Daniel Duval

Daniel Duval, né le à Vitry-sur-Seine et mort le à Paris, est un acteur et réalisateur français.

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Biographie

Daniel Duval a été élevé en famille d'accueil dans l'Allier, scolarisé (cm1, cm2) à Paray-le-Frésil. Il est resté toute sa vie, viscéralement attaché à ces "racines provinciales"; il faisait très souvent des séjours à Paray, y voyait ses amis d'enfance et se ressourçait ainsi.

Il exerce le métier de raboteur de parquets lorsqu'il se blesse gravement à la main. Lors de son séjour à l'hôpital, il rencontre le Père Dagonnet, un des réalisateurs du Jour du Seigneur, également hospitalisé, qui lui propose son aide. À la sortie de l'hôpital, grâce au Père Dagonnet, il est embauché comme grouillot, porteur de caméras et aide-monteur dans un studio de cinéma. Au bout de 17 mois, il va voir le Père Dagonnet et lui fait part de son souhait de réaliser un film. On lui donne alors une caméra et de la pellicule, et il tourne La noce à Clovis, filmant le mariage d'un de ses amis. Son court-métrage obtient un premier prix au festival d'Oberhausen. Il est alors engagé par René Puissesseau pour son magazine télé Point-Contre-point" sur Antenne 2. Il y réalise le portrait d'un braconnier qu'il connaît depuis son enfance[1].

Daniel Duval débute sur grand écran en 1974 dans Le Voyage d'Amélie qu’il écrit et dont il assure lui-même la mise en scène, (avec pour acteurs des habitants hauts en couleur, de Paray-le-Frésil). Lorsque, la même année, il devient pensionnaire de l'Académie de France à Rome, il y est le premier cinéaste[2]. En 1975, il écrit et réalise L'Ombre des châteaux avec Philippe Léotard, et obtient le 2e prix au festival de Moscou. On peut être certains que "le Voyage d'Amélie" (dans lequel jouent les villageois de Paray-le-Frésil), " l'Ombre des châteaux" et "le Temps des porte-plumes" sont intimement inspirés de ses villages adoptifs.

Par ailleurs, il tourne sous la direction de Bertrand Tavernier, dans Que la fête commence, avant d'apparaître dans L'Agression (1975) de Gérard Pirès et la comédie dramatique Va voir maman, papa travaille (1977). Il revient à la réalisation en 1979, avec La Dérobade, qui connaît un succès international ; il y campe un proxénète face à Miou-Miou et Maria Schneider. Remarqué dans Le Bar du téléphone (1980), le comédien donne la réplique à Richard Bohringer dans Le Juge (1984) et parfait son image de dur dans Un été d'enfer (1984) ou encore Les Loups entre eux (1985) de José Giovanni. En 1984, il est acteur, réalisateur et scénariste dans le téléfilm Un chien écrasé tourné dans le cadre de la série télévisée Série noire.

Après une longue période d'absence à l'écran, Daniel Duval effectue son retour au cinéma d'auteur dans la deuxième moitié des années 1990. Il est, pour Sandrine Veysset, le mari imprévisible et le père inconséquent de Y aura-t-il de la neige à Noël ? (1996), un gangster pour Xavier Durringer dans J'irai au paradis car l'enfer est ici (1997), un séducteur ténébreux et dangereux face à Nathalie Baye dans Si je t'aime, prends garde à toi (1998) de Jeanne Labrune et l'activiste gauchiste, repenti et suicidaire du Vent de la nuit (1999) de Philippe Garrel.

Entre deux passages chez Michael Haneke (Le Temps du loup et Caché), il revient à son genre de prédilection, le polar, pour les besoins de Total Khéops (2002), Gomez et Tavarès (2003) et 36 quai des orfèvres (2004), avant de jouer la carte de l'émotion aux côtés de Melvil Poupaud dans Le Temps qui reste (2005) de François Ozon. Ne délaissant pas pour autant la réalisation, il propulse Jean-Paul Rouve et Anne Brochet dans l'été 1954, époque à laquelle se situe Le Temps des porte-plumes. Retrouvailles toujours, avec Daniel Auteuil dans Le Deuxième Souffle d'Alain Corneau, puis on le retrouve au générique de grosses productions comme R.T.T., aux côtés de Kad Merad, De vrais mensonges de Pierre Salvadori avec Audrey Tautou, puis dans Les Lyonnais aux côtés de Gérard Lanvin sous la direction d'Olivier Marchal, mais aussi, de films d’auteur dont Beau rivage (2012) de Julien Donada où il interprète un commandant de police insatisfait et aux prises avec un mal-être chronique, avant d’être bouleversé par une femme. Après À San Remo (2003, avec Claude Jade), c'était son deuxième film avec le jeune réalisateur Julien Donada.

Il devait jouer le rôle de Frank Koskas dans la saison 2 de No Limit et avait commencé à tourner les deux premiers épisodes, mais la déclaration de la maladie l'a arrêté. L'acteur Tchéky Karyo a accepté de le remplacer au pied levé.[réf. souhaitée]

Vie personnelle

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Il a un fils, Cyril, né en 1968, et deux filles, Amélie, née en 1984, et Julie née en 1990. Il a été marié avec Anna Karina de 1978 à 1981. En 1982, il rencontre Christine avec laquelle il s'installe dans un manoir près de Tours avec ses deux enfants.

Filmographie

Au cinéma

Courts-métrages

À la télévision

Au cinéma

À la télévision

Au cinéma

À la télévision

Distinction

Notes et références

  1. Paris-Presse, L'Intransigeant,, 10 décembre 1969, p. 20 : "Le raboteur de parquets Daniel Duval est devenu réalisateur télé après un grave accident du travail"
  2. La même année 1974, la Villa Médicis accueille également Jacques Grand-Jouan. Raymond Zanchi y avait été pensionnaire en 1971, dans une autre catégorie. Source: villamedici.it.

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