Jean Carmet

Jean Carmet, né le à Bourgueil (Indre-et-Loire) et mort le à Sèvres (Hauts-de-Seine), est un acteur et scénariste français.

Jean Carmet
Nom de naissance Jean Gabriel Edmond Carmet
Naissance
Bourgueil (Indre-et-Loire, France)
Nationalité Française
Décès
Sèvres (Hauts-de-Seine, France)
Profession Acteur
Scénariste
Films notables Le Grand Blond avec une chaussure noire
Dupont Lajoie
Le Sucre
Buffet froid
La Soupe aux choux
Les Misérables
Miss Mona
Merci la vie

Biographie

Famille

Fils de Gabriel Carmet, bourrelier et petit viticulteur de Bourgueil (Indre-et-Loire), et d'Edmée Doublet, d'origine vendéenne, il interrompt encore jeune ses études et se rend à Paris où il devient figurant au Théâtre du Châtelet, puis à l’Opéra. Il est ensuite engagé comme régisseur stagiaire au Théâtre des Mathurins chez Marcel Herrand. Il fait de la figuration dans différents films (notamment dans Les enfants du paradis et dans Les démons de l'aube). Il rejoint ensuite la troupe des Branquignols de Robert Dhéry. Il multiplie alors les rôles au cinéma.

Tombe de Jean Carmet au cimetière du Montparnasse (division 4) en 2017.

Son rôle de Gaston Duvet dans le feuilleton radiophonique La Famille Duraton fait connaître sa voix dans les années 1950. Sa renommée internationale s'installe en 1976 avec le film La Victoire en chantant. Sa célébrité en France date du Grand Blond avec une chaussure noire.

Carrière

Sa carrière est riche, il apparaît dans plus de deux cents films. Il est nommé pour le César du meilleur acteur en 1986 pour Miss Mona et il remporte deux César du meilleur acteur dans un second rôle pour Les Misérables (en 1983) et pour Merci la vie (en 1992). Il reçoit également un César d'honneur en 1994 des mains de Gérard Depardieu, son ami.

Lui qui est un vrai rabelaisien incarne souvent le « beauf franchouillard » inquiétant (Dupont Lajoie) ou cocasse (Le beaujolais nouveau est arrivé).

Il tourne également pour la télévision des adaptations d'œuvres littéraires comme La Double Vie de Théophraste Longuet, Bouvard et Pécuchet ou Eugénie Grandet. Dans la série Palace, il popularise les premières Brèves de comptoir de Jean-Marie Gourio.

Lorsqu'il tournait un film, il quittait sa famille pendant toute la durée du tournage pour aller vivre dans une chambre d'hôtel afin de ne pas être déconcentré et être totalement dans son rôle. Ferrovipathe, il fut un habitué également des halls de gare qui lui servirent de logement à ses débuts. Ses amis racontent que lorsqu'il ne tournait pas, il venait parfois les voir jouer pour aller saluer le public à la fin de la pièce. Les spectateurs se demandaient alors qui était ce personnage qu'ils ne se souvenaient pas d'avoir aperçu dans la pièce. Il avait accepté le premier rôle de Le bonheur est dans le pré d'Étienne Chatiliez ; mais la mort l'ayant rattrapé, c'est son ami Michel Serrault qui prit sa place.

En 1999 sort le livre Je suis le badaud de moi-même qu'il avait écrit avant sa mort, aux éditions Plon.

Amitié avec Michel Audiard

Il a été l'un des plus proches amis de Michel Audiard. Dans les derniers mois de la vie du dialoguiste, Jean Carmet lui rend très souvent visite, signe d'une complicité forte entre l'acteur et Audiard. Dans un discours prononcé à l'occasion d'une cérémonie des César, il déclare notamment "je ne parle jamais de Michel. Je n'y pense qu'au présent. Il n'est pas un souvenir. Il est indissoluble de ma vie"[1]. Pour son discours d'hommage, Jean Carmet a réutilisé une phrase de Michel Audiard lui-même extraite de son roman La nuit, le jour et toutes les autres nuits, dans laquelle il évoquait son fils François, tragiquement décédé dans un accident de voiture[2].

Outre l'amour du cinéma, Jean Carmet et Michel Audiard partageaient également la passion du cyclisme.

Mort

Il décède le 20 avril 1994, à Sèvres (Hauts-de-Seine) d'une crise cardiaque.

Il est inhumé à Paris, au cimetière du Montparnasse (division 4)[3].

Il a deux fils avec sa première épouse Raymonde Machet (1920-2002) : Olivier, avocat à Paris, mort le , et Jean-François, auteur de la biographie Carmet intime.

En 2019 Tatiana Vialle publie Belle-fille, témoignage sur la relation entre sa mère, Sonia Laroze et Jean Carmet[4].

Le , une rue Jean Carmet a été inaugurée lors de la fête des vins rosés, dans la commune de Tigné. Cette rue longe le château de Tigné qui appartient à son ami Gérard Depardieu[5].

Filmographie complète

Cinéma

Télévision

Théâtre

Doublage

Cinéma

Radio

Publications

  • Jean Carmet, Je suis le badaud de moi-même, Plon, , 222 p. (ISBN 978-2259190770)
  • Jean Carmet, Ce semblant de journal, Plon, , 232 p. (ISBN 978-2259194006)

Distinctions

Récompenses

Nominations

Hommage

Documentaire

Décorations

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Jean-François Carmet, Carmet intime, Le Cherche midi, , 174 p. (ISBN 978-2749102221)
  • Jean Hardion, Jean Carmet de Bourgueil, Editions du Petit Pavé, , 118 p. (ISBN 978-2847124095)

Article connexe

Liens externes

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