Aconit (corvette)

L’Aconit est un bâtiment des Forces navales françaises libres (FNFL) qui a participé à la Seconde Guerre mondiale. Sous les ordres du lieutenant de vaisseau Jean Levasseur, l’Aconit s'est rendue célèbre pour avoir détruit deux sous-marins allemands lors de la seule journée du [note 1] en escortant le convoi HX228[note 2].

Pour les articles homonymes, voir Aconit.

FFL Aconit (K 58)

l'Aconit de retour au port le 14 mars 1943 après avoir coulé 2 sous-marins le 10 mars.
Autres noms HMS Aconite
Type Corvette
Classe Flower
Histoire
A servi dans  Forces navales françaises libres
 Royal Navy
Chantier naval Ailsa Shipbuilding Company, Troon
Commandé
Lancement
Armé
Statut 1947 : rendu à la Royal Navy
1947 : retiré du service
Caractéristiques techniques
Longueur 62,7 m
Maître-bau 9 m
Tirant d'eau 2,7 m
Déplacement 950 tonnes
Propulsion Machine à vapeur
4 cylindres, triple expansion
Vitesse 16 nœuds (30 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 1 canon de marine de 4 pouces BL Mk IX
1 canon de marine de 2 livres QF
2 canons de 20 mm Oerlikon
2 mitrailleuses Hotchkiss
1 mortier anti-sous-marins Hérisson (24 coups)
4 lanceurs de grenades anti-sous-marine (60 coups)

Historique

Profil de l’Aconit en 1942.

Cette corvette, du type britannique Flower[note 3] a été construite par le chantier naval Ailsa Shipbuilding Company en Écosse. Elle est l'une des neuf unités armées par les FNFL sur les 267 construites.

Opérations

Seconde Guerre mondiale

deux sous-mariniers allemands capturés le 11 mars 1943.

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'Aconit escorte 116 convois, passant 728 jours à la mer[1].

Le , l' Aconit fait partie d'une flottille FNFL composée du sous-marin Surcouf et des corvettes Mimosa et Alysse, commandée par le vice-amiral Muselier, elle participe au ralliement de Saint-Pierre-et-Miquelon à la France libre[1].

Du au , elle escorte le convoi HX 228 avec le groupe d'escorte B3[2]. Le , l'Aconit éperonne l'U-444 vers le milieu de la nuit. Le matin, la corvette attaque au canon l'U-432[1] et l'achève en l'éperonnant de son étrave, coulant le même jour deux sous-marins allemands.

La corvette Aconit est faite Compagnon de la Libération[3] et décorée de la Croix de guerre 1939-1945 et elle reçoit la médaille de la Résistance française. L’Aconit a aussi reçu une citation de la part de l'Amirauté britannique. Elle sera restituée à la Royal navy à la fin de la guerre en Europe.

Son commandant, le lieutenant de vaisseau Jean Levasseur, est également Compagnon de la Libération[4]

Après la guerre

Après la guerre, elle est utilisée comme navire école avant d'être rendue à la Royal Navy le et rebaptisée HMS Aconite[1].

En , elle est revendue à une société civile qui l'emploie à la chasse à la baleine[1].

Elle est envoyée pour la ferraille en , à Bruges[1].

Notes et références

Notes

  1. Les durs combats menés de mars à mai dans la Bataille de l'Atlantique en marquent le tournant, les marines alliées commencent à prendre l'ascendant sur les U-boote.
  2. Ce convoi, de soixante-et-un cargos, part de New York le 28 février 1943 à destination de Liverpool. Le Groupe d'escorte britannique B3, composé de quatre destroyers et quatre corvettes dont trois FNFL, le prend en charge à Terre-Neuve. L'escorte est renforcée par le porte-avion d'escorte USS Bogue et ses deux destroyers. Le convoi perdra quatre cargos et un escorteur, mais deux U-boote seront coulés.
  3. Toutes les corvettes de ce type, y compris celles attribuées aux FNFL, portent un nom de fleur ; ici l'Aconit napel. Les français respectent cette règle, pour 6 des 9 corvettes, mais avec des appellations françaises, Aconit, Renoncule, Mimosa, Alysse, Renoncule et Lobélia. Les trois autres recevront les noms de Cdt Detroyat (ex-Coriander), Cdt Drogou (ex-Chrysantheum) et Cdt D'Estienne d'Orves (ex-Lotus). Ces trois dernières auront Freetown comme port d'attache.

Références

  1. Marine & Histoire, Hors-série n° 28, Les corvettes Flower, chiens de berger de l'Atlantique nord, 2016, Lela Presse, pages 45-53, (ISSN 1280-4290).
  2. Jorgen Rohwer, Chronology of the war at sea 1939-1945, the naval history of world war two, Chatham Publishing Ltd, 3e édition révisée, 2005, 532 pages, (ISBN 9781861762573) page 236.
  3. Fiche de référence sur le site de l'Ordre de la Libération,
  4. Fiche Biographique sur le site de l'Ordre de la Libération,

Annexes

Bibliographie

Ouvrages généraux
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
  • Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0)
  • Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. II : 1870-2006, Millau, Rezotel-Maury, (ISBN 2-9525917-1-7, lire en ligne)
Sur ce type de corvettes
  • (en) J. McKay, J. Harland, The Flower Class Corvette Agassiz, Londres, Conway Maritime Press, 2004 (ISBN 978-0851779751).
Sur l’Aconit elle-même
  • Michel Bertrand, Les Escorteurs de la France libre, Paris, Presses de la Cité, 1984 (ISBN 978-2-258-01444-2).
  • Michel Bertrand, La Marine française au combat, 1939-1945 - Tome 1 : Des combats de l'Atlantique aux FNFL, Paris ; Limoges, Charles-Lavauzelle, 1982 (ISBN 978-2-70250-002-6).
  • Henri Bernay, Double victoire de la corvette "Aconit" ; Edition Rouff Collection "Patrie" N° 38 Mai 1947 24 pages.

Articles connexes

Liens externes

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