Transports en Alsace

Les transports en Alsace -qui s'inscrivent au sein des transports dans le Grand Est- sont bien développés. Eu égard toutefois à la densité de la population, de nombreux projets d'aménagements pour augmenter le nombre de voies rapides (rocades, contournements, autoroutes) devraient voir le jour (à l'instar du Grand Contournement Ouest de Strasbourg), comme dans d'autres régions de France. L'association infra-régionale Alsace Nature demande au contraire la diminution du trafic et reprend l'argumentaire de Strasbourg respire, une association de médecins qui préconise d'améliorer la qualité de l'air en Alsace.

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Situation

Situation administrative

La collectivité européenne d'Alsace reprend non seulement les routes départementales du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, mais aussi les routes nationales non concédées sur son territoire comme l’autoroute A35 et l’autoroute A36[1] (ce qui exclut l'autoroute A4 à péage et la future autoroute A355). Par ailleurs, la métropole de Strasbourg assume la responsabilité de son réseau routier[2], y compris l'autoroute A35 dans sa traversée de la métropole[3] (qui prend le nom de M35[4]).

Dans le cadre de la loi d'orientation des mobilités, l'ensemble du territoire doit être couvert par des Autorités organisatrices de la mobilité (AOM), liberté étant laissée aux communautés de communes de s'emparer de cette compétence, ou non[5]. Dans tous les cas, la région Grand Est est confortée en qualité de « chef de file » de la mobilité[6].

Le premier ministre Jean Castex se dit favorable à un « [élargissement des] compétences de la Collectivité européenne d'Alsace »[7].

Situation géographique au sein de l'Europe

Carte ferroviaire de l'Alsace

Au cœur de l'Europe, l'Alsace s'étend sur environ 190 km de long et sur 50 km de large. Flanquée des Vosges à l'ouest, elle est bordée par le Rhin à l'est. Elle est limitée au nord par la Lauter et au sud par la Suisse.

La traversée des Vosges s'effectue par la trouée de Belfort et le col de Saverne (sauf pour le TGV qui emprunte le tunnel de Saverne). Le tunnel routier Maurice-Lemaire relie Sainte-Marie-aux-Mines à Lusse, en Lorraine.

L'autoroute A35 française et l'autoroute A5 allemande sont parallèles, et ne se rejoignent qu'à Bâle. Une liaison autoroutière entre elles existe au droit de Mulhouse; à Strasbourg, une voie rapide relie ces deux autoroutes via le pont de l'Europe, que le pont Pierre-Pflimlin est venu renforcer. Sinon, les liaisons routières entre l'Alsace et le Bade-Wurtemberg empruntent des axes secondaires.

De façon similaire, les lignes ferroviaires Strasbourg-Bâle et Mannheim-Bâle sont parallèles[8]. Le renforcement du pont ferroviaire de Kehl permet le passage des TGV à vitesse rapide entre les deux lignes. En 2006, la ligne de Mulhouse-Ville à Chalampé permettant de relier le Bade-Wurtemberg est mise en service.

Au nord de Strasbourg, les transports en commun transfrontaliers sont quasi-inexistants. La ligne ferroviaire Strasbourg-Lauterbourg ne bénéficie pas d'une desserte régulière[9], en dépit de son potentiel[10].

L'Alsace est située entre l'autoroute ferroviaire Luxembourg - Perpignan[11], et l'axe Francfort-sur-le-Main - Bâle - Italie.

Distances

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Passage de la B9 à l'A35, entre Scheibenhardt et Scheibenhard.
  • Quelques distances par la route depuis Strasbourg croisement A35/A4 :

Quelques chiffres

Dans le Bas-Rhin, l'Agence de développement et d'urbanisme de l'agglomération strasbourgeoise (ADEUS) recense un volume de transport interne au département d'environ 18 millions de voyageurs-kilomètres quotidiens tant en 2009 qu'en 2019[12].

Entre 2009 et 2019, la part modale de la voiture diminue, aussi bien en matière de déplacements[13] que de voyageurs-kilomètres[14]. Les trajets en voitures supérieurs à 4 km ne sont certes pas majoritaires, mais il génèrent plus du quart des voyageurs-kilomètres[15].

Le réseau routier

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Le transport, qu'il s'agisse de celui des personnes ou des marchandises, s'effectue principalement sur l'autoroute gratuite A35 assurant la liaison nord-sud, de Lauterbourg à Saint-Louis/Bâle (Suisse) en passant par Strasbourg, Colmar et Mulhouse avec une courte portion en nationale à 2 × 2 voies, dont la prolongation autoroutière est à l'étude.

L'axe A4 (en direction de Paris), dense, (à péage à 20 km au nord-ouest de Strasbourg), commence à atteindre un point de saturation de même que l'axe A36 en direction de Paris-Lyon, à péage dès Burnhaupt-le-Bas (10 km à l'ouest de Mulhouse), gratuit jusqu'en Allemagne.

L'identifiant territorial de la Collectivité européenne d'Alsace est officiellement autorisé sur les plaques d'immatriculation[16].

Du fait de la conception des autoroutes - comme étant à la fois des voies de transit et des voies de desserte des grandes agglomérations - qui prévalait dans les années 1970 et 1980, les villes de Strasbourg et de Mulhouse voient leurs agglomérations traversées par des voies autoroutières portées aujourd'hui à 2 fois 3 voies, et ce, à moins d'un kilomètre du centre-ville pour Strasbourg et d'1,5 km pour Mulhouse. Il en résulte de fortes nuisances : principale source de pollution et saturation du trafic, notamment à Strasbourg où le trafic de l'autoroute A35 (170 000 véhicules par jour en 2002) est l'un des plus importants de France. La traversée urbaine de l'A36 à Mulhouse provoque également des perturbations régulières de trafic, temporairement apaisées par sa transformation en 2 fois trois voies.

Dans le but d'économiser les ressources, les infrastructures routières ont de plus en plus souvent recours aux mâchefers issus des usines d'incinération. C'est ainsi que le contournement ouest et nord de Haguenau, ainsi que ses aménagements, ont utilisé les mâchefers à hauteur de 67 000 tonnes, en provenance de Colmar. Les eaux qui percolent à travers le mâchefer, appelées lixiviat, font l'objet d'une surveillance particulière[17].

La création de plates-formes logistiques d'e-commerce est évoquée à Dambach-la-Ville, pour être finalement abandonnée[18]. En revanche, la construction d'un entrepôt géant à Ensisheim est validée le 3 décembre 2020[19].

Taxe poids-lourds

L'Allemagne voisine décide d'imposer une taxe sur les poids-lourds (en) empruntant son réseau autoroutier. Ainsi, une partie du trafic de transit de l'A5 allemande se reporte sur le réseau alsacien, parallèle et gratuit, ce qui aggrave aujourd'hui la saturation de celui-ci. Pour tenter d'y remédier, le député Yves Bur fait adopter par l'Assemblée nationale en un amendement instituant également une taxe sur les poids lourds en Alsace. Finalement, la taxe alsacienne celle-ci ne sera jamais appliquée, mais une taxe nationale est décidée et votée. La contestation née en Bretagne, sous la forme du mouvement des Bonnets rouges, a finalement raison de la taxe nationale, qui n'est pas non plus appliquée. Principalement pour des raisons de qualité de l'air, Alsace Nature dépose un recours auprès du Conseil d’État. Le rapporteur public donne raison à Alsace Nature[20]. Mais la réponse du gouvernement ne tarde pas : le parlement avalise l'abandon définitif de la taxe poids lourds[21], ce qui va tarir les sources de financement des transports collectifs. Dans un dernier sursaut, Alsace Nature lance une pétition en faveur de la taxe sur les poids lourds et, partant, de l'amélioration de la qualité de l'air[22], pétition qui n'aboutit pas[23]. De fait, pour faire face à la croissance du trafic, l'A5 voisine, une des autoroutes les plus fréquentées de toute l'Allemagne, est passée de 2 × 2 à 2 × 3 voies entre Karlsruhe et Offenbourg; un élargissement à 2 × 3 voies est prévu entre Offenbourg et la frontière suisse[24].

La taxe poids-lourds pourrait bientôt refaire son apparition en 2024 en Alsace[25]. Mais elle suscite d'ores et déjà l'ire des transporteurs routiers[26],[27].

Grand Contournement Ouest de Strasbourg

Par décret[28], le gouvernement donne suite au projet autoroutier A355 (officieusement Grand contournement ouest) à deux fois deux voies, dont le but est de capter le trafic de transit nord-sud et de délester Strasbourg. Le tracé prévoit de relier l'échangeur de Vendenheim au nord, à Innenheim au sud. L'ouverture est prévue en 2020 pour un trafic envisagé de 41 000 véhicules par jour. Toutefois, une étude du bureau d'études allemand TTK a déjà conclu à la faible diminution du trafic sur l'A35 à la hauteur de Strasbourg en cas de construction de l'A355[29]. Les services de l’État aboutissent à la conclusion que l'A355 conduira à un surcroît de trafic à la hauteur de l'autoroute de Hautepierre, ce qui aurait un impact négatif sur le projet de transport en commun Transport en Site Propre de l'Ouest strasbourgeois[30]. Le rapport de la commission d'enquête indique que « le désengorgement de Strasbourg n'est pas l'enjeu ni l'objectif du GCO »[31]. La raison d'être du GCO apparaît dans le document de la Chambre de commerce et d'industrie de Strasbourg, qui précise que le « trafic entre le nord et le Sud de la région ne fait que croître, tout comme celui lié aux échanges internationaux »[32].

C'est à la métropole de Strasbourg qu'incombe la charge de s'assurer de ce que les poids-lourds en transit emprunteront bien le GCO[3].

Transports en commun

Autobus du réseau 67.

Le département du Bas-Rhin est doté d'un réseau de bus interurbains - le réseau 67 - qui dessert la quasi totalité des communes.

Fragmentation

En sus d'un taux d'artificialisation élevé, proche de 10 %, l'Alsace est également un territoire qui se caractérise par l'une des plus rapides diminutions de ses terres agricoles[33]. Les transports entraînent une fragmentation écopaysagère.

La passerelle à gibier négligemment jetée au-dessus de l'autoroute A4 dans la traversée des Vosges ne sert qu'aux randonneurs, et pas à la faune sauvage. Elle a été mal conçue, et ne permet pas l'échange de population entre les Vosges du Nord et le reste du massif[34].

Le réseau ferré

Rame de tram-train de Mulhouse.

Les trains roulent du côté droit sur les lignes à double voie en Alsace et en Moselle alors qu'ailleurs en France, ils roulent du côté gauche, comme en Angleterre. Cela nécessite la présence de sauts-de-mouton entre l'Alsace (et la Moselle) et le reste de la France. En revanche, les lignes construites récemment ont adopté la norme française, à l'instar de la ligne à grande vitesse Est, où les trains roulent à gauche sur la totalité du trajet.

La ligne Strasbourg-Bâle fait partie des 27 % du réseau ferré national sur lesquels se concentre 80 % du trafic voyageurs en France métropolitaine[35].

Le massif des Vosges constituant un obstacle naturel, plusieurs tunnels ont dû être creusés :

  • sur la ligne de Paris à Strasbourg, une succession de tunnels relie l'Alsace à la Lorraine ;
  • entre Strasbourg et Saint-Dié-des-Vosges ;
  • le tunnel Maurice-Lemaire, inauguré en 1937, permettait une liaison entre Colmar et Saint-Dié-des-Vosges. Il fut abandonné par le chemin de fer en 1973 et transformé en tunnel routier ;
  • le tunnel d'Urbès permettant de relier Mulhouse à Épinal, dont les travaux commencèrent en 1932, ne verra jamais le jour bien que 1 600 des 8 200 mètres soient terminés. Ce tunnel partiel sera utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale comme usine dépendant du camp de concentration de Natzweiler-Struthof. Après la guerre, il fut converti en réservoir d'eau potable.

Différents projets sont réalisés plus récemment :

La Fédération nationale des associations d'usagers des transports appelle de ses vœux la réalisation de la portion Belfort - Lutterbach de la LGV Rhin-Rhône. Cela permettrait des liaisons en trois heures entre Strasbourg et Lyon, contre quatre heures actuellement[36].

Dans le cadre de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, le gouvernement cherche à attirer les entreprises allemandes. Et dans ce cadre, un projet de transport en commun entre Colmar et Fribourg sera étudié[37]. Le président de l'association TransRhinRail a profité de la venue en Alsace du secrétaire d'État Sébastien Lecornu pour plaider en faveur de l'ouverture de la ligne ferroviaire Colmar - Fribourg[38]. Le ministre-président Winfried Kretschmann , en présence de Sébastien Lecornu, a annoncé le lancement d'une étude franco-allemande relative à la création de celle-ci[39]. La collectivité européenne d'Alsace pourrait contribuer à la réouverture des lignes transfrontalières entre Haguenau et Rastatt et entre Colmar et Vieux-Brisach[40],[7]. La réalisation d'un raccordement ferroviaire desservant l'Aéroport international de Bâle-Mulhouse-Fribourg[41] et la réouverture de la ligne de Bollwiller à Guebwiller sont évoqués de longue date.

La région Grand Est ainsi que les autorités organisatrices des transports de Rhénanie-Palatinat, conjointement avec celles de Sarre et du Bade-Wurtemberg, lancent, fin 2020, un appel d’offres commun relatif à l’exploitation de relations transfrontalières, à savoir[42] :

Dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat, le train est appelé à jouer un plus grand rôle. C'est ainsi que le ministre allemand des transports, Andreas Scheuer, entend remettre sur pied de nouvelles liaisons Trans-Europ-Express, appelées « TEE 2.0 », Barcelone - Berlin et Paris - Budapest, qui passeraient par Strasbourg, mais aussi par Mulhouse dans le cas de la relation entre Barcelone et Berlin[43], tandis que les trains de nuits Barcelone - Francfort-sur-le-Main et Paris - Budapest feraient leur apparition[44],[45],[46]. L'association Alter Alsace Énergies[Note 1] fait l’éloge de la lenteur au travers du train Paris-Moscou, qui transite par l’Alsace[47].

Tramway

Le tramway de Strasbourg.
Le tramway de Mulhouse devant la tour du Bollwerk.

Le tramway est quant à lui apparu en Alsace à la fin du XIXe siècle, d'abord à Strasbourg et à Mulhouse puis à Colmar. En 1900, la commune de Saint-Louis est desservie par le tramway de Bâle. À son apogée, le réseau interurbain de Strasbourg comptait 194 km de lignes de part et d'autre du Rhin. Mais tous ces réseaux disparurent au profit de l'automobile. Les derniers tramways de Colmar et de Mulhouse circulèrent en 1956, et Strasbourg arrêta définitivement son exploitation en 1960.

À la fin des années 1980, Strasbourg veut relancer ses transports en communs urbains sur rail et choisit le tramway au détriment du VAL. Avec une accessibilité intégrale pour les personnes à mobilité réduite, le nouveau tramway de Strasbourg s'inscrit à son ouverture en 1994 dans la volonté de remettre ce moyen de transport en avant. Mulhouse se dotera de son nouveau tramway en 2006 avant de mettre en service, en décembre 2010, le premier tram-train français interconnecté. Le projet de tram-train de Strasbourg fut quant à lui abandonné en 2013[48] en raison de difficultés financières. Cependant, la ligne D du tramway de Strasbourg est prolongée jusqu'à la gare de Kehl en Allemagne en 2017. La même année, le tramway de Bâle effectue son retour à Saint-Louis grâce à une extension de la ligne 3.

Il est à noter que la commune de Leymen dans le Haut-Rhin est desservie par la ligne 10 du tramway de Bâle sans discontinuité depuis 1910.

Le réseau fluvial

Échelle d'écluse au seuil de Valdieu-Lutran.

La Commission centrale pour la navigation du Rhin siège à Strasbourg.

Le trafic portuaire dépasse 15 millions de tonnes, dont près des trois quarts pour le port de Strasbourg, second port fluvial français[49]. La plateforme de Lauterbourg, qui dépend du port de Strasbourg, est en cours d'extension[50]. Un projet de navette fluviale entre Dettwiller et Strasbourg est à l'étude, sous l'égide du port autonome de Strasbourg[51],[52]. Le transport de conteneurs sur un canal à petit gabarit, en l'occurrence le canal de la Marne au Rhin, constituerait une première en France.

Le projet d'élargissement du canal Rhin-Rhône, destiné à relier le Rhône (et la Méditerranée) au réseau d'Europe centrale (Rhin, Danube, mer du Nord et mer Baltique) a finalement été abandonné en 1998 pour des raisons de coût et de dégradation des paysages, notamment dans la vallée du Doubs.

Le réseau aérien

Aéroport de Strasbourg-Entzheim.
L'Euroairport de Bâle-Mulhouse.

L'Alsace compte deux aéroports internationaux :

Un raccordement ferroviaire est prévu pour relier l'aéroport de Bâle à la ligne Strasbourg - Bâle. La mise en service de cette nouvelle ligne d'environ six kilomètres est prévue à l'horizon 2028[41],[53]. À la lumière de l'influence défavorable de la croissance du trafic aérien sur le climat, l'association de défense des riverains de l'Euroairport (ADRA)[Note 2] craint que ce raccordement ne soit un prétexte pour faire de Bâle un aéroport de délestage (en) de Zurich[54],[55].

En raison de la proximité des aéroports de Bâle-Mulhouse et de Karlsruhe-Baden-Baden, et de la bonne desserte de Strasbourg par les TGV, la question de l'utilité de l'aéroport de Strasbourg est posée[56],[57].

Tous les travaux d'agrandissement de l'aéroport de Bâle sont exclus du champ d'application du projet de loi sur le climat[58],[59].

Réseau cyclable

L'Alsace est traversée par trois itinéraires EuroVelo, à savoir :

Strasbourg fait partie des métropoles pionnières en matière de développement du vélo, en France[60]. Parmi les villes moyennes, Colmar sort du lot [61].

L'Alsace possède le premier réseau cyclable de France avec 2 000 kilomètres de bandes et pistes cyclables. Ce réseau se démarque par sa qualité, avec une signalétique forte, peu de pistes cyclables en bord de routes. Tous les chemins de halage des canaux d'Alsace (canal des houillères de la Sarre, canal de la Marne au Rhin, canal de la Bruche, canal du Rhône au Rhin) sont revêtus.[réf. souhaitée]

Il est à noter que le Bade-Wurtemberg voisin étend son réseau d'autoroutes cyclables.

Transport durable

Le plan climat-air-énergie territorial élaboré par l'ancienne région d'Alsace prévoyait déjà la diminution des distances parcourues et le recours accru à l'intermodalité[62], autant d'éléments qui participent du transport durable. Le SRADDET du Grand Est reprend cet objectif de développement de l'intermodalité, en « [favorisant] le rabattement vers les transports en commun [...], ainsi [qu'en permettant] l’accès rapide aux centres-villes pour les transports interurbains [...] »[63].

L'association infra-régionale Alsace Nature demande la diminution du trafic et reprend l'argumentaire de Strasbourg respire[64], une association de médecins qui préconise d'améliorer la qualité de l'air en Alsace[65].

Le site internet Fluo Grand Est[66] encourage l'utilisation des transports collectifs dans toute l'Alsace, aidé en cela par le maillage fin du réseau ferroviaire et d'autocars, ainsi que les réseaux de tramway de Strasbourg et de Mulhouse. L'autopartage se développe dans les grandes villes, grâce à la bonne implantation de Citiz. Cet opérateur entend développer l'intermodalité dans les gares[67],[68].

Dans le domaine touristique, l'office du tourisme alsacien propose des séjours sans voiture[69]. L'opération SlowUp est renouvelée tous les ans pour faire découvrir la route des vins d'Alsace à vélo[70].

Tout au sud, le Sundgau inaugure une nouvelle forme de covoiturage, à savoir le covoiturage "à la manière du bus" (voir Sundgau : Covoiturage).

Énergie dans les transports

ATMO Grand Est tient à jour les statistiques énergétiques de la Collectivité européenne d'Alsace pour l'année 2019[71].

Énergie finale des transports en 2019
Secteur Type d’énergie TWh/a
Transports routiers Électricité 0,01
Combustible 13,30
Autres transports[Note 3] Électricité 0,17
Combustible 0,55

À l'échelle infra-régionale alsacienne, 40 % du réseau ferroviaire, représentant 313 kilomètres, est électrifié. Il s'agit des lignes Strasbourg - Mommenheim -Saverne - Metz/Nancy, Strasbourg - Mulhouse - Bâle, Strasbourg - Offenbourg (D), Mulhouse - Müllheim et Mulhouse - Thann[72]. La part de l'électricité dans les transports routiers, qui est actuellement quasi-inexistante, est appelée à croître en raison du développement des voitures électriques.

Notes et références

Notes

  1. Association fédérée à Alsace Nature, et siégeant à son conseil d'administration.
  2. Association fédérée à Alsace Nature, et siégeant à son conseil d'administration.
  3. Remarque: les soutes internationales sont soustraites des approvisionnements en énergie d'un pays pour calculer sa consommation intérieure.

Références

  1. « Les compétences », sur Collectivité européenne d'Alsace
  2. « Les compétences de l'eurométropole », sur Eurométropole de Strasbourg
  3. « Strasbourg : Pourquoi ça ne roule pas avec le transfert de l'A35 le 1er janvier ? », sur 20 Minutes,
  4. « M35 : bientôt une voie réservée aux transports en commun », sur Dernières Nouvelles d'Alsace,
  5. FNAUT Infos n° 287, Loi LOM et Conseil régional : quels changements?, édition nationale janvier-février 2021
  6. « Loi du 24 décembre 2019 d'orientation des mobilités », sur Vie-publique.fr,
  7. « Jean Castex à Colmar : "Je suis favorable à ce que nous élargissions les compétences de la CEA" », sur France 3,
  8. « Guide d'excursion », sur Fédération nationale des associations d'usagers des transports
  9. « Quels enjeux et perspectives pour un espace métropolitain Strasbourg-Karlsruhe ? » [PDF], sur Agence de développement et d'urbanisme de l'agglomération strasbourgeoise, , p. 22.
  10. Ibid., p. 25.
  11. « Les autoroutes ferroviaires », sur Ministère de l'écologie
  12. « Enquête mobilités 2019 » [PDF], sur ADEUS, p. 12
  13. Ibid. p. 26
  14. Ibid. p. 29
  15. Ibid. p. 31
  16. Arrêté du 7 mai 2020 modifiant l'arrêté du 9 février 2009 fixant les caractéristiques et le mode de pose des plaques d'immatriculation des véhicules, sur Légifrance.
  17. Des mâchefers dans des couches de forme. sur lemoniteur.fr
  18. « E-commerce : Amazon renonce à s’implanter à Dambach-la-Ville, "une déception" pour le maire de la commune », sur France 3, .
  19. « Pour Amazon ou un autre, l’État valide l’entrepôt géant à Ensisheim », sur Rue 89 Strasbourg, .
  20. Le rapporteur public donne raison à Alsace Nature, Alsace Nature.
  21. Abandon de la taxe poids-lourds, Alsace Nature [PDF]
  22. appel à mobilisation lancement d'une pétition pour la mise en œuvre de la taxe poids-lourds, Alsace Nature.
  23. Le président préfère enterrer notre santé que de mettre en place l'écotaxe, Alsace Nature
  24. (de) « Studie hält geplanten sechsspurigen Ausbau der A5 für machbar » Selon une étude, l'élargissement à 6 voies de l'autoroute A5 est faisable »], sur baden.fm, .
  25. « Loi Climat : le retour de l’écotaxe poids lourds », sur Reporterre, .
  26. « Transport : l'Alsace réclame la taxe poids lourds », sur France Info, .
  27. « Écotaxe : « Gare à la facture », répondent les transporteurs », sur Dernières Nouvelles d'Alsace, .
  28. decret-approuvant-la-concession-du-gco-paru-au-journal-officiel site web les dernièeres nouvelles d'Alsace
  29. bureau d'étude TTK, sur gcovendenheim.free.fr, page 50.
  30. l’État donne raison aux anti-GCO, sur gcononmerci.org, 12 octobre 2015.
  31. Moins de bouchons ? Une pub de la CCI pour le GCO annulée par France Bleu Alsace, Rue89 Strasbourg.
  32. GCO 2016, plaquette, sur CCI Strasbourg et Bas-Rhin, 44 pages [PDF], page 11.
  33. Le point sur les sols V7, sur statistiques.developpement-durable.gouv.fr [PDF]. Le taux d'artificialisation en Alsace est d'environ 10 %, cependant qu'entre 2000 et 2006, les terres agricoles ont diminué de 0,3 % (voir graphique en première page)
  34. Une passerelle à piétons sur dna.fr
  35. « Réforme de la SNCF: les « petites lignes » menacées, les usagers s'inquiètent », sur Le Figaro,
    Voir la carte de France à la fin de l'article.
    .
  36. « Prolongement de la LGV Rhin-Rhône de Belfort à Mulhouse : un investissement nécessaire » [PDF], sur Fédération nationale des associations d'usagers des transports, , p. 3-4.
  37. « Inventer l'avenir », Dernières Nouvelles d'Alsace, 20 janvier 2018.
  38. Ibid. voir page 15.
  39. « Un projet commun au cœur de l'Europe », Dernières nouvelles d'Alsace, 13 avril 2018, page 13.
  40. « Les compétences futures de la collectivité «Alsace» », article L'Alsace du 29 octobre 2018.
  41. « Nouvelle liaison ferroviaire Euroairport », sur SNCF Réseau,
  42. « Appel d'offres franco-allemand pour des relations transfrontalières », sur Rail Passion, .
  43. « Bientôt un nouveau souffle pour les Trans-Europ-Express ? », sur EURACTIV, .
  44. « Transport ferroviaire international pour protéger le climat –trains à grande vitesse et trains de nuit », sur Ministère fédéral allemand des Transports, .
  45. « Transports : Le redémarrage des trains de nuit fait peu à peu son chemin », sur 20 Minutes, .
  46. « Des trains de nuit pour relier Strasbourg à Vienne », sur Dernières Nouvelles d'Alsace, .
  47. [PDF] Paris-Moscou en train sur alteralsace.org; voir pp. 6-7
  48. « Questions autour d'une « différenciation » », 20minutes.fr, (lire en ligne, consulté le )
  49. 2eme-3eme-ports-fluviaux-france-sont-alsace site web meet-in-alsace.com
  50. Lauterbourg site web strasbourg.port.fr
  51. Navette Saverne-Strasbourg site web strasbourg.port.fr
  52. Projets site web strasbourg.port.fr
  53. « Plus de trains pour plus d'avions ? », sur alteralsace.org,
  54. ADRA sur adra-bale-mulhouse.fr
  55. Plus de trains pour plus d'avions? sur alteralsace.org
  56. « Rapport sur le maillage aéroportuaire français » [PDF], sur Vie-publique.fr, , p. 31, 33 et 46.
  57. « Osons fermer l'aéroport d'Entzheim ! », sur perspectivesalsaciennes.com, .
  58. « Projets d’extensions d’aéroports en France :où en est-on ? » [PDF], sur Réseau Action Climat, .
  59. « Aérien : la lutte s’intensifie, la criminalisation aussi », sur Reporterre, .
  60. « Le top 5 des villes où il fait bon pédaler selon Terraéco.net », sur http://www.terraeco.net,
  61. Frédéric Héran. Le Retour de la bicyclette. Éditions la découverte. Paris 2014. (ISBN 978-2-7071-8202-9).
  62. Schéma régional Climat Air Energie Alsace : Synthèse juin 2012 [PDF], page III.
  63. [PDF] SRADDET du Grand Est voir page 12.
  64. une-seule-solution-contre-la-pollution-diminuer-le-trafic, Alsace Nature.
  65. Strasbourg respire
  66. https://www.fluo.eu/ Fluo Grand Est]
  67. sur sncf.com
  68. citiz en France sur citiz.coop
  69. « L'Alsace sans ma voiture », sur alsace-destination-tourisme.com.
  70. « SlowUp », sur slowup-alsace.fr.
  71. « Collectivité européenne d'Alsace - Diagramme de flux » [PNG], sur ATMO Grand Est, .
  72. Dernières nouvelles d'Alsace en date du vendredi 14 août 2020. Voir article p.21 intitulé « Les TER hybrides roulent au diésel sur une ligne... électrifiée ».

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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