Caché

Caché est un film français réalisé par Michael Haneke et sorti en 2005. Ce long métrage a été primé au festival de Cannes 2005 pour sa mise en scène.

Caché
La maison de la famille Laurent, au no 49 de la rue Brillat-Savarin
Réalisation Michael Haneke
Scénario Michael Haneke
Acteurs principaux
Sociétés de production Les Films du Losange
Pays d’origine France, Autriche, Allemagne, Italie
Genre Thriller, drame
Durée 117 minutes
Sortie 2005


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Georges Laurent, journaliste, anime une émission littéraire sur une chaîne de télévision. Il vit paisiblement dans une maison à Paris. Cette tranquillité se fissure le jour où sa femme Anne et lui reçoivent une première cassette vidéo anonyme à leur domicile. Leur maison est filmée en plan fixe depuis la rue d'en face, la rue des Iris ; leur famille est observée de manière anonyme et volontairement inquiétante.

D'autres cassettes, ainsi que des dessins sanguinolents leur sont envoyés : une vidéo montrant le domaine agricole où Georges a passé son enfance, une autre montrant un immeuble de Romainville et le couloir qui mène jusqu'à un appartement. Puisque la police ne veut pas enquêter tant que Georges et sa famille ne subissent pas d'agression, il décide alors de trouver qui lui envoie des cassettes destinées à impressionner, en l'absence de toute revendication.

Distribution

Fiche technique

Autour du film

  • Le tournage s'est déroulé à Paris, notamment au no 49 de la rue Brillat-Savarin et depuis la rue des Iris, et Vienne. La scène finale qui donne la clé d'explication du film (qui en réalité n'explique rien mais ne fait qu'ajouter une interrogation supplémentaire) est tournée sur le parvis de l'École nationale de chimie physique et biologie de Paris, rue Pirandello.
  • Mazarine Pingeot apparaît subrepticement comme une des invitées lors de l'émission de Georges Laurent. Fille longtemps « cachée » de Mitterrand, sa présence est un clin d'œil au titre du film. Elle peut aussi évoquer, mais de manière beaucoup moins directe, les débuts de la Guerre d'Algérie (le thème sous-jacent du film) à travers l'action de son père, François Mitterrand, alors Ministre de l'Intérieur en 1954, puis Garde des Sceaux de 1956 à 1957[1].
  • Dans la chambre de Pierrot, on peut voir des affiches des films Perdus dans l'espace (1998), Matrix Reloaded, In Hell (2003), Les Chroniques de Riddick et Van Helsing (2004)
  • Ce film se présente, entre autres, comme un contrechamp de la téléréalité (ce qui poursuit la critique de la télévision chère à Michael Haneke), en ce qu'il en expose la version réaliste et violeuse — au sens propre — d'intimité (et exhibitionniste dans sa version télévisée).
  • Il traite aussi du sentiment de culpabilité ; culpabilité du personnage principal en particulier, et culpabilité des Français en général, vis-à-vis des événements de 1961 et du traitement des immigrés.
  • L'ultime scène, et plus particulièrement le générique de fin, donne une clé de compréhension du film, avec la rencontre et une discussion (dont la teneur est insaisissable pour le spectateur) entre le fils de Majid et Pierrot Laurent, à la sortie du lycée de ce dernier. Les deux fils se rencontrent sans qu'il soit possible de déterminer s'ils font connaissance ou se connaissent déjà et s'ils sont (l'un ou l'autre ou les deux) responsables de l'envoi des cassettes vidéo[2]. La scène laisse volontairement planer un doute à ce sujet, puisque Haneke, qui a bien écrit un dialogue à faire jouer aux deux acteurs, l'a rendu inaudible et n'en a révélé le contenu à personne[réf. nécessaire]. Au bout du compte, aucune explication, satisfaisante ou pas, n'est donnée au spectateur qui reste sur ses interrogations[3].

Accueil de la critique

Le film figure dans la liste des 100 meilleurs films de tous les temps (en) établie auprès de réalisateurs par le magazine anglais Sight and Sound en 2012.

Un projet de remake américain avait été un temps envisagé par Ron Howard[4].

Prix et distinctions

Récompenses

Nominations

Notes et références

  1. Le spectre du colonialisme, l'actualité du néocolonialisme postcolonial par Saad Chakali sur Cadrage.net en mai 2006
  2. De petits gestes lourds de conséquences dans l'Express de Toronto 24-30 janvier 2006
  3. Jean-Philippe Gravel, « Le cinéma du soupçon / Caché de Michael Haneke », Ciné-Bulles, vol. 24, no 2, , p. 6–13 (ISSN 0820-8921 et 1923-3221, lire en ligne, consulté le )
  4. « Le remake de Caché par Ron Howard », sur Allociné,
  5. A Pyongyang, un festival de cinéma qui attire du monde, 29 septembre 2008 sur le site Aujourd'hui la Corée

Liens externes

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