Miou-Miou

Sylvette Herry, dite Miou-Miou, née le à Paris (11e arr.)[1],[2], est une actrice française.

Pour les articles homonymes, voir Herry (homonymie).

Miou-Miou
Miou-Miou en février 2013, à une avant-première du film
Arrêtez-moi.
Nom de naissance Sylvette Herry
Naissance
Paris 11e
Nationalité  Française
Profession Actrice
Films notables voir filmographie

Elle a été nommée dix fois au César de la meilleure actrice et l'a emporté une seule fois, pour La Dérobade (1980).

Biographie

Enfance, famille et formation

D'origine bretonne, les grands-parents de Sylvette Herry vivaient à Plouénan près de Morlaix dans le Finistère. Son père est gardien de la paix de la Préfecture de police de Paris et sa mère travaille aux Halles[3].

À 16 ans, pour pouvoir travailler et devenir autonome, elle commence un CAP en tapisserie[4],[3].

Carrière

L'actrice sur le tournage de La Marche triomphale, en 1975.

Elle débute au Café de la Gare et son nom de scène lui aurait été attribué par Coluche[5], qui la trouve « toute molle, toute mou, toute miou-miou »[3]. Elle pose également, au début des années 1970, dans les romans-photos de Hara-Kiri, tout en faisant ses débuts au cinéma.

Elle participe à diverses comédies, signées Georges Lautner ou Gérard Oury, et incarne notamment la fille de Louis de Funès dans le film Les Aventures de Rabbi Jacob qui connait un gros succès. Elle tient aussi un petit rôle dans Les Granges brûlées de Jean Chapot aux côtés d'Alain Delon et de Simone Signoret. Mais c'est avec le film Les Valseuses de Bertrand Blier, sorti en France en 1974, qu'elle accède au vedettariat, tout comme ses partenaires Patrick Dewaere et Gérard Depardieu. Par son approche désinvolte et assez crue, le film suscite la controverse, mais le succès est au rendez-vous.

À la suite des Valseuses, Miou-Miou alterne cinéma populaire et cinéma d'auteur. Du côté populaire, on peut la voir dans plusieurs comédies de Georges Lautner (Pas de problème !, On aura tout vu) ainsi que dans le western humoristique Un génie, deux associés, une cloche produit par Sergio Leone. Elle tourne aussi pour Jacques Doillon, Bertrand Blier, Maurice Dugowson, Marco Bellocchio, Alain Tanner...

À droite de l'actrice, son compagnon Patrick Dewaere et père de sa première fille, sur le tournage de La Marche triomphale, en 1975.

En 1977, elle retrouve Depardieu dans Dites-lui que je l'aime de Claude Miller. Deux ans plus tard, elle incarne une prostituée voulant s'affranchir de son proxénète dans La Dérobade, un rôle pour lequel elle obtient le César de la meilleure actrice. L'année suivante, elle est l'une des premières actrices à incarner un inspecteur de police dans La Femme flic d'Yves Boisset.

En 1983, avec Isabelle Huppert, elle joue un des rôles principaux du film Coup de foudre, une œuvre à saveur autobiographique réalisée par Diane Kurys. En 1986, elle retrouve Bertrand Blier pour Tenue de soirée, un film qui renoue avec l'esprit des Valseuses. Deux ans plus tard, elle tient le rôle principal de la comédie de mœurs La Lectrice de Michel Deville.

Actrice de premier plan du cinéma français, elle poursuit sa carrière, entre premiers et seconds rôles, fidèle à la ligne de ses débuts, alternant comédies et drames, aussi à l'aise chez Louis Malle ou Claude Berri que chez Claude Zidi ou encore Yves Robert.

Début 2004, elle apparaît à la télévision dans la mini-série Ambre a disparu de Denys Granier-Deferre.

Bien qu'elle ait été nommée dix fois pour le César de la meilleure actrice, Miou-Miou n'a jamais participé à la cérémonie des Césars, ni recherché quelque honneur que ce fût, déclarant : « Les César, j'y vais jamais ; les honneurs, je m'en fous »[6].

Vie privée

Miou-Miou a été la compagne de Coluche au tout début du café-théâtre parisien Café de la Gare en 1969[7], puis de l'acteur Patrick Dewaere[3]. Ensemble ils ont une fille, Angèle Herry, née le [8].

À l'été 1975, Miou-Miou, qui vient d'être choisie pour le tournage du film D'amour et d'eau fraîche, tente sans succès d'imposer Patrick Dewaere pour le premier rôle. Mais le réalisateur Jean-Pierre Blanc refuse et engage le chanteur Julien Clerc comme vedette principale. Ce dernier séduit sa partenaire, ce qui amène l'actrice à rompre avec Dewaere, lequel ira jusqu'à « casser la figure » du chanteur durant le tournage[9]. Le tournage du film suivant, F… comme Fairbanks, est éprouvant et mouvementé car elle partage l'affiche avec Patrick Dewaere, qu'elle vient de quitter.

La chanson Ma préférence (1978), de Julien Clerc fait allusion à Miou-Miou bien qu'à l'époque le chanteur ne l'ait pas révélé[10].

En 1978, elle a, avec Julien Clerc, une deuxième fille, Jeanne Herry[3], qui deviendra actrice et réalisatrice. En 1981, Miou-Miou et Julien Clerc se séparent. En 1992, soit dix ans après le suicide de Patrick Dewaere, sa fille Angèle est officiellement adoptée, à sa majorité civile, par Julien Clerc.

Elle vit depuis 1998 avec le romancier Jean Teulé[11],[12].

Théâtre

Filmographie

Années 1970

Années 1980

Années 1990

Années 2000

Années 2010

Années 2020

Téléfilms

Séries télévisées

Distinctions

Miou-Miou sur le tournage de Pour un fils.

Récompenses

Nominations

Notes et références

  1. « Miou-Miou (1950- ) », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  2. Miou-Miou sur Les Gens du cinéma.
  3. Olivier Rajchman, « Miou-Miou : retour sur l'incroyable parcours de Sylvette Herry », sur telestar.fr,
  4. « Miou-Miou », sur Voici (consulté le ).
  5. Cahiers du cinéma nos 487-492, Paris, , 363 p. (ISBN 978-0-674-09065-1, lire en ligne), consulté le 12 avril 2011.
  6. Miou-Miou interviewée par Jean-Luc Hees sur Radio Classique, le mardi 3 mars 2009 à 9 h12 s.
  7. Philippe Boggio, Coluche, Paris, Flammarion, , 423 p. (ISBN 978-2-08-066347-4, LCCN 91160655, lire en ligne), p. 60, consulté le 12 avril 2011.
  8. Aurélie Lainé, « Adieu, poulet : qui sont les enfants de Patrick Dewaere ? », sur telestar.fr, (consulté le )
  9. Laurent Delahousse, Julien Clerc clair obscur, Un jour, un destin, France 2, , 56 min 30 s.
  10. « Je me souviens, par Jean-Loup Dabadie », L'Express, 28 février 2009.
  11. On va s'gêner, Europe 1, 24 février 2010.
  12. Julie Malaure, « « Jean Teulé, “une nature plutôt disponible” » » (version du 10 décembre 2009 sur l'Internet Archive), sur Le Point.fr,

Voir aussi

Liens externes

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