Alexandre le Bienheureux
Alexandre le Bienheureux est un film français réalisé par Yves Robert et sorti en 1968.
Réalisation | Yves Robert |
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Scénario |
Yves Robert, Pierre Lévy-Corti, d'après une nouvelle d'Yves Robert |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Madeleine Films Les Productions de la Guéville |
Pays d’origine | France |
Genre | Comédie |
Durée | 100 minutes |
Sortie | 1968 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Alexandre, homme bon vivant et nonchalant, est cultivateur dans une ferme française de la Beauce. Cependant sa vie quotidienne est dirigée par « la Grande », son ambitieuse mais tyrannique épouse, qui l'épuise en lui imposant chaque jour une liste de travaux démesurée. Devenu brutalement veuf, il éprouve un grand soulagement et se sent libéré de son labeur : il décide de s'accorder un repos qu'il juge mérité, afin de prendre le temps de savourer la vie. Son comportement sème rapidement le trouble dans le petit village par l'exemple qu'il donne, et une partie des habitants décident de le forcer à reprendre le travail. Mais ils échouent, et Alexandre commence à faire des émules…[1],[2],[3].
Fiche technique
- Titre : Alexandre le Bienheureux
- Réalisateur : Yves Robert
- Scénario, adaptation : Yves Robert, Pierre Lévy-Corti, d'après une nouvelle d'Yves Robert
- Assistant réalisateur : Philippe Lefebvre et Xavier Gélin
- Directeur de la photographie : René Mathelin
- Montage : Andrée Werlin
- Dialogues : Yves Robert
- Musique : Vladimir Cosma[4]
- Chanson : Le Ciel, la Terre et l'Eau (paroles de Francis Lemarque, musique de Vladimir Cosma, interprétée par Isabelle Aubret)
- Générique : Jean Fouchet F.L
- Année : 1968
- Durée : 100 minutes
- Production : La Guéville ; Madeleine Films ; Films de la Colombe
- Genre : Comédie
- Date de sortie[5] :
- France :
- Pays : France
Distribution
- Philippe Noiret : Alexandre Gartempe[4]
- Françoise Brion : la Grande (l'épouse décédée)[1]
- Marlène Jobert : Agathe Bordeaux[4]
- Paul Le Person : Sanguin, père de famille nombreuse
- Tsilla Chelton : Mme Bouillot, l'épicière
- Léonce Corne : Lamendin
- Pierre Richard : Colibert[4]
- Jean Saudray : Pinton
- Pierre Barnley : le curé
- Marcel Bernier : Malicorne
- Bernard Charlan : le maire
- Madeleine Damien : Mme Boisseau
- Pierre Maguelon : Verglandier
- Marie Marc : la mère de la Grande
- François Vibert : le beau-père d'Alexandre
- Jean Carmet : la Fringale
- Kaly : le chien
- Antoinette Moya : Mme Sanguin
- Marc Dudicourt : Monsieur Tondeur, le candidat au jeu télé
- Pierre Bellemare : lui-même[6]
Accueil
Lors de sa sortie en février 1968, le film est un succès, 2,2 millions d’entrées. Les critiques sont généralement bonnes, jugeant le film sympathique, vaguement anarchiste, pas intellectuel, et soulignant la qualité des interprètes. Jean de Baroncelli conclut sa critique cinématographique, à la sortie du film, par cette recommandation : « Demain, plutôt que de travailler, allez donc passer deux heures en compagnie d'Alexandre le bienheureux. »[1].
Autour du film
- C'est avec ce film que Philippe Noiret, à 36 ans, incarne son premier rôle principal au cinéma, après des années de seconds rôles[4].
- Il s'agit du véritable premier rôle au cinéma pour Pierre Richard, qui va collaborer ensuite plusieurs fois avec Yves Robert, réalisateur du film[4].
- La campagne autour des villages d'Alluyes et de Dangeau, en Eure-et-Loir, accueillit le tournage du film. La ferme d'Alexandre est la ferme de la Contrée de Beaudoin le long du Loir à Alluyes[7].
- La fanfare est celle de Bonneval, également en Eure-et-Loir.
- Le film renferme une scène entre Marlène Jobert et Philippe Noiret d'un érotisme subtil renforcée par l'image et le dialogue : Jobert allume Noiret en lui montrant ses cuisses, ce dernier sensible au spectacle lève sa canne à pêche, tandis que Jobert s'exclame "Qu’elle est grosse !"... en voyant la truite.
- Notons qu'Yves Robert réitère ici avec succès l'alliance entre un fox-terrier espiègle et pétillant d'intelligence et son maître pour résister aux convenances, déjà brillamment mise en œuvre dans Ni vu, ni connu dix ans plus tôt (ici opposition entre travail acharné et farniente, comme, dix ans plus tôt, opposition entre la stricte observance de la loi et les petits arrangements avec elle comme le braconnage).
- Le film sort pendant les J.O. d'hiver 1968, à Grenoble[3].
Notes et références
- Jean de Baroncelli, « Alexandre le bienheureux », Le Monde, (lire en ligne)
- Bertrand Guyard, « Alexandre le Bienheureux ou le bonheur dans le confinement », Le Figaro, (lire en ligne)
- Philippe Ridet, « Six films pour faire “ la révolution de l’oisiveté “. “Alexandre le bienheureux” (1968) : entre deux mondes », Le Monde, (lire en ligne)
- Stéphane Dreyfus, « ” Alexandre le bienheureux ”, le confiné joyeux », La Croix, (lire en ligne)
- (en) Dates de sortie sur l’Internet Movie Database
- « Pierre Bellemare, figure pop et acteur contrarié », Le Figaro, (lire en ligne)
- Corinne Renou-Nativel, « À Alluyes, Alexandre fait bien des heureux », La Croix, (lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) Museum of Modern Art
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- La ferme où eut lieu le tournage
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