Air Afrique

Air Afrique est le nom donné à plusieurs compagnies aériennes africaines dont la plus ancienne remonte à 1926 et dont la plus récente disparaît en 2002.

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Air Afrique
AITAOACIIndicatif d'appel
RKRKAAIRAFRIC
Repères historiques
Date de création
Date de disparition 2002
Généralités
Basée à Abidjan
Taille de la flotte 10


Histoire du nom

Air Afrique est d'abord le nom d'une compagnie fondée en 1926 et qui prend en 1928 le nom de Transafricaine.

À l'initiative de l'État français est créée le la Régie Air Afrique, dont l'objectif est de rationaliser l'exploitation des lignes aériennes des colonies françaises d'Afrique. Son exploitation débute le avec l'inauguration d'une ligne postale entre Alger et Niamey sur Bloch MB.120. Cette ligne est rapidement prolongée sur Fort-Lamy et le Congo et ouverte aux passagers le . Elle absorbe progressivement les Lignes aériennes Nord-africaines (LANA) créées en 1934, la Transafricaine de 1928 et le la Régie Malgache créée en 1934. Lorsque la Régie Air-Afrique manqua de Bloch MB.120 à la suite d’accidents, l’aéronautique militaire de l’Afrique-Occidentale française mit à disposition entre 1936 et 1937 deux de ses quatre appareils pour remplacer les accidentés[1].

Mise en sommeil au début de la Seconde Guerre mondiale, elle rejoint la compagnie Air France en 1941.

La plus récente Air Afrique est constituée le par un accord liant onze états africains francophones. Cet accord résulte du constat qu'aucun de ces pays n'a alors les moyens financiers de financer seul une compagnie aérienne nationale, mais aussi de la volonté de créer une grande compagnie africaine.

Détenant chacun 6,54 % du capital[2], les onze pays fondateurs en sont : le Cameroun ; la République Centrafricaine ; le Congo-Brazzaville ; la Côte d'Ivoire ; le Dahomey ; le Gabon ; la Haute-Volta ; la Mauritanie ; le Niger ; le Sénégal ; le Tchad[2]. La Sodetraf (UTA majoritaire et Air France) détiennent 33 % du capital et un tiers dispose du solde. Le siège de la compagnie est symboliquement installé à Abidjan et le premier directeur général (1961-1973) en est le Sénégalais Cheikh Boubacar Fall (décédé en 2006).

Les premiers vols ont lieu le avec un Super Constellation loué par Air France[3].

DC-8 d'Air Afrique au Bourget.

La répartition du capital va varier au fil du temps des changements de partenaires. Le Togo a rejoint le groupe au , entrant dans le capital à hauteur de 6 % par prélèvement sur les parts détenues par Sodetraf[3], le Cameroun s'en retire en pour créer Cameroon Airlines, suivi par le Gabon en 1976.

Le réseau Air Afrique s'étoffe rapidement pour desservir vingt deux pays africains, l'Europe (Bordeaux, Lyon, Marseille, Nice, Paris, Genève, Zurich, Rome, Las Palmas) et New York City[2]. À la fin des années 1970 la flotte compte trois McDonnell Douglas DC-10-30, sept Douglas DC-8, un cargo DC-8-63F et trois Caravelle[3].

Au début des années 1980 est lancé un programme de modernisation de la flotte avec en particulier l'introduction des premiers Airbus A300. En 2002 elle possède entre autres des Airbus A310, A300, A330 et des DC-10.

Air Afrique est durement touchée par les chocs pétroliers et ses derniers directeurs généraux (Yves Roland-Billecart, Harry Tirvengadum - ancien PDG d'Air Mauritius, Pape Thiam) ne parviennent pas à rétablir l'équilibre financier et sont contraints de suspendre ses opérations en . Déclarée en faillite le après une lente agonie, elle est mise en liquidation le .

Code

Avions utilisés

Boeing B727-200 d'Air Afrique en 1984, Dakar-Yoff
Airbus A310 d'Air Afrique en mars 2000.

Voir aussi

Dans la culture populaire

Un DC10 d'Air Afrique apparaît dans les aventures de Spirou, dans l'album Le Gri-gri du Niokolo-Koba par Jean-Claude Fournier [5].

Liens externes

L'histoire d'Air Afrique

Références

  1. Jean-Baptiste Manchon, « Aviation coloniale », sur http://guerres-et-conflits.over-blog.com/, (consulté le ).
  2. World Airlines Directory, Flight International 2 avril 1983 p. 872
  3. World Airline Fleet 1978 p. 380, Airline Publications (ISBN 978-0-905117-40-9)
  4. (en) J. M. G. Gradidge, J.M. Davis et J.A. Whittle, The Douglas DC-3 and its predecessors, Tonbridge, Air-Britain (Historians), , 672 p. (ISBN 978-0-851-30119-8, OCLC 60066085), p. 168
  5. http://spirou.perso.free.fr/Sp_Dossiers/Transports/Avions1.html
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