Wilhelm Falley

Wilhelm Falley (1897-1944) est un général de division allemand de la Seconde Guerre mondiale. Falley fut l’un des premiers à recevoir la très convoitée croix de chevalier de la croix de fer en 1941[note 1]. Il fut aussi le premier général allemand à être tué au combat le , lors du débarquement en Normandie. Il a publié un manuel d'instruction militaire sur les principes fondamentaux du commandement en 1942[1].

Wilhelm Falley

Naissance
Metz, Alsace-Lorraine
Décès  46 ans)
Picauville, Normandie
Mort au combat
Origine Allemagne
Allégeance Empire allemand (jusqu'en 1918),
République de Weimar (jusqu'en 1933),
Troisième Reich
Grade Generalleutnant
Années de service 1914 – 1944
Commandement Kommandeur de la 91e division d'infanterie
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes Bataille de Normandie
Distinctions Croix de chevalier de la croix de fer
Autres fonctions Commandant de la 246e division d'infanterie

Biographie

Wilhelm Falley naît le , à Metz, une ville de garnison animée d'Alsace-Lorraine[2]. Avec sa ceinture fortifiée, Metz est alors la première place forte du Reich allemand[3], constituant une véritable pépinière d'officiers supérieurs et généraux[note 2]. Comme son compatriote Julius von Bernuth, le jeune Wilhelm se tourne naturellement vers le métier des armes.

Première Guerre mondiale

Engagé volontaire à l'âge de 17 ans dans le 93e régiment d'infanterie (de) , Wilhelm Falley participe à la Première Guerre mondiale en tant qu’officier subalterne. D'abord Leutnant der Reserve, sous-lieutenant, dans son régiment d'origine, Falley est affecté au 7e régiment d'infanterie de la Garde en . Wilhelm Falley termine la guerre comme officier d'ordonnance dans ce régiment.

Entre-deux-guerres

Après guerre, le lieutenant Falley poursuit sa carrière dans la Reichswehr, gravissant peu à peu les échelons militaires. Promu Oberleutnant, lieutenant, en , Falley est promu Hauptmann, capitaine, en . En 1935, le capitaine Falley intègre la nouvelle Wehrmacht, où il est promu Major, commandant, l'année suivante. En , le commandant Falley est nommé instructeur à l’école militaire de Munich. Promu Oberstleutnant, lieutenant-colonel, en , Wilhelm Falley prend la tête du 3e bataillon au 238e Infanterie-Regiment.

Seconde Guerre mondiale

Commandant du 3e bataillon du 238e régiment d’infanterie, puis du 433e, Wilhelm Falley est nommé Kommandeur du 4e régiment d’infanterie, le . En tant que Oberstleutnant, Falley reçoit, pour sa bravoure, la croix de chevalier de la croix de fer, le . Promu Oberst, colonel, en , Wilhelm Falley est nommé ensuite à la tête d’une école d’officiers jusqu’en . Generalmajor, général de brigade, en décembre 1943, Falley est promu Generalleutnant, général de division, en . Falley assume ensuite différents commandements, avant d’être nommé à la tête de la 91e Luftlande Infanterie-Division en avril 1944. Cette unité dépend alors de la 7e armée du Generaloberst Friedrich Dollmann[4], intégrée au Groupe d'armées B du Generalfeldmarschall Erwin Rommel[5].

Tandis que le haut commandement allemand doute encore de la réalité du débarquement en Normandie[note 3], Wilhelm Falley est le premier général allemand à tomber dans la bataille sanglante qui s'engage. Alors qu'avec le lieutenant-colonel Joachim Bartuzat, ils se rendaient en fin de soirée du à Rennes, où un Kriegspiel était prévu le lendemain, ils virent de nombreux avions alliés dans le ciel. Pressentant qu'il se passait quelque chose, il demanda à son chauffeur de rebrousser chemin pour retourner à son quartier général[6] logé dans le château de Bernaville à Picauville, près de Sainte-Mère-Église. Non loin de là, son véhicule tomba dans une embuscade tendue par des parachutistes américains[7]. Le Horch, criblé de balles, termina sa course contre un mur. Le général Falley aurait été tué sur le coup, par un impact à la tête. Le lieutenant-colonel Bartuzat aurait été achevé alors qu'il tentait de reprendre son arme à terre. Mais il existe différentes versions sur leur décès dans cette embuscade[note 4].

Wilhelm Falley et Joachim Bartuzat ont été inhumés au cimetière militaire allemand d'Orglandes.

États des services

Leutnant der Reserve
aktiver Leutnant (sous-lieutenant d'active)
Oberleutnant (lieutenant)
Hauptmann (capitaine)
Major (commandant)
Oberstleutnant (lieutenant-colonel)
Oberst (colonel)
Generalmajor (général de brigade)
Generalleutnant (général de division)

Commandements

  • Commandant 3e bataillon du 238e régiment d’infanterie : -
  • Commandant 2e bataillon du 433e régiment d’infanterie : -
  • Commandant du 4e régiment d’infanterie : -
  • Commandant de l’École d’officiers de Döbritz, puis Posen: -
  • Commandant de la 246e division d’infanterie : -
  • Commandant de la 91e division aéroportée (Luftlande-Division): -

Distinctions

Publications

  • Wilhelm Falley, Kurt Wilhelm Uebe:Das verstärkte Bataillon : Führungsgrundlagen und Befehlsbeispiele, Berlin, 1942[1].

Notes et références

Notes

  1. Sur un effectif total de 18,2 millions de soldats mobilisés par le Troisième Reich, seulement 7 313 croix de chevalier furent décernées pendant la Seconde Guerre mondiale.
  2. Plus d'une trentaine de généraux et des dizaines d'officiers supérieurs allemands, pour la plupart actifs durant la Seconde Guerre mondiale, verront le jour à Metz, avant 1918.
  3. Le matin du 6 juin 1944, le Generaloberst von Salmuth, compatriote de Falley, écrit dans son journal qu’il ne croit pas à un véritable débarquement en Normandie, mais à une "diversion" des Alliés.
  4. Une autre source fait mention d'un bazooka : Das Mühlenanwesen bei Bernaville und der Tod des Generalleutnants Wilhelm sur faehrtensucher.com

Références

  1. Falley, Wilhelm sur le Katalog der Deutschen Nationalbibliothek
  2. L’Express, no 2937, du 18 au 24 octobre 2007, dossier « Metz en 1900 »
  3. François Roth : Metz annexée à l’Empire allemand, in François-Yves Le Moigne, Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986, (p. 350).
  4. 7. Armee sur lexikon-der-wehrmacht.de
  5. Heeresgruppe B sur lexikon-der-wehrmacht.de
  6. Paul Carell, Ils arrivent !, éd. Tallandier, 2011.
  7. Steven Zaloga: D-Day 1944 : Utah Beach & the US Airborne Landings, Osprey Publishing, 2004 (p. 11-12)
  8. Klaus D. Patzwall, Veit Scherzer: Das Deutsche Kreuz 1941–1945. Tome 2. Patzwall, Norderstedt, 2001.

Sources

  • Klaus D. Patzwall, Veit Scherzer: Das Deutsche Kreuz 1941–1945, vol. 2, Patzwall, Norderstedt 2001.

Liens externes

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