Débarquement de Normandie

Le débarquement de Normandie, également appelé débarquement en Normandie, ou encore débarquement allié en Normandie, nom de code opération Neptune[alpha 3], est une opération militaire amphibie et aéroportée alliée de la Seconde Guerre mondiale lancée dans la nuit du 5 au 6 juin 1944.

Pour les articles homonymes, voir Opération Neptune.

Débarquement de Normandie
Into the Jaws of Death, photographie des troupes américaines avançant dans l'eau d'Omaha Beach, le .
Informations générales
Date
Lieu Normandie (France)
Issue Victoire alliée décisive
Belligérants
Nations principales
États-Unis
Royaume-Uni
Canada
France
Autres pays contributeurs
Armée polonaise de l'Ouest
Forces tchécoslovaques libres
Norvège
Forces belges libres
Combattants néerlandais
Australie
Nouvelle-Zélande
 Reich allemand
Commandants
Général Eisenhower
Général Montgomery
Général Omar Bradley
Air Chief Marshall Leigh-Mallory
Arthur Tedder
Miles Dempsey
Bertram Ramsay
Rodney Keller
Amiral Lemonnier
Commandant Kieffer
Generalfeldmarschall von Rundstedt
Generalfeldmarschall Erwin Rommel
Leo Geyr von Schweppenburg
Friedrich Dollmann
Hans von Salmuth
Wilhelm Falley
Erich Marks
Forces en présence
156 000 hommes[alpha 1]30 000 hommes sur les plages
350 000 hommes dispersés en Normandie
Pertes
Au moins 12 000 dont 4 400 tués[alpha 2]4 000-9 000[1]

Seconde Guerre mondiale

Batailles

Bataille de Normandie

Opérations de débarquement (Neptune)

Secteur anglo-canadien

Secteur américain

Fin de la bataille de Normandie et libération de l'Ouest

Mémoire et commémorations

Coordonnées 49° 20′ 00″ nord, 0° 34′ 01″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Basse-Normandie

C'est la phase d'assaut d'une plus vaste opération qui vise à créer une tête de pont alliée de grande échelle dans le nord-ouest de l'Europe et l'ouverture d'un nouveau front à l'ouest. Ce débarquement marque le début de l'opération Overlord, nom de code de la bataille de Normandie.

Cette opération Neptune incluait les opérations aéroportées américaine et britannique pendant la nuit du 6 juin ainsi que les bombardements préparatoires aériens et navals des défenses côtières allemandes, la traversée de la Manche par plusieurs milliers de navires et enfin le débarquement des troupes dès le 6 juin au matin (« Jour J ») sur les plages du nord-est du Cotentin et de l'ouest du Calvados dans les secteurs (d'ouest en est) d'Utah Beach et Omaha Beach et de la pointe du Hoc pour les Américains, Gold Beach pour les Britanniques, Juno Beach pour les Canadiens et Sword Beach pour les Britanniques (incluant les Français libres des commandos Kieffer).

Une fois les plages prises, l'opération se poursuit par la jonction des forces de débarquement et l'établissement d'une tête de pont sur la côte normande puis l'acheminement d'hommes et de matériels supplémentaires. Les jours suivants voient la mise en place des structures logistiques (ports artificiels Mulberry, oléoduc sous-marin PLUTO) pour le ravitaillement du front et le débarquement de troupes supplémentaires. L'opération cesse officiellement le .

Contexte

Entre le 27 mai et le 4 juin 1940, plus de 338 000 hommes du Corps expéditionnaire britannique et de l'Armée française, encerclés sur les côtes du nord de la France, regagnent le Royaume-Uni grâce à l'évacuation de Dunkerque. La signature de l'armistice puis l'occupation allemande en France privent les alliés de l'Europe de l'Ouest continentale. Après l'invasion de l'Union soviétique par l'armée allemande en juin 1941, Joseph Staline commence à demander aux alliés l'ouverture d'un second front en Europe de l'Ouest[2]. Fin mai 1942, les États-Unis et l'Union soviétique font une déclaration commune sur l'urgence de créer un second front à l'ouest[3]. Mais le premier ministre britannique Winston Churchill persuade le président des États-Unis Franklin Delano Roosevelt de retarder le débarquement promis, les alliés n'ayant pas encore les forces adéquates pour une opération de cette ampleur[4].

Profitant de la présence des troupes britanniques en Afrique du Nord après leurs victoires sur les armées allemandes et italiennes, les Alliés passent à l'offensive en Méditerranée en lançant l'invasion de la Sicile en juillet 1943, puis l'invasion de la péninsule italienne en septembre de la même année. Au même moment, les armées soviétiques passaient à l'offensive après avoir gagné la bataille de Stalingrad. La décision de monter un débarquement amphibie à travers la Manche est prise lors de la Conférence Trident à Washington en mai 1943[5]. La préparation de l'opération tombe cependant sous la contrainte du nombre de barges et navires de débarquement disponibles, la plupart étant déjà requis en Méditerranée ou dans le Pacifique[6]. À la conférence de Téhéran en novembre 1943, Roosevelt et Churchill promettent à Staline l'ouverture d'un second front pour mai 1944[7].

Réunion du Corps expéditionnaire allié du Quartier général suprême (SHAEF), 1er février 1944. Au premier rang : le maréchal en chef de l'Air Arthur Tedder ; le général Dwight D. Eisenhower ; le général Bernard Montgomery. Rangée arrière : le lieutenant-général Omar Bradley ; l'amiral Bertram Ramsay ; le maréchal en chef de l'Air Trafford Leigh-Mallory ; le lieutenant-général Walter Bedell Smith.

Les Alliés ont retenu quatre potentiels lieux de débarquement à l'ouest de la France : la Bretagne, la péninsule du Cotentin, la Normandie et le Pas-de-Calais. Parce qu'il aurait été facile pour les Allemands de prévenir l'avance alliée dans une péninsule, la Bretagne et le Cotentin furent abandonnés[8]. Le Pas-de-Calais étant la plus proche côte d'Europe continentale depuis la Grande-Bretagne, les Allemands le considéraient comme le lieu de débarquement le plus probable et avaient concentré un grand nombre de troupes et de fortifications[9]. De plus, l'avance dans les terres aurait souffert du grand nombre de canaux et de rivières[10]. Un débarquement en Normandie en revanche permettrait de capturer le port de Cherbourg, d'avancer vers les ports bretons tout en menaçant d'une avance vers Paris puis l'Allemagne[11].

Les Alliés planifient le débarquement pour le 1er mai 1944[10]. Un plan initial est accepté à la Conférence de Québec en août 1943. Le général américain Dwight D. Eisenhower est promu commandant du Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force (SHAEF)[12]. Le général britannique Bernard Montgomery est nommé commandant du 21e groupe d'armée, qui se compose de toutes les troupes terrestres de l'invasion[13]. En décembre 1943, Eisenhower et Montgomery découvrent le projet de débarquement, proposant un débarquement amphibie de trois divisions. Les deux généraux insistent immédiatement pour étendre le projet à cinq divisions plus trois aéroportés, permettant un débarquement sur un front plus étendu et hâter la capture du port de Cherbourg[14]. Le besoin en matériel et en barges et navires de débarquement devient dès lors tel que l'opération est repoussée à juin 1944[14]. Au total, trente-neuf divisions alliées seront envoyées en Normandie : vingt-deux américaines, douze britanniques, trois canadiennes, une polonaise et une française, pour un total de plus d'un million d'hommes[15].

Préparation

Objectifs de l'opération Neptune

L'opération Neptune doit répondre à deux objectifs successifs : établir une tête de pont sur la côte normande puis y acheminer renforts et ravitaillement. Pour cela, Neptune va s'articuler en plusieurs opérations :

Dans la nuit du 5 au 6 juin, les opérations aéroportées ont pour objectif de sécuriser le flanc est sur l'Orne et le flanc ouest ainsi que la sortie de plage à l'ouest dans le Cotentin. L'opération Tonga est le parachutage et l'arrivée par planeurs de la 6e division aéroportée britannique sur le flanc est du canal de Caen à la mer et à Ranville, près du fleuve Orne. Le but est de tenir le flanc gauche du secteur de débarquement, particulièrement les ponts pour empêcher les blindés allemands de rejoindre les plages et permettre par la suite aux blindés britanniques de les utiliser. En effet, la zone du débarquement est bordée à l’est par le canal de Caen à la mer et par l’Orne. Le contrôle des deux ponts les plus proches de la zone de débarquement, le Pegasus Bridge et le pont de Ranville s’avère un objectif stratégique. Les opérations Albany et Boston sont le parachutage de régiments des 101e et 82e divisions aéroportées américaines dans le nord-est du Cotentin. Elles sont précédées par la mise en place des pathfinders (en) et suivies par l'atterrissage de planeurs de ces mêmes divisions (opération Chicago, Keokuk, Detroit et Elmira). Elles sont suivies par d'autres opérations parachutées le 7 juin. Leur but est de protéger le flanc ouest de la zone de débarquement et surtout de contrôler les sorties de plages d'Utah Beach. En effet, celle-ci, contrairement aux autres plages, se trouve sur un cordon littoral isolé par des marais et n'est reliée que par quelques routes à la péninsule du Cotentin. En soutien, l'opération Dingson et l'opération Samwest sont le parachutage en Bretagne de 36 parachutistes français en quatre groupes.

  • Traversée de la Manche de la flotte de débarquement et des bâtiments d'appui naval, avec, préalablement, les :
    • Opération Gambit : positionnement de deux sous-marins de poche pour baliser les plages Est.
    • Opération Maple : opération de minage naval pour protéger les flancs de la force d'invasion (6 850 mines furent mouillées durant cette opération).
  • Jour J : Assaut et débarquement
    • Bombardement aérien puis naval des défenses allemandes sur la côte devant les plages de débarquement et des batteries de canons plus à l'intérieur des terres.
    • Assaut sur les cinq plages de la côte normande : Utah Beach, Omaha Beach pour les Américains et Sword Beach, Juno Beach et Gold Beach pour les Anglo-Canadiens. S'y rajoutent l'escalade et la prise de la pointe du Hoc par les rangers américains.
    • Une fois les plages et leurs abords pris, elles doivent être nettoyées et des chenaux dégagés afin de permettre un débarquement de plus grande ampleur de troupes et de matériels.
  • Jours suivants : Mise en place des structures de ravitaillement
    • Deux ports artificiels, dont le port Mulberry : les alliés ont renoncé à prendre directement un port en eaux profondes. Pour pouvoir acheminer le ravitaillement, l'armement et les troupes, ils vont mettre en place un port artificiel (l'autre port est détruit par une tempête avant sa mise en place) devant une des plages prises.
    • Un oléoduc à travers la Manche, l'opération Pluto.

Espionnage et renseignement

Des cartes postales permirent aux services de renseignements britanniques de se familiariser avec l'aspect des côtes normandes. Ils s'aidèrent aussi de cartes topographiques, de photos aériennes prises par des avions de reconnaissance et des renseignements des espions.

Opérations de diversion

Avant et durant l'opération Neptune eut lieu l'opération Fortitude, nom de code collectif des opérations de désinformation et de diversion des Alliés dont le but était double :

  • d'abord dissimuler à l'état-major allemand le lieu réel du débarquement en Europe du Nord-Ouest, par le biais de la résistance qui devait faire croire à l'état-major allemand que le débarquement se déroulerait sur une autre plage, c'est-à-dire le Pas-de-Calais qui était le plus prévisible pour l'état-major allemand.
  • ensuite, une fois le débarquement de Normandie effectué, faire croire qu'il ne s'agissait que d'un débarquement secondaire de diversion. Le premier objectif tactique était d'éviter un renforcement des défenses, ainsi qu'une concentration de troupes en Normandie. Il s'agissait ensuite d'éviter une arrivée trop rapide des renforts allemands dans les premiers jours suivant le débarquement. En particulier, il fallait tenir à l'écart les unités blindées de la XVe armée stationnées dans le Pas-de-Calais avant que les Alliés aient pu établir une tête de pont suffisamment solide.

L'opération Fortitude comprit deux volets :

Météo et choix de la date

La préparation de l'opération requiert la définition du jour du débarquement, le D-Day (Jour-J) et d'un horaire définie comme H-Hour (l'Heure-H) où les premières troupes d'assaut amphibies débarqueront[16]. Il fut décidé que le débarquement amphibie se ferait pendant le jour et qu'un clair de lune est nécessaire la nuit précédente. Un débarquement de jour permet un meilleur déploiement des unités navales et des troupes d'assaut. Il accroît également la précision de l'artillerie et de l'aviation. Le clair de lune précédant le débarquement facilite la traversée de la Manche[16]. Afin de limiter le temps d'observation et de réaction de l'ennemi, et de profiter d'un maximum de lumière du jour pour débarquer assez de troupes, il fut décidé que le temps entre le crépuscule nautique jusqu'à 40 minutes plus tard était suffisant à l'aviation et la marine pour bombarder la côte[17].

Controverses stratégiques du côté allemand

Dès la fin 1943, Adolf Hitler et ses généraux sont certains que les Alliés vont débarquer en Europe dans les mois qui viennent, mais ils ne savent pas où. Le mur de l'Atlantique est construit par le Troisième Reich le long de la côte occidentale de l'Europe pour empêcher une invasion du continent par les Alliés depuis la Grande-Bretagne. Mais ce mur de fortifications, que la propagande nazie disait imprenable, comportait d'innombrables lacunes.

Les maréchaux Gerd von Rundstedt, aux commandes sur le front ouest depuis 1942, et Erwin Rommel, nommé en janvier 1944 commandant du groupe d'armées B chargé de la défense du nord-ouest de l'Europe, des Pays-Bas jusqu'à la Loire, la zone la plus probable pour le débarquement allié, ne sont pas d’accord sur la stratégie à adopter pour faire face à l'invasion. Alors que Rommel veut repousser les Alliés sur les plages, dès les premières heures du débarquement, von Rundstedt préconise un système de défense plus mobile : des troupes armées et blindées en retrait dans les terres qui, concentrées, livreraient le combat après le débarquement, car selon lui, les Alliés ne pourront combattre longtemps sans disposer d'un port. Von Rundstedt juge donc opportun de maintenir les divisions blindées en retrait alors que Rommel les souhaite au plus près des côtes. Hitler ne tranche pas entre les deux hommes : trois divisions seront positionnées près des côtes, le reste à l'arrière[18].

Ordre de bataille

Divisions engagées

L'ordre de bataille était approximativement le suivant :

Forces navales

Le commandement général de la Force navale expéditionnaire alliée, incluant le transport des troupes et l'appui feu naval sur les côtes est assuré par l'amiral britannique Bertram Ramsay qui a été le responsable de la planification du débarquement en Afrique du Nord en 1942 et dont l'une des deux flottes participa au débarquement en Sicile l'année suivante. Cette force navale était divisée en deux Naval Task Forces :

  • une occidentale commandée par le contre-amiral américain Alan Kirk ;
  • une orientale commandée par le contre-amiral britannique Philip Vian, vétéran du débarquement en Italie.

La flotte d'invasion était composée de 6 939 navires (1 213 navires de guerre, 4 126 navires de transport et 1 600 navires de soutien dont de nombreux navires marchands) provenant de huit marines différentes (principalement l'US Navy et la Royal Navy mais également plusieurs navires des flottes de pays du Commonwealth, de l'Armée française de la Libération, de la marine royale norvégienne, des cargos armés des marines marchandes polonaise, néerlandaise, belge et danoise).

Les plages du débarquement, avec la position des navires de ligne

Les forces alliées réservèrent à l'appui feu direct des plages de débarquement un ensemble de 5 cuirassés, 20 croiseurs, 148 destroyers et près de 350 chalands de débarquement équipés pour la circonstance de roquettes, de canons ou de pièces antiaériennes pour le soutien direct et l'appui feu des troupes au plus près des plages de débarquement.

Cet appui-feu des bâtiments alliés se poursuivit les jours suivants, même une fois les plages prises, principalement pour réduire des batteries, de l'artillerie ou des unités allemandes situées plus à l'intérieur des terres, le feu étant alors déclenché sur demande des troupes alliées au sol.

Forces aériennes

L'aviation alliée apportait aussi son appui à l'opération Neptune. En assurant une couverture constante au-dessus de la flotte de débarquement et des plages, et surtout en complétant la préparation navale par un tapis de 4 000 tonnes de bombes sur les principaux sites de débarquement (avec plus ou moins de succès, très efficaces à Utah Beach mais un échec à Omaha Beach).

Pour le jour J, l'Air chief marshal Sir Trafford Leigh-Mallory disposait de 7 500 avions de reconnaissance, chasseurs et bombardiers légers, qui, le cas échéant, pouvaient être renforcés par 3 500 avions de l'aviation de bombardement stratégique du Bomber Command.

Les Alliés ne disposeront de leur première piste d'aviation en Normandie que le 12 juin près d'Utah Beach, la prise de Caen et de l'aérodrome de Carpiquet dans les premiers jours de la bataille ayant échoué (Voir bataille de Caen).

Allemands

L'Allemagne nazie avait à sa disposition cinquante divisions en France et aux Pays-Bas, avec dix-huit autres stationnées au Danemark et en Norvège. Quinze divisions étaient en cours de formation en Allemagne[19]. Les pertes de combat tout au long de la guerre, en particulier sur le front de l'Est, signifiaient que les Allemands n'avaient plus de vivier de jeunes hommes capables. Les soldats allemands avaient désormais en moyenne six ans de plus que leurs homologues alliés. Beaucoup dans la région de Normandie étaient des Ostlegionen (légions orientales) - des conscrits et des volontaires de Russie, de Mongolie et d'autres régions de l'Union soviétique. Ils ont reçu principalement du matériel non fiable capturé et manquaient de moyens de transport motorisés[20],[21]. De nombreuses unités allemandes étaient en sous-effectif[22].

Au début de 1944, l'OB West a été considérablement affaibli par les transferts de personnel et de matériel vers le front de l'Est. Au cours de l'offensive soviétique Dniepr – Carpates (24 décembre 1943 - 17 avril 1944), le haut commandement allemand a été contraint de transférer l'ensemble du 2e SS-Panzerkorps de France, composé des 9e Panzerdivision SS Hohenstaufen et 10e Panzerdivision SS Frundsberg, ainsi que de la 349e division d'infanterie, 507e bataillon de Panzer lourd et les 311e et 322e brigade d’assaut StuG. Au total, les forces allemandes stationnées en France sont privées de 45 827 soldats et 363 chars, canons d'assaut et canons antichars automoteurs[23]. Il s'agissait du premier transfert majeur de forces de la France vers l'est depuis la création de la directive 51 du Führer, qui ne permettait plus aucun transfert de l'ouest vers l'est.

La 1re division SS Leibstandarte SS Adolf Hitler, les 9e, 11e, 19e et 116e divisions Panzer, aux côtés de la 2e division SS Das Reich, n'étaient arrivées qu'en mars-mai 1944 en France pour un vaste carénage après avoir été gravement endommagées pendant l'Offensive Dniepr-Carpates. Sept des onze divisions panzer ou panzergrenadier stationnées en France n'étaient toujours pas pleinement opérationnelles ou seulement partiellement mobiles au début de juin 1944.

Commandant suprême allemand : Adolf Hitler

  • Oberbefehlshaber West (commandant suprême ouest ; OB ouest) : maréchal Gerd von Rundstedt
  1. Groupe d'armées B : le maréchal Erwin Rommel
  2. (Panzer Group West : Général Leo Geyr von Schweppenburg)

Péninsule du Cotentin

Les forces alliées attaquant Utah Beach ont affronté les unités allemandes suivantes stationnées dans la péninsule du Cotentin :

  • La 709e division d'infanterie commandée par le Generalleutnant Karl-Wilhelm von Schlieben. Elle comptait 12 320 hommes, dont beaucoup d'Ostlegionen (appelés non allemands recrutés parmi les prisonniers de guerre soviétiques, les Géorgiens et les Polonais).
    • 729e Grenadier Regiment
    • 739e Grenadier Regiment
    • 919e Grenadier Regiment

Secteur de Grandcamp

Les Américains attaquant Omaha Beach ont affronté les troupes suivantes :

  • La 352e division d'infanterie du Generalleutnant Dietrich Kraiss, une unité à pleine puissance d'environ 12 000 soldats apportée par Rommel le 15 mars et renforcée par deux régiments supplémentaires.
    • 914e Grenadier Regiment
    • 915e Grenadier Regiment (comme réserves)
    • 916e Grenadier Regiment
    • 726e régiment d'infanterie (de la 716e division d'infanterie)
    • 352e régiment d'artillerie

Les forces alliées à Gold et Juno ont affronté les éléments suivants de la 352e division d'infanterie :

  • 914e Grenadier Regiment
  • 915e Grenadier Regiment
  • 916e Grenadier Regiment
  • 352e régiment d'artillerie

Forces autour de Caen

Les forces alliées attaquant Gold, Juno et Sword ont affronté les unités allemandes suivantes :

  • La 716e division d'infanterie du Generalleutnant Wilhelm Richter. Avec 7 000 soldats, la division était considérablement sous-armée.
    • 736e régiment d'infanterie
    • 1716e régiment d'artillerie
  • La 21e Panzerdivision, (au sud de Caen), sous le commandement du Généralmajor Edgar Feuchtinger, comprenait 146 chars et 50 canons d'assaut, plus de l'infanterie et de l'artillerie de soutien.
    • 100e Panzer Regiment (à Falaise sous Hermann von Oppeln-Bronikowski ; renommé 22e Panzer Regiment en mai 1944 pour éviter toute confusion avec le 100e bataillon Panzer)
    • 125e régiment Panzergrenadier (sous Hans von Luck à partir d'avril 1944)
    • 192e régiment Panzergrenadier
    • 155e Panzer Artillery Regiment

Participation française

Un peu plus de 3 000 Français ont participé à l'opération Neptune le 6 juin 1944, soit près de 2% des effectifs engagés par les Alliés[24].

Forces au sol (215 hommes) :

Forces aériennes (227 pilotes et personnels d'équipages) :

  • Le Squadron 329 (groupe de chasse «Cigognes») : ses Spitfire assurent la couverture aérienne dans les secteurs de Juno et Gold Beach, ainsi qu'entre Caen et Bayeux.
  • Le Squadron 340 (groupe de chasse «Ile-de-France») : ses Spitfire assurent la couverture aérienne dans le secteur de Sword Beach.
  • Le Squadron 341 (groupe de chasse «Alsace») : ses Spitfire assurent la couverture aérienne sur le flanc Est du débarquement, entre Caen et Deauville.
  • Le Squadron 345 (groupe de chasse «Berry») : ses Spitfire assurent la couverture aérienne dans le secteur de Utah Beach.
  • Le Squadron 346 (groupe de bombardement «Guyenne») : dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, ses Halifax participent au bombardement des batteries allemandes de Grandcamp-Maisy dont les canons surplombent la baie des Veys.
  • Le Squadron 342 (groupe de bombardement «Lorraine»)[26] : au matin du 6 juin, ses Boston larguent des fumigènes le long des plages de Utah Beach pour masquer l'arrivée des premières barges de débarquement.

Contrairement à ce qui est parfois affirmé, le Squadron 347 (groupe de bombardement «Tunisie») n'est pas intervenu le 6 juin 1944, mais quelques jours après seulement.

Forces navales (2 600 marins) :

  • D'autres navires français ont escorté jusqu'aux plages les convois de débarquement ou de renfort : les corvettes Aconit et Renoncule dans le secteur d'Utah Beach ; les frégates L'Escarmouche et L'Aventure avec la corvette Roselys dans le secteur d'Omaha Beach ; les frégates La Surprise et La Découverte dans le secteur de Gold Beach, la corvette Commandant d'Estienne d'Orves dans le secteur de Juno Beach.
  • Le chasseur de sous-marins no 12 Bénodet, au large de Gold et Juno Beach.

Contrairement à ce qui est parfois affirmé[30], un seul chasseur de sous-marins est entré en action le 6 juin 1944. Les chasseurs no 10, 11, 13, 14, 15 et 41 n'interviennent que dans les jours qui suivent, tout comme les vedettes rapides de la 23e Flottille de MTB.

Déroulement

Prise de décision et report

Le jour J était initialement prévu le 2 juin 1944 mais les Alliés avaient besoin de la pleine lune pour les parachutages et de 40 minutes de jour avant l'heure H pour le débarquement. En juin, ces conditions ne se retrouvaient qu'entre le 5 et le 7 juin. Le débarquement fut fixé le 5 juin puis le 6 en raison des conditions météorologiques trop mauvaises.

Traversée de la Manche

Plan de la traversée

La mise en place de cette énorme flotte s'effectua dans tous les ports de la côte sud de l'Angleterre, de Plymouth jusqu’à Newhaven, dont il fallut compléter les installations par 130 embarcadères supplémentaires.

Déplacer cette armada exigea la définition de quatre passages maritimes depuis les ports britanniques jusqu’à un carrefour au centre de la Manche appelé Spout ou Piccadilly Circus. De cette zone d'un diamètre de 10 milles marins, dix chenaux (2 par plage d'assaut) nettoyés par des dragueurs de mines et balisés de bouées lumineuses permettent aux bateaux (navires de ligne, chalands) d'arriver jusqu'aux plages de débarquement. Les navires se positionnent à environ 10 milles au large des plages entre 2 h et 3 h du matin le 6 juin.

Une part importante de l'opération Neptune était la protection des voies utilisées par les navires alliés et des plages contre la Kriegsmarine. Cela fut confié à la Home Fleet. Les Alliés percevaient deux menaces maritimes allemandes importantes :

  • L'attaque par de gros navires de surface stationnés en Norvège et en mer Baltique. Cette menace était sans doute surévaluée par les Alliés qui ne se rendaient pas compte, avant juin 1944, de la grande faiblesse de la marine de surface allemande dont certains navires n'étaient pas en état de combattre, manquaient de carburant, d'équipages et d'entraînement. Ces gros navires ne s'aventuraient plus guère en mer : il s'agissait du Tirpitz, réfugié dans un fjord de Norvège ; d'un croiseur de bataille, le Gneisenau, qui était en réalité hors d'état de combattre ; des cuirassés de poche Admiral Scheer et Lützow et de cinq croiseurs. Le gros de la Home Fleet était rassemblé en mer du Nord, avec des navires de ligne récents et les porte-avions que l'Amirauté n'avait pas voulu engager dans la Manche à cause de la menace des mines. Elle devait s'opposer le cas échéant à une éventuelle sortie des forces navales de surface allemandes. Le canal de Kiel en mer du Nord avait aussi été miné préventivement (opération Bravado).
  • La seconde menace était les U-boots en provenance de l'Atlantique. Une surveillance aérienne fut mise en place à partir de trois petits porte-avions d'escorte et par le Coastal Command de la RAF maintenant un cordon de sécurité jusqu’à très à l'ouest de la pointe des Cornouailles (Land's End). Quelques U-boots furent repérés mais sans représenter de réels dangers. Ceci est confirmé par le récit des auteurs allemands[31]. Les U-boots sont réduits à l'impuissance et perdent leur base de Cherbourg. Le bilan est relativement mince.
  • Une troisième menace existait toutefois avec les unités de S-Boot, mais avec 20 vedettes lance-torpilles opérationnelles en Manche et 9 en mer du Nord, c'était bien peu devant l'armada alliée.

D'autres efforts furent déployés pour sécuriser l'approche occidentale de la Manche contre des forces navales allemandes venant de Bretagne ou de la côte atlantique. Des champs de mines furent posés (opération Maple) pour forcer les navires ennemis à sortir hors de leur zone de protection aérienne et à se trouver dans des zones où les destroyers alliés pouvaient les attaquer. L'activité navale ennemie fut mineure mais le 4 juillet, quatre destroyers allemands furent coulés ou forcés de rejoindre Brest.

Le Pas-de-Calais fut fermé par des champs de mines, des patrouilles navales et aériennes, des contrôles radar et des bombardements efficaces des ports ennemis de la zone réduisant les risques de raids allemands. Les forces navales allemandes de la zone étaient d'ailleurs assez faibles mais pouvaient être renforcées depuis la mer Baltique. Mais cette flotte devait surtout servir à protéger le Pas-de-Calais où les Allemands attendaient le débarquement et aucune tentative de forcer le blocus allié ne se produisit dans ce secteur.

La couverture navale fut un succès, plus de 300 destroyers et escorteurs étaient chargés à l'entrée de la Manche de refouler les bâtiments légers et les U-boots allemands. Il n'y eut pas d'attaque par ces derniers et seulement quelques tentatives par des navires allemands de surface, sans conséquence sur la flotte alliée. Les seules pertes de navires en mer furent le fait de mines ou de rares excursions aériennes allemandes après le 6 juin.

Assaut aéroporté

Un assaut aéroporté a été mené à Sainte-Mère-Église par la 82e airborne et en arrière de Utah-Beach pour prendre le contrôle des routes menant de Pouppeville à la côte par la 101e division aéroportée durant la nuit du 5 au 6 juin.

Les Britanniques quant à eux ont envoyé la 6e division aéroportée commandée par le major-général Richard Gale pour prendre d'assaut le pont de Bénouville sur le canal de Caen (appelé Pégasus Bridge par la suite) et le pont sur l'Orne, en planeurs (ce qui permit d’être plus discret et surtout précis) ; les Alliés ont réussi à prendre leurs objectifs.

Assaut sur les plages

Au début de l'opération Neptune, se déroula l'opération Gambit quand les deux sous-marins miniatures britanniques, appelés X-Craft, vinrent se mettre en position près des plages pour guider la flotte d'invasion.

Les troupes d'assaut débarquèrent sur les cinq plages, désignées par les noms de code : Sword Beach, Juno Beach, Gold Beach, Omaha Beach, et Utah Beach.

Logistique

L'opération Neptune ne se limita pas seulement au transport des troupes d'assaut. Elle assura le ravitaillement des têtes de pont. Cet aspect était une source de préoccupations pour l'état-major allié, à cause de l'absence de port en eau profonde disponible dans les premiers jours de la bataille de Normandie. Les Alliés ne pouvaient disposer que des petits ports de pêche de Port-en-Bessin et Courseulles dont la capacité d'accueil était minime, ce qui limitait l'ampleur du débarquement.

Ports artificiels

Pour résoudre ce problème, les Alliés conçurent d'«apporter leur port avec eux». Quinze jours après le débarquement, débuta la mise en place de deux ports artificiels, les Mulberries face aux plages de Saint-Laurent-sur-Mer (Mulberry A, port américain) et d'Arromanches (Mulberry B, port britannique). Ces deux ports devaient être capables de permettre le débarquement de 6 500 véhicules et 40 000 tonnes d'approvisionnement par semaine. Une tempête détruisit le Mulberry A américain et endommagea le Mulberry B britannique et dans les faits, la majeure partie du débarquement du matériel et des troupes continua à se faire par les plages et par l'utilisation intensive et plus qu'initialement prévu des petits ports côtiers, et ce jusqu’à la prise et la remise en état du port de Cherbourg pour pouvoir acheminer du carburant, des munitions et des soldats en renfort.

Approvisionnement en carburant

L'approvisionnement en carburant était un des éléments vitaux de la réussite de l'opération Overlord. Les Alliés avaient estimé leurs besoins à 15 000 tonnes à J+41 (soit le 15 juillet) pour approvisionner en essence les 200 000 véhicules qui auraient déjà été débarqués[32] mais également l'ensemble des avions ou le mazout des navires de la zone. Pendant les 10 premiers jours, les Alliés faisaient échouer sur les plages des LCT remplis de jerricans d'essence[32]. En parallèle, deux points d'ancrage pour pétroliers étaient installés au large de Sainte-Honorine-des-Pertes et reliés à la côte et au mont Cauvin par des tuyaux souples[32]. Un terminal pétrolier sommaire était installé le long des jetées de Port-en-Bessin et relié lui aussi au Mont-Cauvin par un oléoduc[32].

À partir du 15 juillet, ces systèmes d'approvisionnement dit mineurs devaient être remplacés par des systèmes de plus grande échelle à partir du port de Cherbourg reconquis. Le terminal pétrolier d'avant-guerre de la marine nationale de la digue de Querqueville devait être remis en marche avec l'accostage de gros pétroliers mais surtout avec la mise en place d'un oléoduc sous la Manche. Mais les importantes destructions allemandes du port ne permirent au premier pétrolier allié de n'accoster à Querqueville que le 25 juillet et la mise en place de l'oléoduc fut elle aussi retardée[32].

Il s'agissait de dérouler entre l'île de Wight et Querqueville, soit une centaine de kilomètres, dix tuyaux souples sous la mer (Pipe-Line Under The Ocean ou PLUTO), ce qui n'avait encore jamais été fait dans l'Histoire[32]. Initialement, le premier tuyau devait entrer en fonctionnement le 18 juin, soit 12 jours après le débarquement. Mais la prise de Cherbourg plus tardive, le long nettoyage des eaux du port et le mauvais temps retardèrent sa mise en service de 6 semaines et il ne put entrer en fonction qu'au début du mois d'août. Néanmoins, le manque de carburant ne se fit pas trop sentir, le front progressant peu[32].

Le fonctionnement de PLUTO se révéla également insuffisant, chaque tuyau ne fournissant pas les 300 tonnes par jour initialement prévues[32], obligeant les Alliés à poursuivre des débarquements de carburant sur les plages, à décharger dans le port de Courseulles-sur-Mer et à continuer de faire fonctionner le terminal de Port-en-Bessin[32]. Par la suite, avec l'avancée des Américains, PLUTO fut prolongé par un oléoduc terrestre jusqu'à Avranches[32]. Au mois d'août, il sera redirigé vers la Seine et Paris. 7 500 sapeurs américains aidés de 1 500 prisonniers de guerre allemands participeront aux travaux de cet oléoduc[32].

Postérité

Commémoration

La première commémoration du débarquement a lieu en 1945, à Arromanches, en présence de l'ambassadeur britannique Duff Cooper et de sa femme, Diana Cooper, et de soldats anglais[33]. Depuis, chaque année, des commémorations ont lieu le 6 juin pour célébrer le débarquement et le début de la libération de l'Europe de l'Ouest.

Jusque dans les années 1980, les commémorations du débarquement sont essentiellement militaires : les chefs d'État ne sont pas représentés. Leur mise en place après la guerre doit beaucoup à Raymond Triboulet, député du Calvados et plusieurs fois ministre des Anciens combattants. Aucun président américain ne vient sur les plages normandes avant Ronald Reagan (excepté Jimmy Carter en 1978, mais à titre privé). Ce phénomène commémoratif assez récent tient en particulier aux réticences du général de Gaulle à célébrer une opération militaire anglo-américaine, dont les Français avaient été en grande partie exclus. En 1964, le général de Gaulle refuse de participer au 20e anniversaire du Débarquement ; il délègue l'un de ses ministres qui déclare que le succès du D-Day était dû à la résistance française[34]. Mais dans le contexte de guerre froide, afin de montrer aux Soviétiques que la Seconde Guerre mondiale n'avait pas uniquement été gagnée à l'est mais aussi à l'ouest, le bloc occidental décide de médiatiser davantage ce cérémonial. Le tournant est dû à François Mitterrand qui, en 1984, transforme la cérémonie militaire d'alors en cérémonie politique où sont invités les chefs d'État. L'historien Olivier Wieviorka note ainsi : « dorénavant, les commémorations ne sont plus axées sur l'idée de victoire, mais sur l'idée de paix, de réconciliation et de construction européenne ». Cela va de pair avec une américanisation de l'évènement, qui se manifeste avec l'emprunt à l'anglais américain du terme « vétéran ». Après la chute de l’URSS, d'autres nations se joignent aux commémorations, comme en 2004 l'Allemagne (avec le chancelier Gerhard Schröder) et la Russie[35].

Monuments

Le mémorial de Caen et de nombreux cimetières militaires ont été créés en de nombreux endroits en Normandie.

Au cinéma

Musique

Notes et références

Notes

  1. L'histoire officielle britannique estime à 156 115, le nombre d'hommes ayant débarqués dont 57 500 Américains et 75 215 Britanniques et Canadiens sur les mers et 15 500 Américains et 7 900 Britanniques dans les airs Ellis, Allen et Warhurst 2004, p. 521-533.
  2. L'estimation initiale pour les pertes alliées étaient de 10 000 pertes, dont 2 500 tués. Les recherches du National D-Day Mémorial ont confirmé 4 414 décès, dont 2 499 Américains et 1 915 d'autres pays. Whitmarsh 2009, p. 87.
  3. Bien qu'il soit quelquefois affirmé que l'opération Neptune ne fut que la partie navale de l'opération Overlord, elle-même souvent limitée au seul débarquement allié et à l'établissement des têtes de pont sur la côte normande, les sources historiques établissent clairement que l'opération Neptune est la partie débarquement et établissement d'une tête de pont côtière au sein de la plus vaste opération Overlord qui visait quant à elle à l'établissement d'une tête de pont de plus grande échelle dans le Nord-Ouest de l'Europe.

Références

  1. « What is D-Day? », sur The D-Day Story, Portsmouth (consulté le ).
  2. Ford et Zaloga 2009, p. 8–9.
  3. Folliard 1942.
  4. Ford et Zaloga 2009, p. 10.
  5. Ford et Zaloga 2009, p. 10–11.
  6. Wilmot 1997, p. 177–178, chart p. 180.
  7. Churchill 1951, p. 404.
  8. Ford et Zaloga 2009, p. 13–14.
  9. Beevor 2009, p. 33–34.
  10. Wilmot 1997, p. 170.
  11. Ambrose 1994, p. 73–74.
  12. Gilbert 1989, p. 491.
  13. Whitmarsh 2009, p. 12–13.
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  15. Weinberg 1995, p. 684.
  16. Ramsey 1995, p. 114
  17. Ramsey 1995, p. 115
  18. Yann Magdelaine (dir.), Christophe Prime, Benoit Rondeau et Pascal Vannier, Dictionnaire du débarquement, Rennes, éditions Ouest-France, , 6003-01-06-03-11 éd., 725 p. (ISBN 978-2-7373-4826-6), p. 488 à 492.
  19. Wilmot 1997, p. 47.
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  26. « La mission spéciale des aviateurs français du Squadron 342 « Lorraine » à l’aube du 6 juin », sur www.opex360.com
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  28. « Le torpilleur La Combattante », sur www.france-libre.net
  29. « La participation des forces navales françaises au Débarquement », sur www.netmarine.net
  30. « La participation des forces navales françaises au débarquement », sur www.netmarine.net
  31. op. cit. Frank (1956) pp. 297-303.
  32. Rémi Dequesnes, Normandie 1944 - le débarquement et la bataille de Normandie, Éditions Ouest-France, 2009, p. 178-181. Chap. Le Ravitaillement des armées en carburant.
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  34. François d’Alançon, « D-Day: en 1964, la chaise vide du général de Gaulle », sur http://monde.blogs.la-croix.com/, (consulté le ).
  35. « Olivier Wieviorka : "La mémoire du Débarquement est devenue universelle" », Le Figaro, 30/05/2014.

Voir aussi

Bibliographie

  • Marc Laurenceau, Jour J, Heure par heure, Éditions OREP, 2018, 160 pages (ISBN 978-2-8151-0301-5).
  • Olivier Wieviorka, Histoire du débarquement en Normandie. Des origines à la Libération de Paris 1941-1944, Seuil, coll. « L'Univers », .
  • Anthony Kemp, 6 juin 1944 : Le débarquement en Normandie, Éditions Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Histoire » (no 202), (ISBN 2-07-058353-8).
  • Yves Buffetaut, Navires du débarquement, Marines Éditions, (ISBN 2-909675-98-X).
  • Claude Rives et Will Fowler, Le Débarquement, Rennes, Tana, , 32 p. (ISBN 2-7373-3226-5).
  • (en) Anthony Beevor, D-Day et la bataille de Normandie, Calmann-Lévy, .
  • La Seconde Guerre mondiale en Normandie, Éditions Spart, (lire en ligne)
  • Vincent Carpentier et Cyril Marcigny, Archéologie du débarquement et de la bataille de Normandie, Rennes/Paris, Ouest-France, , 143 p. (ISBN 978-2-7373-6345-0).
  • Frédéric Veille, Frédéric Leterreux, Emmanuel Thiébot, Histoires insolites du Débarquement, Saint-Victor-d'Épine, City Editions, , 251 p. (ISBN 978-2-8246-0448-0)
  • (en) L.F. Ellis, G.R.G. Allen et A.E. Warhurst, Victory in the West, vol. I : The Battle of Normandy, Londres, Naval & Military Press, coll. « History of the Second World War United Kingdom Military Series », (1re éd. 1962) (ISBN 1-84574-058-0)
  • (en) Andrew Whitmarsh, D-Day in Photographs, Stroud, History Press, , 120 p. (ISBN 978-0-7524-5095-7).
  • Wolfgang Franck (trad. Jean Veith), U-boote contre les marines allièes : 2. vers la défaite 42-45 [« Die Wolfe und der Admiral »], coll. « J’ai lu lu aventure » (no 94/95), , 384 p.
  • Ken Ford et Steven J. Zaloga, Overlord : The D-Day Landings, Oxford; New York, Osprey, , 368 p. (ISBN 978-1-84603-424-4)
  • Winston Ramsey, D-Day Then and Now, After the Battle Magazine; Box edition, , 736 p. (ISBN 0-900913-90-8)

Articles connexes

Liens externes

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