Bonnefont

Bonnefont est une commune française située dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie.

Pour les articles ayant des titres homophones, voir Bonnefond (homonymie), Bonnefons et Bonnefon.

Bonnefont

Paysage dans les environs du village de Bonnefont

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Hautes-Pyrénées
Arrondissement Tarbes
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Trie et du Magnoac
Maire
Mandat
Anne-Marie Bruzeaud- Soucaze
2020-2026
Code postal 65220
Code commune 65095
Démographie
Gentilé Bonnefontois
Population
municipale
331 hab. (2018 )
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 14′ 59″ nord, 0° 20′ 49″ est
Altitude Min. 275 m
Max. 476 m
Superficie 15,37 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Coteaux
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Bonnefont
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
Bonnefont
Géolocalisation sur la carte : France
Bonnefont
Géolocalisation sur la carte : France
Bonnefont

    Ses habitants sont appelés les Bonnefontois.

    Géographie

    Localisation

    La commune de Bonnefont se trouve dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie[1].

    Elle se situe à 22 km à vol d'oiseau de Tarbes[2], préfecture du département, et à km de Trie-sur-Baïse[3], bureau centralisateur du canton des Coteaux dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Trie-sur-Baïse[1].

    Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Lustar (2,3 km), Bugard (2,8 km), Sentous (3,1 km), Montastruc (3,6 km), Libaros (3,7 km), Villembits (4,3 km), Tournous-Darré (4,3 km), Sère-Rustaing (4,4 km).

    Sur le plan historique et culturel, Bonnefont fait partie de l’ancien comté de Bigorre, comté historique des Pyrénées françaises et de Gascogne créé au IXe siècle puis rattaché au domaine royal en 1302, inclus ensuite au comté de Foix en 1425 puis une nouvelle fois rattaché au royaume de France en 1607. La commune est dans le pays de Tarbes et de la Haute Bigorre[5].

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte avec les communes environnantes
    Communes limitrophes de Bonnefont[6]
    Bugard Lustar Sentous
    Orieux Libaros
    Bernadets-Dessus Montastruc

    Hydrographie

    Le pont au-dessus de la Baïse.

    La rivière de la Baïse traverse la commune du sud au nord au centre du village.
    Le ruisseau du Léoup, affluent de rive gauche de la Baïsole, traverse la commune du sud au nord et forme la limite est avec la commune de Libaros.
    La rivière le Lizon traverse la commune au nord et forme la limite ouest avec les communes de Bugard et Orieux.

    Climat

    Le climat est tempéré de type océanique dû à l'influence proche de l'océan Atlantique situé à peu près 150 km plus à l'ouest. La proximité des Pyrénées fait que la commune profite d'un effet de foehn, il peut aussi y neiger en hiver, même si cela reste inhabituel.

    Données climatiques à Bonnefont.
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 1 2 4 6 9 13 15 15 12 9 4 2 7,7
    Température moyenne (°C) 5,2 5,6 8,4 10,1 13,8 17,8 18,6 18,8 16,4 13,5 7,5 5,5 11,8
    Température maximale moyenne (°C) 10 11 14 15 19 22 25 25 23 19 14 11 17,3
    Ensoleillement (h) 108,8 118,8 155,6 157,2 181,3 191,5 215,5 196,4 194,5 164,4 124,4 104,4 1 912,8
    Précipitations (mm) 98,6 63,3 99 108,2 137 87,1 72,6 70,5 69,5 81,9 101,4 97,4 1 086
    Source : Climatologie mensuelle à la station de Lannemezan / Campistrous de 2000-2010

    Milieux naturels et biodiversité

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[7] : les « landes du Bédat et de Sainte-Barbe » (13 ha)[8] et deux ZNIEFF de type 2[Note 3],[7] :

    • le « coteau de la Baïse de Montastruc à Trie-sur-Baïse » (830 ha), couvrant 6 communes du département[9] ;
    • le « coteau en rive droite du Lizon de Burg à Lustar » (778 ha), couvrant 9 communes du département[10].

    Urbanisme

    Typologie

    Bonnefont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[11],[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].

    Rue du village.
    Rue du hameau de Lahitte.

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (52,3 %), forêts (29,6 %), terres arables (17,8 %), eaux continentales[Note 5] (0,4 %)[16].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Logement

    En 2012, le nombre total de logements dans la commune est de 187[17].
    Parmi ces logements, 69,9 % sont des résidences principales, 21,6 % des résidences secondaires et 8,4 % des logements vacants.

    Voies de communication et transports

    Cette commune est desservie par les routes départementales D17 et D21 et D138.

    Toponymie

    Extrait de la carte de Cassini (entre 1756 et 1789) situant Bonnefont au nord ouest de Galan

    On trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail[18] qui rapporte les dénominations historiques du village :

    Dénominations historiques :

    Étymologie : du gascon bona hont (= bonne fontaine)

    Nom occitan : Bonahont.

    Histoire

    Le château de Bonnefont était la propriété de Louis-Henri de Pardaillan de Gondrin, marquis de Montespan. Le 28 janvier 1663, il épouse la très belle Françoise-Athénaïs de Rochechouard de Mortemart (Mlle de Tonnay-Charente), donc issue d'une famille de la plus haute noblesse de France. Après plusieurs années d'idylle et deux enfants, Marie Christine, morte à 12 ans, et Louis-Antoine, marquis et futur duc d'Antin (pour le remercier de sa courtisanerie effrénée et du rejet de son père, Louis XIV nomme une chaussée de Paris de son nom, c'est la chaussée d'Antin), elle devient une des dames d'honneur de Marie-Thérèse, épouse de Louis XIV. Celui-ci en tombe très amoureux et en fait sa maîtresse en 1666 ; c'est "La Montespan". Son mari se retire désespéré dans son château et est resté célèbre en refusant tout ce que le roi lui offrait - une véritable fortune (1 million de livres)-, puis un titre de duc, etc. - pour qu'il cesse ses attaques répétées contre le roi (il s'est présenté un jour devant lui à Saint-Germain-en-Laye et l'a insulté, ce qui lui a valu un emprisonnement à Fort-l'Évêque, puis l'exil dans ses terres) et ses moqueries (il avait organisé à Bonnefont "l'enterrement de son amour", avec tous les rites funéraires, dont une messe à l'église du village ; il avait également peint son carrosse en noir et l'avait orné à chaque coin du toit d'immenses bois de cerf, qu'il avait également ajoutés à ses armoiries de marquis). Lorsqu'en 1691, Louis XIV envoie Madame de Montespan dans un couvent pour la remplacer par Madame de Maintenon, gouvernante des 7 enfants qu'il a eus avec Françoise, elle supplie son mari de la reprendre, mais il refuse malgré l'amour qu'il lui porte encore. Il décède à Bonnefont, où il est enterré dans le cimetière municipal, le 1er décembre 1691, resté inconsolable de l'abandon de sa femme bien-aimée (il signait toutes ses lettres " Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan, époux séparé quoiqu'inséparable"). La Montespan décède le 27 mai 1707.

    En 1915, le château devient un camp d'internement pour prisonniers allemands. Il est ensuite transformé en collège.

    Cadastre napoléonien de Bonnefont

    Le plan cadastral napoléonien de Bonnefont est consultable sur le site des archives départementales des Hautes-Pyrénées[19].

    Politique et administration

    La mairie en 2016.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
             
    mars 1995 mars 2001 France Fourcade    
    mars 2001 en cours Anne-Marie Bruzeaud- Soucaze DVG  

    Rattachements administratifs et électoraux

    Le foyer rural en 2019.

    Historique administratif

    Pays de Bigorre, quarteron de Rabastens, baronnie d'Antin, canton de Tournay, Galan (depuis 1790), Trie (1801-2014)[20].

    Intercommunalité

    Bonnefont appartient à la communauté de communes du Pays de Trie et du Magnoac créée en janvier 2017 et qui réunit 50 communes.

    Services publics

    La commune de Bonnefont dispose d'une agence postale.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23]. En 2018, la commune comptait 331 habitants[Note 6], en diminution de 5,16 % par rapport à 2013 (Hautes-Pyrénées : +0,14 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8217258728969601 0191 0231 0001 150
    1856 1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 0759191 111932897929851792745
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    698709647644593583576507505
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013
    463422313358313344348353349
    2018 - - - - - - - -
    331--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Population et société

    L’école maternelle en 2016.
    L'église Saint-Félix en 2016.

    Enseignement

    La commune dépend de l'académie de Toulouse. Elle dispose d’une école en 2017[26].

    Culture locale et patrimoine

    L'église Saint-Félix en 2016.
    L'église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge.
    Le cimetière.

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Louis Henri de Pardaillan de Gondrin, marquis de Montespan, né le 5 septembre 1640 et mort en 1701 vécut dans le château de Bonnefont.

    Héraldique

    Blasonnement :
    Parti : au 1er d’or à la clef de sable surmontée d’une couronne de vicomte du même, au 2e d’argent à trois tourteaux de gueules[27].

    Voir aussi

    Le monument aux morts municipal.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    2. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    3. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Métadonnées de la commune de Bonnefont », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    2. Stephan Georg, « Distance entre Bonnefont et Tarbes », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    3. Stephan Georg, « Distance entre Bonnefont et Trie-sur-Baïse », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    4. « Communes les plus proches de Bonnefont », sur www.villorama.com (consulté le ).
    5. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 287-289.
    6. Carte IGN sous Géoportail
    7. « Liste des ZNIEFF de la commune de Bonnefont », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    8. « ZNIEFF les « landes du Bédat et de Sainte-Barbe » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    9. « ZNIEFF le « coteau de la Baïse de Montastruc à Trie-sur-Baïse » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    10. « ZNIEFF le « coteau en rive droite du Lizon de Burg à Lustar » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    11. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    17. Insee : Rapport statistique communal pour la ville de Bonnefont
    18. Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail, Dictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées intégrant les travaux de Jacques Boisgontier, Conseil Général des Hautes Pyrénées, 2000.
    19. Archives départementales des Hautes-Pyrénées : Plan cadastral de Bonnefont en 1826
    20. Archives départementales des Hautes-Pyrénées
    21. « Liste des juridictions compétentes pour Bonnefont », sur le site du ministère de la Justice (consulté le )
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. « Annuaire : Résultats de recherche », sur le site du ministère de l'Éducation nationale (consulté le ).
    27. Armorial de France
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