Canton de Vaud

Le canton de Vaud (VD, en allemand : Kanton Waadt ; en italien : Cantone Vaud ; en romanche : Chantun Vad) est un canton de Suisse, dont le chef-lieu est Lausanne[11].

Pour les articles ayant des titres homophones, voir VO, Vau, Vaux, Vaulx et Veau (homonymie).

Canton de Vaud

Blason

Drapeau

Localisation du canton en Suisse.
Noms
Nom allemand Kanton Waadt
Nom italien Canton Vaud
Nom romanche Chantun Vad
Administration
Pays Suisse
Entrée dans la Confédération
ISO 3166-2 CH-VD
Chef-lieu Lausanne[1]
Districts 10[2]
Communes 302[2]
Exécutif Conseil d'État (7 sièges)[3]
Législatif Grand Conseil (150 sièges)[4]
Conseil des États 2 sièges[5]
Conseil national 19 sièges[6]
Démographie
Gentilé Vaudois, Vaudoise
Population
permanente
805 098 hab. (31 décembre 2019)
Densité 251 hab./km2
Rang démographique 3e[7]
Langue officielle Français
Géographie
Coordonnées 46° 37′ nord, 6° 33′ est
Altitude Min. 372 m (Léman)
Max. 3 210 m (Les Diablerets[8])
Superficie 3 212,03 km2
Rang 4e[9][10]
Liens
Site web www.vd.ch

    Étymologie

    Le nom de Vaud viendrait du germanique wald- (forêt). La plus ancienne mention de ce toponyme, sous la forme Pagus Valdensis, qui signifie « Pays de Vaud », figure dans un acte de donation à l'Abbaye de Saint-Maurice, daté du 8 octobre 765[12],[13],[14]. La forme française Vaud montre la diphtongaison de /al/ à /au/ ; la forme allemande Waadt passa la monophtongaison francoprovençale de cet /au/ à /aː/ (Wôt, en fpr. Vâd)[15],[16],[17],[18].

    La dérivation du latin valdidum (forme vulgaire du latin Valdum) signifiant « fort », « solide » ou « puissant », en parlant d’un oppidum, d’une puissante place forte ou d’une solide position de défense[19], ne semble guère soutenue par la linguistique et l’onomastique.

    Histoire

    Avant 1536, le Pays de Vaud faisait partie des terres de Savoie, sa conquête par Berne cette année-là le fit pleinement basculer dans la Réforme protestante commencée par Pierre Viret. Il a gagné son indépendance le et fut créé canton suisse par l'Acte de Médiation de Napoléon Bonaparte le 19 février 1803. Le Grand Conseil du canton tenait sa première séance le 14 avril 1803. Depuis cette date, la devise du canton de Vaud est « Liberté et Patrie »[20],[21].

    Géographie

    Le canton de Vaud est le 4e canton suisse en superficie. Il se situe en Suisse romande. Son point le plus élevé est le sommet des Diablerets culminant à 3 210 m ; son point le plus bas est le lac Léman à 372 m ; sa superficie est de 3 212,1 km2. Les communes les plus éloignées du canton sont distantes de 102,1 km (Chavannes-des-Bois au sud-ouest, Cudrefin au nord-est). Le territoire est varié : il s'étend de la chaîne de montagnes du Jura – à l'ouest – aux Alpes – à l'est –, en passant par le plateau suisse, la plus grande région du territoire. En bordant la rive nord et l'extrémité est du Léman, il possède la majorité du rivage lémanique[22].

    Le canton de Vaud occupe la majeure partie de l’ouest de la Suisse. Son territoire s'étend sur le Moyen-Pays, les Alpes et le Jura[23]. Au nord-est ses frontières sont marquées par le lac de Morat et le lac de Neuchâtel, au nord et à l'ouest par les crêtes du Jura (1 679 m), au sud par le Léman et au sud-est par les Alpes vaudoises. Du point de vue hydrologique, les cours d'eau du canton de Vaud sont situés sur les bassins versants du Rhône (un tiers du territoire) et de l'Aar, sous-bassin versant du Rhin (deux tiers du territoire).

    Le , les vignobles de Lavaux donnant sur le Lac Léman ont été inscrits au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO.

    Géographie physique

    Sommets du canton du sud au nord.

    Alpes vaudoises
    Préalpes vaudoises

    Sommets des Préalpes vaudoises

    Préalpes fribourgeoises

    Sommets des Préalpes fribourgeoises dans le canton de Vaud.

    Jura

    Du sud-ouest au nord-est

    Territoire

    Il possède des frontières cantonales au sud-ouest avec le canton de Genève, au nord avec le canton de Neuchâtel, à l’est avec les cantons de Fribourg et Berne, et au sud-est avec le canton du Valais, ainsi que des frontières nationales avec la France au nord-ouest (frontière terrestre avec les départements de l'Ain, du Jura et du Doubs) et au sud (frontière sur le Léman avec le département de la Haute-Savoie).

    Districts

    Carte actuelle des districts du canton de Vaud.
    NomChef-lieu
    AigleAigle
    Broye-VullyPayerne
    Gros-de-VaudÉchallens
    Jura-Nord vaudoisYverdon-les-Bains
    LausanneLausanne
    Lavaux-OronBourg-en-Lavaux
    MorgesMorges
    NyonNyon
    Ouest lausannoisRenens
    Riviera-Pays-d'EnhautVevey

    Communes

    Le canton de Vaud regroupe 302 communes [24], qui se répartissent dans 10 districts[25]. Auparavant il comptait 309 communes le , 316 communes jusqu'au , 318 communes jusqu'au , 326 communes, jusqu'au , et 19 districts (avant le ).

    La plus petite commune du canton est Rivaz (31 hectares), la plus grande est Château-d'Œx (11 371 hectares), suivie de la commune du Chenit (9 925 hectares). La commune la moins peuplée est Mauraz avec 57 habitants. La commune la plus peuplée est Lausanne avec 139 408 habitants.

    Le chef de l’exécutif d'une localité est appelé le syndic.

    Les communes suivantes, listées avec leur population au 31 décembre 2019[7], sont statistiquement définies comme des villes[26],[27] :

    D'autres communes ont obtenu le statut de ville dans l'histoire[28],[29] :

    Démographie

    Troisième canton le plus peuplé de Suisse et premier en Suisse romande, le canton de Vaud comptait, fin 2017, 794 384 habitants[30]. Ses habitants se nomment les Vaudois et Vaudoises. La population du canton vit principalement dans l'agglomération Lausanne-Morges (PALM) qui compte 402 900 habitants (fin 2014), soit 52,5 % de la population totale. En outre, le canton compte quatre autres agglomérations[31] : l'agglomération yverdonnoise (AggloY), le Grand Genève, la Riviera et le Chablais.

    En 1803, date d'entrée dans la Confédération suisse, le canton comptait 144 507 habitants. Il était le troisième canton le plus peuplé derrière les cantons de Berne et de Zurich. Depuis le début de la République helvétique, les pasteurs devaient tenir annuellement un tableau des naissances et des décès. Sous l'Acte de médiation, ce travail fut transmis aux administrations municipales. À cette époque, seul 42 % de la population se trouvait sur l'arc lémanique, contre 70 % aujourd'hui, en raison d'une population qui tirait principalement ses revenus de l'agriculture et qui vivait donc dans les campagnes[32].

    Les statistiques du 31 décembre 2015 comptabilisent 767 497 habitants dans le canton de Vaud[33].

    La tendance des dix dernières années montre une accélération de la hausse de la population, celle-ci étant de 0,6 % en 1998 et de 2,4 % en 2008 par rapport à l'année précédente ; cette accélération ne fut cependant pas continue, étant ponctuée par des années de ralentissement de l'augmentation, comme en 2005, où l'augmentation descendit de 1,3 % de l'année précédente à 1 %. La population vaudoise a ainsi augmenté de 16 341 habitants en 2008, contre 3 439 en 1998, où elle atteignait 607 879 habitants[34],[35].

    Selon le scénario moyen de Statistique Vaud, la population vaudoise devrait atteindre 980 000 habitants d'ici 2040[36].

    Évolution démographique depuis 1998
    1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
    607 879612 276615 978621 784627 933635 850644 097650 791658 659
    2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
    668 581684 922697 802708 177721 561729 971743 317755 369767 497
    2016 2017 2018 2019 - - - - -
    778 251794 384800 162806 088-----

    En 2008, l'excédent de naissances par rapport aux décès était de 2 278, contre 1 961 en 1998. En parallèle, le solde migratoire était de 1 478 en 1998 et de 14 063 en 2008, étant ainsi la principale cause de l'augmentation de la population et de l'accélération de cette dernière. Le solde migratoire de la population suisse dans le canton de Vaud est pour la majorité des années négatif, baissant de 990 en 1998 et de 554 en 2008 ; il augmenta cependant en 1999 et 2001 de respectivement 266 et 133[35].

    Variation de la population résidante dans le canton de Vaud
    1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
    Variation annuelle absolue 3 439 4 397 3 702 5 806 5 806 6 149 7 917 8 247 6 694 9 922 16 341
    Variation annuelle en % 0,6 0,7 0,6 0,9 1,0 1,3 1,3 1,0 1,2 1,5 2,4
    Excédent de naissances 1 961 2 064 2 189 1 990 1 536 1 429 1 971 2 057 2 035 2 264 2 278
    Dont suisses 72 −1 178 5 −180 −299 58 164 31 318 273
    Solde migratoire 1 478 2 333 1 513 3 816 4 613 6 488 6 276 4 637 5 833 7 658 14 063
    Dont suisses −990 266 −962 133 −1 773 −491 −970 −753 −732 −331 −554

    Population

    La population résidante du canton de Vaud est composée, selon les statistiques du 31 décembre 2015, de 67 % de Suisses et 33 % d'étrangers, totalisant respectivement 513 785 et 253 712 personnes[37]. Entre 1960 et 2013, environ 100 000 étrangers ont acquis la nationalité suisse dans le canton. Parmi les personnes naturalisées entre 2007 et 2011, 40 % sont nées en Suisse et font donc partie de la deuxième ou troisième génération[38],[39].

    Évolution de la population étrangère
    1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
    Résidents étrangers 155 720 158 610 160 851 164 480 168 108 173 997 180 162 183 338 187 628 191 613 202 605
    Pourcentage de la population 25,6 25,9 26,1 26,4 26,8 27,4 28,0 28,2 28,5 28,7 29,6
    parmi les moins de 19 ans 27,9 28,2 28,2 28,5 28,7 29,0 29,5 29,5 29,7 29,4 30,1
    parmi les 20 - 39 ans 34,6 35,0 35,3 35,5 36,2 37,3 38,2 38,5 38,9 39,2 40,4
    parmi les 40 - 64 ans 23,3 23,6 23,9 24,3 24,3 24,8 25,4 25,7 26,1 26,6 27,7
    parmi les plus 65 ans 9,9 10,1 10,6 11,1 11,8 12,2 12,7 13,1 13,4 13,7 14,0

    En septembre 2009, le taux de chômage de la population atteignait 5,4 % dans le canton de Vaud, soit 17 980 personnes, contre 3,9 % en Suisse[40]. Plus bas qu'en 1997, où il montait à 6,3 %, le taux de chômage actuel est cependant plus élevé qu'en 2000, où il était descendu à 2,7 % ; il remonta à 5,6 % en 2004, pour ensuite redescendre à 4,3 % en 2008, et de continuer sa descente pour arriver au taux actuel de 2,8 %[41].

    De 5,3 % en moyenne, le chômage dans le canton de Vaud atteint 7,2 % dans le district de Lausanne contre 3,4 % dans celui du Gros-de-Vaud. Sur 17 980 chômeurs, 9 883 étaient des hommes et 8 097 des femmes ; 9 551 avaient la nationalité suisse et 8 429 étaient étrangers ; 685 avaient moins de 20 ans, 4 923 entre 20 et 29 ans, 4 866 avaient entre 30 et 39 ans, 4 057 avaient entre 40 et 49 ans, 2 599 avaient entre 50 et 59 ans et 850 plus de 60 ans[42].

    Taux de chômage 1997 - 2009
    1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
    6,8 5,1 3,8 2,7 3,0 4,1 5,2 5,6 5,2 4,6 4,0 4,3 2,8

    Langues

    Le tableau suivant détaille la population du canton suivant la langue principale, en 2014[43] :

    Langue principalePourcentage
    Français83,77 %
    Portugais8,47 %
    Anglais8,04 %
    Allemand6,34 %
    Italien5,10 %

    Note : les personnes interrogées ont la possibilité de mentionner plusieurs langues principales.

    Religions

    Le tableau suivant détaille la population du canton suivant la religion, en 2014[44] :

    ReligionPourcentage
    Catholiques romains30,98 %
    Sans religion28,37 %
    Protestants25,79 %
    Autres chrétiens6,07 %
    Musulmans4,92 %
    Juifs0,33 %

    Transport / Mobilité

    Le Département des infrastructures a pour mission d’intervenir sur le réseau routier et les transports publics.

    Réseau routier

    Autoroute A1 à Féchy, avec le massif du Jura au fond.

    Le canton possède 206 km de routes nationales et 2 126 km de routes cantonales sur son territoire. La première autoroute a été inaugurée en 1964, reliant Lausanne à Genève. Le canton est traversé par quatre autoroutes et cinq routes principales: l'autoroute A1, l'A5, l'A9, l'A12, la Route principale 1 (H1), la H5, la H9, la H11 et la H21.

    Il y a neuf cols sur les routes cantonales : le col de la Croix, du Pillon, du Marchairuz, des Mosses, de la Givrine, du Mollendruz, des Étroits, du Mont d'Orzeires, et du Chalet-à-Gobet.

    En 2003, une publication intitulée Les chemins historiques du canton de Vaud[45] a été éditée par l'Office fédéral des routes (OFROU), sous la supervision de l'ancien archéologue cantonal Denis Weidmann, pour le compte de l'inventaire des voies de communication historiques de la Suisse.

    Réseau ferroviaire

    La première ligne de chemin de fer mise en service dans le canton, par la compagnie OS (Ouest Suisse), fut le tronçon BussignyYverdon-les-Bains, le , suivie le 1er juillet de la même année, par les tronçons Bussigny – Renens et Renens – Morges, et le , Lausanne connaît à son tour les chemins de fer. Deux ans plus tard, en 1858, Lausanne est reliée à Genève. L’année 1860 a vu le réseau s’étendre de Lausanne à Saint-Maurice et il atteindra Brigue dans le canton du Valais en 1878. À noter que le canton de Vaud et Lausanne ont participé financièrement, à hauteur de cinq millions de francs suisses, au percement du tunnel du Simplon qui relie la Suisse à l’Italie, voyant là une opportunité de développement de la région lémanique, avec un axe nord-sud grâce à la ligne du Simplon. En 1862, la ligne Lausanne–Oron-la-VilleFribourgBerne est inaugurée, non sans peine. En effet, les autorités lausannoises ont voulu une liaison plus directe avec Berne. Elles feront même alliance avec les Fribourgeois pour imposer ce trajet contre l’avis du Conseil d’État vaudois. Ce dernier va même brièvement placer la ville de Lausanne sous tutelle en automne 1856 et mobiliser la troupe pour prévenir les troubles. Ces lignes sont aujourd’hui exploitées par les CFF.

    Au cours des XIXe et XXe siècles, d'autres chemins de fer ont vu le jour :

    Lausanne–Échallens–Bercher (1873), Vallée de Joux, Yverdon-les-Bains, Sainte Croix (1893), Montreux-Glion-Rochers de Naye (1893 à 1909), Orbe-Chavornay (1894), Bière-Apples-Morges (1895), Pont-Brassus (1886), Aigle-Leysin (1900), Bex-Villars-Bretaye (1901 et 1913), Montreux-Vevey-Riviera (1902), Montreux - Oberland Bernois (1904), Blonay-Chamby (1904), Aigle-Ollon-Monthey-Champéry (1909), Aigle-Sépey-Diablerets (1914), Nyon-Saint-Cergue-Morez (1916).

    Transports publics

    Le réseau vaudois dessert plus de 2 000 kilomètres (trains et bus) regroupant plus de 2 200 arrêts ou stations. L'offre de transport public régionale se compose de :

    24 lignes ferroviaires, dont le Réseau express régional vaudois, 71 lignes de bus régionales, 56 lignes de bus et trolleybus urbains, 2 lignes de métros  le métro de Lausanne est l'unique métro de la Confédération , 4 funiculaires, 4 lignes lacustres, dont la CGN.

    Entreprises de transports urbains et suburbains dans le canton

    Ces entreprises de transport font partie de la communauté tarifaire Mobilis Vaud, permettant ainsi aux usagers d'emprunter différents moyens de transport avec le même ticket ou abonnement pour se rendre d'un point à un autre.

    Politique

    Le château Saint-Maire, siège du Conseil d’État (exécutif) du Canton de Vaud.

    Pouvoir législatif

    Le pouvoir législatif est exercé par le Grand Conseil. Il est composé de 150 députés, qui sont élus à la proportionnelle par districts.

    Pouvoir exécutif

    L'exécutif du canton est en main du Conseil d'État, composé de sept membres, portant le titre de conseiller d'État, élus à la majoritaire pour un mandat de cinq ans.

    Ne pas confondre le Conseil d'État (exécutif cantonal) et le Conseil des États, une des deux chambres du législatif fédéral.

    Pouvoir judiciaire

    Le pouvoir judiciaire est représenté par l'Ordre judiciaire vaudois, dont la haute surveillance est exercée par la Cour plénière du Tribunal cantonal, composée de 44 juges élus par les députés du Grand Conseil.

    Niveau communal

    L'exécutif de la commune se nomme municipalité. Le conseil communal est l'assemblée législative élue communale. Ce dernier est formé de 40 à 100 membres selon la taille et le nombre d'habitants de la commune. Ses tâches principales sont l'acceptation du budget et des comptes ainsi que le contrôle de la gestion de la commune. Les élections législatives ont lieu tous les 5 ans selon la Constitution Vaudoise du .

    Pour plus de détails sur la politique d'une commune vaudoise voir la liste des communes du canton de Vaud.

    Santé

    Selon un recensement effectué en 2011, le canton dispose de 3 748 lits, qui ont permis d'assurer la prise en charge de 119 400 patients. Ces chiffres couvrent aussi bien les hôpitaux publics que les hôpitaux privés[46].

    2 480 lits concernent les soins somatiques aigus de type A dont 240 lits de soins intensifs. Les hôpitaux reconnus d’intérêt public en mettent 1 951 à disposition avec un taux d’occupation de 88 %. Les cliniques regroupent 529 lits avec un taux d’occupation de 47 %. 719 lits sont affectés aux traitements de réadaptation et de soins palliatifs dont 556 par les hôpitaux reconnus d’intérêt public (taux d’occupation de 80 %) et 163 par les cliniques privées (taux d’occupation de 61 %). 549 lits sont attribués à la prise en charge de cas psychiatriques. Les hôpitaux reconnus d’intérêt public en regroupent 459 avec un taux d’occupation de 81 %. Les cliniques offrent 90 lits avec un taux d’occupation de 85 %.

    Hôpitaux publics :

    Parmi les cliniques privées, il y a notamment la clinique de Montchoisi, la clinique de La Source, la clinique de Longeraie, la clinique la Lignière, la clinique de Genolier, la clinique CIC Riviera, la clinique La Métairie, la clinique Bois-Cerf (Hirslanden) et la clinique Cecil (Hirslanden).

    La politique d'aide et de soins à domicile, ainsi que les mesures en matière de promotion de la santé et de prévention, sont gérés notamment, par l'association vaudoise d’aide et de soins à domicile (AVASAD), qui regroupent les 53 centres médicaux-sociaux (CMS) répartis dans le canton[47], par les services sociaux privés spécialisés et par les associations d'entraide[48].

    Concernant les établissements médicaux-sociaux (EMS), accueillant principalement les personnes âgées, le canton compte plus de 150 établissements totalisant près de 6 000 lits, répartis sur tout son territoire. Leur capacité d'accueil peut varier entre 10 et 150 lits[49].

    Au vu de l'augmentation et du vieillissement de la population, la priorité du département de la santé et de l'action sociale pour les prochaines années, est de répondre à l'augmentation de l'offre pour absorber les problèmes de santé de la population à venir. En 2030, un Vaudois sur cinq aura plus de 65 ans. À cette date, la proportion des personnes âgées de 80 ans et plus aura augmenté de 75 %[50].

    Sécurité

    Le canton de Vaud dispose d'une police cantonale dont la mission est d'assurer la protection de la population[51]. La police cantonale est organisée en 3 services principaux : les services généraux, la gendarmerie et la police de sûreté. Il existe des unités spécialisées comme le Détachement d'action rapide et de dissuasion (DARD) pour les interventions de crise et dangereuses ou l'unité de déminage (NEDEX)[52].

    Le territoire vaudois compte 5 établissements pénitentiaires :

    Éducation

    Vue aérienne (2009) de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), qui forme avec l'université de Lausanne (UNIL) un vaste campus à proximité du Léman.

    Le premier plan d’étude du canton de Vaud parut le 19 février 1868. Il émanait du Département de l’instruction publique, créé six ans plus tôt, et d’une loi sur l’instruction primaire[58] du . Ses buts étaient surtout de mettre un terme au désordre qui régnait dans les écoles, où les maîtres enseignaient comme bon leur semblait avec une liberté totale de choix des manuels. Le plan d’études fixait un programme détaillé des diverses matières, le temps à consacrer à leur enseignement ainsi que les ouvrages de référence. Il introduisait aussi une nouvelle discipline : la gymnastique. Il tarda toutefois à s’appliquer car les communes qui avaient la charge de l’enseignement primaire n’étaient pas prêtes à céder leurs prérogatives. De plus, il se heurta à l’opposition des instituteurs, hostiles à toute uniformisation de l’enseignement.

    En 1883, les inspecteurs scolaires, chargés de faire un inventaire des ouvrages utilisés dans les classes du canton pour l’Exposition nationale, en dénombrèrent huit cent trente. C’était incontestablement trop. En 1891, un décret du Département annonça la distribution gratuite de manuels choisis pour les premiers degrés. Le virage était pris. L’État allait s’assurer de l’application du programme en unifiant les moyens d’enseignement[59].

    Johann Heinrich Pestalozzi fut l’un des pionniers dans le canton de la pédagogie moderne.

    En Suisse, la scolarisation des élèves est confiée aux cantons, de l’école enfantine à l’université (à l’exception des écoles polytechniques fédérales). C’est le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture qui assure l’instruction des enfants et des adolescents. Le canton applique les règles d’HarmoS, qui vise à harmoniser la scolarité obligatoire entre les différents cantons.

    Depuis la rentrée scolaire 2013, l’école obligatoire commence l’année durant laquelle l’enfant a quatre ans révolus au 31 juillet. L’école obligatoire se déroule sur onze années d’études réparties en deux degrés[60] : le degré primaire et le degré secondaire I. Le degré primaire dure huit ans répartis en deux cycles de quatre ans, nommés premier cycle primaire (cycle 1)[61] et deuxième cycle primaire (cycle 2)[62]. Le degré secondaire I (cycle 3)[63], d’une durée de trois ans, aboutit à un certificat d’études marquant la fin de la scolarité obligatoire. Il y a deux voies dans le degré secondaire I (cycle 3), suivant le niveau des élèves, la voie prégymnasiale et la voie générale.

    Au terme de leurs scolarités obligatoires, les élèves peuvent poursuivre une dixième année de raccordement. Par la suite, de nombreuses formations s’offrent à eux.

    La rentrée scolaire a lieu vers la fin août, et la fin de l’année scolaire a lieu vers le début du mois de juillet. Les vacances scolaires vaudoises sont[64] :

    • le lundi du Jeûne fédéral ;
    • deux semaines de vacances au mois d’octobre ;
    • deux semaines vers Noël et Nouvel an ;
    • une semaine de relâche au mois de février ;
    • deux semaines lors des vacances de Pâques au mois d’avril ;
    • deux jours lors du pont de l’Ascension ;
    • le lundi de Pentecôte.

    Le canton possède un pôle de recherche et de formation au rayonnement international, comprenant les établissements suivants :

    Finances

    Les comptes 2009 de l'État de Vaud se sont soldés par un excédent de 378,7 millions de francs suisses. c'est le cinquième exercice positif après quinze ans de déficits. La dette du canton quant à elle a été ramenée à moins de 2,5 milliards, entraînant ainsi une diminution de 16 millions de la charge d'intérêts.

    Le canton prévoit de dépenser en 2010 une somme de l’ordre de 7,4 milliards de francs suisses (sans les charges extraordinaires d’un montant de 117,7 millions de francs suisses).

    Sur 100 francs suisses, le canton prévoit de consacrer en 2010 :

    • Enseignement 32,35 frs
    • Prévoyance sociale 27,00 frs
    • Santé 11,70 frs
    • Sécurité publique 7,30 frs
    • Admin. Générale 5,50 frs
    • Économie publique 5,50 frs
    • Finances et impôts 3,75 frs
    • Trafic 3,95 frs
    • Culture et loisirs 1,65 frs
    • Environnement 1,30 frs

    Le Budget 2010 voté par le Grand Conseil du canton de Vaud :

    • Impôts 4 405 178 900 frs 58,87 %
    • Part., remb. de coll. publ. 1 115 594 900 frs 14,91 %
    • Subventions à redistribuer 441 606 800 frs 5,90 %
    • Parts à des recettes fédérales 433 699 100 frs 5,80 %
    • Taxes, émoluments, ventes 392 403 800 frs 5,24 %
    • Revenus du patrimoine 333 209 500 frs 4,45 %
    • Autres contributions 308 921 400 frs 4,13 %
    • Prélèvement sur les fonds 26 252 200 frs 0,35 %
    • Patentes, concessions 17 346 000 frs 0,23 %
    • Imputations internes 9 106 400 frs 0,12 %
    • Total 7 483 319 000 frs 100 %

    Énergies

    Charbon

    Dès le début du XVIIIe siècle, le gouvernement bernois a encouragé l'extraction de « charbon de terre » pour protéger les forêts, menacées par une exploitation intensive. Les plus importantes mines de charbon du canton de Vaud suivent un banc de molasse qui part du secteur de Lavaux, pour s’étendre à la région d'Oron. Ce banc recèle de minces filons d'un lignite noir passant à la houille, riche en souffre, ce qui en diminue l'emploi. Sont particulièrement concernées les communes de Pully, Paudex, Lutry (surtout La Conversion et Corsy), Belmont-sur-Lausanne, en somme le vallon de la Paudèze et le bassin du Flonzel. À l'est, une exploitation significative s'est concentrée dans le secteur de Châtillens et Oron. Dès les années 1860, cependant, avec le développement du chemin de fer et l’importation de charbon étranger de meilleure qualité, on observe une diminution progressive du nombre de sociétés minières. Durant les deux grandes guerres mondiales, en raison des difficultés d'approvisionnement en énergie fossile, cette ressource minière retrouvera un certain intérêt, et certaines mines sont remises en activité. Ainsi, le bassin de la Paudèze et d'Oron livre quelque 1 500 tonnes de houille durant la Première Guerre mondiale et dix mines rouvertes entre Paudex et Oron fournissent 95 000 tonnes durant le Second conflit mondial[65].

    Hydrocarbures

    Des traces, à la surface du sol, permettent parfois de déduire la présence d’hydrocarbures. On trouve en effet une molasse imbibée de pétrole dans la région d’Yverdon et Orbe et des fuites de gaz naturel ont pu être observées à Cuarny. La région possède une longue histoire de la recherche géologique pétrolière, celle-ci ayant commencé déjà au XVIIIe siècle, avec la recherche, tout d’abord, d’asphalte et de bitume[66]. Mais les premiers forages proprement dits, pour la recherche de pétrole en Suisse, ont été menés en 1912 à Chavornay, atteignant une profondeur de 455 m. Des essais de prospection sismique, entrepris dans le monde dès 1923, sont tentés pour la première fois dans le canton de Vaud en 1928[67].

    La Société anonyme des hydrocarbures (SAdH) est fondée à Lausanne en 1934. Un forage entrepris vers 1936-1940 à Cuarny, atteint une profondeur de près de 2 300 m. Mais cette expérience, tentée sur des bases peu scientifiques, est un désastre. Une autre tentative, à Servion, en 1938, restera elle aussi sans succès, tout comme celles de Chapelle-sur-Moudon et de Savigny vers 1954. La SAdH poursuit ses recherches, notamment à Essertines-sur-Yverdon, où, en 1962-1963, au cours d’un forage qui a atteint une profondeur de plus de 2 936 m, quelque cent tonnes de pétrole de qualité ont pu être extraites. Toutefois, le manque de perméabilité de la roche-réservoir a empêché une exploitation industrielle[67].

    Sport

    Tourisme

    En 2016, The New York Times place le canton de Vaud en 25e position des destinations touristiques à visiter[68].

    Autres

    • Pully est le siège social de Missing Children Switzerland, une association suisse, créée en 2011, qui recense les disparitions d'enfants.

    Bibliographie

    • Bertil Galland (dir.), Encyclopédie illustrée du Pays de Vaud, Lausanne, Association de l'Encyclopédie illustrée du Pays de Vaud, 1970-1987
      12 volumes
    • Lucienne Hubler, Histoire du Pays de Vaud, Lausanne, L.E.P. Loisirs et Pédagogie, , 191 p.
    • Olivier Meuwly, Laurent Pizzotti, François Jequier et al., Histoire vaudoise, Lausanne et Gollion, Bibliothèque historique vaudoise et INFOLIO, , 559 p.
    • Gilbert Coutaz, Gilbert Kaenel, Laurent Flutsch, Bernard Andenmatten, Danièle Tosato-Rigo, Olivier Meuwly, François Vallotton, Malik Mazbouri, « Vaud (canton de) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .

    Sources

    Notes et références

    1. Constitution vaudoise, article 4
    2. [xls] « Répertoire officiel des communes de Suisse », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
    3. « Les membres du Conseil d'État », sur vd.ch (consulté le )
    4. « Grand Conseil », sur vd.ch (consulté le )
    5. « Liste des conseillers aux États par canton », sur parlement.ch (consulté le )
    6. « Liste des conseillers nationaux par canton », sur parlement.ch (consulté le )
    7. « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
    8. [xls] « Les points culminants des cantons suisses », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
    9. « Statistique de la superficie 2004/09 : Données communales », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le )
    10. Statistique suisse, Vaud, Chiffres clés
    11. Constitution du Canton de Vaud, Art. 4
    12. Besson M, « La plus ancienne mention du pays de Vaud », Revue historique vaudoise, , p. 113 (www.e-periodica.ch)
    13. Lucienne Hubler,Histoire du Pays de Vaud, Éditions L. E. P. Loisirs et Pédagogie SA, Lausanne, 1991, p. 35, (ISBN 2606005260)
    14. Olivier Meuwly (dir.), Histoire vaudoise, Gollion, Infolio et Bibliothèque historique vaudoise, , 560 p. (ISBN 978-2-88474-765-3), p. 147.
    15. Französisches Etymologisches Wörterbuch, vol. XVII, p. 486, lemma « wald ».
    16. Maurice Bossard, Jean-Pierre Chavan: Nos lieux-dits. Toponymie romande. Payot, Lausanne 1990, p. 36, lemma « Vaux ».
    17. Schweizerisches Idiotikon, vol. XVI, col. 2207 sq., article « Wāt II ».
    18. Dictionnaire toponymique des communes suisses, réalisé par le Centre de dialectologie de l’Université de Neuchâtel sous la direction d’Andres Kristol, Huber, Frauenfeld et Payot, Lausanne 2005, p. 519, lemma « Le Vaud VD ».
    19. Dictionnaire des noms de lieux – Louis Deroy et Marianne Mulon (Le Robert, 1994) (ISBN 285036195X)
    20. Par décret du , le Grand Conseil du Canton de Vaud fixait la devise Liberté et Patrie
    21. En septembre 2000, un constituant radical, Stéphane Masson, propose de remplacer le mot « patrie » par « solidarité ». La majorité de l’assemblée le suit, avant de revenir en arrière une année plus tard.
    22. [PDF]Fiche signalétique du Léman et de son bassin versant, CIPEL, consulté le 10 janvier 2016.
    23. Vaud et Berne sont les seuls cantons suisses s’étendant sur les Alpes, le plateau et le Jura.
    24. « Fusions de communes en chiffres (2021) | VD.CH », sur www.vd.ch (consulté le )
    25. http://www.vd.ch/fr/themes/territoire/communes/liste-des-communes-et-districts/
    26. Renaud Bournoud, « Bussigny, Aigle, Payerne et Crissier sont des villes », (consulté le )
    27. Viktor Goebel et Florian Kohler, L’espace à caractère urbain 2012 : Rapport explicatif, Neuchâtel, Office fédéral de la statistique, , 35 p. (ISBN 978-3-303-21034-5, lire en ligne), p. 24
    28. « Articles des communes dans le dictionnaire historique de la Suisse »
    29. « Cully, Romainmôtier et Les Clées sont des villes, nom de sort! », sur romainmotier.ch, 24 heures,
    30. [PDF]Population résidante permanente au 31 décembre 2017, Vaud, sur scris.vd.ch
    31. « Projets d'agglomération », sur Etat de Vaud, (consulté le )
    32. http://www.archives.vd.ch/vaud2003/historique/demographie.html
    33. État et structure de la population
    34. Population résidante, Vaud, 1981-2008 - Service cantonal de recherche et d'information statistiques - Vaud
    35. Variation de la population résidante, Vaud, 1981-2008 - Service de recherche et d'information statistiques - Vaud
    36. Statistique Vaud, « Près d'un million d'habitants en 2040 dans le Canton de Vaud », numerus, (lire en ligne)
    37. Population résidante permanente au
    38. Numérus courrier statistique, 6 décembre 2012
    39. Acquisitions de la nationalité suisse 1971-2013
    40. Le chômage en septembre 2009 - AMSTAT
    41. Taux de chômage, par mois, Vaud, 1997-2009 - Service de recherche et d'information statistique - Vaud
    42. Canton de Vaud, le chômage en chiffres et en graphiques: photographie mensuelle - Service de recherche et d'information statistique - Vaud
    43. Population résidante permanente âgée de 15 ans ou plus selon la langue principale
    44. Population résidante permanente âgée de 15 ans ou plus selon l'appartenance religieuse
    45. les chemins historiques du canton de Vaud
    46. Rapport planificationhospitalièrevaudoise 2012
    47. Liste des centres médicaux-sociaux
    48. Aide et soins à domicile
    49. EMS, canton de Vaud
    50. Vieillissement et santé, une politique cantonale
    51. « Police cantonale vaudoise (Polcant) | État de Vaud », sur www.vd.ch (consulté le )
    52. Pascale Defrance, « Les démineurs romands, 40 experts répartis entre Lausanne et Genève », RTS Info, (lire en ligne)
    53. « Prison du Bois-Mermet | État de Vaud », sur www.vd.ch (consulté le )
    54. « Prison de la Croisée | État de Vaud », sur www.vd.ch (consulté le )
    55. « Etablissements de la plaine de l'Orbe | État de Vaud », sur www.vd.ch (consulté le )
    56. « Prison de la Tuilière | État de Vaud », sur www.vd.ch (consulté le )
    57. « Etablissement de détention pour mineurs et jeunes adultes », sur www.vd.ch (consulté le )
    58. loi sur l’instruction primaire
    59. http://www.vd.ch/fileadmin/user_upload/organisation/dfj/dgeo/fichiers_pdf/PEV2007-A.pdf
    60. Loi sur l’enseignement obligatoire (LEO)
    61. Degré primaire, Cycle 1
    62. Degré primaire Cycle 2
    63. Degré secondaire I, Cycle 3
    64. Vacances scolaires vaudoises
    65. Claude Cantini, « Le charbon vaudois : une tentative de synthèse (1709-1947) », Revue historique vaudoise, vol. 124, , p. 11-128 (ISSN 1013-6924).
    66. Marc Weidmann, « Histoire de la prospection et de l’exploration des hydrocarbures en Pays vaudois », Bulletin de la Société vaudoise des sciences naturelles, vol. 80, no 4, , p. 365-402.
    67. Monika Gisler, « Exploration pétrolière précoce dans le canton de Vaud, entre œuvre pionnière et interdépendance industrielle (1910-1969) », Revue historique vaudoise, vol. 124, , p. 129-147 (ISSN 1013-6924).
    68. Vaud, destination phare pour The New York Times.

    Voir aussi

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