Supermarine Spitfire

Le Supermarine Spitfire (en anglais cracheur de feu, mais aussi au sens figuré soupe au lait ou mégère, d'où dragon également) est l'un des chasseurs monoplaces les plus utilisés par la RAF et par les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale. Il donna lieu à une diversification et à une multiplicité de versions jamais atteinte auparavant dans l'histoire de l'aviation.

Pour les articles homonymes, voir Spitfire.

Supermarine Spitfire

Supermarine Spitfire Mk IX

Constructeur Supermarine
Rôle Avion de chasse
Statut Retiré du service
Premier vol
Mise en service
Date de retrait (Irish Air Corps)
Coût unitaire 12 604 £ (579 250 £ selon le cours actuel)

Nombre construits 20 351 unités[1],[2] (de 1938 à 1948)
Équipage
1 pilote
Motorisation
Moteur Rolls-Royce Merlin 61
Nombre 1
Type Moteur à 12 cylindres en V suralimenté
Puissance unitaire 1 565 ch (1 151 kW)
Dimensions
Envergure 11,22 m
Longueur 9,46 m
Hauteur 3,02 m
Surface alaire 22,48 m2
Masses
À vide 2 300 kg
Maximale 3 100 kg
Performances
Vitesse maximale 650 km/h (Mach 0,53)
Vitesse de décrochage 101 km/h
Plafond 11 125 m
Vitesse ascensionnelle 810 m/min
Rayon d'action 724 km
Endurance 1 827 km
Charge alaire 133,5 kg/m2
Rapport poids/puissance 1,56 kg/ch
Armement
Interne Aile Type B :
2 canons Hispano-Suiza HS-404 Mk II de 20 mm (120 obus/arme pour 600 coups/minute)

4 mitrailleuses Vickers de 7,7 mm (350 coups/arme pour 1000 coups/minutes)

Externe 2 bombes de 250 kg

Les ailes elliptiques du Spitfire lui ont donné une apparence très reconnaissable ; leur section transversale mince lui a donné une vitesse impressionnante ; la conception brillante du concepteur en chef Reginald Mitchell et de ses successeurs (il est mort en 1937), a fait du Spitfire un avion apprécié par les pilotes. Il a servi pendant toute la durée de la Seconde Guerre mondiale et, avec toutes ses variantes, a été de tous les combats.

Plus de 20 351 appareils furent construits[3] et les Spitfire sont restés en service jusque dans les années 1950.

Conception

Reginald Mitchell, chef du bureau d'étude de Supermarine, remporta trois courses d'hydravion dans le trophée Schneider avec son modèle S6, sur lequel il avait installé des moteurs puissants (Napier ou Rolls-Royce) et pour lequel il avait beaucoup travaillé le profilage. Ces mêmes qualités sont également utiles à la conception d'un chasseur et, en 1930, Mitchell produisit l'avion que demandait le Ministère de l'Air, avion qui devait être moderne et monoplan (une seule paire d'ailes).

Si la Grande-Bretagne s'en était tenue aux programmes officiels, son seul avion de chasse pour l'année 1936 eût été le Supermarine 224, un avion pataud, équipé d'un moteur Goshawk développant une puissance maximale de 660 ch (492 kW) et armé de 4 mitrailleuses.

Mitchell a immédiatement porté son attention sur une conception améliorée de l'avion, avec le soutien des propriétaires de Supermarine, Vickers. Le nouvel avion (type 300) avait, en plus des spécifications du cahier des charges, un train rentrant, un cockpit fermé, un respirateur à oxygène, et un moteur Rolls Royce PV-12 beaucoup plus puissant et développant 900 ch (671 kW), ainsi qu'un armement installé dans les ailes.

Profil du Spitfire Mk I

Depuis 1935, le ministère de l'air avait vu s'accomplir de grands progrès dans l'industrie aéronautique et voulait encore améliorer la conception du monoplan. On a, dans un premier temps, rejeté le projet Supermarine parce qu'il ne supportait pas l'armement exigé de huit mitrailleuses. De nouveau, Mitchell put résoudre le problème. Il suggéra, en regardant les avions du constructeur allemand Heinkel, d'adopter des ailes elliptiques, pour que la corde soit allongée. Ce qui permit d'installer les huit mitrailleuses, tout en conservant une faible traînée, grâce à la conception première d'aile. L'aérodynamiste de Mitchell, Beverley Shenstone a cependant précisé que l'aile de Mitchell n'était pas directement inspirée du Heinkel He 70 car l'aile du Spitfire était beaucoup plus mince et avait une section complètement différente. Quelle que soit son origine, l'aile elliptique était assez prometteuse pour pouvoir vendre au Ministère de l'air ce nouveau type 300 que le bureau d'étude avait nommé F.10/35. Ses ailes sont dotées d'un profil NACA 2213.

Le prototype a volé pour la première fois le piloté par Joseph Summers. Ses performances étaient telles que le Ministère de l'air a immédiatement commandé 310 appareils[4]. Alors qu'il était encore aux mains des pilotes d'essai de Vickers, l'avion était déjà testé par les pilotes de la Royal Air Force. Reginald Mitchell mourut d'un cancer le , après avoir donné à son pays le plus beau chasseur de son temps.

Production

Après la destruction de l'usine principale Itchen and Woolston par la Luftwaffe en , tous les Spitfire furent assemblés dans des usines de l'Ombre. À la fin de la guerre il y avait dix usines principales et plusieurs ateliers plus petits qui construisaient des pièces. La nouvelle usine principale de Castle Bromwich fut aussi aidée par nombre d'usines de l'ombre[5].

Les chiffres finaux de production proviennent de Air International 1985, p. 187. L'information de quand apparurent les premiers appareils provient des listes de numéros de série données dans Morgan and Shacklady 2000. Parce que les premiers XIV étaient des fuselages de Mk VIII converties, le premier véritable numéro de série est listé. Le développement tardif du Mk 21 signifie que cet appareil n'entra pas en service opérationnel avant .

Production par Mark[6],[7]
MarkConstruit parQuantitéNotes
F Mk XIISupermarine100Premier Mk XII
F Mk XIV, FR Mk XIVSupermarine957Premier Mk XIV RB142
F Mk XVIIISupermarine300Premier Mk XVIII
PR Mk XIXSupermarine224Premier Mk XIX RM626
F Mk 21Castle Bromwich120Premier Mk 21 LA187
F Mk 22Supermarine, Castle Bromwich(27) + (260) ; 287Premier Mk
F Mk 24Supermarine54Premier Mk

Engagements

Version navale

Un Seafire F.XVII à moteur Griffon avec ses ailes repliées

Il y eut une version navale du Spitfire appelée Seafire. Pour l'adapter aux missions sur les porte-avions, l'appareil reçut une crosse d'appontage, des ailes pliantes et tout un équipement spécialisé. Cependant, comme le Spitfire, le Seafire avait un train d'atterrissage très étroit qui convenait mal aux appontages, et il y eut un nombre très élevé d'accidents. Malgré tout, le Seafire participa à de nombreuses batailles. On le retrouva notamment lors du débarquement de Provence au sein de la Task Force 88.

Bataille d'Angleterre

Le Spitfire Mk XI
Un Spitfire Mk XVIII britannique

C'est au Spitfire que la mémoire collective britannique attribue l'issue victorieuse de la bataille d'Angleterre en 1940. Toutefois, cette victoire n'est pas due au seul Spitfire, bien qu'il bénéficiât de vitesses en palier et ascensionnelle supérieures à celles du Hurricane. C'est l'utilisation conjointe de ces deux chasseurs, tous deux armés de huit mitrailleuses Vickers de 7,7 mm, qui permit à la RAF de prendre l'avantage sur la Luftwaffe. Les Spitfire, rapides et agiles, avaient pour rôle de s'attaquer aux chasseurs d'escorte tandis que les Hurricane, plus lents mais à la structure robuste et donc plus à même d'encaisser leurs coups défensifs, se chargeaient des bombardiers.

Au cours de l'automne 1940, devant les plaintes des pilotes au sujet du trop faible calibre de la munition de 7,7 mm, deux versions du Spit équipées de canons de 20 mm Hispano HS 404 et quatre Vickers, furent mises en production. En raison d'enrayages trop fréquents, ces Spits Mk Ib et Mk IIb laissèrent la place au Mk V armé d'une nouvelle version plus fiable de l'Hispano et équipé d'une évolution du Rolls-Royce Merlin.

Le Spitfire avait, outre son train étroit et donc dangereux, un défaut gênant : son faible rayon d'action. Ce facteur ne joua pas durant la bataille d'Angleterre mais devint rédhibitoire quand la RAF passa à l'offensive et dut s'éloigner de ses bases : en 1944 encore, ses Spitfire ne dépassaient pas le Rhin, alors que les P-51 américains, partant des mêmes bases britanniques et dotés du même moteur Merlin, allaient jusqu'à Berlin.

Pour les autres pays

Après la Seconde Guerre mondiale, dans les années 1960, le Spitfire est resté en service dans beaucoup d'armées de l'Air autour du monde, par exemple, dans celles de l'Égypte, de l'Irlande, d'Israël, de la Syrie, du Danemark et aussi de la Turquie.

La France d'après 1945 utilisa des Spitfire, qu'elle engagea pendant une courte période en Indochine avant de les remplacer par des P-63 et F6F américains plus robustes. L'aéronavale française disposa également de Seafire jusqu'à l'arrivée de F6F et F4U américains nettement supérieurs.

Avions encore en état de vol

Beaucoup de Spitfire et quelques Seafire restent en état de navigabilité parfait et beaucoup de musées consacrés à l'aviation essaient d'avoir des exemplaires volants de ce chasseur gracieux. La RAF en maintient quelques-uns en état pour les grandes cérémonies comme les anniversaires de la Bataille d'Angleterre à RAF Coningsby dans la région du Lincolnshire. Environ cinquante Spitfire et Seafire sont en état de navigabilité et vingt autres en cours de restauration.

L'unique Spitfire PR XIX en état de vol (immatriculé PS 890) basé à Dijon (France), a été accidenté lors d'un meeting aérien en . Il avait été restauré avec un moteur d'Avro Shackleton, une version du Rolls-Royce Griffon 58 utilisée avec un doublet d'hélices contra-rotatives. Ce moteur remplaçait le RR Griffon 66 d'origine. Cet avion a participé au Melun Air Show 2008 dans le cadre du Top flying Tour. Au cours de l'hiver 2008-2009, ce Spitfire a été remis dans sa configuration d'origine, avec un moteur Griffon et une hélice unique à cinq pales. Envoyé en Grande Bretagne pour y être réparé et remis en état de vol, l'avion devrait faire son retour lors de meetings aériens en 2020[8].

Variantes

Pour comprendre le tableau

Spitfire Mk IXc vu de dessous
  • L'appareil fut équipé de 6 ailes différentes :
    • Type a : 4 mitrailleuses Browning calibre.303 (0,303 pouce=7,7 mm) avec 300 cartouches par arme dans chaque aile.
    • Type b : 1 canon Hispano de 20 mm et 2 mitrailleuses Browning dans chaque aile.
    • Type c : aile dite « universelle » introduite à partir du Spitfire Mk V, armement modulable suivant les conditions : pour chaque aile, emplacement pour 2 mitrailleuses Browning.303 et pour 2 canons Hispano de 20 mm ; en général la configuration 2 mitrailleuses et 1 canon dans chaque aile était la plus utilisée mais parfois il y eut les 2 canons montés sans les mitrailleuses. De plus, on pouvait monter une bombe de 500 lbs (environ 250 kg) sous chaque aile.
    • Type d : peut-être l'aile sans armement qui équipait les versions reconnaissance photo.
    • Type e : par aile : 1 canon Hispano de 20 mm et 1 mitrailleuse Browning calibre.50 (0,50 pouce=12,7 mm). Ce type d'aile a été introduit à partir du Mk IX.
    • Les Spitfire de dernière génération comme les Mk XXI / XXII et XXIV avaient une aile avec 2 canons Hispano de 20 mm (soit 4 canons au total) et le 24 pouvait aussi emporter 4 roquettes sous chaque aile (les chiffres romains sont remplacés après la guerre par des chiffres arabes = Spitfire 21 / 22 / 24).
  • Il y avait aussi trois formats d'aile disponibles pour les Spitfire selon l'utilisation : Standard Wing tip pour aile standard, Clipped Wing tip pour les ailes aux saumons démontés, spécifiques aux exemplaires destinés à la chasse à basse altitude, Extended Wing tip pour les ailes dotées de saumons allongés et plus pointus, pour les chasseurs haute altitude.

Les lettres F HF ou LF correspondent à un type de moteur optimisé pour les altitudes décrites par les initiales : (F Fighter) ; (Low altitude Fighter = chasseur basse altitude) ; (High altitude Fighter=chasseur haute altitude).

Il y a eu aussi des Spitfire non armés, les modèles PR (photographic reconnaissance), notamment les PR-I, PR-IV, PR-X, PR-XI et PR-XIX

Tableau des versions

Spitfire I premier modèle avec un moteur Merlin II de 1 040 ch (768 kW) et 8 mitrailleuses Browning de 7,7 mm (au début, seulement 4 mitrailleuses, en raison de la pénurie) ou 2 canons de 20 mm et 4 mitrailleuses de 7,7 mm (1 566 exemplaires construits) Spitfire XVIII dernière version équipée du Griffon à compresseur à deux étages ; aile F ; armement E ; verrière en goutte d'eau ; capacité de carburant plus importante ; appelé FR XVIII (pour FR 18 ans après 1945) équipé d'un appareil photographique monté dans le fuselage (300 exemplaires)
Spitfire II appareil assemblé à Castle Bromwich (en) (nombre d'exemplaires construits : 750 IIA à 8 mitrailleuses de 7,7 mm et 170 IIB à 2 canons de 20 mm et 4 mitrailleuses de 7,7 mm) Spitfire XIX version PR haute altitude démunie d'armement, basée sur la cellule du XIVc ; moteur Griffon à compresseur à deux étages ; la plupart pressurisés (255 exemplaires). Le PR 19 réalise la dernière mission de guerre du Spitfire en 1954 lors des combats contre l'insurrection communiste en Malaisie.
Spitfire III prototype expérimental (1 seul exemplaire) équipé du Merlin XX de 1 300 ch Spitfire XX prototype unique, construit à partir d'un Mk IV et d'un prototype du Mk XII
Spitfire IV prototype équipé du moteur Griffon, désignation attribuée aux 229 appareils de reconnaissance extrapolés du Mk V Spitfire 21 cellule révisée mais gardant la verrière en bulle (alors que la goutte d'eau était déjà employée pour les XIVe, XVIe et tous les XVIII) ; aile nouvelle ne présentant plus la forme elliptique habituelle ; généralement moteur Griffon 61 ou 64 avec hélice à cinq pales ; 4 canons de 20 mm (122 exemplaires). L'importance des changements fit envisager un nouveau nom pour l'avion, Victor.
Spitfire V cellule renforcée pour recevoir le Merlin 45 de 1 460 ch (1 074 kW ou le Merlin 50 de 1 490 ch (1 097 kW) (nombre d'exemplaires construits : 94 Mk VA, 3 923 Mk VB et 2 447 Mk VC) Spitfire 22 très semblabe au Spitfire 21 mais reçoit une verrière en goutte d'eau, également installée sur le Mk 24 ; quelques appareils avec le Griffon 85 de 2 400 ch (1 772 kW) et hélice contrarotative (278 exemplaires)
Spitfire VI intercepteur à haute altitude, moteur Merlin 47 de 1 435 ch (1 056 kW) ; habitacle pressurisé et envergure 12,24 m avec ailes pointues (100 exemplaires) Spitfire 24 modifications mineures, capacité à emporter 4 roquettes ; empennage arrière du Spiteful ; canons du Mk V (54 exemplaires)

(790 km/h) (meilleur avion de la guerre)

Spitfire VII intercepteur à haute altitude ; moteur Merlin 61, 64 ou 71 à compresseur à deux étages ; cabine pressurisée ; roulette de queue rétractable et souvent gouverne pointue et plus large (140 exemplaires) Seafire IB version navale du Spitfire VB (166 exemplaires)
Spitfire VIII dernière version équipé avec un moteur Merlin 61, 63, 66 ou 70 à deux étages ; sans pressurisation ; aile HF, LF ou F (1 658 exemplaires) Seafire IIC points d'attache pour catapulte de porte-avions et train renforcé ; Merlin 32 et hélice quadripale (372 exemplaires)
Spitfire IX version de transition équipée du Merlin 61, 63, 66 ou 70 monté sur la cellule du Mk V ; aile LF, F ou HF armement B, C ou E (5 665 exemplaires). Les derniers IX, construits en parallèle de versions plus évoluées (Mk XIV et XVIII), seront équipés de verrière en goutte d'eau, les rendant proches visuellement de la majorité des Mk XVI. Seafire III ailes repliables ; Merlin 55M de 1 600 ch (1 182 kW) (1 220 exemplaires)
Spitfire X version pressurisée du PR.XI ; moteur Merlin 77 (16 exemplaires construits, dont 1 avec l'aile HF) Seafire XV Griffon VI de 1 675 ch (1 380 kW); radiateurs asymétriques du Spitfire XII ; généralement avec crochet ; dernières séries avec verrière en goutte d'eau (390 exemplaires)
Spitfire XI avion de reconnaissance sans armement, moteur Merlin 61, 63 ou 70 (471 exemplaires) Seafire XVII ou 17 fabriqué depuis le Seafire XV (232 exemplaires), tous les exemplaires ayant une verrière en goutte d'eau
Spitfire XII intercepteur à basse altitude et première version opérationnelle à moteur Griffon, Griffon II ou IV de 1 760 ch (1 294 kW), aile LF ; armement B (canons) (100 exemplaires) Seafire 45 cellule nouvelle du Spitfire 21 (50 exemplaires)
Spitfire XIII appareil de reconnaissance à basse altitude ; cellule du Mk V équipée du Merlin 32 (hélice tripale DH, à l'inverse des derniers Spitfire) 4 mitrailleuses de 7,7 mm seulement (18 exemplaires) Seafire 46 semblable au Spitfire 22 ; verrière en goutte d'eau (24 exemplaires)
Spitfire XIV moteur Griffon 65 ou 66 de 2 080 ch (1 529 kW) à compresseur à deux étages ; hélice à cinq pales cellule renforcée et améliorée ; radiateurs symétriques plus profonds ; surfaces verticales élargies et verrière en goutte d'eau pour la variante XIVe ; aile F ou LF ; armement C ou E (957 exemplaires) Seafire 47 aile repliable (généralement par système hydraulique) Griffon 87 ou 88 de 2 400 ch (1 772 kW) capacité en carburant augmentée ; fin de série FR avec appareil photographique (140 exemplaires)
Spitfire XVI Mk IX équipé du Packard-Merlin 266; aile F ou LF ; généralement, armement C ou E ; la majorité avec verrière en goutte d'eau (1 054 exemplaires)   

Dérivés : Supermarine Spiteful et Supermarine Seafang.

Citations et anecdotes

  • Un pilote allemand, Adolf Galland, à Hermann Göring qui lui demandait ce qu'il pouvait faire pour aider ses pilotes à gagner leurs combats contre les Britanniques pendant la bataille d'Angleterre, répondit : « Monsieur le Maréchal du Reich, donnez moi une escadrille de Spitfire » (« Herr Reichsmarschall, geben Sie mir eine Staffel Spitfire »)[9].
  • "Un épisode bien connu au Cameroun est celui, en , du Spitfire du général de Gaulle : des centaines de milliers de Camerounais de toutes les générations et de toutes les régions se cotisent, à l'invitation pressante de l'administration, pour offrir un avion au général. Alors que les impôts ne cessent d'augmenter, l'administration invente à cette occasion de nouveaux moyens de mettre à contribution les indigènes : démonstration de danses, animations sportives payantes, vente de cartons souvenir montrant le fameux Spitfire... La plupart des indigènes vident leurs poches sous l'effet de la propagande, ou par peur des représailles"[10].
  • Le groupe d'électro The Prodigy sort le titre Spitfire en 2005 en référence à cet engin. On peut y entendre les paroles suivantes répétées de nombreuses fois : "If I was in World War 2 they'd called me Spitfire!" Il apparaît sur l'album Always Outnumbered, Never Outgunned.

Galerie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. « Ces aéronefs militaires produits à plus de 10000 exemplaires ! », sur AvionsLégendaires.net,
  2. https://aviationsmilitaires.net/v3/kb/aircraft/show/2192/supermarine-spitfire#tab:tab-historique
  3. Matthieu GALLET, « Supermarine Spitfire », sur AviationsMilitaires.net (consulté le )
  4. Bernard Marck, Histoire de l'aviation, Flammarion, , p. 250
  5. Morgan and Shacklady 2000, pp. 611–614.
  6. Air International 1985, p. 187.
  7. Morgan and Shacklady 2000
  8. Information du site AéroBuzz.fr en date du 10 décembre 2019.
  9. Galland, Adolf, 1912-1996. et Impr. Sofiac), Les premiers et les derniers : les pilotes de chasse de la Deuxième guerre mondiale..., Y. Michelet, (ISBN 978-2-905643-00-1, OCLC 462047662, lire en ligne)
  10. Thomas Deltombe, Manuel Domergue et Jacob Tatsitsa, Kamerun ! : une guerre cachée aux origines de la Françafrique, 1948-1971, Paris, La Découverte, , 741 p. (ISBN 978-2-7071-5913-7), page 41

Bibliographie

  • Enzo Angelucci et Paolo Matricardi, Les avions, t. 3 : La Seconde Guerre mondiale - France, Allemagne, Angleterre, etc..., Elsevier Sequoia, coll. « Multiguide aviation », (ISBN 2-8003-0387-5), p. 38-43.
  • SUPERMARINE SPITFIRE Griffon - Encyclopédie illustrée de l'aviation no 164 - Atlas
  • (en) Phil H. Listemann, The Supermarine Spitfire Mk.VII, , 37 p. (ISBN 978-2-918590-39-2, lire en ligne)
  • David Isby (trad. Pierre Grumberg), « B1 Bis Spitfire contre BF109, duel de haut vol », Guerres & Histoire Hors série n°10, , p. 112-117 (ISSN 2115-967X).
  • J.P. De Cock (photogr. Mister Kit), Spitfire MK IX-XVI Vickers Supermarine, coll. « Spécial "La Dernière guerre" », , 48 p. (notice BnF no FRBNF34650955)
  • Portail de l’aéronautique
  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • Portail du Royaume-Uni
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.