Limoux
Limoux est une commune française, située dans le département de l'Aude en région Occitanie, elle en est l'une des deux sous-préfectures.
Ne doit pas être confondu avec Limoux (Aveyron) ou Limoux (AOC).
Limoux | |||||
Place de la République de Limoux. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Aude (sous-préfecture) |
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Arrondissement | Limoux (chef-lieu) |
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Intercommunalité | Communauté de communes du Limouxin (siège) |
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Maire Mandat |
Pierre Durand (DVG) 2020-2026 |
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Code postal | 11300 | ||||
Code commune | 11206 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Limouxins | ||||
Population municipale |
10 112 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 312 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
12 871 hab. (2018) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 03′ 28″ nord, 2° 13′ 09″ est | ||||
Altitude | Min. 156 m Max. 740 m |
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Superficie | 32,41 km2 | ||||
Unité urbaine | Limoux (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Limoux (commune-centre) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de la Région-Limouxine (bureau centralisateur) |
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Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Aude
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | limoux.fr | ||||
Ses habitants sont appelés les Limouxins et Limouxines.
Située dans la vallée de l'Aude en plein cœur du Razès, la ville est connue depuis le XVIe siècle, pour la production d'un vin effervescent réputé, la blanquette de Limoux. Il est de nos jours fabriqué selon la méthode traditionnelle et aussi en moindre quantité selon la méthode ancestrale. Ce vin pétillant du Languedoc qui participe pour une part principale à l'économie de la ville, bénéficie d'un classement en appellation d'origine protégée (A.O.P.). La blanquette de Limoux apparait pour la première fois dans un texte ancien de 1544[1],[2].
La ville est aussi le lieu d'un carnaval qui dure plusieurs mois.
Géographie
Localisation
La commune, située à vingt kilomètres au sud de la ville de Carcassonne, à l'entrée de la haute vallée en plein cœur du Razès, est traversée par le fleuve de l'Aude. Elle est la ville-centre de unité urbaine et de l'aire urbaine de Limoux
Communes limitrophes
Climat
Le climat de Limoux est de type méditerranéen avec des étés chauds et secs et des hivers doux et peu pluvieux. La neige n'est pas rare, le brouillard occasionnel, les jours de vent ne sont pas rares. Les températures descendent peu en dessous de 0 °C en hiver. Les automnes et les printemps sont doux. La pluviométrie est assez faible toute l'année.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,4 | 2 | 4,2 | 6,3 | 9,8 | 13,4 | 15,8 | 15,6 | 12,4 | 9,3 | 4,9 | 2 | 8,1 |
Température moyenne (°C) | 5,4 | 6,3 | 9,1 | 11,5 | 15,3 | 19,2 | 22 | 21,8 | 18,3 | 14,3 | 9,1 | 6 | 13,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,4 | 10,6 | 14,1 | 16,6 | 20,8 | 25 | 28,3 | 28 | 24,2 | 19,3 | 13,3 | 10 | 18,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−15,5 16.1985 |
−15 03.1956 |
−10 01.2005 |
−4 22.1991 |
−0,2 01.1960 |
3,5 17.1978 |
7 02.1975 |
5 30.1998 |
1 19.1977 |
−3 25.1991 |
−11 22.1998 |
−14 28.1962 |
−15,5 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
21 13.2004 |
25,4 27.2019 |
27 21.1990 |
34 20.1945 |
36 29.1947 |
40,5 29.1950 |
40,6 31.1947 |
41,2 01.1947 |
36,5 07.1988 |
37,5 13.1947 |
26 06.2015 |
23,5 18.1989 |
41,2 1947 |
Précipitations (mm) | 68,6 | 51,3 | 54,9 | 73,8 | 64,5 | 45 | 30,1 | 43,6 | 48,1 | 54,2 | 54,4 | 59,2 | 647,7 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm | 9,5 | 8,8 | 8,7 | 9,8 | 8,8 | 6 | 4,9 | 5,9 | 6,3 | 8 | 8,4 | 8,4 | 93,4 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm | 3,9 | 3,1 | 3,4 | 4,9 | 3,9 | 2,6 | 1,9 | 2,6 | 2,7 | 2,8 | 3,1 | 3,6 | 38,6 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm | 1,7 | 1,3 | 1,6 | 2,3 | 2 | 1,2 | 0,8 | 1,5 | 1,3 | 1,6 | 1,4 | 1,4 | 18,1 |
Voies de communication et transport
Limoux est située sur la route départementale 118 reliant Mazamet à Quillan en passant par Carcassonne et orientée nord-sud, puis se transformant en départementale 117 jusqu'à Perpignan. Cette route a été déclassée en départementale dans les années 1970 après avoir été nommée route nationale 118. Elle reliait Albi à Mont-Louis via Castres, Mazamet, Carcassonne, Limoux et Quillan. La départementale est désormais en cours d'aménagement en double voie comme à Cépie au nord de Limoux, car c'est un axe majeur qui permet de desservir la haute vallée de l'Aude. Au nord-ouest, la départementale 623 permet de rejoindre Castelnaudary. Enfin, la départementale 620, un axe moins important, rejoint à l'ouest Chalabre, et Mirepoix par le biais de la départementale 626 qui démarre à cinq kilomètres, et permet ainsi de se rendre à Foix par la première, à Pamiers par la seconde.
Limoux est desservie par le train : gare de Limoux et halte de Limoux-Flassian avec la ligne SNCF ligne Carcassonne - Rivesaltes. Cette ligne rejoignait autrefois Lapradelle-Puilaurens mais a été fermée à la circulation en 1939 à partir de Quillan. La partie Carcassonne-Quillan a souvent aussi été menacée de fermeture dans les années 1970 pour cause de rentabilité[4]. Cependant, son état s'est amélioré grâce à la mise en circulation d'un TER de dernière génération. En 2007, six aller-retours quotidiens entre Carcassonne et Limoux étaient proposés au public[5]. La gare de Limoux est située à l'est de la ville.
Une liaison quotidienne d'autocar entre Carcassonne et Limoux complète la ligne de chemin de fer. Aucun aéroport n'existe à Limoux, l'aéroport de Carcassonne en Pays Cathare de Carcassonne est le plus proche.
Relief et géologie
Le site est traversé par le fleuve de l'Aude et est constitué d'une zone plate le long de l'Aude et de collines et de coteaux environnants formant une cuvette où se trouve l'essentiel de la partie urbaine de la commune. Cette cuvette est ouverte au nord et au sud au passage de l'Aude formant un vallon. À l'ouest, une rivière (le Cougaing) forme un vallon entre les collines jusqu'à la Digne-d'Aval. Au sud, la vallée se resserre sur l'Aude jusqu'à Alet-les-Bains. Au contraire, au nord, le paysage s'élargit et offre une plus grande surface pour les habitations.
Morphologie urbaine
Les deux rives du fleuve sont fortement urbanisées. Le noyau initial se situe entre le Pont-Vieux et l'église Saint-Martin[6] sur la rive gauche. Puis les deux rives s'urbanisent au-delà des remparts initiaux, surtout entre 1260 et 1270 avec la construction du Pont-Neuf et de la place du marché.
Aujourd'hui, les rives du fleuve sont fortement urbanisées et les habitations sont construites sur les collines au milieu de la garrigue et des vignes. Au nord et au sud, à la sortie de la ville, des zones d'activités commerciales regroupent des centres commerciaux et quelques entreprises comme la zone industrielle des Pyrénées, la zone d'activité du Razès et Occitanie au nord et la zone industrielle de la route d'Alet et la zone d'activité de la plaine au sud.
Urbanisme
Typologie
Limoux est une commune urbaine[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Limoux, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[10] et 12 831 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[11],[12].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoux, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 39 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (37,2 %), forêts (23,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,8 %), zones urbanisées (11,9 %), zones agricoles hétérogènes (11,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,5 %), terres arables (0,1 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le logement
Limoux comptait 3 934 logements en 1999 pour 9 411 habitants soit environ 2,4 personnes par habitation. Les constructions neuves sont peu présentes et le parc immobilier est assez ancien puisque 75 % des résidences principales ont été construites avant 1974. Les constructions antérieures à 1949 représentent même 37 % du parc.
88,9 % des logements sont des résidences principales, réparties à 73,2 % en maisons individuelles et à 26,8 % en appartements (respectivement 59,1 % et 40,9 % dans la région). 54,4 % des habitants sont propriétaires de leur logement, contre 41,7 % qui ne sont que locataires (respectivement 56,8 % et 37,6 % dans la région)[16],[17].
À noter qu’avec 233 logements HLM, soit 5,9 % du parc en 1999 (9,6 % dans la région), la ville ne respecte pas les dispositions de l’article 55 de la loi solidarité et renouvellement urbain (SRU) de décembre 2000 fixant à 20 % le taux minimum de logements sociaux pour les communes les plus importantes. On peut noter en outre que le nombre de logements vacants était assez important en 1999 avec 8,3 % du parc contre seulement 7,7 % dans la région.
La plupart des habitations possèdent 4 pièces (70,3 %), ou 3 pièces (18,4 %), puis 2 pièces (8,4 %). Les petits logements restent très peu nombreux (studios : 2,9 %). La ville possède par conséquent des logements de taille importante du fait de l'espace immobilier non restreint, permettant de grandes constructions, et du fait de la faible demande en petits logements[18],[19]. Enfin il faut préciser que ces logements sont bien dotés puisque 81,7 % ont le chauffage central et 62,7 % possèdent un garage, box ou parking (respectivement 76,5 % et 61,7 % pour la région).
Projets d'aménagement
Une station d'épuration est en cours de construction au nord de Limoux pour un coût de 10 millions d'euros. Elle permettra de traiter les eaux usées de quelque 28 000 habitants[20].
Toponymie
Attestée sous les formes Limosus en 844, de Limos en 1321.
De l'adjectif latin limosus qui signifie "boueux", "bourbeux" apparenté au limon.
Limoux était donc un lieu caractérisé par son caractère bourbeux.
Histoire
Origines
La ville de Limoux est occupée depuis le néolithique. Le menhir de la Pierre Droite est un vestige qui atteste de cette occupation précoce.
Primitivement fondée sur la colline de Flassian, la ville migra jusqu'en bordure de l'Aude. C'est d'ailleurs la réunion de ces deux habitats, Flacianum et Limosus, qui, selon toute vraisemblance, est à l'origine de la fondation au VIIIe siècle de la ville de Limoux. L'agglomération se développa autour de son église.
En 844, une charte de Charles le Chauve attribue la ville à l'abbaye de Saint-Hilaire. Il s'agit là de la première mention de la ville de Limoux. Limoux appartient alors à l'archevêque de Narbonne. Puis, au Xe siècle, la ville dépend du comte du Razès qui y exerce les droits régaliens. Elle devient ensuite le chef-lieu de la vicomté du Razès, désormais gouvernée par la succession des vicomtes du Razès. Elle prospère rapidement grâce au commerce des draps et du cuir et surtout grâce à la protection des vicomtes de Carcassonne. C'est par le mariage de Raimond-Bernard Trencavel, vicomte d’Albi et de Nîmes avec Emrengarde, vicomtesse de Carcassonne, de Razès, de Béziers et d’Agde, que les deux vicomtés sont, à partir de Bernard Aton IV Trencavel leur fils, possession de la puissante maison Trencavel[21].
Époque féodale et catharisme
Mais Limoux et ses environs se situent alors en plein cœur du catharisme et la place est prise sans aucune résistance au XIIIe siècle par Simon IV de Montfort lors de la croisade contre les Albigeois. Les fortifications sont dès lors détruites. La ville est donnée en fief à son lieutenant Lambert de Turry qui devient ainsi Lambert de Limoux. La ville ne lui est pas fidèle et en 1221, elle se laisse prendre par le comte de Foix Raimond-Roger. Les fortifications sont remises en place et les Cathares reprennent les lieux redevenus tranquilles. En 1225, le village de Pieusse tout proche accueille un concile cathare dont le but est de réorganiser la communauté cathare du Razès. Benoît de Termes devient leur chef spirituel. En 1226 commence la "guerre de Limoux" qui marque la résistance de la ville soutenue par Raimond II Trencavel et Roger-Bernard II de Foix face aux troupes de Louis VIII. Capitale des faydits révoltés en 1240 sous les ordres du dernier des Trencavel, elle vit sa forteresse rasée. Puis, la seigneurie est acquise par le roi de France et Limoux est annexée par la couronne de France entre 1296 et 1376.
Jusqu'au XIVe siècle, le catharisme est toujours présent dans Limoux et représente environ 15 % de la population[22]. En 1249, plusieurs centaines d'habitants sont pendus, condamnés pour hérésie.
Du XIVe au XVIIIe siècle
Au XIVe siècle, La ville devient prospère grâce aux institutions municipales qui prônent le « profit et l'utilité de la chose publique » et grâce à l'industrie drapière. La rive droite de l'Aude est un quartier de tanneurs appelé « Blanquerie »[23].
Cependant, en 1348, la peste noire venue d'Italie sévit à Limoux. En 1355, le Prince de Galles dit le Prince Noir pille la ville. Il revendiquait la France en héritage. Limoux est le chef-lieu d'une viguerie depuis 1319 et des fortifications sont dès lors mises en place.
Au XVIe siècle, les catholiques et les calvinistes s'opposent ; ce conflit dégénère en 30 ans de guerre civile qui anéantit à nouveau l'industrie. La ville est assiégée et dévastée par les catholiques de Jean de Lévis en 1562.
Au XVIIe siècle, Limoux est de nouveau touchée par la peste qui fait plus de 3 000 victimes. En 1642, grâce à la fidélité de ses habitants, Louis XIII établit un sénéchal et un siège présidial. La ville jouit alors d'une institution, source principale de son aisance[pourquoi ?].
Au XVIIIe siècle, les institutions municipales évoluent pour servir de base au système municipal avec l'Édit de 1771 voulu par le garde des sceaux Maupeou. L'industrie devient à nouveau florissante et le commerce avec l'Espagne se développe. Durant la Révolution française, aucune violence ne vient troubler l'établissement des lois nouvelles qui mènent Limoux vers un plus haut degré de prospérité.
Du XIXe siècle à aujourd'hui
Au XIXe siècle, l'industrie drapière décline peu à peu, mais elle est remplacée en importance par l'industrie de la chaussure et les activités liées à la vigne.
Le , l'entrepôt de poudres et de munitions explose et fait sauter la porte de la Trinité. Le , le suffrage universel est instauré. En 1854, le choléra décime la population de Limoux et provoque la mort de cent cinquante et une personnes. Le , la compagnie des sapeurs pompiers de Limoux est créée. En 1891, une crue historique cause la mort de sept personnes et de nombreux blessés. Le niveau catastrophique des eaux atteint 7 mètres 20 à Limoux.
En 1907, les viticulteurs limouxins participent à la révolte des vignerons à Carcassonne puis à Montpellier. Le , la ville est libérée des troupes d'occupation allemandes qui occupaient la ville depuis le . Le , le général de Gaulle, chef de l'État, vient à Limoux faire proclamer sa politique algérienne[24]. Le , Limoux fusionne avec le village voisin de Vendémies[25],[26].
Héraldique
Blason | ||
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Détails | * Ces armes emploient le terme « cousu » dans le seul but de contrevenir à la règle de contrariété des couleurs : elles sont fautives : sinople sur azur. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Limoux est une sous-préfecture de l'Aude. Elle possède une gendarmerie. Limoux fait partie de la communauté de communes du Limouxin et du Saint-Hilairois.
Tendances politiques et résultats
À l’élection présidentielle de 2002, le premier tour a vu arriver en tête Lionel Jospin avec 25,41 %, suivi de Jean-Marie Le Pen avec 19,12 %, puis de Jacques Chirac avec 15,16 % et enfin Jean-Pierre Chevènement avec 5,23 %, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 5 %. Au second tour, les électeurs ont voté à 80,36 % pour Jacques Chirac contre 19,64 % pour Jean-Marie Le Pen avec un taux d’abstention de 19,14 %, résultat assez proche des tendances nationales (respectivement 82,21 % et 17,79 % ; abstention 20,29 %) avec cependant deux points supplémentaires pour Jean-Marie Le Pen[28].
Au référendum sur le traité constitutionnel pour l’Europe du , les Limouxins ont largement voté contre la Constitution Européenne, avec 63,27 % de Non contre 36,73 % de Oui, pour un taux d’abstention de 30,01 % (France entière : Non à 54,67 % ; Oui à 45,33 %). Ces chiffres sont assez conformes à la tendance départementale de l'Aude (Non à 64,62 % ; Oui à 35,38 %) démontrant le caractère peu privilégié des habitants qui sont ruraux, l'électorat ayant choisi le vote positif étant, selon les analystes politiques, le fait d'une population plus privilégiée économiquement et d'un plus haut niveau d'éducation que la moyenne des Français[29][réf. nécessaire].
À l’élection présidentielle de 2007, le premier tour a vu se démarquer en tête Ségolène Royal avec 34,13 %, suivi par Nicolas Sarkozy avec 26,61 %, François Bayrou avec 13,37 %, Jean-Marie Le Pen avec 11,19 %, puis Olivier Besancenot avec 4,37 %, et enfin Marie-George Buffet avec 2,15 %, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 2 %. Le second tour a vu arriver en tête Ségolène Royal avec 53,87 % (résultat national : 46,94 %) contre 46,13 % pour Nicolas Sarkozy (national : 53,06 %)[30].
À l’élection présidentielle de 2012, le premier tour a vu se démarquer François Hollande avec 33,67 %, suivi par Nicolas Sarkozy avec 22,20 %, Marine Le Pen avec 19,97 % et Jean-Luc Mélenchon avec 12,30 %.
Liste des maires
Depuis 1989 (28 ans) son maire est Jean-Paul Dupré ancien Député de la circonscription.
Politique de développement durable
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2012[31].
Fiscalité
Les quatre taxes de 2006 furent votées par le conseil municipal de Limoux pour des taux de : 12,84 % pour la taxe d'habitation, 33,17 % pour la taxe foncière bâti, 88,74 % pour la taxe foncière non bâti, et 19,98 % pour la taxe professionnelle[32].
Cette fiscalité est très supérieure à la moyenne départementale mais équivalente à celle des communes de population équivalente. Ces taux sont à titre de comparaison et respectivement de 9,43 %, 21,17 %, 54,93 % et 14,68 % pour le département ; 15,23 %, 39,82 %, 107,99 % et 21,33 % pour Carcassonne la préfecture de l'Aude ; 12,61 %, 33,66 %, 93,24 % et 17,53 % pour Castelnaudary.
La taux de la fiscalité directe locale est de 12,84 % en 2006 ce qui est là aussi supérieur au taux départemental qui est de 9,43 %[33].
Le taux de la taxe d’habitation de 12,84 % en 2003 et 12,84 % 2006 n'a pas bougé depuis plusieurs années, ce qui traduit une volonté municipale de maintenir la fiscalité telle quelle[32]. Contrairement à Castelnaudary qui a réussi à baisser ces taux entre 2003 et 2006, notamment avec 18,48 % en 2003 et 12,46 % en 2006 pour la taxe d'habitation.
Enseignement
L'enseignement primaire de Limoux est constitué de 7 écoles maternelles et primaires publiques[34] et une école primaire privée[35]. Pour l'enseignement secondaire, la ville possède un collège public (collège Joseph-Delteil) et un collège privé très réputé dans la région (Institut Saint-Joseph-de-Cluny) ainsi qu'un lycée polyvalent public (lycée Jacques-Ruffié)[36]. Limoux ne possède aucun établissement d'enseignement supérieur, mais le lycée Jacques-Ruffié propose depuis 1997 une section d'enseignement supérieur avec un BTS assistant de gestion des PME et PMI.
Santé
Les infrastructures médicales et sociales sont au nombre de quatre avec l'ASM (Association audoise sociale et médicale), un centre L. Cassan, deux hôpitaux (hôpital local Limoux-Quillan et hôpital de jour de Limoux), une clinique (clinique des Tilleuls), une maison de santé médicale et la polyclinique Aragou[37]. Carcassonne reste le pôle de santé le plus important du département. Limoux ne possède plus de maternité. Le secteur médico-social est représenté par l'AFDAIM - UDAPEI qui accompagne les personnes handicapées avec la présence à Limoux pour le secteur enfant d'un institut médico-éducatif (IME les Hirondelles) et pour le secteur adulte un ESAT (ESAT l'Envol) et un foyer pour adultes avec quelques places de SAJ (Foyer les Hirondelles).
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[38],[Note 3] En 2018, la commune comptait 10 112 habitants[Note 4], en diminution de 0,53 % par rapport à 2013 (Aude : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %). |
selon la population municipale des années : | 1968[41] | 1975[41] | 1982[41] | 1990[41] | 1999[41] | 2006[42] | 2009[43] | 2013[44] |
Rang de la commune dans le département | 3 | 3 | 4 | 4 | 4 | 4 | 5 | 5 |
Nombre de communes du département | 439 | 436 | 435 | 437 | 438 | 438 | 438 | 438 |
La ville de Limoux comptait 10 130 habitants au dernier recensement de l'Insee en 2010 ce qui la place au 904e rang national. Limoux est la cinquième ville la plus peuplée de l'Aude après Narbonne, Carcassonne, Castelnaudary et Lézignan-Corbières. La densité de la commune est de 290 hab/km2. C'est une commune peu densément peuplée par rapport à Carcassonne (675 hab/km2) ou Trèbes (336 hab/km2). Mais cette densité est largement inférieure à celle de villes comme Toulouse (3 299 hab/km2), Montpellier (3 965 hab/km2) ou Perpignan (1 544 hab./km2). C'est la quatrième aire urbaine du département avec 15 160 habitants couvrant 20 communes après Carcassonne (82 577 hab), Narbonne (70 750 hab.) et Castelnaudary (19 079 hab)[45].
La ville suit exactement les mêmes tendances que la région Languedoc-Roussillon. Les parts des 30-44 ans et des 45-59 ans sont les plus représentées avec 19,8 % et 19,3 % en 1999 (respectivement : 20,9 et 19,1 % pour la région). Les personnes âgées sont peu représentées avec 10,5 % en 1999 comme dans le reste de la région (7,5 %)[46],[47].
Cultes
À Limoux, les habitants portent une admiration particulière au dit « triangle divin » : la blanquette, le carnaval et le Rugby a XIII.
En effet, la cité blanquetière, comme on la surnomme, dispose d’un carnaval de trois mois (le plus long du monde), durant lesquels petits et grands (de 7 à 77 ans) sortent masqués pour inonder la ville de confettis et se noircir allègrement.
Les Limouxins et Limouxines ne ratent également jamais un rendez-vous des « Grizzlies » (double champion de France 2016 et 2017) dans leur magnifique stade de l’Aiguille pouvant accueillir jusqu’à 6000 spectateurs.
Édifices religieux
Limoux possède deux églises catholiques dépendant de la paroisse Saint-Jean-XXIII-en-Razès (qui regroupe Limoux et une vingtaine d'églises des villages environnants) :
- La basilique Notre-Dame de Marceille, route Pieusse. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1948[48].
- L'église Saint-Martin, rue Saint-Martin. L'Église (à l'exception des parties restaurées au 19e siècle (flèche du clocher, arcs et voûtes de la nef, clochetons Nord et Sud)) a été inscrite au titre des monuments historiques en 1948[49].
- L'église de la Miséricorde, ancienne chapelle des Augustins, rue des Augustins. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 2020[50].
- L'église Notre-Dame-de-l'Assomption, rue Anne Marie Javouhey.
- L'église Saint-Joseph de l'institut agricole Saint-Joseph, avenue André Chenier.
- L'ancienne église Saint-Jacques, rue Notre-Dame du Rosaire (musée du piano).
- La chapelle de l'ancien couvent des Cordeliers, rue Gaston Prat.
- Église Notre-Dame de Limoux.
- Chapelle du centre médico-social de Limoux.
Limoux possède une assemblée évangélique La Délivrance, rue Rhin et Danube[51].
La communauté musulmans sunnite, quant à elle, se réunit dans deux mosquées
- La mosquée Omar, rue du Palais
- La mosquée Al-Mohssinine
- La salle de prière rue du Maquis-Fayta[52].
Économie
Limoux possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de Carcassonne-Limoux-Castelnaudary.
En 1999, le nombre total d'actifs sur la commune de Limoux est de 4 305[53], se répartissant dans les divers secteurs économiques comme suit :
Tertiaire | Industrie | Construction | Agriculture | |
---|---|---|---|---|
Limoux | 77,2 % | 17,6 % | 3,3 % | 1,8 % |
Moyenne nationale | 71,5 % | 18,3 % | 6,1 % | 4,1 % |
Le taux de chômage était de 16,9 % en 1999[54]. Un chiffre largement supérieur à la moyenne nationale (8,6 %).
Les principales entreprises de Limoux sont du secteur agroaliementaire. On note principalement, Limoux Distribution avec 32 M € de chiffre d'affaires, la cave coopérative des vignerons du Sieur d'Arques avec près de 32 M € de CA et la Cave Coopérative Anne de Joyeuses avec plus de 20 M € de chiffre d'affaires[55] avec une très forte croissance à l'international. Spécialisé dans la fabrication d'isolant alvéolaire, le groupe Actis compte deux usines et son siège social à Limoux.
Le vignoble de Limoux
Le vignoble de Limoux est l'économie principale de la ville et de la région limouxine. 95 % de la production du vignoble est élaborée en blanquette de Limoux qui est AOP depuis 1938 et en crémant qui est AOP depuis 1990[56] et deux AOP Limoux Rouge et Limoux Blanc depuis 2004.
La blanquette de Limoux est un vin effervescent de renom du Languedoc, c'est un vin d'appellation d'origine protégée (A.O.P.). La blanquette de Limoux apparait pour la première fois dans une archive en 1544. Dès lors, ce vin blanc doux, peut-être pétillant, a une excellente réputation dans le royaume. La légende raconte que la propriété effervescente de ce vin aurait été découverte en par les moines de l'abbaye de Saint-Hilaire. L'historien Guillaume Catel, en 1632, décrit la blanquette de Limoux comme un "vin doux" et "délicieux" qui se consomme au commencement de l'année[57].
Plusieurs caves de Limoux produisent la blanquette et le crémant de Limoux, mais la plus importante est la cave coopérative des Vignerons du Sieur d’Arques. A côté des caves existe une production de vignerons indépendants. La part principale de la production se fait selon la méthode traditionnelle, mais une production en moindre quantité selon la méthode ancestrale, très appréciée des connaisseurs, s'est perpétuée jusqu'à nos jours.
Les Limoux Rouge et Limoux Blanc sont des vins tranquilles d'appellation d'origine protégée (A.O.P.).
L'AOP Limoux Blanc est élaboré avec du chardonnay, du mauzac ou du chenin, le mauzac devant représenter au minimum 15 % de l'encépagement. Les différents cépages se vinifient séparément.
L'AOP Limoux Rouge est élaboré avec 50 % minimum de merlot ; 30 % minimum de côt, syrah, grenache et 10 % maximum de carignan comme cépages principaux et 0 à 20 % de cabernet-franc et cabernet-sauvignon.
La cave Anne de Joyeuse créée en 1929 est le principal producteur. Cette structure coopérative la plus ancienne du Limouxin, regroupe aujourd'hui plus de 300 vignerons adhérents sur un vignoble de 3 000 hectares. Elle se distingue par sa démarche de viticulture raisonnée mobilisant les vignerons autour de sa marque Protect Planet (1re cave française certifiée Agriconfiance par BVQI).
Le vignoble limouxin est également célèbre de sa production de pinot noir sur les terres rouges de la Haute Vallée de l'Aude. Ces vins d'une grande qualité sont de plus en plus prisés des amateurs et œnophiles chevronnés.
Culture
Le Carnaval de Limoux
Chaque hiver, Limoux fête las fécos durant près de 3 mois. Les festivités commencent environ 12 semaines avant la fête religieuse catholique des Rameaux. Le dimanche précédant cette fête, les carnavaliers brûlent Monsieur Carnaval. Au son de la musique de compositions locales, les bandes sortent à tour de rôle durant le carnaval de Limoux. Il s'agit du carnaval le plus long du monde. Chaque week-end, le samedi et le dimanche, une ou plusieurs bandes défilent sur la place principale au son d'une musique particulière. La journée est divisée en trois temps : 11 h, 16 h 30 et 21 h 30. Chaque bande est habillée d'un costume traditionnel (souvent un dérivé du Pierrot de la comedia del arte) qui lui est propre. La matinée est réservée à un thème pris par exemple dans l'actualité ou les derniers événements locaux. Les membres des bandes développent ce thème en se déguisant. Le carnaval de Limoux est l'un des plus connus dans le monde, comme celui de Venise ou de Rio de Janeiro.
Lieux et monuments
Peu de vestiges préhistoriques et antiques sont encore visibles sur la commune de Limoux. Seul le menhir « la Pierre Droite » sur la commune de la Peyrolles entre Arques et Rennes-les-Bains[58] est une preuve de l'occupation préhistorique dans la région. Une villa gallo-romaine dans un quartier de Limoux à Flassian[59] a permis de dater l'occupation romaine à Limoux. Cependant, quelques noms de rues caractéristiques méritent d'être soulignés, elles sont l'œuvre des corporations qui les ont baptisées : Bladerie (entrepôts de blé) ; Fusterie (charpentes) ; Carrasserie (qui amenait au port sur l'Aude ou amarrait les radeaux carrasses) ; Flassaderie (lieu où l'on fabriquait les couvertures de laine) ; Goutine (rue qui conduisait au grand fossé) ; Grammatique (grammatica, où on devenait lettré - écoles) ; Malcousinat (mal cuisiné, rue des restaurants, auberges) ; Mauconseil (mauvais conseil, rue d'hommes d'affaires) ; Oules (rue des potiers, olas) ; Blanquerie (blanchisserie, de draps, de tannerie, mégisserie) ; Toulzane (Tolosana, qui prend le chemin de Toulouse) ; sans oublier quelques noms de quartiers :l'Aragou (les habitants du Pech, alliés du roi d'Aragon pendant la croisade contre les Albigeois sont descendus dans le quartier de la Blanquerie devenu aragon, qu'on prononce Aragou en occitan) ; ou encore le Paradou (parador, moulin à foulon), etc.
Architecture civile
La ville présente un ensemble architectural assez bien conservé. On y retrouve de beaux hôtels particuliers XVe, des vieilles maisons dont certaines datent de la Renaissance et des vieilles ruelles. On peut aussi voir un arc du portail sur rue et des façades et arceaux de la cour au 57 rue de la Blanquerie[60], des éléments de maisons, escalier et intérieur au 2 rue Saint-Victor[61] et une façade sur rue et rampe d'escalier au 7 rue de la Trinité[62]. Une maison du XVIIIe à pans de bois rue Jean-Jaurès est caractéristique de la ville. L'hôtel de Brasse possède un escalier intérieur, un salon avec gypseries et des papiers peints datant de la fin du XVIIIe siècle[63].
L'Aude est traversé par trois ponts. Le Pont-Neuf est un pont fortifié placé sur l'Aude en 1327. C'est un pont à becs angulaires avec six arches. Le Pont-Vieux a été reconstruit au XIXe siècle[64].
L'hôtel de ville est un bâtiment remarquable avec sa façade, ses balcons en fer forgé et sa rampe d'escalier[65]. En centre-ville, la Place de la République est une place carrée couverte où se déroule le tour de fécos durant le Carnaval de Limoux. Elle date des XVe et XVIIIe siècles. Cette place est très pittoresque car elle est couverte avec des arcades sur trois côtés. Elle possède un vieux marché et des fontaines dont une contient les armes de Limoux.
Çà et là dans la ville se trouvent les restes des fortifications de la ville : porte de la Trinité, porte de la Toulzane, tour Lapasset du XIVe siècle. Un autre endroit pittoresque est le Tivoli ou promenade des Platanes qui est une large allée plantée de platanes. Enfin, la ville possède un monument commémoratif de la guerre de 1870-1871.
Musées
Quelques musées tentent de conserver l'art et la mémoire de la région. Ainsi, le musée Petiet fondé en 1880 regroupe des salons décorés dans le style de la Belle Époque, et des peintures de 1900. Il est dédié à une peintre limouxine : Marie-Louise Petiet. Le musée du piano est un musée unique en France et regroupe une collection de pianos du XIXe siècle à nos jours[66]. Ensuite, le Jardin aux Plantes parfumées de la Bouichère est un musée vivant, regroupant des plantes oubliées du temps des Cathares et de l'Antiquité, probablement le seul endroit où l'on peut voir le pommier 'Gosmaringer', dont les fruits étaient servis à la table de Charlemagne. C'est un jardin privé de 2 ha avec une partie médiévale, une roseraie, exotique, à l'anglaise et un verger. Et enfin, le musée des automates qui est installé dans une ancienne usine de cartonnages qui a été restauré. Lieu féerique s'il en est, ce musée vous transporte dans un monde irréel de couleurs et de figurines animées au sein desquelles le chat règne en maître. Nobles, chevaliers, comtesses, musiciens, animaux jouent leurs partitions et prennent vie.
Architecture sacrée
Limoux possède deux églises. L'église Saint-Martin[67] du XIIe siècle, citée dans un document dès 1120[68], a été remaniée au XIVe siècle et au XVe siècle. Elle est constituée d'une triple nef à 7 travées égales dont les 5 premières sont romanes, de chapiteaux romans sculptés et d'un clocher gothique sur bases anciennes. Elle a été restaurée au XIXe siècle (flèche du clocher, arcs et voûtes de la nef, clochetons). Elle contient une statue reliquaire de saint Martin en argent et vermeil du XVe siècle. L'église appartint à l'abbaye bénédictine de Saint-Hilaire (toute proche), puis passa après un long conflit aux dominicains de Prouille. Elle faillit être élevée au rang de cathédrale en 1317. La flèche fut reconstruite en 1777 après sa destruction par la foudre.
La basilique Notre-Dame de Marceille, citée dès 1137, dont l'édifice actuel remonte au XIVe siècle, est de type gothique languedocien et est le centre d'un pèlerinage ancien et très populaire dans la région. Elle contient une vierge noire du XIe siècle. Elle était le siège d'un prieuré uni au collège de Narbonne, à Paris.
La croix de Limoux est une croix de chemin, sur le chemin de Lapeyre, classée monument historique[69]. Le couvent des Cordeliers est, lui, inscrit depuis 1948[70].
Gastronomie limouxine
Plusieurs spécialités sont propres à Limoux[71] :
- Le pebradó est un gâteau apéritif, à pâte torsadée agrémentée de poivre.
- L'artichaut au foie salé est une spécialité confectionnée avec des artichauts adjoints au foie de porc, sec et salé qui a été flambé et préalablement mis à mariner dans de l'huile.
- Le canard à la limouxine est un canard préparé dans une sauce accommodée de safran et de grains d'ail entiers.
- La fricassée de Limoux est un plat à base de porc, servie avec sa garniture de haricots blancs et de couenne.
- Le limos est une couronne briochée des rois.
- Les pescalhos qui sont des crêpes et les oreillettes qui sont une ganse plate de couleur dorée, cuite dans une friture d'huile.
- Le nougat de Limoux est constitué d'amande et de miel. C'est un nougat mou.
Environnement et espaces verts
Limoux possède trois fleurs en tant que ville fleurie par le Conseil national des villes et villages fleuris de France[72]. La commune est engagée dans la charte régionale zérophyto, pour la réduction de l'utilisation des pesticides et tendre vers un objectif "zéro pesticide"
Tourisme
Limoux entre au guide des Plus beaux détours de France dans son édition 2009, guide touristique très prisé par les visiteurs d'Outre-Manche, c'est la première commune du département de l'Aude à y figurer[73].
Jumelages
- Sant Joan de Vilatorrada (Espagne) en (Catalogne).
Personnalités liées à la commune
- Jean III de Dax, seigneur et baron d'Axat, sénéchal de Limoux, lieutenant des maréchaux de France dans l'étendue de la sénéchaussée de Limoux en 1666, issu de la famille Dax une très ancienne famille de Carcassonne[74], consuls de la Cité au Moyen Âge[75],[76],[77],[78],[79],[80].
- Marie-Louise Petiet, peintre née à Limoux. Petite-fille du général-baron d'Empire Pierre-Claude Petiet (dont la tombe est à Limoux). Elle épousa en 1886 Étienne Dujardin-Beaumetz (1852-1913), Audois d'adoption, sénateur et conseiller général de l'Aude, ancien député de Limoux (1889), sous-secrétaire d'État aux Beaux-Arts (1903-1912).
- Alexandre Guiraud (1788-1847), né à Limoux, poète, auteur dramatique et romancier français (Acad. fr. 1826)
- Germain Célestin Édouard Fournié (1833-1886), né à Limoux, médecin
- Charles Toussaint Védrines, dit Jules (1881-1919). Le , il se présente aux élections législatives dans le canton Limoux-Quillan mais est battu par son concurrent Bonnail, industriel de Chalabre et conseiller général (il recueillera 6997 voix contre 7692 à son rival). Aviateur, vainqueur de la course Paris-Madrid en 1911, il exécuta des missions audacieuses pendant la Première Guerre mondiale et réussit, en 1919, à atterrir sur le toit des galeries Lafayette à Paris[81].
- Raoul Billerey (1920-2010), acteur, cascadeur et maître d'armes français, est décédé en 2010 à Limoux, où il s'était retiré.
- Emilia Hazelip (1937-2003), créatrice de l’agriculture synergique, fondatrice en 1983 de l’association Las Encantadas à Limoux.
- Jean-Marie Besset y a vécu son enfance et sa jeunesse, jusqu'au baccalauréat.
- Aurélie Casse (1986-), journaliste de télévision (BFM TV).
Vivre à Limoux
Manifestations culturelles et festivités
- La principale manifestation de Limoux est le carnaval de Limoux qui se déroule de janvier à mars.
- Une autre manifestation, pour la promotion du vignoble de Limoux, est Toques et clochers dont la plus récente édition a eu lieu en 2017 à Cépie. Limoux, reste le point de départ des bus faisant la navette vers la manifestation.
- Depuis 2009, le festival "Cuivrée Spéciale" anime pendant six jours la ville. C'est le premier événement musical dans le calendrier du Sud de la France[82]. Depuis 2016, il porte le nom de "Limoux Brass Festival" (http://www.limouxbrass.fr/ ).
- En 2011, Limoux a accueilli le Tour de France. En effet, l'étape du 17 juillet avait comme ville départ Limoux avant que les coureurs ne se dirigent vers Montpellier à travers les vignobles Audois.
- En 2012, Limoux accueille à nouveau le Tour de France. Il s'agit de la première étape des Pyrénées. Elle relie donc Limoux à Foix le 15 juillet par les routes sinueuses et inédites de l'Ariège.
- Festival Les Bulles Sonores[83]
Sports
La pratique du sport est importante à Limoux et de nombreuses associations permettent de pratiquer plusieurs disciplines. Limoux possède plusieurs structures : gymnases, terrains de plein air, salles de sport, dojo, piste d'athlétisme, mini-golf, boulodromes et piscine, sans oublier le football de rue avec le FC Limoux-Aude qui fait partie d'un des meilleurs clubs de foot de rue de France.
Sur la piste du stade de l'Aiguille, eurent lieu, en 1964, les exploits et les foulées victorieuses des coureurs Michel Jazy et Jocelyn Delecour venus participer à des épreuves nationales d'athlétisme (plaque commémorative).
La nature de la région permet aussi de pratiquer des sports comme la randonnée pédestre, les sports équestres et le VTT. Le fleuve de l'Aude qui traverse la haute vallée de l'Aude permet de pratiquer des sports d'eau comme le canoë, le kayak et le rafting.
Enfin, Limoux est fortement impliqué en rugby. Tout d'abord avec une équipe de rugby à XIII, le XIII Limouxin, qui évolue en première division remportant notamment le Championnat de France 2016 et disputant la finale de la Coupe de France 2016. Ensuite une équipe de rugby à XV qui a fusionné avec l'US Quillan qui évolue en fédérale 3 (cinquième division).
Médias
La presse est représentée majoritairement par les grands quotidiens régionaux L'Indépendant, le Midi libre et La Dépêche du Midi et par un journal local, le Limouxin[84]. En plus des stations de radio nationales couvrant la ville (France Inter, France Info, France Culture, France Musique, Europe 1 et Skyrock), la ville est couverte par de nombreuses stations locales ou régionales dont 'Cent Pour Cent', 'RCF Aude', 'RTL2 Languedoc-Roussillon', 'Contact FM', 'Radio Ballade' et 'Sud Radio'. De plus la ville dispose de son propre relai TV (TDF Colline de Taich) qui diffuse l'ensemble des programmes TNT (dont 'France 3 Languedoc-Roussillon' et 'France 3 Albi Midi-Pyrénées').
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Burg, Bernard Dartevel et Bernard Bonnery, On en parlait sous les arcades : Limoux pendant la Révolution, Limoux, Comité limouxin du bicentenaire de la Révolution française, , 14 p.
- Jean-Loup Abbé, Histoire de Limoux, Toulouse, Éditions Privat, , 270 p. (ISBN 978-2-7089-8343-4)
- Laurence Turetti, Georges Chaluleau, Histoire d'un vignoble Limoux, éditions Loubatières, 2018, 160 pages. (ISBN 978-2-86266-766-9)
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative à la musique :
- (en) MusicBrainz
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
- Limoux sur le site de l'Insee
- https://www.carnavallimoux.fr/
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le )
Références
- Laurence Turetti et Georges Chaluleau, Histoire d'un vignoble Limoux. La blanquette de Limoux à l'épreuve du temps, Villemur-sur-Tarn, Loubatières, , 160 pages p. (ISBN 978-2-86266-766-9), p. 160 pages
- Archives départementales de l'Aude, 23C2
- Carte IGN sous Géoportail
- « Carcassonne - Rivesaltes : Le chemin de fer du pays cathare », Portail ferroviaire de Guillaume Bertrand (consulté le )
- [PDF] Horaires lignes TER Carcassonne-Quillan
- [PDF] Paysage urbain et rural à Limoux d'après une source méconnue : le terrier royal de 1316
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Limoux », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
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- « Insee - Logements en Languedoc-Roussillon : les occupants »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- « Insee - Logements à Carcassonne : le parc »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
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- Jean-Philippe Vidal, Les 36 cités et citadelles du pays cathares, édition pélican, page 128. (ISBN 2-7191-0751-4)
- [PDF] Paysage urbain et rural à Limoux d'après une source méconnue : le terrier royal de 1316 page 3
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- INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
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- « Insee : pyramide des âges 1999 - Région Languedoc-Roussillon »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
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- Annuaire des mosquées et des salles de prière musulmanes
- Recensement Insee - emplois à Limoux
- Chômage en 1999 L'Internaute (source Insee)
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- Guy Rancoule, Villa gallo-romaine de Flassian à Limoux (Aude), Article Documentaire, Bulletin de la Société d' Études Scientifiques de l'Aude 1988, édition "Société d'Études Scientifiques de l'Aude", 1988, 135 p
- Notice no PA00102750, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00102751, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00102752, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA11000017, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00102753, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00102749, base Mérimée, ministère français de la Culture
- (fr + et + en) Laurence Turetti et Georges Chaluleau, Les 100 pianos de Limoux : a permanent exhibition, Alet-les-Bains, Alta Vita, , 107 pages p. (ISBN 978-2-9547913-0-2)
- Robert Denat - Saint-Martin de Limoux - p. 317-330, dans Congrès archéologique de France. 131e session. Pays de l'Aude. 1973 - Société française d'archéologie - Paris - 1973
- Les 36 cités et citadelles du pays cathares, de Jean-Philippe Vidal, édition pélican, page 128, (ISBN 2-7191-0751-4)
- « Croix (socle), à Limoux », notice no PA00102746, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Couvent des Cordeliers (ancien) », notice no PA00102745, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Site officiel de la commune de Limoux - Gastronomie », sur www.limoux.fr (consulté le )
- « Dans l'Aude », Villes et villages fleuris (consulté le )
- Article de La Dépêche du 22/01/2009
- « Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne » 1906, Mémoire touchant les familles plus anciennes de la ville de Carcassonne, tome 2, 2° série, Famille Dax, page 3 et suivantes, lire en ligne .
- Louis-Pierre d'Hozier « Armorial général de la France », Firmin-Didot, Paris, 1738, volume 1, page 186, lire en ligne .
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, vol. 13, page 176, lire en ligne .
- Jean Villain, La France moderne, tome 3, page 728.
- Hubert Vergnette Lamotte, Filiations languedociennes, tome 2, page 13.
- Henri Jougla de Morenas "Grand Armorial de France », tome 3, page 156.
- voir l'Armorial du Pays d'Oc, en "archive".
- Votez Védrines, Noël Vaquié Escrits dal mieu Païs
- Festival de cuivre www.festivalcuivre.fr
- Festival Les Bulles Sonores www.lesbullessonores.com
- Le limouxin
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