Roi de Rome

Le roi de Rome est le souverain qui règne sur Rome durant sa période monarchique entre la fondation légendaire de Rome par Romulus en 753 av. J.-C. et la chute de Tarquin le Superbe et l'avènement de la République romaine en 509 av. J.-C..

Roi de Rome

Tarquin le Superbe, dernier roi de la Rome antique.

Création 753 av. J.-C.
Abrogation 509 av. J.-C.
Premier titulaire Romulus
Dernier titulaire Tarquin le Superbe (Rome antique)
Napoléon II (restauration du titre)

En 1811, Napoléon Ier recrée le titre de « roi de Rome » et l'attribue à son fils Napoléon II qui le portera jusqu'en 1814.

Histoire

Voir : la page « Royauté romaine ».

Liste

Liste traditionnelle des rois de Rome (selon Quintus Fabius Pictor)
Nom Durée Dates de règne Origine
1er Romulus 37 ans -753 à -716 Latin
interrègne 1 an -716 à -715
2e Numa Pompilius 43 ans -715 à -671 Sabin
3e Tullus Hostilius 32 ans -671 à -640 Latin
4e Ancus Marcius 24 ans -640 à -616 Sabin
5e Tarquin l'Ancien 38 ans -616 à -578 Étrusque
6e Servius Tullius 44 ans -578 à -534 Étrusque
7e Tarquin le Superbe 24 ans -534 à -509 Étrusque

Recréation éphémère du titre

Le roi de Rome par le baron Gérard.
Plaque tombale de Napoléon II, roi de Rome, aux Invalides.

Napoléon donna à son fils le titre de roi de Rome.

Le sénatus-consulte organique du prévoyait en son article 7 : « Le prince impérial [c'est-à-dire le prince héritier] porte le titre et reçoit les honneurs de roi de Rome ». Ce titre n'avait pas été prévu par la constitution de l'an XII.

Ce titre rappelle celui de roi des Romains porté par les héritiers désignés du Saint-Empire romain germanique.

Ce titre était aussi destiné à rappeler au pape Pie VII que, depuis la confiscation de ses États, Rome n'était plus que le chef-lieu d'un département français appelé département du Tibre puis département de Rome, l’un des 130 départements que comportait alors (1811) l’Empire français.

Napoléon souhaita que fût construit pour son fils un palais. Le palais du Roi de Rome devrait être édifié sur la colline de Chaillot, un décret du prévoyant : « Il est fait un fonds spécial de trente millions pour la construction de palais de Rome, au-dessus [donc sur la rive droite] du pont d’Iéna, et l'acquisition des terrains qui y sont nécessaires. » Mais ce projet de palais du Roi de Rome fut abandonné avec la chute de l'empire et jamais Napoléon II n’y habita.

On songea à faire couronner le roi de Rome à Paris par le pape, et l’on parla de son deuxième anniversaire qui tombait le mais il fallut y renoncer à cause de l’aggravation du conflit avec ce dernier.

Antoine Dubois (1756-1837), le chirurgien qui mit au monde le roi de Rome, reçut une dotation de 100000 francs, puis la Légion d’honneur, et devint enfin le baron Dubois par lettres patentes du avec les armes parlantes coupé au I, parti de sinople à une fleur de lotus et des barons officiers de la maison de l’empereur ; au II, d’or à la louve au naturel allaitant un enfant de carnation, le tout soutenu d’une terrasse de sinople. Le signe intérieur d’un baron officier de la maison de l’empereur était de gueules au portique ouvert à deux colonnes surmontées d’un fronton d’argent, accompagné des lettres initiales D. A. (Domus Altissima) du même. Le lotus rappelait que Dubois fut de l’expédition d’Égypte. La louve allaitante était le symbole de Rome depuis l'Antiquité, mais ici le roi de Rome remplace les célèbres nourrissons Romulus et Remus.

Deux voies aménagées sous le Second Empire à Paris furent dédiées au roi de Rome :

L’avenue menait à une place proche de l’emplacement où aurait dû s’élever le palais du Roi de Rome.

C'est par mimétisme qu'on songea à donner le titre de roi d’Alger au fils de Napoléon III mais on s’en tint finalement au titre de Prince Impérial. Ceci explique le nom de la rue du Roi-d'Alger à Paris qui est dû à l'initiative d'un propriétaire privé.

Pour marquer la mémoire de ce lieu[pas clair], la Régie Départementale des Passages d'eaux de la Charente-Maritime donnera le nom de Roi de Rome à un nouveau bateau neuf, qui effectuera la déserte de l’île d'Aix de 1956 à 1996.

Notes et références

    Annexes

    Bibliographie

    • Jean Favier, Paris: Deux mille ans d'histoire, Fayard, 1997
    • Philippe Lamarque, L’héraldique napoléonienne, 2 tomes, 500 exemplaires, 1999

    Articles connexes

    • Portail de la Rome antique
    • Portail de la monarchie
    • Portail du Premier Empire
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.