquet. Une tradition gasconne veut que l'on désigne une personne du village par le nom de la maison (en so dé...) et non par son patronyme. C'est avant tout une manière de résoudre les difficultés d'homonymie car on s'appelle souvent Abadie, Boué, Cazes… ou Castéran[19],[33]. Les sobriquets des quelque 80 maisons les plus anciennes du village ont été mémorisés en 2002[36].

    Quelques maisons typiques

    Le bâtiment appelé Ecole de Filles a été au XVIIIe siècle la demeure de Denys Refouil, intendant et héritier de Louis de Cazaux, dernier seigneur de Nestier. La porte d'entrée principale orientée au sud, côté cour intérieure, encore en place aujourd'hui, date de cette époque. Quant à la maison Fourquet, elle a d'abord été la mairie puis une forge où furent refondues les cloches de l'église et forgée l'ancienne horloge en place sur le clocher avant sa restauration en 1901[34]. Par ailleurs, à la ferme Bize Peypoc, le linteau de la porte de l'étable est constitué d'une pierre jacquaire datée de 1367. La maison Fourquet Guillamas est datée de 1784, la maison natale du poète Dupuy-Peyou : 1788, l'institution Portes (collège privé) : 1785. Cette dernière maison a été le cadre, dans les années 1850, d'une gasconnade magistrale appelée Les dindes de chez Portes[19], un thanksgiving revisité façon nestéenne. Les autres maisons villageoises, parmi les plus anciennes, sont construites sous le Premier Empire et portent des dates s'échelonnant de 1800 à 1830. Quatre maisons traditionnelles de la période de l'Entre-deux-guerres, présentées dans le document de M. Raymond Misson[21], sont le décor de la vie quotidienne au village dans les années 1930 : deux fermes en so dé Guillamas et en so dé Caouchirou, une maison classique en so dé Forment et une maison typique en so dé Maubet.

    Voies routières

    On accède à Nestier par les routes départementales D 26 (transversale est-ouest venant de Montégut et allant vers Anères), D 75 (pénétrante sud-nord venant de Bize et allant vers Saint-Laurent-de-Neste), D 526 (pénétrante NE-SO allant de Montsérié vers Nestier)[1]. Les noms historiques de ces trois routes départementales sont précisés dans les plans cadastraux successifs de 1831[37], 1887[24] et 1908[38].

    L'avenue de l'Ormeau ou rue de l'Ormeau appelée aujourd'hui rue de la Placette. À l'arrière-plan, le catalpa.

    Les rues et les chemins portent également des noms historiques. Ces noms traditionnels ont été sauvegardés par des témoignages et des œuvres manuscrites de villageois[21],[36],[39],[40]. Conséquence de la réorganisation de La Poste dans les années 2000, ces noms anciens ont été adoptés en 2008 par une délibération du Conseil municipal pour répertorier administrativement les voies communales et les chemins ruraux.

    Aujourd'hui, l'entretien et la gestion opérationnelle des trois routes départementales qui traversent Nestier incombent à la Direction des routes et transports[41] du département et sont du ressort de l'une de ses cinq agences locales appelée Agence du Pays de Lannemezan, des Nestes et de la Barousse à Arreau avec une antenne à La Barthe-de-Neste. L'entretien des voies communales et des chemins ruraux relève des attributions du maire.

    La croix du Castéra et la rue de la "Carraou"

    Quelques rues et chemins villageois caractéristiques

    Le Carrerot, le Carrelot, la Carraou (aujourd'hui rue de la Placette), le chemin du Carrey, la rue de la Croix de Figur (encore appelée, au début du XXe siècle, la rue des Intellectuels[40] où résidaient les notables villageois : fonctionnaires retraités, médecin, prêtre...), le chemin de Cucarrat, le chemin de Garole, le Courrédou dé Guillamas, le chemin de Laspugue, le chemin de Pey de Guille encore appelé aujourd'hui le chemin du Bié, la rue de Chicou, la rue du Cap de la Bielle, le chemin du Marcadau, le chemin du Tuyaga, le chemin de Bordes, le chemin des Escassies, le Bédicha, la rue de la Placette aujourd'hui composée de la Carraou et de la rue de l'Ormeau encore appelée autrefois Avenue de l'Ormeau, la Coste dé la Hounte (la côte de la Fontaine) où serait apparu, dans les années 1930, un loup-garou[42] à deux villageois qui rentraient chez eux un soir d'hiver[40]. Les carrefours de rues étaient des lieux de rassemblement joyeux et festifs souvent mais aussi des lieux de prières et de recueillement parfois, matérialisés par des arbres ou des croix en fer ou en pierre appelées croix de mission, évoquées dans l'article Missions et missionnaires par Raymond Misson[21].

    Voie ferrée

    Les gares SNCF les plus proches sont la gare de Lannemezan[43] et la gare de Montréjeau - Gourdan-Polignan[44].

    Aéroport

    L'aéroport le plus proche est celui de Tarbes-Lourdes-Pyrénées[45].

    Toponymie, hydronymie, étymologie

    • Nestier

    Nestier signifie qui est sur la Neste, qui est de la Neste[46]. C'est un nom pré-latin contenant l'hydronyme pré-indo-européen (p.i.e) nesta qui signifie flot. Son origine serait aquitanique ou basco-aquitaine. Il possède un suffixe prélatin obscur comme dans Visker, Vier, Allier, Uzer, Viger, etc. Sa prononciation locale avec r final sensible provient d'une ancienne finale en -rr[47]. Nestier serait un mot de la langue primaire essentiellement orale et non écrite parlée sur notre territoire par les premiers hommes appelés non pas Gaulois mais Aquitains.

    • Nestès

    C'est le nom de la micro-région historique de la basse vallée de la Neste. La racine du nom est Nesta. Son hydronymie de substrat est : Neste, Nestier, Nistos[48]. D'où certaines confusions : il est écrit parfois pagus de Nestier pour le pagus du Nestès, archiprêtré de Nestier pour l'archiprêtré de Neste ou archiprêtré du Nestès (en latin archipresbyteratus Nestezii[49]), archidiaconé de Nestier[50],[51] pour l'archidiaconé du Nestès. Il en est de même pour le Cap Nestès écrit parfois Cap Nestier ou Cap Nestes[52]. Certains documents évoquent aussi la seigneurie du Nestès assimilée à la seigneurie de Nestier[53], ou bien Notre-Dame de Nestier[54] pour Notre-Dame du Nestès (encore appelée Notre-Dame de Nouillan[55]). Par ailleurs, pour les villages de la basse vallée de la Neste, il serait plus juste de lire Saint-Laurent-de-Nestès au lieu de Saint-Laurent-de-Neste, Saint-Paul-de-Nestès au lieu de Saint-Paul-de-Neste...

    Autres appellations historiques relatives au village de Nestier mais peut-être aussi à la micro-région du Nestès : St Johan Bapt. de Nestierio (archives de Saint-Bertrand-de-Comminges - 1297) ; Nestierrium (cartulaire de Comminges - 1306) ; de Nestierio (Pouillé du Comminges - 1387) ; de Nesterio (arch. Haute-Garonne - 1401) ; Nestès (arch. de La Barthe - 1513) ; Nestiers (cartulaire de Comminges - 1572) ; Nestiez[56] ou Nestiés (registre de notaire - 1593) ou bien encore le Nestier[57].

    • Castéra

    Ce nom serait apparu au Ve siècle lorsque les Vascons venus d'Espagne ont envahi notre région appelée depuis la Gascogne. Le mot castérar est formé avec le suffixe en ar (latin are) qui veut dire surélévation de terrain, généralement qui a supporté un oppidum pré-latin ou un château-fort ou les deux successivement. Il aurait perdu la lettre finale r pour devenir le mot que nous connaissons toujours aujourd'hui : castéra[58]. Par ailleurs, le mot castéras est le nom donné à des manoirs fermés du XIIIe siècle, destinés surtout à la défense des terres du seigneur local[59], situés dans le Bordelais mais aussi dans les vallées de la Garonne et du Gers. Un nom dérivé castériou désignerait également le site d'un oppidum à l'exemple de celui d'Ozon[60].

    • Cap de la Bielle

    Ce nom signifie en gascon extrémité du village, de l'agglomération. Il a connu diverses orthographes : Cap de la Bièlle ou Cap de la Bieille sur le plan cadastral de 1831, Cap de la Bielle, Eth Cap dera Vièla (en occitan), Bout de la Vielle (en français) sur le plan de 1937, orthographes reprises aujourd'hui dans certaines cartes IGN. Ce nom désigne par ailleurs un des plus vieux quartiers de Nestier construit autour de l'intersection des deux routes de Nestier à Hautaget (actuelle D 526) et de Nestier à Bize, dans le vallon de Bouchère[10].

    Le mot Bielle serait identique à l'écriture normalisée Viela. Il désignerait à l'origine un espace bâti en continuité, cœur du village habité par les Biélans, travailleurs d'un domaine tel que celui d'une villa par exemple[61]. Par ailleurs, Vielle est défini dans le dictionnaire comme petite voie, accotement, l'accotement étant le renfort bilatéral d'une route ou d'une voie ferrée[21]. Cette définition peut s'appliquer à cette route ancienne du Cap de la Bielle encore appelée chemin du Carrey (charroi)[8].

    • Marcadau (se prononce marcadaw)

    Signifie place de marché en gascon. Le quartier villageois qui porte ce nom aurait été un modeste lieu d'échange commercial au Moyen Âge situé sur l'itinéraire secondaire de Saint-Jacques de Compostelle. Nestier aurait été, en effet, un village étape pour les pèlerins comme l'attestent les deux pierres jacquaires villageoises[62],[63].

    La pierre « jacquaire » datée de 1362 dans l'angle nord-ouest du mur de l'église.
    • Mont-Arès

    Arès est le dieu grec de la guerre et de la violence, identifié avec le dieu romain Mars, vénéré au pied de la colline villageoise selon certains auteurs locaux. Ce nom d'origine grecque n'est pas unique dans notre région : Pyrénées aurait pour racine pur, puros qui signifie le feu[64]. Et le nom de la rivière la Neste se rapproche singulièrement du nom du fleuve de Thrace nommé Nestos. Néanmoins, il est imprudent d'affirmer aujourd'hui que les Grecs ont bien séjourné dans notre région dans l'Antiquité. C'est même une thèse invraisemblable aux yeux de certains historiens locaux... Mais le débat reste ouvert.

    • Bouchère

    Vient de bouch, nom gascon qui signifie buis. Le vallon de Bouchère possède en effet de belles forêts de buis (Buxus sempervirens), espèce commune que l'on trouve dans toute l'Europe continentale et méditerranéenne.

    • Artigues

    Ce nom gascon très usité au Moyen Âge signifie : défrichement, terres défrichées. C'est le nom donné à un des lieux-dits villageois les plus caractéristiques sur la route de Bize. C'est également le nom donné à la section B du plan cadastral[65].

    • Laspugue

    C'est le nom dérivé du toponyme gascon spugue ou spélugue signifiant grotte. À Nestier, le chemin de Laspugue dans le quartier du Cap de la Bielle, devenu un sentier aujourd'hui, conduit à la fontaine sur les berges du ruisseau Limacourt[36]. C'est le lieu d'une source ou résurgence auprès de laquelle a été construit un lavoir communal en 1904 et le dispositif de captage bétonné pour alimenter le village en eau potable en 1932. Ce dispositif a obstrué l'entrée d'une grotte dans laquelle on pouvait remonter aisément, sur une vingtaine de mètres, le cours de la petite rivière souterraine d'origine inconnue alimentant cette résurgence[19].

    • Casalères

    Casalères (ou cazalères) : lieu-dit regroupant des jardins cultivés par les villageois. Noms de la même famille : casal (occitan), casaou (gascon) qui signifient : jardin. Les casalères sont situées sur les mouvements de terrain nord-est/sud-est, dernières assises de la colline du Mont-Arès descendant vers la vallée de la Neste. Leur localisation et leur orientation (terrains abrités et ensoleillés) sont déterminées avec le souci permanent d'une meilleure production agricole.

    Le chemin du Carrey
    au pied du Mont Arrès
    • Carrau ou Carraou (se prononce carraw)

    Nom gascon qui signifie chemin du charroi. Nom de la même famille : carrey. Au Moyen Âge, la corvée seigneuriale du charroi se traduisait par le transport de bois, de céréales ou de fourrage, sur les chemins charretiers devenus aujourd'hui les chemins ruraux. À Nestier, la Carraou[66] relie l'entrée du village (le Castéra) au quartier de l'Ormeau et au centre-bourg. C'est une portion de la D 526. Le chemin du Carrey, encore appelé aujourd'hui chemin du Mont-Arès sur une de ses sections, vient du village voisin de Bizous, traverse le Marcadau, longe les flancs sud-est de la colline du Mont-Arès et se dirige vers le col de Bouchère après avoir franchi le ruisseau Limacourt.

    Histoire

    L'histoire de Nestier fait l'objet d'un spectacle théâtral villageois, une fresque historique appelée Nestièr, u vieil vilatje : dé la pet dé la bestie à la camiso à flous Nestier, un vieux village : de la peau de bête à la chemise à fleurs »). Elle est composée de neuf tableaux de vingt minutes chacun présentant les neuf périodes de l'histoire locale. Chaque tableau est décliné à son tour en un spectacle historique complet d'une durée de deux heures environ[39].

    Préhistoire

    En cette période préhistorique du paléolithique moyen (50 000 ans avant notre ère), les terres de Nestier et du Vallon de Bouchère sont fréquentées par les hommes de Néandertal, des nomades qui vivent de la chasse et de la cueillette. Pour ces premiers homo sapiens, le Vallon de Bouchère est un terrain de chasse idéal, une nasse naturelle au fond de laquelle il est facile de prendre au piège les animaux sauvages[60],[67]. Par ailleurs, à l'entrée du vallon, la grotte du Cap de la Bielle offre à ces chasseurs-cueilleurs un abri naturel lors des épisodes climatiques particulièrement rigoureux[10],[68]. Des vestiges de ces hommes néandertaliens sont découverts, dans les années 1960, sur les lieux mêmes de cette grotte villageoise[69].

    La voûte rocheuse et la cabane maçonnée dans les années 1960 (photo « musée de l'école de garçons »).

    Grotte préhistorique du Cap de la Bielle

    La grotte du cap de la Bielle[10],[70] a été malheureusement détruite en partie dans les années 1950 lors des travaux effectués dans la carrière villageoise, appelée carrière supérieure, aujourd'hui désaffectée. Sa localisation et sa configuration sont précisées dans deux documents de référence[10],[69]. L'Homme de Néandertal a séjourné dans cette caverne[68], certainement un campement de passage selon l'hypothèse basse formulée par certains chercheurs locaux[10]. Après sa destruction, un pan de la voûte qui a pu être préservé a été l'objet de fouilles archéologiques.

    Cette grotte est aujourd'hui reconnue comme l'un des rares gisements de France à avoir une belle succession stratigraphique renfermant macrofaune[71] (restes d'élan[72], présence du renne de la période du rissien final[73]), microfaune[74] et industrie lithique du Paléolithique inférieur[60],[75]. L'industrie lithique extraite comprend un total de 86 pièces : 2 chopping-tools, 1 nucléus-disque très plat, 83 éclats[76]. La matière première apparaît donc locale avec ses argiles schisteuses et ses quartzites classiques dont le débitage et l'utilisation restent uniques, à ce jour, dans les Pyrénées occidentales[69]. Une étude précise que le site de Nestier peut être intégré dans les gisements de l'Acheuléen méridional à bifaces et hachereaux et que la faune peut être rattachée aux faunes rissiennes, encore peu connues (en 1987)[77].

    Antiquité

    Une première communauté humaine s'est vraisemblablement installée, dès cette époque, dans le vallon de Bouchère[67],[78]. En 1872, cinq dolmens y sont recensés assez précisément près du mont Ergé[60],[79] (encore appelé Mont Marto, Mont Martel, Mont Martus, Cap Martel, Montagne du Russe) sur la commune de Montsérié, limitrophe avec les communes de Bize et Hautaget. Par ailleurs, une hache en bronze à ailerons terminaux courts (127 × 36 mm), encore appelée celt à aile, a été trouvée au début du siècle dernier au Castéra, témoignant de l'occupation humaine de la région à cette période de l'Âge de bronze[34],[60]. En 1872, dans le quartier de La Hounte, un villageois découvre des vestiges d'un cimetière gaulois[23]. À noter également la présence de deux tumuli qui barraient le passage de la Neste entre Nestier et Saint-Laurent-de-Neste[67]. Par ailleurs, les terres villageoises seraient un oppidum[80], l'oppidum principal de la peuplade pré-romaine qui vivait dès les premiers temps dans cette contrée[81]. Le site du village serait donc un des plus anciens de la basse vallée de la Neste comme l'écrivent certains auteurs locaux[67].

    Vestiges aquitano-romains de la motte castrale et du fortin primitif

    À cette époque-là, une enceinte fortifiée appelée Le Castéra s'avançait sur la vallée de la Neste au débouché du Vallon de Bouchère, couvrant ainsi le camp retranché du Mont Ergé situé à trois kilomètres à l'ouest. La description et la localisation de cette enceinte fortifiée sont parfaitement précisées dans certains documents[34]. Selon certains auteurs locaux, ce lieu fortifié allait voir plus tard l'édification d'un des plus vieux manoirs seigneuriaux construit en colombage et en terre pilée dont l'architecture générale est décrite par Viollet-le-Duc dans son ouvrage[59],[82].

    Quelques pierres de l'autel votif aquitano-romain (muret de clôture du parc de l'église).

    À cette époque plus justement appelée aquitano-romaine[47], les terres qui allaient voir quelques siècles plus tard l'édification du village, sont rattachées à la capitale régionale Lugdunum Convenarum (Saint-Bertrand-de-Comminges) dans cette grande province appelée Novempopulanie. Selon certains auteurs locaux, elles forment le pagus de Nestier (erreur toponymique : au lieu de lire pagus de Nestier, lire plutôt pagus du Nestès) auquel s'est étendu le culte du dieu Ergé, le dieu protecteur, le principal dieu des populations de la Basse Neste[78],[83],[84]. Dans l'organisation territoriale romaine de la région, les terres de Nestier appartiennent donc à la Civitas Convenenensium, la Cité des Convènes, qui englobe la haute vallée de la Garonne et la vallée de la Neste. Une ferme aquitano-romaine (villa rustica), pouvant abriter une famille et une dizaine d'ouvriers agricoles, est établie sur l'emplacement de l'église actuelle[85].

    Voies de communication[83] aquitano-romaines

    La Ténarèze dans la vallée d'Aure encore appelée Chemin de César, La Peyrigne dans le Val d'Aran ou bien encore La Voie du Sel, premier axe de communication transversal du piémont pyrénéen[60], structurent le territoire. Localement, un chemin relie Nestier à Hèches dans la vallée d'Aure, par les cols de Bouchère et de Mazouau[78]. Des vestiges d'une petite voie pavée sont découverts au début du siècle dernier près de l'église, dans une propriété appartenant au maire, M. Claverie. C'est devenu aujourd'hui le chemin rural qui conduit de Nestier à Bouchère[86]

    Moyen Âge

    Croquis de l'église, façade nord, avant sa restauration en 1901[87].

    Au XIIIe siècle, les terres de Nestier appartiennent à cette grande province de Guyenne, ancienne Aquitaine, qui englobe par ailleurs la Gascogne. À la frontière du comté de Bigorre et du comté de Comminges, appartenant au diocèse du Comminges et à la vicomté de La Barthe-de-Neste jusqu'en 1398 puis à celle d'Armagnac jusqu'à sa disparition en 1473, le village est situé dans le Pays des Quatre-Vallées : Magnoac, Aure, Neste et Barousse, encore appelé pays d'Aure par certains auteurs locaux. Il s'agit ici du pays géographique auquel s'appliquent depuis 1300 Les Coutumes Générales instaurées par Bernard de Labarthe, appelé aussi Bernard de Comminges, et non du pays administratif qui allait voir le jour quelques siècles plus tard sous le nom de Pays d'État des Quatre-Vallées encore appelé République des Quatre-Vallées.

    Lors de l'épidémie de la peste noire, l'archiprêtré de Nestier (vraisemblablement l'archiprêtré du Nestès ou l'archiprêtré de Neste) est le plus sévèrement atteint[49],[88]. Les ravages de la Guerre de Cent Ans, de la guerre larvée des comtés de Foix et d'Armagnac, des querelles guerrières entre Comminges et Bigorre, auxquels s'ajoutent les pillages et les exactions des compagnies de routiers, des brigands et des pillards comme les bandouliers de la lande de boc (Plateau de Lannemezan aujourd'hui), accentuent encore la désolation de notre territoire marqué par les disettes et les famines incessantes.

    Nestier est un village étape sur le Chemin du piémont pyrénéen, itinéraire de Saint-Jacques-de-Compostelle[62]. Un château à motte médiéval, Eth Castérot, se dresse sur ce qui est aujourd'hui l'emplacement de l'église, succédant au fortin primitif du Castéra. Par ailleurs, les terres du Castéra seraient un tumulus datant de cette époque[89].

    La famille seigneuriale la plus connue à cette période est celle des d'Arcizas.

    Traditions villageoises moyenâgeuses : le charivari et le jeu de quilles

    Le charivari[42] est une sérénade extrêmement bruyante et animée donnée par les jeunes du village avec des instruments hétéroclites à l'adresse des couples en instance de remariage (veufs ou veuves) ou mariages de « vieux » garçons ou « vieilles » filles. Les « réjouissances » débutent huit jours au moins avant la célébration religieuse, l'activité musicale ayant lieu de nuit, tout le village étant tenu ainsi en éveil. Les concerts cacophoniques prennent fin dès que les jeunes gens ont obtenu de la part des couples concernés les ingrédients nécessaires à une fête improvisée et spontanée : argent et/ou boissons. Quelques charivaris entrés dans la légende villageoise : Le charivari d'Anna de Verdale, Le charivari Castex[19], Un souvenir mal arrosé[21].

    Le jeu de quilles à 6 ou 9 quilles[90],[91] a été pratiqué à Nestier jusqu'au début du XXe siècle. La dernière aire de jeu (ou « plantier ») connue était située dans la cour intérieure du café en so dé Clément[36], dans le quartier de l'Ormeau.

    Epoque moderne

    En cette période du Petit Âge glaciaire particulièrement rude, faite de froid intense et de famines, les échanges nombreux et fructueux entre les deux versants pyrénéens français et espagnol sont l'objet, le 22 avril 1513, du serment du plan-d'Arem (lieu-dit de la commune de Fos, près du pont du Roi, à la frontière franco-espagnole), dans le cadre du traité des Lies et Passeries précisant les procédures de commerce et de surséance de guerre entre le Val d'Aran et les vallées des Pyrénées centrales, dont le Comminges.

    Nestier est alors une seigneurie aux frontières des Pays d'états des Quatre-Vallées et du Nébouzan et des Pays d'élection du Comminges et de Rivière-Verdun. Elle est située plus précisément dans l'enclave de Saint-Bertrand-de-Comminges qui comprend 17 autres communautés, au sein de la châtellenie de Montréjeau, jugerie de Rivière, une circonscription administrative dont les limites ont été fixées sous Louis XI, au XVe siècle[92],[93].

    Par ailleurs, Nestier ressort de la Sénéchaussée de Toulouse, lieutenance de Rivière-Verdun, une circonscription administrative, financière et judiciaire. Nestier relève également de la Généralité d'Auch, élection de Rivière-Verdun, subdélégation de Montréjeau, une autre circonscription administrative à caractère d'intendance.

    Le seigneur de Nestier le plus connu est Louis de Cazaux (1684-1754), écuyer cavalcadour de la Grande Ecurie du roi Louis XV[94].

    Organisation et compétences territoriales

    En décembre 1789, le canton de Nestier est créé. Il appartient au district de la Neste ou des Quatre-Vallées, dont le chef-lieu est La Barthe. Deux ans plus tard, en 1791, il est scindé en deux. C'est ainsi que le canton de Saint-Laurent-de-Neste est créé[95]. Ce découpage géographique tient compte des difficultés de circulation entre les deux rives de la Neste lors des mauvaises conditions météorologiques. En effet, la rivière connaît des crues violentes qui emportent fréquemment les ponts traditionnels en bois sur pilotis. Il est donc décidé qu'il y aurait un canton de part et d'autre de la Neste. Dix ans après, alors que la Constitution de l'an VIII remplace les districts par les arrondissements beaucoup plus vastes, le canton de Saint-Laurent-de-Neste est supprimé.

    Le canton de Nestier compte un détachement de la garde nationale sédentaire. Celui-ci est créé en 1789. Il sera dissous en 1871. Il doit être en ordre de marche permanent, les membres étant désignés d'avance, les officiers élus par les citoyens qui le composent. Le 9 novembre 1834, le maire de Nestier présente cinq villageois à l'élection des officiers : le premier comme capitaine de compagnie, les quatre autres comme lieutenants et sous-lieutenants. Nestier est soumis aux réquisitions destinées à cette garde nationale comme en 1813 par exemple : 57 quintaux de foin, 12 quintaux de paille, une part de la récolte de seigle et de blé à acheminer dans les dix jours au chef-lieu du département[19].

    Le canton de Nestier est encore concerné par les différentes levées en masse, à l'exemple de celle effectuée dans le cadre de la Campagne de France (1814), l'armée française s'étant repliée au nord des Pyrénées après la dure Guerre d'indépendance espagnole (guerre d'Espagne 1808 - 1813) et le département étant sur le point d'être envahi par les troupes coalisées. Le 5 mars 1814, le général Maransin, commandant la masse d'insurrection des Hautes-Pyrénées, ordonne à M. Fourquet, légionnaire à Nestier, de réunir le contingent que le canton doit fournir pour la formation de la 2e légion de la levée en masse et de conduire les hommes à Tarbes dans les 24 heures. La lettre du général Maransin est présentée dans la monographie villageoise[34] de Mme Bize. Quelques mois plus tard, lors de la Terreur blanche de 1815 à Tarbes, le général Maransin sera emprisonné alors qu'une vingtaine de personnes seront arrêtées dans le département dont une villageoise cabaretière de la famille en so dé Blanquet.

    Population et transports à la période révolutionnaire
    • Population

    Le bureau de charité diocésain[34],[96] est créé en 1764 à Nestier où l'évêque de Saint-Bertrand-de-Comminges est décimateur. Il a pour but d'aider les miséreux malades ou handicapés. Le bureau de Nestier, pour le bouillon et remèdes, regroupe les paroisses de la rive droite de la Basse-Neste (archiprêtré de Nestes ou du Nestès). Comme tous les bureaux de charité du diocèse, il est présidé par le curé ou son vicaire, assisté de deux consuls, de deux notables et d'un trésorier. Il se réunit tous les dimanches au presbytère pour décider des aumônes à accorder au cours de la semaine.

    Quelques notables locaux, appelés Bienfaiteurs, effectuent des dons remarquables par l'intermédiaire de ce bureau, devenu bureau de bienfaisance par la loi de 1796. Parmi eux, le seigneur Verdelin de Montégut fait un don aux pauvres de Nestier pour remercier les villageois de l'avoir accueilli et caché à la suite du saccage et de l'incendie de son château exécutés par les troupes républicaines qui venaient de remporter, en 1799, la bataille de Montréjeau face aux insurgés royalistes, et qui menaient encore des actes de représailles dans la basse vallée de la Neste. Les noms de ces Bienfaiteurs sont précisés dans un tableau mural en place dans la salle officielle de la mairie.

    • Transports

    Les villageois se déplacent à pied ou à bord d'attelages traditionnels comme le char ou le tombereau tiré par une paire de bœufs ou de vaches. Les familles les plus aisées possèdent une voiture hippomobile. En 1740 déjà, une chaise appartenant aux seigneurs de Cazaux, semblable certainement à une chaise de poste, faisait son apparition sur les chemins de la seigneurie et des bords de Neste[94] : cette nouveauté fit grande sensation.

    Traditions villageoises révolutionnaires : la Barricade et la Lévite
    La barricade au début du XXe siècle.

    Elle aurait son origine dans cette période révolutionnaire selon certains auteurs locaux. La première édition connue officiellement date de 1848 (révolution de 1848). Elle se déroule tous les ans dans la nuit du samedi au dimanche précédant Carnaval, en des lieux caractéristiques du village, en particulier sur la Placette au cours des dernières décennies. Cette barricade consiste en un amoncellement d'engins, outils et accessoires agricoles récupérés de nuit dans les cours de fermes à l'insu des propriétaires. Sur la Placette, elle peut atteindre plusieurs mètres de haut, avoisinant la toiture des bâtiments qui la délimitent : l'École de Filles d'un côté et la mairie de l'autre, barrant ainsi la route départementale. La dernière édition[99] date de 1969. Quelques anecdotes en marge de la Barricade : Nuit agitée pour Tite dé Cartéry, Chez Noguès, Le char de Barrège[19].

    Elle apparaît dès la construction de la mairie. La halle abrite alors une redingote, ou lévite, symbole d'une bourgeoisie locale aisée et influente à l'image de la Société des laboureurs amis de la Constitution républicaine séante à Nestier qui adresse, par exemple, le 14 brumaire an II (4 novembre 1793), à la Convention nationale, un texte l'invitant à agir fermement à l'encontre des traîtres (les administrateurs du département) et des ennemis de la République (les Espagnols)[101]. Cette lévite est accrochée à un clou de manière ostentatoire, laissée à la disposition des villageois. Ceux-ci l'endossent à tour de rôle et se déplacent ainsi vêtus dans les rues du village, en particulier lorsqu'une personnalité extérieure arrive à Nestier. Il s'agit de montrer ainsi à l'étranger qu'il est accueilli dans une communauté respectable, consciente de son influence auprès des notables locaux, en particulier pendant ces quatre-vingts années du XIXe siècle relatives à l'Affaire du transfert du chef-lieu de canton de Nestier à Saint-Laurent-de-Neste. Cette tradition a laissé dans l'histoire locale un nom particulier donné aux villageois : Es Lévitaïres les porteurs de lévite »).

    Après la Révolution

    Pendant quatre-vingts ans, Nestier est donc chef-lieu de canton, jusqu'au 2 avril 1870 date à laquelle l'empereur Napoléon III ordonne le transfert du chef-lieu de justice de paix à Saint-Laurent-de-Neste. Cette période aura été marquée par une lutte acharnée entre les deux collectivités, faite de batailles juridiques, d'interventions de notables influents au plus haut niveau de l'État et de l'engagement de deux personnalités villageoises : M. Dutrey, maire, et l'abbé Béjottes, curé de la paroisse. Ces événements sont précisés dans le document de M. La Plagne Barris[57].

    Pendant que les populations locales se livrent cette petite guerre pour le siège d'un chef-lieu de canton, trois jeunes villageois concernés par la levée en masse participeront à la Guerre franco-allemande de 1870. Leurs péripéties, en particulier lors de la bataille de Rouen sur le plateau de l'Andelle, sont retranscrites dans le document[34] de Mme Bize.

    Population et administration aux XIXe siècle - XXe siècle
    • Population

    En 1851, le village compte 563 habitants ainsi dénombrés : 93 hommes mariés, 93 femmes mariées, 160 garçons, 182 filles, 9 veufs et 26 veuves.

    En 1885, le village compte 542 habitants[102]  ; un huissier (Boué )[103] ; un percepteur (Junca)[104] ; un architecte (Bazerque)[105] ; un vétérinaire (François Foix)[106], également responsable pour les épizooties[107] ; un médecin (Forment)[108], qui est aussi médecin-inspecteur des écoles primaires[109] ; un conducteur de 3e classe des Ponts et chaussées (Sajous) chargé du service vicinal de la subdivision de Nestier comprenant 21 communes[110]. Il compte également deux meuniers (Davant - Verdier) ; trois modistes (Boé Jacquette - Castéran - Marcousi) ; deux boutiques de chaussures en gros (Castéran Jacques - Claverie Alexis) ; une fabrique de chaux (Bize) ; deux épiceries (Pujolle - Péré) ; trois hôtels (Pujolle : l'Hôtel des Voyageurs chez Clémentine Pujolle[4] - Sajous - Verdier) ; quatre fabriques de meubles (Cartéry - Cozes - Dutrey - Rème) ; une fabrique de sabots (Cazes) ; deux scieries mécaniques (Artigue - Verdalle Julien) ; six fabriques de tricots à métiers (Barège - Bize - Boé - Pujolle Lourrey - Rey - Soulé) ; une fabrique de chapeaux (Castéran père et fils) ; trois boutiques de vin en gros (Dupuy - Refouil Lahoeillère - Seube)[111].

    • Administration

    Nestier est le chef-lieu du commissariat de la circonscription formée par les communes du canton, peuplée de 12 206 habitants[112]. Ce commissariat est supprimé en 1886[113].

    En 1896, une recette auxiliaire des postes est créée[114].

    En 1909, Nestier appartient à la 41e circonscription médicale pour la protection des enfants du premier âge (nourrice, sevrage ou garde) soumis à la surveillance administrative et à une inspection médicale mensuelle[115]. La protection de l'enfance progresse, alors qu'au siècle précédent, encore, les enfants trouvés, abandonnés et orphelins pauvres âgés de seize ans, étaient incorporés d'office aux armées selon une directive préfectorale ordonnant aux maires du département de conduire ces enfants à la sous-préfecture en cas de refus par la gendarmerie ou piquet de la garde nationale[34].

    Transports et voies de communication aux XIXe siècle - XXe siècle
    • Transports

    Les déplacements importants s'effectuent à bord de diligences ou malles-poste au sein de la compagnie Messagerie du Midi et du Commerce, sur la ligne Bagnères-Toulouse. Dans les années 1900 précisément, une malle-poste assure la liaison Saint-Laurent-de-Neste - Nistos[90]. Le café-épicerie à l'entrée du village, au lieu-dit Castéra, est la halte villageoise pour cet attelage. Le service de la malle-poste disparaîtra remplacé dans les années 1950 par une desserte d'autocars assurant le transport vers les marchés hebdomadaires des trois villes voisines : Montréjeau, Lannemezan et Saint-Gaudens. Cette desserte sera supprimée dans les années 1970.

    • Voies de communication

    A cette période qui voit l'avènement et le développement du chemin de fer, Nestier est situé sur un itinéraire prévu pour relier Tarbes à Montréjeau par Bagnères-de-Bigorre et la vallée de la Neste. La maison villageoise en so dé Fouès, située au bord de la D 26 près du lavoir de la Hounte, est destinée à devenir une gare desservant le canton. Mais en 1856, c'est un deuxième itinéraire qui va être validé passant par Tournay, Lannemezan et Saint-Laurent-de-Neste[116]. Celui-ci sera mis en service en 1867. Quatre ans plus tard, en 1871, Saint-Laurent-de-Neste deviendra donc chef-lieu de canton, doté d'une gare SNCF, en lieu et place de Nestier.

    Dans ce même domaine des voies de communication, la voirie villageoise[24] comprend les chemins vicinaux de grande communication qui relèvent des attributions du préfet et les chemins vicinaux ordinaires qui relèvent des attributions du maire. En 1803, le commissaire chargé de la surveillance des réparations des chemins vicinaux du canton adresse ses directives[34] au maire de Nestier.

    Au début du XXe siècle, les routes et les chemins villageois[38] sont gérés par l'administration des Ponts et Chaussées, au sein des services ordinaire et vicinal appartenant à l'arrondissement Est (ou oriental) du département. Nestier est l'une des onze subdivisions de cet arrondissement qui regroupe vingt communes de la basse vallée de la Neste et compte le service vicinal et l'hydraulique agricole[117].

    Emigration villageoise aux XIXe siècle - XXe siècle

    Au XIXe siècle, le village connaît une émigration importante vers les Amériques[118],[119]. Les émigrés sont les suivants : Pierre Bize à Los Angeles et Jean-Baptiste Castéran à Montevideo, tous deux menuisiers ; à New York : la famille Castéran-Pégot (fratrie) ; en Louisiane : les deux frères Henri et Auguste Dupuy, Victor Bize, Alexandre Claverie, Jacques Castéran ; en Argentine et en Uruguay : les frères et cousins de la famille Artigue (Auguste menuisier, Jacques travaillant dans un restaurant à New-York puis rentré en France, gravement blessé lors de la Grande Guerre et resté définitivement au village) ; Guillaume Forment, menuisier à Montevideo ; Jean-Marie Pérès, boulanger en Argentine ; Georges Dupuy, avoué en Algérie et Jacques Bize, menuisier à Mostaganem.

    Un villageois, Bertrand Castéran en so dé Pégot, né en 1807, chapelier dans le quartier du Cap de la Bielle, est accrédité par la Compagnie Transatlantique pour le recrutement des migrants, assurant de cette manière les fonctions d'un responsable de bureau d'émigration. Nestier va connaître ainsi le plus fort pourcentage, par rapport à sa population, d'émigrés de la vallée de la Neste : 8,9 %. Les enfants émigrés de cette famille Castéran en so dé Pégot vont vivre par ailleurs des événements particuliers retranscrits dans la monographie villageoise de Mme Bize[34].

    Au début du XXe siècle encore, les six enfants de la famille Verdier habitant au moulin vont émigrer aux USA. En 1900, Eugénie embarquera au Havre pour New-York. Elle rentrera définitivement en France en 1947. Elle convaincra ses 5 frères de la rejoindre en Amérique. En 1903 : Hippolyte (16 ans), en 1904 : Adrien et Siméon (22 et 25 ans), en 1905 : Jean-Marie (24 ans), en 1912 : Baptiste (34 ans). Le premier et les deux derniers s'installeront à New-York tandis qu'Adrien et Siméon demeureront au Delaware. Trois rentreront en France pour se battre pendant la Première Guerre mondiale : Baptiste et Siméon en 1914, Hippolyte en 1915. Siméon est reparti au Delaware à la fin de la guerre rejoindre Adrien. Tous deux ne reviendront plus contrairement aux trois autres : Hippolyte resté définitivement en France après les combats, Baptiste rentré en 1922-23 et Jean-Marie rentré en 1932 après un deuxième séjour[120].

    Artisanat villageois aux XIXe siècle - XXe siècle
    • Menuisiers

    Les menuisiers de Nestier forment une véritable corporation[23],[34]. En 1887, on en compte une trentaine. Leur blason[121] trône aujourd'hui dans la salle de la mairie, avec cette fameuse devise : Lou dret cami Le droit chemin »). Le dernier connu, ayant exercé jusque dans les années 1960, est Jean Castéran Manach installé dans la rue de La Carraou. Ces menuisiers-ébénistes fabriquent des armoires à linge, des tables, des armoires de cuisine et des encadrements de lits à la demande. Le matériau utilisé est essentiellement le cœur de chêne et le cerisier. Les armoires comportent de grands panneaux de bois massif, simples ou ouvragés de style ancien avec parfois des pointes de diamant appréciées des connaisseurs. Les lits de deux personnes sont étroits, forme bateau, alors que les berceaux ont leurs deux côtés à claire-voie et leur base arrondie pour permettre le balancement. Tous ces meubles se vendent dans diverses villes des départements de la Haute-Garonne, du Gers et du Lot-et-Garonne : Montréjeau, Condom, Riscle, Auch, Lectoure, Mauvezin et Nérac. Aujourd'hui encore, quelques maisons anciennes du village sont en partie meublées avec ce mobilier fait maison. Par ailleurs, le nom des menuisiers est resté dans l'histoire locale : les villageois sont parfois appelés en gascon : Es Ménusès dé Nestièr.

    • Tisserands

    Aux côtés des menuisiers, les tisserands occupent une place particulière dans l'artisanat local. La culture du lin est pratiquée dans tout le village. Les fibres obtenues servent en particulier à la confection des draps de case heyt fait maison »). En 1761, Nestier est rattaché au Bureau de fabrique de Sarrancolin qui a pour fonctions essentielles la vérification des draps, la visite et le marquage des étoffes, et l'organisation des réunions des tisserands de la basse-vallée de la Neste[122]. Un siècle plus tard, en 1883, Nestier compte encore six fabriques de tricots à métiers : Barège, Bize, Boé, Pujolle, Rey et Soulé[111], dont les matières essentielles restent la laine et le lin cultivé localement. Les tisserands disparaîtront progressivement au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle[34],[40].

    • Fabricant de chandelles et fileur de cire

    Dans chaque maison, les villageois s'éclairent à la lueur des lampes à huile, appelées caleys. Le combustible est l'huile de noix produite à partir de la récolte locale, dans les moulins à huile de Mazères-de-Neste, Tibiran-Jaunac et Loures-Barousse[34]. Une deuxième énergie lumineuse est assurée, dans chaque foyer, par les chandelles. Celles-ci sont fabriquées par un villageois qui maîtrise parfaitement la confection de ce produit à base de résine des Landes. Composées d'épaisses mèches tressées trempées dans la cire, les chandelles sont ensuite moulées dans une huile spéciale. Prêtes à l'emploi, elles sont alors placées dans chaque maison sur les chandeliers en fer forgé. Par ailleurs, ce même fabricant de chandelles, appelé aussi fileur de cire, confectionne les cires de deuil utilisées lors des enterrements comme le veut une tradition pyrénéenne bien marquée. Appelées candélous, ces chandelles particulières sont différentes selon les contrées. À Nestier, elles sont roulées en forme de bobine ou de 8 et, en cas de besoin, elles peuvent être empruntées dans une famille voisine[123]. Elles sont fabriquées fin janvier afin d'être bénies à la chandeleur le 2 février au cours d'une cérémonie religieuse[40].

    Construction du Calvaire du Mont-Arès au XIXe siècle

    Les villageois construisent le Calvaire du Mont-Arès[34],[124] sous l'impulsion de l'abbé Béjottes, curé de la paroisse.

    Entre-deux-guerres

    Le Calvaire du Mont-Arès en ruines dans les années 1920.

    Après la terrible épreuve de la Grande Guerre, la vie reprend son cours progressivement malgré les traumatismes et les souffrances évoqués régulièrement. Les vingt-sept hommes mobilisés rentrés au village après avoir participé aux combats, certains profondément blessés dans leur chair et dans leur âme, pleurent souvent, lors des veillées traditionnelles en particulier[40], les dix-neuf camarades tués ou disparus qui auront leurs noms inscrits sur le monument aux morts érigé en 1927. Les noms des disparus Morts au champ d'honneur ainsi que les noms des mobilisés sont précisés dans la monographie villageoise de Mme Bize[34].

    Quelques années après cependant, le village connaît des progrès sensibles : l'eau courante et l'électricité arrivent dans chaque maison, les premiers postes de radio équipent certains foyers, les lavoirs et les abreuvoirs municipaux facilitent la vie quotidienne. Cette période de notre Histoire contemporaine se terminera de façon tragique par la Deuxième Guerre mondiale vécue à Nestier au cours d'événements particuliers évoqués dans les témoignages écrits de M. Marcel Campet[125] qui traitent entre autres de la participation de jeunes villageois aux chantiers de jeunesse, au service du travail obligatoire (STO), à des opérations du maquis local et au comité de libération villageois. D'autres événements relatifs à cette tragédie sont retranscrits également dans la monographie de Mme Bize[34] et dans l'article de M. Raymond Misson appelé : Nestier : 1939-1945 : souvenirs de Marie-Claire Refouil[21].

    • Administration, démographie.

    Durant cette période, les plus vieilles familles villageoises mentionnées dans les archives municipales sont les suivantes : Bize (dont les maisons portent les sobriquets : Peypoc, Arriot, Chimoun, Moussu), Boé, Boué, Castéran (dont les maisons portent les sobriquets : Croque, Jacques, Frize, Pénaou, Manach), Cazes, Dupuy, Forment, Fourquet, Maupomé, Portes, Pujolle, Refouil, Rème, Rogé, Sajous.

    En 1927, l'étude notariale Misson est agent correspondant pour le « Contentieux européen » (renseignements commerciaux), sorte de pré-Kompass[126].

    Fin du XXe siècle

    Le Calvaire restauré dans les années 1990, inscrit à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques.

    Les dernières décennies du XXe siècle voient la démographie villageoise baisser : les fermes disparaissent progressivement alors que certaines maisons se ferment ou se transforment en résidences secondaires. Les années 1960-1970 confirment l'amplification de ce mouvement. Malgré ce phénomène, la communauté villageoise reste forte : les années 1980-1990 verront la reconstruction du Calvaire du Mont-Arès avec ces mêmes élans de générosité et de solidarité qu'avait certainement connus le village un siècle auparavant.

    XXIe siècle

    Après la reconstruction du calvaire du Mont-Arès, les années 2000 voient, sur le territoire villageois, la réalisation d'une baignade biologique encore appelée piscine naturelle[127].

    Politique et administration

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal est de onze[128].

    Un seul bureau de vote est organisé lors des élections dans la salle de réunion dite « salle Raymond Castéran » où se déroulent les réunions du conseil municipal.

    Certaines archives communales sont conservées en mairie, d'autres sont déposées aux Archives départementales des Hautes-Pyrénées[129].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1945 1971 Léonard Morère    
    1971 1989 Alfred Claverie    
    1989 2008 Hélène Casteran    
    2008 2014 Raymond Casteran    
    2014 En cours
    (au 30 avril 2014)
    Bernard Rouède    

    Intercommunalité

    Nestier appartient à la communauté de communes Neste Barousse[130] créée en 2017, rassemblant 43 communes, et au canton de la Vallée de la Barousse[131] créé en 2015 rassemblant 52 communes (avant le redécoupage départemental de 2014, Nestier faisait partie de l'ex-canton de Saint-Laurent-de-Neste). Le bureau centralisateur, anciennement chef-lieu de canton, est situé à Lannemezan. Nestier appartient également au Pays des Nestes[132], un des cinq Pays du département des Hautes-Pyrénées, créé en 2004 et devenu aujourd'hui Pôle d'équilibre territorial et rural (PETR) du Pays des Nestes.

    Juridictions compétentes

    Elles sont situées pour la plupart dans le département des Hautes-Pyrénées mais aussi dans le département des Pyrénées-Atlantiques[133].

    Syndicats et conseils territoriaux

    La commune de Nestier est rattachée aux structures ou services suivants :

    • Syndicat départemental d'énergie des Hautes-Pyrénées (SDE 65)[134] : aménagement, entretien et travaux relatifs aux installations de l'éclairage public communal.
    • Syndicat intercommunal d'alimentation en eau potable de l'Arize-Nistos[135] : alimentation en eau potable de la commune.
    • Service départemental d'incendie et de secours (SDIS 65)[136] avec son centre de secours de Lannemezan renforcé éventuellement par celui de Montréjeau : assurer les missions de secours auprès de la commune. Depuis 2017, la communauté de communes Neste-Barousse a pris en charge la compétence « SDIS ».
    • Syndicat mixte de collecte et de traitement des ordures ménagères (SMECTOM) du Plateau de Lannemezan, des Nestes et des Coteaux[137] : établissement public de coopération intercommunale (EPCI) chargé de la collecte et du traitement des déchets.
    • Syndicat mixte de traitement des déchets ménagers et assimilés des Hautes-Pyrénées (SMTD 65)[138] : compétence « traitement des déchets ménagers ».
    • Conseil d'architecture, d'urbanisme et d'environnement des Hautes-Pyrénées (CAUE 65)[139] : le site du Calvaire du Mont-Arès, inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques, impose au bâti villageois un périmètre de protection avec des contraintes architecturales particulières.

    Politique environnementale

    La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté de communes Neste Barousse[140].

    La déchetterie située sur le territoire de Nestier est gérée par le syndicat mixte de collecte et de traitement des ordures ménagères (SMECTOM) du Plateau de Lannemezan, des Nestes et des Coteaux[137].

    Finances locales

    Le budget de la commune[141] est voté tous les ans au printemps. Il comprend une section fonctionnement et une section investissement. Chaque section présente un poste recettes et un poste dépenses. Le budget est adopté en équilibre.

    Population

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[142]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[143].

    En 2018, la commune comptait 154 habitants[Note 5], en diminution de 3,75 % par rapport à 2013 (Hautes-Pyrénées : +0,14 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    410453464462561601639648599
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    563579579526513542530437543
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    509446327260270269247208178
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    186228189180196165171161159
    2018 - - - - - - - -
    154--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[144] puis Insee à partir de 2006[145].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Traditions

    Jusque dans les années 1950, le clocher de l'église abritait une crécelle de taille impressionnante. Cet accessoire était destiné à remplacer les cloches pendant la semaine sainte. Ces dernières, en effet, restaient muettes pendant le Triduum pascal. Trois jours durant lesquels, selon la légende locale, elles se rendaient à Rome par la voie des airs pour une bénédiction papale. Pour annoncer les offices religieux, la sonnerie des cloches était donc remplacée par le bruit insolite de cette crécelle ou parabaste actionnée avec force par le carillonneur. Celui-ci n'était autre que le garde-champêtre communal qui cumulait également la fonction de tambourineur public. La prestation de trois jours terminée, le carillonneur entreprenait le tour des maisons pour obtenir l'aumône pascale traditionnelle, essentiellement des œufs ou quelques pourboires. Cette démarche portait un nom gascon : la ouéouade det campané[97] la quête des œufs du carillonneur »). Ce personnage haut en couleur est parfaitement présenté dans l'article de M. Raymond Misson intitulé : Les gardes-champêtres, carillonneurs et fossoyeurs[21].

    • L'espéroucade (ou despélouquéro) encore appelée effeuillage ou dépouillement du maïs[42],[97].

    Jusqu'au siècle dernier, avant l'apparition de machines agricoles automatisées, la récolte du maïs se faisait manuellement. Les épis ainsi ramassés s'amoncelaient dans un tombereau tiré dans le champ par une paire de vaches, l'attelage traditionnel pour ce genre d'activité. Le tombereau chargé était alors conduit devant la porte d'entrée ou une fenêtre de la maison d'habitation. La cargaison était aussitôt déposée à même le sol de la grande pièce de vie qui servait à la fois de cuisine et de salle à manger. Le soir venu, la séquence d'effeuillage pouvait alors commencer. Chaque épi se trouvait mis à nu, laissant apparaître les grains gonflés d'humidité. Quelques feuilles échappaient volontairement aux mains expertes pour réaliser la mise en cordes qui allait assurer un séchage rapide et efficace des épis ainsi rassemblés. En quelques minutes, le sol se trouvait jonché de fanes, faisant la joie des enfants qui trouvaient là un terrain de jeu improvisé. Cette activité automnale était l'occasion encore une fois de rassembler les propriétaires des lieux et les proches voisins pour partager ces moments si particuliers d'entraide et de convivialité au cours d'une veillée un peu plus animée que d'habitude.

    • La batère
      La « batère » ou le dépiquage à la ferme dans les années 1960

    Succédant à la moisson, le dépiquage à la ferme était une activité agricole majeure marquée d'entraide et de solidarité paysannes, pratiquée de manière traditionnelle jusque dans les années 1960 avec les batteuses fixes, puis tractées et motorisées. Les premières utilisaient la force hydraulique d'un cours d'eau, à proximité d'un moulin, en l'occurrence le moulin d'Anères au bord de la Neste. Les batteuses tractées et motorisées leur ont succédé. Dans la période de l'Entre-deux-guerres, une batteuse de ce type, appartenant à Jean Bize de en so dé Peypoc, mise en œuvre successivement en des lieux stratégiques du village en fonction de la demande, réalisait à elle seule le dépiquage dans toutes les fermes. Cette activité majeure traditionnelle est parfaitement décrite dans l'article de M. Raymond Misson intitulé : Nestier (1934 - 1956) : le dépiquage à la ferme : la batère[21]. Dans les années 1960, l'emploi des premières moissonneuses-batteuses automatisées, assurant simultanément et en très peu de temps la récolte et l'engrangement des céréales, provoquait la disparition du dépiquage à la ferme traditionnel.

    Fêtes profanes et religieuses

    Jusqu'au début du XXe siècle, cette fête est célébrée le 24 juin. Elle honore le patron de la paroisse : Saint Jean-Baptiste. Elle est organisée autour de trois activités majeures que sont le feu[42],[97] (halholo en gascon), les offices religieux et le bal populaire.

    Le 23 juin au soir, le feu est allumé au sommet du Mont-Arès en un endroit appelé Cassé det hart (ou chêne de la hart), un lieu d'exécutions par pendaison sous l'Ancien Régime, éharter en gascon signifiant étrangler avec des liens d'osier[36]. Une autre version plus crédible précise que le mot har (ou hart) désigne simplement le lieu où est allumé traditionnellement le feu de la Saint-Jean. De manière générale, tous les feux de réjouissances marquant des événements particuliers, à l'exemple de la naissance du Roi de Rome le 20 mars 1811[34],[146], sont allumés en ce lieu caractéristique. À partir des années 1860, dès la construction de la chapelle haute du Calvaire, les festivités autour du feu de la Saint-Jean se déroulent devant cet édifice dans lequel a lieu un premier office religieux accompagné de la bénédiction du bûcher à la nuit tombante. Une gasconnade croustillante appelée Un feu de la Saint-Jean avant l'heure est relatée par M. Marcel Campet dans ses témoignages[125].

    Le lendemain 24 juin, la messe est célébrée dans l'église paroissiale. Peu après la construction de la mairie en 1830, le bal qui avait lieu jusque-là sur la butte du Castéra[40] se déroule sous la halle communale en deux temps : en fin d'après-midi d'abord puis en soirée et tard dans la nuit ensuite. La Placette devient ainsi le point central des festivités avec ses cafés villageois (de trois à cinq selon les époques) et de nombreux stands de forains dressés pour l'occasion. Le bal est précédé dans l'après-midi de sérénades effectuées par les musiciens accompagnés des conscrits organisateurs de la fête, rythmées par des arrêts devant chaque maison, avec parfois une invitation à lever le verre de l'amitié autour de la table familiale. L'occasion aussi de goûter les fameux gâteaux de Saint-Jean[19], des galettes cuites au feu de bois dans les fours traditionnels que comptent la plupart des maisons de Nestier. À partir des années 1950, la fête locale est célébrée le deuxième week-end de juillet. Elle l'est encore aujourd'hui. Mais le feu et les aubades n'ont plus lieu. Les cafés ont fermé. Les stands de forains ont disparu.

    Jusque dans les années 1950, cette cérémonie religieuse parfaitement ordonnancée, appelée aussi Fête du Saint-Sacrement, a lieu au mois de juin dans les rues du village au cours de deux dimanches consécutifs. Elle est conduite par le prêtre présentant l'Eucharistie dans un ostensoir, abrité sous un dais porté par quatre paroissiens. Cette cérémonie se déroule en quatre étapes marquées chacune par un arrêt devant un reposoir situé sur une petite place ou carrefour de rues : le carrefour de l'Ormeau, le carrefour du Platane où était érigée autrefois la Croix de Figur, la Placette où se trouvait une croix de mission avant la construction de la mairie en 1832 et le quartier du Cap de la Bielle dans lequel se dresse une autre croix de mission datée de 1870.

    Ce terme désigne une cérémonie religieuse qui a pour objet de demander à Dieu un climat favorable et une protection contre les calamités. Elle se concrétise par une bénédiction de la terre, des champs et des instruments de travail. À Nestier, les Rogations ont lieu chaque dimanche du mois de mai. La procession se dirige vers un des quatre quartiers champêtres, en périphérie, pour la bénédiction des champs et des prairies : le Cap de la Bielle pour les terres des Escarrères et de l'Espérou, le quartier de la Corne pour celles de la Rode, du Tuyaga, du Bignau et des Esplats, le quartier de la Hounte pour celles de la Lière, des Cazalères et du Capon, et le Bédicha pour celles du Camon, de l'Aubers et des Escassies. Comme la Fête-Dieu, cette cérémonie est parfaitement ordonnancée.

    C'est une cérémonie religieuse qui a lieu tous les sept ans et qui se déroule pendant trois jours, en l'honneur de Saint-Bertrand. Avant l'emploi généralisé de l'automobile, les villageois endimanchés se déplacent vers le bourg dans un char fleuri tiré par des vaches, profitant de ces moments particuliers, sur une quinzaine de kilomètres, pour répéter les cantiques qui seront chantés lors de la cérémonie dans la cathédrale et qui feront la réputation du groupe villageois : Es cantaïres dé Nestièr Les chanteurs de Nestier »).

    • La fête du cochon.

    Elle est encore appelée pélère, tuaille ou bien pèle-porc (lou pelo-porc[42] en gascon) ou encore tue-cochon dans le langage local. Cet événement majeur dans la vie de la ferme a lieu en hiver pour une meilleure conservation des abats, au cours de deux ou trois journées parfaitement ordonnancées. Le premier jour, c'est la mise à mort de l'animal à laquelle participent les hommes, parmi lesquels le saigneur qui a un rôle essentiel dans la manipulation du couteau, arme fatale qui va trancher la carotide de la pauvre bête. Celle-ci, vidée de son sang qui servira à la confection du boudin, est ensuite lavée et rasée dans l'eau bouillante. L'éviscération qui suit permettra aux femmes, quelques heures plus tard en fin de matinée, d'aller laver les entrailles à la fontaine la plus proche. Le repas de midi réunira tous les acteurs pour un moment festif et joyeux qui prendra fin dans la soirée, avant la veillée traditionnelle au cours de laquelle sera cuisiné le boudin accompagné du plat de semoule farineuse appelé pastet en gascon. Les deux jours suivants, le dépeçage et le désossage de l'animal seront effectués par les hommes alors que les femmes élaboreront les produits de charcuterie : pâtés, jambons, saucisses et saucissons qui seront consommés tout au long de l'année.

    Jumelages

    Possibilités de jumelages :

    • avec la commune d'Aspet, le fil rouge étant la vie et l'œuvre de André Bouéry[147], poète gascon et figure du félibrige régional, originaire du village d'Aspet, marié à une Nestéenne et reposant dans le cimetière de Nestier ;
    • avec la commune de Raynaude[148], commune du Mas-d'Azil dans le département de l'Ariège, le fil rouge étant le chemin de croix de Raynaude et le Calvaire du Mont-Arès ;
    • avec le Val d'Aran[149], le fil rouge étant la figure emblématique de François de Saint-Paul, seigneur de Nestier et dernier gouverneur du Val d'Aran appelé « le Maréchal de Nestier, gouverneur des armes d'Aran pour la France» ;
    • avec l'Ecole nationale d'équitation[150] (ENE : le Cadre noir à Saumur), le fil rouge étant Louis de Cazaux, dernier seigneur de Nestier, écuyer cavalcadour de Louis XV et grand maître de l'Ecole de cavalerie de Versailles au XVIIe siècle.

    Enseignement

    Nestier fait partie de l'académie de Toulouse. La commune ne dispose plus d'établissement scolaire, fermé depuis 1986[151].

    L'école maternelle la plus proche est celle d'Aventignan. l'école primaire et le collège sont situés à Saint-Laurent-de-Neste.

    Sports

    • Activités aquatiques de loisirs pratiquées à la baignade biologique villageoise[127].
    • Randonnées pédestres pratiquées sur le chemin du Piémont pyrénéen GR 78[152] qui traverse Nestier.
    • Randonnées pédestres pratiquées au sein de l'association locale La ronde des Nestes.
    • Rando-découverte culturelle et pédagogique de Nestier dans le vallon de Bouchère[153], activité support des Journées du patrimoine de pays en juin et des Journées européennes du patrimoine en septembre.
    • Activités dans les infrastructures sportives du centre villageois CCAS (Caisse centrale des activités sociales) des industries électriques et gazières.
    • Lieu de passage du Tour de France (Dernier passage : 12e étape du Tour de France 2017).
    • pêche, chasse, pétanque

    Associations

    Les associations villageoises et leurs domaines d'activité sont les suivants : foyer rural de Nestier : activités festives villageoises ; association Solidaires pour l'environnement de Nestier (ASPEN) : défense de l'environnement du village de Nestier ; association « Renaissance du Mont-Arès » : activités culturelles et patrimoniales ; association « Le Secours populaire[154]» (avec le support et le soutien du centre aéré de la Caisse centrale des activités sociales des industries électriques et gazières de Nestier) : village d'enfants « Copains du Monde »[155] ; association « Le Mont des arts » : soirées, spectacles, théâtre et concerts organisés au théâtre de verdure du Mont-Arès à proximité du Monastère, gîte résidence d'artistes ; association « Moro-Sphinx » : pratique de la gymnastique holistique.

    Hôpitaux

    Les hôpitaux les plus proches de Nestier sont les suivants : Centre Hospitalier de Lannemezan[156] (médecine, chirurgie et urgences, santé mentale adulte et pédopsychiatrie, service gériatrie et personnes âgées, médico-social, réhabilitation handicap, plateau médico-technique, centre d'alcoologie, centre de radiologie) ; Centre Hospitalier Comminges Pyrénées de Saint-Gaudens[157].

    Structures d'aides à la personne

    La maison départementale de solidarité (site des Coteaux Lannemezan-Neste-Barousse) apporte une aide aux villageois dans les domaine de protection de l'enfance, de soutien aux parents, de santé et de prévoyance, d'insertion, de handicap, de maintien à domicile ; la maison départementale des personnes handicapées[158] (MDPH) accompagne les villageois dans les actions pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ; les structures départementales de prévention et protection des familles et des enfants répondent aux besoins des villageois dans les domaines de prévention et de protection.

    Médias

    Les informations liées à Nestier sont publiées dans les quotidiens La Dépêche du Midi[159] et La Nouvelle République des Hautes-Pyrénées[160]. A ces deux quotidiens s'ajoutent trois hebdomadaires : La Semaine des Pyrénées[161], Le Petit Journal et La Gazette du Comminges ces deux derniers étant des hebdomadaires locaux du Comminges. Un bulletin interparoissial trimestriel appelé L'Écho de Neste-Barousse relate encore les événements marquants de la vie des paroisses de la basse vallée de la Neste et de la Barousse grâce à l'engagement et au dévouement des correspondants locaux bénévoles.

    • Historique de L'Écho de Neste-Barousse

    Vecteur de la pastorale, le bulletin assure dès les premières années un lien écrit auprès des missions catholiques locales en présentant la vie des paroisses de la basse vallée de la Neste et de la Barousse. Le bulletin est nommé La Neste en 1920, Bulletin Paroissial - Échos de la Neste en 1930. Après un arrêt de parution, il prend le nom de La Neste de 1942 à 1944 et contient une série d'articles sur l'histoire du village de à . En 1947, le bulletin devient L'Écho de la Neste. Puis en 1991, il prend le nom de L'Écho de Neste-Barousse.

    Cultes

    En 2020, Nestier appartient à l'ensemble paroissial de Lannemezan qui compte 57 paroisses. Cet ensemble ressort du doyenné de Lannemezan, un des 6 doyennés du diocèse de Tarbes et Lourdes[162].

    • Historique de la paroisse catholique

    Dès son avènement, la paroisse de Nestier appartient au diocèse de Comminges connu dès le IVe siècle et supprimé définitivement en 1801, le siège de l'évêché étant situé jusque-là à Saint-Bertrand-de-Comminges. Elle relèvera ensuite du diocèse de Tarbes lors du rétablissement du siège épiscopal pour le département des Hautes-Pyrénées en 1822.

    À l'occasion du recensement de 1387, dans l'archiprêtré de la Neste dévasté par l'épidémie de la peste noire, la paroisse voit disparaître son annexe Buret décimée par le terrible fléau. Selon une hypothèse non vérifiée, les rares survivants de cette annexe, située à l'ouest de Nestier selon certains auteurs locaux, se seraient réfugiés sur les collines voisines formant ainsi les premières communautés villageoises de Hautaget et du hameau de Bouchère. Une hypothèse plus crédible précise que Buret était située géographiquement près du village de Lombrès qui compte aujourd'hui sur son territoire un lieu-dit du même nom. Ce dernier est déjà cité comme annexe de Nestier dans le registre paroissial de 1673.

    Selon certains auteurs locaux, le futur pape Urbain VI (pape de 1378 à 1389) aurait été curé de Nestier au cours d'une période de formation initiale, pour un prêtre, au sein d'une paroisse du sud de la France après des études à Avignon.

    En 1788, la paroisse est une cure. Elle appartient à l'archiprêtré de Montoussé[163] et à l'archidiaconé d'Aure. Elle compte deux annexes : Montégut et Lombrès. Le curé a pour nom Pomian. Il est aussi secrétaire de l'évêché. Les deux vicaires sont : Dore pour l'annexe de Montégut (il est également régent) et Dufo pour l'annexe de Lombrès.

    Quelques décennies plus tard, le décret impérial du instaure les principes de fonctionnement des fabriques[164]. En 1909, les biens de la fabrique de l'église paroissiale[165] sont attribués au bureau de bienfaisance villageois[166], la mense succursale, quant à elle, présentant un inventaire vide[167].

    Économie

    La commune appartient à la zone d'emploi de Tarbes - Lourdes et au bassin de vie de Montréjeau.

    Revenus et fiscalité

    Les données sont précisées par l'INSEE dans ses documents de référence publiés officiellement[168].

    Emploi

    Les données sont précisées par l'INSEE dans ses documents de référence publiés officiellement[168] et par certains organes spécialisés[169].

    Artisanat

    L'artisanat villageois s'est progressivement éteint au cours du XXe siècle, marqué par l'exode rural.

    Agriculture

    Au village, jusqu'aux années 1950, les ressources agricoles sont suffisantes pour l'alimentation humaine et la nourriture animale[21],[34]. Elles sont le fruit d'une polyculture de subsistance avant l'avènement, au cours de la seconde moitié du XXe siècle, d'un monde nouveau marqué par l'exode rural, la désertification des campagnes et la fermeture progressive des fermes et des métairies.

    Ressources agricoles principales jusque dans les années 1960
    • Les cultures

    Les céréales principales sont le blé, le maïs[171], l'orge, l'avoine, le seigle et le millet. Le blé assure la production de farine et donc la panification. Mélangé au seigle, il donne le méteil. Les récoltes du maïs et du blé sont marquées par deux traditions villageoises bien vivantes : l'espéroucade (l'effeuillage des épis) pour le maïs et la batère (le dépiquage) pour le blé. Les légumes essentiels sont la pomme de terre et le haricot. Ce dernier (le Tarbais, le Lingot et même le Coco) est cultivé traditionnellement dans les champs de maïs dont les liges sont utilisées comme tuteurs. La pomme de terre[171] (la Bintche, la Beauvais) est cultivée dans la plupart des champs. Les arbres fruitiers assurent les récoltes de fruits nécessaires à la consommation locale : le pommier (pommes : la Reinette du Canada, la Reinette de Caux, l'Angélique, la Grosse Ménagère ou bien la Museau de lièvre), le poirier (poires : la Duchesse, poire de Saint-Jean, poire de Curé), le cerisier (cerises Guigne et Bigarreau) et le noyer (noix utilisées pour l'alimentation mais aussi pour la production d'huile locale). Les pommes et les poires cuites dans les fours à bois, après la fournée hebdomadaire traditionnelle, sont une spécialité villageoise appelée Es capous[19].

    • L'élevage

    Le gros bétail est composé de vaches et de quelques bœufs destinés à l'élevage de veaux vendus ensuite sur les marchés locaux, la production de viande étant beaucoup plus intéressante que la production laitière destinée simplement aux besoins familiaux. Deux races bovines prédominent : la Gasconne et la Saint-Gironnaise au lait plus abondant, nourriture essentielle des jeunes veaux appelés veaux blancs du Comminges[91]. Ces animaux de trait composent également les attelages traditionnels pour les travaux agricoles. Ils portent des noms propres[42] correspondant à leurs fonctions comme ceux, dans un attelage par exemple, s'attelant à droite ou bien tirant à gauche. La plupart des fermes comptent aussi des moutons et quelques porcs. Ces derniers sont essentiels pour l'alimentation humaine[171] : dans le cochon, tout est bon !. Ils sont engraissés dans la bauge - ou loge - domestique, encore appelée porcingle en gascon. Ils sont l'objet d'une tradition bien marquée : la fête du cochon. Les animaux de basse-cour comptent les poules, les canards mulards ou communs, les oies en nombre restreint tout de même, les lapins élevés dans les clapiers ou dans la cour de ferme, et les pigeons.

    Ressources agricoles secondaires
    • La vigne

    Sa culture est limitée, le climat de moyenne montagne et les sols silico-argilo-calcaires étant peu propices à cette activité. Quelques plants assurent cependant une production locale : le Bacot pour le vin rouge et le Noah pour le vin blanc. Le caractère nocif de ce dernier, suspecté de provoquer des troubles neurologiques chez le consommateur, conduit à une politique d'arrachage des plants entraînant progressivement la disparition de ce genre de culture au village. Cependant, la production locale de raisins est partiellement sauvegardée grâce à la présence, dans la plupart des maisons, de treilles imposantes qui sont parfois l'objet de faits divers villageois à l'exemple des Raisins de Guillaume de Cartéry[19], gasconnades évoquées lors des veillées traditionnelles.

    • Le fourrage

    Il est produit en quantité suffisante pour la nourriture animale, au cours de la période de fenaison en juin-juillet suivie de la récolte du regain en août, dans les prés verdoyants en bordure des cours d'eau villageois : la Neste, Le Merdan et le Limacourt.

    • Le lin

    Il est cultivé dans la plupart des fermes jusqu'à la fin du XIXe siècle. Les tiges sont récoltées et travaillées lors des séquences de rouissage, retournage, enroulage et teillage (appelé barguero en gascon)[42]. Les fibres obtenues sont ensuite filées puis tissées au moyen d'outils spécifiques comme le fuseau, la quenouille et le dévidoir à lin, encore appelé couseye[172], immortalisé par le félibre Simin Palay dans un de ses poèmes.

    • Le tabac

    Sa culture est pratiquée dans les années 1980 par un couple d'agriculteurs. Cette activité est présentée dans un article de M. Raymond Misson intitulé : Les amis d'enfance de Nestier - Quelques portraits sympathiques et généreux - Alice et Jean Sentous[21]. En 1885 déjà, la commune de Nestier est autorisée à planter du tabac[173].

    Autres ressources traditionnelles complémentaires
    • La chasse

    Elle est pratiquée par la plupart des hommes, en particulier dans les bois et forêts des deux collines villageoises et dans les champs qui composent la plaine de la basse vallée de la Neste. Le gibier ainsi abattu améliore sensiblement l'ordinaire : cailles, râles, grives, bécasses et bécassines, perdreaux, lièvres et lapins. Les chasses les plus emblématiques restent la chasse à la palombe et les battues au cerf ou au sanglier. Elles sont parfaitement décrites dans le document de M. Raymond Misson[21] : La chasse à Nestier : conversation avec Noël Brué, suivi de : A Nestier, la chasse au gros gibier : entretien et réflexions avec René Lapène, et enfin : Baptiste et sa palombière.

    La faune, en bord de Neste, est importante et variée. Au XIXe siècle, le loup est présent dans le canton de Nestier comme l'atteste le procès-verbal de prise d'une louve du 21 janvier 1812 inséré dans le registre de délibérations de la commune.

    • La pêche

    Cette activité est pratiquée dans les deux ruisseaux villageois et dans la rivière voisine. Elle est décrite avec passion et précision dans le même document de M. Raymond Misson[21] : De la « pesquide » à la truite de nos ruisseaux : souvenirs et entretien avec Jean Miègeville.

    Électricité

    Elle apparaît à Nestier au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle grâce à un dispositif ingénieux et avant-gardiste, peu de communes disposant alors à cette période-là de cette énergie nouvelle. Elle est produite grâce à la force motrice de l'eau qui alimente le vieux moulin banal désaffecté situé sur le canal de dérivation de la Neste[37], équipé pour la circonstance d'une installation rudimentaire, certainement une dynamo avec un environnement technique des plus simples. Les installations domestiques en bout de réseau ne disposent ni de compteurs ni d'interrupteurs, les lampes restant allumées en permanence. Une redevance est imposée au prorata du nombre d'ampoules détenues[18]. Dans les années 1930, le réseau traditionnel EDF alimentera le village en courant électrique de 110 volts puis en 220 volts une vingtaine d'années plus tard.

    Eau

    Avant l'installation du réseau de distribution traditionnel en 1927, l'eau est stockée dans les cours de ferme, soit dans des citernes aménagées dans le sol, soit dans des puits. Ce dispositif est complété par deux sources naturelles auprès desquelles les villageois se ravitaillent : celle du Cap de la Bielle au bord du ruisseau Limacourt et celle du quartier de La Hounte près du cimetière actuel. L'eau est transportée, le plus souvent par les villageoises, dans un récipient appelé dourno[19] en gascon, une cruche en terre cuite posée sur la tête, tenue à bout de bras. Dès 1904, deux lavoirs sont construits près de ces deux sources, le premier au Cap de la Bielle. Les années 1920 voient la mise en place de deux béliers hydrauliques ou pompes à énergie hydraulique. Le premier est installé dans le pré en dessous de la propriété Es Bessous. Il est alimenté par un petit canal de dérivation qui capte l'eau quelques mètres en amont dans le ruisseau Limacourt. Sa fonction est de propulser cette eau sur une vingtaine de mètres de dénivelée, dans une citerne sur pilotis située dans la cour de la propriété. Ainsi stockée, l'eau alimente, en 1924, grâce à un réseau busé des plus sommaires, le premier lavoir-abreuvoir communal situé près de l'École de Filles[36]. À la même période, selon le même principe, le second bélier hydraulique conduit l'eau du canal de dérivation de la Neste à la ferme du château "Eth Castet".

    Pierres, granulats et gisement d'albâtre

    La carrière villageoise, appelée aussi carrière du Cap de la Bielle, est en service pendant près d'un siècle, des années 1880 aux années 1970. La petite carrière, exploitée initialement, est située derrière la maison en so dé Petit-Agneau. À proximité, la grande carrière appelée supérieure est exploitée plus tardivement avec des équipements fonctionnels : concasseur, trémie, cabine vitrée de gestion, cavités de stockage des matériaux[21]... Les pierres et granulats produits sont destinés essentiellement à l'empierrement des routes et des chemins ruraux. Ces carrières sont situées sur un gisement appelé Le gisement d'albâtre du Mont-Arès[174]. Ce gisement présente une variété d'albâtre calcaire les plus recherchées appelée albâtre égyptien ou oriental, les principaux gisements exploités étant situés, au début du XXe siècle, en Égypte et en Algérie. La main d'œuvre est locale, les carriers appelés travailleurs de force. C'est également une source de revenus financiers pour la commune. Cet ensemble, qui est aussi le site des vestiges de la grotte néandertalienne du Cap de la Bielle, est remarquablement présenté dans l'article de M. Raymond Misson intitulé : Un intéressant assemblage au pied du Mont-Arès : grottes et carrières du Cap de la Bielle[21].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Mairie

    La mairie est construite en 1832[175] sous le mandat du Dr Portes, maire de Nestier, le village étant alors chef-lieu de canton. La salle officielle est à la fois le siège du tribunal de justice de paix (1832-1870), le lieu de réunion du Conseil municipal (jusqu'en 2010) et aujourd'hui encore le lieu de cérémonies civiles (mariages, parrainages républicains). La pièce voisine deviendra dès 1832 la première salle de classe publique communale[151]. Cette même pièce deviendra encore dans les années 1960 la salle du foyer des jeunes de Nestier (FJN) dans laquelle les ados villageois, une trentaine de baby boomers, vivront passionnément leurs années "sixties". Cette même salle sera reconvertie dans les années 1980 en un secrétariat de mairie qui sera transféré en 2010 au rez-de-chaussée du bâtiment "Ecole de Garçons".

    Le blason de la commune[176] datant de la IIIe République trône dans la salle officielle.

    La mairie aujourd'hui.
    La barrière du tribunal de justice de paix (1850).
    • Écoles

    S'ajoutant à la classe publique aménagée à l'étage de la mairie dès 1832, une école de filles est établie en 1847. Une institution privée appelée Institution Portes, regroupant une école maternelle[177] et un établissement d'enseignement primaire et secondaire, est créée en 1850 par les frères Portes (le maire-médecin et le poète-professeur, aidés par leurs oncles) dans l'établissement appelé Couvent, dans le quartier de l'Ormeau. Un règlement intérieur, appelé prospectus[178], précise l'organisation du pensionnat qui accueille des élèves du canton, l'un d'entre eux étant par ailleurs l'acteur d'un fait divers croustillant appelé tentative de saut en parachute[19]. Deux décennies plus tard, cet établissement devient une annexe du couvent de Cantaous[21], maison-mère des sœurs de Saint-Joseph de Tarbes. L'institution Portes fermera définitivement en 1903 à la suite du décret de fermeture des établissements occupés par les sœurs de Saint-Joseph[179], l'école maternelle étant malgré tout maintenue. En 1903 encore, sont créées les écoles publiques de filles et de garçons dans le bâtiment face à la mairie, sous le mandat de M. Claverie, maire[180]. C'est en 1924 que les écoles publiques de filles et de garçons fusionneront. L'école communale mixte se situera désormais dans le bâtiment appelé École de Garçons jusqu'à sa fermeture définitive en 1986.

    Aujourd'hui, le rez-de-chaussée de ce bâtiment abrite le secrétariat de la mairie et une salle de réunion communément appelée « Salle Raymond Castéran », nom du maire ayant assuré en 2009 - 2010 les travaux de restauration utiles et indispensables de cet espace public respectant les normes d'accessibilité.

    L'église restaurée et le vieux cimetière au début du XXe siècle.

    L'édifice actuel est réaménagé en 1901[181],[182]. Sa première restauration connue date de 1791. Il serait construit sur l'emplacement d'une ferme « aquitano-romaine » (villa rustica)[85] et sur les lieux d'un autel votif dédié à Ergé, divinité locale[78],[83]. Un fragment de cet autel votif signalé comme provenant de Nestier[183],[184] est conservé au musée de Saint-Bertrand-de-Comminges[185]. Cet endroit aurait vu également l'édification de la chapelle moyenâgeuse du château Eth Castérot, devenue la sépulture des derniers seigneurs de Nestier[34],[186]. La tour ou le donjon, dominant et protégeant le village[87], serait devenu le clocher de l'église paroissiale après les diverses restaurations connues.

    Au siècle dernier, le dimanche 27 août 1961, le baptême de trois vitraux et d'une cloche marque l'histoire et les traditions chrétiennes de la communauté villageoise[97],[187].

    Aujourd'hui, l'église abrite le retable Notre-Dame[188] daté du XIXe siècle, réalisé par M. E. Barrère, artisan local originaire du village voisin de Cantaous et disciple des Ferrère, sculpteurs baroques des XVIIe - XIXe siècles. Le prêche de Saint-Jean est un des éléments originaux de ce retable[189] installé au-dessus de l'autel qui serait celui de la chapelle moyenâgeuse. L'église abrite également un chemin de croix de quatorze stations composées de bas-reliefs en bronze[190]. Financé par une famille villageoise désirant garder l'anonymat, ce chemin de croix est d'abord exposé, dès leur construction dans les années 1860, dans les sept chapelles les plus hautes du Calvaire du Mont-Arès à raison de deux tableaux par édicule.

    • Chapelle privée située au centre du village.
    • Cimetière

    Le vieux cimetière qui jouxte l'église a été désaffecté à la fin du XIXe siècle[191]. Il reste à ce jour un lieu de mémoire contenant encore des sépultures bien visibles et des pierres tombales dispersées. Le nouveau cimetière[192], édifié et agrandi simultanément au début du XXe siècle, se trouve dans le quartier de La Hounte.

    • Monument aux morts

    Edifié en 1927[193]. Sculpture remarquable du Poilu souriant[194]. Sont inscrits les noms des héros villageois tombés au champ d'honneur au cours des trois conflits : La Grande Guerre: 19 tués ou disparus, la Seconde Guerre mondiale : 2 disparus dans les camps de la mort et la guerre d'Indochine : 2 morts.

    Édifié dans les années 1860-1870. Laissé à l'abandon dans l'Entre-deux-guerres. Restauré dans les années 1980-1990. Inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

    • Lavoirs et abreuvoirs[21]
    Le lavoir de « la Hounte ».

    Les lavoirs étaient autrefois au nombre de 4 : 2 dans le quartier du Cap de la Bielle (le premier au bord du ruisseau Limacourt, le second sur la départementale au carrefour des routes de Bouchère et Hautaget, couplé à un abreuvoir), 1 à proximité du bâtiment École de Filles (couplé à un abreuvoir), 1 dans le quartier de la Hounte à proximité du cimetière. Aujourd'hui, ce dernier, alimenté par une source d'eau naturelle, est le seul à être encore dans sa configuration originale.

    Les abreuvoirs étaient au nombre de 5, juxtaposés pour la plupart à un lavoir. Aujourd'hui, pour des raisons de sécurité, ils ne sont plus alimentés en eau. Ils sont devenus de grandes vasques fleuries.

    • Moulin

    Dans l'Ancien Régime, le moulin banal est la propriété des seigneurs de Nestier[195],[196]. Il est situé au lieu-dit Comarolles selon certains auteurs locaux, sur le petit canal latéral de la Neste qui rejoint la rivière près du pont de Saint-Laurent-de-Neste et dont la prise d'eau se trouve au lieu-dit Capon. En 1628, il est la propriété de la famille seigneuriale « de Saint-Paul ». Appelé ensuite au XIXe siècle Moulin de M. Camon, sa localisation est précisée dans le plan cadastral de 1831[37]. Au XIXe siècle, ce vieux moulin désaffecté serait devenu, grâce à une installation rudimentaire, une source d'énergie électrique pour la briqueterie de Saint-Laurent-de-Neste incendiée peu après. Il aurait servi également, dans la même période, à l'alimentation électrique du village[18].

    Aujourd'hui, le bâtiment appelé Moulin de Nestier est situé sur la départementale 75 face à la baignade biologique. Il bénéficie d'une alimentation en eau grâce à un autre canal de dérivation de la Neste. Sa construction date certainement du XIXe siècle. Il a été en fonction jusque dans les années 1950.

    • Habitat historique seigneurial
    Le château « Eth Castèth » dans les années 1950.

    Nestier a eu trois châteaux différents selon les époques : le château primitif le Castéra, le château du Moyen Âge ou château fort sur motte appelé Eth Castérot et le château moderne Eth Castèth[82]. Le Castérot, fortification modeste contenant l'habitat villageois, est composé essentiellement d'une tour-réduit protégée par une enceinte et dépendante de la chapelle qui a donc une fonction proche de celle du donjon[87]. Le clocher actuel, restauré en 1901, aurait été bâti sur les ruines de cette tour ou donjon primitif[34]. Par ailleurs, le nom Castérot est encore employé en cette fin du XXe siècle par certaines personnes âgées du village pour désigner le secteur délimité par l'église paroissiale et la propriété privée voisine appelée château « Es Bessous »[40]. Quant au dernier château, Eth Castèth, il est construit dans la plaine en 1579 au-dessous de la butte du Castéra[80],[94],[197]. Constitué d'une sobre façade cantonnée de deux pavillons, il appartiendra successivement aux « de Saint-Paul » puis aux « de Cazaux » et à partir de 1753 aux « de Lassus »[80]. Il sera en particulier le cadre de réceptions remarquables organisées par les « de Cazaux » dans la grande salle du premier étage décorée de six belles tapisseries de Flandre données par le cardinal Mazarin à François de Saint-Paul.

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'azur à un cygne d'argent nageant sur une rivière du même, ondée de quatre filets du champ.

    En 1440, Blanchefleur, héritière de la maison de Nestier, épouse Raymond d'Arcizas dont les ancêtres, originaires de la vallée d'Aure, s'étaient illustrés dès le XIe siècle dans les guerres contre les Sarrazins. Ses armes portent un merle blanc sur champ d'azur[34].

    La maison d'Arcizas est une des plus anciennes et des plus distinguées parmi la noblesse du comté de Bigorre. On trouve dans un Manuscrit de l'Histoire des Vallées d'Aure, qu'un seigneur d'Arcizas, « étant au service d'un roi d'Aragon contre les Maures, avait proposé une entreprise extrêmement difficile et périlleuse, que le roi, la regardant impossible, lui promit un merle blanc s'il parvenait à l'exécuter, et qu'ayant effectivement réussi, il prit pour arme : un merle blanc sur un champ d'azur[198] ». Ces armoiries ornaient-elles déjà les boucliers des guerriers de Nestier enrôlés sous la bannière d'Arnaud Guilhem de Barbazan au début du XIVe siècle ? « Dans un titre qui est dans les Chartes du Roi, à Pau, intitulé : la Montre des Alliés et Confédérés des comtes de Foix, en 1338, les seigneurs de Barbazan, d'Asté, de Villepinte, de Nestier, d'Argelès, de Lansac, de Luppé, etc. servaient sous la bannière d'Arnaud Guilhem, seigneur de Barbazan[198] ».

    Les armoiries des Cazaux de Nestier (ndlr : Cazaux-Nestier descendants des d'Arcizas et des Cazaux-Laran), en 1646, étaient d'azur, à quatre pointes, de giron d'or, mouvante du bas de l'écu, à une divine ondée d'argent sommée d'un cygne de même[199].

    Avant la Révolution : les seigneurs de Nestier

    La seigneurie de Nestier, au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, est des plus classiques. Elle est issue de l'organisation territoriale locale et du régime d'exploitation des terres qui ont prévalu au cours des siècles dans notre région rurale depuis l'époque aquitano-romaine. La seigneurie de Nestier est à la fois foncière et banale, reposant en partie sur la puissance foncière mais aussi et surtout sur le droit de ban depuis le XIe siècle. Les seigneurs de Nestier sont propriétaires des terres, détenant la propriété éminente et tirant directement les ressources de celles constituant la réserve. Les tenures sont exploitées comme propriété utile par les paysans. La gestion et l'entretien de ces terres sont précisés dans certains documents entreposés aux Archives départementales[200],[201]. Par ailleurs, les seigneurs de Nestier détiennent le contrôle de la justice haute, moyenne et basse, une marque importante de la seigneurie banale qui concerne essentiellement, peu avant la Révolution, les affaires de voisinage, l'utilisation des chemins ou le bornage des champs.

    Au XIe siècle, en 1033, le premier seigneur villageois cité est « B. de Nestier » (Bernard ?) présenté comme garant des engagements pris, sur l'autel de Saint-Pé-de-Bigorre dans le cadre d'un accord avec le comte de Bigorre, par le vicomte de Labarthe après sa défaite[202]. Un siècle plus tard, en 1140, le deuxième seigneur cité est « Raimondus de Nestier » qui intervient dans une donation faite par un autre vicomte de Labarthe au monastère de Bonnefont (Acte de Bonnefont : 1140 - 1141). Quelques siècles plus tard encore, trois familles seigneuriales marquent l'histoire villageoise : les d'Arcizas, de Saint-Paul et de Cazaux.

    Famille « d'Arcizas »
    • Blanchefleur de Nestier : première dame de Nestier citée à l'époque du bas Moyen Âge. Sœur de Guiraud de Nestier. Mariée en premières noces à Géraud de Montsérié. Épouse en 1448 (1440 selon certains auteurs locaux), en secondes noces, Raymond d'Arcizas dont les ancêtres, originaires de la vallée d'Aure, s'étaient illustrés dès le XIe siècle dans les guerres contre les Sarrazins[88],[94]. Selon d'autres sources, dans la généalogie des seigneurs de Montsérié[203] en particulier, un certain Raymond aurait épousé Blanchefleur qui lui aurait donné deux fils : Guillaume et Jean. Par ailleurs, il existerait un testament de Raymond Garcie datant de 1503 en faveur de la même dame qu'il aurait épousée en 1468[204]. Le Glanage de Larcher précise, quant à lui, un contrat de mariage daté de 1496 entre Odet d'Orbessan et Blanchefleur de Nestier, celle-ci portant le prénom de sa grand-mère, épouse de Raymond d'Arcizas[205].
    • Raymond d'Arcizas : écuyer, seigneur d'Arcizas, de Nestier et autres places. Sa devise : « D'Arcizas, jamais las ! ». Ses ancêtres ont servi au siècle précédent (XIVe) contre l'Anglais sous la bannière d'Arnaud-Guilhem, seigneur de Barbazan-Dessus, allié des comtes de Foix[206]. Par acte du 30 décembre 1450, il acquiert les terres de La Broquerre en Comminges[207]. Marié à Blanchefleur de Nestier, il a pour fils et successeur : Manaud d'Arcizas[198].
    • Manaud d'Arcizas, écuyer, seigneur d'Arcizas, de Nestier, la Broquerre et autres places. Il aura trois fils : Géraud, Raymond-Garcie et Thibaut. Le premier formera la branche des seigneurs de Nestier alors que le second formera la branche des seigneurs de La Broquerre[198].
    • Géraud d'Arcizas, écuyer, seigneur de Nestier, fils de Manaud. Il a pour fils et successeurs : Jean et Géraud. Ce dernier formera la branche des seigneurs de La Batut-d'Estansan[198].
    • Jean d'Arcizas, écuyer, seigneur de Nestier, fait son testament le 17 mars 1547 par lequel il nomme pour son héritier universel Charles, son fils. Celui-ci étant décédé sans enfant, la branche aînée des seigneurs de Nestier s'éteindra avec lui. Les terres de Nestier et autres places passeront à Catherine d'Arcizas, sa sœur, mariée à Macaire de Saint-Paul[198].
    • Catherine d'Arcizas épouse Macaire de Saint-Paul en 1550[12].
    Famille de Saint-Paul
    Plaque à la mémoire de François de Saint-Paul, grand officier des armées de Louis XIV, dernier gouverneur du Val d'Aran.
    • Macaire de Saint-Paul, seigneur de Nestier et de Bugard en Bigorre, fait bâtir le château « Eth Castèth » en 1550. Notable éminent du Pays de Comminges, ce dernier est un des acteurs principaux d'un événement local appelé le dîner de Cuguron[208], une gasconnade relative à un repas officiel où finalement chaque invité paye son écot[209]. François Bourthoumieu, son fils, lui succède.
    • François Bourthoumieu de Saint-Paul « laissa le renom d'un vaillant homme de guerre[210] ». Son fils, François de Saint-Paul, lui succède.
    • François de Saint-Paul[211],[212], seigneur de Nestier et de Bugard en Bigorre. Lieutenant-colonel du Régiment d'Auvergne en 1644. Maréchal de bataille dans l'armée d'Italie[213],[214] en 1645 puis maréchal de camp en 1646[215]. Dernier gouverneur du Val d'Aran en 1648[56],[216],[217],[218],[219], appelé « le maréchal de Nestier, gouverneur des armes d'Aran pour la France[220] ». En 1649, maréchal de camp dans l'armée de Catalogne sous le duc de Mercœur[221]. Liens de parenté avec les familles d'Agut de Saint-Lary et de Ségure d'Arreau. François de Saint-Paul épouse, en 1652, Mlle de Siran dont il a un fils et une fille Magdeleine. Par acte notarié du 31 mai 1653, il acquiert plusieurs immeubles et une rente des habitants de Montoussé[222], la seigneurie dont il était déjà possesseur en 1647[223] lui ayant été vendue sous pacte de rachat par cette même communauté de Montoussé. Il meurt en 1698 et est enterré dans l'église de Nestier[186].
    • Magdeleine de Saint-Paul épouse en 1676 Hugues de Cazaux, seigneur de Laran. Elle apporte en dot les terres de Bugard et de Nestier dont son mari prend le nom.
    Famille de Cazaux
    • Hugues de Cazaux. Seigneur de Laran, marié en 1676 à Magdeleine de Saint-Paul, il devient ainsi propriétaire des terres de Nestier. Deux de ses quatre enfants deviendront célèbres : Jean-François, chef de Brigade, chevalier de Saint-Louis ; et Louis, grand écuyer royal.
    • Jean-François de Cazaux. Né le 20 avril 1677, mort le 3 janvier 1744 au château de Nestier[186]. Page dans la Grande Écurie du roi Louis XV en 1699, lieutenant de cavalerie dans le régiment du prince Charles, capitaine et major en 1711, lieutenant-colonel en 1719, chef de brigade de la Compagnie de Villeroy[223], général de brigade et chevalier de Saint-Louis en 1736. Il fait ses preuves de noblesse devant les Capitouls le 7 avril 1689 et devant M. le Pelletier, intendant de Montauban, le 28 janvier 1700. Il dénombre ses fiefs de Nestier, Montoussé, Bugard, et autres places alors que le 20 octobre 1718 les terres et seigneuries de Hitte et Orignac sont vendues[224].
    Louis de Cazaux, seigneur de Nestier.
    • Louis de Cazaux[225] (né en 1684 - mort à Versailles en 1754). Page de la Grande Écurie, nommé écuyer cavalcadour le 20 mars 1727. Écuyer ordinaire par provision le 12 décembre de la même année[204]. En 1734, il est capitaine des chasses du roi. Il se trouve à la tête, par ancienneté et par mérite, des écuyers ordinaires. Louis XV le nomme alors son Premier écuyer cavalcadour. Capitaine du haras du roi par provision du 10 mai 1742, il devient titulaire de la charge le 1er mai 1743. Le 3 janvier 1744, Louis de Cazaux perd son frère Jean-François qui lui laisse les terres et la seigneurie de Nestier. Les charges de cette succession et les dépenses de la campagne de 1745, terminée par la bataille de Fontenoy, l'obligent à faire des sacrifices. Résolu à rester à Versailles, il fait vendre le mobilier du château de Nestier aux enchères le 5 octobre 1745. Le 30 avril 1753, Louis de Cazaux vend la seigneurie de Nestier à M. de Lassus avec tous ses droits, justice haute, moyenne et basse[226],[227]. Louis de Cazaux figure dans un tableau d'Oudry : « Une chasse de cerf »[228]. Pendant longtemps, la position académique s'est, pour ainsi dire, incarnée dans la personne de Nestier et l'expression C'est un Nestier caractérisait cette allure du cavalier sur sa monture[229],[230],[231]. Par ailleurs, dans le tableau de Delarue[232], gravé en 1753 par Jean Daullé, la botte que porte Nestier va s'élargissant du haut et emboîte complètement le genou. Elle est toute différente de la botte molle adoptée depuis au manège de Versailles. Elle porte le nom de botte à la Nestier[233]. De plus, on a appelé mors à la Nestier[234], ou encore mors à tire-bouchon, un mors à branches très courtes et à embouchure brisée avec canons droits, dits canons simples. Nestier avait substitué ce mors, qui est très doux, aux mors jusqu'alors en usage[235],[236],[237],[238]. Par ailleurs, il sera fait référence également dans le langage équestre à la bride à la Nestier[239]. Enfin, concernant le tableau de Delarue, celui-ci a été repris comme logo de l'association française du cheval lusitanien (AFCL) qui regroupait, dans les années 2000, une cinquantaine de centres équestres.

    Les seigneurs de Nestier sont inhumés dans la chapelle du château moyenâgeux devenue l'église paroissiale aujourd'hui. Il en est ainsi de François de Saint-Paul mort en 1698 et enterré dans l'église de Nestier, de Madame de Saint-Paul ensevelie en 1744 dans l'église paroissiale, de Jean-François de Cazaux enseveli également dans l'église sépulture de ses ancêtres[186],[240].

    Après la Révolution

    • Marc de Lassus-Nestier (1745 - guillotiné en 1794)[207] : baron de La Barthe-de-Neste, Conseiller au Parlement de Toulouse, petit-fils de Marc-François de Lassus-Camon (1692 - 1780) appelé le Grand Lassus[204]. Il prend le nom de Nestier après avoir hérité de la seigneurie de Louis de Cazaux, achetée par son père Pierre de Lassus. En 1770, il acquiert la seigneurie de Montsérié dont la vente est effectuée par son grand-père[203]. Marié à Gabrielle de Lacaze qui lui donnera un fils unique : Marc-Bertrand-François-Guillaume de Lassus-Camon. A écrit la biographie de Louis de Cazaux[94].
    • Jean-Pierre Refouil (encore écrit Refouilh). Né à Nestier en 1761. Député en 1789 à l'assemblée baillagère de Verdun-sur-Garonne. Premier maire de Nestier en 1791. Élu juge de paix le 15 décembre 1791. Administrateur du district de la Neste en 1792. Capitaine d'une compagnie du bataillon de la Neste lors de la levée en masse en 1793. Nommé au nouveau Directoire de la Neste en 1794[241].
    • Les frères Portes : le poète Jules Portes inscrit dans la mouvance du félibrige gascon, et le médecin maire de Nestier alors chef-lieu de canton, créateur d'un établissement d'enseignement privé au village appelé l'institution Portes comptant un pensionnat primaire et secondaire.
    • Le maire Dutrey et l'abbé Béjottes : les 2 acteurs principaux dans « l'Affaire du transfert du chef-lieu de canton de Nestier à Saint-Laurent-de-Neste » et dans la construction du Calvaire du Mont-Arès (années 1860 - 1870)[242]. Pour son engagement personnel, en particulier dans l'affaire du transfert du chef-lieu de canton[57], l'abbé Béjottes est sanctionné par sa hiérarchie, provoquant dans la communauté villageoise une manifestation de soutien au curé de la paroisse appelée « le schisme de Nestier »[243],[244].
    • Antoine Claverie. Sous son mandat de maire : restauration de l'église paroissiale en 1901, construction des écoles de filles et de garçons en 1903, délocalisation et aménagement du nouveau cimetière dans le quartier de La Hounte.
    • Monsieur Barrère, instituteur, auteur de la monographie villageoise de 1887[23].
    • Monsieur Bazerque : militaire à la retraite, secrétaire de mairie, bienfaiteur du village par ses actions d'amélioration de la vie quotidienne de la communauté villageoise dans la période de l'Entre-deux-guerres : création et aménagement de lavoirs municipaux, installation de l'horloge communale aux armes de Nestier, aménagement du square de l'église et encastrement des pierres romaines dans le muret qui l'entoure, aménagements de confort dans la salle de classe (poêle, rideaux, etc.) avec la création du musée scolaire.
    • Auguste Refouil, né en 1887 à Nestier, notaire et maire, a doté le village de sa première installation d'eau courante en 1927, réalisée définitivement en 1932. Poète gascon[171] et écrivain, il est l'auteur d'intéressantes variétés littéraires publiées dans Le Temps.
    • Madame Bize : institutrice, auteure de la Monographie de Nestier : cahier destiné à l'école de Nestier (1942 - 1949).
    • Raymond Misson, né à Nestier en 1924, médecin des armées, auteur d'un document exceptionnel : Les témoignages de Raymond Misson, avec le concours de ses amis villageois ou la vie quotidienne à Nestier dans l'Entre-deux-guerres.
    • Hélène Castéran, professeur de collège et maire de Nestier de 1989 à 2008, a mené à bien au cours de ses trois mandats, avec l'aide des acteurs territoriaux et associatifs, la restauration du Calvaire du Mont-Arès, œuvre majeure pour le village débutée en 1984 sous le mandat d'Alfred Claverie (maire de 1971 à 1989) et achevée en 2000 avec l'inauguration de la chapelle haute.

    Poètes villageois au XIXe siècle

    La maison natale de Léopold-Louis Dupuy-Peyou, place de la Carraou, au début du XXe siècle.

    Appelé aussi Moussu Andrè. Auteur des Cansous det campané d'Aspetch Chansons du sonneur d'Aspet »). Né à Luchon le 11 février 1821. Marié à Mlle Refouil, villageoise nestéenne. Receveur à Nestier dans les années 1850[247]. Décédé à Pamiers le 9 avril 1879. Inhumé à Nestier le 12 avril 1879 dans le cimetière près de l'église. En 1943, cérémonie officielle sur la tombe du poète dans le cimetière actuel avec la pose de la dalle du souvenir reproduisant une strophe de la cansoun Mai de Diu, à l'initiative de l'Escolo deras Pirenéos. Le 10 août 2013, pose d'une plaque mémorielle à l'initiative de l'association Catherine de Coarraze d'Aspet, au cours d'une cérémonie officielle présidée par M. Raymond Castéran, maire de Nestier.

    Né à Nestier en 1823 - mort à Haïti en 1875. Professeur éminent. Proviseur d'un lycée à Haïti. Il publia en 1857 L'Athènes des Pyrénées et ses Fablos caousidos de La Fountaino, libromens traduitos en patouès pyrénéen.

    • Abbé Léopold-Louis Dupuy-Peyou[250].

    Né à Nestier le 20 août 1847. Pseudonyme : Léoïs de la Neste. Membre d'honneur et lauréat de plusieurs académies et sociétés savantes. Grand voyageur. Auteur des Léoïsiades, ou mon journal de poète... (1880)[251]. Œuvres à caractère religieux ou purement descriptif. Exemples : En Palestine, Un bazar à Jérusalem.

    Galerie de photos

    Voir aussi

    Bibliographie

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    • Abbé J. Duffo, Articles de l'Echo de la Neste, années 1942 et suivantes, Archives de l'Écho de Neste-Barousse, Saint-Laurent-de-Neste.
    • R. Misson : Témoignages, avec le concours de ses amis villageois (2001 - 2010) - Archives communales.
    • C. Rhode, R. Rhode et J. Noguès : Nestier 2011 - Archives communales.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
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    Références

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    247. Document : Annuaire - Statistique, administratif, industriel, agricole et judiciaire des H-P pour 1853
    248. [Ducéré 1881] L. Ducéré, « Fables - Appendice », Bulletin de la société des sciences et des arts de Bayonne, , p. 105 (lire en ligne [sur gallica]).
    249. [Bordes 1977] Maurice Bordes (dir.) et al., Histoire de la Gascogne des origines à nos jours, éd. Hotvath, (présentation en ligne), p. 119.
    250. [Carnoy 1903] H. Carnoy, Dictionnaire biographique des membres du clergé catholique, , sur gallica (lire en ligne), p. 122-126.
    251. [Dupuy-Péyou 1880] abbé Leoïs Dupuy-Péyou, Léoïsiades, ou Mon journal de poète, Toulouse, éd. Edouatd Privat, , sur gallica (lire en ligne).
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