Aéroport international de Genève
L’aéroport international de Genève (code IATA : GVA • code OACI : LSGG), couramment appelé aéroport de Genève-Cointrin, est un aéroport situé dans le canton de Genève, en Suisse. Il dessert principalement le Grand Genève et la Suisse romande. Il est le deuxième aéroport de Suisse après celui de Zurich, tant par la taille que par le trafic passagers. En 2017, 43 % de son trafic passagers est lié à l'activité de la compagnie aérienne EasyJet[1], pour qui Genève est le deuxième plus grand hub après Londres-Gatwick[2] et le hub principal d'EasyJet Switzerland.
Pour les articles homonymes, voir GVA.
Aéroport international de Genève | |||||||||||||
L'aéroport international de Genève, vue d'avion. | |||||||||||||
Localisation | |||||||||||||
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Pays | Suisse | ||||||||||||
Canton | Genève | ||||||||||||
Ville | • Le Grand-Saconnex • Meyrin • Bellevue |
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Coordonnées | 46° 14′ 11″ nord, 6° 06′ 26″ est | ||||||||||||
Altitude | 421 m (1 380 ft) | ||||||||||||
Géolocalisation sur la carte : canton de Genève
Géolocalisation sur la carte : Suisse
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Informations aéronautiques | |||||||||||||
Code IATA | GVA | ||||||||||||
Code OACI | LSGG | ||||||||||||
Nom cartographique | Cointrin | ||||||||||||
Type d'aéroport | Civil | ||||||||||||
Gestionnaire | Genève Aéroport, établissement public autonome | ||||||||||||
Site web aéroport | Consulter | ||||||||||||
L'aéroport de Genève est géré par Genève Aéroport, établissement public autonome propriété de l’État de Genève qui en est l'unique actionnaire[3].
Hormis une légère baisse de fréquentation en 2009, due à la crise économique, le trafic passagers est en croissance constante depuis 2002. Mais en 2020, 5,6 millions de passagers ont été accueillis à l'aéroport de Genève (une baisse de 68,8% par rapport à 2019[4]). Cette baisse est due à la pandémie de covid-19 qui a ralenti le trafic aérien. Le mois le plus chargé a été janvier avec 1,5 million de passagers et avril fut le mois le moins chargé avec seulement 6300 passagers.
Ensemble avec Zurich et Bâle il fait partie des trois aéroports nationaux suisses[5].
Situation
L’aéroport international de Genève est situé sur la rive droite du canton de Genève, en Suisse. Il étend son emprise sur les territoires des communes du Grand-Saconnex, de Meyrin et de Bellevue.
Carte des aéroports en Suisse
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Histoire
Le , le Grand Conseil de la République et canton de Genève vote une loi implantant un champ d'aviation, à environ 4 km au nord de la ville, près du village de Cointrin. Le premier appareil, piloté par le pilote Edgar Primault, atterrit le [6].
Bâtiments
L'aérogare d'origine étant devenue trop exiguë, une nouvelle aérogare, prévue pour 300 000 passagers par an, entre en service le . Les prévisions étant dépassées en moins de 5 ans, l'actuelle aérogare est construite à quelques centaines de mètres de l'ancienne et inaugurée le . Prévue pour 5 millions de passagers par an (seuil franchi en 1985), celle-ci est modernisée et agrandie à plusieurs reprises au cours des années 1990 et 2000 (aile ouest et zone frontale notamment). L'ancienne aérogare est alors reconvertie en terminal pour les vols charters. De plus, pour améliorer l'accès de l'aéroport, la gare de Genève-Aéroport des Chemins de fer fédéraux (CFF), à laquelle aboutissent tous les trains se rendant à Genève depuis le reste de la Suisse, est construite sur le site et inaugurée le [7].
L'aéroport de Genève est équipé d'un système de 282 panneaux solaires thermiques. Ils servent à réchauffer les bâtiments et à les refroidir. L'installation est inaugurée en [8].
Lignes aériennes
- En 1922, les premières lignes commerciales, Genève-Lausanne-Paris, Genève-Lyon et Genève-Zurich-Munich-Nuremberg sont ouvertes.
- Un Douglas DC-4 de Swissair effectue, le , la première liaison Genève-New York-Genève.
- Le a lieu le premier atterrissage d'un avion commercial à réaction : une Caravelle de SAS.
- Le , Swissair annonce sa décision de retirer, dès l'horaire d'hiver 1996-1997, la plupart de ses vols long-courriers intercontinentaux au départ de Genève, seule subsistant la liaison avec New York.
- Au cours de l'été 2008, 45 compagnies aériennes régulières desservaient Genève, easyJet Switzerland étant celle qui transportait le plus de passagers.
En 2018, l'aéroport de Genève est relié à 112 destinations, dont 82 en Europe[9].
Piste
L'aéroport comporte une seule piste bétonnée, orientée 04/22. Il s'agit de l'un des aéroports à une piste les plus fréquentés du monde, derrière ceux de Londres Gatwick et de San Diego. Lors de vents calmes allant jusqu'à 4 nœuds dans n'importe quelle direction, la piste 22 est en service, de même que si le vent est plus fort et souffle vers l'est ou le nord-est. Si le vent dépasse les 4 nœuds et souffle vers le sud, le sud-ouest ou le sud-est (vent de travers), la piste 04 est utilisée. Cette règlementation a été mise en place pour répartir équitablement les nuisances sonores[10].
La première piste en béton, longue de 405 m et large de 21, est inaugurée en 1937. Trois ans plus tard, elle est portée à 1 065 m puis à 2 000 m en août 1946. L'actuelle piste de 3 900 m est mise en service durant l'été 1960. Elle est particulièrement longue, surtout pour un aéroport de cette taille. Sa construction complète n'a pu se faire qu'après un échange de territoire frontalier entre la Suisse et la France. En effet, le bout de la piste de 1946 coïncidait avec la frontière et les terrains adjacents étaient sur sol français (commune de Ferney-Voltaire). Les autorités des deux pays ont donc procédé à une rectification, de sorte que la Suisse puisse étendre la piste. Depuis, la partie nord-ouest de la piste longe la frontière franco-suisse qui est distante d'environ 120 mètres. Ces travaux ont fait disparaître l'ancien hameau de La Limite et entraîné la construction d'un tunnel et d'une nouvelle douane, qui est, fait exceptionnel, entièrement située en territoire français et fait donc l'objet d'une convention internationale quant à l'autorité des douaniers suisses.
La piste de l'aéroport change de numéro le pour devenir 04/22, à la suite du déplacement du Nord magnétique qui indique donc une direction 224/44, dont les dizaines forment les numéros 22 et 04[11]. Il s'agit du premier changement de ce type à Genève, qui aura connu jusqu'ici la 05/23.
Le , le président des États-Unis, Joe Biden, atterrit avec Air Force One en marge du sommet Biden-Poutine[12]. Le lendemain, c'est au tour du président de la fédération de Russie, Vladimir Poutine avec un Ilyushin Il-96-300PU.
Détournements
- Le , le pirate de l'air libanais Hussein Hariri, détourne un McDonnell Douglas DC-10 d'Air Afrique en provenance de Brazzaville avec 166 passagers à son bord. Il exécute un passager français et exige de faire repartir l'avion en direction de Beyrouth. Les autorités aéroportuaires refusent et les passagers se libèrent d'eux-mêmes[13].
- Le , le copilote, détourne un Boeing 767 d'Ethiopian Airlines en provenance d'Addis-Abeba avec 202 passagers à son bord. L'avion était censé atterrir à Rome. Le copilote demande l'asile politique en Suisse déclarant être persécuté par le gouvernement de son pays[14].
Développement futur
Afin de s'adapter à la hausse constante du trafic aérien et à l'adoption de l'accord de Schengen par la Suisse, un plan de rénovation et d'extension de l'aéroport a été mis en place jusqu'à l'horizon 2015[15].
2007-2009 : T1+, extension et développement du terminal T1
Débutés en , les travaux prévoient une extension de l'aérogare vers l'ouest. Ils se sont traduits par l'apparition de guichets d'enregistrement supplémentaires, mais aussi par la création et le réaménagement des zones commerciales et de restauration dans la zone de transit et sur l'emplacement de l'extension au niveau des départs. En outre, l'espace restauration actuel a été déplacé du 2e au 3e étage, entraînant la disparition de la terrasse panoramique d'observation.
L'espace alloué aux entreprises de location de voiture et aux salles de conférence a été déplacé dans l'extension au niveau des arrivées et de nouveaux salons d'attente ont été aménagés à l'ancien emplacement des restaurants du (2e étage)[16].
2008-2009 : le One Stop Security et Schengen
Le « One Stop Security », un système de détection des objets à rayon X (lors du passage à la borne de sécurité), a permis d'associer les passagers en direction ou en provenance d'un aéroport de pays de l'Union européenne et de l'Association européenne de libre-échange (AELE), par l'instauration de contrôles de sécurité généralisés avant la zone transit et non plus devant chaque porte ou secteur d'embarquement.
Avec l'entrée de la Suisse dans l'espace Schengen fin 2008, il a fallu séparer les passagers en direction et en provenance d'un État dit « Schengen » (les 22 pays de l'Union européenne appliquant les accords, l'Islande, la Norvège et la Suisse) des autres. C'est pourquoi des zones d'embarquement ont été allouées aux vols en direction de ces pays, pour lesquels le contrôle à la frontière n'existe plus.
Le coût de cette première étape (T1+, One Stop Security et Schengen) a été évalué à 60 millions de francs suisses, entièrement pris en charge par l'AIG[17].
2007-2015 : gestion du tarmac et de la capacité de la piste
Appelée « planification airside », cette étape est celle de l'utilisation au mieux de l'espace assez limité du tarmac, afin de profiter au maximum des possibilités de stationnement. Pour les concepteurs, il s'agit « d'optimiser l'utilisation des positions gros porteurs pour augmenter la capacité en front d’aérogare [et de] maximiser le nombre de positions éloignées afin de faire face aux pointes de trafic »[18].
Pour augmenter la capacité de la piste, un système de « sortie rapide » a été mis à l'étude, avec lequel les avions après l'atterrissage sortent de la piste principale le plus rapidement possible en empruntant des ramifications perpendiculaires à la piste.
2012-2020 : nouvelle aile Est
Afin de compléter la planification du tarmac dite « airside », la modification de l'aile Est du terminal principal est en construction. Elle consiste à remplacer l'actuel bâtiment d’accueil des vols long-courrier, construit à titre provisoire dans les années 1970, par un bâtiment de 520 m de long pouvant accueillir 6 gros porteurs. La structure actuelle ne permet d’accueillir que trois appareils au contact ; les 4 positions restantes, situées au large, nécessitent le transport des passagers par bus. La position située la plus à l'extrémité de la nouvelle aile permet l'accueil d'un A380. Toutefois, l'aéroport de Genève n'est actuellement pas homologué pour accueillir l'A380, en raison de l'étroitesse des taxiways qui séparent la piste des 3 satellites[19]. À moyen terme, le remplacement de la piste en herbe (04L/22R) par un taxiway au nord de la piste principale permettra d'éviter la proximité des satellites et d'accueillir d'éventuels vols en A380.
La construction de l'aile Est est envisagée par l'aéroport de Genève depuis le début des années 1990. Sa desserte était prévue au moyen de deux rames de métro sur pneus courant de l'aérogare principale à l'extrémité de la nouvelle aile. À la suite du retrait imprévu des vols long-courrier, hormis New-York, au départ de Genève de la compagnie Swissair en 1996, relocalisés à l'aéroport de Zurich-Kloten, le projet a été reporté. En 2012, des travaux préparatoires sont menés sur le site. En , la demande d’approbation des plans de construction est mise à l'enquête publique par l'Office fédéral de l'aviation civile[20]. Elle est finalement acceptée en [21]. Les travaux ont débuté en 2016 et doivent s'achever fin 2020[22].
Trafic passagers
En tableau
Année | Passagers (en millions) | Taux d'évolution (%) | Commentaires |
---|---|---|---|
2020 | 5,6 | - 68,8 % | Forte baisse de passagers due à la pandémie de Covid-19. |
2019 | 17,9 | + 1,4 % | |
2018 | 17,7 | + 1,9 % | |
2017 | 17,4 | + 4,95 % | |
2016 | 16,5 | + 4,43 % | |
2015 | 15,8 | + 3,95 % | |
2014 | 15,2[4] | + 5,56 % | Le 15 millionième voyage le [24]. |
2013 | 14,4 | + 3,60 % | Easyjet assure plus de 40 % du trafic.
Second Hub de SWISS Intl. Air Lines. |
2012 | 13,9[25] | + 6,10 % | |
2011 | 13,1 | + 10,08 % | |
2010 | 11,9 | + 5,31 % | |
2009 | 11,3 | - 1,74 % | Easyjet assure plus de 35 % du trafic[26],[27]. |
2008 | 11,5 | + 15 % | |
2007 | 10 | + 11,11 % en 2 ans | |
2005 | 9 | + 12,50 % en 2 ans | |
2003 | 8 | + 14,29 % en 4 ans | |
1999 | 7 | + 16,67 % en 9 ans | Installation d'Easyjet qui en fait son second hub principal. |
1990 | 6 | + 20 % en 5 ans | |
1985 | 5 |
Compagnies aériennes et destinations
Vols de ligne
Vols charter[32]
Compagnies | Destinations |
---|---|
Air France Hop |
En saison : Tétouan-Sania R'mel |
British Airways |
Hiver : Édimbourg |
Flybe |
Hiver : Édimbourg, Manchester |
Swiss International Air Lines |
Hiver : Kittilä |
TUI Airways | En saison : Birmingham, Bristol, Édimbourg, Glasgow, Londres-Gatwick, Manchester, Newcastle |
- Airbus A330-200 de Swiss.
Fret
Équipements :
- Halle moderne avec équipements complets ;
- 24 000 m2 de surface de traitement (chauffés durant l'hiver) et 14 chambres froides (périssables) ;
- 80 000 t de capacité par an
- Chambre de traitement pour marchandises radioactives ;
- 750 m2 pour les marchandises de valeur ;
- Plate-forme de chargement : capacité de 18 t ;
- Quai de chargement (207 m) adaptable à tout type de camions ;
- Port franc (10 000 m2) dans la halle de fret ;
- Piste de 3 900 m, ILS catégorie III
Le temps de consignation des marchandises à Genève Aéroport est parmi les plus bas en Europe (70-90 minutes), la fiabilité et la sûreté sont d'un degré excellent. L'aéroport possède une connexion directe avec le réseau autoroutier suisse (à 300 m) puis français. L’aéroport possède un secteur France dédié au fret aérien avec possibilité de dédouanement pour tous les pays de l'Union Européenne[33].
Principaux produits importés :
- Pièces détachées pour machines ;
- Périssables ;
- Composants électroniques et matériel informatique.
Produits exportés :
- Produits chimiques ;
- Horlogerie, bijouterie ;
- Machines de précision ;
- Composants électroniques.
Accessibilité
L'aéroport se situe à 4 km au nord-ouest du centre-ville de Genève. Il est desservi par l'autoroute A1, par la gare de Genève-Aéroport des Chemins de fer fédéraux (CFF) et par les lignes 5, 10, 23, 28, 50, 54, 56, 57, 59 et 66 des Transports publics genevois (TPG).
Le train est la solution la plus rapide pour se rendre au centre-ville de Genève. En moyenne, cinq trains relient chaque heure la gare de l'aéroport à celle de Genève-Cornavin, au centre-ville, en 7 minutes. Les lignes de bus 5 et 10 atteignent le centre-ville en environ 20 minutes. La ligne 28 dessert Vernier (15 minutes), la 57 Meyrin (15 minutes) et la ligne 66 Ferney-Voltaire (15 minutes) et Thoiry (45 minutes). Un même ticket permet d'emprunter invariablement le train ou le bus. Depuis 2008, les voyageurs peuvent obtenir gratuitement dans la zone de récupération des bagages un ticket valable durant 90 minutes dans la zone 10 « Tout Genève » d'Unireso[34].
Depuis la Romandie[35], l'aéroport est accessible par train et par voiture en environ 40 minutes depuis Lausanne, 1 heure depuis Montreux, 1 h 15 depuis Neuchâtel, 1 h 20 depuis Fribourg et 1 h 30 depuis Sion.
L'aéroport est aussi accessible directement depuis la France par une route, appelée « route douanière », depuis Ferney-Voltaire. L'aéroport de Genève dispose d'un « secteur France » qui permet de prendre des vols intérieurs sans passer par la douane Suisse, et d'enregistrer et d'accéder à la zone de transit internationale pour quelque compagnies effectuant des vols internationaux à destinations autre que France. Depuis ce secteur, il est possible de rejoindre le reste de l'aéroport uniquement pour les passagers en possession d'une carte d'embarquement pour un vol le jour même. Par contre, les passagers arrivant d'un vol international doivent passer par la douane suisse avant de rejoindre le secteur France[36]. Cependant l'aéroport de Genève est entièrement suisse, contrairement à l'aéroport de Bâle-Mulhouse qui est binational, un statut unique au monde.
Jusqu'à l'entrée de la Suisse dans l'Espace Schengen[37][source insuffisante] en , le secteur France permettait aux personnes étrangères disposant d'un visa Schengen d'atterrir ou de décoller de cet aéroport sans passer par la Suisse, et donc sans avoir besoin d'un visa suisse[réf. nécessaire].
Gouvernance
Le , le Grand Conseil de Genève adopte une loi instituant l'établissement public autonome « Aéroport international de Genève » qui entre en vigueur le . À sa tête se trouve le conseiller d'État genevois chargé de l'économie (poste actuellement occupé par Mauro Poggia).
Le , les citoyens genevois acceptent à 56 % l'initiative populaire cantonale « Pour un pilotage démocratique de l'aéroport de Genève – Reprenons en main notre aéroport ». L'initiative vise à limiter les nuisances à l’environnement et à la santé des habitants en améliorant le contrôle de l'aéroport par le Grand Conseil de Genève[38],[39],[40].
Directeurs
- Jean-Pierre Jobin (1994-2006)
- Robert Deillon (2006-2016)
- André Schneider (2016-ce jour)[41]
Conflits sociaux
Les salariés de trois entreprises actives à l’Aéroport international de Genève (AIG) se sont mis en grève, au cours de l’année 2010, dans le but de négocier une meilleure convention collective de travail (CCT) pour toute la branche. Il s'agit plus précisément de Swissport et Dnata () ainsi que de ISS Aviation (juillet-). Ces conflits - dont la durée et la dureté sont plutôt exceptionnelles en Suisse - trouvent leurs origines dans un processus qui date déjà du milieu des années 1990 : la dégradation des conditions de travail en raison de la financiarisation des entreprises combinée à la volonté de rendre plus compétitif le site aéroportuaire. Le fait que le personnel gréviste a été associé à toutes les décisions inhérentes aux conflits serait à même d'expliquer sa détermination en dépit des intimidations patronales visant à délégitimer la lutte en s’appuyant sur son caractère minoritaire[42]. À l'issue de chaque grève, les parties sont parvenues à un accord jugé favorable aux salariés par la section Trafic aérien du Syndicat des services publics (SSP).
En , la CCT échue n'est pas renouvelée. Une proposition de négociation de la Chambre des relations collectives de travail n'aboutit pas. En , la direction de Swissport envoie des congés-modifications des contrats de travail, c'est-à-dire que les employés doivent accepter des baisses de salaire mensuel de 500 à 1200 CHF, avec une augmentation du temps de travail, faute de quoi ils seraient licenciés. Ils réagissent par une manifestation à l'aéroport, puis une délégation rencontre le Conseiller d'Etat Dal Busco[43],[44].
La semaine suivante les conseillers d’Etat Mauro Poggia et Serge Dal Busco reçoivent une délégation des parties et nomment l’ancien conseiller d’Etat David Hiler comme médiateur. Le 29.1.2021 le Grand Conseil estime que les revendications des travailleurs sont légitimes. Il vote une motion et une résolution pour des conditions salariales et de travail dignes à Swissport» et contre le dumping salarial[45].
Bibliographie
- Bernard Lescaze, L'envol d'une ville. Histoire de l'aéroport de Genève, Genève 2009.
- 100 ans. Genève aéroport, Genève 2020.
- Maelle Rigotti, « Du champ d’aviation à l’aéroport international de Genève », Passé simple, no 65, , p. 25-27.
Références
- http://corporate.easyjet.com/~/media/Files/E/Easyjet/pdf/investors/results-centre/2017/2017-annualreport-and-accounts-v1.pdf
- (en) « EasyJet closes in on 50 routes from Amsterdam Schiphol », sur anna.aero, (consulté le ).
- « Genève Aéroport prêt à participer à l’ouverture partielle du capital des Aéroports de Lyon », communiqué, sur gva.ch, .
- Site officiel.https://www.gva.ch/getmedia/ef8f4889-9f5d-4ead-9ef1-3e92ad59bec7/statistiques_pax_geneve-aeroport.pdf?ext=.pdf
- Office fédéral de l’aviation civile OFAC, « Aéroports nationaux », sur www.bazl.admin.ch (consulté le )
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- http://www.bazl.admin.ch/aktuell/medieninformation/00024/index.html?lang=fr&msg-id=48791
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- « 2019-2015 », sur gva.ch (consulté le ).
- Voir rapports annuels d'exploitation, http://access.gva.ch/fr/desktopdefault.aspx/tabid-97/usetemplate-ACCESS_GVA_Interne
- Céline Garcin, « L’aéroport a accueilli son 15 000 000e passager de l’année », La Tribune de Genève, (lire en ligne, consulté le ).
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- Tribune de Genève, 14 janvier 2010
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- (en) « Swiss expands Geneva network », sur routesonline.com.
- (en) « Turkish Airlines adds Antalya – Geneva service from June 2020 », sur Routesonline (consulté le ).
- Non réservables sur le site de la compagnie aérienne
- Fret Genève Aéroport, gva.ch.
- Marc Moulin, « Le ticket de bus gratuit survivra à Cointrin », sur Tribune de Genève, (consulté le ).
- [PDF]Transport publics - Région, gva.ch.
- Secteur France, gva.ch.
- (fr)[PDF]« Convention du 25 avril 1956 (pages 508 et suivantes) », sur www.doc.diplomatie.gouv.fr (consulté le )
- L'initiative était portée par la Coordination pour un aéroport respectueux de la population et de l’environnement (CARPE), présidée par Lisa Mazzone.
- Sylvia Revello, « À Genève, les riverains gagnent une manche face à l’aéroport », Le temps, (lire en ligne, consulté le ).
- « Les Genevois votent pour un développement maîtrisé de l'aéroport », RTS Info, (lire en ligne, consulté le ).
- Flore Amos, « L'aéroport de Genève a un nouveau directeur », La Tribune de Genève, (lire en ligne, consulté le ).
- N. Cianferoni, «Répondre au dumping salarial par la grève? Le cas de l’Aéroport International de Genève (AIG)», Les Mondes du Travail, n. 12, 2012, p. 65-76 http://www.lesmondesdutravail.net
- « Riposte à une attaque sans précédent », sur L’Evénement syndical, (consulté le )
- « La tension monte entre Swissport et ses employés à Genève », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- « Le Parlement soutient le personnel de Swissport », sur Le Courrier, (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (fr) (de) (en) Site officiel
- Site de la section Trafic aérien du Syndicat des services publics (SSP-TA)
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