Mélodie en sous-sol
Mélodie en sous-sol est un film policier franco-italien réalisé par Henri Verneuil en 1963. Adaptation cinématographique du roman The Big Grab de John Trinian et mettant en scène Jean Gabin et Alain Delon dans les rôles principaux, le long-métrage narre l'histoire d'un vieux malfrat récemment sorti de prison (Gabin) qui s'associe avec un jeune truand (Delon) afin de braquer un casino, le Palm Beach de Cannes. Sorti en salles au début de l'année 1963 en France, Mélodie en sous-sol rencontre un bon accueil critique[1] et obtient un large succès public avec 3,5 millions d'entrées en salles.
Réalisation | Henri Verneuil |
---|---|
Scénario | Albert Simonin Michel Audiard |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Cité Films Compagnia Cinematografica Mondiale CIPRA |
Pays d’origine |
France Italie |
Genre |
Film de casse Film policier |
Durée | 118 minutes |
Sortie | 1963 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Contexte général
Un vieux malfrat, tout juste sorti de prison où il a tiré cinq ans, décide d'un dernier coup magistral sur la côte d'Azur : braquer le Palm Beach, casino de Cannes. Un jeune voyou, Francis (compagnon de cellule) et Louis, le beau-frère de ce dernier, honnête garagiste, vont être ses partenaires. La préparation du casse est minutieuse et l'opération se déroule on ne peut mieux. Mais une photo malvenue de Francis à la une d'un journal, vient enrayer cette belle organisation...
Résumé
1962[a 1]. Dans un train de banlieue, tout en rêvassant aux récits de vacances des usagers voisins, Charles, un truand sexagénaire, libéré une heure plus tôt après cinq années de prison rentre chez lui dans son pavillon de Sarcelles. Il y est accueilli par son épouse Ginette. Elle lui propose de déménager dans le Midi (un promoteur lui a proposé 15 millions de sa maison !) afin d'y couler des jours heureux en tenant un commerce. Mais Charles veut finir sa « carrière » sur un gros coup avant de se carapater en Australie. Son compère Mario lui a parlé de braquer le Palm Beach, le casino de Cannes.
Mario a le plan on ne peut plus détaillé de la salle des coffres. Mais il est aussi fatigué, malade, il décroche. Charles se rabat sur le volontaire Francis Verlot, un compagnon de cellule de vingt-sept ans, vivant aux crochets de ses parents. Francis est un impétueux aux dents longues. Louis Naudin, son beau-frère, garçon honnête qui tient un garage est alors recruté comme chauffeur.
Cannes. Francis, sous l'identité d'un flambeur, doit se faire ses entrées dans les coulisses du casino, point crucial. De là part le chemin chaotique qui le mènera à la cage de l'ascenseur menant au coffre du casino, dans le sous-sol de l’établissement. Il séduit une jeune danseuse, Brigitte, dont la troupe anime les soirées du casino. De son côté, Charles organise le coup, accompagné de Louis : il surveille les allées et venues de Grimp, le directeur du Palm Beach, qui arrive en voiture, salue les employés et dépose les recettes dans la salle du coffre. Pris par sa relation avec Brigitte, Francis ignore souvent les instructions de Charles, ce qui provoque une certaine tension. Charles pense un temps annuler le casse, mais Francis lui assure qu'il saura s'en tenir au plan. Pris de remords, Louis annonce à Charles qu'il l'aidera malgré tout mais ne veut pas sa part dans le hold-up, craignant de prendre goût au luxe et de se laisser tenter par d'autres... contrats.
Le soir S, Francis rompt avec Brigitte, qui lui préfère un riche soupirant. Le buffet d'adieu du ballet bouleverse le plan, Francis bloqué dans les cintres. Par chance, il se libère à temps et informe Charles, par signaux lumineux, que tout roule. Après avoir rampé dans le conduit de ventilation, Francis se pose sur la cage d'ascenseur, ouvre une trappe et pénètre dans la salle de comptage pour braquer Grimp et les employés du casino avec une mitraillette. Il fait entrer également Charles qui l'attendait derrière la porte blindée. Charles enfourne les liasses dans deux grands sacs, tandis que Francis braque le directeur et les employés de dos, mains sur la tête. Charles quitte la salle, suivi peu après par Francis qui ira planquer les sacs dans sa cabine privée de piscine.
Mais à l'aube, Charles découvre en une du journal une photo de Francis au casino. Ce n'était pas lui l'objet du flash mais les dîneurs derrière lui. Il n'en est pas moins au premier plan et Charles redoute que cela représente un danger imminent. Francis est un repris de justice. Si on allait le reconnaître et faire le lien... Charles ordonne de récupérer les sacs et de les lui porter près de sa table au bord de la piscine. Francis s'exécute mais journalistes et policiers, malgré l'heure matinale, ont investi le lieu, arpentant la baignade, condamnant l'échange des sacs dont, d'ailleurs, ils parlent à haute voix comme les seuls indices sûrs. Pour l'instant, ils n'ont pas noté ce jeune homme assis au bord du bassin, deux énormes sacs à ses côtés. De l'autre côté de la piscine, Charles, le regard inquiet derrière ses lunettes noires, voit la complexité de la situation. Le jeune truand, paniqué, laisse alors glisser les sacs dans le bassin. L'un des sacs s'ouvre et les billets remontent doucement à la surface, tapissant en quelques minutes toute la surface chlorée sous les regards navrés de Charles et Francis, alors que les policiers découvrent médusés les centaines de billets flottants à la surface de l'eau.
Fiche technique
- Titre : Mélodie en sous-sol
- Titre international : Any Number Can Win
- Réalisation : Henri Verneuil assisté de Claude Pinoteau et Costa-Gavras
- Scénario : Albert Simonin, d'après le roman Mélodie en sous-sol de John Trinian
- Dialogues : Michel Audiard
- Décors : Robert Clavel assisté de Pierre Charron et d'Olivier Girard pour les décors plateau
- Photographie : Louis Page
- Cadreur : André Dumaître
- Son : Jean Rieul
- Scripte : Lucie Costa
- Montage : Françoise Bonnot assistée de Michèle Boëhm
- Musique : Michel Magne orchestré par Jean Gritton
- Chorégraphie : Ben Tyber
- Générique : Jean Foucher
- Production : Jacques Bar
- Directeur de production : Jacques Juranville
- Régisseur général : René Fargéas
- Tournage dans les studios Franstudio de Saint-Maurice - Séquences dans les salons et en extérieur du Palm Beach de Cannes
- Enregistrement Poste Parisien - Studios Franstudio de Saint-Maurice
- Sociétés de production : CIPRA Films (Paris), Cité Films (Paris) et C.C.M Films (Rome)
- Société de distribution : Metro Goldwyn Mayer (France et États-Unis)
- Pays d’origine : France, Italie
- Langues originales : français et anglais
- Format : noir et blanc — 35 mm — 2,35:1 (Dyaliscope) — son monophonique
- Genre : policier
- Durée : 118 minutes (103 minutes pour la version colorisée)
- Dates de sortie :
- France :
- Italie : , ressortie le
- États-Unis : à New York
- Classification CNC[2] : tous publics, Art et essai (visa d'exploitation no 26729 délivré le )
Distribution
- Jean Gabin : Monsieur Charles
- Alain Delon : Francis Verlot
- Maurice Biraud : Louis Naudin
- Viviane Romance : Ginette, la femme de Charles
- Carla Marlier : Brigitte, jeune danseuse de la troupe des Blue Girls
- Dora Doll : Comtesse Doublianoff
- Henri Virlogeux : Mario, l'ex-truand malade
- José Luis de Vilallonga : Monsieur Grimp, le patron
- Rita Cadillac : Liliane
- Anne-Marie Coffinet : Marcelle
- Jean Carmet : le barman
- Henri Attal : un copain de Francis
- Michel Magne : le chef d’orchestre du Palm-Beach
- Germaine Montero : Madame Verlot, la mère de Francis
- Dominique Davray : Léone, la femme de Mario
- Laure Paillette : l'habilleuse
- Claude Cerval : le commissaire
- Georges Wilson : Walter, le riche soupirant (rôle coupé au montage[3])
- Paul Mercey : le cafetier
- Jean-Jacques Delbo : le chorégraphe
- Robert Rollis : le représentant dans le train
- Charles Bouillaud : un voyageur du train
- Bernard Musson : un voyageur du train
- Louis Viret : un voyageur du train
- Antoine Marin : un voyageur du train
- Sylvain Lévignac : un voyageur du train
- Georges Billy : un voyageur du train
- Henri Poirier : un voyageur du train
- Jean Gold : Le maître d'hôtel
- Robert Secq : l'employé des bains-douches
- Jean Minisini : l'employé de surveillance aux bains-douches
- Olivier Mathot : le réceptionniste de la résidence
- Jacques Bertrand : un comptable de Monsieur Grimp
- Marc Arian : un autre comptable
- Alain Janey : le barman de la résidence
- Pierre Collet : Camille
- Adrien Cayla-Legrand : l'employé du casino
- Jimmy Davis : Sam
- Rudy Lenoir : le caissier de Monsieur Grimp
- Édouard Francomme : Marcel
- Jean-Pierre Zola : le client des bains-douches
- Christian Brocard : le livreur de bouteilles
- Gabriel Gobin : un voyageur du train (à confirmer)
- Pierre Duncan : un voyageur du train (à confirmer)
- Claudine Berg
- Pierre Vernet
- Les ballets de Ben Tyber
Production
Genèse et choix des acteurs
C'est le scénariste et dialoguiste Michel Audiard qui a eu l'idée d'adapter au cinéma le roman The Big Grab de John Trinian[4], publié en 1961 dans la collection Série noire sous le titre Mélodie en sous-sol et en fait part au producteur Jacques Bar. À l’origine, Henri Verneuil et Audiard avaient en tête de faire tourner Jean Gabin dans un film d’aventures sur les colonies en Orient ou en Afrique[5],[6]. Mais l'acteur, ne voulant pas tourner hors des frontières françaises, a permis au réalisateur et au scénariste de bifurquer le projet vers un film de braquage dont l'action se déroulerait à Deauville, avant de changer le lieu pour Cannes[4].
Plus tard, les deux hommes, assistés par Albert Simonin, proposent à Gabin le script de Mélodie en sous-sol, lui promettent que le tournage aura lieu en France[6]. La star accepte de participer au projet[6]. Si la production était en partie franco-italienne, c'est la Metro-Goldwyn-Mayer qui en a assumé l'essentiel. Par rapport au scénario tiré du livre, Michel Audiard n'a modifié, apporté, ou retouché que vingt-cinq répliques. Ces rares répliques suscitent la surprise de la production qui pense avoir payé bien cher pour si peu. C'est en découvrant l'intégralité du scénario modifié par ces vingt-cinq mots d'auteur, constatant que les interventions d'Audiard sont savoureuses, qu'elle revient sur son impression et se félicite du bon investissement réalisé dans ce travail.
Pour le rôle de Francis, la production voulait engager Jean-Louis Trintignant[5], mais Alain Delon exprime la volonté de tourner dans Mélodie en sous-sol. Delon venait d'acquérir un statut international avec Plein soleil et Rocco et ses frères[3] et voulait améliorer sa cote auprès du public français, qui lui préférait Jean-Paul Belmondo, qui venait de tourner Un singe en hiver avec le trio Gabin, Verneuil et Audiard[5]. Mais la Metro-Goldwyn-Mayer refuse de l'engager, Gabin leur suffisait comme tête d'affiche[5]. Tenant particulièrement au projet, Delon renonça à son cachet - les producteurs acceptent qu'il participe au film s'il le fait gratuitement [6] - et proposa de jouer dans le film en échange des droits sur le Japon, l’URSS et l’Argentine[5],[3]. Une fois le film terminé, Alain Delon le fera sous-titrer en japonais, ira au Japon et trouvera une distribution au Japon. Le film remportera un succès et Delon gagnera beaucoup d'argent avec ses droits de production[3]. Gabin n'en reviendra pas et clamera que Delon a alors gagné dix fois plus que lui. Henri Verneuil s'attribue ce subterfuge afin de contourner le fait que les producteurs américains trouvaient Alain Delon trop peu connu à leurs yeux.
Pour incarner l'épouse de Charles, Verneuil veut une actrice ayant travaillé auparavant avec Gabin[3]. Gabin suggère le nom de Viviane Romance, qui avait partagé l'affiche avec l'acteur dans La Bandera et La Belle Équipe[3].
Tournage
Le tournage de Mélodie en sous-sol démarre le pour une durée de deux mois[7]. La première séquence du film, dans laquelle Charles, incarné par Gabin, retourne chez lui, a été tournée à Sarcelles, dans le Val-d'Oise[8] et à Pierrefitte, où se trouve son pavillon (il existe encore, au 97 rue Parmentier). Cette scène immortalise un changement d'époque, car d'après Patrick Glâtre, chargé de la mission cinéma au conseil général du Val-d'Oise et coauteur du livre Jean Gabin, la traversée d'un siècle, « on voit dans ces scènes qu'il ne reconnaît plus la France dans laquelle il a vécu », ajoutant qu'« on ressent bien son décalage avec la société des Trente Glorieuses, qui est en train de transformer son pays »[8]. En effet, le personnage de Gabin revient dans une communauté qu'il ne reconnaît plus, après un séjour prolongé en prison, de plus, sa maison, dont le nom de la rue a changé, est encore là, et paraît assez anachronique dans un paysage de grands immeubles modernes. Glâtre fait le parallèle avec un autre film avec Gabin, Rue des prairies, également tourné à Sarcelles et dans lequel il incarnait un contremaître sur un chantier local, ce qui amuse Glâtre, car dans Rue des prairies, « il travaille donc à la construction des bâtiments qu'il ne reconnaîtra pas trois ans et demi plus tard » pour Mélodie en sous-sol[8]. « L'acteur savait donc qu'ils existaient, mais pas le personnage… », conclut Glâtre[8]. La maison du personnage de Gabin est située rue Parmentier[9].
La suite du film est tourné à Nice[10] et à Cannes, dans les Alpes-Maritimes[9]. Les résidences où séjourne Francis le temps du casse sont situées Boulevard de la Croisette[9], tandis que le Palm Beach, casino lieu du casse, est située place Franklin-Roosevelt[9].
Durant le tournage, les tensions entre Delon et Verneuil furent si fréquentes que l'assistant-réalisateur Claude Pinoteau devait parfois leur servir d'intermédiaire[4]. De même, Gabin reprochera à Audiard d'avoir réduit l'importance de son personnage[11]. En revanche, une solide amitié naît entre les deux acteurs vedettes[11],[12], dont c'est le premier film dans lequel ils se donnent la réplique.
Autour du tournage
Le compositeur Michel Magne (qu'on aperçoit dirigeant l'orchestre au Palm Beach) a exploité le même thème musical tout au long du film. Il en fera de même l'année suivante pour les musiques du film Les Tontons flingueurs.
Alain Delon avait une admiration sans bornes pour Jean Gabin, pour qui il éprouvait une affection quasiment filiale. Tout était bon pour lui plaire. À l'époque de la réalisation du film, pour la partie tournée à Cannes, Delon demandait à être prévenu de l'arrivée de la voiture de production de Gabin, pour l'accueillir dès l'entrée du studio. Les relations entre les deux acteurs, qui rivalisaient d'inventions drolatiques, n'étaient pas toujours dénuées de tensions, d'autant que les répliques écrites par Audiard étaient parfois « vachardes » :
- Gabin : « Quand tu m'avais dit que t'étais p't être un tocard, je ne t'ai pas cru, ben finalement, j'crois qu'c'est toi qui as raison. Faut jamais contrarier les vocations. La tienne c'est piquer des bicyclettes et baluchonner des chambres de bonnes. »
- Delon : « Si t'étais pas ce que t'es et si tu portais pas le nom que tu portes, t'aurais pas dit la moitié de ce que tu viens de dire parce que je t'aurais emplafonné avant ! »
Gabin se montra volontiers revêche et dru pendant ce tournage, redoutait-il l'emprise de Delon, prometteuse et déjà envahissante, jusque dans la trame elle-même ? Toujours est-il que le pauvre Maurice Biraud, pourtant irréprochable et avec lequel Gabin avait pourtant eu un bon contact dans Le Cave se rebiffe, fera tous les frais de cette mauvaise humeur.
Sortie et accueil
Box-office
Mélodie en sous-sol sort en salles le [a 2] sur le territoire français[13]. Le film prend la première place du box-office parisien avec 82 610 entrées dans trois salles[14] (aux cinémas Marignan, Berlitz et Wepler), mais le score ne lui permet de prendre que la quatrième place du box-office la semaine de sa sortie[15]. La semaine suivante, le film prend la première place du box-office français avec 159 505 entrées dans quinze salles[16], dont 79 878 entrées à Paris[14], portant le cumul à 242 115 entrées[16]. Le film atteint le cap des 500 000 entrées lors de sa quatrième semaine à l'affiche[17].
Le film perd la pôle position du box-office français au profit des Bonnes Causes la semaine suivante début , mais frôle les 680 000 entrées depuis sa sortie[18]. Il quitte le podium à la fin , tout en parvenant à cumuler les 900 000 entrées depuis sa sortie[19]. Contre toute-attente, le film remonte à la seconde place fin mai-début [20], puis revient à la première place la semaine suivante[21]. Ce bref retour en tête du podium vaut au film d'atteindre le million d'entrées, bien que le résultat de la semaine est assez faible (plus de 62 000 entrées à cette période)[21].
Il quitte le top 10 le avec 1,1 million d'entrées cumulées depuis sa sortie[22], pour y revenir de temps à autre à partir la semaine suivante[23],[24]. En cinq mois à l'affiche, le film totalise 1,5 million d'entrées[25]. Le film reprend la tête du box-office français début pour un total de 1,8 million d'entrées depuis sa sortie[26]. Les 2 millions d'entrées sont atteints fin octobre[27]. Le film quitte le top 30 hebdomadaire la semaine du avec 2,3 millions d'entrées[28]. Le film totalise 2 340 349 entrées durant l'année 1963[29]. Le film finit son exploitation avec 3 518 083 entrées sur l'ensemble du territoire français, dont 1 248 948 entrées sur Paris[14], se hissant en septième position du box-office français de l'année 1963[30].
Le film a également rapporté 1 000 000 $ de recettes aux États-Unis[31] et a été vu par 2 400 000 spectateurs en Italie[31] et 482 473 entrées à Tokyo et dans les villes clés japonaises lors de sa sortie initiale et 6 925 entrées à Tokyo lors de sa reprise en salles en 1977[32].
Version colorisée
Mélodie en sous-sol fait l'objet d'une colorisation par la société américaine CST en 1994[33]. Il s'agit du cinquième film d'Henri Verneuil et le quatrième film avec Jean Gabin à être colorisée[34],[35]. La version colorisée de Mélodie en sous-sol est notable pour être plus courte de treize minutes par rapport à la version intégrale sorti en salles en 1963[36]. De nombreuses scènes furent raccourcies, bien qu'aucune scène complète n'ait été coupée[36].
Cette version est diffusée pour la première fois à la télévision sur la chaîne Canal + en 1996[33].
Vidéographie
En vidéo, Mélodie en sous-sol est édité pour la première fois en 1982 en VHS chez René Chateau Vidéo[37]. La première édition en DVD du film sort chez H2F le , mais il s'agit de la version colorisée[38]. La version originale en noir et blanc est éditée en DVD chez René Chateau Vidéo le [39] (comprenant filmographies, anecdotes et histoires du film dans les bonus[40]), suivie d'une édition collector 2 DVD le chez le même éditeur, qui comprend un livret et un second disque avec des interviews, une biographie et des filmographies[41]. Le DVD sorti en 2002 est réédité le dans la collection Audiard[42] et en [43].
EuropaCorp réédite le film en DVD le , qui comprend - selon la jaquette - la version colorisée et la version originale en noir et blanc[44],[45]. Toutefois, cette édition est critiquée par les acheteurs, car l'éditeur propose une version noir et blanc qui n'est pas celle sortie en salles, mais la version colorisée dont on a supprimé la couleur[45]. Il faudra attendre le et le pour que l'éditeur sorte en DVD et Blu-ray la version intégrale sortie en salles[46],[47].
Distinctions
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Loubière, « Mélodies en sous-sol », Téléciné, no 111, Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), juin-, (ISSN 0049-3287)
- Patrick Glâtre, Val-d'Oise, terre de tournage, Cergy-Pontoise, Comité du Tourisme et des Loisirs du Val-d'Oise, , 118 p., p. 58.
Notes et références
- Notes
- L'année à laquelle se déroule l'histoire n'est pas indiquée, mais le tournage du film s'est déroulé d'octobre à décembre 1962 (source : Ciné Ressources).
- D'autres sources annoncent que le film est sorti le 3 avril 1963 (sources : Google Books, Ciné-Ressources)
- Références
- This Is Living End By Richard L. Coe. The Washington Post, Times Herald (1959-1973) [Washington, D.C] 16 Jan 1964: E6.
- « MÉLODIE EN SOUS-SOL – Visa et Classification », sur CNC (consulté le )
- « Mélodie en sous-sol », sur festival-lumiere.org (consulté le ).
- secrets de tournage.
- « « Mélodie en sous-sol » fête ses 40 ans ! », sur Buzzles, (consulté le ).
- « Mélodie en sous-sol de Henri Verneuil (1963) », sur Cinéma de Quartier (consulté le ).
- « Fiche du film (voir catégorie "Tournage") », sur Ciné-Ressources (consulté le ).
- « Et Jean Gabin revient à Sarcelles… 50 ans après », sur Le Parisien, (consulté le ).
- (en) « Lieux de tournage du film », sur IMDb (consulté le ).
- Jean-Baptiste Morain, « Nice : histoire d'un presque Hollywood, lieu de tournage de nombreux chefs-d'oeuvre », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
- Plurimedia - Pauline Garcia, « Mélodie en sous-sol (Arte) : le duo magique Delon-Gabin au cinéma », sur tv.net, Télé-Loisirs, (consulté le ).
- Klhoé Dominguez, « Gabin, Schneider, Belmondo : Alain Delon raconte ses amitiés », Paris Match, (lire en ligne, consulté le ).
- « MELODIE EN SOUS-SOL », sur CBO Box-office (consulté le ).
- Renaud Soyer, « Mélodie en sous-sol », sur Box Office Story, (consulté le ).
- Frank P., « Box-office hebdomadaire du 3 avril 1963 », sur Box Office Archives, (consulté le ).
- Frank P., « Box-office hebdomadaire du 10 avril 1963 », sur Box Office Archives, (consulté le ).
- Frank P., « Box-office hebdomadaire du 24 avril 1963 », sur Box Office Archives, (consulté le ).
- Frank P., « Box-office hebdomadaire du 1er mai 1963 », sur Box Office Archives, (consulté le ).
- Frank P., « Box-office hebdomadaire du 22 mai 1963 », sur Box Office Archives, (consulté le ).
- Frank P., « Box-office hebdomadaire du 29 mai 1963 », sur Box Office Archives, (consulté le ).
- Frank P., « Box-office hebdomadaire du 5 juin 1963 », sur Box Office Archives, (consulté le ).
- Frank P., « Box-office hebdomadaire du 19 juin 1963 », sur Box Office Archives, (consulté le ).
- Frank P., « Box-office hebdomadaire du 26 juin 1963 », sur Box Office Archives, (consulté le ).
- Frank P., « Box-office hebdomadaire du 10 juillet 1963 », sur Box Office Archives, (consulté le ).
- Frank P., « Box-office hebdomadaire du 11 septembre 1963 », sur Box Office Archives, (consulté le ).
- Frank P., « Box-office hebdomadaire du 2 octobre 1963 », sur Box Office Archives, (consulté le ).
- Frank P., « Box-office hebdomadaire du 23 octobre 1963 », sur Box Office Archives, (consulté le ).
- Frank P., « Box-office hebdomadaire du 11 décembre 1963 », sur Box Office Archives, (consulté le ).
- « Box-Office France 1963 », sur Top France (consulté le ).
- « Box-office France 1963 », sur Jp's Box-Office (consulté le ).
- Renaud Soyer, « Box-office Alain Delon », sur Box Office Story, (consulté le ).
- Renaud Soyer, « Alain Delon Box-office Tokyo », sur Box Office Story, (consulté le ).
- « Mélodie en sous-sol - Fiche de la version colorisée », sur filmscolorises.online.fr (consulté le ).
- « Liste des films colorisées disponible en VHS ou DVD », sur filmscolorises.online.fr (consulté le ).
- « Liste des films avec Jean Gabin ayant été colorisées », sur filmscolorises.online.fr (consulté le ).
- (en) « Mélodie en sous-sol : Alternate Versions », sur IMDb (consulté le ).
- « MELODIE EN SOUS-SOL : Fiche VHS », sur VHSDb (consulté le ).
- « Mélodie en sous-sol (1962) : fiche DVD de 1999 », sur DVDFr (consulté le ).
- « Fiche Mélodie en sous-sol en DVD », sur AlloCiné (consulté le ).
- Fiche Ah bon!
- « Mélodie en sous-sol - Édition Collection Audiard », sur AlloCiné (consulté le ).
- « Mélodie en sous-sol - Édition Collector 2 DVD », sur AlloCiné (consulté le ).
- « Mélodie en sous-sol (DVD) », sur AlloCiné (consulté le ).
- « Fiche DVD édité par EuropaCorp », sur DVDfr (consulté le ).
- Fiche Amazon
- Jean-Baptiste Thoret, « Test Blu-ray de Mélodie en sous-sol », sur AVCesar.com, (consulté le )
- « Mélodie en sous-sol - DVD édition 2014 », sur DVDFr (consulté le ).
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Portail du cinéma français
- Portail du cinéma italien
- Portail des années 1960