Châteauvallon (série télévisée)

Châteauvallon est un feuilleton télévisé franco-helvético-britannico-italo-luxembourgeois en 26 épisodes de 52 minutes, diffusé en France du 4 janvier au 24 mai 1985 sur Antenne 2, puis en rediffusion sur La Cinq de 1988 à 1992, sur France 3 de 1992 à 1993, sur Monté-Carlo TMC de 1993 à 1996, sur TF1 de 1996 à 1999, sur La Cinquième de 1999 à 2000, sur RTL9 de 2001 à 2004, et NT1 de 2005 à 2008.

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Châteauvallon

Titre original Châteauvallon
Genre Feuilleton dramatique
Production

Antenne 2
Maintenon Films
RAI Radiotelevisione Italiana
RTL
Sianel 4 Cymru (S4C)


Telfrance
Télécip
Télévision Suisse-Romande (TSR)
Pays d'origine France
Italie
Luxembourg
Suisse
Royaume-Uni
Chaîne d'origine Antenne 2
Nb. de saisons 1
Nb. d'épisodes 26 épisodes
Durée 52 minutes
Diff. originale

Synopsis

Sur les bords de la Loire, à Châteauvallon, vit la riche et puissante famille Berg. À La Commanderie, leur propriété, on célèbre le double anniversaire du patriarche, Antonin, et de son journal La Dépêche républicaine. La fête marque également le retour de Florence, la fille maudite, que son père aimerait voir reprendre le flambeau. Le lendemain, on retrouve dans le parc le cadavre du journaliste Paul Bossis. Ce dernier enquêtait sur la douteuse opération immobilière des Sablons. André Travers, également journaliste et ami de Paul, décide de mener sa propre investigation. Secrets, mensonges et trahisons ne tardent pas à se faire jour. Parallèlement, le clan des Kovalic, émigrés yougoslaves menés par Gregor et Albertas, tente de s’imposer dans la ville et aspire à détrôner les Berg, avec lesquels ils ont un lourd contentieux.

Distribution

Seconds rôles :

Équipe technique

La trame de cette série ainsi que les 6 premiers épisodes ont été écrits par le romancier et scénariste Georges Conchon, également crédité aux dialogues ; Jean-Pierre Petrolacci participe à l'écriture des 26 épisodes. La série est réalisée par Paul Planchon, Serge Friedman et Emmanuel Fonlladosa[1].

Commentaires

Bien que tournée en 1984 et diffusée en 1985, l'action de la série se déroule en fait de 1978 à 1980, comme l'indiquent les dialogues dans les deux derniers épisodes. Le portrait officiel du Président de la République visible à la mairie est celui de Valéry Giscard d'Estaing. Le contexte du suicide de Georges Quentin est aussi une allusion assez transparente à l'affaire Robert Boulin, de même que le groupe de presse Boulard évoque le groupe Hersant.

Qualifié de « Dallas à la française », Châteauvallon, dont l'objectif pour Antenne 2 était de contrer Dallas, le feuilleton à succès qui passait sur TF1, remporta un immense succès lors de sa diffusion. Le premier épisode réunit près de 14 millions de téléspectateurs, et le deuxième, 17 millions, ce qui constitue un record dans l'histoire de la télévision, faisant du feuilleton un phénomène de société.

Plus que l'histoire, c'est le générique du feuilleton et le destin tragique de Chantal Nobel que les téléspectateurs ont gardés en mémoire. La chanson Puissance et gloire, interprétée par Herbert Léonard fait aujourd'hui partie des titres cultes. La musique a été composée par Vladimir Cosma, et les paroles ont été écrites par Vline Buggy. Châteauvallon n'a jamais connu la suite qui devait être donnée à la première saison. Chantal Nobel a en effet été victime, le 28 avril 1985, le lendemain de la diffusion du 17e épisode, d'un accident de voiture. Celui-ci est survenu alors que la comédienne se trouvait à bord d'une Porsche 924 Carrera GT conduite par le chanteur Sacha Distel et a laissé à l'actrice de graves séquelles. Elle venait d'annoncer le lancement de la production de la saison 2 sur le plateau de l'émission Champs-Élysées, animée par Michel Drucker[2].

Chaque épisode de Châteauvallon coûtait près de 2 millions de francs, mais les moyens de la production n'étaient pas toujours à la hauteur. Ainsi, Chantal Nobel s'habillait souvent avec ses propres vêtements, le budget costumes étant insuffisant pour les tenues de luxe que devait porter Florence.

Au Royaume-Uni, la série était diffusée, sur Channel 4, deux fois par semaine (une fois doublée en anglais, une fois sous-titrée).

La superbe propriété des Berg, La Commanderie, est le château de Mauvières, situé à Saint-Forget.

Les présentateurs de JT Bernard Rapp et Christine Ockrent sont apparus dans la série, dans leur propre rôle. Bernard Rapp figurait dans les épisodes 16 et 17 et Christine Ockrent dans l'épisode 22.

Le chef décorateur était Michel Decaix (1934-1987), peintre et homme de théâtre, fondateur de la troupe de théâtre de Trappes en Yvelines Les Coquillards.

Châteauvallon est censée se situer dans le Loir-et-Cher mais les plans d'extérieurs montrant la ville ont été tournés à Tours.

[réf. nécessaire]

Similitudes supposées avec la situation réelle à Toulouse

L’histoire rappelle la situation toulousaine qui oppose depuis des années la famille Baylet, propriétaire du journal La Dépêche du Midi et les Baudis, maires de père en fils de la ville pendant trente ans.

D’un côté, on trouve les Baylet :

  • Jean Baylet : le patriarche, propriétaire historique du journal. Il est mort dans les années 1950, lors d’un accident de voiture fort commenté à l’époque. Il a sa rue à Toulouse, où se trouve le siège du journal ;
  • Évelyne-Jean Baylet : la mère, qui prend les rênes du journal à la mort de son mari pour y régner en maîtresse femme pendant quelques décennies et au-delà, puisqu’elle figure toujours dans l’organigramme comme présidente d’honneur ;
  • Jean-Michel Baylet : le fils, devient PDG du groupe La Dépêche du Midi, responsable de la rédaction, président du Parti radical de gauche, sénateur et président du conseil général de Tarn-et-Garonne ;
  • les filles : Martine, intéressée au journal par ses parts dans le capital et Danièle, la brebis noire du clan, celle qui a trahi pour rallier la famille ennemie, celle des Baudis.

De l'autre côté, on trouve les Baudis :

La ressemblance est telle avec le feuilleton qu’Évelyne-Jean Baylet voit rouge et se démène pour faire interdire sa diffusion[réf. nécessaire], en vain, sinon qu’elle obtiendra de faire porter au générique la fameuse formule déniant l’évidence : « Le nom du quotidien appartenant à la famille Berg a été choisi en raison de sa banalité. Il ne peut donc être confondu avec celui d'un quotidien existant. »

Générique

La chanson du générique, Puissance et Gloire, est signée Vladimir Cosma pour la musique et Vline Buggy pour les paroles. Elle est interprétée par Herbert Léonard.

La mélodie du couplet de la chanson est un air que l'on entend déjà dans la musique que Vladimir Cosma avait composée pour le film Le Distrait, en 1970. Cette mélodie est jouée au violon lors de la 16e minute, quand le personnage vagabonde dans un appartement qu'il prend pour le sien.

Références

  1. (en) « Châteauvallon (1985) Full Cast & Crew », sur imdb.com.
  2. « Châteauvallon - L'Encyclopédie des séries TV », sur Toutelatele.com (consulté le )

Voir aussi

Lien externe

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