Bombardements stratégiques durant la Seconde Guerre mondiale

La Seconde Guerre mondiale fut marquée par d'importants bombardements stratégiques impliquant toutes les nations belligérantes. Ces bombardements ont concerné des cibles militaires mais aussi civiles. Ils commencèrent dès les premières heures du conflit en septembre 1939[19] avec le bombardement aérien aveugle par la Luftwaffe allemande de la plupart des villes polonaises, ainsi que la capitale, Varsovie[20]. Les bombardements ont continué à croître tout au long du conflit. L'industrie deviendra une cible particulièrement importante. Le bombardement a également été utilisé comme arme psychologique pour tenter de briser la volonté de l'ennemi à combattre. Ceci caractérise le Blitzkrieg de l'Allemagne dans ses offensives contre la Pologne, la France et le Royaume-Uni puis par la campagne de bombardement stratégique des Alliés contre le Reich. La sophistication technologique, les innovations tactiques, et l'accroissement de la taille des bombardements aériens alliés occidentaux culmineront avec les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki en août 1945 marquant la fin de la guerre.

Bombardements stratégiques durant la Seconde Guerre mondiale
B-24 bombardant une raffinerie à Ploiești (Roumanie), le 1er août 1943 lors de l'opération Tidal Wave.
Informations générales
Lieu Théâtres occidental, oriental et Pacifique
Belligérants
Forces Alliées
États-Unis
Royaume-Uni
Canada
Australie
Nouvelle-Zélande
Union soviétique
Pologne
 République de Chine
France
Forces de l'Axe
Allemagne
Empire du Japon
Royaume d'Italie
Hongrie
Roumanie
Bulgarie
Thaïlande
Commandants
Henry Harley Arnold
Carl Spaatz
Curtis LeMay
Chester Nimitz
Charles Portal
Richard Peirse
Arthur Harris
Arthur Tedder
Clifford McEwen
George Jones
Alexandre Novikov
Sergueï Khoudiakov
Alexandre Golovanov
Hermann Göring
Albert Kesselring
Wolfram von Richthofen
Hugo Sperrle
Naruhiko Higashikuni
Hajime Sugiyama
Masakazu Kawabe
Chūichi Nagumo
Rino Corso Fougier (en)
Francesco Pricolo (en)
Ettore Muti (en)
Kálmán Ternegg
Gheorghe Jienescu
Pertes
Union soviétique :
  • Environ 500 000 civils tués[1]
  • 2 700 aviateurs (Japon)[2]

Chine :

  • 260 000 à 351 000 civils tués[3],[4]

Grande-Bretagne :

  • 60 000 civils tués[5]
  • 160 000 aviateurs (Europe)[6],[7]

France :

  • 67 000 civils tués (bombardements américano-britanniques)[8]

Pologne :

Yougoslavie :

Pays-Bas :

  • Des milliers de civils tués
Allemagne :
  • 353 000 à 635 000 civils tués, dont des travailleurs étrangers[5],[10]
  • Dommages très importants sur l'industrie

Japon :

  • 330 000 à 500 000 civils tués[11]
  • Dommages très importants sur l'industrie

Italie :

  • 60 000 à 100 000 civils tués[12]
  • 5 000 soldats tués[12]
  • Dommages très importants sur l'industrie

Hongrie :

  • 19 135 à 30 000 tués et 25 000 blessés[13],[14]
  • Dommages très importants sur l'industrie[15]

Roumanie :

  • 9 000 civils tués ou blessés[16]
  • Destruction et dommages importants contre les raffineries de pétrole et des milliers de bâtiments[16]

Bulgarie :

  • 1 374 morts et 1 743 blessés[17]
    12 564 bâtiments endommagés, dont 2 670 complètement détruits[17]

Thaïlande :

  • Au moins 2 000 morts[18]

Seconde Guerre mondiale

Situation au début du conflit

Considérations légales

Les conventions de La Haye, portant sur les codes de conduite de la guerre sur terre et sur mer, ont été adoptées avant la montée de la puissance aérienne. Malgré plusieurs tentatives diplomatiques pour mettre à jour le droit international humanitaire à la guerre aérienne, cela ne fut pas fait avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. L'absence de droit international humanitaire ne signifie pas que les lois de la guerre ne couvrent pas la guerre aérienne, mais il n'y a pas d'accord général de la façon d'interpréter ces lois[21].

La théorie

Conceptualisée dans les années 1930, le bombardement stratégique doit permettre de diminuer suffisamment les éléments permettant à l'ennemi de soutenir son effort de guerre pour lui interdire de poursuivre les hostilités. Les maîtres à penser de cette école sont l'italien Giulio Douhet et l'américain Billy Mitchell[22].

Situation des principaux belligérants

Pour les Américains, à la fin des années 1920, la doctrine considère qu'une guerre aérienne menée contre le tissu industriel de l'adversaire serait en mesure de le mettre à genoux[23]. Cette conception mène au développement de bombardiers adaptés qui sont en cours de production au début du conflit. Ce seront les modèles qui donneront naissance aux 'forteresses volantes' B-17, au Consolidated B-24 Liberator et au Boeing B-29 Superfortress[24].

Pour les Britanniques, et en particulier le maréchal de l'air Sir Hugh Trenchard, les objectifs de l'aviation étaient les usines de matériels de guerre et les centres de communication de l'ennemi[25]. Trenchard pensait aussi que l'attaque des centres urbains permettait de gêner la capacité de travail des populations pour l'effort de guerre[25]. Cependant, les appareils correspondants à cette doctrine, comme les Short Stirling et les Avro Lancaster ne sont pas prêts au début du conflit.


Parmi les belligérants, les Anglais et les Américains se sont préparés au bombardement stratégique. Mais l'Allemagne comme l'Italie, ont choisi de privilégier le bombardement tactique au bombardement stratégique, lequel a été repoussé vers le début des années 1950 par le projet de flottes de bombardiers capables de viser des cibles à huit mille kilomètres de distance.

Europe

Politique au début de la guerre

Le 1er septembre 1939, deux jours avant la déclaration de guerre de la Grande-Bretagne à l'Allemagne, Franklin D. Roosevelt, président des États-Unis (pays alors neutre au conflit), lança un appel aux principaux belligérants à limiter leurs raids aériens à des cibles militaires[26]. Les Français et les Britanniques acceptèrent de se conformer à la demande américaine à condition « que ces mêmes règles de la guerre seront scrupuleusement respectées par tous leurs adversaires »[27]. Le Royaume-Uni a pour politique de restreindre les bombardements aux cibles militaires et aux infrastructures comme les ports et les chemins de fer considérés comme d'importance militaire. S'il a été reconnu que les bombardements nazis ont causé des victimes civiles, le gouvernement britannique renonça au bombardement délibéré de biens civils, en dehors des zones de combat, comme tactique militaire[28]. Les Britanniques abandonnèrent cette politique à la fin de la drôle de guerre et l'offensive allemande à l'ouest, le 15 mai 1940.

L'Allemagne accepta de se conformer à la demande de Roosevelt et expliqua ses bombardements de Varsovie au sein de l'accord car c'était pour eux une ville fortifiée et l'Allemagne n'avait pas une politique de ciblage de civils ennemis en tant que partie de leur doctrine avant la Seconde Guerre mondiale[29],[30]. La Légion Condor avait pourtant bombardé Guernica en Espagne pendant la guerre civile espagnole.

Pologne

L'artillerie anti-aérienne polonaise a détruit le bombardier allemand Heinkel He 111 en septembre 1939 à Varsovie.

Dès le début de la guerre, la Luftwaffe a engagé des raids aériens massifs contre la plupart des villes de Pologne : bombardements d'infrastructures civiles, d'hôpitaux, de la population civile dont des réfugiés. Les réfugiés et les troupes se mélangèrent sur les routes, subissant des pertes terribles. En particulier, l'aviation allemande a bombardé des villes comme Varsovie, Wieluń et Frampol. Les directives données à la Luftwaffe pour la campagne de Pologne étaient d'empêcher l'Armée de l'air polonaise d'influer sur le champ de bataille ou d'effectuer des attaques sur le territoire allemand. En outre, elle devait soutenir la progression des forces terrestres allemandes, directement par un bombardement tactique, et indirectement par des attaques contre les centres polonais de mobilisation, pour retarder la concentration stratégique et ordonnée des forces polonaises et empêcher toute mobilité aux renforts polonais par la destruction des voies de chemin de fer stratégiques. Des préparatifs furent faits pour une attaque concentrée (opération Wasserkante) par toutes les forces de bombardement contre des cibles à Varsovie. Le bombardement du réseau ferroviaire, des carrefours et des concentrations de troupes polonaises provoquèrent des ravages dans la mobilisation polonaise, alors que les attaques contre les cibles civiles et militaires dans les villes perturbèrent le commandement et les moyens de contrôle par la destruction du vétuste système polonais de communications. Peu de temps après, dans un délai de quelques jours, la supériorité numérique et technologique de la Luftwaffe prit le dessus sur l'armée de l'air polonaise.

Front de l'Ouest de 1939 à juin 1940 [style à revoir]

Après l'invasion allemande de la Pologne et la déclaration de guerre par les Alliés, les attaques contre les forces navales de l'ennemi ne sont autorisées que si l'ennemi a bombardé l'Allemagne, à l'exception de la baie d'Helgoland, notant que « Le principe directeur doit être de ne pas provoquer l'ouverture de la guerre aérienne de la part de l'Allemagne », en revanche, la directive de Göring permet de restreindre les attaques contre les navires de guerre n'importe où[incompréhensible], ainsi que contre les navires de transports de troupes.

Le Royaume-Uni puis la France déclarent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre. Sur le front occidental, les premiers mois du conflit sont caractérisés par la propagande de guerre: les forces aériennes des deux camps mènent une série de raids nocturnes pendant les mois d'hiver de 1939/1940. La RAF britannique bombarde les ports, les navires de guerre ainsi que les installations à Wilhelmshaven, Cuxhaven et l'île de Heligoland en Allemagne. Le 10 mai 1940, l'Allemagne envahit la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg, avec l'intention de passer par les Ardennes pour porter un coup décisif à la France qui mettrait fin à la guerre. La première bombe britannique est tombée sur une ville allemande, Mönchengladbach, dans la nuit du 11 au 12 mai 1940 tandis que le premier bombardement sur Berlin est mené par un Farman F.223 de l'aéronautique navale française le , opération psychologique renouvelée 3 jours plus tard[31].

Lors de l'offensive allemande de 1940, les bombardements allemands de terreur (Rotterdam, Liège) donneront un avant-goût de ce qui sera fréquent ensuite dans les deux camps.

La bataille d'Angleterre

Les docks de Londres pris pour cible le 7 septembre 1940.

La bataille de France prend fin le avec l'armistice signé entre la France et l'Allemagne ; le Royaume-Uni continue cependant le conflit. Le 10 juillet, la Luftwaffe lance une campagne de bombardement stratégique contre le Royaume-Uni, marquant le début de la bataille d'Angleterre.

La bataille a commencé par l'attaque des convois de ravitaillement britanniques, dans le but d'isoler le Royaume-Uni, tandis que Hitler demandait aux Britanniques d'accepter la paix ; ceux-ci refusèrent de négocier.

Une campagne de bombardement des terrains d'aviation du sud de l’Angleterre et d'épuisement des pilotes et appareil démarre mais un revirement stratégique allemand (après un bombardement britannique sur Berlin) a lieu, les objectifs changent et une vague de bombardement sur Londres et d'autres grandes villes britanniques, connue sous le nom de Blitz, eut lieu principalement du 7 septembre 1940 au 21 mai 1941.

La France sous les bombardements alliés

Lors de la Seconde Guerre mondiale, la France vaincue, un armistice est signé qui permet aux armées allemandes d'occuper les moitiés ouest et nord du pays. Les usines, centrales électriques, centres administratifs, réseaux ferroviaires, nœuds de communication et bases navales deviennent alors des objectifs des bombardements alliés[32] qui sont lancés aux cours de raids aériens.

On peut citer par exemple les villes d'Amiens (27 et 28 mai 1944), d'Angers (28-29 mai, 8 juin, 17 juin, 17 juillet 1944)[33], d'Angoulême (15 juin 136 morts, 14 août 1944), d'Argenteuil (29 avril 1942), d'Aunay-sur-Odon (12 et 14 juin 1944, entièrement détruite par erreur), d'Avignon, de Billancourt (3 mars 1942, usine Renault), de Bordeaux (17 mai, 24 août, 16 septembre, 5 décembre 1943), de Bourges, de Brest (objectif militaire), de Caen, de Cambrai, de Châlons-sur-Marne (27 avril 1944), de Chambéry[34], de Chartres (26 mai 1944, plein centre-ville), de Châteauroux (6 janvier au 18 août 1944, objectif militaire), de Cherbourg (30 septembre 1941, objectif militaire), de Chaumont (Haute-Marne) (11 et 23 mai 1944), de Clamart (3 mars 1942), de Clermont-Ferrand (le 16 mars 1944), de Colombes (mai 1944), de Cormeilles-en-Vexin, de Courbevoie (31 décembre 1943), du Creusot, de Dinan (5 août 1944), de Dinard (11 et 14 août 1944), de Évrecy (15 juin 1944, entièrement détruit par erreur), d'Évreux (du 23 mai au 12 juin 1944), de Falaise (Calvados) (7juin 1944[35]), de La Ferté-Bernard, de La Flèche (7 mars 1943), de Gennevilliers (19 juin 1944), de Gisors (mai 1944), de Grenoble (du 26 mai 1944), du Havre, d'Issy-les-Moulineaux (3 mars 1942), de Juvisy-sur-Orge (18 avril 1944), de Lille (10-11 mai 1944), de Limoges (23-24 juin 1944), de Lisieux (6 et 7 juin 1944, destruction complète), de L'Isle-Adam (5 et 13 juillet 1944, 3 et 18 août 1944[36]), de Lomme (10 avril 1944[37]), de Lorient (objectif militaire), de Lyon (principal 26 mai 1944), de Malicorne, du Mans (avril 1942, 7, 8, 14 mars, 6 août 1944), de Mantes (du 20 avril au 30 août 1944, destruction complète[38]), de Massy-Palaiseau (2 juin 1944), de Marseille (du 27 mai 1944), de Montbéliard, de Montluçon, de Morlaix (29 janvier 1943), de Nantes (dont le 16 septembre 1943, 1500 bombes), de Nice (26 mai 1944), de Nîmes (le 27 mai 1944), de Nucourt (objectif militaire), d'Orléans (19, 20, 23 mai et juin 1944), de Paris (3 mars 1942, 26-27 août 1944 189 morts, 890 blessés), du Pont-Saint-Esprit (15 août 1944, 52 bombardiers, 160 morts), du Pecq (le 3 mars 1942[39]), du Portel (les 8 et 9 septembre 1943, entièrement détruite par erreur), de Poitiers (13, 19 et 21 juin 1944), de Pontoise (9 et 14 août 1944), de Rennes (24 mai 1943, par erreur, 171 civils tués), de La Roche-Guyon (par erreur), de Royan (5 janvier 1945[40]), de Saint-Étienne (le 26 mai 1944), de Saint-Ghislain (14 avril et 2 mai 1944), de Saint-Laurent-du-Var, de Saint-Leu-d'Esserent (du 17 mars au 30 août 1944, objectif militaire), de Saint-Lô (6-7 juin 1944, destruction complète, 1 270 morts[41]), de Saint-Malo, de Saint-Nazaire (objectif militaire), de Saint-Omer (13 mai 1943, et 200 bombes le 25 juin 1944 par erreur), de Saint-Quentin (2 mars 1944 par erreur[42]), de Sartrouville (27-28 mai, 24 juin 1944[43]), de Sisteron (15 août 1944), de Sochaux (15-16 juillet 1943), de Solesmes (9 mai 1944), de La Suze-sur-Sarthe, de Tilly-la-Campagne (population civile évacuée par la Wehrmacht avant l'attaque), de Toulouse (6 avril et 25 juin 1944), de Tours (19-20 mai 1944), de Trappes (6-7 mars 1944, 1 260 tonnes de bombes), de Versailles (24 juin 1944), du Vésinet (3 mars 1942, 28 mai et 1er juin 1944), de Vierzon (1er juillet 1944), de Villejuif (3 mars 1942), de Vire.

Beaucoup de ces bombardements de centres historiques de villes importantes sont justifiés comme ayant ciblé une gare afin d'interrompre le trafic ferroviaire, ce qui pouvait se faire aussi bien en détruisant des ouvrages d'art dans la campagne[réf. nécessaire]. D'autres auraient eu pour cible des usines situées plus ou moins à proximité et produisant pour l'armée allemande ; on sait que les usines Ford General Motors en Allemagne n'ont jamais été bombardées.

Les ports comme Lorient, Brest, Saint-Nazaire, Bordeaux ou Le Havre qui abritent des bases des sous-marins ou des bases navales allemandes utilisées dans la Bataille de l'Atlantique, constituent des cibles militaires. L'objectif pour les Anglo-Américains est naturellement de détruire ces bases, mais aussi de les isoler en détruisant l'ensemble d'une ville française avec toute sa population civile[réf. nécessaire]. Toutefois, comme le rapporte A. Knapp (p. 83) ; ces destructions de zones urbaines ne gêneront pas les Allemands qui ont rapidement rapatrié hors des villes les ateliers dans les bases et déplacé les lieux de casernements pour les équipages.

Puis sont visées des usines travaillant pour l'armée allemande comme les usines Renault de Boulogne-Billancourt, bombardées en mars 1942, puis en avril 1943. Les gares de chemin de fer située dans des villes importantes deviennent également des objectifs pour les alliés qui cherchent à empêcher les Allemands d'utiliser le réseau ferroviaire pour leurs transports de troupes. 350 missions de bombardements auront lieu visant des objectifs sur le sol français de 1942 à 1943.

Bombardement américain sur Courbevoie, 31 décembre 1943. Deux usines sont visées (SKF-CAM et Hispano-Suiza) ; la zone bombardée est visiblement beaucoup plus étendue.

Les quartiers ou villes aux alentours des objectifs ne sont pas épargnés (ainsi lors du bombardement de Boulogne-Billancourt, Le Vésinet situé à 10 km est touché, le centre historique de Rouen est détruit lors de l'attaque visant la gare de Sotteville-lès-Rouen).

La préparation des débarquements (Normandie et Provence) va provoquer une intensification considérable des bombardements visant les gares de triage, les nœuds routiers sur presque tout le territoire français, ainsi Saint-Étienne, Nantes, Marseille, Cambrai, Tours, Lisieux, Lille, Nîmes, etc. vont subir les bombardements alliés provoquant de nombreux morts civils et la destruction de quartiers entiers.

Dans le cadre de l'opération Fortitude consistant à faire croire que le Nord sera la zone de débarquement, de nombreux bombardements touchent la région du Nord et des villes sans importance militaire comme Le Portel dans le Pas-de-Calais sont écrasées sous les bombes faisant plus de 500 morts.

Avec environ 75 000 victimes et 550 000 tonnes de bombes déversées (soit 20 % des bombardements alliés[44]), la France est, après l'Allemagne, le second pays le plus touché par les bombardements alliés de 1940 à 1945 sur le Front de l'Ouest[45].

Mais si les objectifs sont compris par la population française, celle-ci s’interroge sur le fait que des quartiers ou des villes sont détruits sans que parfois l’objectif initial soit atteint.

Ainsi les bases navales des ports français constamment bombardées tiennent, pour certaines, jusqu'à la fin de la guerre, mais les villes les abritant comme le Havre, Lorient, Brest ou Saint-Nazaire sont rasées par les bombardements alliés. À titre d'exemple, le centre de la ville de Nantes en 1943 est anéanti sans que l'objectif de la zone portuaire ait été pleinement atteint.

Pourtant l'unanimité ne s'est pas faite entre les alliés sur les bombardements touchant le sol français. Le commandant de la RAF Arthur Travers Harris ne les approuve pas, préférant réserver ses forces pour le bombardement de l'Allemagne.

En 1944, Churchill inquiet de l'évolution de l'opinion française touchée par la propagande de Vichy et averti par la résistance française exaspérée par les destructions touchant les villes et le nombre de victimes civiles, demande à Eisenhower de réduire les bombardements au minimum, mais reçoit une fin de non-recevoir.

Entre Anglais et Américains, la méthode diffère. Les Anglais préfèrent le bombardement de nuit pour limiter les pertes (équipages et avions) tandis que les Américains bombardent de jour et à haute altitude, dans des formations (boxes) où les appareils se protègent les uns les autres.

C'est donc une France en partie détruite par leur aviation que les alliés vont libérer. Dans l'euphorie de la victoire, la question de l’efficacité et de l’utilité de certains de ces bombardements ne sera pas posée.

L'Allemagne plus tard dans la guerre

La période de calme a pris fin en avril 1942 lorsque, à la suite d'une attaque destructrice de la RAF sur la ville médiévale hanséatique de Lübeck, Adolf Hitler a ordonné à la Luftwaffe de riposter. En janvier 1944, l'opération Steinbock est une nouvelle tentative de briser le moral britannique sous les bombes mais sera un échec.

En raison de l'infériorité numérique et qualitative des bombardiers allemands et de l'incapacité de la Luftwaffe à escorter efficacement les bombardiers, le seul moyen restant à la stratégie d'attaque de l'Allemagne se trouvait dans des bombardements visant à terroriser les populations par l'utilisation d'armes de représailles (V1 bombe volante et V2, missile balistique). Du 13 juin au 8 septembre 1944, ils sont utilisés pour bombarder, principalement, Londres et des villes du sud de l'Angleterre. Ces armes de représailles seront aussi utilisées contre Paris, Liège, Lille et Anvers.

Une partie de la force de bombardement britannique et américaine a été réorientée vers l'éradication de la menace de ces armes de représailles dans ce qui fut plus tard connu sous le nom de l'opération Crossbow. Le site où était développé le V2 a été frappé préventivement par un raid britannique sur Peenemünde (Opération Hydra), en août 1943.

Le Royaume-Uni plus tard dans la guerre

Un bombardier Lancaster au-dessus de Hambourg (Allemagne)

Le 14 février 1942, la directive no 22 a été émise au Bomber Command. Le bombardement a été « axé sur le moral de l'ennemi dans la population civile et en particulier des travailleurs de l'industrie ». Les usines ne sont plus les objectifs. Une campagne moins connue, utilisant des ballons incendiaires, appelée Opération Outward, a également eu lieu de 20 mars 1942 et le 4 septembre 1944.

Les effets des bombardements stratégiques ont été très mal compris à l'époque et largement surestimés. Particulièrement dans les deux premières années de la campagne, Malgré l'exemple qu'a montré le Royaume-Uni en surmontant le blitz peu ont compris à quel point les dommages causés étaient surévalués et la capacité des Allemands à remplacer ou remettre en état les outils de production a été sous estimée.

Par contre la perturbation du système de transport allemand a été assez étendue. Malgré les efforts allemands pour minimiser la perte de la productivité industrielle grâce à la dispersion des installations de production, ainsi qu'à la forte utilisation de main-d'œuvre esclave, le régime nazi a connu un déclin de sa capacité à fournir du matériel. En outre, la Luftwaffe a été considérablement affaiblie au cours de son effort de défense, si bien que dès la mi 1944, les Alliés ont obtenu la supériorité aérienne de jour, qui sera essentielle à la réussite des forces alliées en Normandie et les opérations jusqu'à la fin de la guerre.

Bombardements soviétiques

Formation de SB-2 survolant Helsinki durant la guerre d'Hiver.

Les forces de bombardiers de l'armée de l'air soviétique étaient les plus importantes numériquement au monde durant les années 1930 mais leurs performances aux combats fut faible lors des attaques contre les villes.

Le 30 septembre 1939, au déclenchement de la guerre d'Hiver, Helsinki est bombardé faisant 80 tués[46].

Le bombardier Petliakov Pe-8 est le seul quadrimoteur soviétique construit durant la Seconde Guerre mondiale. Les Pe-8 effectuèrent dès juillet 1941 des attaques sur l'Allemagne et bombardèrent Berlin pendant la nuit du 10 au 11 août 1941. Ce bombardement, qui n'eut que très peu d'effet, avait un but de propagande plutôt que strictement militaire. Sur les 91 appareils de série, 53 ont été perdus, au combat ou par accident, entre 1940 et août 1944[47]. Les appareils restants furent retirés des actions de première ligne en 1944 devant l'amélioration de la chasse de nuit allemande.

En février 1944, trois grands raids sont lancés contre Helsinki mais échouent grâce à la défense antiaérienne finlandaise. Seule 670 des 16 490 bombes - environ 2 600 tonnes - tombent sur la ville faisant environ 150 tués[48].

Bombardements américains

Ruines devant la cathédrale Saint-Martin de Mayence (1961)

À la mi 1942, l'armée de l'air des États-Unis (USAAF) est arrivée au Royaume-Uni et a effectué quelques raids à travers la Manche contre l'Allemagne. En janvier 1943, lors de la conférence de Casablanca, il a été convenu que les opérations du Bomber Command de la RAF contre l'Allemagne serait renforcées par l'USAAF via des opérations combinées dans un cadre offensif (Opération Pointblank). Le chef de la Royal Air Force, Charles Portal a été nommé responsable de la « direction stratégique » des opérations menées par les bombardiers britanniques et américains. Le texte de la directive Casablanca indique : « Votre objectif principal sera la destruction progressive et la dislocation de l'armée allemande, de l'industrie et du système économique ainsi que de saper le moral du peuple allemand, à un point où leur capacité de résistance armée en sera mortellement affaiblie ». Au début de l'offensive de bombardement stratégique combiné, le 4 mars 1943, 669 bombardiers lourds de la RAF et 303 bombardiers lourds de l'USAAF sont disponibles.

Les deux campagnes, par l'USAAF de jour, par la RAF de nuit, consistent en des bombardements massifs des zones industrielles allemandes, notamment la région de la Ruhr, suivie directement par les attaques sur des villes telles que Hambourg, Kassel, Pforzheim, Mayence. Les gravats issus des ruines dans ces métropoles allemandes ont plus tard été entreposés dans des collines artificielles, appelées Schuttberg en allemand.

Seront également visés les sites pétroliers roumains de Ploesti (notamment depuis l'Italie), Schweinrfurt à cause de ses usines de roulements à billes, Peenemunde où se trouvaient les sites d'essais des V1 et V2, les villes possédant des U-bunker d'où partaient les U-boots (Hambourg, Kiel, et villes françaises) et toute ville où était implanté une activité participant à l'effort de guerre.

Efficacité

Beaucoup de doutes subsistent sur l'efficacité des bombardements stratégiques, il est prouvé que la production industrielle allemande a augmenté tout au long de la guerre malgré les bombardements. Il faut aussi préciser que la production a également augmenté aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Union soviétique, au Canada et en Australie, une partie de ces pays n'ayant jamais subi de bombardements. Dans tous ces pays, le taux de production a augmenté beaucoup plus rapidement qu'en Allemagne mais jusqu'à la nomination d'Albert Speer qui va rationaliser et standardiser la production, l'industrie allemande n'était pas organisée spécifiquement pour la guerre et continuait à fournir une production de grande qualité nécessitant la mobilisation de beaucoup de main d’œuvre. Les attaques sur les infrastructures en ont détruit certaines, mais dans certains cas la capacité de production a été rétablie extrêmement rapidement (de quelques jours à quelques heures). Les attaques sur les canaux et les voies de chemin de fer de l'Allemagne ont, efficacement, rendu les conditions de transport de matériel difficiles. Les attaques sur les sites de production de pétrole, les raffineries de pétrole et les citernes ont été efficaces et ont largement contribué à l'effondrement général de l'Allemagne en 1945.

La qualité des bombardements est aussi sujet à questionnement. Ainsi, en août 1941, le rapport Butt (en)  une étude britannique sur les raids de bombardement des deux mois précédents , montre que seul un tiers des appareils engagés réussit à larguer ses bombes dans un rayon de moins de 8 kilomètres autour de la cible. Si l'on ne prend en compte que les raids sur l'Allemagne, la proportion passe à un quart. Si l'on ne prend que les raids visant la Ruhr, un sur dix[49]. En réponse à ce rapport, le chef de la RAF préconisera de privilégier le bombardement de zone ("area bombing") plutôt que le bombardement précis de cibles choisies[50], parallèlement à la mise au point d'aides à la navigation plus précises[50].

Effet sur le moral

Tract de propagande britannique lâché sur Essen (Allemagne) après un raid de la RAF en mars 1943. Titre : « La forteresse Europe n'a pas de toit ». Imperial War Museum, Londres

On peut se demander si le bombardement « de terreur » mérite le qualificatif de stratégique, en effet bien que destiné à « briser la volonté de l'ennemi », il a abouti le plus souvent à un résultat inverse, la propagande se chargeant de montrer l'horreur du geste et d'attiser la colère de la population.

Le Blitz allemand et autres raids aériens du début de la guerre n'ont pas eu raison du moral des Britanniques. Les travailleurs britanniques ont tenu bon et ont continué de travailler tout au long de la guerre, notamment parce que, malgré le rationnement, la nourriture et autres fournitures de base sont restées disponibles partout.

La stratégie de bombardement massifs et répétés contre l'Allemagne par la RAF et L'USAAF (jour et nuit : « Bombs around the clock »), bien que plus générale, permanente et plus intense que celle subie par la Grande-Bretagne, n'a pas réussi, elle non plus, à briser le moral de la population.

Statistiques 1939-1945 des bombardements alliés

  • En mi-1943, un raid de bombardement de la RAF comprend typiquement 750 bombardiers. Le taux de pertes tourne autour de 5 %, soit en moyenne 37 avions et 260 aviateurs perdus par mission[51].
  • Un raid de bombardement de la 8th Air Force en 1944 comprenant souvent de 1 000 à 1 200 quadrimoteurs avec une escorte de 800 chasseurs. Le matériel utilisé représente 420 millions de dollars américains de l'époque (5,49 milliards valeur 2012) ; les pertes, le carburant, les munitions, l'équipement consommable coûtaient 12 millions de dollars de 1944 (156 millions valeur 2012). Et en 1944, la 8th Air Force réalise plus de 400 000 missions, perdant plus de 4 000 avions[52]. Moins de 7 % des bombes larguées ont atterri à moins de 1 000 pieds (305 m) d'une cible spécifique, moins de 20 % à moins de 2 500 pieds (762 m).
  • Les bombardements alliés sur la France font de 70 à 75 000 morts entre 1942 et 1945, essentiellement des civils[53],[54].
RAF : nombre de missions de bombardement et pertes 1939–1945[55]
Sorties Pertes
de nuit 297 663 7 449
de jour   66 851    876
RAF et USAAF : tonnages largués sur l'Allemagne entre 1939 et 1945
Année RAF Bomber
Command (tonnes)
US 8th Air
Force (tonnes)
1939          31
1940   13 033
1941   31 504
1942   45 561     1 561
1943 157 457   44 165
1944 525 518 389 119
1945 191 540 188 573
Total 964 644 623 418
Bombardement
sur l'ensemble du théâtre Européen[56]
Tonnes %
8th Air Force (chasseurs compris) 692 918
9th Air Force 225 799
12th Air Force 207 367
15th Air Force (chasseurs compris) 312 173
1st Tactical Air Force 25 166
Total USAAF 1 463 42352,8 %
Bomber Command 1 066 141
Fighter Command 3 910
2nd Tactical Air Force 69 138
Théâtre Méditerranéen 167 928
Total RAF 1 307 11747,2 %
Total général 2 770 540100 %
  • Une comparaison entre le tonnage de bombes larguées et le nombre de victimes civiles montre qu'il faut, approximativement, une tonne de bombes[57] pour tuer un Britannique, trois pour un Allemand, six pour un Italien et neuf pour un Français[58]. Cela ne doit pas être traduit comme illustrant des capacités de résistance, mais les effets des différents types de bombardements, en particulier en France, moins soumise aux bombardements de zone courants en Allemagne[58]. En octobre 1942, un document établit même « une distinction entre ce qui est admissible lors des bombardements en France et autres territoires occupés, et ce qui l'est lors des attaques sur l'Allemagne »[58].

Bombardements stratégiques (sites industriels et militaires)

Les villes et leur potentiel de main d'œuvre humaine, leurs sites industriels et les camps de prisonniers n'ont pas été les seuls sites stratégiques visés en Europe. On peut encore citer les infrastructures routières, les infrastructures militaires, les infrastructures industrielles, les barrages, etc.[réf. nécessaire].

Liste de bombardements alliés sur des villes historiques

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En ce que concerne les pertes humaines, la plupart des chiffres ci-dessous ne sont pas sourcés : il convient de lire les articles correspondant pour savoir s'il s'agit de chiffres donnés par la propagande du régime nazi (et souvent repris tels quels par la Croix-Rouge de l'époque), par les régimes communistes après la guerre (qui cherchaient à dénigrer le bloc occidental), par des historiens révisionnistes, par des historiens ayant repris les chiffres de la Croix-Rouge en les croyant fiables, ou par des commissions d'historiens qui ont plus récemment établi que les chiffres communiqués par les nazis puis par les communistes avaient souvent exagéré par un facteur 10 l'ampleur de ces pertes humaines[59].

Asie

En Asie, les bombardements stratégiques ont été principalement effectués par les Japonais et les États-Unis. Le Commonwealth britannique avait prévu, après la fin des hostilités en Europe, qu'une force de bombardement stratégique, groupant jusqu'à 1 000 bombardiers lourds (Tiger force), serait envoyée en Extrême-Orient. Cela n'a jamais été réalisé avant la fin de la guerre du Pacifique.

Bombardements japonais

Le bombardement de Nanjing et Canton, qui a commencé le 22 et 23 septembre 1937, a suscité immédiatement des protestations générales, aboutissant à une résolution sur l'Extrême-Orient du comité consultatif de la Société des Nations. Lord Cranborne, sous-secrétaire d'État britannique aux affaires étrangères, a exprimé son indignation dans sa propre déclaration : « Les mots ne peuvent exprimer les sentiments de profonde horreur avec laquelle la nouvelle de ces raids a été reçue par l'ensemble du monde civilisé. Ils sont souvent dirigés contre des lieux éloignés de la zone des combats. L'objectif militaire, s'il existe, apparaît n'être que secondaire. L'objectif principal semble être d'inspirer la terreur par le massacre aveugle de civils… »[61].

Il y avait aussi des raids aériens sur le nord de l'Australie et les Philippines (bombardement de Darwin par le Service aérien de la Marine impériale japonaise le 19 février 1942). L'armée impériale japonaise a également attaqué des navires ennemis et des installations militaires.

Bombardements par les États-Unis sur le Japon

Le bombardement stratégique du Japon par les États-Unis a eu lieu entre 1942 et 1945. Au cours des sept derniers mois de la campagne, un changement de tactique de bombardement a entraîné la destruction de 67 grandes villes japonaises, causant plus de 500 000 morts et quelque 5 millions de sans abri. La nature particulière des constructions civiles japonaises (majoritairement légères et en bois pour limiter les dégâts et les pertes humaines en cas de tremblement de terre) a considérablement amplifié les destructions, notamment pour cause d'incendie.

Bombardements conventionnels

Tokyo en flammes après un bombardement incendiaire par des B-29, le 26 mai 1945
Explosion de la bombe nucléaire à Nagasaki

Le premier raid américain sur l'île principale du Japon est le raid de Doolittle, le 18 avril 1942, lorsque seize B-25 Mitchell décollent depuis le porte-avion USS Hornet (CV-8) pour attaquer des villes comme Yokohama et Tokyo, puis tenter de rejoindre des zones tenues par les nationalistes en Chine.

Mais c'était surtout une opération psychologique, Les premiers raids réguliers ont été effectués par le Vingtième Air Force opérant à partir de la Chine à l'opération en vertu de Matterhorn XX Bomber Command. Initialement, le Vingtième Air Force était sous le commandement de Hap Arnold, et, plus tard, Curtis LeMay. Cela n'a jamais été un arrangement satisfaisant, non seulement parce que les Chinois ont été réticents pour fournir des bases aériennes et que celles-ci devaient être approvisionnées en survolant l'Himalaya, mais aussi parce que le B-29, à partir de ces bases, ne pouvait atteindre le Japon qu'en diminuant la charge de bombes emportées au profit d'un surplus de carburant.

Les bombes conventionnelles larguées à partir des B-29 ont détruit plus de 40 % de la zone urbaine au Japon, les six plus grandes villes industrielles.

Bombardements nucléaires

Après six mois d'intenses bombardements de 67 autres villes du Japon par les États-Unis, Truman autorise des attaques nucléaires sur l'Empire du Japon. Le 6 août 1945, une bombe nucléaire est lâchée sur Hiroshima suivie le 9 août par l'explosion d'une autre sur Nagasaki. Le 2 septembre 1945, le Japon capitule, ce qui mène officiellement à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

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  • Jean-Charles Foucrier, La Stratégie de la destruction, éditions Vendémiaire, 2017, 472 p. (ISBN 978-2-36358-255-3).
  • Bernard et Gérard LE MAREC, Les années noires la Moselle annexée par Hitler, Éditions Serpenoise. 1990 319 pages (ISBN 2-87692-062-X)

Notes et références

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  3. Jennifer M. Lind (2010). "Sorry States: Apologies in International Politics". Cornell University Press. p.28. (ISBN 0-8014-7628-3)
  4. R.J. Rummel, China's Bloody Century: Genocide and Mass Murder Since 1900, Transaction Publishers,
  5. Matthew White, Twentieth Century Atlas – Death Tolls: United Kingdom (lire en ligne)
    • 60,000, John Keegan The Second World War (1989); "bombing"
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    • 60,600: John Ellis, World War II: a statistical survey (Facts on File, 1993) "killed and missing"
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    • more than 305,000: (1945 Strategic Bombing Survey);
    • 400,000: Hammond Atlas of the 20th century (1996)
    • 410,000: R. J. Rummel, 100% Démocide;
    • 499,750: Michael Clodfelter Warfare and Armed Conflict: A Statistical Reference to Casualty and Other Figures, 1618–1991;
    • 593,000: John Keegan The Second World War (1989);
    • 593,000: J. A. S. Grenville citing "official Germany" in A History of the World in the Twentieth Century (1994)
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  11. Matthew White Twentieth Century Atlas – Death Tolls: Allies bombing of Japan répertorie les totaux et sources suivants :
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    • 363,000 : (non compris la maladie des radiations d'après-guerre); John Keegan The Second World War (1989);
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  38. Gaston MarinLes bombardements de l’agglomération mantaise pendant la deuxième guerre mondiale
  39. Le bombardement du Pecq qui avait tué 47 civils, dont 22 enfants, n'était pas une erreur de cible
  40. "Il y a 70 ans, Royan était anéantie par un bombardement "inutile"", Sud Ouest
  41. Saint-Lô au bûcher
  42. La ville de Saint-Quentin bombardée «par erreur» le 2 mars 1944
  43. "Mai, Juin 1944: La RAF et l'USAF détruisent le pont de chemin de fer sur la Seine et la gare de triage d'Achères"
  44. Max Schiavon, « La France meurtrie », La Nouvelle Revue d'histoire, no 79 de juillet - août 2015, p. 65
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  54. Pour sa part, A. Knapp avance le chiffre de 57 000 morts civils (p. 62).
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  57. V-1 et V-2 compris.
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  59. Voir Ian Kershaw, La Fin, Paris, Seuil, 2012 (ISBN 9782020803014), note 790 ; Rolf-Dieter Müller, Nicole Schönherr, Thomas Widera, Die Zerstörung Dresdens 13. bis 15. Februar 1945 – Gutachten und Ergebnisse der Dresdner Historikerkommission zur Ermittlung der Opferzahl, Hannah-Arendt-Institut. Berichte und Studien 58, Göttingen, 2010 (ISBN 978-3899717730), ainsi que, sur le site de la ville de Dresde, Dresdner Historikerkommission veröffentlicht ihren Abschlussbericht
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  61. (en) The Illustrated London News, Marching to War 1933-1939, Doubleday, 1989, p. 135

Voir aussi

Articles connexes

En France

En Allemagne

En Autriche

  • Bombardement de Vienne

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Liens externes

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